Pat Shaw - Chestnut

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Pat Shaw - Chestnut
PAT SHAW Patrick Noel Shuldham-­‐Shaw, Pat Shaw, est né le 24 décembre 1917 à Stratford-­‐upon-­‐
Avon. Son père, originaire d’Irlande, venait de passer trente ans dans une plantation de thé. Sa mère, née Winifred Holloway, était chanteuse professionnelle. Amie de Cecil Sharp, elle s’impliqua beaucoup pour réunir les fonds destinés à la construction de « Cecil Sharp House » qui devaient abriter l’English Folk Dance and Song Society (EFDSS) selon les vœux de son premier directeur. Pat Shaw perd sa mère alors qu’il n’a que douze ans. Son père se remariera un peu plus tard et lui donnera un demi-­‐ frère : Christopher. Pat commence la danse traditionnelle à l’âge de six ans et par permission spéciale devient membre de la EFDSS alors qu’il n’a que 13 ans ! …. la même année il compose sa première danse : « Monica’s Delight » ! Il étudie la musique à Cambridge. Objecteur de conscience, il s’engage dans le corps des pompiers de Birmingham pendant la guerre. En 1946, il reprend le flambeau laissé par sa mère et commence une carrière de chanteur professionnel. L’intérêt de Pat Shaw pour les instruments de musique est sans limite : il joue de tout et en particulier du hautbois, de l’accordéon et de la guitare avec laquelle il s’accompagne. Il fait aussi preuve d’un talent exceptionnel pour les langues étrangères qui lui sert dans la restitution des chants traditionnels étrangers qu’il donne en concert. Il aime aussi beaucoup la cuisine, le jardinage, le whisky dont il collectionne les marques rares et les chaussettes fluo assorties à ses cravates. Ses amis s’en souviennent comme d’un homme généreux même pendant les périodes de vaches maigres. Au début des années 50, il devient une figure incontournable de la EFDSS. Dans les Shetlands, il collecte d’innombrables mélodies traditionnelles qui seraient tombées dans l’oubli sans son intervention passionnée. Depuis Bristol, il anime des émissions de radio concernant la danse et la musique traditionnelle qui inspireront toute une génération de danseurs. Il travaillera ensuite pour la BBC. Il commence à composer des danses qu’il dédicace à ses amis et s’implique dans la recherche en danse : on se souvient encore de ses ateliers mensuels du lundi soir « Another look at Playford ». En remettant en cause certaines interprétations de Cecil Sharp, il met en perspective le travail de ce dernier et en dégage l’importance : la recherche sur les répertoires anciens s’en trouve revivifiée et attire d’autres chercheurs inspirés comme Tom Cook, Colin Hume et bien d’autres. En Angleterre, au Pays de Galles, aux Etats-­‐Unis, en Holland, en Afrique du sud, il est demandé comme caller, professeur, arrangeur, chanteur et musicien, conférencier, organisateur d’événements (comme les éditions du Albert Hall Festival de 1968 à 1970 et les concerts de Noël de Cecil Sharp House de 1964 à 1975) En 1971, l’EFDSS décerne une médaille d’or à Pat Shaw. Alors qu’il est à Weymouth pour diriger un événement destiné aux scolaires, il meurt d’une crise cardiaque le 16 novembre 1977, quelques semaines avant de célébrer son soixantième anniversaire. Le monde de la musique et de la danse traditionnelle anglaises chérit la mémoire de cet homme touchant et inspirant et se nourrit encore, à travers ses danses et ses musiques, de son énergie hors du commun. 

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