COMPERE RICHE ET COMPERE PAUVRE – Le cochon pendu

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COMPERE RICHE ET COMPERE PAUVRE – Le cochon pendu
História do Compadre Rico e do Compadre Pobre (Conto Tradicional)...
COMPERE RICHE ET COMPERE PAUVRE
–
Le cochon pendu -
Il y avait un village où vivaient deux compères, l'un était pauvre, mais alors vraiment très pauvre,
l'autre riche, mais celui-là se plaignait en permanence.
Dans cette contrée on avait coutume, chaque fois qu'on tuait le cochon de donner l'échine au curé.
Le compère riche, qui voulait tuer son cochon sans avoir à faire cadeau de l'échine, vint trouver le
pauvre pour se plaindre :
– C'est une mauvaise coutume, gémissait-il. Tu te rends compte, l'échine entière pour le curé,
ce n'est pas juste, c'est une trop grosse part dont je dois me défaire !
Il était au bord des larmes, voulait que le pauvre lui donne raison et pleure avec lui.
Le pauvre finit par lui conseiller de tuer son porc et de l'accrocher au fond du jardin puis, à l'aube,
d'aller le décrocher pour le cacher.
– Et tu iras dire dans tout le village qu'on te l'a volé ; ainsi tu n'auras pas à donner l'échine, tu
pourras tout garder pour toi.
Le compère riche trouva l'idée bien bonne. Il fit exactement ce que le compère pauvre lui avait
indiqué et se coucha avec l'intention de retourner chercher son cochon pendu au petit matin.
Bien sûr, le pauvre qui était rusé vola le cochon pendant la nuit.
Le jour suivant, le riche se leva à l'aube et avant même de passer dans son jardin il courut dans les
rues du village en criant qu'on lui avait volé son cochon. Et il avait presque le sourire en faisant part
de son malheur aux villageois endormis mais quand il arriva dans son jardin, son sourire fit comme le
cochon : il disparut !
Le compère riche se précipita chez le pauvre pour lui raconter ce qui se passait. Le pauvre fit d'abord
semblant d'être affligé par cette nouvelle. Puis il se mit à rire :
- Mais c'est bien, compère, c'est même très bien ! Comme ça tu n'auras pas besoin de donner
l'échine à l'abbé !
Le riche insistait.
- Mais je te dis qu'on m'a volé mon cochon !
– Oui oui, répondait le pauvre, en riant de plus belle.
– Mais tu ne comprends pas, pleurnichait le riche, ON M'A VOL-LÉ MON CO-CHON !
– Bravo ! Comme ça tu n'auras pas à donner l'échine à l'abbé !
Le riche sortit désespéré, convaincu que son compère ne comprenait rien.
Le voleur de cochon était content, lui. Il dit à sa femme :
- Ma femme, je crois qu'en nous y prenant de la même façon, nous aurons aussi du vin. Il suffit que
tu fasses ce que je vais t'expliquer. Tu vas aller chez le compère riche et pleurer en disant que je
veux te battre. Tu tiendras une outre sous tes habits et quand tu entendras ma voix tu courras te
cacher à la cave. Pendant que je lui parlerai, tu rempliras l'outre de vin et tu t'enfuiras par l'autre
porte de la maison.
La femme faisant semblant d'être affolée courut chez le compère riche. Elle lui demanda de l'aide,
racontant que son mari voulait la tuer. Quand elle entendit son époux qui comme convenu
s'approchait en tonnant, elle descendit se cacher dans la cave. Et tandis que le compère riche
tentait d'apaiser la colère de son voisin pauvre, la femme remplit son outre de bon vin. Mais elle avait
oublié d'apporter une cordelette pour fermer le col de l'outre. Soudain lui vint une idée. crier :
- Grand gosier, outre sans fond, hurla-t-elle, il ne manque que la corde pour te pendre !
Le mari rusé comprit ce qu'elle voulait dire, il rugit :
- Quelle impertinence ! Tu vas voir si je descends, je t'étranglerai avec le ruban de tes cheveux !
Aussitôt la femme détacha ses cheveux pour fermer l'outre avec son ruban.
Et elle s'enfuit de la maison.
Le soir même, le compère pauvre et sa femme futée firent un festin. Ils se régalèrent de porc rôti
sans avoir à dépenser un sou et trinquèrent à la santé de l'avide compère... avec son propre vin qui
était excellent.
Tchin tchin !

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