Analyse synergologique - ABC de la Synergologie par Annabelle

CAS : VALÉRIE TREMBLAY
Analyse
Synergologie en contexte
d'interrogatoire
2015
ABC SOLUTION - DEVELOPPEMENT
ORGANISATIONNEL
Analyse synergologique
1.
2015
Synergologie : analyse du non verbal
Présentation de la synergologie
La synergologie, quel sujet passionnant! Vérité ou mensonge? Authenticité ou camouflage? La série
Lie to me a suscité un grand intérêt du public envers les synergologues dont la formation permet de
lire le non verbal. Peut-on réellement tout savoir de quelqu’un simplement en observant sa
gestuelle, sa démarche, ses mimiques? On peut en apprendre beaucoup! Et plusieurs études le
démontrent.
Quelques
observer…
éléments
à
Œil droit plus petit : stress
rationnel
Rotation de la tête pour
présenter
l’œil
droit :
analyse, contrôle
Commissures des lèvres
plus élevées à droite qu’à
gauche :
sourire
programmé, non spontané,
conscience d’être observée
Épaule
droite
plus
remontée que la gauche :
stress de performance
Pieds pointés vers l’avant :
en mode décisionnel et de
vigilance, en lien avec le
stress de performance
Léger froncement des
sourcils : concentration,
analyse
Légère inclinaison de la
tête sur la droite :
légère vigilance
Posture droite, mais
torse non bombé : fierté
imprégnée dans la
statue sans expansion
exagérée de l’ego
Main
gauche
avec
doigts détendus et un
peu ouverts : le stress
se gère. Le bras est plié,
en bouclier : mode de
protection
Démarche du talon :
énergie durable, force,
détermination,
vigilance, responsabilité
Notre corps est cohérent et divulgue beaucoup de choses sans qu'une parole ne soit prononcée.
Mimiques, gestes, postures, axes de tête, démangeaisons, tant d'indices qui permettent de mieux
comprendre le fonctionnement de l'esprit. Nos pensées nous appartiennent, mais notre corps parle!
Peur, colère, tristesse, jalousie, mépris, doute, tromperie sont visibles et repérables, tout comme
l'amour, l'affection, l'envie de communiquer et d'être aidé. Apprenez à mieux observer et à mieux
comprendre ce que vous voyez afin de déceler si une rencontre est concluante, si un candidat en
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entrevue dit la vérité, si votre témoin est sincère, si votre employé est fiable, si la plainte reçue est
fondée ou inventée de toute pièce, si vos négociations portent fruit, si votre parution médiatique a
laissé plané des doutes? Et vous, quelle image projetez-vous réellement? Quel impact votre non
verbal a-t-il sur vos relations avec les autres et sur le leadership que vous exercez? Êtes-vous
conscient des non-dits dans votre propre communication?
Ce sont nos façons de réagir qui nous différencient. Nos
émotions, elles, sont universelles. La peur, la colère, la peine,
la joie sont ressenties partout à travers le monde, que l’on soit
Hémisphère
Hémisphère
droit
gauche
en Papouasie, au Japon, au Sénégal, en Angleterre, au Brésil
ou ici… Le cerveau est constitué de la même façon. On sait
quelle zone cérébrale gère les émotions. On sait aussi laquelle
s’occupe de la logique et du raisonnement de même que
laquelle est en lien avec les pulsions. On sait que l’hémisphère
gauche contrôle le côté droit du corps et, inversement, que
l’hémisphère
droit
contrôle
le
côté
gauche
du
corps.
Pratiquement tout le monde reconnait une émotion pure et
vive. Là où ça se complique, c’est que généralement, on
camoufle nos véritables émotions pour :





rester poli,
ne pas blesser,
ne pas subir de conséquences,
ne pas se dévoiler et se rendre vulnérable,
etc.
On n’affiche pas toujours ouvertement nos divergences d’opinion. Ce que l’on ne dit pas, le corps,
lui, le dit… et bien des gens sentent que quelque chose cloche dans la communication… mais ils ne
savent pas quoi et ils l’interprètent en fonction de leur vécu, de leur point de vue, de leurs propres
émotions. De part et d’autre, la communication est biaisée, déformée. Le non-verbal joue un rôle
majeur dans la conversation. Le langage du corps peut transformer 100% de la communication…
Un synergologue, c’est quelqu’un qui :




lit le non-verbal,
tend à favoriser l’authenticité dans la communication,
communique avec le plus de sincérité possible,
essaie de faciliter l’authenticité dans la communication de l’autre.
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La synergologie revient donc à l’étude de l’authenticité pour mieux comprendre l’autre. Cette
discipline vient d’études, de recherches et d’analyses neurologiques, psychiatriques, psychologiques,
sociologiques, biologiques, etc. Philippe Turchet, le fondateur de la synergologie, a développé de
façon intensive l'étude des réactions de l’ensemble du corps depuis plus d’une trentaine d’année.
2.
Cas actuel - Reportage TVA
Lors d'un reportage réalisé par TVA, j'ai pu regarder certains extraits de l'interrogatoire de Mme
Tremblay. J'ai été très surprise de ses réactions non verbales. Rappelons le contexte : Mme
Tremblay a heurté un homme plutôt corpulent (240 lbs), mais ne s'est pas arrêtée et a affirmé aux
policiers qu'elle croyait avoir heurté un chien ou une poubelle.
Habituellement, lors des interrogatoires, lorsqu'un individu est interrogé pour un crime qu'il n'a pas
commis, on retrouve des signes d'authenticité, de désir de communiquer et de malaise. La personne
va, par exemple, présenter une défocalisation du regard inconsciente, c'est-à-dire que son regard va
dans plusieurs directions sans que cela soit volontaire. C'est ce que l'on appelle la défocalisation
passive. La position assise est avancée vers l'inspecteur, les gestes sont ouverts. Dans le cas de
Mme Tremblay, lorsqu'elle dit qu'elle s'est demandé ce qu'elle avait frappé, elle défocalise son
regard, mais de façon volontaire. Elle effet, entre ses rotations de tête, elle refocalise très
rapidement son regard vers l'inspecteur et le regard avec l'oeil droit bien avant. Cela nous indique
qu'elle surveille la réaction de l'inspecteur.
Par ailleurs, son corps est très symétrique tant dans sa posture que dans ses gestes.
Habituellement, lorsque l'on rapporte des faits authentiques, le corps est plutôt dissymétrique. La
symétrie indique, généralement, un plus grand contrôle du discours.
Qui plus est, il y a beaucoup de tonicité dans ses épaules et dans ses bras : il y a de la tension
musculaire, les épaules ne sont pas avachies, son corps n'est pas abattu par le poids de la
culpabilité. Il est très énergique lorsqu'elle raconte ce qui s'est produit.
Quand elle dit qu'elle pensait avoir frappé un chien, elle sort la langue très rapidement : langue de
vipère. Elle vient d'avoir des propos agressifs ou mensongers. Encore une fois, elle regarde
l'inspecteur avec l'oeil droit : elle fait attention à ce qu'elle dit et elle est en mode vigilance. L'épaule
droite est légèrement plus élevée que la gauche. C'est surprenant, ça devrait être l'inverse si elle
ressentait de la culpabilité. L'épaule gauche surélevée nous indiquerait un stress émotionnel. Mais
l'épaule droite nous indique un stress de performance. Elle veut convaincre.
Quand l'inspecteur lui dit que quelqu'un est en train de confirmer qu'elle était dans un bar et ce
qu'elle a fait avant, si elle n'a rien à se reprocher, il ne sait pas pourquoi elle ne veut pas lui en
parler, elle relève le sourcil droit : mise à distance. À ce moment-là, tout le reste du corps est figé :
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les épaules, les mains, la tête, plus rien ne bouge. Elle regarde encore l'inspecteur avec l'oeil droit
avancé. Elle est encore en mode vigilance. Elle retient ses mouvements.
L'axe de tête latéral (pencher sur un côté) est neutre. Elle tient donc sa tête très droite parce que
son tronc cérébral réagit à la menace et la garde en mode vigilance.
À la phrase de l'inspecteur «Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas m'en parler», Mme Tremblay a
une démangeaison sous l'oeil gauche. Ça, c'est étrange parce que ça indique qu'elle a une image en
tête qu'elle préférerait ne pas voir et que c'est dans le non-dit, dans le caché, dans le secret. Dans
un cas d'authenticité, la démangeaison aurait été sur le sourcil : une image qui revient en mémoire
ou sur l'oeil : une image que l'on ne veut pas voir. Mais sous l'oeil, c'est plus dans le domaine du
non-dit. Elle replace ensuite ses cheveux avec un geste rapide. Le mouvement début avec, ce que
l'on appelle en synergologie, l'essuyage de la mèche sur le côté gauche : elle repousse une image
d'elle-même pour ne pas l'avoir en tête. Ensuite, elle envoie les cheveux derrière l'oreille :
recadrement des idées, désir de sortir de la situation, être touché directement par le propos de
l'autre.
Le geste se poursuit vers la table avec une main figée, en pronation : stress et fermeture. À ce
moment, le regard part vers le bas. Elle revient dans sa bulle émotionnelle en coupant le contact
visuel très sommairement.
Le corps est encore très figé sur la chaise. Il n'y a pas de changement de position assise, pas de
détente dans les épaules, pas de participation de la tête dans les gestes, pas d'axe rotatif gauche,
pas de gestes de supination sincères.
Quand l'inspecteur lui demande ce qu'elle dit à son conjoint, le ton de voix de Mme Tremblay
change drastiquement. Ça, c'est une faille. Elle a de la difficulté avec cette question et est plus
ébranlée. Son regard part vers le bas, mais clairement vers la gauche : passé émotionnel, possible
sentiment de honte.
Sa main droite vient recouvrir la gauche : elle demande à son côté rationnel de contrôler son
émotion. Les épaules se referment très légèrement : elle se protège. Le cou est plus crispé : la
tension augmente. C'est définitivement un point sensible. Elle abaisse un peu le menton : elle se
referme. Possibilité de léger sentiment de honte en lien avec la réaction du conjoint dans cette
histoire.
Quand elle reprend son discours, en disant «Moi, j'ai le droit de garder le silence...» le corps est
tendu, crispé. L'épaule droite monte de plus en plus. Son stress de performance a donc augmenté
aussi. L'inspecteur a marqué des points dans son esprit.
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Par la suite, elle va déposer ses mains sur la table, l'épaule droite est tellement tendue que le coude
est très éloignée du corps. Le bras gauche est lui aussi tendu ce qui lui permet de créer un bouclier
entre elle et l'inspecteur. Les mains sont tendues, les poignets sont plutôt rigides, l'axe de tête
latéral demeure en ligne droite. Elle ne veut pas collaborer, elle veut se protéger à tout prix.
S'il y avait de l'empathie, on aurait un penchement de la tête vers la gauche, un regard avec l'oeil
gauche plus avancé, des mains supinatrices vers l'inspecteur et non vers elle. Les signes
d'authenticité et de véracité devraient être un regard défocalisé passivement, une occurence des
items non verbaux, une cognition incarnée, c'est-à-dire que le corps devrait revivre les événements
et non pas les acter. La mémoire corporelle devrait réagir. Il devrait y avoir un désir de
communiquer non verbalement et verbalement. Ce n'est pas ce que nous avons. Nous avons plutôt
des signes de combativité et de fermeture. Si elle dit la vérité, elle l'a dit d'une façon inhabituelle et
incohérente non verbalement parlant.
3.
Cas actuel - Reportage Radio-Canada
L'extrait vidéo présenté par Radio-Canada donne d'autres indices intéressants. Quand Mme
Tremblay dit qu'elle na rien vu, ses jambes sont collées, le dos est droit, les mains sonr rigides et
elle regarde l'inspecteur avec l'oeil droit. Nous sommes toujours dans le contrôle du discours et des
mouvements.
Le mouvement de pince fait avec la main gauche nous indique qu'elle tient à préciser que c'est le
bruit qu'elle a entendu. Encore une fois, l'épaule droite est surélevée : stress de performance.
Quand elle dit «Moi dans ma tête, carrément dans ma tête», elle a un petit mouvement du coude
droit : bouclier, geste de protection pour une situation extérieure à elle-même.
Quand elle dit qu'elle ne répondra à aucune des questions, le poids est transféré en arrière à
gauche : fuite. Les bras sont croisés et, surtout, la main gauche est cachée sous le coude :
fermeture, inconfort important.
«Je n'ai jamais rien vu, je ne savais pas que c'était un être humain» : Les mains sont en couteaux
fermés et tendus : stress important. Le coude prend appui sur le bras du fauteuil : besoin
d'ancrage. Le «pas» est prononcé avec plus de force et plus aigu : stress. La tête se penche
légèrement à droite : contrôle du discours.
«Pour quoi, quand t'as vu les dommages, t'as pas appelé la police?» :La position est fermée. Le
poids est sur la fesse gauche : fuite. La jambe droite est croisée sur le genou gauche : bouclier. Les
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doigts sont en couteaux fermés : stress intérieur. L'épaule droite est surélevée : stress de
performance.
Elle ne réagit pas quand le policier lui dit qu'on est obligé d'appeler la police quand on frappe un
chien. Il n'y a pas d'effet de surprise. Elle reste en contrôle.
Quand elle insite pour dire qu'elle n'a jamais rien vu, elle hoche la tête, mais vers le haut. Il peut
s'agir d'une mise à distance ou d'un sentiment de supériorité. Quand il lui dit que c'est elle qui va
devoir porter les souliers, elle transfère son poids en arrière à droite : elle analyse ce qu'il vient de
dire. Quand il lui dit de ne pas réfléchir et de répondre, elle retransfert son poids à gauche : fuite.
Elle dit qu'elle n'a rien à dire. Elle se frotte alors le nez, côté droit, avec la main gauche. Surprenant
puisque cela indique qu'elle ne croit pas ce que le policier dit. Elle utilise la main gauche ce qui
forme un boucler devant elle. On retrouve ensuite avec le même replacement ed la mèche et
repositionnement derrière l'oreille : elle repousse l'image qu'elle a d'elle-même et recadre ses idées.
Encore une fois, si elle dit la vérité, elle l'a dit d'une façon inhabituelle et incohérente non
verbalement parlant.
4.
Annabelle Boyer, M. Sc., génagogue, synergologue
Spécialiste du développement organisationnel depuis une quinzaine d’années, Annabelle Boyer
détient un baccalauréat en génagogie (consolidation d’équipe) de même qu’une maîtrise en
administration, concentration intervention et changement organisationnel. Elle est CRHA, membre
de l'Ordre des conseillers en ressources humaines.
Elle est aussi titulaire du diplôme de synergologie. Cette méthode de lecture et
d’analyse du comportement non verbal est enseignée dans le cadre d’un
programme de formation de trois ans. Elle est aussi formatrice, accréditée par
l'Institut québécois de synergologie et jury d'évaluation pour les finissants en
synergologie. Elle est l'auteure du livre «Je lis en vous, savez-vous lire en moi?»
publié chez Béliveau éditeur et traitant de la synergologie.
La synergologie est utile dans chaque mandat. Qu’il s’agisse d’établir si le partenaire d’affaires
potentiel est réellement un bon atout, si le candidat en entrevue est l’auteur des réalisations qu’il
décrit ou s’il l’est a «empruntées», si un collègue a vraiment fait une erreur ou si le client tente de
camoufler ses propres lacunes, la communication non verbale est toujours présente. Bien la lire,
sans biais et sans mauvaise interprétation permet alors une relation plus authentique, plus
constructive.
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À titre de coach, de formatrice ou de conseillère en gestion des ressources humaines, elle a réalisé
de nombreux diagnostics, des analyses de climat, des planifications stratégiques, en plus
d’accompagner les employés et les gestionnaires dans les processus de changement, de réingénierie
de processus, de consolidation des équipes, d’élaboration et d’opérationnalisation de plans de
formation et de plans de développement, de gestion des conflits, de développement du potentiel
tant pour des entreprises que des organisations paragouvernementales, des associations et des
OBNL.
Annabelle est une facilitatrice. Par son écoute active et ouverte, elle cherche
l’humain derrière chaque employé, chaque gestionnaire, chaque participant.
Personne n’est irremplaçable, mais certains peuvent faire une belle différence dans
une organisation et dans la vie. C’est ce potentiel extraordinaire, cette unicité
qu’elle cherche à faire jaillir, croître et s’épanouir. Faire ressortir le meilleur de
chacun, voilà son objectif. Par une approche empreinte d’accueil, de partage, de
compassion et d’absence de jugement, elle accompagne dans le développement
tout en consolidant les habiletés parfois insoupçonnées et les forces de chacun.
Les épreuves, les obstacles sont des opportunités de cheminement et de perfectionnement, des
occasions de conjuguer la tête et le cœur afin d’atteindre de nouveaux horizons. Passer de la vision
à l’action.
Son approche humaine et dynamique favorise le développement des
compétences, l’autonomie, la concertation. Elle a à cœur le cheminement
harmonieux des employés au sein des organisations. Elle vise à permettre à
chacun de prendre sa place. Sa solide expérience en analyse organisationnelle,
en animation ainsi qu’en consolidation d’équipe lui permet d’avoir une vision
d’ensemble de la situation et de proposer une intervention ciblée, efficace et
mobilisante pour les gens impliqués afin que tous rament dans la même
direction.
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