Almeria.

Transcription

Almeria.
Almeria.
La nuit tombée, des créatures fantomatiques de corps transparents, s’exhibent dans le ciel liquide
d’Almeria. La vie continue de battre et les étranges créatures qui peuplent ces eaux ont une histoire très
intéressante à raconter, marquée par les rythmes magiques de la nature et encadrée dans un spectacle
difficile à narrer.
Lorsqu’ Almeria se réveille de ses contes nocturnes, elle offre un attrait particulier. Des cahiers de fantasie
se refletent dans ses salines comme si c’étaient des rèves magiques et là bas, à l’horizon, les silhouettes
aquierent la forme de la vie plus autochtone et les vestiges de l'histoire locale.
Au long de plusieurs kilometres, les pentes rugueuses de roche vive expriment la force de la terre d'
Almeria et définissent une frontière nette avec les eaux.
En bas, la Mediterrannée.
Dans ces eaux peu profondes, qui furent cristalines dans le passé, se développe une tapis végétal qui
abrite de nombreuses espèces d'animaux. La prairie est formée par la Posidonie océanique,
habituellement appelée herbier. Ce n'est pas une algue, mais une plante qui produit des fleurs et des fruits
sous la mer.
Elle peut s’étendre sur de vastes étendues du fond marin, de sorte qu’elle protège la côte contre l'érosion.
Dans la limite du tapis de Posidonie, un rouget de roche se repose sur une masse verte et sphérique.
C'est une algue de grande taille nomée Codium bursa. Grâce à sa forme ronde et creuse, qui presente
souvent des bosses, elle a gagné le surnom de béret basque ou codium en boule. Entre ces algues
rondes, un male actif d’un poisson appelé castagnole essait d’effrayer un bon nombre de poissons
curieux, intéressés par une délicieuse ponte. Dans ces fonds sablonneux peu profonds et parsemés de
roches, le Codium bursa colonise de vastes espaces.
Partageant le lit marin, d’autres organismes profitent des aliments que transportent ces eaux nutritives.
Les expertes anémones exposent leurs tentacules dans la colonne d'eau où dansent les courants.
Mais ils sont beaucoup ceux qui concourent cette ressourse trophique.
Le trafic commercial intense a laissé ses traces sur les fonds d'Almeria depuis l’Antiquité. Alors qu’ il
naviguait près de la côte, un magnifique navire romain échoua sur les dangeureux fonds de sable de
Punta Entinas.
Le travail méthodique des archéologues ne put à peine frener l’intensif pillage des braconiers, alors la
science perdit une fois de plus la course contre la délinquence.
Des tonnes de sable accumulées pendant des siècles sur l'épave, cachèrent la coque en bois et partie de
sa cargaison comerciale, mais on peut encoré entrevoir certains secrets. Depuis le fond, ils s’imposent
énormes, comme les côtes fossilées d’un gigantesque animal enterré.
Deux mille ans après le naufrage du marchand romain, un moderne bateau en fer souffrit le même
accident. C’est peut-être un paradoxe de l’histoire ou bien un avertissement de la mer. Mais dans les eaux
froides et profondes, loin déjà de la côte, personne ne sait à science exacte à qui appartient cette épave et
peu de gens connaissent son existence.
Les résidents les plus âgés d'Ejido parlent d'une explosion en mer, dans les premières décennies du XXe
siècle et racontent aussi que plusieurs cadavres atteignirent le rivage ... Mais personne n’a jamais pu
révèler son secret avec exactitude.
La seule réalité est qu’à 60 mètres de profondeur, dort un géant de fer.
A l’intérieur des cales obscures, une rascasse rouge mêne sa patience à bout, immobile pendant des
heures,
parfois
des
jours,
attendant
sa
prochaine
proie.
Et tout près, caché derrière des cloisons, un homard.
Personne dans ce lieu est habitué à la présence d'intrus. Ici, en bas, on trouve la partie la plus cachée
d'Almeria, où la vie prend une direction différente et ou le temps passe beaucoup plus lentement.
Là où l'imagination est libre de voyager à la recherche d'aventures et d'histoires avec des fins plus proche
à celle des livres qu’à la propre réalité.