LSD 31 - AGEPS

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LSD 31 - AGEPS
Association Générale des
Étudiants de Paris-Sorbonne
01 40 46 32 27
www.ageps.org
[email protected]
Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Juin/Juillet 2011, numéro 31
Fin du second semestre
mcc, calendrier, abu dhabi ...
Les antidemocratiques, c’est pas automatique
Éditorial
Les herbes folles
Ça sent l'herbe coupée, le
soleil chatoyant, et les
humeurs folles. En un mot,
ça sent l'été ! L'été, cette
belle saison, celle où les
travailleurs pestent et les
étudiants travaillent, celle
où les voyages se font
légion, où les festivals sont
pleins, et où la crème
solaire connaît son heure
de gloire. Une saison dans
l'enfer du métro parisien
ou dans l'étouffante chaleur d'une plage du sud.
Mais avant de pouvoir
lézarder sur les plages
d'autres continents, l'actualité de notre belle université ne nous laisse
aucun répit, que ce soit
dans la construction d'un
rapport de force collectif et
efficace, ou dans le retour
du soleil qui signifie aussi
partiels et divers examens!
Car l'université l'été, ce
n'est pas que des
vacances... les questions
laissées en suspens nous
donnent du fil à retordre,
l'avenir de nos parcours
est plus qu'incertain, la
faiblesse des décisions
prises laissent penser que
le combat sera rude à la
rentrée. Plan Licence, LRU,
RCE, autant de mots
ineptes qui renferment la
plus grande casse du système universitaire depuis...
des siècles ! Les vacances
nous font souffler avant
d'entamer le combat. Et
même les plages méditerranéennes, avant d'accueillir parasols et touristes,
nous offrent un aperçu de
ce que sont le farniente à
la française et le marchandage sale. Le bourdonnement frénétique des
abeilles résonne dans certains cerveaux détraqués
qui, retournés, acceptent
la prostitution pour un ou
deux mirages et trois ou
quatre mille euros... incohérence, quand tu nous
tiens ! Ne cherchez pas la
logique, les mauvaises
herbes sont des herbes
folles.
Marie-Marine AKERMANN
Présidente de l’AGEPS
Faut pas pousser MCC dans les orties !
Le Ministère de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche a toujours dans
sa manche de belles surprises sous forme de
circulaire, réforme, et j'en passe... qui sont la
conséquence directe d'une certaine LRU (le
nom écorche). Dernière en date, non des
moindre, une circulaire du 6 janvier 2011, qui
annonce sans détour que les universités, afin
que leurs étudiants puissent prétendre à un
10ème mois de bourse, doivent impérativement terminer l'année universitaire avant le
31 juillet. Derrière ce chantage odieux, quelle
logique ? Quelle justification ? Silence...
comme bien des exigences ministérielles, les
raisons sont obscures et douteuses. Mais
effectives. Le calendrier universitaire de
chaque université devant être modifié, Paris
IV s'est engouffré dans la brèche afin de
réformer en profondeur, comme un dommage
collatéral, ses Modalités de Contrôles de
Connaissance (MCC). Les conclusions de la
Commission de réflexion sur les Rythmes
Universitaires, à laquelle induement aucun
étudiant n'a été convié, furent sans appel
pour les L1 et L2 : exit les semaines de révision, exit le Contrôle Terminal, exit l'autonomie des étudiants,... et les rattrapages en
Juin, trois petites semaines après la session
d'examens (selon les prévisions les plus sympathiques). Durant une « réunion » en mars,
la Délégation Scolarité imposait ses conclusions outrancières aux représentants étu-
encore la contraception et la gynécologie
ne sont pas assez mis
en avant, alors que
ce sont des problèmes très présents.
Depuis un an, un
service
SIUMPPS
(Service
Interuniversitaire de Médecine
Préventive et de Promotion de la
Santé) est mis en place dans le
cadre du Pôle de Recherche et
d'Enseignement
Supérieur
(PRES). Ce réseau de centres de
santé regroupe Paris II, Paris VI
et Paris IV. Mais il dispose d’un
budget de 500 000 € pour …
71 000 étudiants ! Cela va-t-il
vraiment permettre à tous les
étudiants de bénéficier de ces
centres ? Avant la création du
PRES, Paris IV était associé à
Paris V, mais la visibilité était
proche de zéro. Malgré toute la
bonne volonté du SIUMPPS, on
est toujours dans les startingblocks : pas de réelles informations, aucune communication ne
passe car la plupart des étudiants en ignore souvent l’existence. À Malesherbes, il à certes
organisé une journée dépistage
IST, mais installer une permanence sur les différents sites ne
serait-il pas judicieux ? De
même, leurs localisations et
sante etudiante
work in progress
La santé des étudiants
est un problème particulièrement important et conséquent,
mais il n’est pas assez pris en
considération. Le premier instinct est d’aller chez le médecin
de famille ou de ne pas se soigner, par manque d’argent, ou à
cause de l’éloignement.
Or, des centres de santé
ouverts à tous et gratuits existent. Les universités et la ville de
Paris en mettent à la disposition
des étudiants. Le vrai problème
de ces structures est le manque
de visibilité et de moyens. Elles
sont très méconnues, l’information passe mal ou est inexistante. Le nombre d’infirmiers est
cruellement faible, leurs permanences ne sont donc pas en adéquation avec les besoins des étudiants. À Malesherbes, une salle
de médecine préventive existe,
mais cette dernière sert de salle
de colle ! En outre, les problèmes
majeurs de santé comme la
tabacologie, la nutrition, la psychologie, le dépistage des IST ou
diants et en guise de concertation posait la
question piège « Les vacances, Toussaint ou
février ? ». Immédiatement sur le pied de
guerre, l'AGEPS a dénoncé en bloc les pratiques de la Délégation, le chantage du
Ministère, et le fond de la réforme. Non, ils ne
passeraient pas. Non, nous ne céderions ni
sur les rattrapages en Septembre, ni sur les
semaines de révision, ni sur le Contrôle
Continu couplé au Contrôle Terminal. Entre
autres. Car oui, nous avons des idées, nous
avons des propositions, et nous sommes
prêts à en discuter, avec vous et pour vous !
C’est ainsi que le rapport de force
s’est construit : un travail d'information quotidien sur notre université, un travail de collaboration avec les autres syndicats, étudiants et professionnels, (il y a des terrains
sur lesquels l'entente est évidente !), et
un travail général des élus en
Conseils. Le Comité Technique
Le
Paritaire a voté contre les modifications des MCC telles que proposées
par la Délégation Scolarité et le
calendrier universitaire qui en découlait le 30 mars. Le Conseil des Études
et de la Vie Universitaire, conseil
consultatif de l'université qui donne
au Conseil d'Administration les orientations quant à la pédagogie et la
scolarité, a voté contre le 2 mai. Mais
fi de tout cela ! La démocratie universitaire n'est plus la priorité, quand la
pression du Ministère se fait trop rude, et les
besoins budgétaires trop forts... Les étudiants mobilisés pour le CA du vendredi 6
mai, qui comptait faire voter ces mêmes propositions malgré le rejet des autres conseils,
ont porté haut et fort les revendications de
tous, et ont soutenu les élus étudiants qui
s'apprêtaient à défendre les positions
maintes fois revendiquées. Faute de participants, et suite au refus de siéger des professeurs de rang A et des élus étudiants et BIATOSS, le CA n'a pu se tenir, et la Présidence
a annoncé ne pas « passer en force » pour
cette réforme. Couplant travail du quotidien,
représentation et rapport de force, nous
avons gagnée cette première bataille ! Pour
l'année prochaine, pas de régression, pas de
casse supplémentaire. Seulement... les
manches du Ministère regorgent de surprises,
et le dialogue entamé sera houleux. La
guerre ne fait que commencer.
Marie-Marine AKERMANN
Ministère veut Couper Court
horaires
d’ouvertures
s o n t - i l s
adaptées au
besoin
des
étudiants ?
Non, car le
rythme
de
vie est plus complexe et les
horaires doivent être élargis afin
qu’une majorité en profite. Ces
centres ne délivrent pas d’ordonnances, obligeant les étudiants à
aller chez le médecin pour en
obtenir une ! Néanmoins, la
question de la santé étudiante
semble être de plus en plus prise
en compte : en février dernier, le
« conseil étudiant de la ville de
Paris » a organisé des groupes
de travail sur cette question et
les problèmes cités ressortent de
ces réunions.
D’autres centres existent
comme les BAPU (Bureaux d’Aide
Psychologique Universitaires), le
service social du CROUS ou
encore des centres municipaux.
Des aides sont proposées,
comme le « chèque-santé » de la
Région : 100 euros pour les
boursiers qui souhaitent souscrire à une mutuelle étudiante.
La Ville envisage d’élargir cette
aide aux étudiants non boursiers
de Paris. Celle-ci serait déterminée sur critères sociaux. Les étudiants peuvent également faire
une demande de CMU, qui offre
une couverture gratuite.
Malgré une évolution
positive de la situation, de fortes
lacunes persistent. Avec le
temps, nous verrons bien !
Aurélie RIVIÈRE
La phrase du mois
«Il nous manque en France une formation à la laïcité, un diplôme
sur la laïcité et les principes républicains.» déclarait Valérie
Pécresse sur France Info, le mercredi 30 mars 2011, envisageant
cette formation pour les personnes en charge des cultes, les DRH,
les agents des services publics ... Et pourquoi pas un Master
Formation des Ministres, tant qu’on y est ?
Au fond du
actualite paris iv - la chapelle de la sorbonne
theatre
d’une
nouvelle
querelle
couloir
STAGIAIRE IMPOSSIBLE
Vous voulez devenir prof ? Vous
venez d’obtenir le CAPES ou
l’Agrégation et vous demandez
comment se passera votre
année dans le Secondaire l’an
prochain ? Alors n’hésitez plus,
passez sur le site de Stagiaire
Impossible ! Collectif national
indépendant, Stagiaire Impossible souhaite porter les revendications des stagiaires de
l’Éducation Nationale. Désirant
informer les étudiants sur la difficulté du métier, ils rapportent
de nombreux témoignages de
profs. Parce qu’avec 18h de
cours par semaine à assurer en
plus d’une pseudo-formation à
l’IUFM ... il y a de quoi péter les
plombs.
http://stagiaireimpossible.org
l
LUC CHATEL MANQUE SES
CLASSES
Redoutée par le SNUIPP-FSU,
Luc Châtel a confirmé mardi 26
avril la fermeture de 1 500
classes dans l'enseignement
primaire, conséquence des 9
000 suppressions de postes
pour la rentrée 2011. Mais ce
qui est plus surprenant, c'est
l'argumentation
développée
par notre cher ministre de
l'Education Nationale : en effet,
grâce à ces suppressions, la
moyenne par classe va descendre à 25 élèves en maternelle
et 22 en élémentaire... Un raisonnement
mathématique
quelque peu douteux, alors que
les effectifs augmentent l'année prochaine de 5 000
élèves... Sans doute l'ancien
DRH de L'Oréal était-il fâché
avec le calcul mental lorsqu'il
était petit ...
l
ABU DHABI
Lorsqu'il s'agit de défendre les
Droits de l'Homme, la France
est la première à plastronner
sur La Fayette. Mais lorsqu'il
s'agit de prendre position officiellement face à une situation
houleuse où la Sorbonne se
trouve impliquée, les coqs quittent la basse cour. Ainsi l'arrestation de l'émirien Nasser bin
Ghaith le 21 avril à Abu Dhabi
est-elle suivi d'un silence
inquiétant. Heureusement que
vos élus étudiants, par une
motion présentée au CEVU du
2 mai (voir encadré en face),
ont obtenu finalement le positionnement de l'université sur
la question en dénonçant cette
entrave faite aux Droits de
l'Homme !
l
AMÈRE VICTOIRE
Le samedi 7 mai, la Sorbonne
organisait son tournoi international universitaire de rugby,
pour la première fois dans le
cadre du PRES. Une équipe
PRES composite et inédite le
remporta après de fâcheux
débordements sur le terrain.
Mme
la
Ministre
Valérie
Pécresse, furtivement de passage dans le coin, remis la
coupe et salua une victoire,
mais pas celle des étudiants,
dont on corrigea les hourras, et
qui restèrent interdits et
défaits.
Les étudiants musicologues le
connaissent bien, mais sa réputation
dépasse les frontières de l'UFR de Musique
et Musicologie : le COUPS (Chœur et
Orchestre de l’Université Paris-Sorbonne)
est réputé dans l’univers de la musique
classique et contribue depuis plusieurs
décennies au rayonnement de Paris IV par
l’organisation de nombreux concerts. Géré
depuis sa création par l'association
Musique en Sorbonne, celle-ci valide aussi
l’enseignement de pratique collective
auprès de plus de la moitié des étudiants
de Licence. Pourtant, l'UFR et l'association
se livrent une guerre ouverte depuis
quelques mois, s'accusant mutuellement
de surdité et de refus de concertation. Les
étudiants, pris entre deux feux, sont les
victimes de ce qui n'est, qu'au fond, rien de
plus qu'une querelle de chapelle.
Le 15 février dernier, le conseil de
l’UFR a décidé de ne pas renouveler pour
l’année 2011-2012 sa convention avec l’association Musique en Sorbonne. Le 6 avril,
il précisait et validait de nombreux détails
quant à la structure qui lui succèdera pour
assurer la formation et la gestion d'un
chœur et d'un orchestre de qualité. Le tout
sans prendre la peine d'informer ou de ras-
surer réellement les étudiants, pourtant
premiers concernés. L'information ne vint
que de la lettre rédigée par l'élu AGEPS de
l'UFR de Musique et Musicologie à l'attention des étudiants du COUPS. Cette information était d'autant plus nécessaire que
l'affaire a très rapidement pris une ampleur
inattendue, puisque le Président de l'université est allé jusqu'à publier un communiqué afin de justifier la décision de l'UFR.
Mais que s'est-il donc passé ?
D'une part, l'UFR reproche à Musique en
Sorbonne le manque de représentativité
dans son Conseil d'Administration : seul le
directeur de l'UFR y représente l'université,
mais son statut n'est que consultatif.
Ajoutez à cela une annonce de recrutement
pour le poste de chef de chœur émise en
janvier par l'association, précisant que le
recruté serait engagé en « CDI payé par
l'université » … diffusion sans accord préalable de l'UFR. S'il n'est pas choquant que
Paris IV exige que Musique en Sorbonne lui
rende des comptes et lui permette de prendre part à son fonctionnement, l'UFR
mérite aussi sa part de blâmes : ni l'association, ni les formateurs, ni les membres
de l'orchestre et du chœur n'ont été
consultés et visiblement, aucune tentative
ACTUALITE NATIONALE - labex, idex
vide universitaire en gestation
L’entreprise d'autonomisation et de
privatisation de l’université s'est accélérée
en 2007 avec la loi LRU. Cette réforme a
conduit les universités à gérer elles-mêmes
la totalité de leur budget (RCE), organisant
ainsi leur asphyxie financière. Les universités ont été poussées ensuite à se regrouper
en grands pôles appelés PRES, afin de
mutualiser leurs moyens et formations.
Depuis quelques mois, plusieurs
milliards d'euros de budget sont redéployés
dans le cadre du Grand Emprunt de 2010.
Par différents appels d'offre, ils sont en train
d'être répartis de façon inégalitaire et en
privilégiant les pôles les plus réputés :
financer toutes les universités ? Une folie !
Laboratoires d’excellence (LABEX)
et Initiatives d’excellence (IDEX), les deux
premiers volets des appels d'offre, concrétisent un système universitaire à deux
vitesses. Les LABEX sont une réunion de
plusieurs laboratoires de recherche ; les
IDEX visent à faire émerger en France un
nombre restreint de « pôles d’excellences » ; le tout afin, soit disant, de rivaliser à l’international. Sur 241 LABEX proposés, seulement 100 ont été retenus, et 7
IDEX sur 17 ont été présélectionnés.
Pour obtenir ces fameux sésames,
une concurrence féroce s'est mise en place
entre les différents PRES. Le gouvernement
a organisé cette bataille en réduisant régulièrement les moyens réels des universités
depuis plusieurs années. Elles ont dû monter des dossiers en quelques semaines,
voire quelques jours dans certains cas, pour
espérer récupérer une part du gâteau.
Résultat: après la diagonale du vide
en géographie, voici venir la diagonale du
vide universitaire ! En effet, les IDEX présélectionnés aujourd'hui permettent d'observer quelles régions se doteront d’un enseignement supérieur bien financé et quelles
régions seront laissées à l’abandon: une
diagonale allant de la Bretagne à la Côted’Azur. Mais cela engendre également d’autres problèmes. Les professeurs choisiront
les universités dans lesquelles les moyens
manqueront
le
moins
pour
leurs
recherches, ce qui entraînera forcément les
étudiants qui en auront les moyens financiers à les rejoindre. Quant aux autres,
qu’ils restent dans le vide !
On remarque également que la
majorité des IDEX sélectionnés sont surtout
ceux dont les sujets paraissent rentables.
actualite internationale - QUEBEC
Les etudiants en pleine tempete
Une épée de Damoclès se balance
lentement au-dessus de nos têtes depuis
quelques années, avec de plus en plus de
vigueur cependant : la hausse des frais
d’inscription à l’université. Preuve s’il en est
qu’il ne s’agit pas d’une lubie, mais d’un
mouvement généralisé à l’ensemble des
pays riches : cette épée vient de tomber, et
durement, sur la tête des étudiants québécois.
Les frais d’inscription dans les universités québécoises sont déjà très élevés :
cette année, un étudiant devait débourser
2168 dollars canadiens pour espérer suivre
des cours au sein d’une université québécoise. Mais apparemment, cela ne suffit pas
au gouvernement libéral de Jean Charest. Le
ministre des finances du Québec a fait voter
le 17 mars dernier un budget proposant une
hausse des frais d’inscription de 325 $ par
an durant 5 ans, soit une hausse totale de
1625$ d’ici 2016. A cette date, nos homologues québécois devront donc débourser
3793$ par an pour avoir le droit d’étudier.
Le prétexte ? Un budget d’austérité, bien évidemment, consécutif à la crise
financière qui a frappé nos économies. Voilà
donc nos amis du Québec obligés de payer
les pots cassés des alchimistes de la finance
et de la très libérale gestion du premier
ministre J. Charest. L’éducation, en temps
de crise, est encore une fois en première
ligne des coupes budgétaires publiques …
Évidemment, les deux principales
organisations syndicales étudiantes québécoises, la Fédération Étudiante Universitaire
du Québec (FEUQ) et la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ) sont
vent debout contre cette réforme. On pouvait ainsi lire cette déclaration de LouisPhilippe Savoie, l’un des responsables de la
FEUQ, reprise en boucle par les médias québécois le 4 avril dernier : «On va être présents partout pour dénoncer cette décision
inacceptable et insensée [...] et c'est clair
que la mobilisation va aller en s'accentuant
si le gouvernement Charest ne recule pas
sur sa décision de hausser les frais de scolarité».
La FEUQ rappelle notamment que
depuis 2007, les étudiants québécois ont
déjà encaissé une hausse de 500$, soit
30%. Elle ajoute que 60% des étudiants
universitaires du Québec sortent de leur cursus avec une dette moyenne de 14 000
euros. Et elle dénonce un fait simple, que les
de renégociation de la convention n'a été
tentée.
Il est clair que les tensions existaient depuis longtemps entre les deux
structures, mais ni l'une ni l'autre ne paraît
avoir tenté quoi que ce soit pour arranger
la situation, semblant au contraire se complaire à envenimer la situation, qui en
brandissant l'absence de dialogue, qui en
criant au meurtre d'un ensemble musical.
De telles querelles administratives, mais
aussi personnelles, sont parfaitement
pitoyables. Car ce sont les étudiants qui
risquent d'en pâtir.
Certes, la nouvelle
structure prévue par l'UFR, dont les
moyens humains resterons les mêmes que
ceux existants, reprend l'offre de formation
déjà existante et en profite même pour y
apporter quelques améliorations intéressantes, comme possibilité pour les étudiants diplômés du Master professionnel
Gestion de la Musique d'être embauché en
CDD pour aider à la gestion de la structure.
Mais c'est quand on parle subventions que
le bât blesse : les soutiens institutionnels
et privés n'arriveront pas avant deux ou
trois ans, le temps que la nouvelle association fasse ses preuves. Espérons que l'UFR
et l'université assumerons jusqu'au bout ce
divorce en augmentant les premières
années leurs subventions, afin que les étudiants ne soient pas sacrifiés sur l'autel de
la discorde.
Alice BENSO
Quoi de mieux que de financer la médecine,
les recherches environnementales et les
nouvelles technologies. Les Lettres et
Sciences Humaines ne seraient donc que
paroles semées au vent, et il ne servirait à
rien de les étudier ?
Mais le meilleur reste à venir : des
Initiatives d’Excellences à la sauce allemande avaient déjà vu le jour. Les universités allemandes sont déjà depuis un certain
temps des entreprises au service marketing
plus ou moins affuté et qui tentent par tous
les moyens de recruter des étudiants. Ce
n’est donc plus qu’un produit de consommation parmi d’autres. Il y a quelques
années, nous avons failli subir le même sort
sous la présidence de M. Pitte, avec ParisSorbonne (marque déposée), ce dernier
voulant faire de notre Université un Grand
Établissement type Dauphine (et ses
diplômes hors de prix).
Les Initiatives d’Excellences allemandes, qui ont le même but que celles
proposées actuellement en France, ont été
renouvelées il y a peu, sans rouvrir un
concours à toutes les universités.
L’Allemagne, des universités à la recherche
prestigieuse d'un côté et des boîtes à
Licences de l'autre. En bref, rentabilité, secteur privé, classement, profit, inégalités,
voici ce vers quoi nous mène le duo de choc
Pécresse/Sarkozy depuis 2007.
Lawrence COSSON
libéraux de tout poil ne veulent pas voir : de
très nombreuses familles du Québec n’ont
plus les moyens de financer les études de
leurs enfants, et les bourses disponibles
sont loin de suffire.
Aujourd’hui, les étudiants du
Québec se mobilisent. Dans un pays où il est
pourtant moins fréquent que chez nous
d’assister à des manifestations, ils étaient
plusieurs centaines en décembre dernier par
-15°, devant l’Assemblée Nationale du
Québec, à dénoncer ce qui n’était encore
qu’un projet gouvernemental. En avril 2011,
ils étaient aussi nombreux à manifester à
l’entrée d’un colloque du Parti Libéral du
Québec (PLQ). Pour l’instant, malheureusement, le gouvernement a adressé à la mobilisation étudiante une fin de non-recevoir.
Mais la bataille, qui peut encore durer des
années, est loin d’être achevée.
Aujourd’hui, sans vouloir être alarmiste, nous, étudiants français, devons
aussi nous inquiéter de cette menace. Le 21
janvier 2009, 92 députés UMP ont déposé
une proposition de loi qui prône la mise en
place d’un système universitaire payant sur
le modèle anglo-saxon. Elle n’a pas encore
été discutée, mais l’idée est bien présente
dans la tête des dirigeants de l’UMP. Pour
nous aussi, la bataille n’est pas perdue, mais
elle est loin d’être terminée. Soyons donc
solidaires de nos amis du Québec !
Maxime LONLAS
N.B. : 1 $ canadien équivaut à 1 $ US
Pour aller plus loin - les mirages francais
IL Y EN A AUSSI A ABU DHABI
Le 13 février dernier, François Fillon
inaugurait à la hâte le nouveau campus de Paris-Sorbonne Abu Dhabi
(PSUAD), implantée aux Émirats
Arabes Unis depuis 2006. Cette université émirienne, héritage du gouvernement Villepin, ressemble à une
ruche un peu vide, où se croisent les
fantômes d’étudiants émiriens, fils et
filles des magnats locaux, des étudiants du Maghreb, du Proche-Orient
ou d’Afrique subsaharienne, quelques
étudiants français, enfants d’expatriés,
et une pléiade de professeurs de Paris,
venus dispenser là le savoir made in
France. Ce ballet étonne et glace
lorsque, derrière la vitrine de ce « pont
entre les civilisations » (la devise de
Paris-Sorbonne Université Abu Dhabi),
on découvre l’ampleur des zones
d’ombre et l’emprise d’intérêts qui
n’ont rien à voir avec le savoir et la
recherche universitaire …
Les circonstances de la naissance de
cette Sorbonne des sables sont frappées du sceau du secret : quel intérêt
majeur a dicté la nécessité d’exporter
dans cette région avec laquelle la
France n’a jamais entretenu le moindre lien culturel ou diplomatique la
« marque » Sorbonne ? Car c’est bien
de cela qu’il s’agit : localement, on
vante aux étudiants les bénéfices qu’ils
tireront dans leur carrière professionnelle d’un diplôme barré du logo de la
Sorbonne Abu Dhabi et, pour les seuls
189 actuellement inscrits dans l’un des
parcours de Licence géré par ParisSorbonne, de celui de la maison mère.
C’est ainsi que l’on peut lire dans les
brochures institutionnelles distribuées
aux futurs étudiants de Master, en
anglais dans le texte, puisque c’est la
langue dans laquelle la quasi-totalité
des cours de Master sont dispensés :
« the Paris-Sorbonne University Abu
Dhabi is the only French (sic) university with a campus outside France ».
En effet, pour essayer d’attirer les étudiants – ils ne sont que 620 actuellement, alors que le campus peut en
accueillir jusqu’à 2000 – PSUAD a
longtemps joué la carte de l’ambiguïté : délocalisation de la Sorbonne
aux Emirats Arabes Unis, campus de
Paris IV à l’étranger, etc. Rien de tout
cela n’est vrai ! PSUAD est une université de droit émirien, financée par
l’équivalent local de notre ministère de
l’éducation nationale, l’Abu Dhabi
Education Council (ADEC), qui a pratiquement tout pouvoir pour faire et
défaire les diplômes et les parcours
proposés par Paris IV dans le domaine
(minoritaire) des Humanités et Paris V
dans le domaine du droit et de l’économie. En somme, Paris IV n’est qu’un
prestataire de service et, traitée
comme tel, n’a pratiquement voix au
chapitre dans aucun domaine…
Paris-Sorbonne Abu Dhabi reflète
ainsi le pire visage de l’université de
demain, dirigée par un directeur exécutif, aux ordres des organismes qui
financent l’établissement et mû par
une seule logique comptable de rentabilité. Ses décisions devraient être
encadrées
par
le
Conseil
d’Administration – composé de trois
membres français et de trois membres
émiriens – mais celui-ci ne se réunit un hôtel luxueux et couronnés d’un
que…deux fois par an ! Autant dire que modeste per diem d’environ 5 000
le Conseil d’Administration de PSUAD euros en liquide ? Par ailleurs, comme
n’a d’existence que théorique et que les diplômes sont délivrés par Paris IV,
les orientations politiques et budgé- charge au secrétariat des UFR de traitaires de l’établissement sont prises en ter les notes, à Paris, des étudiants de
dehors de son sein. Alors, qui, en réa- PSUAD … En contre partie, Parislité, pilote cette université mirage ? On Sorbonne touche 15 % du montant
ne s’avancera pas trop en pensant que des frais d’inscriptions perçus par la
ce sont ceux qui la financent, mais de Sorbonne-Abu Dhabi. Cela représente
là à savoir de qui il s’agit exactement une goutte d’eau dans le budget de
… C’est là que commencent fantasmes notre université, au titre de l’utilisation
et spéculations, nourris par les détrac- du nom « Sorbonne ». Car, en définiteurs de la Sorbonne émirienne depuis tive, la seule chose qui intéresse les
l’origine du projet, qui n’ont pas man- Emiriens,
c’est
la
marque
qué de faire remarquer la concomi- « Sorbonne », que les étudiants achètance de
l’installaAbu Dhabi : on dévoile tout
tion
de
P S U A D
avec l’implantation
d’une base
militaire
a é r o navale à
A
b
u
Dhabi,
officiellem e n t
inaugurée
au
print e m p s
2009. Le
soupçon
d’un lien
entre intérêts commerciaux et militaires et la présence tent au prix fort et pour un bénéfice qui
sur le territoire émirien d’une vitrine de reste encore à prouver. Les frais d’insla culture française est encore attisé cription en Licence s’élèvent ainsi à
par un faisceau d’indices à manipuler près de 16 000 euros par an…une
avec précaution : du lobbying au bagatelle pour certains étudiants, la
moment de la signature du contrat plupart émiriens, dont les voitures de
Sorbonne Abu Dhabi d’un proche de la luxe décorent le parking de l’univerfamille de l’avionneur français Dassault sité, une somme péniblement réunie
à la mention de la même entreprise par d’autres, en particulier des étucomme mécène de PSUAD, sans diants du Proche Orient ou du
compter le passage par une carrière Maghreb, attirés par ce miroir aux
militaire de quelques-uns des cadres alouettes. Ceux-ci espèrent, une fois
actuels de l’université …
leur diplôme émirien en poche, qu’ils
obtiendront un visa pour venir poursuiEn deçà de ces considérations poli- vre leurs études en France. Sorbonnetiques, le fonctionnement de PSUAD Abu Dhabi leur vend – une fortune –
pèse lourdement sur Paris IV, qui voit un rêve qu’ils ne réaliseront pas tous,
partir des enseignants en mission de car il ne paraît pas être dans les priorideux semaines sous le soleil émirien et tés du gouvernement de favoriser les
dont les cours en France ne sont pas échanges universitaires avec les pays
toujours remplacés. Dans certaines du bassin méditerranéen avec lesquels
UFR, les candidatures se bousculent : nous entretenons pourtant des liens
effectivement, qui se priverait du plai- culturels anciens, mais qui n’ont pas
sir de passer quinze jours dans des l’argent du pétrole pour se payer la
conditions de travail plutôt agréables marque « Sorbonne ».
(trois heures de cours par jour devant
une poignée d’étudiants), logés dans
Ariane BUISSON
«Les Humanités nous engagent»
Motion votée en CEVU à l’initiative de l’AGEPS
Dans un article paru le 21 avril 2011, le site Rue89 dénonce le silence de
l'université Paris-Sorbonne, sollicité par Human Rights Watch, au sujet de
l'arrestation de l'économiste émirien Nasser bin Ghaith.
Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire de l'université ParisSorbonne exprime sa solidarité envers tous les individus dont la liberté d'expression est menacée, en France et dans le monde entier. Aux Emirats
Arabes Unis, comme ailleurs, il n'est pas tolérable qu'une personne puisse
être poursuivie et emprisonnée lorsqu'elle défend les droits de l'Homme.
L'héritage de l'université Paris-Sorbonne nous oblige moralement à défendre les valeurs de la république, libre et laïque.
Nous dénonçons les entraves à la liberté d'expression partout où elle est
menacée. Nous devons porter haut notre engagement humaniste.
Le strip - MARVIN & LOOMIS - ABUCADHABI
TRIBUNE
creation de la fase
(federation des associations
syndicales etudiantes)
Précarité, concurrence, impossibilité de faire
valoir ses droits, impossibilité d’en gagner de nouveaux… être étudiant aujourd’hui est un plaisir sans
cesse renouvelé. Confrontés à ces réalités, nous avons
fait le choix du syndicalisme. Quotidiennement, nous
nous impliquons dans la vie de nos universités et à tous
les niveaux.
La faiblesse du débat social et l’absence d’organisation capable de porter nos revendications nous
imposent de réagir. Nos associations locales sont présentes et actives sur leur université mais nous ne nous
reconnaissons pas dans les organisations nationales
déjà existantes. Nous sommes cependant conscients de
la nécessité d'agir d'un point de vue national : la
défense des droits étudiants ne s'arrête pas aux portes
de nos universités respectives et les attaques répétées
contre l'enseignement supérieur public imposent une
prise de position à l'échelle nationale. Il faut être offensif.
C'est dans cette optique que l'AGEP (Association
Générale des Étudiants de Picardie), l'AGEPS
(Association Générale des Étudiant de Paris-Sorbonne),
l'AMEB (Association Multiculturelle des Étudiants de
Besançon) et le SEN (Syndicat des Étudiants de Nantes)
se sont réunis pour fonder la Fédération des
Associations Syndicales Étudiantes (FASE).
Nous souhaitons mutualiser nos expériences de
terrain, afin de porter efficacement à un niveau national
les valeurs communes de nos quatre associations syndicales. Dans cette optique, nous avons choisi de créer
une organisation regroupant en son secrétariat fédéral
un maximum d'associations membres en créant des
postes thématiques tels qu'un secrétariat fédéral aux
questions sociales ou encore à la recherche.
Rejetant la stratégie de sauvegarde a minima
des acquis, c’est un nouveau projet pour les étudiants et
l’Université que nous voulons impulser. Notre ambition
est de permettre à chaque étudiant d’accéder à une
réelle autonomie financière et matérielle. Nous refusons
le principe de sélection sous toutes ses formes et nous
nous battons pour une démocratisation de l'Université.
Nous engageons un combat pour une reconnaissance
nationale de nos formations, ainsi que pour des droits
nouveaux, basés sur la sécurisation des parcours professionnels et l'accès à l'enseignement supérieur pour
tous.
Nous avons une mission de réflexion sur tout ce
qui touche à l'enseignement supérieur et de recherche
français et au milieu étudiant mêlant les questions pédagogiques et plus largement le monde universitaire. Nous
devons commencer par mener une réflexion continue
sur les liens entre l’enseignement supérieur, la
recherche et le milieu étudiant.
Nous accompagnons les étudiants dans toutes
leurs démarches administratives, quelle que soit leur
appartenance politique ou religieuse et devons être à
l’écoute de leurs demandes et de leurs revendications.
Plus largement, nous nous donnons pour mission de défendre les droits matériels et moraux des étudiants : sécurité sociale étudiante, parc public de logement étudiant, accès aux activités culturelles, artistiques et sportives, enjeux environnementaux... Nous
défendons une harmonisation par le haut des droits étudiants : c'est ce que nous appelons la clause de l'étudiant le plus favorisé. Nous ne sommes pas les porteparoles uniques mais les relais des aspirations, des
demandes et des revendications des étudiants: c’est
pourquoi nous présentons des candidats dans toutes les
élections universitaires et académiques où cela est possible et opportun.
Conscients que la participation aux instances de
l'Université n'est qu'une part de notre travail, nous participons également activement au mouvement social et
travaillons à la construction du rapport de force. La sensibilisation des étudiants aux grandes problématiques
nationales est fondamentale dans notre activité au quotidien.
Il est nécessaire de repenser le syndicalisme
étudiant de transformation sociale. Nous souhaitons
nous inscrire dans une démarche démocratique et indépendante des syndicats professionnels et des partis politiques. Cet élan de construction doit s’appuyer sur un
ensemble solide de syndicats implantés localement, au
plus près des étudiants et des problématiques de leur
université, capable de porter nos revendications à un
niveau national.
Glenn Le Cornec
Secrétaire Général de la FASE
Agenda
culture - CENTRE TCHEQUE
JAZZEZ-VOUS
?
culturel
2012 MÊME PAS PEUR
Cette campagne, initiative de l’association Animafac et à laquelle l’AGEPS
participe activement, est conçue par et
pour les jeunes, afin de nous encourager à devenir acteurs de la vie démocratique. Pour cela, nous sommes tous
appelés à exprimer nos refus et nos
aspirations pour 2012 !
www.2012memepaspeur.net
ÉCRITURE
Si vous vous sentez une plume légère,
alors n’hésitez plus et participez au
concours Bleu Pétrole, organisé par les
éditions éponymes, ou au concours À
l’est de l’Europe, par l’UFR d’Études
Slaves de Paris IV. Dans les deux cas, la
date limite de candidature est le 30 juin.
www.bleupetrole-editions.com
www.etudes-slaves.paris-sorbonne.fr
LA CAGETTE DES ÉTUDIANTS
La Cagette des Étudiants est une AMAP
(Association pour le Maintien de
l’Agriculture Paysanne) à destination des
étudiants. Le principe est simple : via
cette association, vous signez un contrat
avec un maraîcher local qui vous fournit
fruits et légumes, souvent bio, chaque
semaine. Ce système est très flexible (le
contrat dure un mois, renouvelable) et
peu cher (40 euros). Les légumes sont
livrés le lundi à la Maison des Initiatives
Étudiantes, métro Bastille.
http://lacagette.free.fr
LECTURE
Les jeunes éditions Callidor, fondées en
avril 2011 par un étudiant de Lettres,
ont publié leur premier livre : Sweeney
Todd (James Malcolm Rymer), roman
jamais traduit en français. Pour 15
euros, vous pourrez vous offrir une
histoire inédite, inspiratrice du Dracula
de Bram Stoker, en plus de soutenir des
Éditions naissantes et ô combien
prometteuses.
www.editions-callidor.com
EXPOSITIONS
Pour celles et ceux qui seront sur Paris
pendant l’été et qui auront la chance de
ne pas consacrer leurs vacances à
travailler, la capitale regorge
d’expositions gratuites ou à petits prix
pour les étudiants.
www.paris.fr/expos
Voici deux suggestions :
Paris au temps des
impressionnistes
L’Hôtel de Ville, soutenu par le Musée
d’Orsay, a réuni un très grand nombre
d’oeuvres (peintures, pastels, dessins)
des impressionnistes, décrivant leur
vision de la vie moderne.
Jusqu’au 30 juillet 2011. Hôtel de Ville,
Salle Saint-Jean, entrée 5 rue de Lobau,
métro Hôtel de Ville. Entrée gratuite.
Et Lutèce devint Paris
bla bla description
Jusqu’au 26 février 2012. Crypte
archéologique du parvis de NotreDame, parvis de Notre-Dame, place
Jean-Paul II, métro Cité ou Saint-Michel,
RER Saint-Michel Notre-Dame. Entre 2
et 4 euros.
CONCERT
Mercredi 22 juin à 18h30, vous pourrez
assister à un concert gratuit intitulé
Lieder et Mélodies au Grand amphithéâtre du centre Malesherbes. Au programme, des lieder (chants accompagnés au piano) de Schubert,
Schumann, Mendelssohn, Brahms et
Strauss et des Chausson, Lalo, Fauré,
Duparc, Debussy et Poulenc.
108 boulevard Malesherbes
Le 18 de la rue Bonaparte est un lieu
qui se charge d'histoire. En 1916, il accueillait
le gouvernement provisoire de ce qui allait être
la future République tchécoslovaque de
Masaryk. Aujourd'hui, on n'y parle pas que
d'histoire. Et après la séparation de 1993, c'est
la République tchèque qui en prend possession
pour y installer son jeune et dynamique centre
culturel. A l'image d'un Institut français à
l'étranger, le centre culturel tchèque est doté
d'une médiathèque, propose des expositions,
des concerts de classique et des séances de
cinéma d'Europe centrale et d'ailleurs.
Le rôle de ces institutions, on le connaît
instinctivement : développer le dialogue entre
les cultures, ici donc la française et la tchèque.
Aimez-vous le jazz ? Tous les vendredis depuis maintenant près de dix ans (sauf
vacances scolaires), le 18 de la rue Bonaparte
héberge un jazz club, petit, bruyant et accueillant, où pour un prix raisonnable dans Paris, on
y déguste bière tchèque et conversations éméchées avec ses amis dans une atmosphère tantôt calme et feutrée, tantôt endiablée où le
public se met à danser.
Le centre culturel tchèque et son ParisPrague Jazz Club sont à l'image de la politique
culturelle de la dynamique République, qui
comme tout autre pays, plein de défauts, ne
s'en fait pas moins une jolie publicité à Paris.
En avril, le centre participait avec notre
chère Sorbonne à un colloque sur la littérature
centre-européenne post-1989. Le 6 mai, il participait au Festival Paris-Prague 2011 en hom-
Culture - ART CONTEMPORAIN
UNE EXPOSITION SERVIE SUR LE PLATEAU
Niché aux abords des ButtesChaumont, dans le 19ème arrondissement
parisien, Le Plateau se présente comme le véritable petit écrin du Fond Régional d’Art
Contemporain (FRAC). Espace dévoué à l’accueil d’expositions temporaires, c’est aussi le
lieu où se dévoile, une fois par an, la collection
permanente du FRAC.
L’art contemporain s’invite donc quotidiennement dans la frénésie de son quartier
populaire et hétéroclite à la fois. Structure
ouverte sur la rue, Le Plateau décloisonne un
art trop souvent relayé au second plan par le
public. Suivant une politique visant à abolir
cette frontière œuvre-public, Le Plateau organise également des Séquences durant lesquelles artistes et public partagent le même
espace. Devenant ainsi un lieu d’échange, les
deux sphères entrent en contact, s’influencent
mutuellement et la confrontation devient
directe avec la « tête pensante » de chaque
œuvre. Abolissant le lieu d’exposition nihiliste,
Le Plateau s’incarne comme un réel espace de
conversation et de compréhension de l’art.
S’inscrivant dans cette même problématique, Le Plateau accueille, du 9 juin au 7
août 2011, l’exposition Nul si découvert, organisée par le commissaire Guillaume Désanges.
Petite dernière d’un cycle d’expositions temporaires autour du thème de l’Erudition concrète,
celle-ci étudie l’impact du savoir sur la connaissance. À travers les réalisations de nombreux
artistes, de la première moitié du XXème siècle,
dont certaines productions s’échelonnent
jusqu’à nos jours, l’exposition examine la limite
de l’accès à la connaissance. Les œuvres explorent ainsi l’action de freinage de l’action
humaine sur tout processus étudié et qui pourrait interférer sur son résultat.
L’idée repose alors sur le cloisonnement, sur le non-vu, d’un processus qui reste
donc inconnu à l’œil de l’observateur qui ne
Mais au
milieu
de
toutes
ces
nouvelles
moroses, on
peut tout de même en trouver des
plus réjouissantes. Rappelez-vous
des problèmes que nous avions
évoqués au sujet des Master
Métiers de l’Enseignement à l’UFR
d’Histoire, la situation s’est arrangée. Les étudiants peuvent maintenant choisir entre : un passage
en S2 Recherche ou continuer au
S2
en
Master
Métier
de
l’Enseignement. Et, surprise, tous
les étudiants inscrits en Histoire
purent décrocher un stage pratique alors qu’on nous rabâchait
que cela serait impossible faute de
places … des engagements positifs
qui, nous l’espérons, se poursuivront durant les années suivantes
pour cette filière.
Et quel fut le raz-demarée le 1er mars dernier à
Malesherbes ? C’était les élections
étudiantes à l’UFR d’Études Slaves,
la liste indépendante soutenue par
l’AGEPS a remporté tous les
sièges, oui oui tous les sièges. Ce
La voix des Elus
Au menu de cet article,
très peu de mets agréables, à Paris
IV, l’ère des réjouissances est passée. Le temps file à une vitesse
folle, c’est vrai : à peine un
Sorbonnard bouclé que les solutions aux problèmes exposés sont
résolus ... et que de nouveaux
pointent le bout de leur nez. Et
quels problèmes !
La réforme des MCC dont
vous entendez parler depuis maintenant plus d’un mois est un sujet
brûlant. Aurons-nous encore des
examens l’an prochain ? La mise
en place de cette réforme est faite
de manière saugrenue et les étudiants ne sont que trop peu interrogés à ce sujet : aucun conseil
d’UFR n’a été invité, collégialement, à discuter des différents
calendriers ou de la pertinence ou
non des modes de contrôles pour
les 1ères et 2èmes années. Ah …
La démocratie universitaire, ça fait
rêver !
f
mage au Printemps de Prague, qui a été l'occasion de nouveaux concerts et de nouvelles rencontres. La musique semble tout rythmer au
pays de Dovřák, Smetana, Kafka, Kundera,
Čapek et les autres. Et d'ailleurs, d'ici cet
automne, comme chaque année c'est tout un
festival de jazz qui sera de nouveau mis en
place avec l'ensemble des centres culturels
étrangers à Paris, le festival Jazzycolors
(www.jazzycolors.net) qui existe depuis 2002 à
l'initiative du centre culturel tchèque. En septembre, une fois encore, de nombreux concerts
animeront notre fin d'été et la rentrée des
classes et des universités ...
Chers lecteurs, je ne puis vous adresser qu'un seul conseil, allez donc faire un tour
dans ce centre au coeur de Saint-Germain,
coeur jazzy de Paris.
Pierre DECOUSSY
peut donc juger de son effet sans pénétrer dans
cette sphère privée, ce qui interférerait dans les
conditions de l’expérimentation menée …
Ainsi, les œuvres exposées sont volontairement hermétiques, dotées d’un quelque
chose caché aux yeux du spectateur, qui ne
saurait être vu sans être atteint. En contradiction, on pourrait le croire, avec la politique d’ouverture de l’art contemporain à un public large,
menée par le FRAC, cette exposition maintient
le mythe de l’opacité de l’œuvre d’art contemporaine.
Cependant, le non-vu comme le nonsignifiant ne sont pas nécessairement l’inconnu,
mais plutôt une ouverture sur le possible dont
l’imaginaire se fait l’architecte. Et si finalement
le décloisonnement de l’art contemporain résidait davantage dans l’hypothétique et dans l’accaparement de l’œuvre plutôt que dans l’explicitation rationnelle ? Après tout, l’inconnu fut de
tout temps sujet à fabulation mais le rêve lui,
ne dévoila jamais les secrets de sa connaissance.
sont donc 7 étudiants issus de
cette liste qui vous représenterons
durant 2 ans dans cette UFR.
Vous en entendez parler
dans votre journal depuis bien
longtemps maintenant, le premier
Sénat du PRES s’est déroulé le 29
mars 2011. À la carte, hypocrisie
s’il-vous-plait ! Sa première mission était l’élection d’un vice-président dont le mandat lui permettra
d’assister au CA du PRES. Ce CA
étant complètement vide d’étudiants, il aurait été intéressant de
voir une candidature étudiante
soutenue par ce Sénat. Pensezvous ! C’était sans compter sur
Louis Vogel (actuel Président du
PRES, de Paris II et de la CPU).
Tout y était préparé à l’avance,
sans qu’aucun débat ne puisse
avoir lieu. Organisé à la manière
d’une chambre d’enregistrement,
les propositions, ou, comme ce fut
en l’occurrence le cas durant ce
Sénat, les candidatures, sont simplement présentées sans laisser de
place à l’échange. Une seule et
unique candidature d’un professeur de Paris VI est « sortie »
comme tombée du ciel et tout le
Zone d’info
Vos droits pendant
les examens
Retard aux examens
Les retards sont admis jusqu’à une heure après le début
de l’épreuve. Cette heure limite est également celle des
premiers départs autorisés de la salle d’examen, définitifs ou non.
Règles de compensation
Les enseignements constitutifs (EC) d’une même unité
d’enseignement (UE) se compensent entre eux.
Les UE d’un même semestre se compensent entre
elles.
Les semestres d’une même année se compensent l’un
l’autre : ainsi, avec 9 au premier semestre et 11 au
second (ou l’inverse), vous n’avez pas à passer les rattrapages, car votre moyenne annuelle est de 10 !
Conservation et capitalisation
La conservation permet de conserver une note au-dessus de la moyenne plusieurs années, même en cas de
redoublement : chaque EC ou UE acquise l’est définitivement ! La capitalisation permet de garder les notes
positives des EC à l’intérieur d’UE non validées, afin de
ne pas avoir à les repasser en septembre.
Fraude
Même pris en flagrant délit de tricherie, personne n’a le
droit de vous faire sortir avant que vous ayez terminé
l’épreuve. Votre copie devra être corrigée comme
toutes les autres.
Retrouvez tous vos droits sur notre site !
Allison SIEUROS
www.fracidf-leplateau.com
monde (sauf nous) s’est, bien
entendu, empressé d’approuver
cet élan si inattendu ! Meilleure
nouvelle, en ce qui concerne le
sujet non moins corrosif des IDEX,
les «sénateurs» pourraient participer aux commissions à ce sujet. La
grande question sera alors de
savoir si cet engagement sera bel
et bien respecté !
Pour conclure sur une
note positive, nous adressons nos
félicitations à la toute dernière UFR
de Paris IV : le département
d’Études Arabes et Hébraïques a
pris son envol et s’est mué en UFR.
Les étudiants de cette toute nouvelle UFR ont donc eu le plaisir
d’élire le 10 Mai leurs représentants. La liste indépendante soutenue par l’AGEPS, seule présente, a
remporté tous les sièges.
Marine VITTOZ
01 40 46 32 27
www.ageps.org
[email protected]
Première organisation étudiante de
Paris IV, l’AGEPS dispose de nombreux élus dans les différents conseils
d’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5
élus dans les conseils centraux de
Paris IV. En tant qu’étudiants, nous
travaillons chaque jour à ce que notre
voix à tous soit prise en compte dans
la gestion de la fac.
Rejoignez-nous !
Nos locaux:
SORBONNE: salle F646 galerie
Claude Bernard, esc. P deuxième
étage.
MALESHERBES: salle 113, premier
étage
CLIGNANCOURT: salle 303, RDC, à
gauche en sortant des amphis
Le Sorbonnard Déchaîné:
Directeur de publication : MarieMarine AKERMANN. Rédactrice en
chef : Alice BENSO. Comité de rédaction de ce numéro : Marie-Marine
AKERMANN, Alice BENSO, MarieMadeleine BEKO, Ariane BUISSON,
Lawrence
COSSON,
Pierre
DECOUSSY,
Julien
FOUQUET,
Maxime LONLAS, Aurélie RIVIÈRE,
Allison SIEUROS, Simon VACHERON,
Marine VITTOZ. Dessins : Julien
FOUQUET. Maquette : Xavier HENRY
Avec la participation du FSDIE de
Paris 4

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