Le gouvernement à distance au Maroc: une lecture politique des

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Le gouvernement à distance au Maroc: une lecture politique des
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Le gouvernement à distance au Maroc: une lecture politique des
transformations économiques et sociales à l'heure de la
contestation
Journées d'études
Rabat, 1-3 novembre 2012
Ces journées d’études s’inscrivent dans un programme de formation de jeunes chercheurs
(masters en dernière année, doctorants et post-doctorants) par la recherche de terrain mis en
place par le CESEM et le CM2S.
L’objectif de ce programme est d’approfondir notre compréhension des mutations de la
société marocaine actuelle en dépassant les analyses en termes de mouvements sociaux et de
contestation. A travers une démarche pluridisciplinaire et en privilégiant une approche par les
pratiques et les stratégies concrètes des acteurs à travers des terrains localement situés, les
membres du groupe de recherche sont invités à appréhender la réalité des enjeux et des
dynamiques en cours en termes de rapports de force, de transformation de modes de
gouvernement et de mutation dans l’exercice du pouvoir.
Les journées d’études sont organisées comme suit :
• des ateliers de recherche, fermés, durant lesquels les jeunes chercheurs, qui ont fait
circuler auparavant un papier issu du travail des six derniers mois, présentent leurs pistes
de recherche, leurs premières analyses et sont surtout discutés par des intervenants
extérieurs, universitaires étrangers et marocains expérimentés ;
• des conférences, ouvertes au public, dans une perspective comparatiste : des universitaires
étrangers présentent leurs recherches sur des sujets abordés par le groupe de recherche
mais sur leur propre terrain (en l’occurrence l’Inde, la France et la Turquie).
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Jeudi 1 novembre
15,00 - Institut français de Rabat, espace Abou Inane, Conférence
Gouverner la santé en France : de la sous-administration au big bang
néomanagérial
Frédéric Pierru, CNRS-IRISSO/Paris Dauphine
Le secteur de la santé français est particulièrement heuristique pour cerner les propriétés de
l’art de gouverner néolibéral et invalider l’idée selon laquelle celui-ci serait constitutif d’un
« moins d’État ». Bien au contraire, l’affirmation de l’État sanitaire en France a abondamment
puisé dans les principes, méthodes et recettes proposés par ce « puzzle doctrinal » qu’est le
New Public Management. Historiquement, l’État en santé est un nain administratif, envers la
tutelle exercée sur l’action publique par de puissants groupes d’intérêt professionnels
(profession médicale), sociaux (les « partenaires sociaux » gérant l’Assurance-maladie),
économiques et industriels (industrie de biens et services médicaux) et même politiques (élus
locaux, maire des conseils d’administration des hôpitaux). Peu prestigieuse, sous-dotée en
moyens matériels, humains et d’expertises, cette administration ne bénéficiait que de peu
d’autonomie, sans cesse court-circuitée qu’elle était par des compromis officieux entre les
intérêts du secteur. A compter de la fin des années 1980, une poignée de rénovateurs
administratifs, issus des grands corps de l’État, vont s’employer à renforcer les capacités
d’action et l’autonomie de l’administration sanitaire (state capacities) afin de contrecarrer les
stratégies inflationnistes des intérêts sectoriels. C’est à l’étude de ce processus
d’autonomisation bureaucratique, ses conditions de félicité, ses stratégies et ses instruments
que la communication se consacrera. Cet État sanitaire, récent, peut être qualifié d’État
solidaire-sécuritaire. Solidaire, car la période est marquée par la remise en cause du
compromis passé à la Libération autour de la prise en charge du risque maladie par des
assurances sociale. Depuis les années 2000, selon un schéma bien identifié par les travaux
d’inspiration néo-institutionnaliste, la Sécurité sociale se désengage de la prise en charge des
soins courants, de plus en plus ristournés aux assurances-maladie privées pour se concentrer
sur le « gros risque ». Cette redéfinition silencieuse du champ et de la nature de la solidarité
s’accompagne de la centralisation, de la verticalisation et de la technocratisation du «
pilotage » des acteurs du système de santé. Ces derniers voient leur autonomie historique être
rognée par une bureaucratie new look proliférante. De leur point de vue, l’on assiste à
l’intégration (au sens de Chandler) croissante et à une grande transformation hiérarchique du
secteur. Dans le champ de la santé publique - confronté, depuis le début des années 1980, à
une succession de « crises et scandales » à fort retentissement médiatique et politique - l’État
sanitaire prend la figure d’un État sécuritaire (ou d’un État précaution) dans lequel
l’administration de la santé est flanquée d’une multitude d’agences sanitaires chargées de
surveiller, d’alerter, d’évaluer les risques, les menaces, les dangers qui guettent à tout moment
les individus. L’on n’a plus à faire à une politique de santé publique se déployant par le bas,
au niveau essentiellement local, associant segments administratifs, associations, médecins et
élus locaux mais à une santé publique élaborée d’en haut, à partir des nombreux centres de
calcul nationaux, par des experts de la traque et de la neutralisation des risques et menaces
sanitaires. Finalement, La communication montrera combien l’envahissement du secteur de la
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santé par les « formalités » élaborées dans le secteur privé n’est pas antinomique mais, au
contraire, le corollaire de l’autonomisation de l’administration française de la santé par
rapport aux acteurs politiques et aux groupes d’intérêt.
En discutent Ali Bouabid (Fondation Abderrahim Bouabid) et Béatrice Hibou (CNRSCERI/Sciences Po Paris)
18,00 - Institut français de Rabat, espace Abou Inane, Conférence
Gouvernance économique et réétalonnage étatique en Inde.
Loraine Kennedy, CNRS-CEIAS/EHESS, Paris
Loraine Kennedy mobilise le concept de réétalonnage étatique (state re-scaling) pour proposer
une analyse des processus politiques qui produisent de nouveaux espaces économiques en
Inde. Il s'agit de comprendre les relations entre la politique des réformes économiques et la
restructuration sectorielle et spatiale des activités économiques depuis un quart de siècle. En
développant une approche d’économie politique sensible à la dimension spatiale, trois
processus reliés entre eux seront abordés : 1/ la reconfiguration des échelles spatiales de
l'État ; 2/ l'élaboration de politiques de développement économique aux échelles
infranationales ; et 3/ les relations mutuelles entre processus de réétalonnage et gouvernance
économique. La conférence explorera l'hypothèse que le processus de réformes au sens large a
modifié les échelles de formation des dynamiques économiques et qu’il a donné aux Etats
fédérés la possibilité d'innover en termes de stratégies de croissance différenciées. Les
dynamiques (et les blocages) qui transforment les territoires et qui font apparaître de
nouvelles configurations productives – dans un contexte singulier où l'État central ne s'efface
pas mais adapte ses structures spatiales au processus de mondialisation – seront éclairées par
une approche multiscalaire à partir de l’analyse de la politique nationale des zones
économiques spéciales et des stratégies infranationales de création d'avantage comparatif
territorial à l'échelle métropolitaine.
En discutent Mohamed Soual (OCP) et Irene Bono (Université de Turin).
20,30 - Institut français de Rabat, espace Abou Inane, Projection du film documentaire
My Land, de Nabil Ayouch (2011)
"My land" donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais
retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. Cette
parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent
viscéralement attachés à leur terre, mais sans jamais vraiment savoir expliquer pourquoi.
Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la
même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un
angle avant tout humain.
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Vendredi 2 novembre
9,30 – CESEM
Introduction : présentation du programme et de la journée
Béatrice Hibou (CNRS-CERI/Sciences Po Paris) & Irene Bono (Université de Turin)
10,00 - CESEM, Panel 1 atelier
Déléguer, concéder et sous-traiter : le redéploiement de l'action publique
Modérateur Béatrice Hibou /Mohamed Tozy
Nadia Hachimi (Sciences Po Aix-en-Provence) Arrangements formels et informels dans la
gestion déléguée des transports urbains à Casablanca: la centralité du wali
Leila Bouasria (Centre marocain des sciences sociales) Semsars et agences d'intérim: les
mutations de l'intermédiation dans le travail domestique à l'heure néolibérale
Redouane Garfaoui (Université Hassan II) L'émergence et le développement de l'intérim en
emploi au Maroc.
13.00 - pause déjeuner
14,30 - CESEM, Panel 2 atelier
Les reconfigurations du public et du privé à l'heure de la contestation
Modérateur Béatrice Hibou /Mohamed Tozy
Irene Capelli (Université de Turin) Soigner les mères célibataires : les mutations de l'accès
au service public et des figures de gratuité
Valentine Schehl (Université Paris I) Les à-côtés de la Caisse de compensation: les acteurs
publics et privés de la politique de subvention de la farine
Mohamed Wazif (Centre marocain des sciences sociales) Les professionnels du culte entre
public et privé
Saâd Igamane (Université Hassan II) La privatisation rampante de l’enseignement : le
développement des petits cours au Maroc.
Durant toute la journée, discussion des papiers par Ayse Bugra (Bogazici University,
Istanbul), Frédéric Pierru (CNRS-IRISSO/Paris Dauphine), Loraine Kennedy (CNRSCEIAS/EHESS, Paris), Driss Ksikes (CESEM), Massimo Cuono (Université de Turin),
Jean-François Bayart (CNRS-CERI/Sciences Po, Paris), Hamza Meddeb (Sciences Po
Paris), Ahmed Bendella (Centre marocain des sciences sociales, Casablanca), Aziz Iraqui
(Institut national d'aménagement et d'urbanisme, Rabat), Zakaria Kadiri (Institut
Agronomique et Vétérinaire, Rabat), Hassan Rachik (Centre marocain des sciences sociales,
Casablanca), Mohamed Tamim (Institut national d'aménagement et d'urbanisme, Rabat).
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18.00 - Siège du Centre for Cross Cultural Learning (CCCL) de Rabat, Conférence
Continuité et mutations des relations entre la communauté des affaires et
l'Etat en Turquie
Ayse Bugra, Bogazici University, Istanbul.
Le contexte actuel et les reconfigurations du milieu entrepreneurial en Turquie ne peuvent se
comprendre qu’en intégrant la dimension politique du monde des affaires. Cette dernière joue
d’abord un rôle important au niveau des relations entre le gouvernement et les entreprises : les
autorités politiques continuent de mobiliser une série de mécanismes législatifs et
administratifs pour privilégier des hommes d'affaires aux « bonnes » affiliations politiques et
partisanes. Le politique est également présent dans l'environnement des affaires à travers le
rôle joué par les différentes associations patronales. Ces associations représentent non
seulement les intérêts de segments différents de la communauté des affaires, mais influencent
aussi les façons par lesquelles les intérêts économiques sont définis, les politiques
économiques sont définies et les stratégies socio-économiques poursuivies. Ceci n’est pas
nouveau et a toujours existé en Turquie comme ailleurs. Ce qui change aujourd’hui, ce sont 1/
les formes et la nature des mécanismes d'intervention du gouvernement dans l'économie ; 2/ le
déplacement spatial de l'industrie ; 3/ la montée des Tigres Anatoliennes ; et 4/ les clivages
générés au sein de la communauté des affaires par l'importance croissante de l'islam dans la
société et la politique.
En discutent: Jean-François Bayart (CNRS-CERI/Sciences Po, Paris), et Mohamed Tozy,
Université de Provence et Centre Marocain des Sciences Sociales.
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Samedi 3 novembre
9,30 CESEM
Panel 3 atelier
Les associations, acteurs du gouvernement à distance
Modérateur Irene Bono
Yasmine Berriane, Déléguer des politiques sociales dans un espace concédé : la maison de
jeunes de Hay Mohammadi.
Badiha Nahhass, Marchandisation de la mémoire et valorisation du patrimoine au Rif : le
rôle des associations.
Merieme Yafout, L'approche « genre » au concret : les associations et la scolarisation des
filles à Ounein.
Durant toute la journée, discussion des papiers par Ayse Bugra (Bogazici University,
Istanbul), Frédéric Pierru (CNRS-IRISSO/Paris Dauphine), Loraine Kennedy (CNRSCEIAS/EHESS, Paris), Driss Ksikes (CESEM), Massimo Cuono (Université de Turin),
Jean-François Bayart (CNRS-CERI/Sciences Po, Paris), Hamza Meddeb (Sciences Po
Paris), Ahmed Bendella (Centre marocain des sciences sociales, Casablanca), Aziz Iraqui
(Institut national d'aménagement et d'urbanisme, Rabat), Zakaria Kadiri (Institut
Agronomique et Vétérinaire, Rabat), Hassan Rachik (Centre marocain des sciences sociales,
Casablanca), Mohamed Tamim (Institut national d'aménagement et d'urbanisme, Rabat).
13.00 pause déjeuner
14,30 CESEM, panel 4 atelier
Atelier de terrain
Animé par Irene Bono (Université de Turin), Hamza Meddeb (Sciences Po Paris), Massimo
Cuono (Université de Turin), Ahmed Bendella (Centre marocain des sciences sociales,
Casabanca), Zakaria Kadiri (Institut agronomique vétérinaire, Rabat).
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Conférenciers
Loraine Kennedy est directrice de recherche au CNRS et co-directrice du Centre d'études de
l'Inde et l'Asie du sud (CEIAS) à l'EHESS. Ses recherches actuelles portent sur trois axes
principaux : les dynamiques et les nouvelles géographies économiques en Inde en rapport
avec les politiques publiques dans un contexte global d'ouverture des échanges ; le
positionnement des gouvernements des États fédérés par rapport aux réformes économiques ;
l'affirmation des grandes villes comme moteurs de croissance, en rapport avec la libéralisation
de l'économie et les stratégies de re-territorialisation déployées par l'État. Elle a publié de
nombreux articles sur l’émergence en Inde, la diversité des trajectoires des Etats indiens et les
enjeux sociaux des grandes métropoles (notamment, avec M.-H. Zérah, « Gouvernance,
nouvelles spatialités et enjeux sociaux dans les métropoles indiennes », Numéro spécial de la
revue Métropoles, 9, 2011 ; « Du district marshallien à la zone économique spéciale, la
trajectoire des clusters dans les stratégies économiques en Inde », in F. Bafoil (dir.) États,
entreprises et territories. Économie politique comparée des pays émergents en Europe de
l'Est en Asie, Paris, CERI-Sciences Po Ebook, 2009, chapitre 4 ; et (avec K. Robin, D.
Zamuner) « L'émergence en Inde? La diversité des trajectoires des Etats indiens », in D.
Nicet-Chenaf, A. Piveteau, and E. Rougier (eds.), Emergences capitalistes au Sud, Paris,
Karthala, (à paraître).). Son manuscrit, The Politics of Economic Restructuring in India.
Economic Governance and State Spatial Re-Scaling, est à paraître chez Routledge.
Frédéric Pierru, docteur en science politique est chargé de recherche au CNRS, en
sociologie au Centre de recherches administratives et politiques de l’Université Lille 2 (UMR
826). Ses publications portent essentiellement sur les processus de réforme de l’État et des
services publics, et en particulier sur les politiques publiques de santé, dans leurs volets
protection maladie et santé publique. Il s’intéresse particulièrement aux transformations de
l’administration de la santé (Agences régionales de santé), aux conséquences de l’introduction
d’outils de rationalisation des professions et de l’organisation hospitalières et au « renouveau
de la santé publique française ». Il est l’auteur ou le directeur de plusieurs ouvrages,
scientifiques pour les uns (Hippocrate malade de ses réformes, 2007 et L’Hôpital en
réanimation, 2011, tous deux parus dans la collection « Savoir/Agir » des Editions du
Croquant), d’intervention pour les autres (Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire,
Paris, Odile Jacob, 2011 (avec André Grimaldi, Didier Tabuteau, Olivier Lyon-Caen,
François Bourdillon) et L’hôpital en sursis, Editions du Cavalier bleu, 2012 (avec Bernard
Granger). Il a récemment dirigé deux numéros de la revue Actes de la recherche en sciences
sociales consacrés au rôle des cabinets de conseil dans la réforme de l’État (n° 193 et n° 194,
2012).
Ayşe Buğra est professeur d’économie politique à l’Institut Atatürk pour l’histoire de la
Turquie moderne à l’Université du Bosphore (Bogaziçi Universitesi) d’Istanbul. Elle est
également co-fondatrice et directrice du Forum de la gestion sociale au sein de cette même
université. Experte de Karl Polanyi dont elle a traduit en turc La Grande Transformation et
spécialiste tant du milieu des affaires que des politiques sociales en Turquie, elle travaille
actuellement sur les facteurs qui transforment les modes d'accumulation du capital et la
formation des classes sociales dans un contexte de changement socio-économique. Parmi ses
publications : State and Business in Modern Turkey (New York, State University of New
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York Press, 1994), Islam in Economic Organizations, (TESEV/Friedrich Ebert Foundation,
1999), « Beyond the State-Market dichotomy » (in Turkish, Iletisim, 2000 et 2003) et New
Poverty and the Changing Welfare Regime of Turkey (Ayşe Buğra et Cağlar Keyder dirs.,
Ankara, UNDP, 2003), Reading Karl Polanyi for the Twenty-First Century: Market Economy
as a Political Project, (Ayşe Buğra et Kaan Aggartan dirs., New York: Palgrave Macmillan,
2007). Elle nous présentera les grandes lignes du dernier livre qu’elle est en train de terminer
sur les recompositions du monde économique et des relations affaires/Etat sous le
gouvernement AKP.
Discutants
Béatrice Hibou est directrice de recherche au CNRS, au Ceri-Sciences Po Paris, membre du
CM2S (Casablanca) et co-fondatrice et vice-Présidente du FASOPO (Fonds d’analyse des
Sociétés Politiques). Elle développe, dans une conception wébérienne, des recherches
comparatives en sociologie historique de l’économique. Ses travaux portent sur la
signification politique des réformes économiques, sur la transformation de l’Etat et sur
l’exercice de la domination.
Irene Bono est ricercatrice en sciences politique (équivalent de maître de conférences) au
Département « Cultures, Politique et Sociétés » de l'Université de Turin, et chercheure
associée au Centre marocain des sciences sociales (CM2S) de Casablanca. Elle est cofondatrice du T.wai et membre du FASOPO. Ses recherches portent sur le gouvernement de
l'inégalité au Maroc et les changements non révolutionnaires.
Mohamed Tozy est professeur de l’Enseignement supérieur à l'Université de Casablanca,
professeur des Universités à l’IEP d’Aix-en-Provence et chercheur au Laboratoire
Méditerranéen de Sociologie (MMSH-Aix). Il est co-fondateur et directeur du CM2S (Centre
marocain des sciences sociales). Spécialiste de sociologie politique, il a travaillé sur l’islam
politique et l’exercice du pouvoir ; actuellement, il développe son analyse sur le
gouvernement impérial, à partir du cas du Maroc.
Driss Ksikes est directeur du CESEM, centre de recherche de HEM et collabore en tant
qu’écrivain et analyste à plusieurs revues internationales. Auteur de romans, il est avant tout
écrivain de théâtre. Il est délégué général de la compagnie DABATEATR et co-fondateur des
Rencontres Ibn Rochd à Rabat. Il travaille actuellement à un ouvrage sur La fabrique du
politiquement correct.
Jean-François Bayart est directeur de recherche au CNRS, au Ceri-Sciences Po Paris et cofondateur et Président du FASOPO (Fonds d’analyse des Sociétés Politiques). Spécialiste de
sociologie historique comparée du politique, il travaille sur la formation de l’Etat dans le
contexte de la globalisation et sur les pratiques de subjectivation politique, en particulier en
Afrique sub-saharienne, en Turquie et en Iran.
Mohamed Soual est chief economist de l’OCP. Ingénieur de l’École nationale de l’aviation
civile de Toulouse, il a travaillé dans le secteur financier (groupe CDG), dans les nouvelles
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technologies (Gemadec) et dans le secteur des transports (CTM et RAM) avant de rejoindre
l'OCP. Personnalité engagée de la société marocaine, il est membre du bureau politique du
PPS et du comité national de suivi de la réparation communautaire auprès du CCDH.
Ali Bouabid est chercheur et délégué général de la Fondation Abderrahim Bouabid. Membre
du bureau politique de l'USFP, depuis plusieurs années il est engagé dans une réflexion sur les
implications de la libéralisation dans les transformations des services publics au Maroc.
Hamza Meddeb est docteur en sciences politique et a soutenu sa thèse en octobre de cette
année à Sciences Po Paris. Ses recherches analysent les arrangements quotidiens à la base des
stratégies individuelles d'insertion sociale, politique et économique en Tunisie. Il collabore
régulièrement avec le Fonds d'Analyse des Sociétés Politiques (FASOPO) et a mené des
enquêtés pour le Réseau Euro Méditerranéen des Droits Humains (EMHRN).
Massimo Cuono est research fellow en philosophie politique à l'Université de Turin. Ses
recherches sont centrées sur l'identification d'espaces d'arbitraire néanmoins légitimes dans les
architectures constitutionnelles des états de droit. Il travaille actuellement de manière
comparée sur les différents arrangements constitutionnels qui ont été adoptés à la suite des
mutations politiques et sociales survenues à partir de 2011 en Europe et en Afrique du nord.
Ahmed Bendella est chercheur associé au Centre marocain des sciences sociales de
l'Université Hassan II de Casablanca. Il est en train de terminer une thèse de doctorat en
sciences politiques sur le pluralisme juridique, à partir du cas marocain. Entre 2010 et 2012 il
a été Visiting scholar à l'Institut d'Etudes Politiques de Lausanne.
Zakaria Kadiri est enseignant chercheur à l'Institut Agronomique et Vétérinaire de Rabat. Il
vient de soutenir une thèse de doctorat en sciences politiques sur L’Action publique à
l’épreuve de la participation : Généalogie du projet d’irrigation du Moyen Sebou au Maroc,
à la Maison méditerranéenne des sciences humaines d'Aix-en-Provence.
Aziz Iraqui est architecte-géographe, professeur de l’Enseignement Supérieur à l'Institut
National d'Aménagement et d'Urbanisme de Rabat. Il est membre fondateur de l’Association
Targa-Aide pour le développement et de l’Association Marocaine de l’Evaluation (des
politiques publiques). Ses travaux de recherche portent sur la gestion urbaine et l’émergence
de nouveaux acteurs dans le champ urbain, et sur les mobilisations collectives et l’habitat
social.
Hassan Rachik est professeur de l’Enseignement Supérieur à la Faculté des Sciences
Juridiques, économiques et Sociales de l’Université Hassan II. Il est membre du Comité
directeur du CM2S. Ses champs de recherche englobent l’anthropologie et la sociologie. Dans
son dernier travail, s'inspirant des acquis de la sociologie de la connaissance, il applique une
approche compréhensive et critique aux études anthropologiques sur le Maroc, notamment
celles attribuant un caractère, une âme, un esprit, un éthos, un style aux Marocains dans leur
ensemble.
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Mohamed Tamim, économiste et urbaniste, est professeur de l’Enseignement Supérieur à
l'Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme de Rabat. Il est membre fondateur de
l’Association Targa-Aide pour le développement. Il travaille actuellement sur le système
d'éducation dans le milieu rural, à partir du cas de l'Ounein.
Participants au programme de formation
Nadia Hachimi, doctorante Université Aix-en-Provence
Leila Bouasria, Centre marocain des Sciences Sociales, Casablanca
Redouane Guerfaoui, doctorant Université Hassan II
Irene Capelli, doctorante Université de Turin
Valentine Schehl, doctorante Paris I
Mohamed Wazif, doctorant Université Hassan II
Saadeddine Igamane, doctorant Université Hassan II
Yasmine Berriane, Zentrum Moderner Orient, Berlin
Badiha Nahhass, doctorante Université Hassan II
Merieme Yafout, Centre marocain des Sciences Sociales, Casablanca
Mohamed Nahhass, étudiant master Université Hassan II
Boutaina Abdi, étudiante master Université Hassan II
Yassine Arrod, étudiant master Université Hassan II
Ali Jafry, Centre marocain des sciences sociales, Casablanca
Contacts:
Béatrice Hibou: [email protected], 06 58 35 25 65
Irene Bono: [email protected], 06 34 62 98 23
Mohamed Tozy: [email protected]
Driss Ksikes: [email protected]
Khadija Boutaleb: [email protected]
NB: Pour le plan d'accès des différentes structures, voir le programme logistique
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