L`équipe est-elle la star?
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L`équipe est-elle la star?
Business Fit Info 3 |2016 L’équipe est-elle la star? QUESTION 01 Tout compte fait, qu’est-ce qu’une équipe? Deux personnes constituent une paire; à partir de trois personnes, on parle d’un groupe. Cependant, indépendamment de sa taille, une équipe n’est pas simplement la somme des membres qui la composent. D’autres facteurs entrent en ligne de compte pour qu’on puisse parler d’équipe. Idéalement, une équipe partage un intérêt et des Il dépend toutefois objectifs communs qui font office surtout de l’identité de lien et sont ainsi un motif pour mettre à profit «la richesse du propre d’un collectif, groupe». Il dépend toutefois surs’il se voit comme tout de l’identité propre d’un colune équipe. lectif, s’il se voit comme une équipe et si le groupe réussit à sacrifier les intérêts individuels, de manière générale ou seulement ponctuelle, au profit de la cause commune. Pouvoir s’identifier en tant que groupe avec ce que l’on fait, mais aussi avec les personnes avec lesquelles on le fait, est incontestablement le signe que les personnes individuelles ont laissé place à l’équipe. L’harmonie au sein d’une équipe augmente les chances d’obtenir de bons résultats et d’atteindre ensemble les objectifs visés. Les équipes veulent évidemment pouvoir aussi «gagner». Pourtant, les moments difficiles sont souvent révélateurs pour savoir si un collectif supporte, si tel est peut-être le cas, de devoir perdre ensemble pour en fin de compte en sortir plus fort. QUESTION 02 Qu’est-ce qui favorise un bon travail en équipe? Des équipes qui fonctionnent bien sont essentielles pour un employeur, car chaque individu passe une grande partie de son temps de travail au sein d’une équipe. À l’instar d’une famille, bien souvent, on ne choisit pas dans son quotidien professionnel avec qui on collabore. Avec le temps, naturellement, une équipe peut se former. La question se pose alors aux employeurs de savoir ce qu’ils peuvent faire afin d’encourager le travail en équipe de manière ciblée. Étant donné que les aspects culturels ont très souvent davantage d’influence que les aspects normatifs (par exemple les directives et les règles), il est important que l’esprit d’équipe ne soit pas seulement prôné, mais vécu concrètement par les dirigeants. D’ailleurs, il peut s’avérer utile d’encadrer avec des outils de communication les défis que représente la diversité (cf. question 6) et d’aider les dirigeants à justement permettre, au sein de leurs équipes, les différences et les écarts par rapport à la norme. Il faut en outre accorder de la valeur aux formes de communication compatibles avec une équipe: à l’ère des courriels, des SMS et des discussions instantanées, le risque de certes beaucoup communiquer, mais guère de manière directe, est grand. Le sentiment d’être une partie intégrante d’une équipe est principalement déterminé par le comportement de direction des supérieurs. En effet, il est prouvé qu’un style de direction participatif accroît la satisfaction au travail, ce qui permet aux collaborateurs de mieux gérer le stress. En d’autres termes, déléguer une responsabilité aux équipes pour des questions définies renforce leur importance. Même de petits projets se prêtent bien à la formation d’un groupe ad hoc pour lui permettre de sortir du lot. Les supérieurs efficaces se distinguent d’ailleurs par le fait que, non seulement, ils parviennent à bien vivre la perte de contrôle mais que, aussi, ils sont même en mesure d’élaborer de nouvelles plateformes qui créent des opportunités pour les individus comme pour les équipes. Une bonne gestion des talents est possible lorsque la structure permet de montrer son talent. QUESTION 03 Les équipes obtiennent-elles de meilleurs résultats? Cela dépend, dira-t-on, et ce notamment de la composition d’une équipe. On sait que des personnes en groupes collaborent surtout de façon optimale lorsque leurs divergences ne sont pas trop marquées, par exemple en ce qui concerne le niveau de formation, l’âge et aussi l’expérience. En revanche, lorsque les personnes arrivent à transformer les différences en potentiels, par exemple en développant davantage de savoir technique à propos d’un sujet ou en générant davantage de créativité, alors les équipes sont généralement à même d’avoir une production meilleure que les individus seuls. De plus, en cas de difficultés, les équipes peuvent contribuer au fait de vivre la collaboration comme un soutien lorsque les conditions sont défavorables (pression des délais, déconvenues, etc.), ce qui se répercute positivement sur la motivation et la per- sévérance. Enfin, le degré d’ouverture et de transparence au niveau de la communication entre les uns et les autres est déterminant, car il est synonyme, au final, du degré de confiance pouvant être généré. Il convient néanmoins de noter que de nombreuses performances de haut niveau ne sont pas réalisées dans ou par des équipes, car les disparités en matière de capacité de rendement ne doivent pas être trop grandes de sorte que la structure du groupe fondée sur un équilibre ne soit pas menacée. L’exploit singulier du modèle individuel du «génie» est et demeure réservé. Par exemple, l’ampoule n’a pas été inventée par une équipe, mais par Heinrich Goebel en 1854 (et non par Edison, comme on le prétend souvent). Les missions spatiales Apollo, qui ont abouti en 1969 à l’alunissage, étaient, en revanche, une performance exceptionnelle d’un collectif remarquable. QUESTION 05 Qu’est-ce qui renforce la responsabilité dans les équipes? QUESTION 04 La pression de groupe existe-t-elle? Comme on l’a vu, il y a de bonnes raisons qui justifient une certaine tendance à la conformité dans les groupes. Pour l’individu, cela peut signifier qu’il vaut mieux s’adapter afin d’éviter de se faire remarquer (de manière négative). En effet, la personne qui a tendance à trop s’exposer, même si son intention et ses actions sont tout à fait positives, risque de se retrouver isolée. On peut donc dire que les performances d’adaptation sont une impérieuse nécessité pour assurer le bon fonctionnement d’une équipe. La cohésion est primordiale à l’existence d’un groupe. Quiconque perturbe cet équilibre doit s’attendre à une forme de sanction (le harcèlement moral, ou «mobbing», peut par exemple en découler). Le fait que des situations stressantes ressenties négativement résultent de cette tension permanente dépend beaucoup de l’importance accordée à la gestion des différences présentes au sein du groupe et de leurs conséquences. Dans ce contexte aussi, l’aspect des schémas de communication intacts et constructif est capital, c’est-à-dire à quel point le sujet est abordé de manière ouverte et à quel point l’équipe est à même de non pas tolérer les divergences, mais plutôt de les valoriser ponctuellement, autrement dit d’admettre aussi des éléments gratifiants. La question du dosage est prépondérante dans le fait de savoir si un élément est ressenti comme une contrainte. Un contrainte trop grande est perçue comme négative, mais une équipe soumise à aucune contrainte n’est, à long terme, pas viable et finit par se désagréger. Dirige-t-on des individus ou une équipe ? La plupart des supérieurs font les deux, car une équipe, comme il a été mentionné, est une conséquence de la réunion d’individus formant une équipe. Les défis que constitue la direction d’une équipe résident dans la motivation d’un groupe d’individus pour permettre de bonnes, voire d’excellentes performances en permanence. Le danger qui guette le travail en équipe est que les responsabilités ne sont pas discernées et que chacun essaie de se fondre dans l’anonymat du groupe. Généralement, plus le groupe est grand, plus cet effet s’accentue. Le rôle des dirigeants est donc de contrebalancer ce genre de mécanismes et de créer une atmosphère qui ne débouche pas sur des délégations non désirées, connues sous le nom de la «théorie du singe sur l’épaule» (monkey management). Les dirigeants sont ainsi priés de mettre au point des stratégies et d’avoir recours à des incitations qui renforcent le sens collectif des responsabilités et fassent en sorte que l’individu y voie un intérêt de s’engager en faveur du groupe et de ses objectifs communs. À cet égard, on connaît des modèles pour lesquels des performances spéciales de personnes individuelles sont explicitement appréciées à leur juste valeur, celles-ci faisant par exemple l’objet une fois par mois d’une distinction, telle que le «Customer Hero», si l’on vise à récompenser un comportement très orienté sur la clientèle. Idéalement, les deux sont possibles: les stars, qui s’élèvent au-dessus du groupe, et les constellations, dont la superstar est l’équipe. Facteurs de réussite pour un travail en équipe performant 1. Sécurité psychologique: peut-on prendre des risques dans le groupe sans se mettre soi-même en danger ou dans l’embarras? 2. Fiabilité: peut-on compter sur chacun des membres de l’équipe pour réaliser, dans les délais, un travail de haute qualité? 3. Structure et clarté: les objectifs et rôles de chacun sont-ils clairs? 4. Importance: le travail revêt-il une importance personnelle aux yeux des membres de l’équipe? 5. Bien-fondé: le travail de l’entreprise est-il apprécié à sa juste valeur? Source: enquête de Google (étude 2015) c00479f-14 000-10.16-eng QUESTION 06 Pourquoi la diversité est-elle importante? Ils colonisent pratiquement toutes les entreprises: les «drôles d’oiseaux», les individus que l’on qualifie de «toqués» ou de «décalés» parce qu’ils Il est bien connu incarnent le coéquipier socialement que la diversité aux antipodes du reste de l’équipe. stimule la capacité Bien que ces personnes disposent souvent de capacités précieuses, voire d’innovation des supérieures à la moyenne, elles ont entreprises. fréquemment du mal à s’adapter au fonctionnement des structures d’une entreprise, car le conformisme gagne du terrain. Les raisons de cette évolution sont nombreuses. Il est prouvé que l’individualisme est perçu comme une menace pour une équipe et est par conséquent sanctionné. Des études ont démontré qu’un écart par rapport à la norme, dans le contexte professionnel, conduit souvent à des troubles psychiques (ou les renforce) et qu’une solution à ce problème se traduit, dans la majorité des cas, par un licenciement. Les «bonnes» équipes sont donc aussi en mesure d’accepter un niveau tolérable de différence (diversité). Cette situation peut survenir lorsqu’une équipe reconnaît que la différence a non seulement sa place, mais que le groupe en tire également des avantages. Il est bien connu que la diversité stimule la capacité d’innovation des entreprises et présente de ce fait un intérêt du point de vue économique. Des collaborateurs en meilleure santé – qu’est-ce qui est judicieux et combien cela coûte-t-il? 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