Centre Audiovisuel Liège - Culture

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Centre Audiovisuel Liège - Culture
Editorial - Soirée Ecole & Médias - Animations Culture/Enseignement - Pour susciter la réflexion - Médiathèque Ouvrages récents - Newsletter en version PDF
■ Editorial
On le sait, le Décret Culture/Enseignement vise à créer un
maximum de synergies entre l’Ecole et une série de domaines
comme l’expression musicale, les lettres, les arts plastiques, les arts
numériques ou les arts audiovisuels, tels que le cinéma et les
médias. Limitée pendant plusieurs années aux seules écoles en
discrimination positive, l’initiative concerne aujourd’hui
l’ensemble de l’enseignement obligatoire, quels que soient les
niveaux ou orientations.
Nous avons toujours considéré ce dispositif de partenariat entre
enseignants et acteurs culturels comme une nécessité et, plus
encore, une opportunité unique de mettre en œuvre au sein de
l’école, un esprit et des pratiques qui, en d’autres circonstances,
risqueraient de rester tout à fait étrangères à bon nombre d’enfants
et d’adolescents.
Centre Audiovisuel Liège
Rue Beeckman 51
4000 Liège
+32 (0)4/232.18.81
[email protected]
www.cavliege.be
Vacances de Pâques
Le CAV ferme ses portes
du 4 au 19 avril. Réouverture
le lundi 20 avril.
Depuis que ces programmes existent, le C.A.V. Liège y participe
chaque année en tant qu’opérateur culturel spécialisé dans le
domaine du cinéma et de la vidéo. Jusqu’à présent, nous avions
surtout développé l’aspect expression/communication par la vidéo.
La structure de base de notre collaboration avec les écoles
partenaires consistait à leur proposer une réalisation vidéo élaborée
au départ d’un thème choisi et exploité par les élèves, au sein de
leur école ou dans le cadre plus large de la communauté éducative.
Cette démarche impliquait notamment, pour les élèves, une
recherche documentaire sur le thème choisi, un apprentissage des
fondements du langage cinématographique, une prise de conscience
de la faisabilité de leur projet, une première appropriation de l’outil
caméscope, une phase d’écriture avec éventuelle visualisation en
ayant recours au story board, le tournage, le visionnement des
rushes, le montage et la projection du document ainsi réalisé à un
public cible. Cette dernière étape nous paraissait tout aussi
importante que les précédentes, car elle contribuait à intégrer le
document dans un processus de communication impliquant débat et
feed-back. Une démarche classique et une structure à adapter
évidemment au projet pédagogique et aux désidérata de l’enseignant
et de ses élèves.
Cette année, nous voulons renforcer les références plus
spécifiquement culturelles et mettre notre expérience en prise
directe avec le cinéma, sa culture, son patrimoine. Nous comptons
donc ancrer notre action dans la rencontre, la découverte et l’analyse
de deux ou trois œuvres cinématographiques, appartenant à la
fiction ou au documentaire. Les élèves y choisiront les extraits
qu’ils jugent les plus significatifs du point de vue adopté par le
réalisateur ou du traitement qu’il développe de son thème.
La proposition qui sera faite ensuite aux élèves est de pratiquer une
analyse créative de ces extraits, c’est-à-dire une analyse qui doit
les conduire à une véritable ré-appropriation de la séquence, en se
focalisant sur une lecture alternative du contenu et une « contreproposition » au plan de son traitement.
Cette forme de «remake» de l’extrait signifie un va-et-vient
constant entre l’original et sa ré-interprétation en images et sons.
Ceci entraîne inévitablement un approfondissement des codes et de
leurs fonctions, mais aussi une volonté de faire disparaître le
cloisonnement artificiel qui a toujours existé entre analyse et
réalisation. Ici, la première invite à la seconde, elle l’induit et la
nourrit, et chacune des deux démarches trouve sa justification dans
l’autre. On passe ainsi en toute cohérence d’une réflexion structurée
sur un fragment du patrimoine cinématographique à une forme de
re-création par les jeunes en fonction de leurs propres intérêts, de
leur propre langage, de leurs propres références culturelles. Ils
peuvent ainsi percevoir plus concr&egra ve;tement ce qu’un
«modèle» patrimonial peut apporter à leur sensibilité ou à leur
engagement.
C’est ce schéma d’intervention que nous voulons désormais
proposer ; il ne rejette pas notre méthodologie précédente, mais il
l’aménage en y intégrant un apport culturel plus consistant. Ce
programme s’inscrit dans une collaboration durable ou ponctuelle
avec l’école, fondamentale ou secondaire. Il va de soi qu’il peut être
adapté ou nuancé en fonction de souhaits et besoins exprimés par le
partenaire.
Michel Clarembeaux
[email protected]