Incendies, pollutions, secours
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Incendies, pollutions, secours
Dossier Incendies, pollutions, secours Approches comparées de la sécurité sur un territoire dossier établi par Hubert Seillan avec Jean-François Schmauch La programmation des interventions des Sdis en cas d’incendie, de pollution et de secours est définie dans un schéma départemental d’analyse et de couverture du risque (Sdacr). Mais le dispositif pourrait être amélioré. Des retours d’expériences comparés en apportent confirmation. Une révision des démarches prévisionnelles et décisionnelles est donc nécessaire. Accident majeur, incendie, pollution, protection civile, risques technologiques, SAMU, SDIS, SDACR, sauvegarde, secours, sécurité civile, sécurité industrielle Revoir l’écriture et la pratique des Sdacr 9 par Jean-François Schmauch Bref état des lieux en France 10 par Jean-François Schmauch La sauvegarde offre la performance aux secours 11 par François Vernoux Retours d’expériences comparés 12 par Jean-François Schmauch Moyens disponibles et moyens nécessaires 14 par Pierre Schaller L’importance de la cohérence régionale 17 par Patrick Bauthéac Un support majeur de la décision 18 par Bertrand Kaiser Anticiper, prévoir, planifier 20 par Jean-Pierre Salles-Mazou La collaboration entre un Sdis et un industriel 23 par Xavier Pergaud et Sébastien Prouzet 8 Préventique - N° 134 - Mars-avril 2014 * Il a dirigé le dossier publié dans notre dernier numéro, « Sécurité civile et sauvegarde ». L ’espace et le temps sont deux données que toute organisation doit toujours intégrer dans ses analyses de sécurité avant de s’engager dans des démarches de prévision et de décision. Cependant, la loi a très tardivement pris en compte cette exigence, qu’il s’agisse de santé-sécurité au travail, de sécurité industrielle ou de risques technologiques et de sécurité civile. Dans ce dernier domaine, le législateur a procédé par étapes et avec une extrême prudence. Le mouvement a été engagé dans les années 80, dans le cadre de la départementalisation des services d’incendie et de secours, pour aboutir avec la loi de 2004 de modernisation de la sécurité civile. Celleci a imposé un schéma départementald’analyse et de couverture du risque (Sdacr). Il s’agit d’un schéma directeur, c’est-à-dire d’un outil de gestion, qui ne vise pas les particuliers. Son objet est de définir des priorités et des objectifs. Son champ départemental soulève cependant la question de la cohérence de chaque schéma dans une perspective opérationnelle plus étendue et globale, notamment au regard du schéma régional d’organisation sanitaire et du schéma de cohérence territoriale. On peut comprendre que la qualité du dispositif dépend fortement des politiques publiques et des moyens qui sont accordés aux services départementaux d’incendie et de secours (Sdis). Le dossier que nous présentons est structuré autour des travaux d’analyse et de recherche du colonel Jean-François Schmauch. Ses conclusions sont fermes : si le dispositif juridique est bon, la conception et la mise en œuvre des Sdacr ne sont pas satisfaisantes. Il observe que les réponses apportées en cas d’incendie, de pollutions et de secours peuvent être améliorées. À cet effet, il présente les exemples des méthodes et des pratiques retenues par plusieurs pays proches. Il propose ensuite quelques pistes de progrès. Ce dossier comporte également quelques témoignages de sapeurs pompiers professionnels et d’un industriel, invités à réagir à ce texte par le général Vernoux, dont on connait à Préventique la qualité de l’expertise dans le domaine de la sécurité sur les territoires.* HS Photo JF Schmauch Dossier Revoir l’écriture et la pratique des Sdacr par Jean-François Schmauch D ans un rapport publié en 20121, la Commission des finances sur les investissements de la Sécurité civile expose que l’écriture des schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques (Sdacr) doit s’appuyer sur des grilles d’évaluation communes à tous les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis) et permettant : −−une qualification des risques existant à l’échelle des départements ; −−une évaluation des moyens de secours à leur opposer ; −−une implantation judicieuse des centres d’incendie et de secours (CIS) sur le territoire national. Elle poursuit en écrivant que ceux qui rédigent et/ou valident les Sdacr disposeraient ainsi d’un outil permettant une rationalisation de la couverture des risques qu’ils soient courants, spécifiques ou majeurs. Nous notons immédiatement que la couverture des risques courants devrait répondre à des règles opérationnelles communes car ils sont identiques sur tout le territoire français ! Hélas, cette remarquable logique s’effondre lorsque, rejoignant des conclusions déjà avancées par la Cour des comptes en 20112, la Commission des finances sur les investissements de la Sécurité civile avance que de cette rationalisation de la couverture des risques, il résultera une réduction des coûts de fonctionnement et/ou du montant des investissements engagés par les Sdis. Pour nous, cette approche strictement réductrice résulte bien d’une méconnaissance affirmée : −−des réalités opérationnelles auxquelles sont confrontés en continu les Sdis3 ; −−des inégalités très importantes qui accompagnent la distribution de toutes les formes de secours d’urgence sur le territoire national ; −−des retards considérables présentés par les services d’incendie et de secours (SIS) français sur la plupart de leurs homologues européens4. Nous notons aussi que la mise en place des Sdacr au milieu des années 1990 aurait dû permettre de corriger au moins partiellement les inégalités et les retards, mais pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons, c’est l’inverse qui s’est produit et qui continue à se produire ! Enfin, nous rappelons que les budgets mis à la disposition des Sdis doivent être impérativement comparés à la valeur des vies, des biens et des environnements qu’ils sauvent et préservent en continu car elle s’inscrit au titre des bénéfices ! En France, le financement des SDIS s’inscrit dans un remarquable particularisme consistant à laisser aux seules collectivités communales et départementales le soin de l’assurer. Dans la plupart des autres pays européens, il est admis que ceux qui produisent les risques et ceux qui les assurent doivent financer une partie des moyens opérationnelspermettant de les couvrir. Ces constats nous conduisent à analyser plus profondément le dispositif opérationnel français avant de proposer une étude comparative des pratiques portant sur l’écriture des équations f(R, M, D & T)5 dans différents pays d’Europe. Pour cela, nous avons fait le choix d’étudier à partir de ces équations les trois enjeux suivants : −−la lutte contre les incendies −−la lutte contre les pollutions terrestres −−les secours médicaux d’urgence Enfin nous ferons quelques propositions pour donner aux Sdacr une orientation nationale. 1. Rapport d’information fait au nom de la commission des finances sur les investissements de la sécurité civile (2012). 2. Les services départementaux d’incendie et de secours – Rapport thématique public (2011). 3. La Commission des finances sur les investissements de la Sécurité civile semble ignorer qu’en 2013, les sapeurs-pompiers français sont intervenus plus de 4,2 millions de fois, soit une fois toutes les 8 secondes ! 4. Nous notons que ces retards portent sur toutes les composantes des Sdis : moyens opérationnels, effectifs, actions de prévision et de prévention des risques, recherche fondamentale et appliquée, publications… 5. R: risques, M : moyens opérationnels, D : délais d’intervention, T : taux de réussite. J-F Schmauch est colonel de sapeurspompiers (e.r.), ingénieur du Cnam et docteur en sciences de gestion. N° 134 - Mars-avril 2014 - Préventique 9 Dossier • Sécurité sur un territoire Bref état des lieux en France E n France, les textes réglementaires qui auraient dû permettre une organisation raisonnée des Sdis sont apparus très tardivement, restent flous dans leurs énoncés, offrent des écritures permettant une multitude de dérogations, et sont toujours remis en cause. Publié qu’en 19696, le premier emprunte largement aux textes réglementaires adoptés par les SIS allemands mais il est immédiatement dénoncé par les responsables des Sdis qui, sous la pression des élus locaux, demandent son abrogation en avançant l’importance des budgets à mettre en place pour qu’il puisse être appliqué. Dans le compte rendu du collège fédéral prononcé lors du congrès organisé par la Fédération nationale des sapeurspompiers français en 1970, nous lisons : « L’application de l’arrêté du 24 février 1969 est rendue difficile en raison des charges financières qu’il implique. Actuellement, les taxes décidées par les commissions administratives des services départementaux d’incendie paraissent atteindre la limite possible. Par ailleurs, pour s’équiper, ces établissements publics ont contracté des emprunts. La servitude financière qui en résulte est lourde. En conclusion, à quelques rares exceptions près, l’arrêté du 24 février 1969 n’a pu être mis en application d’une manière effective. Il faut rechercher des ressources nouvelles en faveur des services départementaux de protection contre l’incendie. » Publié en 19817, le second fixe des obligations en termes de délais d’intervention avec des valeurs de l’ordre de 10 minutes en zones urbaines et de 20 en zones rurales et de moyens opérationnels à mettre en place mais les Sdis qui l’appliquent sont rares ! Publié en 19888, le troisième supprime toutes les obligations portant sur les délais d’intervention mais là encore, les Sdis qui l’appliquent sont rares ! Il faut aussi noter que les textes de 1981 et de 1988 avancent une classification des CIS qui s’inscrit en contradiction de toutes les logiques résultant des analyses de risques car elle ne repose que sur des critères strictement administratifs. De ce classement administratif, il résulte que des villes comme Château-Salins (Moselle, 2 000 hab.), Angers (Maine-et-Loire, 150 000 hab.) et Nantes (Loire-Atlantique, 284 000 hab.) sont équivalentes au regard du texte cité ! En fait et très clairement, les Sdis tiennent à conserver une totale liberté d’organisation au détriment de leur efficacité opérationnelle. Au milieu des années 1990, en s’appuyant sur la mise en place des textes de loi portant sur la départementalisation 6. Arrêté ministériel du 24 février 1969. 7. Arrêté du 29 juin 1981. 8. Décret n° 88-623 du 6 mai 1988. 9. Compte tenu de ses connaissances sur l’organisation des SIS et des services médicaux d’urgence opérant à l’étranger, l’auteur de ces lignes en faisait partie. 10 Préventique - N° 134 - Mars-avril 2014 des Sdis, la Direction de la sécurité civile (DSC) avance la nécessité d’adopter une méthode d’analyse et de couverture des risques qui leur serait commune et pour la concevoir, elle organise la Commission des Sdacr.9 Très rapidement, cette dernière propose aux Sdis une méthode raisonnée permettant, sur un secteur d’intervention donné et pour toutes les formes de risques, de mesurer les écarts existant entre les réponses opérationnellesà mettre en place, et celles déjà en place. Analyse de la méthode proposée par la commission des Sdacr L’analyse des réglementations opérationnelles valant principalement en Allemagne et au Royaume-Uni et reproduites sous des formes proches par la plupart des autres pays européens (et par les USA, le Japon, l’Australie et le Canada.) montrent qu’elles peuvent s’écrire sous la forme d'équations simples ayant pour variables principales : −−les risques (R) dont les SIS doivent assurer la couverture ; −−les moyens opérationnels (M) permettant de réaliser cette dernière ; −−les délais d'intervention (D) au-delà desquels la mise en place des moyens opérationnels ne permet plus d'assurer la couverture des risques avec efficacité ; −−les taux de réussite (T) permettant de mesurer le niveau des réponses opérationnelles apportées par les SIS. Sur un secteur opérationnel d'application, la résolution des équations f(R, M, D & T) peut conduire à une : Dossier −−une solution unique attestant d’une distribution sensiblement égalitaire des secours (en particulier en Allemagne et en Autriche) ; −−plusieurs solutions attestant d’inégalités plus ou moins marquées, très clairement identifiées et portées à la connaissance de tous, dans la distribution des secours (comme au Royaume-Uni, en république d’Irlande, en Suède et en Norvège) ; −−une couverture des risques inexistante car elle repose sur des moyens opérationnels et/ou des délais d’intervention inadaptés à leur prise en compte. Partant des logiques venant d’être exposées, la commission des Sdacr proposait toute une série d’équations faciles à écrire et à résoudre mais écartant la variable T. Analyse de la situation actuelle Photo Alexandre Prévot, via Flickr (licence Creative Commons) Si les conclusions des travaux conduits par la Commission des Sdacr avaient été suivies et respectées, la remise à niveau des Sdis appartiendrait aujourd’hui au passé mais très vite, il est apparu qu’elles avaient donné lieu à des lectures départementales très différentes les unes des autres. Par ailleurs, les variables R, M et D sont peu à peu devenues des variables d’ajustement budgétaires dont les définitions reposent sur des approches pseudo-réglementaires pour ne pas écrire strictement complaisantes. Actuellement, les Sdacr sont encadrés par des contraintes budgétaires fortes résultant simplement de l’augmentationdes budgets de fonctionnement des Sdis ! Par variables d’ajustement budgétaires, il faut entendre : −−la fermeture d’un très grand nombre de centres de secours (CIS) armés par des sapeurs-pompiers volontaires10 ; −−dans les CIS habituellement armés par des sapeurspompiers professionnels, le remplacement partiel de ces derniers par des sapeurs-pompiers volontaires aux seuls fins de réduire les masses salariales ; −−la diminution drastique des effectifs de garde ; −−des délais d’intervention qui ne répondent absolument pas aux exigences opérationnelles ; −−la suppression de certaines missions ou leur transfert à des structures privées ; −−la diminution quantitative et/ou qualitative des moyens opérationnels… Paradoxalement, les Sdacr ont conduit à l’effondrement des structures opérationnelles d’un très grand nombre de Sdis ! 10. Depuis la départementalisation des Sdis, plus de 5 000 CIS armés par des sapeurs-pompiers volontaires ont fermé leurs portes. Plus clairement, cela veut dire que 40 % d’entre eux ont disparu du paysage français. La sauvegarde offre la performance aux secours Au-delà de l’aide apporté aux citoyensde l’amont à l’aval d’une catastrophe, la sauvegarde a un autre atout non négligeable. De nombreux Retex le soulignent. Lorsque des seuils d’alerte ont été établis et que la population sait ce qu’elle doit faire, les évacuations sont efficientes. Lorsque le plan de circulation et les points de regroupement sont planifiés, la mobilité des secours est facilitée. On m’a même rapporté que des services régaliens ont fort apprécié des logistiques municipales… Lorsque le Dicrim a été lu et que la municipalité s’est donné les moyens de communiquer pendant les opérations, les équipes de secours ne sont pas « envahies » par les badauds ou ceux qui viennent demander de l’aide. Elles peuvent se consacrer à leur mission de secours. Sapeurs-pompiers, gendarmes, policiers, je François Vernoux vous invite à aider les municipalités dans est général (2e S) l’élaboration de leur dispositif de sauve- de l’armée de terre, garde. Le retour sur investissement sera réel fondateur du Pavillon dès la première opération. n orange pour le HCFDC. N° 134 - Mars-avril 2014 - Préventique 11 Dossier • Sécurité sur un territoire Retours d’expériences comparés C urieusement, les structures européennes semblent ignorer les SIS11 mais cette situation pouvant brutalement évoluer, il s’impose d’apprécier les logiques qui les organisent et qui risquent de s’imposer aux collectivités locales françaises. Pour cela, nous avons fait le choix de présenter les équations f(R, M, D & T) portantsur : −−la lutte contre les incendies en Allemagne, en Suède et au Danemark ; −−la lutte contre les pollutions terrestres en Allemagne ; −−les secours médicaux d’urgence en Allemagne, en Finlande et en Autriche. La lutte contre les incendies En Allemagne Dans son édition datée du mois de juin 2011, la revue Brandschutz12 propose plusieurs études portant sur l’écriture et la résolution de l’équation f(R, M, D & T) appliquée à la lutte contre les incendies et montre toute l’importance de ses variables. Sans entrer dans les détails, les recommandations valant en 1976 pour répondre aux incendies demandaient l’engagement immédiat de 2 FPT, d’une EPA 30 et d’une VLPC 1 armés par 22 sapeurs- Tableau 1. Écriture de f(R, M, D & T) résultant des travaux de l’AGBF et valant en Allemagne pour les incendies Moyensa 2 FPT et 1 EPA 30 9 sapeurs-pompiers 1 FPT 6 sapeurs-pompiers pompiers ! Les seules communes pouvant déroger à cette règle étaient celles dont la population était inférieure à 1 000 habitants. Plus particulièrement, J. Feyrer13 s’appuie sur les travaux de la très puissante AGBF14 pour exposer que le calcul des délais d’intervention à ne pas dépasser et la nature des moyens opérationnels à mettre en œuvre doivent résulter de la stricte connaissance du développement des incendies et des environnements très hostiles qu’ils produisent, en particulier les concentrations en CO et les températures qui s’installent dans les volumes clos en cas de survenance des incendies. Il écrit ensuite l’équation f(R, M, D & T) sous la forme recommandée par l’AGBF (cf. tableau 1) et note que ses variables restent des éléments essentiels pour mesurer les écarts qui pourraient exister entre les réponses opérationnelles à mettre en place et celles déjà existantes. Il revient ensuite aux autorités des Länder15 de traduire les recommandations de l’AGBF sous la forme de textes réglementaires que les collectivités locales ont la stricte obligation d’appliquer a minima (cf. tableau 2). En particulier les communes, communautés de communes et cantons, des structures comparables à celles existant en France mais disposant de budgets d’une toute autre importance. Partant des tableaux 1 et 2, il s’impose de noter que pour répondre aux obligations portant sur les délais Tableau 2. Écriture de l’équation f(R, M, D & T) par trois Länder allemands à partir des recommandations de l’AGBF et pour les incendies Länder D Mode de mesure D T < 9,5 min 90% Rhénanie Palatinat De l’engagement des moyens à leur arrivée sur les lieux du sinistre < 14,5 min 90% Rhénanie du nord Du décroché de l’appel d’urgence à l’arrivée des moyens sur les lieux du sinistre * Les sigles retenus portent sur les véhicules d’incendie et de secours les plus proches par équivalence ; FPT : fourgon-pompe tonne ; EPA 30 : échelle pivotante automatique de 30 m. Bavière Du décroché de l’appel d’urgence à l’arrivée sur la route la plus proche des lieux du sinistrec 11. Sauf sur les problématiques posées par l’installation d’un repos compensatoire chez les sapeurs-pompiers volontaires. 12. La revue Brandschutz s’impose en Europe par le très haut niveau de ses articles scientifiques, techniques et historiques. Cf. http://www.brandschutz-zeitschrift.de/appDE/nav_containerWYC.php?category=BRANDSCHUTZ_DFZ_ROOT 13. J. Feyrer, « Hilfsfrist, Funktionsstärke und Erreichungsgrad – Die Basis der Brandschutzbedarfsplanung » in Brandschutz, n° 6, 2011. J. Freyer est ingénieur et directeur des SIS de la ville de Cologne (1 020 000 hab., 400 km², 11 centres d’incendie et de secours principaux et 26 secondaires, 1 060 sapeurs-pompiers professionnels et 750 volontaires, 196 véhicules d’incendie et de secours, 87 000 interventions par an dont 77 800 au titre des secours médicaux et un budget de 88 euros/habitant et par an). 14. L’AGBF ou Arbeitsgemeinschaft der Leiter der Berufsfeuerwehren est une association puissante et respectée qui regroupe les chefs des corps de sapeurs-pompiers professionnels allemands et publie des documents techniques et scientifiques sur tous les sujets intéressant les SIS. 15. États fédérés de la République fédérale d’Allemagne, qui en compte 16 (Land au singulier). 12 Préventique - N° 134 - Mars-avril 2014 Valeurs < 8 min < 10 min < 8 min < 13 min < 10 min M* T 1 FPT et 1 EPA 30, 6 sapeurs-pompiers Proche de 100 % 2 FPT et 1 EPA, 9 sapeurs-pompiers 2 FPT et 1 EPA, 9 sapeurs-pompiers 80 %b 1 FPT et 1 EPA 30, 6 sapeurs-pompiers Libres 100 %d a. L’engagement des moyens opérationnels ne repose que sur un seul départ mais le délai d’arrivée sur les lieux le plus court est calculé pour permettre des mises en sécurité et/ou des sauvetages. b.Propre au Land de Bavière, cette particularité d’écriture vaut aussi mais avec d’autres valeurs pour les secours médicaux d’urgence. c. Avec la mise en place d’un programme pour atteindre 95%. d. Sur les seuls délais d’intervention.