Adjihons n°105 / juin 2012

Transcription

Adjihons n°105 / juin 2012
Le billet du président
Notre
permanence
La Place des aînés dans notre système démocratique.
Vous vous posez des questions sur
votre pension ? La commission des
Pensionnés et Prépensionnés du
SETCa y répond tous les 1er et 3e
mardis du mois de 14h00 à 16h00
en nos locaux.
L’espérance de vie ne fait qu’augmenter. Lorsque le chancelier Bismarck en Allemagne au 19ème siècle fixa
l’âge de la pension à 65 ans, il savait que très peu de personnes pourraient en bénéficier.
Aujourd’hui, l’espérance de vie est de 79 ans pour un homme et 83 ans pour une femme.
Notre société, n’a pas anticipé cette évolution et ne s’est pas adaptée à cette situation.
Les aînés sont trop souvent aux yeux de certains considérés comme une charge, aussi est-il grand temps
que l’on donne la parole à ces aînés.
Table des matières
Depuis peu progressivement, une démarche se dessine pour donner la parole aux ainés et leur permettre
de s’exprimer et participer aux décisions qui les concernent.
Édito du Secrétaire Général : p.1
En dehors des organes consultatifs des ainés existant aux différents niveaux de l’appareil syndical, la place
de ceux-ci dans la structure de décision politique était relativement réduite jusqu’à ce jour.
Pension anticipée : ce qui change : p.2
Le conseil : p.2
Dans les prochaines semaines la situation va évoluer.
Trimestriel de la commission des Pensionnés et
Prépensionnés du SETCa Liège-Huy-Waremme
n°105
avril-juin 2012
Au niveau fédéral, un « conseil consultatif fédéral des ainés » va dans les prochaines semaines prendre le
relai du « comité consultatif du secteur des pensions » avec des compétences élargies.
Au niveau de la fédération Wallonie-Bruxelles, la procédure de mise en place d’une « commission des
séniors » est en cours.
Stop à la paupérisation : p.3
Hier soir, une flamme s’est allumée : p.3
Le billet du Président : p.4
Dépôt de Bruxelles X
Au niveau de la Wallonie existe une « commission des aînés ».
L’édito du Secrétaire Général
Au niveau des communes existe déjà dans certaines de celles-ci des « conseils des aînés », et le 6 juin le
ministre de l’intérieur de Wallonie présentera une nouvelle circulaire invitant les communes à développer
ou à créer ce genre de conseil.
Fin de carrière et pensions : des dossiers emblématiques
Les outils sont progressivement mis en place pour que les aînés interviennent dans les options politiques
concernant leur vie de tous les jours.
Camarades,
Ce numéro d’Adjihons vous parvient particulièrement tard. L’actualité de notre section et divers contretemps expliquent
ce délai. Comme vous avez pu le lire dans La Ligne Rouge, les élections sociales ont été un succès. Celui-ci est le fruit du
travail quotidien fourni durant quatre ans, travail qui a recommencé dès le mois de juin avec une formation d’accueil pour
les nouveaux élus.
Il ne suffit pas que les outils soient mis en place, il faut que les aînés se les approprient et les utilisent pour
améliorer leur quotidien.
Bon travail.
Comment nous contacter ?
Nos bureaux sont situés Place Saint-Paul n°9-11, 4000 Liège au 3e étage.
Nous vous accueillons tous les jours de 8h30 à 12h30 et de 13h00 à 17h00
Tél : 04.221.95.29
e-mail : [email protected]
site Internet : www.setcaliege.be
4
ÉDITEUR RESPONSABLE : ÉGIDIO DI PANFILO, PLACE ST-PAUL 9-11, 4000 LIÈGE
Luc Jansen, Président de la commission
Les pensions sont de nouveau au centre de l’actualité. Non seulement le gouvernement a pris des mesures concernant
l’aménagement pour le départ à la pension anticipée (voir p.2), mais également réformé de manière très importante le système des prépensions pour, disons le clairement, mettre fin à ce système. D’autre part, comme le soulignent les pages du
SETCa dans Syndicats, les temps agités que vit actuellement le capitalisme financier menacent aujourd’hui les deuxième et
troisième pilier de pension. Et le secteur des assurances de vouloir modifier les règles du jeu en cours de route. à nouveau
les perdants seront les travailleurs, et les gagnants les gros actionnaires. Nous précisons gros car dans ce cas-ci les travailleurs participent au processus de financiarisation de l’économie en cotisant à des pensions par capitalisation, mais avec des
moyens dérisoires par rapport à ceux que possèdent les «vrais» capitalistes. Ces dernières évolutions ne font simplement
que nous conforter dans notre ligne politique. Rappelons en effet que le SETCa-Liège, lors des divers congrès de 2011, avait
systématiquement introduit ou soutenu des amendements en faveur du premier pilier de pension alors que d’autres au
sein du SETCa et de la FGTB soutenaient qu’il fallait «être réaliste» et qu’il était de l’intérêt de nos affiliés d’avoir accès à ces
formes de pension complémentaire.
Nous profitons donc de cet édito pour le dire une nouvelle fois : le financement du premier pilier de pension, celui par
répartition, doit comme son nom l’indique être assuré par la répartition des richesses produites. Et pas par un partage de
la misère ou l’allongement de la carrière. Car c’est de cela qu’il sera question dans les prochaines semaines, l’Europe réclamant une nouvelle fois que l’âge de la retraite soit lié à l’espérance de vie. Pour le SETCa-Liège, et notre comité exécutif du
19 juin l’a répété avec fermeté, il n’est pas question de toucher à l’âge légal de la pension. Il n’est pas question d’obliger les
travailleurs à rester au boulot au-delà de 65 ans.
Égidio Di Panfilo, Secrétaire Général
1
Aménagements pour le départ à la pension anticipée
La réforme des pensions modifie les conditions de départ à la pension anticipée. Les conditions d’âge et de carrière seront progressivement relevées de la manière suivante :
Date
Âge minimum
Condition de carrière Exceptions pour les longues
carrières
2012 60 ans 35 ans 60 ans, si 40 ans de carrière
2013 60,5 ans 38 ans 60 ans, si 40 ans de carrière
2014 61 ans 39 ans 60 ans, si 40 ans de carrière
2015 61,5 ans 40 ans 60 ans, si 41 ans de carrière
2016 62 ans 40 ans 60 ans, si 42 ans de carrière
61 ans, si 41 ans de carrière
Le législateur prévoit plusieurs mesures de transition. Nous citons ici les deux
principales. N’h’ésitez pas à contacter notre permanence pour en savoir plus
•Pour le travailleur salarié qui, en 2012, a entre 57 et 61 ans (né avant le 01.01.1956) et
qui a au moins 32 ans de carrière, la pension anticipée est postposée de maximum 2 ans
par rapport à l’ancienne réglementation.
Âge Médiateur pour les
pensions..
En principe, vous introduisez vous-même une
plainte.
Vous pouvez adresser
votre plainte au Médiateur par la poste,
par fax, par courrier
électronique ou oralement au siège du Médiateur.
Par souci du respect
de la vie privée, une
preuve écrite de votre
identité est toujours
demandée.
•Le travailleur salarié qui, en 2012, a au moins 60 ans (né le 31.12.1952 au plus tard) et
35 ans de carrière pourra partir à la pension quand il le souhaitera (en 2013, en 2014, en
2015, etc.).
Au 31 décembre 2012
Le
Conseil
Âge minimum de la pension (à partir de 2013)
Si, pour l’une ou l’autre
raison, vous ne pouvez
pas prendre contact
vous-même avec le
Médiateur, quelqu’un
peut le faire à votre
place. Dans cette hypothèse, il suffit de lui
fournir une procuration par laquelle vous
précisez que votre
mandataire peut recevoir toute information
souhaitée.
Années de carrière
Régime transitoire
61
34
64
60
34
63
33
64
59
36
62
35
62
34
62
Coordonnées :
33
63
WTC III
32
64
58
35
62
34
62
Boulevard Simon Bolivar 30 bte 5 à 1000
Bruxelles
33
62
32
63
57
34
62
33
62
32
62
I
2
Ouvert de 9 à 17
heures. Une prise de
rendez-vous au 02/274
19 90 est vivement
conseillée
Mail [email protected].
STOP à LA PAUPERISATION !
Constamment, depuis ces dernières années, dans la foulée de l’austérité imposée et des régressions sociales
en cours, les technocrates européens régulièrement relayés dans notre pays par les milieux patronaux et
financiers, ainsi qu’au cours des derniers mois par les partis politiques libéraux et chrétiens flamands du
gouvernement Di Rupo, réclament ensemble avec insistance la suppression définitive, éventuellement par
étapes, de l’indexation actuelle au coût de la vie des salaires et allocations sociales (dont les pensions).
Sous prétexte qu’actuellement il n’y aurait que Malte, Chypre, le Luxembourg et la Belgique qui seraient les
seuls pays de la zone euro à bénéficier de la liaison des salaires et allocations au coût de la vie, ces élites
inconditionnelles du libéralisme, veulent que cet acquis social fondamental soit supprimé ou aménagé afin
de le rendre inopérant, car en plus, pour ce monde de privilégiés notre système d’indexation porte atteinte
à l’austérité pure et dure imposée au monde du travail.
En effet, récemment, il a été reconnu par de nombreux analystes nationaux et internationaux que la Belgique
a été, depuis 2008, la moins durement touchée socialement des pays de la zone euro, et ce, essentiellement
grâce à son mécanisme d’indexation des salaires et sa sécurité sociale.
Il est utile de se rappeler, qu’à contrario, il y a quelques années, l’Italie par la volonté de son patronat et de
sa droite politique populiste, a abandonné son système d’indexation des salaires au coût de la vie. Depuis,
progressivement, elle s’est enfoncée dans une sévère récession sociale et économique entraînant une paupérisation généralisée qui a conduit ce pays à la faillite.
Bref, il est urgent d’affirmer haut et fort partout que les travailleurs et les allocataires sociaux n’acceptent
plus la dictature de ceux qui, avec les banques, sont les véritables responsables des dramatiques marasmes
financiers, économiques et sociaux de ces dernières années qui continuent plus que jamais à proliférer tant
dans notre pays qu’au niveau européen.
Comme viennent de le faire les ministres socialistes du gouvernement Di Rupo exigeons fermement le maintien pur et simple du système actuel de liaison des salaires et des allocations au coût de la vie, car, il s’agit
d’un acquis social vital pour l’immense majorité de la population de notre pays
Raymond Hoens, Président de l’Interprofessionnelle des P et PP de la FGTB L-H-W
Hier soir, une flamme s’est allumée dans la nuit !
Dans la noirceur du climat politique européen actuel, une petite flamme s’est soudain mise à briller dans la nuit.
Hier soir, nos voisins français ont opté pour le changement, et ont renvoyé Sarkozy chez lui.
Je n’irai pas jusqu’à dire que les idées de gauche ont triomphé, car, c’est plutôt l’anti sarkosisme qui a gagné, mais
enfin, c’est un bon début dans un pays où la droite actuelle avait le vent en poupe, avec une mentalité dans une
grande frange qui se rapproche très fort des Croix de feu et de Philippe Pétain. J’ose espérer que ce n’est pas
un feu de paille, et que les élections législatives viendront conforter la victoire de la gauche en lui donnant les
moyens de sa politique, et donc les moyens de rétablir la justice sociale en retirant aux riches les avantages que
Sarkozy avait accordé.
Nous devons espérer que la gauche gagne son pari, afin que l’étincelle qui a jailli en France gagne du terrain et
enflamme le plus de pays possibles dans une Europe gouvernée par l’extrême droite.
J’espère aussi que dans chacun des pays européens, la gauche trouvera des tribuns crédibles qui par leurs actions,
plus que par leurs paroles porteront les valeurs qui sont les nôtres . A savoir la justice sociale, la protection des
classes les plus défavorisées et la généralisation d’un système de sécurité sociale performant et qui ne laissera
aucune catégorie de la société sur le bord du chemin !
Martin Luther King a déclaré un jour « j’ai fait un rêve », si j’osais le paraphraser, j’en dirais autant. Moi aussi je
fais un rêve, celui de voir la gauche venir au pouvoir en Europe, afin d’empêcher la lutte des classes, et calmer les
extrémismes de tous bords montant un peu partout !
Christian Simon (texte rédigé le 7 mai 2012)
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