au nom du pere et du fils et de jm weston
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au nom du pere et du fils et de jm weston
! "!#$%&'%()!*'%$)&$! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! DOSSIER DE PRODUCTION CREATION AUTOMNE 2015 Théâtre / Congo-Brazzaville AU NOM DU PERE ET DU FILS ET DE J. M. WESTON Texte et mise en scène : Julien Mabiala Bissila Production : Le TARMAC - La scène internationale francophone Coproduction (en cours) : Théâtre 95 Cergy Pontoise – Scène conventionnée aux écritures contemporaines ! ! ! "!03! ! ++! "! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Générique Au nom du père et du fils et de J. M. Weston Texte et mise en scène : Julien Mabiala Bissila Scénographie : Dominique Schmitt Son : Stéphane Monteiro Lumière : en cours Costumes : en cours Avec Julien Mabiala Bissila, Criss Niangouna… (distribution en cours, il manque 1 comédien) Durée prévisionnelle : 1h15 Production : Le TARMAC, La scène internationale francophone. Coproduction (en cours) : Théâtre 95 Cergy Pontoise – Scène conventionnée aux écritures contemporaines. Soutiens (en cours) : Instituts Français de Kinshasa, Institut Français de Brazzaville, Institut Français de Pointe Noire. Au nom du père et du fils et de J.M. Weston a été primé aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2011. Le texte a fait l'objet de diverses lectures publiques : - par Alvie Bitemo, Julien Mabiala Bissila, Marcel Mankita et Criss Niangouna pour Radio France (France Culture + RFI), pendant le festival d'Avignon 2013 dans le cadre d'un cycle de lectures dirigée par Catherine Boskowitz - par les élèves de l’Académie théâtrale de l’Union (direction Anton Kouznetsov) en 2012. Cette mise en lecture est reprise en mars 2013, dans le cadre de Nouvelles Zébrures à Limoges, puis au Festival d’Avignon en juillet. Calendrier de Création - Printemps 2015 : Première session de travail en Afrique entre Brazzaville, Kinshasa et Pointe Noire (2 semaines) - Eté 2015 : répétitions au TARMAC (2 semaines) - Automne 2015 : suite des répétitions au TARMAC (3 semaines). - Création et exploitation de trois semaines au TARMAC en octobre ou novembre 2015. Autour du spectacle Dans le cadre d'un accueil du spectacle, afin d'en accroitre l'intérêt et la visibilité auprès du public, différentes actions de médiation ou artistiques peuvent être imaginées en amont ou parallèlement aux représentations. Par exemple : - une exposition de Baudoin Mouanda, photographe congolais (Brazzaville), qui a fait un remarquable travail photographique autour de la Sape. Quelques exemples sur ce site : http://www.photographie.com/news/les-sapeurs-de-baudouin-mouanda - un défilé de sapeurs (cf. définition p.10) dans les villes où une communauté serait présente - une conférence autour de la question des sapeurs dans la littérature africaine par Bernard Magnier, grand spécialiste de la littérature francophone, auteur et, par ailleurs, conseiller littéraire pour le TARMAC - et/ou une conférence autour des questions et des enjeux géo-politiques au CongoBrazzaville par des historiens et journalistes spécialistes des questions africaines - diffusion de films documentaires autour de la culture des sapeurs et/ou des guerres civiles au Congo-Brazzaville - ateliers, stages, lectures, etc., dirigés par Julien M. Bissila… ++! "! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Contacts Le TARMAC - La scène internationale francophone 159 avenue Gambetta F-75020 Paris www.letarmac.fr Valérie Baran, direction Licinio Da Costa Responsable de production et de diffusion + 33 (0)1 40 31 09 08 / + 33 (0)6 19 73 22 62 [email protected] Amélie Cabrit Chargée de production + 33 (0)1 40 31 31 99 [email protected] Camille Artigues Régisseur général +33 (0)1 40 31 20 96 / +33 (0)7 77 25 10 14 [email protected] ++! #! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Résumé ! =>(??! @A! =>'??B! &eux frères, dans les décombres de la guerre civile qui a ravagé leur pays, partent à la recherche du trésor enfoui avant la débandade : une paire de J.M. Weston, indispensable emblème de leur passé de « sapeur ». Ils creusent et se souviennent des horreurs que leur famille et eux-mêmes ont vécues, l’histoire douloureuse d’un pays traversé par le colonialisme, la dictature puis la violence de la guerre civile. Une quête menée tambour battant par deux narrateurs/acteurs au verbe virtuose pour dire les horreurs d’une guerre sans merci et chanter la culture de la Sape, ultime rempart contre la barbarie ; un auteur congolais vivant en France, au souffle et au verbe étonnants. ++! $! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Brazzaville après le conflit Plusieurs années après les massacres de milliers de personnes à Brazzaville, des individus appartenant à un seul peuple mais à des origines ethniques différentes qui autrefois s’entretuaient, recommençaient à revivre ensemble grâce à un spectacle. Dans les rues, on assistait à quelque chose d’extraordinaire : la déambulation des Sapeurs. J’ai toujours observé ce monde depuis mon enfance avec beaucoup d’admiration sans trop comprendre pourquoi un tel acharnement à paraître élégant au milieu d’une misère cruelle. Est-ce une façon de clamer haut et fort : « La misère ? Oui, mais on s’en sort la tête haute » ? Est-ce un refus de paraître écrasé, meurtri et miséreux devant l’autre ? Vu d’ailleurs cela peut sembler dérisoire mais ce n’est pas le cas. Est-ce alors un défi ? Le paraître peut-il constituer une arme de résistance face à la dictature ? Que représente dans toute cette horreur le fait de se chausser de Weston ? Est-ce un hymne à la vie ? Un bras d’honneur à la misère ? Aujourd’hui, ces chaussures défendent-elles des visions du monde antinomiques ou sont-elles les deux faces d’une même âme guerrière ? Cette paire de chaussures va-t-elle réunir ou diviser ? Quel est le combat, quelle est la quête ? Pour saisir l’essentiel de ce mouvement, il faut se plonger dans l’histoire. ++! %! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Note de l’auteur ! Julien Mabiala Bissila Pourquoi tant d’importance accordée aux chaussures au milieu du chaos dans un pays où la Kalachnikov est devenue un stylo pour écrire l’avenir ? ! C’est ce « pourquoi ? » qui a suspendu le temps dans ma tête durant des années de mon enfance. Je m’interroge. J’ai grandi au milieu de paradoxes : Pays riche/habitants pauvres Peuples miséreux/ peuple fêtard Guerre/sape Eglise/corruption Comment raconter ces contrastes ? Comment voyager dans le monde fantaisiste de ces dandys ? Pourquoi J.M. Weston ? Dans En attendant Godot, à l’ouverture de la pièce, Estragon tente désespérément d’enlever ses souliers. Ils sont trop étroits. Ils le font souffrir. Les quitter, les laisser à un autre, en trouver à sa taille devient alors un enjeu récurrent du texte, comme si le désir d’un monde à sa mesure se concrétisait dans l’obstination du personnage qui enfile, abandonne, retrouve, réessaie le godillot récalcitrant. Ôter et remettre ses chaussures : diversion, délassement, distraction. « On trouve toujours quelque chose, hein, Didi, pour nous donner l’impression d’exister. » Voila l’idée qui semble correspondre à mes questionnements : « L’impression d’EXISTER ». On peut le dire, oui, la chaussure est l’empreinte de celui qui la porte, elle se fait à lui et reconduit, comme dans une seconde peau, les plis les plus secrets de son identité. ! La chaussure est vestige, “trace du pas” à travers les mythologies auxquelles elle donne lieu. C’est un art de la mémoire. ++! &! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Démarche artistique Un langage Comment raconter le retour douloureux de deux frères, après des années des guerres civiles, dans un territoire chaotique complètement mental sans que les mots ne s’accaparent la fonction de témoigner ? Comment la djatance : l’art de marcher, de poser les pas, de bouger, de retourner sa veste, de valoriser ses vêtements, de marier les couleurs, de construire l’harmonie entre les vêtements, leur nom ou griffe, peut-elle construire un langage ? La posture est essentielle dans l’art de saper. L’idée même de savoir qu’on est la cible d’un appareil photo réel ou imaginaire constitue un stimulant pour le sapeur. Un voyage Voyage sonore à travers les rues et avenues décousues de Brazzaville et de Kinshasa. Avec ses musiques, ses couleurs, ses poussières, ses voix, son charme, sa pollution, sa chaleur, ses rires, ses violences… Dans ce voyage, il est aussi question d’interroger les limites entre les morts et les vivants. La perception de la vie aujourd’hui dans mon pays reflète ce flottement entre la vie et la mort. Où sont les limites entre le jeu et le réel ? Le théâtre et la vie ? C’est quoi être comédien ou/et metteur en scène ? Quand la réalité devient-elle jeu ou l’inverse ? Quelles formes pour quel buts avec ou sans moyens ? C’est ici tout le fonctionnement de Criss et Cross, qui recherchent dans leur jeu les frontières entre le comédien et le personnage. Entre texte et improvisation. ++! '! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! "!#$%&'%()!*'%$)&$! "!#$%&'%()!*'%$)&$! ++! (! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Contexte historique La S.A.P.E. La Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes est une mode vestimentaire populaire née après les Indépendances du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa, dans les années 1960. Le mouvement s’inspire d’un dandysme cosmopolite emprunté à l’aristocratie britannique comme à la noblesse japonaise Kazoku. Dans les années 1970, les pionniers de la Sape – premiers migrants africains à Paris – diffusent les prémisses de leur art aux deux Congo. « Rentrés au pays » pour les vacances, ces hommes ramènent de Paris une « allure » qui masque pour certains les déceptions de l’immigration. Dans les années 1980, le concept de Sape s’affirme comme mouvement culturel et esthétique, dans les métropoles européennes et aux deux Congo. Les boutiques de « saperie » ouvrent à Bacongo, dans la banlieue de Brazzaville, comme dans le quartier de Château-Rouge à Paris, des « concours d’élégance » entre sapeurs, organisés au Rex Club, révèlent au public des Maîtres Sapeurs comme Djo Balard. Avant d’être des Sapeurs, ils étaient des Lutteurs Dès l’apparition de la Sape, dans les années 1960, la jeunesse congolaise surnomme cette pratique « la lutte » - évoquant une initiation difficile. Dans les années 1970, des « lutteurs » émigrent à Paris, vitrine de la mode, vivant souvent en clandestins. Revenant de temps en temps au Congo, ils y devenaient… des « Parisiens » ou, comme le dit le chanteur Rapha Bounzeki, des « Parisiens refoulés ». Ces hommes idéalisent l’image du sapeur qu’ils admirent dans les défilés. Plus récemment, de nombreux films documentaires sont consacrés à la Sape : La Sapologie I et II, Les archives des allures.... Le goût de la parade pousse les sapeurs à édifier un monde de totems et de masques. Les sapeurs portent des noms d’emprunt (Le Bachelor, Niarkos…) et s’autoproclament « archevêque », « grand commandeur » ou « ministre » du royaume de la Sape. Tout cela ressemble à un jeu d’enfants, macabre, car « l’allureux » africain lutte aussi pour sa survie. Qu’ils soient sapeurs ou boucantiers, c’est en raison des régimes instables (dont des coups d’Etat ou guerres civiles) que ces hommes sont arrivés en Europe. Là-bas, par instinct de survie et de résistance, la communauté des sapeurs met en place des stratégies de « sauvetage ». A ce titre, certains perçoivent le « Chiffon » comme une addiction salutaire qui conjure un afropessimisme supposément atavique. Quelle que soit la lecture que l’on propose des phénomènes socio-culturels, de la Sape au CoupéDécalé, le but c’est d’être visible et de « faire du boucan » : être vu et entendu, sans doute pour ne pas être oublié. C’est aussi une manière à la fois créative et fantaisiste de s’émanciper d’une condition prosaïque, celle de l’immigration et « l’économie de l’immigré » : ouvriers de chantiers, agents d’entretien… Des métiers de service qui ramènent nécessairement à une servilité qu’on veut gommer – ou adoucir. La Sape et ses pratiques dérivées, c’est un moyen de reprendre le contrôle sur un corps-outil utilisé pour les travaux les plus pénibles. ++! )*! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Extrait de la pièce Souffle Un, p. 5-6 Cross : La guerre ça fabrique des idées, des habitudes, ça invente des nouveaux fils à papa. Alors ils ont peut-être construit des maisons sur l’avenue. Ce matin tu disais apercevoir un crocodile traverser l’avenue, vu que les gens de la ville ont aménagé dans la forêt, et bien la forêt a peut-être emménagé en ville. Parce que tout fuyait sauf les rues, sauf les avenues. Comment expliquer que nos rues sont parties en exil. Pas possible. L’avenue est sûrement dans les parages sous la maison de quelqu’un ou ailleurs. Là par exemple. Criss : Arrête, t’as pas le sens du GPS ! Cross : On est dans le non-sens. Se souvenir devient le GPS. Criss : Ca ne peut pas être ici soyons réalistes ! Cross : Ici et là-bas se sont rentrés dedans. Criss : Ici c’est pas là-bas et là-bas c’est jamais ici. Cross : Il faut juste réveiller les endroits. Criss : On ne réveille pas un endroit qui vous regarde droit dans les yeux et qui vous dit « vous n’êtes plus d’ici ». On commence par le début et chacun pour soi, le théâtre pour tous ! (Au public) Merci pour votre patience. Nous allons enfin attaquer le sujet. Nous vous souhaitons une bonne soirée et bon spectacle ! Merci. Cross : On ne peut pas attaquer le sujet sans le mur ! Regarde, le poteau électrique en face de toi ! C’est le même qui était devant la mosquée du dialogue. Là, quelque part. Ce qui veut dire que le barrage hydroélectrique de Kinsoundi, c’était au bout de l’avenue à droite. Ca y est ! On est en face de l’église sur la droite pourquoi revenir en arrière. Le début n’existe pas sans la danse, parce que tout a commencé avec la danse et vu que la danse… Criss : Non sur la droite pas possible, je suis né ici et ici m’a vu grandir, de l’autre côté le barrage n’y est pas, la station à essence non plus. Laisse tomber… On est pas dans notre secteur. On reprend tout depuis le début. Cross : C’est pas parce qu’un jour la tour Eiffel sera pillée que Paris ne sera plus Paris. Le vide est à la pointure du barrage. Imaginons le barrage qui chausse le vide et voilà nous avons notre secteur. Criss : T’as vraiment pas le sens du GPS. C’est pas parce que tu vas démonter la statue de la Liberté et l’implanter à Yaoundé et boom ! Voila Yaoundé, devenue New York. Cross : C’est juste que ça a été pillé. Criss : Un barrage hydroélectrique c’est im-pillable ! ++! ))! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Africultures, 2 octobre 2012 Au nom du père, du fils et de J.M. Weston de Julien Mabiala Bissila : un pied de nez à la vie en Weston ! Sylvie Chalaye Au nom du père, du fils et de J.M. Weston est un autre texte de cet auteur qui a été admirablement mis en espace par Anton Kouznetsov dans le cadre des lectures de l'Imparfait du présent, au festival des Francophonies en Limousin 2012. La pièce met en scène deux frères revenus sur la terre ravagée de leur enfance, ils ne reconnaissent plus le quartier qui les a vus grandir. Ils veulent retrouver la concession de leur père où une paire de J.M. Weston a été enterrée et se chamaillent sans retrouver leur chemin dans le labyrinthe des événements atroces qui remontent à la surface de leurs souvenirs et retracent une topographie où les hommes, les maisons, comme les bus et les autos ont été broyés par la violence de guerres fratricides et absurdes. Le choix de travailler le dialogue en choralité en pulvérisant la parole, en éclatant les voix est une grande réussite qui fait justement retentir le vide de l'anéantissement des lieux, la dissémination de corps dont la disparition ne permet pas le deuil, tandis que la tombe perdue, quête dérisoire, est celle des chaussures vides, symboles d'une splendeur évanouie, d'un rêve enfoui, d'un trésor fantasmagorique. La force du texte est dans une traduction poétique et sensible de l'espace qui passe par un vocabulaire et des jeux de mots et de glissement de sens à la fois humoristiques et plein d'une énergie du verbe qui fait penser à Rabelais, tout autant qu'au cinéma et aux images de western à la Sergio Leone. La pièce convoque un paysage dévasté qui en dépit de l'anéantissement parvient encore à laisser transparaître une germination poétique et une vitalité qui se fait pied de nez à la vie. Et un pied de nez en J.M. Weston, ça a tout de même de la classe ! Spécialiste des théâtres d'Afrique et des diasporas, anthropologue des représentations coloniales et historienne des arts du spectacle, Sylvie Chalaye est professeur à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) où elle enseigne les dramaturgies afrocaribéennes et dirige l'Institut d'Etudes Théâtrales. ++! )+! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! Julien Mabiala Bissila ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Né en 1976 à Brazzaville au Congo, auteur, comédien et metteur en scène, Julien Mabiala Bissila suit une formation dramatique qui est interrompue en 1997 par la guerre civile du Congo, à laquelle il réchappe en vivant pendant deux années dans la forêt. À partir de 1999, il se consacre au théâtre et participe à plusieurs créations du théâtre des Tropiques et du Saka-Saka Théâtre. Il crée la compagnie Nguiri-Nguiri Théâtre en 2002, avec laquelle il est régulièrement invité sur les scènes et festivals africains. Il met en scène ses textes Le Musée de la honte, La Dernière chance ainsi que des textes d’Emmanuel Dongala adaptés à la scène. En 2005, il est accueilli par le théâtre du Vieux-Colombier dans le cadre du programme « Écritures d’Afrique » et, en 2009, comme comédien par le Théâtre des Bernardines à Marseille pour la création d’un texte d’Aristide Tarnagda On ne payera pas l’oxygène par Eva Doumbia. Une première lecture Crabe rouge a été réalisée à Marseille par Eva Doumbia. La pièce a ensuite été lue à Paris au Théâtre du Rond-Point et à Limoges dans le cadre des Nouvelles Zébrures 2010. Son texte Au nom du père, du fils et de J.M. Weston primé aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2011 a été lu au Festival d’Avignon 2013 en collaboration avec RFI et France-Culture. Son texte Crabe Rouge a été lu à Paris au théâtre du Rond-Point, à Limoges aux Nouvelles Zébrures, à Montréal au festival Dramaturgie en Dialogue, puis mis en espace en Allemagne par le théâtre de la ville de Saarbrüken.! Julien Bissila est accueilli aux 30es Francophonies en Limousin, à l’automne 2013, avec la création de Crabe rouge, qu’il met en scène et Imagine une commande d’écriture pour le projet Cahier d’histoires #3, mise en scène Philippe Delaigue. En mars 2014, il est en résidence à La Friche la Belle de Mai à Marseille, à La Marelle, lieu de résidence, de création et scène littéraire permanente. Après une longue apnée, est publié en janvier 2014 dans le numéro 1 de la revue de La Marelle, La première chose que je peux vous dire… ++! )"! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! L’équipe du spectacle Dominique Schmitt - Scénographe. Elle travaille pour la Comédie-Française où elle réalise et accompagne de nombreuses scénographies. Elle a travaillé avec les metteurs en scène Véronique Vella, Edouard Signolet, Thomas Quillardet, Jean-Pierre Miquel, Hélène Ninerolla, Jean-Pierre Vincent, Andrei Serban, Hervé Dubourjal, Pierre-Etienne Heymann, Jean-Paul Wenzel, Jean Dautremay, Eric Ruf, Clément Hervieu-Léger, Denis Podalydès et Eric Génovèse. Stéphane Monteiro - Créateur son. Musicien, performer électro, et ingénieur du son Stéphane Monteiro a.k.a XTRONIK construit une électronique dense oscillant entre electronica et textures digitales. Percussions noisy et bleep sifflants se bousculent dans un univers où fragmentation et défragmentation se combinent savamment pour créer des ambiances industrielles ponctuées de mélodies digitales. Ses diverses expériences sonores l’ont souvent amené à collaborer avec des vidéastes, plasticiens, graphistes, artistes peintre, chorégraphes, ou encore metteur en scène de théâtre. Il est également membre actif et l’un des fondateurs du collectif POS-K.com. Depuis novembre 2001, il est ingénieur du son dans les auditoriums de la Bibliothèque Nationale de France en charge de la sonorisation et enregistrement des manifestations culturelles organisées dans ces divers sites. Criss Niangouna- Comédien. Criss Niangouna commence le théâtre dans les années 90 avec les compagnies de Brazzaville : Cie Salaka, Cie Deso et le théâtre d'art africain. Il fonde avec son frère Dieudonné la compagnie Les Bruits de la Rue (Brazzaville). On a pu le voir dans de nombreux festivals : le Carré, le Festival International de l'Acteur, Jucotej (Kinshasa), Expression 7 (Brazzaville), les Rencontres Internationales de Théâtre du Cameroun (Yaoundé), le festival de Carthage (Tunisie), le Festival d'Avignon, le Festival des Francophonies en Limousin, le Festival des Hurlants (Lyon), les Paroles d'Hiver (Bretagne),tout dernièrement il a joué Le cœur des enfants léopards dans une mise en scène de Dieudonné Niangouna au Tarmac de villette et Le Socle des vertiges de Dieudonné Niangouna dans une mise en scène de l’auteur. Il figure dans la distribution de la dernière création de Dieudonné Niangouna, Shéda, programmé au Festival Avignon IN édition 2013. ++! )#! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! "!03! ! ++! )$! +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27! ! ! "!#$%&'%()!*'%$)&$! ! ! Licinio Da Costa Amélie Cabrit ++! de production et de diffusion +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++! Responsable Chargée de production + 33 (0)1 + 33 (0)1 40 31 31 99 )%40! 31 09 08 / + 33 (0)6 19 73 22 62 ,-!./*!0-!1232!24!0-!5678!24!02!9:!*:!;284/.!<!0/88623!13/52886/..27 ! [email protected] [email protected]