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rapport de gestion 2015 Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision - 11 bis rue Jean Goujon 75008 PARIS – www.procirep.fr SOMMAIRE I. II. Perceptions de droits en France et en Europe A. Copie Privée en France (Copie France) page 6 B. Copie Privée en Europe (Eurocopya) page 16 C. Autres droits perçus par la PROCIREP page 19 Répartitions et mises en paiement de droits page 21 A. Calcul des répartitions Copie Privée France page 21 B. Mises en paiement de droits France & Europe page 24 C. Prescriptions page 26 III. Actions d’aide à la création page 27 A. Ressources et évolution des budgets des Commissions page 27 B. Commission d’Aide à la Création Cinéma page 28 C. Commission d’Aide à la Création Télévision page 32 IV. Autres actions d’intérêt collectif V. page 6 page 37 A. Actions européennes (Eurocinéma & Eurocopya) page 37 B. Participation aux travaux du CSPLA page 38 C. Gestion des activités de l’Agence Française ISAN page 38 D. Gestion de la Caisse de Répartition page 40 Gestion et administration de la société page 41 A. Réalisation du budget 2015 - Frais de gestion 2015 page 42 B. Budget prévisionnel 2016 - Frais de gestion 2016 page 43 C. Placements – Produits financiers page 45 D. Fonds de garantie page 47 E. Organigramme et composition des commissions en 2015 page 48 Annexes : - Organismes ayant bénéficié de concours au titre de l’Aide à la création pendant 3 années consécutives. - Rapport d’activité EUROCINEMA - 2015 2 Les droits totaux perçus par la PROCIREP restent tributaires à plus de 90% des droits issus de la rémunération pour copie privée audiovisuelle qui lui sont reversés par COPIE FRANCE. Or, alors que ces perceptions étaient marquées depuis plusieurs années par la persistance de nombreux contentieux (dont ceux liés à l’arrêt « Padawan » de la Cour de Justice Européenne (CJUE) du 20 octobre 2010 et ses conséquences en matière d’assujettissement des supports à usage professionnel), la validation des barèmes de la décision n°15 du 14 décembre 2012 de la Commission Copie Privée par le Conseil d’Etat en novembre 2014 a commencé à entraîner une régularisation progressive de la situation, même si de nouveaux contentieux apparaissent et que des sommes significatives restent encore à recouvrer ou sont toujours contestées par certains redevables au titre de périodes passées. C’est dans ce contexte qu’il convient d’apprécier le niveau de nos collectes de droits via COPIE FRANCE, qui intègrent depuis 2013 des régularisations significatives liées aux contentieux en cours de résolution. Mais une fois les régularisations réaffectées aux années concernées, on constate que les collectes bénéficiant à la PROCIREP ont tendance à se stabiliser depuis 2008 (cf. infra § I.A.2.). Par ailleurs, la Commission Copie Privée a pu être recomposée et se réunit de nouveau depuis octobre 2015, avec un programme de travail visant à réactualiser les études d’usages et, en tant que de besoin, la nature et les barèmes des supports assujettis (cf. infra § I.A.1). Et dans la continuité des rapports « MAUGÜE »1 et « ROGEMONT »2 de juillet 2015, certains débats sont toujours en cours en France, en particulier dans le cadre du projet de loi « Création, Architecture & Patrimoine » (en 2nde lecture au Sénat à la date de rédaction du présent rapport), concernant notamment de possibles aménagements aux modalités de fonctionnement de la Commission Copie Privée (gouvernance, financement des études d’usage), au champ et à la publicité des aides à la création, ainsi que sur un éventuel élargissement de la rémunération pour copie privée aux services de NPVR (enregistreur vidéo dans le cloud). La rémunération pour copie privée reste également un sujet de débats et de contentieux au niveau européen, où elle est régulièrement remise en cause par certains représentants des redevables à Bruxelles. Pour autant, si la situation en Espagne (qui fait l’objet d’une affaire pendante devant la CJUE) reste préoccupante, et que la copie privée figure à nouveau dans certaines pistes de travail de la Commission Européenne dans le cadre de ses projets de réforme du droit d’auteur en Europe (cf. Communication du 9 décembre 2015), certains contentieux pourraient là aussi être en voie de régularisation, notamment en Allemagne. Par ailleurs, la législation britannique – qui avait introduit une exception pour copie privée sans rémunération compensatoire – a finalement été abrogée. La principale source d’aléa semble donc à ce jour relever des arrêts intervenus ou à venir de la part de la CJUE dans les affaires qui intéressent la copie privée (cf. infra § I.B.2). Les remontées de droits copie privée en provenance de l’étranger (via les accords de réciprocité EUROCOPYA) restent donc perturbées par les suites de la jurisprudence « Padawan » précitée et les contentieux qui subsistent dans certains Etats membres. Ainsi, après des collectes 2014 exceptionnellement élevées liées à l’encaissement de 2 années de répartition au titre de la Belgique et à la régularisation de la situation avec l’Italie, les remontées de droits « Copie Privée Europe » en 2015 s’inscrivent en forte baisse, à 1,65 M€ (cf. infra § I.B.1). 1 Mission de médiation sur le fonctionnement de la Commission de la copie privée – Feuille de route pour une relance de la Copie Privée – Juin 2015 – Christine Maugüé, conseiller d’Etat. 2 Rapport d’information n° 2978 - Commission des Affaires Culturelles et de l’Education de l’AN – Bilan et perspectives de trente ans de copie privée – Juillet 2015 – Marcel Rogemont, rapporteur. 3 Hormis les droits de retransmission câble & satellite perçus et répartis par l’ANGOA – dont les équipes de la PROCIREP assurent la gestion opérationnelle, et qui restent à des niveaux élevés, mais qui relèvent de la comptabilité distincte propre à cette société – les autres sources de collectes de droits de la PROCIREP restent marginales. Il s’agit des collectes issues des droits de copie privée d’images fixes reversés par SORIMAGE (0,5 M€ au titre de l’année 2015) et des droits issus des accords avec l’Education Nationale (0,15 M€ par an, dont 1/3 reste acquis à la PROCIREP), qui sont toutes deux remises à la masse des droits répartis au titre de la copie privée audiovisuelle. Concernant les « droits SACD », les versements ont été interrompus depuis 2014, dans l’attente de finalisation de la liste des œuvres cinéma qui continueront à donner lieu à reversement de droits par la SACD à la PROCIREP, compte tenu des accords de renouvellement de droits d’auteur intervenus depuis la dernière mise à jour. S’agissant de la répartition des droits, celle-ci a été marquée en 2015 par un rattrapage du retard qui avait été constaté en 2014, les difficultés opérationnelles nées de la bascule de l’ensemble de l’activité de gestion de droits de la PROCIREP-ANGOA sur le nouveau logiciel (SIREL) ayant été résolues. Même si l’objectif de répartition pour 2015 n’a pu être atteint (il était en hausse de +45% par rapport au réalisé 2014), près de 26 M€ de droits (hors aides à la création) ont tout de même pu être mis en paiement au cours de l’exercice écoulé (soit +34% par rapport à 2014), ce qui constitue un record historique. Les objectifs de répartition de droits (hors aides à la création) pour 2016 prévoient à nouveau un record, puisqu’ils ont été fixés à 27 M€. Pour ce qui concerne les Commissions d’aide à la création Cinéma et Télévision (auxquelles 25% des droits de copie privée sont réaffectés en vertu de l’article L.321-9 du CPI, ainsi que les prescriptions relatives aux 75% restants), les ressources 2015 étaient en baisse par rapport à 2014. Mais cette baisse a été plus que compensée par l’évolution des budgets disponibles pour l’aide à la création de l’ANGOA (cf. Rapports de gestion 2014 de la PROCIREP et de l’ANGOA). Les aides à la création attribuées en 2015 font l’objet de développements qui figurent en § III.B. (Commission Cinéma) et III.C. (Commission Télévision) du présent rapport, ainsi que d’un rapport spécial du Commissaire aux comptes qui reprend le détail des aides par bénéficiaire. Pour 2016, du fait de nouvelles régularisations afférentes aux collectes de droits Copie Privée France (cf. supra) et d’un report de soldes excédentaires sur certains types d’aides pour lesquelles le nombre de dossier déposés en 2015 a été inférieur aux prévisions, les ressources des budgets des Commissions Cinéma et Télévision sont de nouveau en hausse (+16% pour la Commission Cinéma et +13% pour la Commission Télévision ; cf. infra § III.A.). In fine, le total des montants répartis par la PROCIREP aux producteurs et ayants droit, que ce soit au titre des droits (près de 26 M€) ou des aides à la création (plus de 8 M€), aura été de 34,1 M€ en 2015 (contre 29,3 M€ en 2014 et 30,6 M€ en 2013), pour un total de droits collectés (en principal) de 35,6 M€ (en légère progression par rapport à 2014 où il était de 35 M€). Les objectifs pour 2016 tablent quant à eux sur un total réparti de 37 M€ (dont 27 M€ de répartitions de droits et 10 M€ d’aides à la création cinéma & télévision) pour des prévisions de collectes totales en baisse à 33 M€. Ces résultats en matière de collecte et de répartition de droits, auxquels il faut ajouter les diverses activités et mandats de gestion mis en œuvre par la PROCIREP dans l’intérêt collectif des professionnels (cf. infra § IV.), décrits plus en détail dans les pages qui suivent, ont été obtenus dans le cadre d’une gestion qui reste caractérisée par une maîtrise des dépenses, avec des frais de gestion sur droits répartis (hors fonds d’action culturelle) de 6,1% depuis 2014 (cf. infra § V.). 4 Rapportés aux montants collectés, ces frais de gestion sont mêmes de l’ordre de 3 à 4% seulement, à comparer aux taux constatés sur des bases équivalentes pour les autres sociétés de gestion collective en France (cf. Rapport Annuel 2015 de la Commission Permanente de Contrôle des SPRD, portant sur les données 2014) : Charges de gestion nettes / perceptions 2014 Comparatif entre les différentes SPRD 25,0% 22,0% 20,0% 17,8% 15,0% 14,0% 15,0% 14,0% 11,0% 11,0% 10,0% 10,0% 7,0% 4,0% 5,0% 3,0% 0,0% SACEM SACD ADAGP SCAM ADAMI SPEDIDAM Sofia SCPP SPPF ANGOA PROCIREP Enfin, pour une vision globale de l’évolution de l’activité des sociétés PROCIREP & ANGOA, dont les équipes sont, on le rappelle, communes, le graphique ci-après retrace l’évolution consolidée (PROCIREP+ANGOA) des collectes, répartitions & charges (avant amortissements, et actions culturelles incluses) sur la période 2003-2015, ainsi que pour le prévisionnel 2016 (où les équipes ont été renforcées par la création d’un poste de DGA occupé par Debora ABRAMOWICZ depuis le mois de février 2016) : Evolution des Collectes-Répartitions de droits et des Charges - PROCIREP+ANGOA 3000 80,00 76,95 68,70 68,12 2500 60,00 53,11 2000 49,82 44,32 42,68 1536 1500 34,33 35,51 1296 1329 1338 50,00 46,36 44,79 1546 1583 1781 1641 1619 1663 1699 40,00 1394 1316 1171 30,00 1000 20,00 Montants Collectés & Répartis (AC inclus) en M€ 58,29 56,87 Montsnt des Charges en K € 70,00 63,70 500 10,00 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total REPARTITIONS 2009 Total COLLECTES 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Charges globales de fonctionnement 5 I. PERCEPTIONS DE DROITS PAR LA PROCIREP Le tableau ci-dessous reprend le total des différents types de droits d’auteurs et droits voisins collectés par la PROCIREP au cours des derniers exercices3, ainsi que le prévisionnel 2016 : Copie privée France (*) Copie privée Europe Droits S.A.C.D. Education Nationale TOTAL en M€ 2011 2012 2013 2014 2015 24,52 M€ 2,81 M€ 0,21 M€ 0,15 M€ 27,69 M€ 24,04 M€ 1,98 M€ 0,14 M€ 0,15 M€ 26,31 M€ 37,24 M€ 2,47 M€ 0,17 M€ 0,15 M€ 40,03 M€ 30,61 M€ 4,19 M€ 0,15 M€ 34,95 M€ 33,78 M€ 1,65 M€ 0,15 M€ 35,58 M€ 2016 (prév.) 30,0 M€ 2,9 M€ 0,15 M€ 33,05 M€ (*) : 75%+25% reçus et à recevoir de Copie France et droits reçus de Sorimage (hors produits financiers) A. La Copie Privée en France 1. Recomposition de la Commission Copie Privée La Commission « Copie Privée » visée à l’article L.311-5 du CPI a pour mission de fixer les rémunérations applicables aux différents supports de copiage. La dernière décision en date prise par la Commission Copie Privée, alors sous la présidence de Raphaël HADAS-LEBEL, est celle du 14 décembre 2012 (décision n°15), qui concerne l’ensemble des supports assujettis et qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Cette décision, qui faisait comme la plupart des décisions précédentes l’objet d’un recours en annulation de la part de certains redevables fabricantsimportateurs de matériel assujetti, a été validée par le Conseil d’Etat dans un arrêt du 19 novembre 2014 (cf. Rapport de gestion 2014). Après une longue période d’interruption de ses travaux en 2013-2014, puis une mission de médiation confiée par Fleur PELLERIN, Ministre de la Culture, à la Conseillère d’Etat Christine MAUGÜE, ainsi qu’un rapport d’information parlementaire sur la rémunération pour copie privée publié début juillet (cf. rapport ROGEMONT), la Commission Copie Privée a finalement été recomposée par arrêté interministériel du 18 novembre 2015. Désormais présidée par M. le Conseiller d’Etat Jean MUSITELLI, elle va notamment s’attacher à actualiser les études d’usages réalisées en 2011 et, en tant que de besoin, réviser la liste des supports assujettis ainsi que les barèmes applicables. La PROCIREP, au titre du collège Producteurs de COPIE FRANCE, y est désormais représentée par Idzard VAN DER PUYL (DG PROCIREP) et Debora ABRAMOWICZ (DGA PROCIREP), avec pour suppléants respectifs Frédéric GOLDSMITH (APC) et Stéphane LE BARS (USPA-SPFA). On rappelle qu’à l’issue de l’entrée en vigueur de la dernière décision précitée de la Commission Copie Privée, soit depuis le 1er janvier 2013, les différents supports numériques assujettis, barèmes applicables, ainsi que la part revenant à l’audiovisuel, sont les suivants pour ce qui concerne ceux qui contribuent aux collectes de droits Copie Privée de la PROCIREP :4 3 Les contributions numériques (VPF et contribution ADRC) collectées depuis 2013 par la PROCIREP dans le cadre de la gestion de la Caisse de Répartition pour le Cinéma numérique, qui ne relèvent pas des droits d’auteur & droits voisins, font l’objet d’une présentation en § IV. D. du présent rapport. 4 Pour de plus amples informations sur l’ensemble des barèmes en vigueur, consulter le site de COPIE FRANCE : http://www.copiefrance.fr/files/declaration_tarif/tarifs_FR_2015.pdf 6 - - - - - - - Le CDR/RW data : 0,35 € pour 700 Mo, dont 20% revient à l’audiovisuel. Le DVDR/RW data : 0,90 € pour 4,7 Go, dont 47,6% revient à l’audiovisuel. Les décodeurs, box ADSL d’ancienne génération et autres enregistreurs vidéo à disques durs intégrés : barème dégressif par tranche (6,30 € pour un appareil à disque dur de 8 Go, 12 € pour 40 Go, 18 € pour 80 Go, 25 € pour 160 Go, 30 € pour 250 Go, etc.) dont 100% revient à l’audiovisuel. Les baladeurs multimédia à mémoire intégrée (baladeurs vidéo MP4) : 1,50 € par Go jusqu’à 4 Go, puis un barème dégressif (0,88 €/Go jusqu’à 8 Go, 0,50 € jusqu’à 16 Go, etc.) plafonné, dont 23,4% bénéficient à l’audiovisuel. Les clés USB et les cartes mémoires amovibles : barèmes dégressifs en € par Go par tranches de capacités (avec notamment - et respectivement - 0,13 €/Go et 0,07 €/Go pour les capacités comprises entre 4 et 8 Go, et 0,10 €/Go et 0,06 €/Go pour les capacités supérieures à 8 Go), dont respectivement 35,4% et 19,6% reviennent à l’audiovisuel. Les supports de stockage externes standards (disques durs externes & NAS autres que multimédia, ainsi que les SSD à mémoire flash) : tarif dégressif par tranche (par exemple 11 € pour un DD de 500 Go et 20 € pour un DD de 1 To), qui devient dégressif par Go au-delà de 1 To (0,015 €/Go jusqu’à 5 To, et 0,012 €/Go au-delà), plafonné à 10 To, et dont 63,4% reviennent à l’audiovisuel. Les supports externes dits « multimédia », qui visent désormais expressément, outre les disques durs multimédias, les mémoires associées aux Box ADSL multimédia de nouvelle génération, avec un tarif dégressif par tranche (6,30 € pour une mémoire de 8 Go, 9,30 € pour 40 Go, 12,50 € pour 80 Go, 16 € pour 160 Go, 23 € pour 250 Go, etc.), dont 83,7% reviennent à l’audiovisuel. Les téléphones multimédias : barème en €/Go par tranche, plafonné à 15,10 € pour 64 Go (0,70 €/Go jusqu’à 8 Go, 0,50 € jusqu’à 16 Go, 0,3095 € jusqu’à 32 Go et 0,236 € jusqu’à 64 Go), soit par exemple une RPCP de 8,00 € pour un iPhone de 16 Go, dont 23,1% reviennent à l’audiovisuel. Les tablettes tactiles multimédia de type iPad : barème en €/Go par tranche, plafonné à 12,60 € pour 64 Go (0,80 €/Go jusqu’à 8 Go, 0,525 € jusqu’à 16 Go, 0,3281 € jusqu’à 32 Go et 0,1969 € jusqu’à 64 Go), soit par exemple une RPCP de 10,50 € pour un iPad de 32 Go, et dont 28,3% reviennent à l’audiovisuel. S’y ajoutent la rémunération toujours applicable aux supports analogiques (cassettes vierges VHS : 0,428 € par heure, dont 100% revient à l’audiovisuel), et les sommes revenant aux producteurs cinématographiques et audiovisuels en tant qu’éditeurs d’images fixes protégées telles que les affiches de films, photos de tournages, jaquettes de DVD, etc., du fait des dispositions de la loi de 2001 ayant étendu le bénéfice de la rémunération pour copie privée aux œuvres de l’écrit et des arts graphiques et plastiques (cf. infra § 3. consacré à SORIMAGE). 2. Collectes des droits de Copie Privée audiovisuelle via COPIE FRANCE Il est rappelé que la PROCIREP est – avec d’autres associés – à l’origine de la demande de consolidation des activités de collectes des rémunérations copie privée au sein d’une même structure commune, au lieu des deux sociétés distinctes (COPIE FRANCE & SORECOP) qui assuraient jusqu’alors cette collecte pour chacun des répertoires audiovisuel et musique. La fusion absorption de SORECOP par COPIE FRANCE est finalement intervenue en 2011, ce qui a permis d’améliorer la gestion, la transparence et, partant, le contrôle des perceptions réalisées par COPIE FRANCE pour compte commun via la SACEM. Dans le cadre de la présidence tournante prévue par les statuts, François LUBRANO (SPEDIDAM) a succédé à Alain SUSSFELD en juin 2015 en tant que Président de COPIE FRANCE, pour un mandat de 2 ans. 7 • Evolution des collectes de droits par COPIE FRANCE : Les perceptions brutes totales de COPIE FRANCE (en droits encaissés sur l’année calendaire incluant le texte et l’image fixe et des régularisations de droits sur années antérieures) se sont établies à 266,2 M€ en 2015, contre 228,8 M€ en 2014, 265,3 M€ K€ en 2013, et 173,9 M€ en 2012. Le niveau de ces collectes reste cependant fortement lié à d’importantes régularisations afférentes aux années antérieures, pour un montant de plus de 41 M€ en 2015 (et un cumul de 116 M€ sur l’ensemble des 3 années 2013 à 2015). Hors éléments exceptionnels, les collectes brutes de COPIE FRANCE s’élèvent à 224.650 K€ (soit +3,6% par rapport aux 216.860 K€ hors réguls de 2014, eux-mêmes en progression de +4,3% par rapport aux 207.971 K€ hors réguls de 2013). La croissance enregistrée en 2015 (comme en 2014) pour les collectes (retraitées) de COPIE FRANCE reste la traduction de la bonne tenue du marché des smartphones, alors que le marché des tablettes s’est retourné depuis le 2ème semestre 2014. Plus de 80% des encaissements effectifs de rémunérations copie privée par COPIE FRANCE continuent à être générés par 5 familles de produits, mais leur nature a significativement changé ces dernières années : alors que smartphones (44% des collectes 2015 retraitées, contre 37% en 2014) et tablettes tactiles multimédia (15%) restent les principales sources de redevances pour COPIE FRANCE en 2015, avec les disques durs externes (mais dont la part dans les collectes diminue de 13% à 10% en 2015), les DVD enregistrables et les baladeurs MP4, qui étaient encore respectivement les 3ème et 4ème sources de redevances copie privée en 2011, ne figurent plus au nombre des principaux supports contributeurs depuis 2013, remplacés par les tablettes tactiles numériques et les décodeurs & nouvelles box multimédia à disque dur (13% au total pour ces deux familles en 2015). Comme indiqué précédemment, l’activité de perception de droits de COPIE FRANCE reste marquée depuis 2008 par de nombreux contentieux avec des redevables importants (APPLE, NOKIA, SONY MOBILE, MOTOROLA, ACER (ex Packard-Bell), CANAL+ Distribution, …) dans le cadre de ce qu’il a été convenu d’appeler les « contentieux de principe » (= redevables ayant contesté certains tarifs et interrompu unilatéralement leurs règlements de droits suite à l’arrêt du Conseil d’Etat du 11 juillet 2008 et des arrêts d’annulation subséquents), auxquels il faut ajouter CARREFOUR et AUCHAN (qui contestaient entre autres la légitimité des 25% de prélèvements pour actions culturelles, ce point ayant cependant été validé par la CJUE dans son arrêt « Amazon » du 11 juillet 2013), ou encore IMATION (qui demande notamment le remboursement rétroactif de plus de 40 M€ de RCP versée sur des supports soi-disant livrés à des professionnels depuis 2002 ; mais qui a été condamnée pour procédure abusive dans le volet pénal de ce dossier, et dont les demandes viennent d’être rejetées par jugement du TGI de Paris du 8 avril 2016), et, enfin, des contentieux plus classiques avec des redevables en difficultés financières. Mais plusieurs décisions judiciaires sont venues confirmer le droit à créance au titre de la compensation pour copie privée, nonobstant les annulations de tarifs intervenues depuis 2008, en particulier les arrêts rendus le 7 octobre 2014 par la Cour d’Appel de Paris dans les affaires opposant COPIE FRANCE à NOKIA, MOTOROLA et SONY MOBILE, ainsi que les jugements du TGI de Paris du 5 février 2015 concernant CANAL+ et du 22 mai 2015 concernant AUCHAN et CARREFOUR. Surtout, les arrêts précités d’octobre 2014 viennent d’être confirmés en Cassation, la Cour ayant rejeté les pourvois formés par MOTOROLA et SONY MOBILE (arrêts du 17 mars 2016). 8 Par ailleurs, et surtout, les arrêts du Conseil d’Etat du 19 novembre 2014, en validant les dernières décisions de la Commission Copie Privée (donnant ainsi au juge un référentiel solide pour lui permettre de fixer d’autorité une rémunération en lieu et place des barèmes précédents annulés), sont en principe venus mettre un terme à la remise en cause systématique des tarifs français, ce qui a donc contribué à entraîner les régularisations importantes concernant certains de ces contentieux, qui expliquent les encaissements d’arriérés évoqués précédemment. Pour autant, d’autres contentieux persistent, ou apparaissent (COMTRADE e.a. sur l’application du barème des disques durs aux capacités de 1 To, avec une première décision favorable à COPIE FRANCE selon jugement du TGI Paris du 21 janvier 2016 ; ARCHOS e.a. pour les tablettes à système d’exploitation mixte et les modalités de déclaration des capacités applicables aux smartphones ; etc.) et, de source COPIE FRANCE, ce sont toujours plus d’une centaine de procédures de toute nature (pénale, procédure collective, civile, QPC, …) qui, à fin 2015, opposaient la société à plus de 90 redevables. Parmi ces procédures, le total des impayés liés aux « contentieux de principe » précités représentait toujours près de 109 M€ à fin mars 2016 (contre 114 M€ à fin 2014). Par ailleurs, 20 M€ (contre 25 M€ fin 2014) concernaient d’autres types de contentieux ou des procédures collectives (dont toujours un solde résiduel de plus de 9 M€ HT lié à EMTEC). Parmi ces procédures judiciaires, on signalera de nouveau ici celles qui sont menées par COPIE FRANCE à l’encontre de sites internet de vente à distance basés à l’étranger, en application de la jurisprudence « OPUS » de la CJUE (arrêt du 16 juin 2011 dans l’affaire C-462/09), afin d’obtenir le règlement des rémunérations pour copie privée sur les supports destinés aux consommateurs français. • Répartition des droits par COPIE FRANCE : La répartition par collège des sommes perçues par COPIE FRANCE est la suivante : Répartition des collectes brutes Copie France Part MUSIQUE Part AUDIOVISUEL Part IMAGE Part ECRIT 2015 hors réguls 49,5% 39,1% 5,1% 5,8% 2015 réguls incluses 50,7% 37,8% 5,1% 6,4% 2014 48,6% 40,3% 5,4% 5,7% 2013 hors réguls 47,8% 43,1% 4,4% 4,7% 2013 réguls incluses 46,5% 45,9% 3,6% 4,0% 2012 51,4% 40,9% 3,7% 4,0% Source : Copie France On constate que la part des perceptions brutes revenant au répertoire « audiovisuel » continue de diminuer, et est désormais passée sous la barre des 40%. En effet, la part des ayants droit de l’audiovisuel sur le support le plus dynamique & contributif aux collectes de COPIE FRANCE, à savoir le smartphone (cf. infra), n’est que de 23%. L’évolution des retenues pour frais de gestion pratiquées par COPIE FRANCE (ici sur les perceptions de droits de copie privée audiovisuelle revenant à la PROCIREP) en couverture de ses charges (dont celles qui lui sont refacturées par la SACEM) est quant à elle la suivante sur les derniers exercices : 9 2005 1% • 2006 1% 2007 1% 2008 0,7% 2009 1,1% 2010 1,6% 2011 1,57% 2012 1,32% 2013 1,07% 2014 1,13% 2015 1,09% Evolution des collectes de droits Copie Privée revenant à la PROCIREP : L’origine des fonds collectés par COPIE FRANCE au titre de la Copie Privée audiovisuelle (et dont 1/3 – part producteurs – est donc reversé à la PROCIREP sous déduction des frais de gestion précités) est la suivante sur les 4 dernières années : 2012 -----Cassettes vierges VHS 0,7% DVD enregistrables 9,3% CD-R/RW data 1,9% Disques durs externes 12,7% Décodeurs-enr.& Box à disque dur** 29,2% Disques durs multimédias 1,2% Baladeurs/app. multimédia (MP4) 4,6% Téléphones multimédia 24,2% Tablettes tactiles multimédia 12,8% Clés USB et cartes mémoires 3,3% -----100% 2013* -----0,6% 5,2% 1,9% 25,1% 31,3% 0,7% 2,6% 14,4% 10,2% 8,6% -----100% 2014* -----0,3% 3,5% 1,1% 20,3% 32,5% 1,5% 21,3% 9,7% 9,9% -----100% 2015* -----0,1% 2,2% 0,8% 17,1% 33,5% 0,8% 26,7% 8,9% 9,8% -----100% * : hors régularisations. **: inclut box ADSL multimedia. Les évolutions constatées entre 2012 et 2013 pour ce qui concerne les disques durs externes et les clés USB étaient notamment liées à une revalorisation de la part des droits collectés par COPIE FRANCE revenant au répertoire audiovisuel (au vu des usages constatés). A contrario, la révision à la baisse de la part audiovisuelle sur des supports tels que ceux intégrés aux smartphones ou aux tablettes multimédia explique la baisse de la part de ces supports dans nos collectes en 2013. Mais cette baisse a été immédiatement compensée pour le smartphone par l’excellente tenue de ce marché. Mais ce dernier est le seul dont le marché est véritablement orienté positivement en termes de collectes de droits copie privée pour notre société, et ce depuis 2014. Pour chacun des supports actuellement assujettis contribuant aux collectes de droits PROCIREP, les évolutions de marché constatées en 2015 sont en effet les suivantes : Part des perceptions Procirep 2015 (hors régul.) Evol. montants facturés par Copie France en 2015 (hors rég.) Décodeurs & enregistreurs à DD; box ADSL multimédia 33,5% +3% Smartphones 26,7% +23% Disques durs & SSD externes 17,1% -23% Tablettes tactiles multimédia 8,9% -15% Clés USB 7,7% +17% Cartes mémoires 2,1% stagne Baladeurs MP4 DVDR/RW data CDR/RW data K7 VHS 0,8% 2,2% 0,8% 0,1% -40% -37% -29% -63% Commentaires (Copie France - Procirep) Nouv.box multimédia constituent relai croissance depuis 2013. Mais pb qualif./recouvr.avec certains opérateurs + lancements box sans DD + perspectives p/r au cloud (NPVR) Poursuite augm. PdM segment smartphone. Mais Qtés fact.baissent de 24 à 23 M pcs. Et part AV = 23% seulement Baisse Qtés fact.de 2 à 1,4 M pcs (-27%); DD 1 To domine le marché français; pb tarif RCP appliqué au 1 To Baisse du marché depuis 2ème S.2014. Baisse fact. de 5 à 4,1 M pcs; pb des "PC Tablet" et des Notebook-PC, non assujettis Qtés déclarées stables (16,5 Mpcs) mais augm. capacités stockage (35% > 8 Go); rembts s/usage professionnel Qtés déclarées toujours en baisse mais augm. capacités stockage (64% > 8 Go). 8ème année de recul (canibalisés par smartphone) Support en fin de vie (5,3 M pcs fact.); rembts s/usage profes. Support en fin de vie (11,8 M pcs fact.); rembts s/usage profes. Support (analogique) en fin de vie 10 Après la disparition des supports analogiques, la plupart des supports numériques amovibles s’inscrivent eux aussi dans un cycle baissier depuis plusieurs années (le CD enregistrable depuis 2004, le DVD enregistrable depuis 2008, ces supports étant désormais marginaux dans nos collectes ; les disques durs multimédia – qui ont désormais disparus – à partir de 2011 ; et, depuis 2013, les disques durs externes), subissant la concurrence des appareils à disque dur intégré (box à DDI, tablettes & smartphones à mémoire flash) ou encore celle d’autres formes de stockage (clés USB de capacités croissantes, « cloud », …). De même, les baladeurs multimédia (MP4) ont été cannibalisés en quelques années par le smartphone. Le marché du téléphone mobile reste en réalité globalement assez stable, mais le segment smartphones (sur lequel s’applique principalement la rémunération pour copie privée) continue quant à lui de progresser aux dépends du téléphone mobile classique, comme l’illustre le tableau suivant tiré d’une récente étude du CREDOC, ainsi que les prévisions de GfK pour 2016 : La France fait d’ailleurs partie selon GfK des pays européens où le développement du smartphone reste le plus dynamique, de même qu’en Italie et en Allemagne (autres pays où il existe une rémunération pour copie privée), en particulier si on le compare à l’Espagne ou à la Grande-Bretagne (pays où cette rémunération n’existe pas, ou plus). A bon entendeur … Pour ce qui concerne les tablettes tactiles (& PC portables « Notebook », non assujettis), GfK constate et anticipe les évolutions suivantes, avec la poursuite du fléchissement des « Media Tablets » (depuis 2014, avec 5,2 Mpcs en 2015 et 4,3 Mpcs prévues en 2016) compensé en partie par le développement du segment intermédiaire des « PC Tablets » (tablettes à système d’exploitation Windows mixte mobile-PC, pour lequel l’application de la rémunération pour copie privée est contestée par certains importateurs-redevables ; 0,5 Mpcs en 2015 et 0,7 Mpcs prévues en 2016) : 11 Pour ce qui concerne enfin les supports de stockage en général, et les disques durs externes (HDD & SSD) en particulier, les évolutions constatées et anticipées par GfK sont les suivantes : Les supports assujettis en croissance et qui contribuent significativement aux collectes de la PROCIREP restent donc finalement les téléphones multimédia (smartphones) (mais pour lesquels, comme indiqué précédemment, la part du répertoire audiovisuel n’est plus que de 23% désormais), ainsi que les box ADSL à disques durs avec les nouvelles générations de type Freebox Révolution, SFR Evolution & Bbox Sensation. L’arrivée de nouveaux types de box sans disque dur (ou à disque dur externe rajouté, parfois dans une démarche de contournement de la rémunération pour copie privée) et la volonté des opérateurs français de lancer des services où les enregistrements de programmes TV seraient stockés sur des serveurs distants (« enregistreurs vidéo dans le cloud » ou NPVR) nous invite cependant à poursuivre les réflexions sur les modalités de pérennisation de la rémunération correspondante (cf. amendement déposé par Marcel ROGEMONT dans le cadre de l’examen du projet de loi « Création, Architecture & Patrimoine », adopté en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale à la date de rédaction du présent rapport). In fine, l’évolution depuis 1994 de la part des collectes COPIE FRANCE revenant à la PROCIREP au titre du collège Producteurs (1/3 des droits collectés au titre de la copie privée audiovisuelle, dite « des vidéogrammes ») est la suivante (y compris les régularisations exceptionnelles, et après frais de gestion COPIE France de l’ordre de 1% – cf. supra – et mises en réserves pratiquées chez COPIE FRANCE jusqu’en 2014) : 12 Année 1994 … 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 En M€ 34,9 M€ Evolution +7% 22,8 M€ 19,3 M€ 19,8 M€ 19,5 M€ 25,5 M€ 23,2 M€ 23,7 M€ 27,1 M€ 28,9 M€ 29,1 M€ 27,8 M€ 24,3 M€ 23,7 M€ 36,9 M€* 30,2 M€** 33,2 M€*** - 1,2 % - 15 % +2,2 % -1,6% +31,2% -9,0% +2,0% +14,2% +6,7% +0,6% -4,4% -12,5% -2,5% +56%* -18,2%** +10,1%*** * : y compris régularisations ; hors ces réguls, l’évol. 2013/2012 est de -6%. ** : y compris régularisations ; hors réguls, l’évol. 2014/2013 est de +4%. *** : y compris régularisations ; hors réguls, l’évol. 2015/2014 est de -2%. Mais après réaffectation des régularisations aux années auxquelles elles se rapportent, on constate donc que le niveau de collecte de droits pour copie privée audiovisuelle dont la PROCIREP a bénéficié depuis 2001 (date d’entrée en vigueur des premiers tarifs concernant les supports numériques) reste toujours en deçà des plus hauts niveaux historiques connus dans l’environnement analogique (années 1992-1994), et qu’il a tendance à plafonner depuis 2008 : Evolution des Collectes réalisées par Copie France et reversées à la Procirep (en M€, avec retraitement des régularisations de droits) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 13 • Droits à répartir par la PROCIREP au titre de la Copie Privée France 2015 : Les placements de trésorerie PROCIREP ont permis de dégager 133,5 K€ de produits financiers affectés à la répartition « 75% » de 2015 (calculés jusqu’au 31 mai 2016), contre 149 K€ pour l’année 2014 et 267 K€ pour 2013, correspondant à un rendement moyen de 0,48% en 2015 (contre 0,61% en 2014 et 0,91% en 2013). L’évolution et le niveau du rendement de la trésorerie est à rapprocher de l’évolution des taux de rendement du marché monétaire (EONIA), dont la moyenne rapportée aux placements PROCIREP a été de - 0,10% en 2015 (contre +0,09% en 2013 et 2014). L’EONIA reste en effet le référentiel de rendement avec lequel ces placements doivent être comparés, conformément à la politique d’investissement suivie par la PROCIREP (cf. infra § V.C.). Evolution comparée des rendements du marché monétaire et des placements Procirep 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 -0,5 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Rendement moyen des marchés monétaires (EONIA) 2011 2012 2013 2014 2015 Rendement moyen des placements Procirep Compte tenu de l’évolution des collectes en provenance de COPIE FRANCE et de celle des produits financiers, et après déduction de la part des photogrammes de clips collectée via COPIE FRANCE et revenant à la SCPA (cf. infra § 3.), l’assiette des droits à répartir au titre de la part automatique (75%) est prévue comme suit pour l’année 2015 (mise en répartition en 2016) : 2013 (réparti à/p de 2014) Collectes COPIE FRANCE Part producteur PROCIREP (évolution) dont part Photogrammes SCPA Anticipation Réguls 2013 en 2012 Collectes nettes part PROCIREP (évolution) Part 75% Produits Financiers (rendement moyen) 75% à répartir (évolution) Part 25% (total) 2014 (réparti à/p de 2015) 2015 (à répartir en 2016) 36 904 132,07 € (+55,75% ) -108 564,14 € -4 500 000,00 € 32 295 567,93 € (+14,74% ) 24 221 675,95 € 30 172 987,93 € (-18,24% ) -192 748,31 € 33 224 078,69 € (+10,11% ) -109 378,00 € 29 980 239,62 € (-7,17% ) 22 485 179,71 € 33 114 700,69 € (+10,46% ) 24 836 025,52 € 267 062,20 € (0,91% ) 24 488 738,15 € (+14,42% ) 8 073 891,98 € (+14,74% ) 149 081,68 € (0,61% ) 22 634 261,39 € (-7,57% ) 7 495 059,90 € (-7,17% ) 133 529,82 € (0,48% ) 24 969 555,34 € (+10,32% ) 8 278 675,17 € (+10,46% ) 14 3. Collectes des droits de Copie Privée d’images fixes via SORIMAGE Outre les droits de copie privée des « vidéogrammes » qui font l’objet des développements qui précèdent, les producteurs de cinéma et de télévision bénéficient également (en tant qu’éditeurs) d’une partie des droits institués par la loi du 17 juillet 2001 concernant la copie privée des images fixes d’œuvres protégées. La Commission Copie Privée a fixé depuis juin 2003 une rémunération spécifique à cet égard, qui portait jusqu’en juillet 2007 sur le CDR data et les disquettes informatiques, et qui a depuis été étendue à la plupart des autres supports numériques assujettis à la rémunération pour copie privée. La PROCIREP a donc participé à la création de SORIMAGE, SPRD dont sont également membres AVA (ADAGP, SAIF, SCAM & SACD), SOFIA et la SCPA, et qui assure pour le compte des ayants droit de la copie privée d’images fixes un rôle similaire à celui de COPIE FRANCE en matière de copie privée audiovisuelle (même si en pratique la collecte des droits copie privée de l’image fixe auprès des redevables est déléguée à cette dernière par SORIMAGE). Après avoir obtenu début 2008 le déblocage de l’ensemble des sommes collectées pour son compte par SORECOP et COPIE FRANCE au titre des années 2003 à 2007 (sommes qui ont été affectées à la répartition Copie Privée PROCIREP de 2008), SORIMAGE a ainsi collecté et réparti à notre société 202 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2009, 216 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2010, 313 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2011, 345 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2012, 332 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2013, 631 K€ rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2014. Il en ira de même pour les 367 K€ de droits HT encaissés de SORIMAGE en 2015, ainsi que les 132 K€ reçu début 2016 au titre du 4ème trimestre 2015, soit 499 K€ qui seront rajoutés à la répartition des droits Copie Privée France 2015 mise en paiement en 2016. 2013 (réparti à/p de 2014) Collectes SORIMAGE Part Editeur PROCIREP (évolution) Part 75% Produits Financiers (rendement moyen) 75% à répartir (évolution) Part 25% (total) 2014 (réparti à/p de 2013) 2015 (à répartir en 2016) 332 048,43 € (-3,78% ) 249 036,32 € 630 685,09 € (+89,94% ) 473 013,82 € 498 918,58 € (-20,89% ) 374 188,94 € 2 001,56 € (0,91% ) 251 037,88 € (-3,93% ) 83 012,11 € (-3,78% ) 2 389,85 € (0,61% ) 475 403,67 € (+89,38% ) 157 671,27 € (+89,94% ) 1 358,16 € (0,48% ) 375 547,10 € (-21,00% ) 124 729,65 € (-20,89% ) Il est rappelé que ces droits concernent principalement le genre cinéma dans la mesure où ils sont issus du copiage d’affiches de films, de photos prises lors du tournage de films, ou encore de jaquettes de DVD, et qu’ils n’incluent plus la copie privée des « photogrammes », qui relève quant à elle de la copie privée des vidéogrammes (reversée via COPIE FRANCE, pour un montant total part-producteurs PROCIREP de l’ordre de 500 K€ en 2015, comme en 2014), et dont la partie correspondant aux photogrammes de vidéo-musiques est reversée par la PROCIREP à la SCPA (109 K€ en 2015 contre 193 K€ pour 2014 - cf. supra § 2.). 15 B. La Copie Privée en Europe (EUROCOPYA) 1. Remontées de droits Copie Privée en provenance de l’étranger La PROCIREP est membre fondateur d’EUROCOPYA, association européenne des sociétés de gestion collective de droits producteurs. Nonobstant la régularisation intervenue en 2014 avec l’Italie (ANICA Servizi), cette association compte toujours à date 12 membres statutaires : EGEDA (Espagne), FILMKOPI (Danemark), FRF-VIDEO (Suède), GEDIPE (Portugal), GWFF (Allemagne), PROCIBEL (Belgique), PROCIREP (France), SEKAM VIDEO (Pays-Bas), SAPA (Slovaquie), SUISSIMAGE (Suisse), VAM (Autriche), et ZAPA (Pologne). EUROCOPYA a notamment pour vocation d’assurer la répartition transfrontalière des droits copie privée à travers les accords de réciprocité bilatéraux conclus entre ses membres. Des accords de réciprocité ont aussi été conclus avec l’organisation NORWACO, qui gère le fonds de compensation pour copie privée en Norvège. L’ensemble des pays européens (au sens large) dans lesquels il existe effectivement une rémunération pour copie privée susceptible de bénéficier aux producteurs français sont donc couverts par ces différents accords, y compris l’Italie désormais pour ce qui concerne les œuvres cinématographiques (cf. notre Rapport 2014). Ceci assure la remontée à moindre coût de l’ensemble des droits susceptibles de revenir aux producteurs français au titre de la copie privée (et, concernant la Suisse, la copie privée éducative). Les perceptions Copie Privée Europe réalisées et anticipées dans le cadre des relations bilatérales d’EUROCOPYA sont les suivantes : 2010 Allemagne Autriche Belgique Danemark Espagne Italie Norvège Pays-Bas Pologne Portugal Suède Suisse TOTAL en M€ 2011 2012 0,78 M€ 0,38 M€ 1,25 M€ 0,02 M€ 0,01 M€ 0,01 M€ 1,84 M€ 0,02 M€ NS NS 0,16 M€ 0,02 M€ 0,01 M€ 0,01 M€ 0,01 M€ 0,05 M€ 0,76 M€ 1,7 M€ 2013 1,18 0,02 0,57 0,02 0,02 2014 2015 P.2016 M€ M€ M€ M€ M€ 0,86 M€ 1,25 M€ 0,4 M€ 0,02 M€ 0,01 M€ 2,14 M€ 2,0 M€ 0,02 M€ 0,01 M€ 0,71 M€ 0,1 M€ 0,03 M€ 0,03 M€ 0,05 M€ 0,06 M€ 0,06 M€ 0,01 M€ NS 0,01 M€ NS NS NS NS NS NS NS NS 0,02 M€ 0,02 M€ 0,03 M€ 0,52 M€ 0,51 M€ 0,59 M€ 0,36 M€ 0,33 M€ 0,4 M€ 2,8 M€ 2,0 M€ 2,5 M€ 4,2 M€ 1,65 M€ 2,9 M€ En 2014, paradoxalement (compte-tenu du contexte européen décrit ci-après et dans nos précédents rapports), les perceptions de droits copie privée en provenance de l’étranger avaient été très largement supérieures aux prévisions, atteignant un niveau record du fait de la régularisation des droits 2002-2009 en provenance d’Italie (pour 0,7 M€) et du règlement de deux années de répartition (2010 et 2011) concernant la Belgique. En 2015, a contrario, les remontées de droits s’inscrivent en forte baisse, notamment du fait du décalage de la répartition des droits Belgique 2012 sur l’année 2016 (où il est prévu d’encaisser à nouveau deux années de répartition de droits), et malgré des rattrapages significatifs intervenus sur l’Allemagne, où la situation semble se débloquer pour les ayants droit. 16 L’Allemagne était dans le passé le principal territoire de remontée de recettes copie privée étrangère pour les producteurs français. Comme indiqué précédemment, les nombreux contentieux en cours avec les fabricants-importateurs à la suite de l’adoption de nouvelles dispositions dans la loi allemande sur le droit d’auteur ont cependant entraîné un arrêt des collectes de droits copie privée dans ce pays. Un nouvel accord tarifaire a cependant été conclu en janvier 2014 concernant l’ordinateur pour la période allant du 1/1/2011 au 31/12/2016, ce qui explique les reversements qui ont continué à intervenir au profit de la PROCIREP. Pour ce qui concerne les collectes sur les autres supports, celles-ci restent conditionnées à la résolution des contentieux, ce qui semble se profiler à la date de rédaction du présent accord (notamment pour les téléphones mobiles), au prix cependant de concessions très importantes pour les ayants droit. En Belgique, où la répartition pour ce qui concerne les producteurs est assurée par la société PROCIBEL, les collectes totales s’inscrivent désormais à plus de 25 M€ par an (27,7 M€ facturés par la société faîtière AUVIBEL en 2015), et à 4,2 M€ collectés en 2015 par PROCIBEL au titre de la part Producteurs audiovisuels. On rappellera que les tarifs belges ont été revus fin 2013, avec plusieurs modifications ayant pour effet de maintenir le niveau des perceptions tout en étendant le champ d’application de la rémunération pour copie privée à de nouvelles œuvres et à de nouveaux ayantsdroit (ceux du texte et de l’image fixe, comme en France). La tablette numérique y est depuis cette date assujettie, alors que les rémunérations les plus basses qui concernaient les disques durs externes, cartes mémoires et clés USB ont quant à elles été appliquées à des tranches de capacités revues à la hausse (1,30 € jusqu’à 500 Go pour un disque dur, 6,75 € pour 1 To et 9 € pour les capacités supérieures ; 0,15 € jusqu’à 4 Go pour une carte ou une clé USB, 0,50 € de 4 à 16 Go, et 1,35 € pour les capacités supérieures ; pour les box à disque dur intégré, qui représentaient 5,8 M€ de droits facturés en 2014, les tarifs sont de 3,30 € pour 250 Go, 10,75 € jusqu’à 1 To, et 13 € pour les capacités supérieures). Par ailleurs, à l’instar du débat en cours en France également, AUVIBEL et PROCIBEL sont amenées à s’interroger sur le traitement à adopter concernant les services de NPVR (enregistreurs de programmes TV dans le cloud) à l’occasion du lancement de ce type d’offres par Belgacom notamment. La Suisse constitue quant à elle la 3ème source historique de perception de droits copie privée à l’étranger pour les producteurs français, suite aux accords conclus par la PROCIREP avec SUISSIMAGE (droits d’auteur) et SWISSPERFORM (droits voisins), avec des remontées de droits qui se situaient jusqu’alors aux alentours de 0,5 à 0,6 M€ par an, mais qui ont diminué en 2014 et 2015 (respectivement à 357 K€ et 326 K€ encaissés, principalement au titre des années 2013 et 2014). Les tablettes y sont assujetties depuis 2013, et les collectes sur les smartphones ont quant à elles pu être débloquées à la suite d’un accord intervenu en juillet 2014. A noter également que, dans ce pays, la rémunération appliquée aux opérateurs peut inclure les NPVR (enregistreurs de programmes TV dans le cloud), ainsi que la catch-up TV (cf. Tarif Commun 12 issu de l’arrêt du 17 décembre 2012 de la Commission Arbitrale Fédérale et entériné par l’arrêt de rejet du 27 juin 2014 du Tribunal Administratif Fédéral suite au recours de ProSieben-Sat1). Pour la complète information du lecteur sur les différents systèmes & tarifs de copie privée appliqués en Europe et dans le monde, il est renvoyé à la dernière étude OMPIStichting Thuiskopie (International Survey on Private Copying – Law & Practice 2015) : http://www.wipo.int/edocs/pubdocs/en/wipo_pub_1037_2016.pdf 17 2. Représentation des intérêts des producteurs audiovisuels européens en matière de rémunération pour copie privée La défense d’une juste rémunération pour copie privée en Europe est l’un des mandats confiés à EUROCOPYA dans la cadre des activités de lobbying confiées à l’association (cf. infra § IV.A. pour une présentation générale des activités d’EUROCOPYA). On rappelle ainsi que c’est dans le cadre d’EUROCOPYA que la PROCIREP avait participé au « stakeholder forum » organisé en 2008-2009 par la Commission Européenne afin de trouver des pistes de possibles compromis permettant d’améliorer en tant que de besoin les systèmes de copie privée existant en Europe. Mais à l’instar de leur stratégie constatée également en France à l’époque, les organisations de fabricants avaient finalement préféré quitter la table de négociation, au profit d’une approche judiciaire systématique, dont l’arrêt rendu le 20 octobre 2010 par la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) dans l’affaire « PADAWAN » (C 467/08 – PADAWAN c/ SGAE) a été l’un des éléments. Cet arrêt a en effet remis en cause les systèmes de copie privée qui (comme en Espagne et en France notamment) ne prévoyait pas de possibilité d’exonération ou de remboursement de rémunération en cas d’usage strictement professionnel des matériels assujettis. Depuis cet arrêt de la CJUE, et malgré d’autres arrêts de cette même Cour qui ont entre-temps confirmé sur d’autres points la légitimité des systèmes de rémunération pour copie privée en France et en Europe (cf. arrêts du 16 juin 2011 dans l’affaire C462/09 « OPUS », du 9 février 2012 dans l’affaire C-277/10 « LUKSAN », du 27 juin 2013 dans l’affaire C-457/11 « VG WORT », du 11 juillet 2013 dans l’affaire C-521/11 « AMAZON », et plus récemment l’arrêt du 5 mars 2015 dans l’affaire C-463/12 « COPYDAN-BANDKOPI c/ NOKIA Danemark », … ), ces derniers sont entrés dans une phase de turbulences, avec notamment la suppression du système de rémunération pour copie privée espagnol, remplacé par un financement sur budget de l’Etat (en baisse de -95% par rapport aux sommes précédemment collectées, et qui n’a jamais été justifié ni même réglé). La légalité du système espagnol fait actuellement l’objet d’une question préjudicielle devant la CJUE (cf. C-470/14, EGEDA, 14 Octobre 2014). Dans ses conclusions devant la Cour, la Commission Européenne (de même que la Finlande, où un système similaire a été mis en place) a soutenu l’Etat espagnol, que ce soit dans le principe comme dans le niveau de la rémunération fixée. De son côté, dans ses conclusions du 19 janvier 2016, l’avocat général a également soutenu la compatibilité avec le droit européen d’un système de financement de la compensation pour copie privée sur le budget des Etats membres, tout en émettant par contre des réserves sur les conditions dans lesquelles le niveau de cette compensation a été fixée par l’Etat espagnol. En Grande-Bretagne, où une exception pour copie privée sans rémunération avait été introduite en octobre 2014 (là encore sans aucune réaction du côté de la Commission Européenne), la législation concernée a finalement été abrogée par la Cour Suprême britannique en juillet 2015, suite à l’action des ayants droit britanniques de la musique. En Allemagne les collectes de rémunération pour copie privée étaient interrompues depuis 2010, du fait de la dénonciation des accords tarifaires par les représentants des fabricants et des nombreux contentieux en cours devant les juridictions arbitrales allemandes. Mais un nouvel accord tarifaire a pu être conclu en janvier 2014 concernant l’ordinateur, et il semblerait que le déblocage de partie des collectes sur les autres supports puisse intervenir, mais au prix de concessions très importantes pour les ayants droit (cf. supra). 18 On rappellera enfin les propositions profondément déséquilibrées qui avaient été faites début 2013 par M. Antonio VITORINO à l’issue de la mission de « médiation » sur la copie privée qui lui avait été confiée par la Commission Européenne. Mais les propositions les plus controversées de ce rapport ont été rapidement contredites par la Cour de Justice européenne dans ses arrêts précités « VG WORT » (pour ce qui concerne l’articulation entre droit exclusif et exception & rémunération pour copie privée) et « AMAZON » (pour ce qui concerne la légitimité des systèmes de remboursement a posteriori en matière de supports à usage professionnel). La copie privée reste au nombre des sujets évoqués par la Commission Européenne dans sa Communication du 9 décembre 2015 annonçant une révision du droit d’auteur (cf. COM(2015) 626 final - « Vers un cadre moderne et plus européen pour le droit d’auteur », pp. 7 à 10). Pour autant, c’est toujours de la CJUE que pourraient venir des décisions de nature à influer de nouveau sur les systèmes de copie privée qui existent en Europe. Plusieurs affaires intéressant la copie privée restent en effet toujours pendantes devant la CJUE, en particulier l’affaire précitée initiée par EGEDA concernant le système espagnol (C470/14), mais aussi une affaire « NOKIA ITALIA » (C-110/15) concernant (à nouveau) les modalités d’exonération ou de remboursement de la rémunération pour copie privée dans le cas de supports à usage exclusivement professionnel, ou encore une affaire « AMAZON 2 » (C-572/14 - Austro-Mechana / Amazon EU Sàrl e.a.) relative à la nature de l’obligation de paiement d’une compensation pour copie privée au regard de la compétence des juridictions nationales à l’égard d’un site internet basé à l’étranger. Par ailleurs, on signalera les conséquences éventuelles à tirer de la décision qui a été rendue par la Cour de Justice le 12 novembre 2015 dans l’affaire C-572/13 « H.P. c/ REPROBEL », concernant notamment le droit à rémunération des éditeurs en matière de reprographie et de copie privée. C. Les autres droits perçus par la PROCIREP 1. Les droits S.A.C.D. Les « droits SACD » correspondent aux droits d’auteur perçus par cette dernière auprès des télédiffuseurs en application des contrats généraux de représentation, et qui sont reversés au producteur via la PROCIREP en l’absence de « clause de réserve SACD » dans les contrats de production cinématographique concernés. Ces reversements font l’objet d’un accord de 1966 révisé pour la dernière fois en 1994. Ces droits deviennent marginaux, les clauses de réserve SACD étant progressivement introduites dans les différents contrats lors des renégociations de droits d’auteur. Pour autant, après une année 1994 de régularisation du passé (où la PROCIREP avait perçu de la SACD 1,26 M€ au titre de la période 1989-93), puis un reversement cumulé de près de 2 M€ au cours de la période 1995-2001, puis encore un reversement de 0,55 M€ en 2003 après une interruption unilatérale des paiements par la SACD en 2002, la PROCIREP a continué à percevoir chaque année des sommes comprises entre 0,12 M€ et 0,21 M€ pendant la période 2004-2013. La SACD a de nouveau interrompu ses versements début 2014, dans l’attente de la mise à jour (en cours de finalisation à la date de rédaction du présent rapport) de la liste des œuvres devant continuer à donner lieu à reversement de droits, afin de tenir compte des renouvellements de droits d’auteur intervenus avec certains producteurs. 19 Evolution des droits SACD collectés par la Procirep (en M€) 0,6 0,5 0,4 0,3 0,55 0,2 0,21 0,1 0,13 0,16 0,15 0,12 0,19 0,21 0,13 0,14 0,17 0 2. Les droits issus des accords conclus avec l’Education Nationale On rappelle que la PROCIREP a été mandatée par l’ensemble des organisations et SPRD d’ayants droit pour conclure avec le Ministère de l’Education Nationale un accord sur l’utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles à des fins d’illustration d’activités d’enseignement et de recherche. C’est ainsi qu’un premier accord avait été conclu en 2006 afin de « sanctuariser » les modes d’accès licites aux œuvres et encadrer les conditions d’accès (principalement des extraits d’œuvres copiées depuis la source télévisuelle en clair) et d’usage (excluant notamment toute utilisation récréative) des œuvres cinématographiques et audiovisuelles par les enseignants et les chercheurs, en contrepartie du versement par le Ministère de l’Education Nationale d’une somme forfaitaire symbolique de 150 K€ TTC en 2007 et 2008. Compte tenu des montants en cause, et sans que cela soit susceptible de constituer un quelconque précédent par rapport à d’autres droits, il a été convenu de répartir les montants collectés (majorés des produits financiers) entre les différentes SPRD signataires de l’accord de 2006 par référence aux clés en vigueur pour la répartition des droits de Copie Privée audiovisuelle. Cet accord a ensuite été globalement prorogé avec l’Education Nationale dans le cadre d’une nouvelle convention triennale en date du 4 décembre 2009, renouvelable tacitement par périodes triennales, qui a permis d’adapter l’accord de 2006 au cadre légal nouveau fixé depuis le 1er janvier 2009 par la loi DADVSI du 1er août 2006, qui a introduit en droit français une exception éducative (cf. nouveaux articles L.122-5 e) & L.211-3 3° dernier alinéa du CPI). Au titre de ce nouvel accord, qui a été reconduit fin 2014 pour 3 ans de plus, un montant annuel forfaitaire de 150 K€ TTC a de nouveau été collecté par la PROCIREP en 2009, puis (après indexation, comme prévu désormais par l’accord) un montant TTC de 153 K€ en 2010, 155 K€ en 2011, 158 K€ en 2012, 161 K€ en 2013, 163 K€ en 2014, et 165,6 K€ TTC en 2015 (soit 150,5 K€ HT @ TVA 10%). Ces droits sont répartis entre les SPRD selon les mêmes modalités que celles décrites précédemment pour l’accord de 2006. 20 2013 (réparti à/p de 2014) Collectes H.T. PROCIREP auprès du Min. Educ. Nat. (évolution) Produits Financiers (rendement moyen) Reversements aux autres SPRD (évolution) Part affectée aux 75% - Procirep 2014 (réparti à/p de 2015) 150 394,02 € (+1,94% ) 1 208,08 € (0,91% ) -101 068,07 € (+1,69% ) 50 534,03 € (+1,69% ) 148 398,17 € (-1,33% ) 702,61 € (0,61% ) -99 400,52 € (-1,65% ) 49 700,26 € (-1,65% ) 2015 (à répartir en 2016) 150 520,45 € (+1,43% ) 502,30 € (0,48% ) -100 681,83 € (+1,29% ) 50 340,92 € (+1,29% ) II. REPARTITIONS & MISES EN PAIEMENT DE DROITS A. Calcul des répartitions Copie Privée France (part 75%) • Règles de prise en compte des œuvres éligibles à rémunération pour copie privée – coefficients de prise en charge PROCIREP : Les dernières modifications significatives apportées aux règles de répartition de la part « 75% » des droits Copie Privée France portant sur certains coefficients de prise en charge pour les genres Documentaires et Jeux remontent au Collège Producteurs du 1er avril 2004. Le Collège Producteurs a cependant été amené, lors de ses réunions de 2013 et 2014, à débattre de la question de la classification à retenir en matière de programmes relevant de la « réalité scénarisée » (« scripted reality »), sans que cette question ait été tranchée à ce stade (ils restent pour l’instant classés dans la catégorie DOC-MAG avec le coefficient de 0,75 applicable aux reportages), dans l’attente de la position définitive des pouvoirs publics en la matière. On rappelle par ailleurs que pour ce qui concerne la règle d’affectation des droits « 75% » aux seules œuvres européennes sous bénéfice du critère de réciprocité (règle en vigueur depuis 1986), celle-ci a été validée par notre Ministère de tutelle comme par la Commission de Contrôle des SPRD, notamment à l’occasion des travaux que cette dernière avait consacrés à cette question en 2006. Enfin, il est rappelé que - compte tenu de la durée des droits voisins - seules les œuvres de moins de 50 ans se voient rémunérées par la PROCIREP. • Suivi des diffusions – Chaînes prises en compte : La règle adoptée par le Collège Producteurs (et ratifiée par les instances exécutives de la PROCIREP) prévoit de n’inclure dans les calculs de répartition que les seuls programmes éligibles des chaînes représentant plus de 1% de part d’audience nationale globale. La progression du taux de pénétration et d’audience de la TNT a donc amené à prendre en compte un nombre croissant de nouvelles chaînes, à savoir : - depuis l’année de répartition 2007 : TMC et W9 ; - depuis 2008 : Gulli, NT1 et NRJ12 ; - depuis 2009 : Direct 8 (devenue depuis D8) et France 4 ; - depuis 2010 : Direct Star (ex Virgin 17, devenue depuis D17) ; - depuis 2014 : RMC Découverte et HD1 ; - enfin, pour l’année 2015, une nouvelle chaîne est appelée à être incluse dans les calculs de répartition : 6 Ter. 21 Aucune autre chaîne de la TNT n’a dépassé ou approché le seuil de 1% en 2014 ou 2015, à l’exception des chaînes d’info continue BFM TV (créditée de 1,9% par Médiamétrie en 2014) et iTélé (0,9%), mais dont les programmes n’entrent pas dans les œuvres éligibles à rémunération pour copie privée PROCIREP. Pour ce qui concerne les chaînes thématiques du câble et du satellite, on rappelle que les chaînes leaders Disney Channel & TV Breizh étaient créditées par Médiamétrie d’une PdA de 0,7% sur les foyers recevant la TV par câble, satellite ou ADSL, pour la période allant du 1er septembre 2014 au 15 février 2015. Elles étaient donc elles aussi en deçà du seuil de 1% de PdA nationale en 2014. Dans le Mediamat’Thematik portant cette fois sur les audiences allant du 31 août 2015 au 14 février 2016, ces chaînes sont créditées de 0,6%, soit de nouveau une part très largement en deçà du seuil précité. On est donc tout de même passé d’une répartition de droits Copie Privée France qui, en 2006, ne concernait que les seules 7 chaînes historiques hertziennes à une répartition qui, à partir de 2010, portait sur les programmes de 15 chaînes, et qui s’est étendue à 17 chaînes pour l’année 2014, et qui en comptera donc 18 pour l’année 2015. Par ailleurs, l’ensemble des plages horaires sont prises en compte depuis 2011 dans les calculs de droits, dès lors que les programmes identifiés font l’objet d’un copiage. L’augmentation – à effectifs constants – des chaînes et des diffusions à prendre en compte dans les calculs de répartition, et la lourdeur des travaux d’intégration des diffusions et d’identification des œuvres concernées qui en découlent, reste l’une des motivations des efforts importants entrepris par la PROCIREP aux fins de promotion et de développement de la norme d’identification ISAN au sein de ses propres processus de gestion ainsi que de ceux de ses partenaires et fournisseurs (cf. infra § IV.C.). • Répartition du copiage par programme : MEDIAMETRIE fourni depuis janvier 2011 une mesure de l’audience différée « dédupliquée foyer J+28 » pour l’ensemble des chaînes entrant dans les calculs de répartition de droits PROCIREP. Il est rappelé que ces données sont fournies à la PROCIREP et aux autres membres de COPIE FRANCE dans le cadre d’un contrat commun conclu par cette dernière avec MEDIAMETRIE, et qui intègre également depuis 2009 certaines données complémentaires fournies par l’INA. Cette mesure du copiage programme par programme fournie par un panel qui compte désormais 5.000 foyers rend en principe inutile et injustifiée toute remontée statistique du type de celle pratiquée précédemment pour certaines tranches horaires. Il a donc été convenu depuis 2011 de ne pas procéder à une remontée statistique des taux de copiage fournis par MEDIAMETRIE à partir du MEDIAMAT NG. On doit cependant souligner ici les problèmes qui se sont posés en 2013, 2014, puis à nouveau sur l’exercice écoulé, concernant les corrections qu’il a été nécessaire d’apporter à certaines des données d’audience différée fournies par MEDIAMETRIE, qui incluaient pour certains programmes une part d’audience issue de la télévision de rattrapage (« catch-up TV »). On rappelle en effet que la mesure du copiage est désormais basée sur l’audience différée mesurée par le MEDIAMAT NG, dans la mesure où il a été démontré par d’autres études (en 2012, puis dernièrement en 2014) qu’un programme visionné en dehors de l’audience « live » était très fortement corrélé à un programme ayant fait l’objet d’un copiage dans le foyer, ce qui supposait cependant que l’audience différée mesurée n’inclue pas l’audience de la télévision de rattrapage. 22 Or, certains diffuseurs utilisent le fichier numérique de diffusion de la régie finale (qui intègre le watermark du MEDIAMAT NG servant à la mesure des audiences « live » & « différée » du panel de MEDIAMETRIE) pour leur plateforme de catch-up TV. Ceci entraîne pour les diffuseurs & programmes concernés une prise en compte de l’audience « catch-up » dans les données d’audience différée mesurée et fournie par MEDIAMETRIE. Compte tenu des éléments complémentaires fournis, il a finalement été convenu, en accord avec le Collège Producteurs, de corriger les taux d’audience différée fournis pour les programmes concernés (principalement les œuvres non cinématographiques diffusées sur les chaînes de France Télévisions), via un abattement de -20% pour l’année 2012, de -24% pour l’année 2013, et, suite à la réunion du Collège Producteurs du 5 juin 2015, de -33% pour l’année 2014 (cf. nos Rapports de gestion 2014 et 2013). Pour ce qui concerne l’année 2015, appelée à être répartie en 2016 après adoption des modalités de répartition par le Collège Producteurs qui se tiendra au 2ème trimestre, il conviendra d’effectuer une correction de même nature, à tout le moins pour les données des 10 premiers mois de l’année (depuis le 1er novembre 2015, les audiences issues de la catch-up des chaînes France 2, France 3, France 4 et France 5 sont en effet filtrées), ainsi que pour celles des programmes concernés de NRJ12 (qui n’a pas encore de mesure ad hoc de son audience catch-up). Par ailleurs, il a été nécessaire d’apporter des corrections supplémentaires concernant cette fois les données fournies par MEDIAMETRIE pour les diffusions de TF1 du dernier trimestre 2014. En effet, malgré le cahier des charges pourtant clair établi par la PROCIREP & COPIE FRANCE (pour les raisons qui viennent d’être explicitées), celles-ci incluaient à nouveau depuis le 29 septembre 2014 l’audience catch-up de la chaîne (qui faisait depuis cette date l’objet d’une mesure ad hoc que les services de MEDIAMETRIE avaient omise de retraiter), pour une proportion moyenne de 48%. Afin de ne pas relancer l’ensemble des calculs de droits Copie Privée France pour l’année 2014 (dont la mise en répartition était avancée lorsque ce nouveau problème a été détecté), tout en corrigeant plus de 90% des erreurs constatées, il a été proposé de corriger les taux d’audience différée des seules 135 œuvres non cinématographiques diffusées sur TF1 au cours du 4ème trimestre 2014 ayant généré plus de 1.000 € de droits, en leur appliquant un abattement de 45% (soit 48% moins les frais de gestion PROCIREP) ou, s’il était inférieur à 45%, un abattement (net de frais de gestion PROCIREP) correspondant au taux d’audience « catch-up » réellement constaté par MEDIAMETRIE. La récupération de droits ainsi générée (soit un peu plus de 900 K€) a été répartie via un complément de droits de 4,3% au profit des autres œuvres (= toutes les œuvres cinématographiques + celles hors films diffusées & copiées sur TF1 au cours des 3 premiers trimestres 2014, ainsi que celles hors films diffusées & copiées en 2014 sur les autres chaînes). Ces modalités de correction ont été entérinées par la Commission Exécutive du 7 octobre 2015. • Répartition du copiage par genre : La répartition par genre des montants à répartir au titre de l’année 2014, telle que résultant des taux de copiage fournis par MEDIAMETRIE et des règles entérinées par le Collège Producteurs du 5 juin 20155 (i.e. après prise en compte des coefficients de prise en charge PROCIREP & taux d’abattement pour « catch-up », mais avant correction sur données TF1 du 4ème trimestre évoquée ci-dessus), était la suivante (en tenant compte du 75% des sommes collectées de SORIMAGE – cf. supra § I.A.3. – et des droits « Education Nationale » – cf. supra § I.C.2. – qui sont, compte tenu de leur montant, remis à la masse) : 5 Voir PV de la réunion : http://www.procirep.fr/IMG/pdf/pv_coll_prod_du_5_juin_2015.pdf 23 Genre 2013 Montant Financier Montant Financier Montant Financier Montant Financier Copie France Sorimage (*) Educat° Nat. (***) Total 2013 2014 Montant Financier Montant Financier Montant Financier Montant Financier Copie France Sorimage (*) Educat° Nat. (***) 2014 CINEMA 17,90% 4 383 484,13 € 211 232,99 € 9 073,72 € 4 603 790,84 € 16,90% 3 825 190,17 € 393 389,13 € 8 424,62 € 4 227 003,92 € TELEVISION 82,10% 20 105 254,02 € 39 804,89 € 41 460,31 € 20 186 519,22 € 83,10% 18 809 071,20 € 82 014,54 € 41 275,64 € 18 932 361,39 € Fictions 49,12% 12 028 868,18 € 23 905,32 € 24 899,50 € 12 077 673,00 € 50,46% 11 421 248,29 € 49 981,33 € 25 154,21 € 11 496 383,83 € Documentaires/mag. 23,94% 5 862 603,91 € 11 650,92 € 12 135,47 € 5 886 390,30 € 22,86% 5 174 192,15 € 22 643,15 € 11 395,67 € 5 208 230,96 € Variétés 1,63% 399 166,43 € 793,28 € 826,27 € 400 785,97 € 1,50% 339 513,92 € 1 485,77 € 747,75 € 341 747,44 € Jeux 3,72% 910 981,06 € 1 810,42 € 1 885,71 € 914 677,19 € 5,31% 1 201 879,28 € 5 259,63 € 2 647,02 € 1 209 785,93 € Spectacles vivants 3,38% 827 719,35 € 1 644,95 € 1 713,36 € 831 077,66 € 2,67% 604 334,78 € 2 644,67 € 1 330,99 € 608 310,44 € Vidéomusiques 0,31% 75 915,09 € N/A(**) N/A(***) 75 915,09 € 0,30% 67 902,78 € N/A(**) N/A(***) 67 902,78 € 100,00% 24 488 738,15 € 251 037,88 € 50 534,03 € 24 790 310,07 € 100,00% 22 634 261,38 € 475 403,67 € 49 700,26 € 23 159 365,30 € (*) Affectation droits Sorimage entre Cinéma & TV en 2014 : Affiches de films & photos de tournages de films = 65,5% des collectes : bénéficient 100% au cinéma. Jaquettes et livrets de DVD = 34,5% des collectes : bénéficient 50% cinéma et 50% TV (**) Part SCPA sur copie privée des images fixes de jaquettes de DVD musicaux reversée directement en amont par Sorimage (***) Montant forfaitaire HT incluant les produits financiers; part "Vidéomusiques" perçue dans le cadre de l'accord "Musique" Après prise en compte des bonnes données de copiage MEDIAMETRIE relatives aux diffusions de TF1 du 4ème trimestre 2014, l’évolution respective des taux de copiage Cinéma / Audiovisuel est la suivante pour l’ensemble des chaînes entrant dans les calculs de répartition de droits PROCIREP : Taux copiage cinéma Taux copiage télévision 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20,1% 17,3% 16,7% 19,8% 18,5% 17,5% 17,5% 17,9% 18,0% 79,9% 82,7% 83,3% 80,2% 81,5% 825% 82,5% 82,1% 82,0% On constate que l’évolution du copiage par genre, toutes chaînes confondues, est finalement marquée depuis 2011 par une stabilisation, voire une légère remontée (à un bas niveau cependant) du taux global de copiage cinéma, qui, après les différentes corrections évoquées ci-dessus, passe finalement de 17,5% pour 2011 & 2012 à 17,9% pour 2013, puis 18% en 2014, soit un peu plus de 2 points désormais audessus de son plus bas niveau historique de 2008. B. Mise en paiement de droits Depuis qu’elle est présidée par Alain SUSSFELD, la PROCIREP s’est fixée comme objectif un niveau élevé de mise en paiement de droits, ce qui a notamment pu être atteint par l’expérience acquise par les équipes en matière d'identification des ayants droit, ainsi que l’utilisation d’outils informatiques spécifiques de gestion de droits (SIREL), communs à la PROCIREP et l’ANGOA. Afin d’améliorer encore ses modalités de répartition de droits, la PROCIREP a aussi pris la décision dès 2009 de mettre en œuvre la norme d’identification ISAN (International Standard Audiovisual Number) sur une base obligatoire, aux fins de faciliter et sécuriser encore plus l’identification des œuvres audiovisuelles dont elle assure la gestion (cf. infra § IV.C.). De même l’outil informatique de gestion des droits a été redéveloppé dans le cadre d’une politique de dématérialisation des procédures, et est appelé à être progressivement ouvert en accès direct aux ayants droit, les difficultés rencontrées en 2014 dans la mise en production du nouveau logiciel de droits étant désormais surmontées. La répartition 2014 a donc pu être lancée dans des délais acceptables (dans la continuité du Collège Producteurs du mois de juin 2015, contrairement à la répartition 2013, dont la mise en distribution en 2014 avait été retardée au mois de septembre – cf. Rapport de gestion 2014), et cela malgré de nouvelles difficultés rencontrées pour certaines données Médiamétrie (cf. supra). 24 On rappellera que les délais de répartition appliqués par la PROCIREP (soit une mise en répartition dans les 6 mois qui suivent l’année pour laquelle les redevances ont été collectées) est d’ores et déjà largement conforme aux principes posés par la Directive 2014/26/EU sur la gestion collective des droits (qui est appelée à être transposée en droit français par voie d’ordonnance d’ici fin 2016)6. In fine, même si l’objectif initialement fixé n’a pu être atteint, près de 26 M€ (hors actions culturelles) ont été mis en règlement au profit des ayants droit de la PROCIREP en 2015, soit un niveau record. Total initial à répartir . copie privée France (75%) . copie privée Europe . droits S.A.C.D. TOTAL A REPARTIR Total mises en paiement . copie privée France (75%) . copie privée Europe . droits S.A.C.D. TOTAL REPARTI OBJECTIF INITIAL Exercice 2011 Exercice 2012 Exercice 2013 Exercice 2014 Exercice 2015 21,4 2,8 0,2 24,4 M€ M€ M€ M€ 18,8 2,0 0,1 20,9 M€ M€ M€ M€ 21,7 2,5 0,2 24,4 M€ M€ M€ M€ 24,8 M€ 4,2 M€ 29,0 M€ 23,1 M€ 1,7 M€ 24,8 M€ 21,5 1,9 0,4 23,8 26,4 M€ M€ M€ M€ M€ 20,3 3,6 0,2 24,1 26,0 M€ M€ M€ M€ M€ 21,0 1,5 0,1 22,6 21,4 M€ M€ M€ M€ M€ 19,1 M€ 0,6 M€ 19,7 M€ 24,5 M€ 23,6 M€ 2,2 M€ 25,8 M€ 28,5 M€ Le rattrapage opéré en 2015 (69% de la répartition 2014 et 79% de la répartition 2013 ayant été répartis à fin décembre 2015, soit des pourcentages se rapprochant de nouveau de ceux des années précédentes – respectivement 71% et 84% en moyenne pour une répartition N à fin N+1 et N+2) a contribué à réduire de nouveau le niveau des droits Copie Privée France clôturés et restant à répartir (dont le solde s’est globalement réduit de 1 M€). Les montants restant à répartir par type d’œuvres étaient en effet les suivants au 31 décembre 2015 pour ce qui concerne les droits Copie Privée France (hors année en cours et années prescrites – cf. § C. ci-après) : Total initial à répartir Solde à répartir au 31/12/2015 Rappel du solde à répartir au 31/12/2014 Films Ciné 40,3 M€ 10,1 M€ (25,1%) 9,4 M€ (22,4%) Fictions TV 96,2 M€ 6,2 M€ (6,5%) 7,5 M€ (8,2%) Autres genres 71,7 M€ 6,6 M€ (9,2%) 7,0 M€ (9,4%) TOTAL 208,2 M€ 22,9 M€ (11,0%) 23,9 M€ (11,5%) Un objectif de répartition de nouveau ambitieux (de 27 M€, soit +5% par rapport au niveau record de 2015) a donc été fixé pour 2016, afin de continuer à résorber les sommes en attente de distribution (en particulier pour les films cinéma), grâce au nouveau logiciel (SIREL) désormais stabilisé. 6 La Directive 2014/26/EU prévoit un principe de mise en répartition des droits dans les 9 mois qui suivent la fin de l’exercice au cours duquel ils ont été collectés (cf. art. 13.1 al.2 de la Directive : « Les États membres veillent également à ce que les organismes de gestion collective (…) distribuent et versent ces sommes aux titulaires de droits dans les meilleurs délais, et au plus tard neuf mois à compter de la fin de l’exercice au cours duquel les revenus provenant des droits ont été perçus, à moins que des raisons objectives, relatives notamment aux rapports des utilisateurs, à l’identification de droits, aux titulaires de droits ou au rattachement à des titulaires de droits d’informations dont ils disposent sur des œuvres et autres objets, n’empêchent les organismes de gestion collective ou, le cas échéant, leurs membres, de respecter ce délai. »). 25 Depuis 1986, date de démarrage des répartitions Copie Privée France, ce sont ainsi 524 M€ de droits cumulés qui ont été répartis par la PROCIREP au titre de la seule part 75% des rémunérations pour copie privée collectées en France. C. Prescriptions On rappelle que la loi du 11 mars 2014 renforçant la lutte contre la contrefaçon a modifié les dispositions de l’article L.321-1 du CPI concernant la prescription des droits gérés par les SPRD telles que la PROCIREP. Désormais, « les actions en paiement des droits perçus par ces sociétés civiles se prescrivent par cinq ans à compter de la date de leur perception, ce délai étant suspendu jusqu'à la date de leur mise en répartition ». L’article L.321-9 du CPI prévoit par ailleurs toujours que 100% des sommes ainsi prescrites doivent être affectées aux actions d’aide à la création. Cette nouvelle législation est sans impact sur les modalités de constatation des prescriptions et de réaffectation des sommes correspondantes aux budgets d’aide à la création, telles que mises en œuvre jusqu’à présent par la PROCIREP (cf. infra § III.A.). Mais à noter cependant que le délai de constatation des « irrépartissables » est appelé à passer à 3 ans lorsque la Directive européenne 2014/26/EU du 4 février 2014 sur les Sociétés de Gestion Collective sera transposée en droit français (en principe d’ici la fin de l’année 2016) (cf. article 13.4 de la directive). 492 K€ de droits restant à répartir et sans ayant droit identifié ont été prescrits pendant l’exercice, correspondant au solde non réparti pour l’année 2004 (soit 2,6% de la répartition initiale), ainsi que diverses régularisations sur années antérieures (qui se sont traduites par un prélèvement net de 27 K€ sur le fonds de garantie). Conformément aux dispositions des articles L.321-1 et L.321-9 du CPI (avant leur modification en 2014 – cf. supra), ce montant a été intégralement affecté à l’Aide à la Création, par l’intermédiaire du fonds de garantie sur lequel les avances sur prescriptions sont par ailleurs prélevées (cf. infra § V.D.). La situation des sommes prescrites reversées au fonds de garantie et des avances prélevées sur ce même fonds était la suivante au 31 décembre 2015 : - Opérations au débit (avances sur prescriptions) : • Total des avances déjà prélevées au 31/12/2014 : • Avance prélevée en 2015 s/ prescription année 2009 & rég.antér.: - Opérations au crédit (prescriptions effectives) : • Prescriptions effectivement constatées au 31/12/2014 : • Prescription de l’année 2003 constatée en 2014 : • Régularisations sur années antérieures : Avance nette prélevée - 11.020.532 € 500.000 € + 8.183.556 € + 492.043 € 26.830 € - 2.871.763 € De même, le solde restant à répartir au titre de l’année 2005, qui correspond notamment à des œuvres cinématographiques étrangères dont les ayants droits n’ont pas été identifiés, sera prescrit courant 2016 et imputé intégralement aux budgets des Commissions d’Aide à la Création par l’intermédiaire des avances prélevées sur le fonds de garantie. Les sommes non réparties susceptibles d'être ainsi prescrites représentaient 478 K€ au 31 décembre 2015, soit 2,7% de la répartition initiale au titre de l’année 2005. 26 III. ACTIONS D'AIDE A LA CREATION A. Ressources et évolution des budgets des Commissions d’aide à la Création La PROCIREP est tenue légalement d’affecter 25 % des fonds perçus au titre de la copie privée France à des actions d’aide à la création (article L.321-9 du CPI). Ces sommes sont en principe réparties annuellement entre les Commissions Cinéma et Télévision de la PROCIREP au prorata des taux de copiage constatés sur l’année pour le genre Cinéma et le genre Télévision. Depuis 2007, les représentants du Collège Télévision ont cependant accepté d’assurer une péréquation entre les budgets des deux Commissions d’aide à la création, via notamment une dotation de la Commission Télévision destinée au financement de l’aide au Court Métrage, ce qui a permis de compenser depuis cette date les effets du « décrochage » constaté dans l’évolution du taux de copiage « cinéma ». Un autre élément de péréquation est le reversement à 50/50 des fonds prescrits entre chacune des Commissions Cinéma et Télévision. Il est rappelé également que la PROCIREP reverse aux sociétés de producteurs de vidéomusiques (SCPP et SPPF), par l’intermédiaire de la SCPA, la quote-part « 25 % » générée par le copiage de vidéo-clips, qui sont gérés directement par ces sociétés. Cette quote-part représentait 0,20% des 25% collectés en 2012, soit 14,1 K€ reversés à la SCPA en 2013, 0,31% pour l’année 2013, soit 25 K€ reversés à la SCPA en 2014, et 0,30% en 2014, soit 22,5 K€ reversés à la SCPA en 2015. De même, l’ARP (société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs) reçoit une quotepart des fonds « 25 % » au titre des droits des producteurs qu’elle représente, qui sont gérés directement par l’ARP sous sa seule responsabilité, et qui sont fixés au prorata des fonds « 75 % » perçus par l’ARP auprès de la PROCIREP, et prélevés sur les budgets correspondants des Commissions Cinéma et Télévision. Comme indiqué précédemment (cf. supra § II.C.), les budgets des Commissions sont également abondés des fonds issus de la prescription des droits copie privée. Les dispositions légales en vigueur imposent d’affecter les sommes prescrites aux actions d'aide à la création (articles L.321-1 et L.321-9 du CPI). Compte tenu du niveau de prescriptions constatées par la PROCIREP au titre des « 75% » (de 2 à 3% des répartitions initiales – cf. supra § II.C.) et d’un partage à 50/50 des dites prescriptions entre le cinéma et l’audiovisuel, ceci représente un supplément de ressources cumulées à fin 2015 de 5,75 M€ pour chacune des deux Commissions. En 2015, le retour à la normale des ressources issues des « 25% copie privée 2014 » (après deux années marquées par des régularisations significatives de collecte de droits copie privée et de reports de soldes excédentaires issus des années précédentes) a entraîné une baisse des ressources globales des Commissions, mais qui a été plus que compensée par l’évolution des budgets disponibles pour l’aide à la création de l’ANGOA (cf. Rapports de gestion 2014 de la PROCIREP et de l’ANGOA). Pour 2016, du fait des régularisations afférentes aux collectes de droits Copie Privée France (cf. supra) et d’un report de soldes excédentaires sur certains types d’aides pour lesquelles le nombre de dossiers déposés en 2015 a été inférieur aux prévisions (notamment en matière d’aide au LM – cf. infra), les ressources des budgets des Commissions Cinéma et Télévision sont de nouveau en hausse (+16% pour la Commission Cinéma et +13% pour la Commission Télévision). 27 Les budgets (ressources et dépenses des Commissions d’aide à la création) adoptés par la Commission Exécutive sont en effet les suivants : COMMISSION CINEMA Réel 2012 en K Euros Réel 2013 en K Euros Ressources 25% Copie France 1 064 25% Sorimage 62 Avances s/prescriptions 75% 700 Intérêts excédentaires s/Fd Gar. 0 Autres avances prél.s/Fd Gar. 80 Produits financiers propres 8 Dotation CTV s/CM 0 Remboursement LM 890 Sous-total ressources hors report N-1 2 804 Report (*) -82 TOTAL 2 722 Emplois Aides CM 229 Aides LM 2 212 Intérêt Collectif 199 Remb.avances s/Fd Garantie Q/P ARP 156 TOTAL 2 795 Réel 2014 en K Euros Budget 2015 en K Euros Réel 2015 en K Euros Ecart Réel / Budget 2015 1 228 68 300 0 108 6 250 849 2 808 -61 2 747 1 445 70 250 0 0 4 270 749 2 788 312 3 100 1 343 80 250 0 0 4 250 770 2 696 147 2 843 1 342 130 250 0 0 3 250 794 2 769 158 2 927 -0,1% 63,0% 0,0% N/A N/A -14,2% 0,0% 3,1% 236 1 721 185 134 160 2 435 286 2 361 218 54 25 2 943 240 2 110 220 0 270 2 840 242 1 761 218 0 187 2 408 Budget 2016 en K Euros Ecart Bud.'16 / Réel'15 N/S 2,9% 1 477 100 250 0 0 4 250 790 2 870 519 3 389 10,1% -23,3% 0,0% N/A N/A 29,2% 0,0% -0,5% 3,7% N/S 15,8% 2,0% -1,7% -0,9% 0,0% -86,4% -15,2% 290 2 735 265 0 110 3 400 20,1% 55,3% 21,6% -41,2% 41,2% COMMISSION TELEVISION Réel 2012 en K Euros Réel 2013 en K Euros Ressources 25% Copie France 4 977 25% Sorimage 16 Avances s/prescriptions 75% 700 Intérêts excédentaires s/Fd Gar. 0 Autres avances prél.s/Fd Gar. 346 Produits financiers propres 39 Sous-total ressources hors report N-1 6 078 Report (*) -100 TOTAL 5 978 Emplois Aides Animation 454 Aides Fiction 755 Aides Documentaire - Prod. 2 559 Aides Documentaire - Dvpt. 1 020 Intérêt Collectif 935 Remb.avances s/Fd Garantie Dotation Aides CM 0 Q/P ARP,SPPF 150 TOTAL 5 872 Réel 2014 en K Euros Budget 2015 en K Euros Réel 2015 en K Euros Ecart Réel / Budget 2015 5 796 18 300 0 467 26 6 606 178 6 784 6 604 13 250 0 0 17 6 884 213 7 097 6 120 15 250 0 0 15 6 400 -72 6 328 6 131 27 250 0 0 15 6 423 -52 6 371 0,2% 81,3% 0,0% N/A N/A -2,2% 419 773 2 806 803 886 579 250 56 6 571 738 875 3 051 1 043 943 233 270 17 7 170 600 900 2 655 880 940 0 250 100 6 325 534 942 2 655 749 953 0 250 87 6 170 Budget 2016 en K Euros Ecart Bud.'16 / Réel'15 N/S 0,7% 6 732 25 250 0 0 17 7 024 201 7 225 9,8% -8,1% 0,0% N/A N/A 12,6% 9,4% N/S 13,4% -11,0% 4,7% 0,0% -14,9% 1,4% N/A 0,0% -13,3% -2,4% 660 1 140 2 950 970 1 040 0 250 100 7 110 23,6% 21,1% 11,1% 29,5% 9,1% N/A 0,0% 15,3% 15,2% (*) y compris subventions forcloses au cours de l'exercice. B. Commission d’Aide à la Création Cinéma 1. Modalités de fonctionnement Celles-ci sont restées inchangées par rapport à l’année précédente. Les subventions d’Aide à la création Cinéma sont attribuées sur la base de dossiers écrits par une Commission composée de 16 membres bénévoles (cf. liste des membres infra en § V. E.), nommés pour 3 ans non renouvelables, dont 14 producteurs désignés par les organisations professionnelles (dont le Président), et 2 représentants des filiales de production cinéma des diffuseurs. 28 En matière de Court Métrage, les dossiers sont préalablement instruits par un comité de consultants composé de 7 producteurs de CM, dont 6 désignés par les organisations professionnelles (SPI, APC, SPFA et USPA) et 1 par la PROCIREP. Il est par ailleurs possible pour un membre de la Commission Cinéma (à l’exception du Président) de déposer un dossier pendant l’année, auquel cas il n’est pas convoqué pour la réunion et ne participe donc pas aux délibérations sur ce dossier. L’ensemble des décisions de la Commission Cinéma sont ensuite soumises à ratification par la Commission Exécutive. Il est rappelé à cet égard que les conventions d’aide à la création concernant une société représentée à la Commission Exécutive font l’objet d’une mention dans le rapport spécial du Commissaire aux comptes sur les conventions réglementées, soumis à l’Assemblée générale. Aucun frais de gestion n’est prélevé sur les montants attribués, le secrétariat assuré par la PROCIREP étant financé sur le budget général de la société. Le coût de cette gestion est estimé à 3% des montants attribués par la Commission. 2. Bilan 2015 La Commission Cinéma, sous la présidence de Brigitte MACCIONI (UGC IMAGES), s’est réunie 4 fois en 2015, a examiné 166 dossiers, et en a soutenu 139 pour un montant total de 2.220,5 K€ (contre 2.864 K€ en 2014 et 2.141,5 K€ en 2013). Par ailleurs, 187 K€ ont été reversés en 2014 à l’A.R.P. au titre de ses 25 % cinéma (cf. supra § A.), contre 25 K€ en 2014 et 160 K€ en 2013. La Commission Cinéma a affecté ses subventions entre les trois types d’aides suivants : - aide aux sociétés de production de courts métrages (11% des aides) : Cette aide vise à soutenir une quarantaine de sociétés de production par an, en vue de consolider les structures professionnelles de production de courts métrages. Elle est attribuée en fonction de l’historique de production de la société (réalisation des programmes annoncés précédemment, exploitation des productions antérieures), et de la crédibilité du programme de production présenté à la Commission. 47 sociétés ont été aidées en 2015 (contre 49 en 2014), pour un montant total de 241,5 K€ (contre 285,5 K€ l’année précédente). Le montant moyen de subvention attribuée par société, est descendu de 5.827 € en 2014 à 5.138 € en 2015. Mais in fine, compte-tenu de l’abondement issu de l’aide à la création ANGOA, en forte hausse en 2015, l’aide moyenne totale par société de CM soutenue était elle-même en hausse, puisqu’elle est passée de 5.827+1.748 = 7.575 € en 2014 à 5.138+3.597 = 8.335 € en 2015 (soit +10% en consolidé). - aide au développement de longs métrages (79% des aides) : Cette aide permet de soutenir les sociétés de production de cinéma en cofinançant les frais d’écriture, et en donnant à ces sociétés les moyens d’une stratégie de développement de projets. Un nombre particulièrement élevé de sociétés avaient été soutenues en 2014 (95, soit 24 de plus qu’en 2013) et était de nouveau anticipé pour 2015. Finalement, le nombre 29 de demandes a été en baisse de -17% par rapport à 2014, et seules 78 sociétés ont été soutenues (soit 86% des demandes, contre 87% en 2014), pour un montant total de 1.761 K€. Les aides attribuées se sont situées dans une fourchette allant de 9 K€ à 40 K€ (contre 10 à 45 K€ en 2014), afin de tenir compte de la baisse du budget disponible à nombre de dépôts inchangé (quod non finalement). De même, le montant moyen d’aide attribuée par société soutenue est passé de 24.847 € en 2014 à 22.577 € en 2015. Mais comme pour le CM, compte-tenu de l’abondement issu de l’aide à la création ANGOA, en forte hausse en 2015, l’aide moyenne totale par société soutenue est finalement elle aussi en hausse, puisqu’elle est passée de 24.847+7.599 = 32.446 € en 2014 à 22.577+15.935 = 38.512 € en 2015 (soit +19% en consolidé). On rappelle que pour des raisons essentiellement budgétaires, les aides PROCIREP au LM sont depuis 1997 remboursables à 50%. Les remboursements obtenus bénéficient à l’enveloppe disponible pour ce type d’aide, et expliquent la progression puis le maintien des subventions attribuées par rapport à 1997, malgré la tendance en général à la baisse des ressources issues des 25% Copie Privée sur la période. - aide d'intérêt collectif (10% des aides) : 14 projets ont été soutenus en 2015 (sur 22 dossiers examinés), pour un montant total de 218 K€ (contre 218 K€ également, mais pour 15 projets, en 2014). Les subventions attribuées par la Commission Cinéma au titre des actions d’intérêt collectif portent sur les domaines suivants : - Aides aux festivals et à la promotion de la création cinématographique : Unifrance Film International ; Festivals et marchés de court métrage de Clermont-Ferrand, Aix-en-Provence, Trouville et Aubagne ; Rencontres du moyen métrage de Brives ; Maison du Film Court ; Club des Producteurs Européens ; Festival Européen des Arcs ; Cartoon Movie. - Aides aux programmes de formation : ACE (Ateliers du Cinéma Européen) ; FEMIS ; Emergence. - Dotation du Prix PROCIREP du Producteur de Court Métrage (remis lors du Festival de Clermont-Ferrand), dont le montant bénéficie au producteur lauréat pour réinvestissement dans la production d’un prochain film. La société JE SUIS BIEN CONTENT a ainsi été élue producteur de Court Métrage au titre de l’année 2015 (Prix remis lors du festival de Clermont-Ferrand le 10 février 2016). Bien qu’étant susceptible d’être financée sur les fonds d’action culturelle de l’article L.321-9 du CPI, la cotisation annuelle versée à l’ALPA au titre de la lutte contre la piraterie audiovisuelle a quant à elle été financée une nouvelle fois sur le budget général de la PROCIREP et de l’ANGOA en 2015. Le tableau en page suivante reprend quant à lui l’évolution depuis 2003 des différents types d’aides attribuées dans le cadre de l’aide à la création cinéma de la PROCIREP. La Commission Cinéma aura ainsi depuis 1989 attribué ou reversé un total cumulé de plus de 82,5 M€ qui, pour les aides attribuées en direct, concernaient un total de 3.366 projets ou sociétés. 30 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 4 4 4 5 4 4 4 4 4 4 4 239 000 210 250 218 250 268 750 241 750 241 500 263 000 228 500 236 000 285 500 241 500 9% 9% 10% 10% 9% 9% 10% 9% 11% 10% 11% nombre de commissions 4 court métrage 4 188 750 222 250 % sur budget global 8% 9% dossiers examinés 49 dossiers acceptés 37 48 50 50 40 54 43 44 45 44 46 56 53 39 44 38 37 47 42 42 41 41 42 49 47 % d'acceptation 76% aide moyenne 81% 5 101 88% 5 699 76% 5 432 93% 5 533 87% 5 899 98% 5 718 95% 5 756 91% 5 750 93% 6 415 91% 5 573 88% 5 619 89% 5 827 5 138 long métrage 1 782 000 2 014 500 2 099 500 1 815 000 1 827 500 2 126 000 2 194 000 2 278 000 2 211 000 2 212 000 1 721 000 2 360 500 1 761 000 % sur budget global 80% 82% 81% 80% 81% 82% 83% 83% 82% 84% 80% 82% 79% dossiers examinés 76 dossiers acceptés 55 80 76 72 81 91 82 100 98 100 86 109 91 59 70 59 63 71 74 84 83 74 71 95 78 % d'acceptation 72% 74% 92% 82% 78% 78% 90% 84% 85% 74% 83% 87% 86% 27 36 34 27 40 29 38 36 33 27 42 39 premières demandes 38 premières aides 23 16 31 23 14 22 23 27 26 16 19 33 28 59% 86% 68% 52% 55% 79% 71% 72% 48% 70% 79% 72% % d'aide sur 1ères demandes 61% montants PLANCHER 15 000 15 000 15 000 15 000 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000 10 000 10 000 9 000 12 21 17 19 18 23 26 34 22 23 34 29 50 000 50 000 50 000 50 000 53 000 50 000 50 000 50 000 50 000 45 000 45 000 40 000 sociétés au plancher 17 montants PLAFOND 54 000 sociétés au plafond 14 18 19 11 15 16 22 19 16 21 12 24 17 Taux de chiffrage PROCIREP 35% 50% 50% 50% 33% 35% 35% 38% 35% 35% 30% 30% 27% 34 144 29 993 30 763 29 008 29 944 29 649 27 119 26 639 29 892 24 239 24 847 22 577 958 634 1 037 966 855 643 908 906 796 367 891 253 926 818 962 506 890 143 849 000 749 250 793 372 aide moyenne 32 400 remboursements sur l'exercice 529 154 intérêt collectif 253 500 227 000 % sur budget global 11% 9% 264 500 243 150 216 500 199 500 213 500 216 500 216 000 198 500 184 500 218 000 218 000 10% 11% 10% 8% 8% 8% 8% 8% 9% 8% 10% intérêt collectif général 194 000 % sur budget global 173 500 9% 7% 221 500 9% 205 150 9% 166 500 7% 156 000 6% 168 000 6% 173 500 6% 171 500 6% 155 000 6% 139 000 6% 171 000 6% 167 000 8% dossiers examinés 16 dossiers acceptés 17 19 20 13 13 14 16 16 12 9 12 13 8 intérêt collectif court 10 11 9 8 7 8 8 8 7 7 8 7 35 500 % sur budget global 33 500 43 000 38 000 50 000 43 500 45 500 43 000 44 500 43 500 45 500 47 000 51 000 2% dossiers examinés 1% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 11 dossiers acceptés 9 8 8 12 8 12 10 11 8 10 12 9 5 5 7 8 6 7 5 7 6 8 7 7 20 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 IC Prix 24 000 % sur budget global 1% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% dossiers examinés 2 dossiers acceptés 2 4 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 total des aides 2 224 250 2 463 750 2 603 000 2 268 400 2 262 250 2 594 250 2 649 250 2 736 000 2 690 000 2 639 000 2 141 500 2 864 000 2 220 500 dossiers examinés 154 dossiers acceptés 158 155 152 146 166 151 170 170 164 151 189 166 107 % d'acceptation 115 132 113 116 131 131 139 139 128 128 159 139 69% 73% 85% 74% 79% 79% 87% 82% 82% 78% 85% 191 906 331 692 167 937 210 273 138 165 146 728 270 527 148 685 156 252 159 827 84% 84% part 25% ARP 205 309 total général 2 429 559 2 655 656 2 934 692 2 436 337 2 472 523 2 732 415 2 795 978 3 006 527 2 838 685 2 795 252 2 301 327 24 551 2 888 551 187 154 2 407 654 31 Dans le cadre de la présidence tournante en vigueur au sein de la Commission Cinéma, Nicolas MAUVERNAY a été désigné pour assurer la présidence de la Commission pour l’exercice 2016, sur proposition de l’APC. C. Commission d’Aide à la Création Télévision 1. Modalités de fonctionnement Les subventions d’Aide à la création Télévision sont attribuées sur la base de dossiers écrits, par une Commission composée de membres bénévoles, nommés pour 3 ans. Afin de faire face notamment à l’augmentation continue du nombre de dossiers déposés, les modalités de fonctionnement de la Commission Télévision ont été revues pour l’année 2015 : augmentation du nombre de réunions annuelles et du nombre de trinômes, avec roulement des trinômes présents pendant l’année ; création d’un poste de Vice-Président de la Commission ; présence d’un spécialiste animation ou fiction dans chaque trinôme instruisant une demande d’aide relevant de ce genre. En conséquence, le nombre de membres de la Commission Télévision a été porté à 29 membres titulaires, dont 20 membres producteurs (y compris la Présidence et VicePrésidence) désignés par les organisations professionnelles de producteurs TV (SPI, USPA et SPFA), et 9 représentants des diffuseurs (cf. liste des membres infra en § V. E.). Hormis les Président et Vice-Président, les membres restent répartis en « trinômes » qui, chacun, instruisent une partie des dossiers de demande d’aide figurant à l’ordre du jour de la réunion, et présentent leur évaluation & proposition d’attribution de subvention en plénière. 6 trinômes (sur 9) participent à la réunion plénière, avec roulement des trinômes d’une réunion à l’autre. Pour plus d’infos sur le nouveau Règlement de la Commission Télévision PROCIREP, voir http://www.procirep.fr/IMG/pdf/reglement_ctv_procirep_07-01-2015.pdf. Afin de favoriser la participation de producteurs actifs, il est possible pour un membre de la Commission Télévision de déposer un dossier de demande de subvention, auquel cas il ne participe pas aux délibérations relatives à son dossier. De même, les représentants des chaînes qui cofinancent éventuellement les projets présentés à la Commission ne participent pas aux délibérations relatives aux dossiers les concernant. L’ensemble des décisions de la Commission Télévision sont ensuite soumises à ratification par la Commission Exécutive. Il est rappelé à cet égard que les conventions d’aide à la création concernant une société représentée à la Commission Exécutive font l’objet d’une mention dans le rapport spécial du Commissaire aux comptes sur les conventions réglementées, soumis à l’Assemblée générale. Aucun frais de gestion n’est prélevé sur les montants attribués, le secrétariat assuré par la PROCIREP étant financé sur le budget général de la société. Le coût de cette gestion est estimé à 3% des montants attribués par la Commission. 32 2. Bilan 2015 La Commission Télévision, sous la présidence de Luc MARTIN-GOUSSET (POINT DU JOUR), et avec pour Vice-Présidente Caroline ROUSSEL (ARTURIO MIO), s'est réunie 12 fois en 2015, a examiné 1240 dossiers (projets) de demandes (contre 1.286 en 2014, 1.179 en 2013, et 1.118 en 2012) et a soutenu 687 projets (contre 745 en 2014, 667 en 2013, et 604 en 2012), pour un montant total de 5.833 K€, en baisse de -12% par rapport à 2014 (6.649 K€) (cf. budget global de la Commission en baisse en 2015). A ce montant s’ajoutent pour 2015 un reversement de 87 K€ au titre de la quote-part 25% ARP & SPPF, ainsi qu’une dotation de 250 K€ à la Commission Cinéma au titre du Court Métrage. L’activité de la Commission Télévision reste caractérisée par une certaine sélectivité (un peu plus d’un dossier sur deux aidé sur l’ensemble des demandes déposées) et une priorité donnée à l’aide au documentaire de création (production et développement). Les différents types d’aides existantes sont les suivants : - Aide à la production de documentaires (46% des aides) : L’intervention de la Commission est ici fondée principalement sur le contenu artistique du dossier et sur les contraintes techniques et économiques des productions. Les dossiers sont examinés projet par projet. 329 projets ont été aidés en 2015 (contre 351 en 2014 et 328 en 2013), pour un montant total de 2.655 K€ (-13% par rapport à l’année précédente). Avec un taux de sélectivité qui reste inférieur à 50% (48-49% en 2013-2015 contre 42% à 43% les années précédentes), le montant moyen de subvention attribuée par dossier aidé a lui aussi diminué, pour passer de 8.600 € en moyenne sur 2013-2014 à 8.070 € en 2015. Mais les aides moyennes totales (PROCIREP+ANGOA) ont quant à elles été en hausse en 2015 (à près de 10.700 € en 2015 contre un peu plus de 9.700 € en 2014, soit +10%). - Aide au développement de documentaires (13% des aides) : Cette aide au programme de développement, mise en place en 2008, visait au départ à soutenir une soixantaine de sociétés par an, en aidant les projets de documentaires de création les plus originaux et en donnant à ces sociétés les moyens d’une stratégie de développement. 189 projets ont été aidés en 2015 (contre 214 en 2014 et 185 en 2013), pour 294 projets déposés (contre 319 en 2014 et 264 en 2013) et 84 sociétés soutenues (contre 99 en 2014 et 89 en 2013). Le montant total attribué en 2015 était de 749 K€, contre 1,04 M€ en 2014, retrouvant un niveau proche de celui de 2013. Le montant moyen de subvention attribuée par projet soutenu est revenu à 4.000 € (contre près de 5.000 € en 2014 et 4.300 € en 2013), mais les aides moyennes totales (PROCIREP+ANGOA) n’auront finalement diminué que de -3,5% en 2015 (à 5.265 € en moyenne par projet soutenu en 2015, contre 5.456 € en 2014). Le budget 2016 table sur un maintien de l’aide moyenne PROCIREP par projet soutenu à 4.000 €, mais avec un maximum annuel par société de nouveau fixé à 18.000 € (au lieu de 15.000 € en 2015). - Aide à la fiction TV (16% des aides) : 33 La Commission n'intervient sur ce type de dossier que sur la phase de développement et d'écriture. Les modalités d'intervention sont fondées à la fois sur une analyse de la politique de développement des sociétés et sur le contenu artistique des projets, l'aide étant affectée à une société au titre d'un programme de développement portant sur 1 à 5 projets de fiction maximum par an (unitaires de 52 minutes minimum ou séries quelle que soit leur durée, avec éventuelle possibilité de dépôt en deux fois dans l’année). L’aide maximale annuelle par société est désormais de 50 K€. 85 projets ont été aidés en 2015 (contre 81 en 2014 et 75 en 2013), concernant 40 sociétés (comme en 2014), pour un montant total en hausse, à 942 K€ (+8% par rapport à 2014). Le nombre total de projets déposés (151) est lui aussi reparti à la hausse et retrouve celui de 2011 (155). Le taux de projets aidés reste quant à lui dans la continuité des années précédentes, à 56% contre 61% en 2014 et 54% en 2013. La subvention moyenne par projet attribuée par la PROCIREP est quant à elle de nouveau en légère hausse, à près de 11.100 € désormais (contre 10.800 € en 2014, 10.300 € en 2013, 10.000 € en 2011-2012, 9.000 € en 2009 et 7.500 € en 2006). Le total des aides moyennes (PROCIREP+ANGOA) est de même en hausse en 2015 (à plus de 14.700 € en 2015, contre 12.100 € en 2014, soit +22%). - Aide à l'animation (9% des aides) : Comme pour la fiction, il s’agit d’une aide au développement et à l'écriture attribuée à une société au titre d'un programme de développement, portant sur 1 à 3 projets maximum. L’aide maximale annuelle par société est ici de 45 K€. Avec une baisse sensible du nombre de dépôts, seuls 51 projets ont été soutenus en 2015 (contre 66 en 2014), concernant 32 sociétés (contre 39 sociétés en 2014), pour un montant total de 534 K€ (contre 738 K€ en 2014). Le pourcentage de projets soutenus reste élevé, à 80% (contre 85% en 2014). Le montant moyen de subvention PROCIREP par projet aidé repasse en deçà de 11.000 € (10.471 € en 2015 contre près de 11.200 € en 2014 mais un peu moins de 10.000 € en 2013). Mais le total des aides moyennes (PROCIREP+ANGOA) est en hausse (à plus de 13.900 € en 2015, contre un peu plus de 12.500 € en 2014, soit +11%). - Aide d'intérêt collectif (16% des aides) : 42 dossiers ont été examinés par la Commission, qui en a soutenu 33 (comme en 2014) pour un montant total de 953 K€ (contre 943 K€ en 2014). Les subventions attribuées par la Commission Télévision au titre des actions d’intérêt collectif ont porté sur les domaines & projets suivants : - Aides aux festivals, à la promotion et à la diffusion de la création télévisuelle : TV France International (aide à l’export de programmes audiovisuels); FIPA (Biarritz); Festival de la Fiction (La Rochelle); Festival des Créations Télévisuelles de Luchon ; Sunny Side of the Docs (La Rochelle); Festival International du Documentaire (FID Marseille); FIGRA (Le Touquet) ; Etats Généraux du Documentaire (Lussas), Rencontres Premiers Films (Tenk de Lussas) & Rencontres d’Août (Ardèche Images) ; Festival Cinéma du Réel (Paris); Rencontres Doc’Ouest; Festival Série Mania (Forum des Images - Paris); Festival du film d’histoire de Pessac; Festival et marché de l’animation d’Annecy; Forum Cartoon; Festival d’un jour (Valence) ; Journée de la Création TV (APA) & Série Séries (Rencontres de Fontainebleau) ; Association Science & Télévision (Festival Pariscience); Festival International des Scénaristes (Valence); Festival International du Livre d’Art et du Film (FILAF) ; Rencontres du Cinéma documentaire & Cinéastes en Résidence (Périphérie); 34 Transmedia Immersive University ; Images en bibliothèques (Mois du documentaire); site internet film-documentaire.fr ; le blog du documentaire. - film Aides aux programmes de formation : Ateliers Varan (formation de réalisateurs de documentaires); Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuelle (école de scénaristes); Eurodoc (formation de producteurs et de responsables de programmes documentaires) et Produire en Région ; Ecole d’animation La Poudrière (formation de réalisateurs en animation). Bien que susceptible d’être financée sur les fonds d’action culturelle de l’article L.321-9 du CPI, la cotisation annuelle ALPA au titre de la lutte contre la piraterie audiovisuelle a quant à elle de nouveau été financée sur le budget général de la PROCIREP et de l’ANGOA en 2015. Le tableau en page suivante reprend l’historique des aides attribuées depuis 2008 dans le cadre de l’aide à la création télévision de la PROCIREP. La Commission Télévision aura ainsi depuis 1989 attribué un total cumulé de 120 M€ qui, pour les aides attribuées en direct, concernaient un total de 11.707 projets. Luc MARTIN-GOUSSET, désigné sur proposition de l’USPA pour assurer la présidence de la Commission Télévision en 2015-2016, et Caroline ROUSSEL (ARTURIO MIO) désignée Vice-Présidente de la Commission sur proposition du SPI, continueront à assurer la Présidence et Vice-Présidence de la Commission pour l’exercice 2016. D. Récapitulatif des aides à la création de la PROCIREP selon les types d’aides visés à l’article R.321-8 du CPI Comme il ressort assez clairement des développements qui précèdent, l’essentiel des budgets des Commissions Cinéma et Télévision de la PROCIREP est consacré à des aides directes ou indirectes à la création d’œuvres. Par ailleurs, un peu plus de 2 % des aides sont consacrées à des projets ou programmes de formation. L’évolution de la ventilation des aides attribuées entre les différents types d’aides prévues par les articles L.321-9 et R.321-8 du Code de la Propriété Intellectuelle est en effet la suivante (montants en K€) : Type d’aide Aides à la création d’œuvres Aides à la formation d’artistes Aides au spectacle vivant Total 2012 8.178 183 8.361 2013 7.657 171 7.828 2014 9.329 185 9.514 2015 7.866 188 * 8.054 % 2015 98% 2% 100% * : Ateliers Varan ; CEEA ; Eurodoc & Produire en Région ; Ecole d’animation de La Poudrière ; Périphérie – Cinéastes en résidence ; Ateliers du Cinéma Européen (ACE) ; Femis ; Emergence. 35 EXERCICES Nombre de Commissions 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 11 11 11 11 11 11 11 12 453 000 9% 55 509 500 9% 70 593 500 10% 64 448 000 8% 71 453 900 8% 66 419 000 7% 47 738 000 11% 78 534 000 9% 64 42 10786 52 9798 55 10791 39 11487 46 9867 42 9976 66 11182 51 10471 76% 74% 86% 55% 70% 89% 85% 80% Types d'aides ANIMATION Total subventions % du budget nbre dossiers examinés nbre dossiers acceptés subvention moyenne % réussite DOCUMENTAIRE Total subventions % du budget nbre dossiers examinés nbre dossiers acceptés subvention moyenne % réussite 2 822 100 2 664 200 2 900 850 2 697 900 2 559 300 2 805 600 3 051 200 2 655 105 55% 49% 47% 46% 45% 49% 46% 46% 623 290 587 269 611 291 621 266 653 276 681 329 716 351 689 329 9 731 47% 9 904 46% 9 969 48% 10 142 43% 9 273 42% 8 528 48% 8 693 49% 8 070 48% 343 000 7% 720 000 13% 778 500 13% 803 000 1 042 500 14% 16% 749 000 13% 91 49 201 106 180 112 DOCUMENTAIRE Dvlpmt Total subventions % du budget nbre dossiers examinés nbre dossiers acceptés subvention moyenne % réussite FICTION Total subventions % du budget nbre dossiers examinés nbre dossiers acceptés subvention moyenne % réussite 7 000 6 792 6 951 857 000 1 019 500 15% 18% 211 135 6 348 240 186 5 481 264 185 4 341 319 214 4 871 294 189 3 963 54% 53% 62% 64% 78% 70% 67% 64% 637 200 12% 110 653 300 12% 129 889 000 14% 141 943 000 16% 155 754 500 13% 114 773 000 14% 140 875 000 13% 132 942 000 16% 151 73 8 729 71 9 201 86 10 337 93 10 140 75 10 060 75 10 307 81 10 802 85 11 082 66% 55% 61% 60% 66% 54% 61% 56% 894 500 17% 928 500 17% 999 000 16% 924 000 16% 935 000 16% 886 000 16% 942 600 14% 953 000 16% 30 29 30 30 48 37 37 35 45 34 47 36 41 33 42 33 30845 30950 27000 26400 27500 24611 28564 28879 INTERET COLLECTIF Total subventions % du budget nbre dossiers examinés nbre dossiers acceptés subvention moyenne TOTAL Total des subventions Total des dossiers examinés Total des dossiers acceptés Subvention moyenne 5 149 800 5 475 500 6 160 850 5 869 900 5 722 200 5 686 600 6 649 300 5 833 105 910 1017 1044 1095 1118 1179 1286 1240 483 528 581 568 617 667 745 687 10 662 10 370 10 604 10 334 QUOTE PART 25% (ARP, SPPF) 177 587 84 926 118 425 40 175 Dotation aide au court métrage 450 000 450 000 225 000 330 000 TOTAL GENERAL 5 777 387 6 010 426 6 504 275 6 240 075 9 274 8 526 8 925 8 491 150 085 55 544 35 306 86 701 250 000 270 000 250 000 5 872 285 5 992 144 6 954 606 6 169 806 36 IV. AUTRES ACTIONS D’INTERET COLLECTIF A. Actions européennes (Eurocinéma & Eurocopya) 1. La défense des droits des producteurs français (EUROCINEMA) Aux côtés des organisations professionnelles, la PROCIREP assure une partie du financement d’EUROCINEMA, bureau des producteurs français de cinéma et de télévision à Bruxelles, dont le Délégué général est Yvon THIEC. Voir Rapport d’activité EUROCINEMA - 2015. 2. La défense des droits des producteurs européens (EUROCOPYA) Hormis les sujets spécifiquement liés à la copie privée (cf. supra § I.B.2.), le mandat d’EUROCOPYA (pour partie exercé via EUROCINEMA) porte aussi sur la veille de toute évolution législative ou réglementaire en Europe concernant les droits des producteurs, et plus particulièrement : - Le suivi de l’agenda européen dans ses aspects relatifs aux droits d’auteur : sur la période récente, après l’échec du projet de Livre Blanc sur le droit d’auteur en Europe et le renouvellement du Parlement européen (PE) et de la Commission en 2014, les travaux ont plus particulièrement porté en 2015 sur le Rapport du PE sur la mise en œuvre de la Directive DADVSI 2001/29/CE (« rapport REDA », qui prônait notamment une multiplication et harmonisation des exceptions, et dont les dispositions les plus litigieuses ont pu être retirées), et sur les initiatives de la nouvelle Commission Européenne visant à réviser le droit d’auteur, en particulier via les Communications du 6 mai 2015 (« Stratégie pour un marché unique numérique en Europe ») et du 9 décembre 2015 (« Vers un cadre moderne et plus européen du droit d’auteur »), et le projet de Règlement « Portabilité » du 9 décembre 2015 (« Règlement visant à assurer la portabilité transfrontière des services de contenu en ligne dans le marché intérieur »). Ceci passe encore et toujours par la défense de la gestion territoriale des droits, qui reste au cœur des débats, comme l’illustrent les travaux autour du projet de règlement « Portabilité », ceux relatifs au « géoblocage » ou à la licitation paneuropéenne des services sur Internet via une éventuelle révision de la Directive « Cab-Sat » 93/83/CEE, ou encore l’affaire opposant la DG Concurrence à Sky UK. - Les affaires en cours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), qui est de plus en plus sollicitée par les juridictions nationales pour interpréter les directives traitant du droit d’auteur. Hormis les affaires déjà citées concernant la copie privée (cf. supra § I.B.2.), on évoquera notamment ici les conclusions particulièrement préoccupantes qui viennent d’être rendues par l’Avocat Général dans l’affaire GS Media c/ Sanoma e.a. (C-160/15), qui sont de nature à remettre en cause le droit de communication au public sur Internet. - Le suivi des travaux de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle). Il s’agit toujours ici d’éviter toute dérive majeure de l’agenda OMPI, qui paraît de plus en plus porté sur la mise en œuvre d’exceptions au droit d’auteur. - EUROCOPYA est par ailleurs membre de l’observatoire aux atteintes aux droits de propriété intellectuelle de l’OHMI (Office pour l’Harmonisation du Marché Intérieur), avec notamment un GT sur la propriété intellectuelle dans le monde numérique. 37 B. Participation aux travaux du CSPLA Dans le cadre de son objet social, et en concertation avec les organisations professionnelles de producteurs, la PROCIREP est également amenée suivre certains dossiers relatifs au droit d’auteur à l’occasion des travaux législatifs traitant de ces questions (cf. Rapport Rogemont précité, Projet de loi « Création, Architecture & Patrimoine », Projet de loi Lemaire « Pour une République Numérique », …), ou encore à l’occasion des travaux menés par le Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique (CSPLA), dont la PROCIREP est membre. Sur l’exercice écoulé, la PROCIREP a plus particulièrement participé aux travaux de la mission CSPLA du Prof. Pierre SIRINELLI sur la Révision de la Directive DADVSI 2001/29/CE, ainsi que celle sur l’articulation des Directives 2000/31 et 2001/29. Par ailleurs, elle participe au groupe de travail du CSPLA consacré à l’impression 3D. C. Gestion des activités de l’Agence Française ISAN La PROCIREP est à l’initiative de la création de l’Agence Française ISAN (A.F. ISAN), association loi 1901 fondée en novembre 2004 avec l’ANGOA, la SACD, la SCAM et l’ARP. ISAN (International Standard Audiovisual Number) est la norme certifiée ISO destinée à identifier de façon unique et permanente les œuvres audiovisuelles de toute nature. La gestion de la base de données centralisée reprenant l’ensemble des œuvres audiovisuelles avec leur numéro ISAN est effectuée par l’Agence Internationale ISAN (ISAN-IA), association sans but lucratif sous contrat avec l’ISO, basée à Genève et cofondée en 2003 par l’AGICOA, la FIAPF et la CISAC, et dont l’Agence Française ISAN est membre associé depuis 2009. Les Agences régionales accréditées par ISAN-IA (dont l’Agence Française) relayent localement les missions de cette dernière. L’Agence Française ISAN (A.F. ISAN) était présidée depuis sa création par Jacques PESKINE. Janine LORENTE (DGA de la SACD) en a assuré la présidence à partir de janvier 2014, et l’association est désormais présidée par Franck LAPLANCHE (DGA de la SCAM). Par ailleurs, l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) doit rejoindre le CA de l’A.F. ISAN en 2016. La gestion opérationnelle de l’association reste assurée par la PROCIREP, avec la réaffectation de partie des effectifs des services de gestion de droits de la PROCIREP à cette activité (un demi-ETP en moyenne depuis le décollage des activités en 2006). Les charges correspondantes font l’objet d’une refacturation annuelle à l’A.F. ISAN. Cette dernière bénéficie par ailleurs, si nécessaire, d’une subvention de la PROCIREP, comme cela a été le cas entre 2005 et 2009, et à nouveau en 2015 à hauteur de 19,5 K€ (cf. infra § V. A.). La PROCIREP et l’ANGOA assurent également le recouvrement des montants dus par les producteurs-déclarants au titre des frais d’immatriculation ISAN, si possible par compensation sur les droits qui leur sont éventuellement reversés. On rappelle qu’il a par ailleurs été convenu par la Commission Exécutive de la PROCIREP de rendre le n° ISAN obligatoire, tant pour les répartitions automatiques de droits que pour les répartitions de fonds d’action culturelle (avec obligation de mention du n° ISAN au générique des projets soutenus), les coûts d’immatriculation correspondants étant en tant que de besoin déduits des droits répartis et des subventions versées par la PROCIREP. Il s’agit ce faisant d’améliorer les moyens de suivi et d’identification des œuvres (et donc des ayants droit concernés), d’améliorer les modalités d’échanges de données entre sociétés en Europe dans le cadre d’EUROCOPYA (copie privée) et de l’AGICOA (ANGOA), et d’assurer à terme un meilleur suivi des projets soutenus par les Commissions Cinéma et Télévision. 38 A fin mars 2016, près de 238.000 ISAN d’œuvres et épisodes de séries françaises ont été immatriculés auprès de l’Agence Française ISAN par plus de 3.700 producteurs et ayants droit déclarants, principalement via le site d’immatriculation en ligne www.france-isan.org. Ces immatriculations couvrent près de 80% de la production française d’œuvres patrimoniales, et portent désormais pour une grande part sur les productions les plus récentes (année en cours & année précédente). A noter que le CNC envisage de rendre ISAN obligatoire pour ses aides à compter de 2017. D’autres sociétés de producteurs européennes ont mis en œuvre ISAN sur une base obligatoire, notamment pour ce qui concerne leurs membres nationaux (Espagne, Suisse, Danemark, Belgique). ISAN facilite les processus d’identification et d’échanges de données avec les autres sociétés membres d’EUROCOPYA et de l’AGICOA, de même que l’identification des diffusions des chaînes françaises entrant dans les calculs de répartition de droits de la PROCIREP-ANGOA (le n° ISAN étant désormais progressivement repris par l’INA dans les données de diffusions qu’elle livre à l’ensemble des sociétés de gestion collectives françaises, via le partenariat conclu par ISAN avec son fournisseur de données PLURIMEDIA), et plus généralement le suivi de l’ensemble de la chaîne de distribution numérique de contenus audiovisuels en France et en Europe. Les producteurs sont ainsi invités à utiliser l’identifiant ISAN dans leurs rapports avec les diffuseurs et les plateformes de distribution en ligne (la reprise du n° ISAN étant par exemple possible/prévue chez YouTube, Dailymotion ou encore Netflix). On rappelle à cet égard que la Directive 2014/26/EU sur les Sociétés de Gestion Collective (qui doit en principe être transposée en droit français d’ici la fin 2016) pose déjà la nécessité d’améliorer les outils de répartition des SPRD et les modalités de reporting des diffuseurs et autres plateformes utilisatrices d’œuvres à l’égard des dites SPRD, via l’utilisation d’identifiants standards tels qu’ISAN (cf. article 17). Par ailleurs, l’immatriculation ISAN est une protection pour les titulaires de droits contre l’application du régime des œuvres orphelines (ce dernier permettant dans certaines conditions d’exploiter des œuvres sans autorisation préalable des ayants droit, dans la mesure où ceux-ci n’ont pas été retrouvés à l’issue de « recherches diligentes »). En effet, la Directive 2012/28/UE sur les œuvres orphelines (transposée en France via la loi du 20 février 2015)7 comporte une référence expresse à la base ISAN comme source d’information recommandée dans le cadre des recherches diligentes d’ayants droit qui sont prévues par ce texte. Sur le plan européen toujours, la Commission Européenne étudie également une possibilité d’immatriculation ISAN obligatoire pour les projets soutenus par le programme Europe Créative (ex MEDIA), à l’instar de ce que le CNC envisage de faire. A fin mars 2016, l’Agence Internationale (ISAN-IA) comptait pour ce qui la concerne 1.050.000 références ISAN & V-ISAN en base, inscrites par près de 15.300 déclarants, dont près de 9.400 déclarants actifs domiciliés dans 73 pays (chiffres en progression régulière chaque année). Par ailleurs, alors que de nouvelles agences ISAN avaient été ouvertes en 2014 (notamment en Corée du Sud, adossée au KOFIC), on doit regretter ici la fermeture de l’agence britannique ISAN UK, dont les clients (notamment ITV) effectuent désormais leurs immatriculations ISAN directement auprès de l’Agence International ISAN-IA, ou auprès d’autres agences régionales (dont l’A.F. ISAN). 7 Loi n° 2015-195 du 20 février 2015 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans les domaines de la propriété littéraire et artistique et du patrimoine culturel, articles 3 à 5. Mais pas de décret d’application à date, contrairement à ce que prévoit le nouvel article L.135-7 du CPI. 39 La situation en Grande-Bretagne, avec l’échec de l’agence commune créée entre EIDR et ISAN UK, illustre les difficultés engendrées par la compétition entre identifiants concurrents, en l’absence de politique volontariste des pouvoirs publics. D. Gestion de la Caisse de répartition On rappelle que la PROCIREP a été saisie en 2012 d’une demande des organisations professionnelles d’exploitants (FNCF) et de distributeurs (FNDF, SDI, DIRE) visant à lui confier la gestion de la « Caisse de répartition » prévue par la recommandation de bonnes pratiques n°5 du 3 mars 2011 du Comité de concertation professionnelle institué par la loi du 30 septembre 2010 relative à l’équipement numérique des salles de cinéma. Cette Caisse a pour objet de gérer la collecte et la répartition des VPF (contributions numériques) applicables en cas de « pic de programmation » en 2ème, 3ème et/ou 4ème semaines d’exploitation. Cette situation correspond à un nombre limité de cas, mais pour lesquels il existe un problème d’affectation de la VPF applicable aux salles concernées. Par ailleurs, le rapport EVENO concernant l’ADRC (Agence pour la diffusion des films en régions) avait lui aussi préconisé que le reversement des contributions ADRC financées par le CNC intervienne par l’intermédiaire de cette Caisse de répartition, ce que le CA de l’ADRC a confirmé en septembre 2012. La Commission Exécutive de la PROCIREP a pris acte de l’accord de l’ensemble des organisations professionnelles de distributeurs et de la Fédération des exploitants sur les modalités de fonctionnement de la Caisse de répartition, du principe d’une couverture des charges qui seraient engagées, et de l’intérêt des producteurs à un bon fonctionnement du marché du cinéma numérique. Elle a confirmé en conséquence son accord pour que la PROCIREP assure la gestion de cette Caisse de Répartition. Suite à la conclusion d’une convention tripartite entre la PROCIREP, le CNC et l’ADRC pendant l’été 2013, la mise en répartition des contributions numériques liées aux « circulations ADRC » intervenues depuis le 1er octobre 2012 a finalement démarré en septembre 2013. Le montant total de contributions prévu par cette convention pour l’ensemble de la période allant jusqu’au 31 décembre 2013 était de 1,1 M€, correspondant à un peu moins de 2000 copies (circulations) par an, ce qui est conforme à ce qui était prévu pour le volet « ADRC » de la Caisse. Cette convention tripartite a été reconduite pour 2014 sur la base d’un montant total de contributions ADRC de 1,05 M€, et pour 2015 sur la base d’un montant de 0,8 M€. Les montants cumulés de contributions ADRC effectivement reversés par la PROCIREP - Caisse de répartition depuis 2013 et jusqu’au 31 décembre 2015 étaient de près de 2 M€ (dont 0,85 M€ répartis pendant l’année 2015). Pour ce qui concerne le volet « Distributeurs » de la Caisse de répartition (VPF liées aux élargissements de plans de sorties - hors copies ADRC - en 2ème, 3ème et 4ème semaines), il est finalement apparu que le volume d’activité initialement envisagé pour la Caisse ne serait pas atteint, à la fois du fait (i) d’une moindre importance que prévue des cas d’élargissements concomitants à des circulations en premières semaines d’exploitation des films, (ii) de la volonté de certains bénéficiaires de ne pas confier le mandat de collecte de leurs contributions à la Caisse de répartition, et (iii) des accords directs qui peuvent exister entre exploitants et distributeurs pour certains des élargissements pratiqués, notamment en 2ème semaine. A l’occasion du bilan du dispositif présenté au CNC et au Comité de concertation en mai 2014, les parties ont cependant souhaité maintenir la Caisse, d’une part pour la gestion du reversement des contributions ADRC précitées, et, d’autre part, comme élément de régulation des élargissements pratiqués lors des 4 premières semaines d’exploitation. 40 V. GESTION ET ADMINISTRATION Présentant un coût global de fonctionnement après amortissements de 1.067 K€ (hors dépenses d’intérêt collectif et après refacturations de charges à l’ANGOA – cf. état budgétaire en page 44 ci-après) et des frais de gestion fixés à 6,1% des montants répartis aux ayants droit pour l'exercice 2015, la PROCIREP reste une société de gestion collective très compétitive en termes de coûts de gestion. Ramenées aux montants collectés (soit 38,7 M€ en 2015, produits financiers inclus – cf. annexe règlementaire 2-1 aux états financiers), les frais de gestion pratiqués (soit 1.633 K€ - ibidem) étaient de 4,2% en 2015, à rapprocher des taux constatés pour les autres sociétés de gestion collective en France (cf. Rapport Annuel 2015 de la Commission Permanente de Contrôle des SPRD, portant sur les données 2014 : de 7 à 10% pour les sociétés de producteurs de disques, 11% pour les éditeurs de livres (Sofia), de 11 à 15% pour les sociétés d’artistes interprètes, et de 14 à 22% pour les principales sociétés d’auteurs). L’évolution des charges reste donc caractérisée par une maîtrise des coûts de fonctionnement, qui ont progressé en moyenne de 2% (avant amortissement) à 2,5% par an depuis 2004 (après amortissements et hors dépenses d’intérêt collectif) : Total avant amort. et provision (M€) Total général avant intér.collectif (M€) Dépenses d’intérêt collectif (M€) Total général (M€) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 0,79 0,80 0,80 0,85 0,94 0,90 0,88 0,92 0,94 0,95 0,97 0,82 0,83 0,84 0,90 0,99 0,95 0,93 1,01 1,03 1,04 1,07 0,75 0,67 0,70 0,83 0,82 0,85 0,86 0,92 0,91 0,82 0,77 1,57 1,50 1,54 1,73 1,80 1,80 1,78 1,93 1,94 1,87 1,87 On rappelle que la PROCIREP s’est lancée dans un programme de dématérialisation et d’optimisation de ses procédures de gestion de droits, à travers notamment : - la mise en œuvre de la norme d’identification des œuvres audiovisuelles ISAN (cf. supra § IV.C.), dont la fourniture par les ayants droit a été rendue obligatoire depuis le 1er janvier 2010 pour toute répartition de droits PROCIREP et ANGOA ; - le redéveloppement de l’outil informatique de gestion de droits de la PROCIREP (DORA), qui datait de 1997 ; lancés en 2011, ces travaux se sont concrétisés en 2014 par la bascule de la gestion de droits sur le nouveau logiciel (SIREL) ; - la dématérialisation de certaines procédures, effective depuis 2012 pour les aides à la création cinéma et télévision, et qui sont en cours d’extension à la gestion de droits avec la mise en production du nouveau logiciel SIREL en 2014. Il est également rappelé que le budget général inclut depuis 2001 certaines dépenses d’intérêt collectif qui n’étaient plus susceptibles d’être financées sur les fonds d’aide à la création (cf. décret du 6 septembre 2001 & « circulaire Vistel » précisant le champ des dépenses éligibles aux fonds de l’article L.321-9 du CPI). Ces dépenses réaffectées au budget général (qui ont quant à elles progressé de 3% par an jusqu’en 2013, pour être ensuite pour certaines d’entre elles être prises en charge partiellement sur le budget de l’ANGOA) sont dans la mesure du possible financées par une affectation à due concurrence des produits financiers excédentaires qui étaient avant 2001 reversés aux budgets d’aide à la création (cf. infra § C.). 41 Compte tenu du budget prévisionnel adopté pour 2016 (cf. infra § B.), l’évolution comparée des charges avant amortissements / après amort. & dépenses d’intérêt collectif et des collectes de droits PROCIREP est la suivante sur la période 2003-2016 : 40,00 3500 35,00 3000 30,00 2500 25,00 2000 20,00 1500 15,00 1000 10,00 500 5,00 0 Collectes en M€ Charges en milliers d'euros Evolution comparée des collectes et des charges Procirep 4000 2003 2004 2005 2006 2007 Charges avant amort.&int.coll. 2008 2009 2010 Total général des charges 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Total général des collectes (échelle de droite, en M€) A. Réalisation du budget 2015 - Frais de gestion 2015. Les charges de fonctionnement PROCIREP en 2015 avant dépenses d’intérêt collectif, soit 1.067 K€ selon l’état budgétaire fourni ci-après en page 44 (contre 1.044 K€ en 2014), sont en ligne avec le budget prévisionnel 2015 (1.051 K€). Les 16,6 ETP (hors DG Eurocinéma) qui travaillaient en 2015 pour la PROCIREP et l’ANGOA se répartissaient de la façon suivante : 15 temps pleins + 2 personnes en 4/5ème, dont 2,8 ETP (17%) affectés au secrétariat des aides à la création et 6,5 ETP (39%) affectés à la gestion de droits ANGOA. Le total général après amortissements et dépenses d’intérêt collectif (1.839 K€ en 2015 contre 1.867 K€ en 2014) est quant à lui inférieur au budget initial (1.896 K€), du fait de l’imputation au budget général de l’ANGOA de partie (1/4, soit 121 K€) des dépenses d’intérêt collectif liées aux aides aux organisations professionnelles de producteurs, alors que celles-ci étaient jusqu’à présent intégralement financées sur le budget de la PROCIREP (cf. infra § B.). A noter que, parmi ces organisations professionnelles, le SATEV, désormais représenté à la Commission Exécutive de la PROCIREP et de l’ANGOA, a bénéficié pour la première fois en 2015 d’une aide de 46,8 K€, selon décision de la Commission Exécutive du 11 janvier 2016. Bien que la répartition totale de droits en 2015 ait atteint un niveau record, elle est restée inférieure aux objectifs initiaux, à un peu moins de 26 M€ pour 28,5 M€ budgétés (cf. supra § II.B.). Les retenues pour frais de gestion (fixées à 6,1% pour 2015) ont dégagé un produit de 1.633 K€, contre 1.195 K€ en 2014 mais 1.738 K€ prévus au budget. Les produits PROCIREP (dans leur format budgétaire ci-après) incluent également 146 K€ nets au titre des autres produits 2015, qui se composent des éléments suivants : - la refacturation à l’ANGOA de la quote-part des frais de secrétariat des Commissions d’aide à la création cinéma et télévision, pour un montant de 91,6 K€ HT ; 42 - - la refacturation de charges à l’A.F. ISAN à hauteur de 49,2 K€ HT (loyers inclus), avec par ailleurs une contribution PROCIREP à l’A.F. ISAN de 19,5 K€ HT (cf. supra § IV.C.) ; la refacturation de charges à l’AMAPA pour 5,4 K€ ; les frais de gestion prélevés dans le cadre de la Caisse de Répartition pour 19,3 K€ (contre 21,9 K€ en 2014) ; des produits divers pour un montant non significatif. Enfin, 220 K€ ont été comptabilisés (comme prévu au budget) en produits au titre des intérêts financiers excédentaires affectés à la couverture des dépenses d’intérêt collectif figurant au budget général 2015. In fine, l’année 2015 se solde donc par un excédent de prélèvements de frais de gestion de 161 K€ qu’il est proposé, conformément aux règles statutaires de la PROCIREP, de créditer au fonds de garantie (cf. infra § D.). B. Budget prévisionnel 2016 - Frais de gestion 2016. Le budget prévisionnel pour 2016 a été fixé à 1.063 K€ avant amortissements, provisions et dépenses d’intérêt collectif, soit +10% par rapport au réalisé 2015, et à 1.173 K€ en tenant compte des amortissements prévisionnels (+10% également). La principale raison à cette augmentation tient au renforcement des équipes de la PROCIREP-ANGOA (création d’un poste de DGA), ainsi qu’aux évolutions des frais de maintenance informatique & dotations aux amortissements (poursuite des investissements dans les nouveaux outils de gestion de droits). Le budget total, dépenses d’intérêt collectif incluses, a été fixé à 1.953 K€ (soit +8% par rapport au réalisé 2015, mais un montant qui retrouve finalement celui des années 2012 et 2013). Les dépenses d’intérêt collectif imputées au budget général PROCIREP consisteraient pour l’essentiel en la reconduction de celles de 2015, avec la prise en charge par l’ANGOA de partie du financement d’EUROCINEMA, de la cotisation annuelle à l’ALPA et des aides aux organisations professionnelles de producteurs (pour des montants respectifs de 65 K€, 22 K€ et 122 K€). Le solde restant à la charge de la PROCIREP concerne les postes suivants : Dépenses d’intérêt collectif du budget général PROCIREP Aides aux organisations professionnelles de producteurs cinéma et TV Participation au financement du bureau des producteurs de cinéma et de télévision à Bruxelles (EUROCINEMA)* Dépenses d’organisation du Prix du Producteur de Télévision et du Prix CM Autres actions d’intérêt collectif imputées au budget général (dont ALPA 44 K€, Forum d’Avignon 15 K€, et AMAPA 7 K€-dont 5 K€ de subvention) Total général 2016 (€) 365.100 195.000 150.000 70.200 780.300 * : Ce montant s’entend également net des contributions versées par les organisations professionnelles APC, API, SATEV, SPFA, SPI, UPF, USPA et ARP. Compte tenu des produits financiers excédentaires (non affectés aux répartitions) disponibles en couverture de ces dépenses d’intérêt collectif (estimés à 160 K€), des produits sur refacturation de charges de secrétariat des Commissions d’aide à la création ANGOA (115 K€, correspondant à 3% des aides prévues au budget 2016 de l’ANGOA), de frais de gestion de la Caisse de répartition (21 K€) et de refacturations nettes de charges à l’A.F. ISAN (32 K€), le niveau de taux de retenue pour frais de gestion nécessaire pour couvrir l’ensemble de ces charges au regard de l’objectif de répartition fixé pour 2016 à 27 M€, reste de 6,10%. 43 Ci-après le compte de résultat détaillé (format budgétaire) qui reprend ces éléments : RUB RIQUE B UDGETA IRE Charges de copropriété nettes Entretien des locaux EDF/GDF/Chauffage REALISE REALISE REALISE BUDGET PREVISIONS 2012 2013 2014 2015 2015 PROCIREP PROCIREP PROCIREP PROCIREP PROCIREP REALISE BUDGET 31/12/2015 R.15/B.15 R.15/B.15 PROCIREP EN % EN% 2016 B.16/B.15 B.16/R.15 PROCIREP EN % EN% -33 708 -30 942 -39 648 -35 900 -37 000 -38 870 108% 108% -36 500 102% 94% 14 804 13 341 13 405 13 680 15 600 14 651 107% 107% 15 600 114% 106% 7 998 8 262 7 790 7 320 7 500 7 945 109% 109% 7 800 107% 98% Taxe foncière 11 585 11 791 11 938 12 300 12 185 12 185 99% 99% 12 500 102% 103% Taxe d'habitation 104% 10 284 9 626 9 761 10 080 9 900 9 845 98% 98% 10 200 101% Taxe sur les bureaux 5 246 5 066 4 979 5 130 4 949 4 949 96% 96% 5 130 100% 104% Sous total locaux 16 208 17 144 8 224 12 610 13 134 10 706 85% 85% 14 730 117% 138% Salaires 496 644 493 742 508 256 501 000 504 600 504 156 101% 101% 569 820 114% 113% Charges sociales 219 949 217 543 224 251 225 420 240 600 226 713 101% 101% 263 615 117% 116% 107% Variation provision pour congés payés 1 562 971 6 165 0 0 -391 Tickets restaurant 12 080 11 352 11 601 12 300 11 100 11 204 91% 91% 12 000 98% Transport des salariés 10 192 7 364 6 937 7 200 8 400 8 135 113% 113% 9 000 125% 111% Autres avantages du personnel 10 237 9 493 9 411 10 194 10 194 9 928 97% 97% 10 800 106% 109% 6 247 6 668 6 533 7 200 5 400 7 083 98% 98% 7 200 100% 102% 0 197 0 0 0 0 Formation Intérimaires - Stagiaires Charges diverses Sous- total personnel Fournitures de bureau 0 0 1 125 1 093 1 111 1 140 1 034 1 034 91% 91% 1 140 100% 110% 758 035 748 423 774 264 764 454 781 328 767 862 100% 100% 873 575 114% 114% 100% 13 403 14 006 10 840 11 100 12 000 12 015 108% 108% 12 000 108% Fournitures d'entretien et d'équipement 1 050 757 816 900 480 445 49% 49% 600 67% 135% Photocopieurs 1 282 810 607 600 720 595 99% 99% 660 110% 111% Entretien de matériel Maintenance informatique Sous- total fournitures/matériel 878 1 267 1 664 1 500 1 200 891 59% 59% 1 500 100% 168% 11 545 13 365 33 839 30 500 31 250 34 388 113% 113% 35 000 115% 102% 103% 28 158 30 205 47 765 44 600 45 650 48 334 108% 108% 49 760 112% Abonnements / Documentation 3 179 3 708 1 066 2 460 2 400 1 888 77% 77% 2 460 100% 130% Assurances 7 215 7 193 7 285 7 260 7 800 7 393 102% 102% 8 100 112% 110% Assistance paye 2 833 3 308 2 849 3 360 3 360 3 223 96% 96% 3 600 107% 112% Assistance gestion 3 497 1 068 2 210 1 550 1 500 1 551 100% 100% 1 550 100% 100% Assistance juridique Autres honoraires 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 100% 100% 0 0% 0% 17 790 22 000 11 685 14 700 30 000 15 812 108% 108% 16 700 114% 106% Frais d'actes 1 885 925 25 1 000 0 0 0% 0% 0 0% Frais de transport (coursiers) 2 164 1 209 982 960 600 726 76% 76% 600 63% 83% Frais de missions & déplacements 9 031 10 079 8 046 9 000 10 200 9 537 106% 106% 10 200 113% 107% Réceptions (hors AG) 5 994 5 537 6 798 6 600 9 600 10 409 158% 158% 9 900 150% 95% Frais d'AG (dont réception) 4 955 4 955 5 085 5 250 5 413 5 413 103% 103% 5 500 105% 102% Annonces Légales / Plaquettes 450 412 416 500 519 519 104% 104% 525 105% 101% Frais PTT 15 410 14 022 10 048 9 000 8 750 7 970 89% 89% 9 000 100% 113% Téléphone 11 798 10 744 10 524 11 700 11 700 10 293 88% 88% 12 000 103% 117% Frais de banque 3 035 3 396 2 535 3 100 3 000 2 332 75% 75% 3 100 100% 133% Taxes diverses 1 194 888 605 610 398 398 65% 65% 500 82% 126% 96 430 95 444 76 158 83 050 101 239 83 465 100% 100% 83 735 101% 100% 117 6 720 1 246 0 838 838 25 000 41 250 41 250 41 250 58 588 58 588 142% 142% 41 250 100% 70% 25 117 47 970 42 496 41 250 59 425 59 425 144% 144% 41 250 100% 69% 923 948 939 185 948 907 945 964 1 000 777 969 792 103% 103% 1 063 050 112% 110% 85 113 88 709 95 031 105 000 98 500 97 603 93% 93% 110 000 105% 113% 0 50 50 0 0 50 Sous-total autres dépenses ext. Charges exceptionnelles Etudes et données de diffusions Sous- total divers & exceptionnel 0 0% Total avant am ortissem ents et provisions Amortissements d'exploitation Provision d'exploitation Total Général avant aides d'intérêt collectif 0 1 009 061 1 027 945 1 043 987 1 050 964 1 099 277 1 067 445 102% 102% 1 173 050 112% 110% Aides aux organisations profess. 439 996 439 996 439 996 440 000 365 103 365 103 83% 83% 365 103 83% 100% Participation à EUROCINEMA 244 259 243 933 194 769 200 000 195 000 193 468 97% 97% 195 000 98% 101% Diverses contributions (Amapa, Adric, C&CP, ...)30 200 11 200 11 200 11 200 26 200 26 200 234% 234% 26 200 234% 100% Actions de lutte contre la piraterie 66 000 66 000 30 780 44 000 44 000 44 000 100% 100% 44 000 100% 100% Prix Producteur de Télévision & CM 137 024 150 738 146 360 150 000 143 000 142 497 95% 95% 150 000 100% 105% Sous-total Actions de défense & prom o de la production 917 478 911 867 823 105 845 200 773 303 771 269 91% 91% 780 303 92% 101% 1 926 540 1 939 811 1 867 092 1 896 164 1 872 580 1 838 713 97% 97% 1 953 353 103% 106% Total Général Produits PROCIREP Frais de Gestion 1 376 724 1 289 959 1 195 180 1 738 500 1 616 500 1 633 467 94% 94% 1 647 000 95% 101% Autres Produits de gestion 132 969 117 492 138 026 98 335 144 875 146 071 149% 149% 173 025 176% 118% Produits financiers excédent. RESULTAT 380 000 -36 846 535 680 3 320 267 000 -266 885 220 000 160 671 220 000 108 795 220 000 160 824 100% 100% 160 000 26 672 73% 73% 131% 93% 102% 104% Répart. PROCIREP en M d' Euros % Frais de Gestion 24,2 5,70% 22,6 5,70% 19,7 6,10% 28,5 6,10% 26,5 6,10% 25,9 6,10% 27,0 6,10% 44 C. Placements - Produits financiers L’importance des fonds moyens placés (55,5 M€ au 31 décembre 2015 et 60,8 M€ en moyenne sur l’ensemble de l’année 2015, contre 58 M€ au 31 décembre 2014 et 67 M€ en moyenne en 2014), auxquels s’ajoutent les disponibilités sur compte courant (14,9 M€ au 31 décembre 2015 contre 6,6 M€ l’année précédente), implique une politique financière d’une grande prudence. La trésorerie de la PROCIREP étant finalement la contrepartie des perceptions de droits de l’année (mises en répartition l’année suivante), des sommes qui restent à répartir au titre des années précédentes déjà mise en distribution, des aides à la création en cours de paiement, et du fonds de garantie. Montant moyen des placements de trésorerie Procirep (en M€) 80,0 70,0 69,6 60,0 62,9 67,0 63,3 60,8 57,5 56,8 50,0 53,3 51,3 40,0 42,3 42,0 2005 2006 38,4 30,0 20,0 10,0 0,0 2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 La concomitance d’une baisse des collectes en 2012, d’une mise en répartition plus rapide des droits qu’en 2011 et d’une augmentation sensible du montant des droits répartis, avaient permis de réduire très significativement le montant moyen de la trésorerie en 2012. En 2013 et 2014, le démarrage tardif de la répartition des droits 2012 et 2013 (lié aux problèmes évoqués précédemment concernant les données fournies par MEDIAMETRIE et la bascule de la gestion de droits sur le nouveau logiciel en 2014) ainsi que, en 2013, la très forte progression des collectes de droits (liée aux régularisations significatives intervenues) ont entraîné de nouveau une augmentation du solde moyen des placements de trésorerie. En 2015, les efforts de rattrapage dans la répartition des droits (qui se sont traduits par un niveau record de paiements – cf. supra § II.B.) ont permis de stabiliser le niveau global de la trésorerie en 2015 (cf. évolution des soldes à fin de mois depuis 2013, dans le graphique en page suivante). Une part substantielle de cette trésorerie étant désormais conservée en compte courant non rémunéré du fait de l’évolution des rendements des marchés financiers, les montants moyens placés ont quant à eux diminué en 2015. Le taux de performance de l'ensemble de ces placements PROCIREP a été de 0,48% en 2015, contre 0,61% en 2014 et 0,91% en 2013. Comme indiqué précédemment (cf. supra § I.A.2. et graphique page 14), le rendement global des placements, bien que très réduit désormais, reste sensiblement supérieur à celui de l’EONIA (taux du marché monétaire au jour le jour), qui en constitue en principe le benchmark, et dont la moyenne rapportée aux dits placements a été négative (-0,10%) en 2015, contre +0,09% en 2014 et 2013. 45 Evolution 2013-2015 du Solde de Trésorerie (fin de mois) - Procirep 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 déc.-15 oct.-15 nov.-15 sept.-15 juil.-15 août-15 mai-15 juin-15 avr.-15 févr.-15 mars-15 déc.-14 janv.-15 oct.-14 nov.-14 sept.-14 juil.-14 août-14 mai-14 juin-14 avr.-14 févr.-14 mars-14 déc.-13 janv.-14 oct.-13 nov.-13 sept.-13 juil.-13 août-13 mai-13 juin-13 avr.-13 févr.-13 mars-13 janv.-13 0 Le tableau ci-dessous détaille les différentes lignes de placements de la PROCIREP et leur rendement sur l’année écoulée : Montant placé Type de placement Revenus de trésorerie 2015 moyenne du 1/01 au % Solde au % Revenus réalisés Rendement EONIA 31/12/2015 du Total 31/12/2015 du Total 31/12/2015 Moyen Cumulé Rendemt moyen Revenus Encaissés sur le dernier Cumulé en % en % mois en % 31/12/2015 PROCIREP NEUFLIZE OBC COMPTE A TERME Rémunérations Compte courant Sous total OBC 10 054 794,52 € 16,26% 1 051 794,02 € 1,70% 11 106 588,54 € 17,97% 10 000 000,00 € 10 000 000,00 € 18,02% 73 708,34 € 0,73% -0,10% 0,00% 924,52 € 0,09% -0,04% 18,02% 74 632,86 € 0,67% -0,09% 0,60% 73 541,67 € -0,68% 74 466,19 € 924,52 € BNP - PARIBAS BNP - CASH INVEST I BNPPARIBAS -INVEST 3M.IC BNPPARIBAS - TRESOR 3MOIS 715 238,50 € 1,16% 0,00 € 0,00% 388,41 € 0,05% -0,05% 391,83 € 5 304 710,09 € 8,58% 0,00 € 0,00% 5 554,21 € 0,10% -0,08% 904,03 € 146 060,33 € 0,24% 0,00 € 0,00% 149,97 € 0,10% -0,06% 149,97 € BNPPARIBAS - DEPOSIT P 3 608 919,73 € 5,84% 0,00 € 0,00% 5 231,880 € 0,14% -0,07% 5 231,88 € BNPPARIBAS - DEPOSIT I 6 933 937,01 € 11,22% 13 929 435,97 € 25,10% 6 428,944 € 0,09% -0,14% 204 035,25 € 0,33% 0,00 € 0,00% 150,115 € 0,07% -0,07% BNP PAR MOIS ISR BNP PAR 1MOIS CERTIFICATS DE DEPOTS BMTN (Bon Moyen Terme Négociable) DAT Sous total BNP - PARIBAS 0,04% 388,35 € 150,11 € 162 989,66 € 0,26% 0,00 € 0,00% 75,459 € 0,05% -0,08% 75,46 € 1 602 739,73 € 2,59% 0,00 € 0,00% 7 637,50 € 0,48% -0,04% 7 637,50 € 17 372 876,71 € 28,10% 20 400 000,00 € 36,75% 87 629,03 € 0,50% -0,12% 3 561 643,84 € 5,76% 0,00 € 0,00% 18 315,07 € 0,51% -0,08% 39 613 150,84 € 64,08% 34 329 435,97 € 61,85% 131 560,58 € 0,33% -0,10% 0,12% 83 043,18 € 18 315,07 € 0,06% 116 287,38 € SWISSLIFE BANQUE SLGP -SHORT BONDS 5 558,13 € 0,01% 172,77 € 0,00% 18,76 € 0,34% -0,11% 0,67% 18,78 € SLGP -SHORT BONDS I 11 094 198,46 € 17,95% 11 175 718,08 € 20,13% 88 923,21 € 1,00% -0,11% -0,43% 90 980,26 € Sous total SWISSLIFE BANQUE 11 099 756,59 € 17,96% 11 175 890,85 € 20,13% 88 941,97 € 0,80% -0,10% -0,43% 90 999,04 € TOTAL GENERAL 61 819 495,97 € 100,00% 55 505 326,81 € 100,00% 295 135,41 € 0,48% -0,10% E O N IA 281 752,62 € - 0 ,2 0 4 % L’investissement de partie de la trésorerie en DAT renouvelables mensuellement ou à échéances comprises entre 3 et 12 mois, ainsi qu’un BMTN à taux variable (indexé Euribor 3 mois) pour 20,4 M€ à fin 2015, ont donc permis d’améliorer quelque peu le rendement par rapport à un EONIA durablement bas. Les placements de la PROCIREP au 31 décembre 2015 restent investis en dépôts à terme (DAT), BMTN, et OPCVM de trésorerie & obligataires. Il n’y a plus de lignes obligataires en portefeuille ou sous mandat de gestion depuis 2014. Conformément aux règles de gestion de la PROCIREP, les produits financiers réalisés en 2014, soit un total de 0,28 M€ en 2015 (contre 0,44 M€ en 2014 et 0,54 M€ en 2013), ont été réaffectés en fonction de leur origine de la manière suivante : - les produits financiers générés par les subventions en attente de répartition sont affectés aux actions culturelles de l’année. 46 - - les produits financiers générés par les perceptions copie privée, et ce entre la date de perception et la date de fixation des tarifs de répartition œuvre par œuvre, sont affectés à la répartition concernée. les produits financiers générés par les droits non réclamés sont, sauf affectation spécifique proposée par la Commission Exécutive en accord avec l’AG, affectés au fonds de garantie. Depuis 2001, il a été convenu que ces produits financiers seraient affectés au financement des dépenses d’intérêt collectif du budget général de l’année suivante, le solde éventuel étant affecté aux budgets d’aide à la création. Pour l’année 2015, la réaffectation a donc été la suivante : Reversement à la masse des droits Copie Privée 2014 répartis : Reversement à la masse des droits Copie Privée 2015 à répartir : Reversement aux fonds d’aide à la création (Cinéma et TV) : Affectation au budget général PROCIREP 2016 : Solde à prélever sur le fonds de garantie : 76.647,66 67.118,07 18.042,11 160.000,00 - 40.055,22 281.752,62 € € € € € € D. Fonds de garantie Le fonds de garantie a pour objet de garantir la PROCIREP de tous risques d'erreurs de répartition ou de revendications de droits non initialement pris en compte. Il constitue également une provision pour tout objet lié à l’intérêt collectif de la PROCIREP et de ses membres. Ce fonds sert enfin à couvrir les écarts positifs ou négatifs constatés sur les frais de gestion, le taux de frais de gestion pratiqué étant calculé au plus juste chaque année en fonction des prévisions de mises en paiement de droits. Le fonds est annuellement alimenté par les intérêts des sommes non réclamées après la date de fixation par la PROCIREP du montant des rémunérations œuvre par œuvre, et depuis 1997 par les prescriptions de droits « 75% » effectivement constatées. Les mouvements suivants ont affecté le fonds pendant l’exercice 2015 (en €) : - Opérations au crédit : • solde au 31.12.2014 • réduction du capital social • produits financiers sur droits « 75% » antérieurs à 2015 et en instance de répartition • prescription année 2004 et régularisations sur années antérieures - Opérations au débit : • imputation de l’insuffisance de prélèvement 2014 • régularisations sur hors répartition 2004-2014 • avances sur prescriptions (1) • produits financiers affectés aux actions d’intérêt collectif (budget général 2015) • provisions pour travaux sur locaux Solde au 31.12.2015 + 6.184.653 + 285 + 118.085 + 465.213 - 266.885 500.000 - 220.000 22.867 ____________ + 5.758.483 € (1) : Dotation de 250 K€ à la Commission Cinéma et 250 K€ à la Commission Télévision – cf. 7ème résolution de l’AG 2015. 47 L’affectation de ce fonds est désormais la suivante : • Immobilier : • Trésorerie : 4.266.486 € 1.491.997 € 5.758.483 € E. Organigramme et composition des Commissions 2015 • Organigramme PROCIREP : Voir http://www.procirep.fr/Organigramme-PROCIREP-ANGOA.html Président - Alain SUSSFELD Direction & Administration générale* : Délégué général - Idzard VAN DER PUYL DGA – Debora ABRAMOWICZ (depuis février 2016) Assistante du DG & Chargée Communication - Sylvie MONIN Directrice Administrative & Financière - Anne-Marie DOSSIER Comptabilité – Badia VESPASIEN Accueil / Paiement factures – Fabienne GALONZKA Gestion de droits audiovisuels (PROCIREP & ANGOA)* : Directeur de la Répartition - Eric BEAUJARD Chargée de mission Juridique - Laure CAPTIER Chargée de mission ISAN **- Nathalie BERCHE LM Cinéma - Eric BEAUJARD / Marie-Astrid LEGENDRE Courts Métrages – Eric BEAUJARD / Bruno DUPUY Fictions TV - Nathalie BERCHE / Marie-Astrid LEGENDRE Docs/magazines - Laure CAPTIER / Murielle DANJOUX / Guillaume OFFROY Autres genres – Murielle DANJOUX / Stéphanie CLAUDE Conflits de droits AGICOA - Stéphanie CLAUDE / Guillaume OFFROY Caisse de Répartition - Bruno DUPUY Aide à la création cinéma & télévision : Commission Cinéma - Catherine FADIER Commission Cinéma / Court Métrage - Séverine THUET Commission TV - Elvira KAURIN Assistante CTV - Séverine THUET N.B. : * : Du fait du rapprochement PROCIREP - ANGOA, certains des collaborateurs de la PROCIREP sont également responsables de missions pour l’ANGOA, et, à ce titre, pris en partie en charge financièrement sur le budget de l’ANGOA. ** : Il en va de même concernant Nathalie BERCHE pour ce qui concerne les activités de l’Agence Française ISAN. 48 • Composition de la Commission Exécutive au 31 décembre 2015 : . Président : Alain SUSSFELD . Collège cinéma : Emmanuel AGNERAY Alain BENGUIGUI Caroline BONMARCHAND Frédéric BRILLION Jérôme DOPFER Jean-Baptiste DUPONT Manuel MUNZ Mathias RUBIN Alain TERZIAN Gilles VENHARD . Collège télévision : François BERTRAND Christine CAMDESSUS Thibaut CHATEL Frédéric CHERET Sophie DELOCHE Arnaud DE MEZAMAT Sophie GOUPIL Arnaud HAMELIN Martin LAURENT Olivier RONCIN • Composition de la Commission d’Aide à la Création Cinéma 2015 (titulaires) : . Président : . Producteurs : . Diffuseurs : . Consultants CM : Brigitte MACCIONI Emmanuel AGNERAY Wassim BEJI Jean-Philippe BLIME Nicolas BREVIERE Bénédicte COUVREUR Valérie DEBRESE-BRUCHE Jean-Baptiste DUPONT Pauline DUHAULT Michaël GENTILE Marc IRMER Corinne KOUPER Laurent KLUG Mathias RUBIN Aurélie ROUVIERE (F3 Cinéma) Nathalie TOULZA-MADAR (TF1 Films) Christophe BARRAL Delphine BENROUBI Olivier CHANTRIAUX Jonathan HAZAN Salam JAWAD Boris MENDZA Christian PFOHL 49 • Composition de la Commission d’Aide à la Création Télévision en 2015 (titulaires) : . Président : . Vice-Présidente : . Producteurs : . Diffuseurs : Luc MARTIN-GOUSSET Caroline ROUSSEL Thierry AFLALOU Elisabeth ARNAC Richard BERKOWITZ Jean-Pierre BOZON Laura BRIAND Iris BUCHER Isabelle DEGEORGES Christine DOUBLET Fabrice ESTEVE Katell FRANCE Vincent GAZAIGNE Corinne JANIN Anne LABRO Song PHAM Félicie ROBLIN Maïa TUBIANA Jan VASAK Elise AICARDI (Public Sénat) Michel CATZ (TF1) Anne CHARBONEL (Arte) Céline GANDNER (France 5) Corentin GLUTRON (RMC Découverte) Alain JOHNSON (Planète) Delphine MANOURY (TV5 Monde) Isabella PISANI (LCP) Olivier BRUMELOT (France 3 Lorraine) • Membres / participants du Collège Producteur de la PROCIREP – Juin 2015 . Président : . Repr. producteurs : Idzard VAN DER PUYL (PROCIREP) Marie-Paule BIOSSE-DUPLAN (UPF) Florence BRAKA (SATEV) Hortense DE LABRIFFE (API) Jean-François DEBARNOT / Eugénie BESSAULT (INA) Frédéric GOLDSMITH / Rosalie BRUN (APC) Stéphane LE BARS (USPA & SPFA) Juliette PRISSARD-ELTEJAYE (SPI) . Repr. diffuseurs : Françoise LARAGNOUET / Cécile DURAND (Gulli) Pierre LOUBET / Sophie LOPEZ (C+, D8-D17) Nicole LE MINOR / Carole RIBA (France Télévisions) Guillaume PERRIER (NRJ12) Philippe MONCORPS (TF1, TMC & NT1) Pascale OTTAVI / Monique DURAND-VIEL (Arte) Karine SITBON / T. HORMAN-COUFFIGNAL (M6-W9) . Repr. des autres sociétés de gestion collective de producteurs : - A.R.P. Florence GASTAUD / V. LE TREIS / V. LOF-TANCRAY - S.C.P.P. Laurent FRADIN - S.P.P.F. Karine COLIN ******* 50 Annexe : AIDE A LA CREATION (CINEMA ET TELEVISION) ORGANISMES AYANT BENEFICIE DE CONCOURS PENDANT 3 ANNEES CONSECUTIVES (2013-2015) art. 1er B.2. du Décret n°98-1040 du 18.11.98 AIDES D’INTERET COLLECTIF : Aides à l’organisation de festivals cinéma et audiovisuels et à l’exportation de programmes français – Actions de défense, de promotion et d’information concernant la création : AFTVCP (FESTIVAL DES CREATIONS TELEVISUELLES DE LUCHON) ; A.P.A. (JOURNEE DE LA CREATION TV) ; ARDECHE IMAGES (ETATS GENERAUX DU DOCUMENTAIRE - LUSSAS) ; ASSOC. COGITO (FILAF) ; ASSOC. DES AMIS DU CINEMA DU REEL ; ASSOC. DU FESTIVAL DE LA FICTION (LA ROCHELLE) ; A.S.T. (ASSOC. SCIENCE & TELEVISION - PARISCIENCE) ; ASSOC. VUE SUR LES DOCS (F.I.D. MARSEILLE) ; CARTOON FORUM ; CARTOON MOVIE ; CESARTS EVENEMENTS (F.I.G.R.A.) ; C.I.T.I.A. (ANNECY) ; CLUB DES PRODUCTEURS EUROPEENS ; DOC SERVICES (SUNNY SIDE OF THE DOCS) ; FESTIVAL D’AUBAGNE ALCIME ; FESTIVAL EUROPEEN DES ARCS ; FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’HISTOIRE (PESSAC) ; FESTIVAL OFF COURTS DE TROUVILLE ; FESTIVAL TOUS COURTS D’AIX-EN-PROVENCE ; FILM-DOCUMENTAIRE.FR ; FILMS EN BRETAGNE (DOC’OUEST) ; F.I.P.A. (FESTIVAL INTERNATIONAL DE PROGRAMMES AUDIOVISUELS - BIARRITZ) ; FORUM DES IMAGES (SERIE MANIA) ; IMAGES EN BIBLIOTHEQUES ; KANDIMARI (SERIE SERIES - FONTAINEBLEAU) ; PERIPHERIE (RENCONTRES DU CINEMA DOCUMENTAIRE & CINEASTES EN RESIDENCE) ; S.R.F. (RENCONTRES DU MOYEN METRAGE DE BRIVES) ; SAUVE QUI PEUT LE COURT METRAGE (CLERMONT-FERRAND) ; SCENARIO AU LONG COURT ; TRANSMEDIA IMMERSIVE UNIVERSITY ; T.V. FRANCE INTERNATIONAL (T.V.F.I.) ; UNIFRANCE FILM INTERNATIONAL. Aides à la formation d’artistes : ACE (ATELIERS DU CINEMA EUROPEEN); ARDECHE IMAGES (RENCONTRES PROFESSIONNELLES); ATELIERS VARAN; CONSERVATOIRE EUROPEEN D’ECRITURE AUDIOVISUELLE (CEEA); EMERGENCE; EURODOC; FEMIS ; LA POUDRIERE (ECOLE D’ANIMATION). AIDES AUX SOCIETES (Aides à la création d’œuvres, tous types d’aides confondus : Courts et Longs Métrages, Documentaires, Fictions, Animations, Prix producteurs) : 13 PRODUCTION ; 25 FILMS : ABER IMAGES ; AGAT FILMS & CIE ; AGENCE CANDELA PRODUCTIONS ; ALEGRIA ; ALIF PRODUCTIONS ; ANNEE ZERO ; ALIGAL PRODUCTION ; ALTER EGO PRODUCTION ; ANA FILMS ; ARDECHE IMAGES PRODUCTION ; ARTLINE FILMS ; ARTURO MIO ; ASTHARTE & CIE ; ATOPIC ; AUTOUR DE MINUIT ; BCI COMMUNICATION ; BELLOTA FILMS ; BETULA PRODUCTIONS ; BIX FILMS ; BONNE PIOCHE TELEVISION ; CAMERA LUCIDA ; CAPA (DRAMA/PRESSE) ; C.D.P. ; CHASSEUR D’ETOILES ; CHENGYU PROD ; CHILOE PRODUCTIONS ; CIE DES PHARES ET BALISES ; CINEDOC FILMS ; CINETEVE ; COCOTTES MINUTE PRODUCTIONS ; COMIC STRIP PRODUCTION ; CRESCENDO FILMS ; CYBER GROUP STUDIOS ; E2P ; ECCE FILMS ; EGO PRODUCTIONS ; ELZEVIR ET CIE ; ENVIE DE TEMPETE PRODUCTIONS ; EX NIHILO ; FANTASTICO QUAD TV ; FLACH FILMS PRODUCTION ; FOLIMAGE STUDIO ; GAUMONT TELEVISION ; GAUMONT ANIMATION ; GEDEON PROGRAMMES ; IDEALE AUDIENCE ; I.N.A. ; INJAM PRODUCTION ; INTHEMOOD ; ISKRA ; J.P.L. PRODUCTIONS ; KARE PRODUCTIONS ; KAZAK 51 PRODUCTIONS ; KANARI FILMS ; KEREN PRODUCTION ; KIDAM ; K’IEN PRODUCTIONS ; KOLAM PRODUCTIONS ; KUIV PRODUCTIONS ; KWAÏ ; LA BOITE A IMAGES ; LA GENERALE DE PRODUCTION AUDIOVISUELLE ; LA HUIT PRODUCTION ; L’ATELIER DOCUMENTAIRE ; LE LOKAL PRODUCTION ; LE MIROIR ; LES BONS CLIENTS ; LES DOCS DU NORD ; LES FILMS A CINQ ; LES FILMS D’ICI ; LES FILMS D’ICI 2 ; LES FILMS DE L’AQUEDUC ; LES FILMS DU BALIBARI ; LES FILMS DU BELIER ; LES FILMS DU GRAIN DE SABLE ; LES FILMS DU TAMBOUR DE SOIE ; LES FILMS DU WORSO ; LES FILMS VELVET ; LES POISSONS VOLANTS ; LES PRODUCTIONS DE L’ŒIL SAUVAGE ; LES PRODUCTIONS DU LAGON ; MAHA PRODUCTIONS ; MANO A MANO ; MANDARIN CINEMA ; MARA FILMS ; MARMITA FILMS ; MC4 ; MELTING PRODUCTIONS ; METRONOMIC ; MEZZANINE FILMS ; MILLE ET UNE FILMS ; MOTHER PRODUCTION ; MOVING PUPPET ; NILAYA PRODUCTIONS ; NORD OUEST DOCUMENTAIRES ; OFFSHORE ; PETIT A PETIT PRODUCTION ; PMP ; POINT DU JOUR ; POIS CHICHE FILMS ; PRIMA LUCE ; PROGRAM 33 ; QUARK PRODUCTIONS ; QUILOMBO FILMS ; REAL PRODUCTIONS ; ROCHE PRODUCTIONS ; SCARLETT PRODUCTIONS ; SCOTTO PRODUCTIONS ; SECONDE VAGUE PRODUCTIONS ; SISTER PRODUCTIONS ; SKOPIA FILMS ; SURVIVANCE ; TAKAMI PRODUCTIONS ; TALWEG PRODUCTION ; TEMPS NOIR ; THE KINGDOM ; THEOREM ; TITA PRODUCTIONS ; TOURNEZ S’IL VOUS PLAIT PRODUCTION (TSVP) ; T.S. PRODUCTIONS ; VIVEMENT LUNDI ! ; VRAIVRAI FILMS ; WHAT’S UP FILMS ; WILD ANGLE PRODUCTIONS ; YUZU PRODUCTIONS ; ZADIG PRODUCTIONS ; ZARADOC FILMS ; Z’AZIMUT FILMS ; Z.E.D. ; ZEUGMA FILMS ; ZOMBI FILMS. QUOTE-PARTS REVERSEES AUX SOCIETES D’AYANTS DROIT DE LA COPIE PRIVEE AUDIOVISUELLE : SOCIETE DES AUTEURS REALISATEURS PRODUCTEURS (A.R.P.) ; SOCIETE DES PRODUCTEURS DE PHONOGRAMMES FRANÇAIS (S.P.P.F.) et SOCIETE CIVILE DES PRODUCTEURS DE PHONOGRAMMES (S.C.P.P.) (via la S.C.P.A.). * * * 52