Retrouvez la présentation de ce coffret

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1944 – 2014
Un coffret pour ne pas oublier
Le projet, présenté par l’association Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945 à
l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération du Département de Meurthe-etMoselle consistait en la réalisation d’un coffret spécial contenant 4 films
documentaires à diffuser dans tous les collèges et lycées du département.
Ce projet a été homologué « 70e anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur
le nazisme » par la commission départementale.
Les quatre documentaires qui le composent, s’appuient sur des recherches
approfondies dans les Archives, ainsi que par des dizaines d’heures
d’enregistrement de témoignages.
L’intérêt pédagogique de ce projet est manifeste, dans la mesure où il était destiné à offrir
à tous les CDI des lycées et collèges du département une information complète sur la
Libération de la Lorraine, et du département de Meurthe-et-Moselle en particulier.
Les documentaires regroupés dans un coffret commémoratif évoquent et rendent
hommage à tous les acteurs de la Libération : la Résistance (très nombreux témoignages
de Résistants, dont beaucoup aujourd’hui disparus), les forces alliées (archives
américaines), et la 2ème Division Blindée (témoignages d’Anciens Combattants).
Ce projet était présenté avec le soutien, et en partenariat avec les auteurs, les réalisateurs
et producteurs de ces documentaires :
 Nathalie Conq pour l’IECA et Ere Production de Nancy :
« Sweet Lorraine, Suite Lorraine »,
 Christophe Lagrange et Ere Production :
« Viombois la bataille du hasard »,
 Barthélémy Vieillot et French Factory Production :
« Dompaire, une étape vers la Liberté »,
 Jacques Besson et Caméra 16 :
« Combat de chien »,
et enfin Klaus Gerke (K-Films).
Le coffret a été distribué dans tous les collèges et lycées du département de
Meurthe-et-Moselle.
Sa réalisation a été rendue possible grâce aux aides financières apportées par :
Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle,
Ministère de la Défense-Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives,
Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle,
Ville de Nancy,
Ville de Vézelise,
Communauté de Communes du Pays du Saintois,
Communauté de Communes du Toulois
ainsi que le Crédit Agricole de Lorraine.
1- « Sweet Lorraine, suite Lorraine »
Un film de Roger Viry-Babel, Nathalie Conq et
André Villeroy, réalisé et produit par l’Institut
européen du cinéma et d’audiovisuel de Nancy
(IECA, Université de Lorraine) en 2004. Il retrace
l’histoire du département, de la défaite de 1940 à sa
Libération à l’automne 1944.
Réalisé en partenariat avec le service départemental
de l’ONAC, les Archives de Meurthe-et-Moselle, et
l’association Espace de Mémoire Lorraine 19391945, il présente de nombreux témoignages de
Résistants, Anciens Combattants, ou simplement
témoins de cette période : Marie-Jeanne BleuzetJulbin (réseau Brutus), Isabelle Mangin et André
Mawois (BOA), le Colonel Legrand et Serge
Verstraeten (FFI Nancy), Marcelle Cuny-Cronne (FFI
Baccarat), Maurice Claude et Jean Meyer (GL42),
Marcel
Le
Bihan
(FFL),
Maurice
Baier
(2ème DB), … dont certains disparus depuis.
Présenté en septembre 2004, pour le 60ème anniversaire de la Libération, le film a connu
un grand succès lors de projections publiques.
Son succès à l’époque, avait conduit à prévoir sa diffusion dans les collèges du
département. Le décès brutal de Roger Viry-Babel, a empêché que ce projet soit mené à
son terme.
« Sweet Lorraine, suite Lorraine » septembre 1944 : le département de Meurthe-etMoselle durant la Seconde Guerre mondiale.
« Tâche impossible de réduire à 72 minutes cinq années d’occupation et « d’occupations
diverses » des Lorrains. Surtout à partir d’une cinquantaine d’heures d’interviews des
acteurs et spectateurs de cette dramatique aventure. Certains parlent ici pour la première
fois. Et de ces paroles multiples, divergentes parfois sur des points de détail, mais
unanimement convergentes quand il s’agit d’exprimer le sentiment de révolte et de
rébellion qui a saisi quelques centaines de Lorrains devant l’horreur et les abominations
subies par une région écartelée en tant que zone interdite entre Vichy et Berlin, est né ce
documentaire qui n’est en rien un reportage ou une fiction mais un travail historique.
Les auteurs ont voulu rendre ce devoir de mémoire à la fois rigoureux, informatif sans
cesser d’être respectueux et plein de tendresse à l’égard de leurs interlocuteurs. Au-delà
du film, il faut rappeler que la Libération de la Lorraine a coûté plus d’hommes à l’armée
américaine que la campagne de Normandie. »
Le film est illustré de nombreuses images d’archives, dont celles du « Signal Corps » US
filmant la Libération de Nancy.
2- « Viombois, la bataille du hasard »
Un film de Christophe Lagrange (septembre 2013),
coproduit par Ere Production et Vosges Télévision,
relate un épisode tragique et méconnu de la Résistance
Lorraine. Ce film, a déjà été diffusé sur plusieurs
chaines de télévision, et a été utilisé comme outil
pédagogique par le Centre européen du résistant
déporté (Mémorial du Struthof).
VIOMBOIS, une histoire méconnue, un épisode tragique de la Résistance Lorraine.
Au printemps 1944, de petits groupes d’hommes, (réfractaires au STO, réfugiés des
départements annexés, déserteurs de l’armée allemande) vivent dans le massif vosgien.
Un soir, ils assistent à un parachutage. Sur le terrain, ils fraternisent avec des Résistants
du Groupement Mobile d’Alsace-Vosges (G.M.A.).
Ces francs-tireurs sont structurés comme une armée et forment des centuries de 120
hommes chacune. Ils opèrent dans le secteur de Badonviller, des vallées de la Plaine et
du Rabodeau.
Pendant plusieurs mois, ces combattants qui vivent dans les bois, effectuent quelques
coups de main mais surtout préparent une « mobilisation en pointillés » : ils recrutent dans
toute la région des volontaires prêts à les rejoindre et prendre les armes dès qu’ils
recevront le signal.
Les armes arrivent du ciel à intervalles réguliers. Dans la nuit du 12 au 13 août, dans « les
montagnes noires », une unité parachutiste anglaise du Spécial Air Service est parachutée
en avant garde avec une cargaison d’armes.
A la fin de ce même mois, ils sont rejoints par un second groupe de 25 SAS commandés
par deux officiers anglais et par un commandant français. Le GMA est maintenant
encadré par un état-major arrivé de Londres. Le soulèvement est imminent. L’objectif est
ambitieux : libérer le Struthof !
La Libération approche. En ces premiers jours de septembre les avant-gardes de la
3ème Armée Américaine, commandée par le Général Patton, atteignent la Moselle. Elles
ne sont plus qu’à une quarantaine de kilomètres.
Le 3 septembre au matin, la BBC envoie le message codé annonçant un important
parachutage d’armes et de munitions : « le Beaupré est trop long neuf fois ».
Plus de 800 hommes, dont 650 non armés, sont mobilisés et font mouvement vers le
terrain de la « pédale ». Dans la soirée, le radio capte un message inquiétant : les 10
avions prévus n’ont pas pu décoller d’Angleterre en raison du mauvais temps qui sévit sur
Londres ; le parachutage est remis au lendemain.
Afin que l’opération ne s’ébruite pas, le commandement décide alors de maintenir les
hommes sur place jusqu’à la nuit suivante. Compte tenu de la pluie qui tombe sans
discontinuer, l’état-major décide de regrouper et d’abriter tous les volontaires dans une
ferme abandonnée non loin de là, à Viombois, sur le territoire de la commune de
Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle).
Le 4 septembre, au matin, un premier accrochage avec deux soldats allemands venus
pour réparer une ligne téléphonique.
En début d’après-midi, second accrochage avec une patrouille allemande.
Ces incidents ne peuvent passer inaperçus. L’alerte est donnée, la réaction des troupes
d’occupation ne tarde pas. Quelques heures plus tard la ferme est encerclée par des
centaines d’Allemands qui donnent l’assaut. Les 650 volontaires non armés tentent de se
mettre à l’abri des balles.
Des heures durant, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, ne disposant que de
quelques fusils mitrailleurs et d’armes individuelles, les maquisards vont offrir une
résistance acharnée.
Vers 21h00, surprise, une fusée verte dans le ciel, donne le signal de repli aux assaillants.
Une demi-heure plus tard, les maquisards décrochent à leur tour. Eprouvés par ce qu’ils
viennent de vivre, mais fiers d’avoir tenu, emportant leurs blessés transportables, ils
évacuent la ferme et se dispersent dans les bois aux alentours. Le bilan est lourd, ils
laissent 57 tués sur le terrain.
N’oubliant pas la mission initiale, une trentaine d’hommes emmenés par le lieutenant Jean
Serge, se rendent sur le terrain de parachutage. Dans la clairière, ils ne trouvent
personne. Les avions anglais tournent en rond dans le ciel attendant en vain un signal
venu du sol. Ils disparaissent dans la nuit ignorant la tragédie qui vient de se dérouler sous
leurs ailes.
Dans les jours et les semaines qui suivent, la répression qui s’en suit fera de nombreuses
victimes, plusieurs centaines de tués, plus d’un millier de déportés.
La bataille de Viombois entraine la dissolution du G.M.A. Vosges.
Seconde quinzaine de septembre, les troupes alliées qui ne sont plus qu’à une dizaine de
kilomètres de Neufmaisons, sont stoppées par des problèmes d’approvisionnement et
s’installent en position défensive. C’est ce que l’on appellera la « pause d’octobre ».
L’offensive ne reprendra que début novembre, et Badonviller ne sera libérée que le 17, par
la 2èmeDivision blindée du Général Leclerc. Très exactement deux mois et demi après la
bataille de Viombois.
Ce documentaire rassemble de nombreux témoignages de Résistants ayant participé à la
bataille de Viombois : Oscar Gérard, Fernand Staffler, Jean-Marie Aubry, Pierre Cerutti, ou
encore Roger Souchal. Plusieurs d’entre eux disparus ces derniers mois. Le rôle de la
Résistance est présenté par Marc Ferro, historien de renom.
3- « Dompaire, une étape vers la Liberté »
Un film de Joël Montagu et Barthélémy Vieillot, est
un documentaire consacré aux combats victorieux
livrés par la 2ème DB lors de son arrivée en Lorraine.
Ce film rappelle la participation de l’Armée Française
aux combats de la Libération. La 2ème DB ayant libéré
le sud-est du département de Meurthe-et-Moselle
(Baccarat, Badonviller) avant de foncer sur Strasbourg.
Dompaire, 12 et 13 septembre 1944 - une étape vers la Liberté
Le 8 septembre 1944, la Division Leclerc quitte Paris pour rejoindre la 3ème armée
américaine du général Patton sur le front est de la France. Ordre lui est donné d’attaquer
vers Epinal et les Vosges. Rapidement, les villes de Contrexéville et Vittel sont libérées.
Mais le 12 septembre au soir, les éléments de tête du commandant Massu se heurtent
violemment à une masse de blindés allemands près du village de Dompaire, à 20
kilomètres d’Epinal.
Dès le lendemain matin, l’affrontement prend de l’ampleur et s’étend bientôt aux
communes environnantes. Trente-six heures plus tard, l’unité ennemie est rayée de la
carte, avec une cinquantaine de blindés hors de combat. Les hommes de la Division
Leclerc, inférieurs en nombre et bien moins équipés que les Allemands, mais bénéficiant
d’un appui aérien américain qui jouera un rôle déterminant dans la bataille, remportent à
Dompaire une écrasante victoire.
Aujourd’hui, les historiens américains la considèrent toujours comme « la perte de chars la
plus sévère infligée aux unités allemandes en une seule journée de combat sur le front de
l’Europe de l’Ouest ».
Ces deux jours de combat auront une incidence significative sur le front de l’Ouest. L’unité
blindée allemande devait couper en deux l’armée Patton en attaquant vers Reims. Cette
action aurait menacé les Alliés sur leurs arrières au moment où l’essentiel des ressources
est consacré à l’offensive vers les Pays-Bas. La guerre aurait été retardée de plusieurs
mois. L’avancée fulgurante de la division française et sa victoire à Dompaire feront voler
en éclats les espoirs allemands.
Ce film est le récit d’un des engagements les moins connus de la 2e Division Blindée, la
seule bataille de chars menée et gagnée par une unité française pendant la Libération de
la France.
Une histoire racontée à travers les souvenirs des combattants et des habitants des
villages du canton de Dompaire.
Le contenu des témoignages est bien sûr croisé avec d’autres sources : journaux de
marche des unités, rapports de mission des escadrilles américaines, documents
allemands, témoignages oraux ou écrits.
Les auteurs bénéficient du soutien de Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial
Leclerc, conseillère historique du film.
4- « Un combat de chien »,
Un documentaire de Jacques Besson et
Michèle Péju, qui relate l’histoire de Bob
Izzard, un pilote américain du 371st Fighter
Group et complète de manière intéressante le
film sur Dompaire. Le film met en effet en
images le récit de guerre de ce jeune pilote de
chasseur-bombardier P-47, avion dont le
soutien a été déterminant lors des combats
pour la Libération. L’unité a stationné en
Lorraine de décembre 1944 à avril 1945, dont
deux mois sur l’aérodrome de Tantonville. A
l’initiative de l’association, Bob Izzard,
accompagné de Jacques Besson, était revenu
à Tantonville en 2000. Bob est décédé en
septembre 2010. Ce film a été diffusé à
plusieurs reprises sur France 3.
Un combat de chien
Natif du Texas, Bob Izzard s’est engagé dans l’armée de l’air par envie de défendre une
certaine idée de la liberté, mais aussi, selon ses termes, par goût du risque. Un Combat
de chien met en scène le journal personnel de ce jeune pilote. Des images d'archives :
National Archives and Records Administration (Washington), Bundesarchiv (Berlin),
illustrent son aventure personnelle. Bob relate son enthousiasme lors de son arrivée en
Angleterre en mars 1944, son excitation au moment de ses premières missions, l’esprit de
camaraderie qui règne au sein de l’escadrille, les épisodes cocasses ou dramatiques qui
jalonnent la vie quotidienne. Abattu au-dessus de la Normandie le 9 juin 1944, il reprendra
ensuite du service dans l’Est de la France et en Allemagne. Mais le jeune homme ne fait
pas mystère de son désenchantement, des horreurs de la guerre, de cette tourmente
absurde où il aura perdu quelques illusions, beaucoup d’amis et une femme trop
brièvement aimée. Il confie en mai 1945 : « J’ai beau me répéter : J‘ai sauvé ma peau, j‘ai
toute la vie devant moi, ça ne marche pas. Seul au bord de cette piste devenue inutile, j’ai
brusquement l’impression d’avoir pris un sacré coup de vieux.

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