Mise en page 1 - Ecole de Journalisme de Toulouse

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Mise en page 1 - Ecole de Journalisme de Toulouse
Le Toulousain
Numéro 2 - 1€
Mercredi 18 Décembre
Pas de cadeau,
pour les smicards
L’an prochain, le SMIC sera revalorisé de 1,1%, suivant le cours de l’inflation. Pas de coup de
pouce pour les smicards qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
Démographie :
Toulouse n’est
plus si seule
BILLET
Toulouse n’est plus la reine du
désert L’étude de l’Insee est une surprise.
D’après une étude de l’INSEE,
la Ville rose n’est plus le seul
point d’attraction de la région
Midi Pyrénées.
Page 3
Payer ses achats
avec son mobile
Depuis hier, une nouvelle
application gratuite permet de
payer ses courses sans utiliser
sa carte bancaire
Page 6
Trautmann : un
colistier de choc
Jean-Luc Moudenc accueille
sur sa liste UMP aux municipales, l’ancienne éminence
grise de Dominique Baudis.
Portrait.
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Alors que Toulouse a longtemps été vue
comme une métropole perdue au milieu
d’une région rurale, les villes de MidiPyrénées reprennent des couleurs. Certes,
la ville rose continue de croître avec un
appétit insatiable. Mais aujourd’hui, elle
n’est plus seule : Castres, Rodez, Pamiers,
Foix, Carcassonne, Cahors, Montauban… La
très étudiante Ville rose continue d’attirer la
plupart des 18-25 ans. Mais les jeunes commencent également à affluer dans certaines
villes occitanes. Au-delà des jeunes de la
région et des retraités du Nord qui viennent
se reposer dans le Sud, les villes moyennes
attirent à présent des actifs du reste du
pays. La preuve, sans doute, que le
dynamisme toulousain n’est plus un obstacle à leur développement. Toulouse est
aussi devenu un moteur pour le développement de ses voisines. On peut y travailler, et
vivre ailleurs. « On ne devrait jamais quitter
Montauban », aurait dit le défunt Michel
Audiard. Qu’il se rassure : on y retourne.
J-M. B
Fait du jour
Nous, smicards et précaires
Plus de trois millions de salariés bénéficient du SMIC en France. Le 1er janvier 2014, il sera revalorisé de 1,1%.
À Toulouse, comme ailleurs, cette population croissante fait de plus en plus difficilement face au quotidien.
V
ivre avec 1100 euros à Toulouse, c’est une galère de
tous les jours et l’augmentation de 1,1% n’y changera pas
grand’chose. Pour beaucoup de
“smicards”, faire les courses est un
véritable supplice. Christelle, vendeuse de prêt-à-porter dans une
boutique de la rue Saint-Rome n’a
jamais sa calculatrice très loin. “
J’ai 29 ans et je fais toujours
constamment attention à ce que je
dépense pour m’habiller ou me
nourrir”. Ce sont donc les
dépenses courantes qui restent les
plus difficiles à gérer. En CDD
dans une grande librairie du Capitole, Marc, 29 ans : “surveille les
«Tous les jours,
on me rappelle que
je dois de l’argent »
montants des assurances, la voiture, la mutuelle… en permanence.”
Mais il reconnaît tout de même que
quand on vit au SMIC, être en
couple est un avantage.
Tous les postes du budget sont calculés au centime près, à commencer par le loyer. Logement ou
déplacement, il faut choisir. Christelle a préféré s’installer en centreville, quitte à dépenser plus : “Au
moins je ne paye rien pour mes
déplacements”. Tout comme
Marc, qui en plus d’économiser du
carburant préfère ne pas trop
s’éloigner de son lieu de travail: “
Mon compagnon et moi-même
travaillons en centre-ville, ce qui
évite de prendre la voiture, son travail prend également en charge la
moitié de son abonnement Tisséo”
ce qui limite nettement les frais de
transport. Quant à Frédéric Pupulin, 41 ans, peintre en bâtiment
dans la région toulousaine, même
s’il vit en couple, il a du mal à
joindre les deux bouts : “Je dois
payer un loyer de 565€ par mois,
Christelle, 29 ans, membre de cette génération de trentenaires smicards. © Bénédicte Poirier.
sans les charges (électricité, eau,
gaz). Du coup à la fin du mois, en
plus de manger à droite à gauche,
je suis obligé de faire du covoiturage pour aller au boulot.”
De maigres loisirs
Dans certains cas, les crédits sont
la seule solution pour tenir le
coup, mais ne font que retarder le
problème. “On s’est endetté, on a
pris un prêt à taux élevé pour
changer une pièce de notre voiture, et depuis on n’arrive plus à s’en
sortir. Tous les jours, on me rappelle que je dois de l’argent! ”
s’emporte Frédéric dont la situation familiale est compliquée. Père
d’un enfant, il ne peut plus payer
sa pension alimentaire depuis 6
mois. “Pour manger en fin de mois,
je suis obligé de trouver des subterfuges : aller manger chez ma
mère ou aux Restos du Coeur. Mais
bon, ils ne veulent rien me donner
parce que j’ai un travail.” conclut-il
en baissant les yeux.
Dans toute cette morosité, les loi-
sirs apparaissent comme un luxe
superflu et coûteux. Ils sont restreints au maximum. “Mes loisirs
se limitent à aller boire un verre
avec des amis ou voir un film au
cinéma. Et les vacances? Lorsque
je peux en prendre, je reste dans
les parages ou je vais chez des amis
” reconnaît Christelle, désabusée.
Frédéric se débrouille aussi comme il le peut. Pour lui, les amis
sont également une solution alternative : “En ce qui concerne les loisirs, on arrive quand même à partir
« Trop de gens sont au SMIC en France »
U
ne hausse du Smic de 1,1%,
mais pas de coup de pouce.
Hier, l’annonce du gouvernement
au sujet du salaire minimum a reçu
un accueil mitigé, approuvée par le
monde de l’entreprise et dénoncée
par celui des syndicats. Même à
Toulouse, ce choix politique suscite
le débat. Deux économistes, JeanLouis Guy, maître de conférences à
l’université Toulouse 1 et François
de Soyres, doctorant à la Toulouse
School of Economics, ne partagent
pas tout à fait la même analyse.
Le gouvernement vient de
confirmer la hausse légale du
SMIC, mais pas plus. Ne pas
donner de coup de pouce, est-ce
selon vous un bon choix ?
Jean-Louis Guy : Le système du
SMIC renchérit le coût minimum
du travail. Si on laissait le marché
fonctionner, une partie des salariés
ne gagnerait pas un salaire aussi
élevé. Donc en ne rehaussant pas le
SMIC, le gouvernement refuse
|2
d’ajouter des charges aux entreprises, ou de réduire leur compétitivité à l’international. D’un autre
côté, du point de vue d’une redistribution plus juste, il vaudrait
mieux rémunérer les travaux
pénibles, souvent mal payés.
François de Soyres : A mon sens,
c’est un bon choix. Les études économétriques montrent que lorsque
le SMIC augmente, les entreprises
embauchent moins, et il y a une
baisse des emplois moins qualifiés.
Augmenter les salaires au-delà de
l’inflation contribue donc à créer
une société à deux vitesses. Ceux
qui ont un travail sont payés plus,
mais ceux qui n’en ont pas ont
encore plus de mal à en trouver.
Le SMIC à 1445 euros brut, estce trop ou pas assez ?
J-L.G : Pour satisfaire les besoins
d’une famille, dire que c’est trop
serait scandaleux. Le SMIC, c’est la
limite acceptable dans un pays
développé. Le vrai problème, c’est
que trop de gens sont au SMIC en
France. Il faudrait plus qualifier
cette main-d’œuvre. Une meilleure
formation et une réorganisation
des entreprises sont les seuls
moyens, à long terme de se libérer
de la contrainte du SMIC.
F.S : Ca dépend des secteurs
d’activités. Mais ce qui est sûr, c’est
que souvent, les gouvernements se
disent qu’en augmentant les
salaires, les gens consommeront
plus, et que ça créera de l’emploi.
Mais en réalité, avec la mondialisation, les gens risquent aussi de
consommer des produits issus de
l’étranger. Par ailleurs, baisser le
SMIC recréerait sans doute de
l’emploi et permettrait à certains de
se remettre le pied à l’étrier.
L’an dernier, le groupe d’experts
sur le SMIC a proposé un SMIC
différencié par âge et région.
Qu’en pensez-vous ?
en vacances. On prend sur les
primes, l’argent qui nous reste.
Mais elles ne durent plus 3
semaines. Juste 3 jours et on va
chez des amis.”
Pour lui comme d’autres, cette
augmentation du SMIC n’aura pas
d’impact concret sur sa condition
de vie. Christelle se veut réaliste : “
12 € de plus par mois, ça fait un
paquet de clopes et quelques cafés.
Pour moi, ça ne change rien.”
Ganesh Pedurand, Kevin Plancq,
Ugo Bocchi et Alice Fabre
Ecole de Journalisme de Toulouse
31, rue de la Fonderie - 31000 Toulouse
Tél: 05 62 26 54 19 - www.ejt.fr
J-L. G : Un SMIC différencié en
fonction de l’âge, je ne trouve pas
ça juste. Mieux vaudrait prendre
l’ancienneté en compte. Quant à
différencier le SMIC par région, ça
implique la décentralisation de la
réglementation du travail. Ce n’est
pas neutre, ça engendrera un
déplacement de la main-d’œuvre.
F.S : Un SMIC différent selon l’âge
pourrait être utile puisque les
jeunes, souvent peu formés ou peu
expérimentés, trouvent difficilement des emplois lorsque le salaire
minimum est trop élevé. Par
contre, un SMIC différencié par
région n’a aucun sens. Il faut faire
une différenciation par secteur
économique
Camille André
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Bertrand Thomas
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Tabau - Pierre-Maël Tisnès - Oriane
Verdier - Amandine Villareal - Camille
Wormser - Jolan Zaparty
mercredi 18 décembre
Société
Démographie : Toulouse ne
vampirise plus les villes voisines
Hier matin, l’Insee a présenté une étude sur les échanges migratoires entre Toulouse et les villes alentours. Son
constat ? Les zones urbaines moyennes profitent à leur tour de l’attractivité de la ville rose.
D
epuis 20 ans dans la région
Midi-Pyrénées, les villes
moyennes qui gravitent
autour de Toulouse sont en perte de
vitesse. Pourtant, l’Auat, l’agence
d’urbanisme de l’agglomération
toulousaine, estime que les choses
changent. Au début de l’été, elle a
fait appel à l’Insee pour y voir plus
clair.
Grâce à un recensement effectué
entre 2003 et 2008 et porté par une
paire de questions : « Où habitiezvous il y a cinq ans ? Et maintenant
? », le constat est sans appel : les
villes moyennes sont de plus en
plus attractives. Si Toulouse reste le
moteur de la région Midi-Pyrénées,
son influence rejaillit sur les aires
urbaines voisines. Une réalité qui
prend à revers la tendance de ses
vingt dernières années. Désormais
ces villes profitent du boom démographique de la métropole
Pour Franck Montaugé, députémaire de Auch, cette réalité est de
plus en plus perceptible. « La mobilité des gens évolue en permanence.
Il n’est plus rare que des gens s’installent dans des villes périphériques
tout en travaillant à Toulouse. Un
résultat qui s’explique principalement par le faible coût du foncier. »
C’est simple, depuis les années 90,
le déficit migratoire entre ces zones
urbaines et Toulouse a été divisé
par deux. Parallèlement, ces lieux
ont doublé leur excédent migratoi-
re vis a vis des autres régions. Auparavant, c’est la capitale régionale qui
pompait ce flux de nouveaux arrivants.
Parmi les « aires moyennes concernées », on trouve entre autres
Rodez, Castres, Carcassonne,
Pamiers, Foix, Saint-Gaudens,
Mautauban, Cahors, ou encore
Figeac. En 2008 les mouvements de
population ont ainsi été reversés
dans la région Midi-Pyrénées. Il y a
vingt ans, l’excédent migratoire de
Toulouse s’élevait à 8,2 pour 1000
habitants, alors qu’il n’est que de
6,2 aujourd’hui. Mais surtout, ce
même excédent s’est vu multiplié
par quatre dans certaines villes. Par
exemple, 3,8 habitants sur 1000
migraient vers Saint-Gaudens, ils
sont aujourd’hui 13,2 pour 1000.
De la même façon, l’excédent
migratoire à Montauban est de 10,8
pour 1000 alors qu’il était négatif
dans les années 90 !
« L’ensemble de la région a intérêt
de voir Toulouse continuer à grandir. Cela permet aux territoires
ruraux anciennement désertés de
devenir à présent des lieux d’accueil
», explique l’édile d’Auch.
Ruée des jeunes sur Toulouse
« Nous ne sommes pas capables de
dire si c’est par rapport à l’emploi,
concède Benoît Mirouse, chargé
d’études à l’Insee pour la région
Entre 2003 et 2008, l’aire urbaine de Montauban gagne chaque année 10,8 personnes pour 1000 habitants dans ses
échanges migratoires avec la France métropolitaine. © Ressources Insee
Midi-Pyrénées, mais il faut avouer
que si on habite à Montauban, il est
assez facile de venir travailler à
Toulouse ». Quant aux tranches
d’âge concernées, « Ce sont surtout
les moins de 18 ans et les plus de 40
ans qui résident dans ces villes
moyennes », explique-t-il.
En revanche, l’excédent migratoire
des 18-25 ans reste très élevé vers
la capitale régionale. Entre 2003 et
2008, plus de 1500 jeunes âgés de
20 ans sont arrivés chaque année
dans l’aire urbaine de Toulouse,
seulement 400 en sont partis.
Entre 18 et 39 ans, en revanche, les
résultats de l’enquête montrent un
paysage mitigé. Certaines villes
moyennes – Montauban, Pamiers
et Foix - gagnent des habitants
quand d’autres en perdent, Tarbes,
Castres, Mazamet, Millau.
Un élargissement national
Mais l’attractivité toulousaine
conserve toujours une grande
importance sur l’ensemble du territoire national. Elle est même la plus
forte en France des grandes aires
urbaines.
Les migrants proviennent principalement du grand ouest, de la
région parisienne et d’Alsace. Mais
les défis sont encore nombreux.
Pour Franck Montaugé « Le choix
de migrer vers notre région est lié à
l’emploi. Toulouse est une ville
dynamique. Mais il faut davantage
développer les accès vers les zones
urbaines périphériques. L’enjeu est
aussi d’éviter que la population de
ces villes ne soit trop vieillissante. »
Toutefois, l’étude est porteuse
d’espoir. Preuve que ces villes
qu’on croyait mortes, sont bien
vivantes.
Anne-Sophie Bernadi et Guillaume Arlen
Bruits d’isoloirs
Deux cambriolages, deux incidents de la route. La nuit du mardi 17
décembre a été bien remplie. Echos aux comparutions immédiates...
Un cas d'école
Je suis en train...
Constat pas amiable
Mustapha a l'âge du premier job,
de la première voiture, du premier enfant, des premiers symptômes... Le psychiatre de la maison d'arrêt de Seysse est formel :
schizophrénie. Malgré tout, Mustapha sera jugé pour deux cambriolages. Avec des traces d'ADN
et une confession, sa culpabilité
ne fait aucun doute. Devant le tribunal, il tente de se justifier. Il
aurait utilisé les bijoux qu'il a
volé pour payer une dette : « On
m'a agressé pour me forcer à
payer ».
La tête baissée, sa voix est à peine
audible. Son avocate, elle, tonne
et rugit. Elle fonce à travers les
récidives qui s'accumulent sur le
casier judiciaire pour mieux s'arrêter sur l'enfance atroce, sur le
petit boulot de son client. « Il ne
s'agit pas de donner une chance à
Mustapha » plaide-t-elle, « il faut
donner une chance à la société de
le voir s'intégrer avant que la
maladie ne l'emporte ! » Verdict :
6 mois de prison ferme. Impossible de savoir si Mustapha aura
sa dernière chance...
Onze condamnations, huit incidents
routiers
impliquant
l’alcool, trois suspensions de permis, zéro assurance. Mais heureusement, Farouk est en train. Il
a acheté sa voiture en juin dernier
pour pouvoir travailler, il est toujours « en train de l'assurer ».
Depuis, il conduit sans permis,
mais il est « en train de le repasser ». Quant aux 70 heures de travaux d'intérêt général sur son
ardoise, il est « en train de les faire » au doux rythme de 3 heures
depuis le 19 novembre. Il est aussi « en train d'arrêter l'alcool » et
il est déjà parvenu à « ne jamais
boire en semaine ». Il a été arrêté
mardi à 3 heures du matin alors
qu'il conduisait avec 1,9
grammes dans le sang.
Il a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. La
peine est assortie d’une obligation de soins pour son addiction,
d’une mise à l’épreuve de deux
ans et d’une confiscation de son
véhicule.
Si un jour il revient, Farouk sera
en train..
« C’est le chauffeur du camion
qui a grillé le stop ! » Malik n’en
démord pas, il n’a rien fait de mal
ce matin. A côté de lui dans le
box, Kadih le soutien sans hésiter. Elle non plus n’est coupable
de rien. Mardi à six heures du
matin ils rentraient de boîte,
quand leur voiture a percuté un
poids lourd. Selon un témoin, la
jeune femme serait sortie la premièrepour insulter et bousculer
le conducteur, avant que son ami
le jette contre son camion et le
frappe à terre.. « Ils hurlaient que
je devais faire un constat
amiable » raconte la victime. « Il
est tombé tout seul ! » s’insurge le
prévenu. Au moment des faits, il
a été contrôlé à 1 grammes
d’alcool par litre de sang et sa voiture se trouvait derrière le stop, à
plusieurs mètres de l’impact.
« Elle a reculé toute seule » jure
encore Malik. Il est pourtant
condamné à 10 mois fermes avec
mandat de dépôt. Son amie en
prend pour 6 mois fermes sans
mandat de dépôt..
Mercredi 18 décembre
Titouan Lemoine
Le Palais de Justice de Toulouse. © Flickr
Izards : un homme
mis en examen
L'homme arrêté et entendu lundi
dans le cadre de l'enquête sur les
fusillades dans le quartier des Izards
a été officiellement mis en examen
et écroué mardi Il est accusé d'avoir
ouvert le feu sur un commerce du
quartier le 5 décembre dernier,
mais ne serait pas impliqué dans les
tirs à l'arme de guerre qui avaient
tué le jeune Nabil Benani
dimanche soir.
3
|
Société
Les sages-femmes exaspérées
Depuis le 7 novembre, la Ministre de la santé Marisol Touraine a créé un groupe de travail afin de réfléchir au
changement de statut des sages-femmes. Lundi, le collectif a claqué la porte, mécontent des négociations.
L
es sages-femmes commencent à trouver le temps long.
Depuis le 7 novembre, le
gouvernement et les sages-femmes
négocient pour un nouveau statut.
La profession demande une vraie
reconnaissance de son travail : en
s’inscrivant comme praticien de
premier recours pour la grossesse,
le suivi gynécologique de prévention et la contraception ; ainsi
qu’un vrai statut médical à l’hôpital, avec des salaires cohérents.
Aujourd’hui, une sage-femme suit
80% des grossesses. Les médecins
n’ont parfois aucun contact avec les
patientes. Malgré le manque de
personnel sage-femme, la précarité
de l’emploi et le chômage demeurent.
À Toulouse, Nina Baranoff,
membre de l’Anesf (Association
nationale des étudiantes sagesfemmes), traduit la frustration: «
Marisol Touraine nous a proposé
deux solutions. Soit nous restons
personnel non-médical (c’est-àdire fonctionnaires), soit nous
devenons praticiennes médicales,
mais avec les inconvénients du statut hospitalier, sans les avantages.
Ce n’est pas du tout ce que nous
demandons. » Le collectif de représentants des sages-femmes a donc
quitté la table des négociations
hier, en signe de mécontentement.
Nina Baranoff : « malgré nos
efforts, on ne nous écoute toujours
pas. Nous sommes invisibles, mais
nos revendications demeurent. »
Mathilde Cazes, stagiaire à la clinique Paul de Viguier, déclare : «
L’Etat ne veut juste pas nous payer
plus ! Nous faisons signer notre
pétition aux couples dont nous
nous occupons. D’ailleurs beaucoup de patients s’étonnent de
notre transparence. La Cour des
comptes et les praticiens hospitaliers nous soutiennent officiellement. Tout le monde trouve notre
cause légitime. »
À Toulouse comme dans le reste de
la France, la grève est pacifique.
Nina complète : « Mais si la colère
continue de monter, les maternités
pourraient peut-être commencer à
fermer.
Un gouvernement muet
Comme les manifestations qui
s’accumulent depuis le 16 octobre
Le wifi, c'est mieux si ça marche !
La mairie de Toulouse a mis gratuitement internet à disposition, en wifi, place
du Capitole, le 16 décembre. Problème, ça ne fonctionne pas ou très mal.
Aurélie, une passante qui ne connaissait pas l’existence du réseau wifi de la
ville. © Amandine Villareal
U
n réseau peu puissant sur une
zone très restreinte. La mairie
offre désormais une connexion
internet au public sur la place du
Capitole. Nous l’avons testé pour
vous, malheureusement, il faut
quasiment se coller au bâtiment
|4
pour capter le réseau. Lorsque l'accès est possible, il est si lent qu'il ne
permet de naviguer sur le web qu'à
vitesse très faible. L'équipe municipale a souhaité mettre en place ce
nouveau service pour les touristes
ainsi que les détenteurs d'ordina-
teurs ou de tablettes, la plupart des
passants bénéficiant, aujourd'hui,
de la 3G, voir de la 4G.
Océane, lycéenne, vient souvent
déjeuner avec ses amis devant la
mairie. « Si le wifi marchait, je me
serais connectée. La 3G ne marche
pas toujours très bien sur mon portable. » Assise à quelques mètres,
Marie, étudiante, n'était même pas
au courant que le wifi était à disposition. Effectivement, aucune pancarte ou annonce ne donne l'information.
Johana, employée de l'Office de
tourisme, considère « qu'aucune
annonce n'est nécessaire étant donné que le réseau s'affiche automatiquement lorsque les propriétaires
de smartphones traversent la place
». Pourtant, si une personne passe à
plus de dix mètres de l'édifice,
aucune proposition de wifi ne s'affiche car le signal est trop faible.
Ceux qui passent sur la place du
Capitole ne sauront donc probablement pas qu'une connexion internet est à leur disposition et s’ils le
savent, ils auront peu de chance de
parvenir à s’en servir.
Amandine Villareal
ne servent à rien, nous sommes
beaucoup à ne pas entrevoir
d’autres alternatives. » Nina rappelle que les sages-femmes qui
diminuent leur travail pendant
cette grève voient diminuer leurs
revenus. De son côté, le ministère
de la santé ne communique pas
sur le sujet.
Marisol Touraine a promis de
prendre une première décision le
20 décembre prochain : « Or nos
représentants ont quitté les négociations hier. Nous craignons que
le gouvernement n’arrête toute
avancée sur le sujet à cause de cela
», ajoute Nina.
Marie Salah
« Toulousain ! » : le joli
succès de la web-série
Les deux comédiens derrière la mini
série “Toulousain!” © Lucas Burel
«À
la base c’était vraiment
pour s’essayer à la web
série. C’était “si on dépasse les 10
000 vues on en fait une autre“. On
était loin d’imaginer ce succès »
soufflent Melissa Billard et Fréderic
Menuet, les auteurs et interprètes
principaux de la mini série « Toulousain !» Avec plus d’un demi million de vues sur Youtube, dont 300
000 pour le premier épisode, les
sketchs vidéos du duo ont fait le
buzz sur internet en cette fin
d’année.
L’idée : rire en se moquant gentiment des clichés toulousains en 2
minutes : « En fait c’est presque un
hommage à Toulouse. Une ville
dont je ne suis pas originaire mais
que j’adore », explique Fréderic. Le
duo est bien rôdé avec lui dans le
rôle du Toulousain et elle dans celui
de la parisienne ingénue qui
enchaîne les bourdes sur la Ville
Rose : « C’est marrant, maintenant
on nous arrête dans la rue pour
nous demander quand sortira le
prochain épisode. Le public nous a
pris en affection. » Le cinquième
épisode est prévu le début du mois
de janvier et aura pour thème un
sujet récurrent des plaisanteries
toulousaines : les Ariégeois…
En attendant la suite des aventures
de « Fred et Melissa », les deux
comédiens sont à l’affiche de la pièce « 1 de perdu - 10 façons de se
retrouver » au Théâtre des 3T.
Lucas Burel
Retrouvez le 4ème épisode de la
série “Toulousain!”: “Les Toulousains font leur télé”, en flashant ce
code avec votre mobile.
Mercredi 18 décembre
Politique
L’ombre de Trautmann
sur le Capitole
Pierre Trautmann , homme discret de la vie politique toulousaine, revient pour les élections municipales
aux côtés de Jean-Luc Moudenc. Portrait réalisé avec l’aide des politiciens qui l’ont côtoyés.
P
ierre Trautmann. Le nom ne
vous dit peut être pas grand
chose, mais le Capitole, lui,
s’en souvient. À la tête des services
généraux pendant 24 ans, l’homme
a laissé sa trace dans la mémoire
politique toulousaine, et y a gagné
le surnom de « grand argentier ». Il
est présent sur la liste de Jean-Luc
Moudenc pour les municipales de
mars prochain.
Un bourreau de travail
discret
Embauché par Dominique Baudis
en 1984, M. Trautmann devient
très vite un rouage indispensable à
la machine politique du Capitole.
Par son bureau passent les budgets,
et tout les dossiers importants.
Haut-fonctionnaire et économiste,
il est adepte d’une ligne budgétaire
simple : « la dette zéro-déficit
zéro ». Cette vision, il l’imposera
aux décisions politiques de son
camp des années durant.
Tous lui reconnaissent une qualité :
il ne compte pas son temps quand il
travaille. Selon Dominique Pottier,
la responsable des relations avec la
presse sous Baudis et Douste-Blazy.
« Il démarrait à 6 heures du matin,
ne partait pas avant 22 heures . On
pouvait même l’appeler avant le
début de sa journée. » Un portrait
flatteur, pour ce bourreau de travail
qu’on décrit aussi comme un homme exigeant et courtois.
La lampe de son bureau avait beau
être allumée très tôt, l’homme préfère rester dans l’ombre, et gérer
« ses budgets ». « Il sait par contre
se mettre dans la lumière quant-il le
veut », tempère Jean-Jacques
Mirassou, sénateur PS de la 7e circonscription. Sauf dans les médias,
peut être, où il se fait plus que rare.
« S’il a répondu à une dizaine de
sollicitations en 24 ans de service,
c’est déjà un exploit ! », martèle
Dominique Pottier. Trautmann
invoquait alors son devoir de réserve de fonctionnaire municipal.
Un supporter qui n’a pas
envie d’être maire
Sa carrière est marquée par la discrète influence qu’il exerce dans les
couloirs du Capitole, et pour certains, jusque dans le bureau du
maire. Mais sans faire ombrage à ses
patrons successifs : Dominique
Baudis, Philippe Douste-Blazy et
Jean-Luc Moudenc.Mirassou confie
d’ailleurs que selon lui, l’homme n’a
jamais eu de prétentions électoralistes. Même si certains disaient «
qu’il était le véritable maire de la ville ». Peut être que les travées du Stadium suffisaient à remplir sa vie
publique? Fervent supporter de
football - chose assez inhabituelle
dans la Ville rose pour être signalée - Trautmann s’énerve quand les
Violets ratent une occasion de but.
Une passion qui l’amène à croiser
d’autres acteurs de la vie politique
locale. Pour Yvette Benayoun-
Nakache, alors conseillère municipale d’opposition, et aussi adepte
du Téfécé, «ces rencontres sont
courtoises, mais restent de surface »
Après la défaite de la droite en
2008, Trautmann s’en va rejoindre
le cabinet de Christian Estrosi, maire de Nice. Le polytechnicien, rangé
des voitures et revenu à Toulouse
depuis 2011, prend dès lors contact
avec Jean-Luc Moudenc.
Aujourd’hui, il va vers un nouveau
défi : son premier rendez-vous avec
les urnes. Il occupe la 21e place sur
la liste du candidat Moudenc (donc
non-éligible en cas de défaite). Il y
est présenté comme retraité, de la
société civile. Dans le camp d’en
face, on sort déjà les éléments de
langage : « retour vers le futur », ou
« Moudenc regarde l’avenir dans un
rétroviseur ».
Pour Pierre Trautmann, ancienne
éminence grise du Capitole, ces
élections marquent un retour sur
scène et un passage à la lumière.
Akhillé Aercke, Marie de Fournas
et Marion Rivette
En deux dates
1966 diplômé de l’Ecole Polytechnique.
1984-2008 Direction générale des
services de Toulouse
Pierre Trautmann,un homme puissant. © La Dépêche
Petits arrangements entre amis
Le PS et le PRG ont finalisé un accord pour les municipales de mars 2014
Le Parti Pirate contre
la vidéosurveillance
L
Christophe Delahaye du PRG, à gauche, et Joël Bouche du PS présentent l’accord entre leurs deux partis. © PM Tisnès
C
’est un peu plus qu’un pacte de
non-agression qui a été signé
hier entre Joël Bouche, premier
secrétaire fédéral du PS 31 et Christophe Delahaye, président de la
Fédération du PRG 31.
Les deux partis se sont réunis en
face du Capitole pour officialiser la
signature d’un accord d’union. Son
but : favoriser la victoire des têtes de
listes sortantes PS et PRG en Haute Garonne lors des élections municipales de mars 2014. On y note entre
autres la volonté de poursuivre
|5
« dans un dialogue constructif et
sincère » l’action initiale. Cet accord
concerne des villes de la banlieue
toulousaine comme Cugnaux, où le
PS a longtemps voulu sortir le PRG.
À Toulouse, le PRG s’est donc rangé
derrière Pierre Cohen. Au risque
d’être mangé par son imposant aîné
socialiste ? « Non » répond Christophe Delahaye. « L’accord est assez
équilibré. « Mais quid de la Ville
rose ? » Le PS a reconnu notre travail de fond et nos idées. L’accord
permet d’éviter l’ambiguïté du pre-
mier tour et les négociations difficiles du second ». Pour Joël Bouche,
« la période nationale est difficile
pour la gauche, il faut montrer que
nos forces sont rassemblées pour
les municipales ». Et Jean-Pierre
Plancade, ex PRG, et candidat face à
Pierre Cohen ? Joël Bouche se permet une pique : « À en juger par sa
position dans les sondages, c’est un
épiphénomène. Il n’y a que lui qui
pense pouvoir être élu ».
Pierre-Maël Tisnès
eitmotiv du Parti Pirate :« La
vidéosurveillance surveille, elle
n'apporte rien ». Ce parti se bat
contre l'utilisation systématique de
la caméra en milieu public. Un
combat qui soulève aussi des questions financières. En 2011, la Cour
des comptes avait critiqué le coût
de la vidéosurveillance tout en
pointant son manque d’efficacité.
Une caméra coûte en moyenne
36 600 €à l’installation et 7 400 €à
l’année. À Toulouse, Jérémy Collot
du Parti Pirate, mène des actions
coup de poing pour interpeller
l'opinion publique, à l'image de
l'action nationale #jesurveillelasurveillance, qui appelle à poster sur
Twitter les photos des caméras placées en ville.
« Nous construisons aussi des argumentaires afin d'expliquer les
risques, les contraintes et les mensonges liés à la vidéosurveillance »,
explique Jérémy. Du côté de la ville,
on n'est ni pour, ni contre. Le maire
n'est pas dogmatique, pour lui, ce
n'est pas une solution en soi, c'est
juste une possibilité qui peut s'offrir
à certains endroits, pour lutter
contre l'insécurité », explique
Étienne Labrunie, attaché de presse
de la mairie de Toulouse.
Le Parti Pirate et la mairie sont
d’accord sur un point : ils voient la
Commission des libertés publiques
comme le moyen le plus démocratique pour décider de l'installation
de caméras.« Il a été décidé d'enlever les caméras de la rue CroixBaragnon, et d'en implanter rue
Pargaminières, pour lutter contre la
vente à la sauvette.La mairie ne veut
pas du ” tout caméra ” mais la vidéosurveillance répond à une nécessité
de veille », souligne Etienne Labrunie.
Pauline Landais-Barrau
Zoom
1868 habitants pour une caméra
dans les villes de droite.
4961habitants pour une caméra
dans les villes de gauche.
60 % des villes de gauche sont
équipées de caméras.
100 % des villes de droite son équipées de caméras.
Source : INSEE 2011
mercredi 18 Décembre
économie
C’est mon portable
qui paie la note
Après Auchan et Carrefour, un nouveau géant de la grande distribution lance une application mobile
permettant au client de payer à la caisse directement avec son téléphone.
D
epuis hier, deux enseignes Leclerc basées à Toulouse
testent en avant-première
un nouveau mode de paiement.
Arrivé en France en 2010, le paiement sans contact a trouvé un
second souffle avec la démocratisation du smartphone, désormais
dans la poche d’un français sur
deux. L’application, baptisée “Paiement flash”, est disponible gratuitement sur les plateformes de téléchargement mobile. Elle propose
plusieurs services dont un gestionnaire de cartes bancaires et une possibilité de virement en direct d’un
utilisateur à un autre.
Mais remplacer sa carte bancaire par
son smartphone pour payer ses
courses, est-ce plus sûr? Le groupe
Leclerc n’en doute pas, précisant
dans un communiqué que "chaque
utilisateur créé un compte personnel
avec un mot de passe sur lequel sont
enregistrées ses informations bancaires". Pourtant à Blagnac,
enseigne-test et troisième Leclerc de
France, le doute persiste chez des
clients peu rassurés : “Je ne fais pas
mes achats sur internet, et je préfère
utiliser de l’espèce ou ma carte bleue.
On ne sait pas où vont les informations envoyées par un portable”
remarque une jeune cliente pourtant
ouverte aux nouvelles technologies.
Pour régler les achats par ce biais,
l’enseigne doit être rassurante. La
démarche se veut pratique : sur
simple demande du client, la caissière émet un ticket de caisse contenant
un QR Code. Il suffit alors de scanner le code et automatiquement
“Paiement Flash” propose le règlement depuis le smartphone, confirmé à l’aide d’un code personnel.
Malgré ces initiatives, les systèmes de
paiement sans contact devraient encore
tâtonner car plusieurs obstacles majeurs,
dont la sécurité, restent à franchir. Les
banques, qui se sont rapidement emparées de ce créneau, sont toutefois optimistes. Leclerc aussi, puisque le groupe
prévoit de déployer le système sur
l’ensemble de ses magasins dans les six
prochains mois. "
Kevin Plancq
L’application est téléchargeable gratuitement sur iOS et Android. © Bénédicte Poirier.
En bref...
Plan rail Midi-Pyrénées,
la fin d’un grand chantier
La ligne Toulouse Saint-Sulpice, point d’orgue du plan rail Midi-Pyrénées.
La région Midi-Pyrénées présente ses priorités pour les fonds européens.
La stratégie régionale de l’innovation (SRI) définit par la Région comporte six axes.
Les fonds alloués par Bruxelles serviront à augmenter la recherche publique,
encourager l’innovation collaborative et favoriser l’innovation sous toutes ses
formes. Mais aussi à améliorer les technologies de pointe, communiquer sur l’offre
SRI élaborée avec les principaux acteurs et adapter la gouvernance à ces nouveaux
enjeux.
Mapaéro dinstingué par Airbus.
La société appaméenne Mapaéro, spécialisée dans les peintures à l’eau pour les
revêtements aéronautiques a été récompensée par Airbus d’un Gold Award “Best
Improvers” pour sa performance globale au cours de l’année 2013. L’entreprise avait
réalisé un chiffre d’affire de 20 millions d’euros en 2013 et reçu des certifications de
produits chez Boeing et Embraer.
La Grainerie lance un appel aux dons.
Haut lieu de la culture à Toulouse, la Fabrique des arts du cirque et de l’itinérance
fait appel jusqu’au 22 décembre aux dons des entreprises et des particuliers pour
aménager ses hébergements d’artistes. La structure s’est donnée un peu moins d’un
mois pour tenter de collecter 15.000 euros.
MPEI s’engage dans deux premeirs projets.
Dans le cadre de son plan Midi-Pyrénées Energies, la Région a impulsé la création
de Midi Pyrénées Energies Investissements (MPEI), une solution novatrice de
financement dédiée aux énergies renouvelables. Jeudi, MPEI décidait de deux premeirs projets à hauteur de 185 000 euros: Estera, qui développe dans les Hautes
Pyrénées des unités de chaudières alimentées avec du bois énergie loca, et Pecla,
société implantée à Lannemezan pour la construction, l’exploitation et la maintenance d’une unité de méthanisation.
Après trois ans de travaux, le TER est de retour en gare de Saint-Sulpice. © Jolan Zaparty.
L
e plus gros chantier du plan
Rail-Midi Pyrénées vient de
s’achever. Après 3 ans de travaux, la SNCF a enfin terminé le
doublement
de
la
ligne
Toulouse/Saint-Sulpice, la plus
chargée de France où circulent
chaque jour quelque 68 TER. Pour
célébrer la fin des opérations, un
voyage inaugural était organisé ce
mercredi en présence des différents
partenaires du projet. Martin Malvy, président de la Région MidiPyrénées, Jacques Rapoport, président national de Réseau Ferré de
France (RFF) et Bruno de Monvallier, directeur régional SNCF Midi
|6
Pyrénées. Depuis 2007, le plan
Rail-Midi Pyrénées a mis en œuvre
la rénovation et la modernisation
de 500 kilomètres de voies. Un
projet pharaonique : 11 lignes
impactées, 4400 agents mobilisés,
720 000 traverses de chemin de fer
posées, 990 000 tonnes de ballast
utilisées pour rénover les voies, 81
ponts remis en état... Coût total des
opérations : 820 millions d’euros,
répartis entre le Conseil Régional
(400 millions), l’Etat (193 millions), RFF (179 millions) et
l’Europe, via le Fonds Européen de
Développement régional (48 millions). Considérée comme le plus
gros ouvrage du plan Rail MidiPyrénées, la refonte de la ligne Toulouse/Saint-Sulpice a coûté à elle
seule plus de 230 millions d'euros !
Selon Bruno de Monvallier, « les
travaux devraient fluidifier le trafic
en augmentant la capacité des
lignes à accueillir des trains supplémentaires ».
Pour l’heure, en attendant de suivre
l’évolution du trafic, les voyageurs
entre Toulouse et Saint-Sulpice
sont déjà heureux de pouvoir
reprendre le train : fini l’heure de
bus, le voyage ne durera plus que
20 petites minutes en RER !
Jolan Zaparty
Des professionnels de l’immobilier sur la place Saint-Etienne.
Alors que le projet de loi de Cécile Duflot était présenté en deuxième lecture à
l’Assemblée, la FNAIM31 invitait les agents immobiliers de Toulouse à protester.
Près de 300 personnes ont répondu à l’appel et ont brandi des pancartes rebaptisant
la loi « duflop ». Ils espèrent toujours être entendu par la ministre et ne comptent
pas s’arrêter là. Une nouvelle manifestation est prévue pour le 14 janvier prochain.
La société AVIPUR recrute en Midi-Pyrénées.
La société AVIPUR, spécialiste dans la lutte contre les nuisances en tout genres
(ventilation, assainissement...), a embauché 30 personnes en 2013. Allant du CAP
au bac +5, ces postes découlent des bons résultats de cette société qui a vu son
chiffre d’affaires augmenter de 35%. 15 autres recrutements sont ^prévus pour 2014.
La mairie de Toulouse va racheter l’ancien site du CEAT
Le terrain de l’ancien site du Centre d’essais aéronautiques de Toulouse, d’une
superficie de 9,5 hectares devrait être cédé à la mairie pour une somme de 6,32 millions d’euros.La transaction devrait intervenir au cours du premier trimestre 2014.
mercredi 18 décembre
Culture
Un Noël au Capitole
Agenda
Peau d'âne
Entre lumières, décorations et sapins de Noël, le quartier du Capitole a revêtu son
manteau d'hiver. Sur la place, les cabanes en bois se sont installées autour du grand
Père Noël, une compagnie théâtrale a pris possession de la cour Henri IV et des
installations lumineuses et sonores prennent vie tous les soirs sur les murs du Donjon.
Après Barbe bleue, le metteur en scène
Jean-Michel Rabeux s'attaque à un
autre contre de Charles Perrault, Peau
d'âne. Avec de la musique pour danser,
des voix amplifiées pour faire peur,
déformées pour faire rire, gonflées pour
braire, magnifiées pour chanter. Ponctuant le conte ici et là de clins d’oeil à la
pop culture, Jean-Michel Rabeux se
plie à l’exercice du théâtre jeune public
avec ravissement.
Théâtre Jules Julien, ce soir à 20h.
Tarifs : 10 / 16 / 18 €.
Hänsel et Gretel
Le Théâtre du Capitole, accompagné
par son célèbre choeur, revisite le conte
pour enfants, rendu célèbre par les
frères Grimm. Il n’en demeure pas
moins un véritable opéra, dirigé à sa
création par Richard Strauss, écrit
pour grand orchestre et chanteurs
lyriques. Il est joué pour la première fois
depuis plus de cent ans, au Théâtre du
Capitole.
Théâtre du Capitole, les 22, 24, 25 et 29
décembre à 15h et les 27, 28 et 31
décembre à 20h
Tarifs : de 10 à 60 €.
Trouver le Père Noël
Aujourd’hui et demain, le spectacle « Le
Mystère de Noël » met en scène deux
elfes, Mme Hop Hop et Mme Voilà
Voilà, qui vont tenter de restituer la
magie des fêtes de Noël. Le conte musical intègre de la chanson, de la danse, de
la magie et de l’humour.
Espace Saint Cyprien, aujourd’hui et
demain, à 10h et 15h.
Tarifs : de 3€ à 8€.
Tous les après-midi, dix-sept comédiens donnent vie à des personnages oniriques. © Pauline Landais-Barrau.
Entre rêve et conte : invitation chez les Irréels
L
oin du classique spectacle de
marionnettes, les Irréels sont
des personnages oniriques et
imaginaires, mi-hommes, mi-bêtes.
Jusqu'au 31 décembre, ils prennent
place dans quinze mini-théâtres
installés cour Henri IV, entre la place du Capitole et le square Charlesde-Gaulle.
Une oeuvre théâtrale
plutôt originale
Au total, dix-sept comédiens se succèdent tous les après-midi, de
14 heures à 19 heures, pour revêtir
leur déguisement de créatures merveilleuses et prendre possession de
leurs enfants-marionnettes. La berceuse de secrets, le marmiton de
passions, la brodeuse d'amour...
Autant de noms qui rappellent les
contes féériques de l'enfance. Des
scénettes qui éveillent la curiosité
des enfants et intriguent les parents.
Françoise, venue avec sa fille,
apprécie l'originalité de l'oeuvre
théâtrale. « C'est rare de voir un
spectacle de Noël jouer autant sur la
confusion entre rêve et cauchemar.
Ça change et c'est très intéressant »,
Messages d’amour
sur briques roses
S
ur le donjon du Capitole, une
araignée géante se promène. Les
enfants l’observent, la bouche
ouverte. « Ca me fait pas peur ! »,
affirme Orianne, 8 ans. Bercés pas la
douceur de la musique qui accompagne le spectacle, les enfants se
laissent mener par l’histoire. L’araignée s’en va et fait place à un amas
de lettres portées par des bonshommes. Elles se regroupent petit à
petit pour former des messages. Les
passants et spectateurs ont la tête en
l’air. Un enfant s’approche en courant du mur du donjon. « Pas trop
près Yannick », crie son père.
« Mais j’ai envie de toucher », argumente l’enfant. La projection de
lumière déforme les briques du
Capitole. Le spectacle son et lumière fait partie du festival « Noël en
scène » organisé par la ville. Les
Toulousains pourront ainsi rêver
dans les rues de la ville jusqu’au
31 décembre.
Deux trentenaires contemplent eux
aussi le spectacle du square
Charles-de-Gaulle. « On a envoyé
un sms au numéro indiqué pour
qu’il soit projeté sur le mur »,
explique Paul-Henri. « Le mien est
passé. J’avais écrit : “Lola ma grande
fille, je t’aime”. Je l’ai pris en photo
pour le montrer à ma fille. » À côté,
Rodolphe a été moins chanceux.
« Moi j’avais écrit : “Do mon amour
Mercredi 18 décembre
témoigne-t-elle.
« Travailler pour la rêverie
et les états de l’être »
À l'origine du projet, Lou Broquin
de la compagnie Créature, de Blagnac. Elle est la fille des fondateurs
de la troupe et la créatrice des
Irréels. Pour elle, les personnages
des Irréels sont des personnages
muets, tendres et timides qui donnent gratuitement, à l'image des
enfants. « Chacun d'eux travaille
pour la rêverie et les états de l'être.
Comme la dorloteuse de rêve qui
je t’aime, tu seras une merveilleuse
mère”. Il n’est pas passé… C’était
peut être trop long. C’est rigolo en
tout cas. » Petits et grands s’amusent de voir les messages personnels divulgués devant tout le monde, au cœur d’animations faisant
appel à l’imagination. Un moment
de partage au cœur de la Ville rose.
ravive joie et innocence, ou le rafistoleur de mémoire qui reconstruit
nos souvenirs endommagés par le
temps. Mais les Irréels ne transforment pas le quotidien des humains
d'un coup de baguette magique. Ils
les aident à s'interroger, montrent la
voie », explique la jeune femme.
Un spectacle humaniste donc, qui
prône la douceur dans un monde
de brutes. Et qui cherche à susciter
encore quelques émotions adultes
face à de vieux doudous.
Pauline Landais-Barrau
ensuite chargés de réécrire leurs
messages d’amour sur le donjon du
Capitole.
Oriane Verdier
Le classique de Disney réécrit en version poétique, ça donne « La Belle au
bois dormant ou le Songe de la vive
ensommeillée ». Une version onirique
et imaginaire, parfaitement adaptée
aux enfants.
Cave Poésie-René Gouzenne, du 24 au
29 décembre; à 16h, sauf le 25 décembre
A partir de 7 ans. Tarifs : 6 €.
Dub Incorporation
Dub Inc’, un des groupes phares de la
sphère reggae sera en concert demain
à la salle Le Phare à Tournefeuille.
Depuis sa création en 1997, la bande
composée de sept musiciens dont deux
chanteurs aux voix atypiques, se produit en France et à l’étranger.
Le Phare, Tournefeuille, ce soir à 20h.
Tarifs : 27€50.
Fontaine en folie
Petits êtres magiques
À l’origine de l’animation : Aymeric
Remaux. Il est graphiste de formation mais aussi amoureux de l’informatique. « Avec le multimédia,
j’associe mes deux passions. La projection des sms des spectateurs permet au public de vivre en direct le
dessin d’animation. » Les passants
entrent vite dans l’imaginaire de
l’artiste. Ce sont les « Holons » qui
auraient transmis les sms de PaulHenri et Rodolphe. Ces petits personnages magiques se seraient
La Belle
au bois dormant
La reine de l’extravagance Brigitte
Fontaine, comédienne, dramaturge,
écrivain, mais aussi chanteuse, sera ce
soir sur la scène du Bikini. L’artiste est
connue pour son album aux textes osés
« Prohibition ». Mais depuis septembre, « J’ai l’honneur d’être » est sa
dernière production musicale.
Le Bikini, ce soir à 20h30. Tarifs : 27€.
© Oriane Verdier
Christelle Dameron
Pauline Landais-Barrau
7
|
Sports
Sur un air de revanche...
Quatre ans après son élimination en demi-finale de coupe de la
Ligue, le TFC retrouve en huitièmes de finale son bourreau d’un
soir, l’Olympique de Marseille.
I
l pointe ses doigts vers le ciel et
étreint ses partenaires un à un.
Le Stadium se transforme alors
en cathédrale. 104ème minute de
jeu dans les prolongations. L’attaquant marseillais Brandao vient
crucifier le Téf et le priver d’un
voyage au Stade de France et d’une
finale historique.
Quatre ans après, les deux équipes
se retrouvent pour un face à face
dans la même compétition. Les
joueurs ont changé, le temps a filé
mais la même envie enflamme les
coeurs violets, comme le soulignent
Aymen Abdennour et Alain Casanova en conférence de presse. « La
coupe de la Ligue et la coupe de
France font partie de nos objectifs
principaux », clame à l’envi le
défenseur international tunisien.
Même son de cloche du côté de son
entraîneur. L’appel de l’enceinte
dyonisienne est grand et la volonté
d’emmener toute la diaspora viola à
Saint-Denis, bien présente.
Pourtant, deux murs s’érigent
devant les ouailles de Casanova :
l’Olympique de Marseille, et une
cascade de blessures et suspen-
sions. Oscar Trejo, Clément Chantôme, François Moubandje, Jonathan Zebina, Etienne Didot… La
liste est longue mais n’inquiète pas
pour autant Alain Casanova. « Lors
du match de Nantes (victoire 2-1,
ndlr), nous avions aussi beaucoup
d’absents. J’ai une grande confiance
en mon effectif. Les remplaçants
habituels qu’étaient Yago, AkpaAkpro ou Regattin ont montré de
belles choses. Je peux compter sur
eux. » Comme sur Olivier Blondel,
habituel remplaçant d’Ali Ahamada, qui sera titulaire dans les buts,
comme au tour précédent à Créteil.
« Jouer le coup à fond »
L’Olympique de Marseille sort de
son côté d’une période difficile avec
le limogeage d’Elie Baup, mais le
match nul à Lyon dimanche (2-2) a
redonné le sourire du côté des Phocéens. Et le Vélodrome sera certainement derrière son équipe pour
pousser. Un contexte que cible bien
l’entraîneur des Violets. « On
connaît ce contexte de ferveur
populaire. Marseille est une équipe
dotée de nombreux joueurs de qua-
lité. Il va falloir jouer le coup à fond
et prendre ce contexte, non comme
un frein, mais comme un avantage. » Les Toulousains devront alors
jouer libérés. Pour réaliser un joli
pied de nez à l’histoire et enfin pouvoir laisser au passé ce triste soir de
février 2010…
Johan Tabau
Bagarre à Nantes :
Casanova concentré
sur le jeu
En toute fin de conférence de presse, le coach toulousain s’est exprimé
sur l’incident qui a eu lieu samedi
dernier. « Je suis déjà très concentré
sur ce qui se passe sur le terrain, je
n’ai pas le temps de regarder ce qui
se passe en tribunes », a-t-il déclaré.
En savoir plus...
Pour visionner la
conférence de presse
du TFC, scannez le
flashcode ou rendez-
Casanova a rappelé l’importance des coupes dans la saison du TFC. ©JT
vous sur carredinfo.fr.
Rugby fauteuil, moyen d’insertion sociale Guy Novès fait exploser
Le championnat de France de rugby handisport démarre samedi à Toulouse.
les ventes de Privat
L’occasion de se pencher sur ce sport encore trop méconnu du grand public.
Les joueurs s’entraînent chaque semaine au gymnase Arnauné.
© Camille Wormser
L
e choc est brutal. Joss, 24 ans,
percute de plein fouet son
adversaire. Les fauteuils
s’entrechoquent, s’arrêtent, se
retournent. Le jeune homme se
retrouve couché sur le flanc droit.
Pour lui, impossible de se relever
sans l’aide du coach, qui court à sa
rescousse. « C’est aussi ça le rugby
XIII fauteuil », crie le malheureux,
enfin revenu à la verticale. A peine
le temps de retrouver ses esprits
que le jeu reprend. Deux lignes de
cinq joueurs se font face. D’un côté,
les attaquants cherchent à passer la
ligne avec le ballon. De l’autre, les
défenseurs cherchent à repousser
leur assaut. « Le rugby handisport
reprend les règles de base du rugby,
avec tout ce que cela comporte de
contact », explique en souriant
Nicolas Coste, directeur et entraîneur du Stade toulousain rugby
handisport. « Même les plaquages
sont matérialisés », s’empresse-t-il
d’ajouter. Sur les épaules de chaque
|8
joueur, un flag rouge. Le but : l’arracher à son adversaire pour freiner sa
progression vers la ligne adverse. Et
les joueurs appliquent cette règle à
la lettre. Des morceaux de tissus
rouges volent dans les airs puis
retombent sur le terrain de basket
du gymnase Arnauné, où l’équipe
s’entraîne chaque semaine. Sitôt au
sol, ils sont récupérés par l’adversaire, qui les place fièrement sur ses
genoux tel un trophée de guerre. Le
« meilleur moment du jeu », selon
Kamel.
Allier performance et
projet social d’insertion
Les joueurs présents sur le terrain
sont tous handicapés moteurs au
niveau des membres inférieurs.
« Depuis quelques années, nous
avons créé une équipe de quad rugby pour permettre aux personnes
dont les quatre membres sont touchés de s’adonner à une activité
physique. Le Stade toulousain rug-
by handisport est le seul club à proposer ces deux types de sport »,
déclare Nicolas. Depuis la création
du club sous l’ancien nom de Toulouse Handi Ovalie Mixte en 2003,
la volonté des membres a été d’amener un haut niveau dans le handisport tout en mettant en avant la
promotion de la différence. Pour
cela, le club a développé quatre
grands volets sociaux. « Grâce au
projet Impulsion Grand Sud, nous
souhaitons sensibiliser les personnes en situation de handicap
dans les centres de rééducation de
Toulouse, mais aussi de Montpellier et de Perpignan. Le dialogue
avec les joueurs de nos équipes leur
permet de mieux accepter leur handicap en se tournant vers le rugby »,
raconte l’entraîneur. La même opération est apportée aux 14-18 ans
des centres de la banlieue toulousaine. Des interventions dans les
collèges, lycées et universités sont
également menées pour apprendre
les spécificités du handicap et faire
découvrir la manipulation du matériel. « L’insertion professionnelle
durable de nos licenciés nous
semble également un enjeu central », clame Nicolas, un œil toujours rivé sur le jeu. « Nous entrons
régulièrement en contact avec des
employeurs, pour montrer qu’une
personne handicapée peut être un
salarié dynamique. » Et le résultat
est positif : sur deux ans, huit
joueurs ont décroché un poste
stable. Plus qu’un sport, le rugby
fauteuil semble donc être un
moteur de développement et de
réussite personnelle.
Camille Wormser
D
epuis sa sortie mi-mai, le livre
de Guy Novès, ancien joueur et
entraîneur du stade Toulousain est
en tête des ventes des éditions Privat. La maison d'édition a redonné
un coup de boost à l'ouvrage en
organisant la semaine dernière,
quelques jours avant Noël, une
séance de dédicace. « Mes 1 000
matchs au Stade Toulousain » totalise 10 000 exemplaires vendus. Un
succès que la maison toulousaine
explique par plusieurs paramètres.
Le directeur des éditions Privat,
Philippe Terrancle, met en lumière
avant tout « l'immense popularité
de Guy Novès, qui est assimilé à la
période la plus glorieuse du stade
toulousain ». D'abord joueur, puis
entraîneur et manager du Stade
toulousain, Guy Novès reste l'entraîneur français le plus titré, avec
dix titres de champion de France et
quatre titres européens.
Mais le succès du livre est aussi dû
au travail de documentation qui en
a découlé. « Ce livre n'est pas une
biographie, c'est la radiographie de
30 ans de stade toulousain. » L'auteur du livre Gilles Navarro a effectué un travail de recherche, en
recoupant plusieurs centaines de
témoignages.
Inutile de préciser que l'écrasante
majorité des ouvrages vendus l'ont
été en Haute-Garonne. « Pour
qu'un livre ait du succès il faut qu'il
ait un bassin, un impact territorial
très marqué », explique le directeur
des éditions. Vendredi dernier, la
maison toulousaine fêtait la sortie
du livre « Top Castres » signé par le
journaliste sportif à la Dépêche du
Midi Brian Mendibure. Privat table
sur la vente de 3 500 exemplaires.
« Un score incomparable avec celui
de Guy Novès » qui reste, dans le
coeur des toulousains, un dieu du
stade.
Edmée Citroën
« Mes 1 000 matchs au stade toulousain » s’est écoulé à 10 000 exemplaires.
© Bénédicte Poirier
Mercredi 18 décembre

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