La nouvelle de science–fiction

La nouvelle de science–fiction
Concours
À l’automne 2012, le Concours de création littéraire Mordus des mots proposera aux élèves des
11e et 12e années de rédiger une courte nouvelle de science-fiction (1 000 à 1 500 mots).
Définition du genre: La science-fiction (SF) est un genre narratif structuré par des
hypothèses sur ce que pourrait être le futur ou ce qu'aurait pu être le présent, voire le passé,
en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.). Elle
se distingue du fantastique qui inclut une dimension inexplicable et de la "fantasy" qui fait
souvent intervenir la magie.
Ce que la science-fiction apporte au banquet littéraire
À première vue, une nouvelle de science-fiction diffère peu des autres genres littéraires :
elle se résume par un « Et si…? » qui fait éclore une idée et lui donne des ailes.
Une histoire de science-fiction se déroule dans un monde différent du nôtre, situé dans un
avenir plus ou moins éloigné. Cet univers, bien qu’imaginaire, respecte les lois de la
physique : magie et surnaturel n’interviennent pas.
La science-fiction ouvre une fenêtre de réflexion sur des avenirs possibles. Elle illustre les
conséquences de nos choix de vie ou l’impact social d’une technologie imaginée.
Une saveur d’altérité1
La lecture d’une nouvelle de science-fiction provoque un effet d’étrangeté, d’exotisme et
d’émerveillement (sense of wonder2). Dans un registre plus sombre, la paranoïa et
l’inquiétude accompagnent les nouvelles de dystopie3 sociale.
1
Altérité : Caractère de ce qui est autre.
2
Sense of wonder : Émerveillement devant un paysage totalement dépaysant, mais fascinant.
3
Dystopie : Société cauchemardesque, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le
bonheur. Contraire de l’utopie.
L’amorce de la nouvelle doit piéger la curiosité du lecteur. Ainsi, voici un début aussi
accrocheur que déroutant : «À son approche, les maisons s’enfuirent à toutes pattes.»
La nouvelle, courte, sera centrée sur un ou deux personnages, humains, animaux ou extraterrestres, qui vivent un conflit lié à leur environnement. L’élément déclencheur est souvent
lié à l’altérité de l’univers de SF et de ses habitants.
Même une phrase banale comme «Marc entre dans son bureau » peut receler des surprises.
Marc n’est pas nécessairement un homme, et son bureau ne ressemble pas toujours à
l’image mentale qu’on s’en fait. Marc peut être une pieuvre intelligente qui travaille dans un
aquarium cybernétique!
Ensuite, le texte galope entre adversités et péripéties pour arriver au fil d’arrivée du
dénouement, la « chute», qui peut inclure un court épilogue explicatif.
La science-fiction, c’est du chocolat
La science-fiction aborde des thèmes « sérieux » comme l’exploration spatiale, la vie extraterrestre, l’environnement, l’évolution des machines, celle des humains... Ce qui n’exclut pas
pour autant de divertir!
La science-fiction se compare à une tablette de chocolat, composée de cacao et de sucre.
Le cacao symbolise les idées originales et la réflexion apportée par la science-fiction. Le
sucre, lui, représente les péripéties, l’humour, les conflits et l’action qui captivent le lecteur.
Trop de cacao, le lecteur se brise les dents sur d’arides explications scientifiques; trop de
sucre, la saveur scientifique est diluée dans des péripéties racoleuses. Il faut savoir doser le
chocolat selon le public visé.
La SF couvre un large spectre de goûts. Entre le chocolat noir mi-amer riche en contenu
scientifique et réflexion sociale, et le chocolat édulcoré d’une intrigue diluée dans
l’aventure, place à la découverte !