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La revue des arts Acadie | Ontario | Ouest
DOSSIER :
Coups de cœur
des ambassadeurs
Arts visuels | Marc Séguin
Théâtre | Fool for love
Musique | Willows
NO 166 // HIVER 2014
ISSN 0227-227X
10 $
i n t e r l i g n e . ca
Numéro de convention de la Poste-publications 40016170
Adresse de retour : 310-261, chemin de Montréal, Ottawa (Ontario) K1L 8C7
//
Les Hay Babies
Vivianne Roy, Katrine Noël et Julie Aubé
Photo : Annie France Noël
5
FM Youth
Bertrand Nayet
Présentation
Suzanne Richard Muir
34
Série Danse 10
Josette Noreau
Une belle folie
J. R. Léveillé
Musique
Dossier
7
8
11
13
15
18
20
Ces femmes et leur tristesse infinie
Paul Savoie
Passez donc aux salons !
Danièle Vallée
Toute une cérémonie !
Josette Noreau
Coups de cœur et coups de pioche
Vittorio Frigerio
Les Hay Babies
Pénélope Cormier
Arts
visuels
22
Marc Séguin
Valérie Mandia
Théâtre
26
28
30
À l’écran
32
MOT DE LA DIRECTION
Suzanne Richard Muir
Jean et Béatrice
Gabrielle Lemieux
Les mains de Jonathan
José Claer
Fool for love
Juliette Martel
Danse
40
42
44
46
Angèle Arsenault
Sébastien Pierroz
Les Chiclettes
Paul Savoie
Paul Cournoyer
Isabelle Fleury
Geneviève Toupin
Virgini Bédard
Entretiens
48
49
50
Herménégilde Chiasson
Stéphanie Guérin
Lauréats du Fonds TV5
Katia Brien-Simard
Le groupe Théâtre Novo
Christine Klein-Lataud
Livres
54
55
Les oiseaux de nuit...
Pierre-Luc Landry
Tante Blanche
Benoit Doyon-Gosselin
56
57
58
59
60
61
62
63
64
Livre
L’Acadie hier et aujourd’hui
Michael Poplyansky
Le manuscrit
Claude Rochon
Métier critique
David Lonergan
Un Franco-Ontarien parmi tant d’autres
François Paré
Violoncelle pour lune d’automne
David Bélanger
Fuir avec le feu
Mathieu Simard
La voix de Radio-Canada...
Mireille Groleau
Le jardin des espoirs déçus
Daniel Soha
Jean Riel, fils de Louis Riel
Charles Leblanc
jeunesse
65
Qui est le plus fort ?
Cécile Beaulieu Brousseau
66Perspectives
7
COUPS DE CŒUR | | DOSSIER
PRÉSENTATION DU DOSSIER
Par Suzanne Richard Muir
Photo : Shutterstock
Devant l’imminence des Fêtes, les ambassadeurs de la revue –
Pénélope Cormier, Vittorio Frigerio, Roger Léveillé, Josette
Noreau, Paul Savoie et Danièle Vallée – ont accepté de nommer
et de décrire les productions artistiques et les événements
culturels de 2013-2014 dignes de leurs éloges et d’une attention
particulière du lecteur.
Bien que l’ensemble se révèle une variété de produits
culturels – film, livre, spectacle, salons du livre, soirée artistique
et musique –, qui se démarquent tant par leur pertinence et leur
originalité que par leurs qualités intrinsèques, il ressort du lot
une appréciation commune d’une artiste pluridisciplinaire de
l’Ontario… Laquelle ? À vous de découvrir l’étoile prédominante,
pour l’année 2014, de notre grande scène culturelle !
« Égoportrait » d’Herménégilde Chiasson pris à Varsovie à l’été 2014.
A-U-T-O-P-O-R-T-R-A-I-T
Par Stéphanie Guérin
Douze livres en 12 mois avec les 12 lettres de son prénom.
Voilà le projet d’écriture qu’a entrepris Herménégilde
Chiasson à l’automne 2002 autour du thème de l’autoportrait. Depuis janvier 2014, Prise de parole publie
chaque mois un tome de la série.
D’où vous est venue l’idée d’Autoportrait ?
À l’automne 2002, on m’a invité à être auteur en
résidence à l’Université d’Ottawa. Autoportrait faisait
partie d’un des nombreux projets que j’avais l’intention
de mener à bien, mais que je remettais toujours pour
toutes sortes de raisons, le manque de temps étant
sans doute la plus importante. Or, à ce moment-là
j’avais du temps et je m’étais arrangé pour ne donner
signe de vie à personne, ce qui me laissait d’autant plus
de possibilités de me concentrer sur cette entreprise.
J’ai donc commencé par l’écriture d’Identités, un livre
basé sur les rencontres brèves et fortuites que je faisais
la plupart du temps en me rendant à mon bureau.
Vous vous êtes donné de multiples contraintes pour
l’écriture d’Autoportrait. La contrainte pour vous estelle une forme de jeu ?
La plupart sinon tous les livres d’Autoportrait
obéissent à des contraintes qui sont un peu comme
des jeux, mais qui sont aussi des amalgames de la
forme et du contenu. Autrefois on obéissait aussi à des
contraintes – le vers alexandrin, par exemple –, ce qui
permettait au public d’évaluer une performance car il
comprenait l’exercice. De nos jours, ces contraintes ont
disparu et l’art supporte mal les règles, quelles qu’elles
soient. André Gide a écrit à ce sujet une phrase que
je trouve très juste : « L’art naît de contraintes, vit de
luttes, et meurt de liberté. » Je dis souvent que la
contrainte, c’est un peu comme une fusée porteuse
qui va disparaître en début de vol alors que le satellite
qu’elle transporte va poursuivre sa trajectoire dans le
cosmos.
Que signifie la pratique de l’autoportrait pour vous ?
L’autoportrait est un thème qui revient souvent
dans mon travail de plasticien. Je crois que je suis un
peu rattrapé par le temps avec la mise en circulation
de téléphones qui permettent de se photographier à
volonté, créant ainsi des « égoportraits » dont le nom
est assez révélateur de l’entreprise. Nous vivons à une
époque très narcissique au sens où nous supportons
mal l’anonymat ; il est donc normal que l’on veuille
laisser sa marque identitaire, même si cette identité
relève souvent d’une trivialité assez affligeante. En ce
qui me concerne, l’autoportrait est beaucoup plus une
sorte d’auto-psychanalyse. C’est-à-dire une volonté de
répondre à la question à laquelle nous nous retrouvons
confrontés quand on nous demande de nous définir,
de nous classer, de nous réduire au fond. Ma notion de
l’identité a évolué vers quelque chose de beaucoup plus
inclusif, au sens où je conçois cette dimension comme
un empilage de couches identitaires. Cet autoportrait
est donc une sorte d’inventaire, comme si l’on changeait
de style, de position, de dimension ou de méthode.
En plus d’avoir un profil Twitter dédié à Autoportrait (@Autoportrait_HC), vous en avez un second
où vous vous êtes donné comme mission d’écrire un
haïku par jour (@hermenegilde17).
Pourriez-vous écrire un haïku spécialement pour les
lecteurs de Liaison ?
reflets lumineux
nuages à l’infini
moteurs de l’avion
(Écrit dans l’avion qui m’emmenait à Livres en fête /
Winnipeg International Writers Festival.)
Stéphanie Guérin, grande passionnée de la littérature
et des arts, travaille depuis février 2012 comme agente
de communication Web aux Éditions L’Interligne.

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