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COMP SITEVALUES NUMÉRO 02 • JUIN 2008 02 LA LETTRE D’INFORMATION DE CRAY VALLEY // BON À SAVOIR La chasse aux poussières // À LA UNE 03 // MARCHÉ 04 La vague des piscines polyester // ENVIRONNEMENT Le recyclage des composites JO : les composites y participent aussi ! Dans quelques semaines, la XXIXe olympiade débutera à Pékin. Si la Chine n’a pas besoin d’un tel événement pour stimuler la croissance de son économie, les jeux ont néanmoins eu un impact positif, notamment pour les matériaux composites. de tonnes de résine polyester et sa croissance de 15 % par an, la Chine est le premier marché au monde du composite. Un marché qui va se structurer et qui représente une réelle opportunité de croissance pour les acteurs européens face aujourd’hui au ralentissement de leur marché. Composite One et Cray Valley sont là pour les aider ! *Comité International Olympique Cray Valley en Asie Les jeux olympiques sont avant tout un événement sportif, mais il s’agit également d’une grande compétition économique. Pour être choisies par le CIO*, les villes du monde entier promettent la reconstruction de quartiers entiers pour accueillir non seulement les sportifs mais aussi les millions de visiteurs. Infrastructures, bâtiments, transports en commun, équipements sportifs… et même de nouvelles capacités de production d’énergie sont au programme. Les olympiades de Pékin ne dérogent pas à la règle, au grand bénéfice de l’industrie du composite ! Composite One, le pôle distribution de Cray Valley qui s’est installé en Chine en 2007, a observé cette tendance. Les composites ont notamment été utilisés pour fabriquer les bateaux de course, les pontons, les systèmes d’assainissement (tuyaux, fosses septiques), les sanitaires des nouveaux bâtiments et les nouvelles capacités éoliennes. Avec son 1,2 million Chine Corée Inde // REPÈRES Investissement en Espagne Cray Valley vient de regrouper l’ensemble de sa production de résines polyester (UPR) sur son site de Miranda de Ebro (Espagne). Cette évolution se traduit par un doublement de sa capacité et par l’arrêt de l’unité UPR de Sant Celoni, ce site se concentrant sur ses autres activités. Cette rationalisation traduit les efforts permanents du Groupe en matière d’amélioration de sa compétitivité dans un environnement fortement concurrentiel et marqué par la hausse sans précédent des prix des matières premières. Malaisie Australie Avec ses 3 sites de production (Corée, Malaisie et Inde), Cray Valley peut livrer rapidement l’ensemble des zones manufacturières du continent. Composite One, le premier distributeur américain de l’industrie du composite, vient de s’implanter en Chine pour y développer son business-model et apporter ses services et produits de qualité. Cray Valley, également distributeur en Australie avec OCV Distribution, souhaite accompagner ses clients internationaux vers les nouvelles opportunités de l’Asie. Le marché des composites Suite à la crise des sub-primes, le marché des composites a connu un ralentissement important en ce début d’année. Certaines zones sont plus touchées que d’autres telles les Etats-Unis ou l’Espagne, en raison de leur plus forte exposition au marché du bâtiment. Il est donc primordial d’innover et d’identifier les nouveaux marchés qui feront la croissance des composites. Energies renouvelables, transports peu polluants, sécurité… sont autant de challenges à explorer rapidement. // BON À SAVOIR La chasse aux poussières QUELQUES RÈGLES DE PRÉVENTION Les poussières, issues du ponçage, de la découpe ou du broyage des matériaux composites, sont à extraire du milieu de travail pour de multiples raisons : santé des travailleurs, maîtrise du risque d’explosion, qualité des produits fabriqués, durée de vie des équipements… ➊ Séparer les activités qui génèrent des poussières… des autres. ➋ S’assurer que les outils utilisés minimisent la quantité de poussières (affûtage). ➌ Capter les poussières à la source, à tous Installation de dépoussiérage fixe Source : ESTA. Les poussières, issues de pièces en polyester renforcé fibre de verre, ont une taille inférieure à 125 µm. Se nichant n’importe où, elles peuvent occasionner de graves nuisances. Toutes les précautions sont donc bonnes à prendre. Si la protection des personnes est la principale préoccupation, il ne faut pas oublier le risque d’explosion qui peut survenir avec une étincelle dès que la concentration en poussières est supérieure à 45 g/m3. Le vieillissement prématuré des machines génère également des coûts de maintenance et de renouvellement. Enfin, lorsque des pièces doivent être collées ou peintes, les pous- sières peuvent être source de non qualité car elles diminuent les propriétés d’adhésion du composite. Il faut donc capter les poussières à la source. L’aspiration sur mesure Un système d’aspiration doit souvent être fait sur mesure pour s’adapter aux procédés et à la configuration des lieux. Les installations de dépoussiérage peuvent être mobiles ou fixes. En ce qui concerne l’option mobile, elle se présente sous la forme d’un gros aspirateur d’une puissance moyenne de 3 kW, se raccordant par une tuyauterie flexible au poste de travail. Dans le cas de postes de travail multiples, l’installation de dépoussiérage est souvent fixe. Elle est alors composée d’un réseau de tuyaux rigides, de ventilateurs de transport et d’un filtre à décolmatage automatique. Une installation moyenne comporte 6 à 8 postes d’aspiration pour une puissance installée de l’ordre de 15 kW. De nombreux paramètres sont à prendre en compte pour éviter tout surdimensionnement qui générerait un surcoût à l’achat mais également une consommation en énergie plus importante pour faire fonctionner l’installation. Faire intervenir des spécialistes tels que la société ESTA est donc nécessaire en raison de l’investissement que cela représente. Néanmoins, l’aspiration des poussières permet de doubler voire tripler la durée de vie des machines les plus exposées et permet également aux ouvriers de travailler dans de meilleures conditions. Pour plus d’informations, se rapprocher des associations professionnelles, tels que le GPIC ou Enviroplast, plateforme de veille sécurité-environnement de la Fédération de la Plasturgie ou de constructeurs d’équipements tels que ESTA France (www.estafrance.com), très impliqué dans ce domaine et participant souvent aux salons sur la santé au travail comme Preventica. Combien ça coûte ? Alors qu’une application à filtre mobile vaut environ 3 000 €, un système centralisé de 10 000 m3/h coûte de l’ordre de 200 000 €. Il faut donc bien identifier son besoin. Pour une installation moyenne, il faut prévoir 20 000 à 30 000 €, ce qui permet d’avoir un système complet comprenant 6 à 8 sources de collecte mobile, reliées à un groupe moto-ventilateur de 10 à 15 kW. COMP SITESVALUES NUMÉRO 02 • JUIN 2008 Dépoussiéreur mobile Source : ESTA. les points d’émission, et asservir l’aspiration avec la mise en marche des équipements. ➍ Provoquer une vitesse d’air suffisante sur les systèmes d’aspiration. ➎ Eviter les courants d’air, le soufflage. ➏ Compenser les sorties d’air par des entrées d’air, avec si possible le même air filtré, pour garder l’atmosphère chaude ou fraîche de l’atelier. ➐ Supprimer les sources d’inflammation. // MARCHÉ La vague des piscines polyester Le marché européen de la piscine a connu une très forte croissance, notamment en Espagne et en France. L’amorce de structuration de ce secteur a été l’occasion pour Piscines Groupe GA et Cray Valley de construire un partenariat… Dans le secteur des composites, seul l’éolien peut rivaliser avec la piscine en termes de croissance. Avec 40 000 piscines polyester vendues chaque année en Europe, cette technologie représente 10 à 16 % des piscines vendues selon les pays. Sa part n’a cessé d’augmenter ces dernières années au détriment des piscines en béton. Facile et rapide d’installation (quatre jours suffisent), la technologie « polyester » offre en plus un choix infini de designs. Souhaitant profiter de cette croissance et la stimuler autant que possible, la société française Piscine Groupe GA a amorcé sa structuration il y a quelques années. Il s’agissait d’un enjeu majeur pour croître au même rythme que le marché, fournir des produits d’une qualité irréprochable et sécuriser ses approvisionnements de matières premières. Au même moment, Cray Valley souhaitait entrer sur ce marché en ayant l’assurance de travailler avec des partenaires de haute technicité et soucieux de la qualité de leurs produits. Leader dans le nautisme, n°1 au monde des gelcoats et fournisseur du secteur de la piscine en Amérique, Afrique du Sud ou Australie, Cray Valley était le partenaire idéal pour Piscines Groupe GA. La proximité : la clé de la réussite Cette collaboration s’est focalisée autour de la valeur apportée par Cray Valley à Réduire les émissions de styrène Que ce soit pour la protection des salariés ou pour les bonnes relations avec le voisinage, la réduction des émissions de styrène est devenue cruciale pour les fabricants de matériaux composites. Dans sa collaboration avec Piscines Groupe GA, Cray Valley a développé, en peu de temps, une nouvelle résine répondant aux demandes des autorités. Cette résine à 31% de styrène intègre plusieurs technologies et permet, à un coût modeste, d’être en deçà des 20 ppm dans les ateliers et d’avoir des émissions extérieures qui ne dérangent pas le proche voisinage… Une vraie prise en compte de la dimension sociétale de nos engagements dans le développement durable. Piscines Groupe GA et aux usines de son PDG. Il s’agissait de développer une solution complète (gelcoat, skin coat et résine), apportant une qualité maximale au produit fini et respectant au mieux l’environnement mais aussi… de fournir un service d’aide à la production : formation des opérateurs, conseils techniques sur l’utilisation des produits. Ce service se concrétise par plusieurs visites annuelles sur chacun des sites du Groupe et de son dirigeant (quatorze unités de production réparties sur 4 pays). Afin de limiter les transports, le Groupe a toujours souhaité s’implanter au plus près de ses clients. Et comme le dit si justement Gérard Andréi, président et fondateur de Piscines Groupe GA, « la proximité avec ses clients est le facteur-clé de la réussite, et c’est ce qui fait que travailler avec Cray Valley est un gage de réussite ». Pour plus d’informations, visiter le site www.piscinesfroupega.com COMP SITESVALUES NUMÉRO 02 • JUIN 2008 // ENVIRONNEMENT Le recyclage des composites Les composites à base de résine thermodurcissable, tel le polyester, sont souvent considérés comme non recyclables. En réalité, ils ne sont pas fusibles comme le métal ou le verre, mais ils peuvent tout à fait être recyclés par des voies économiquement viables. La prise de conscience environnementale et les réglementations européennes concernant la fin de vie des véhicules et équipements électriques stimulent fortement les recherches sur le recyclage de nombreux matériaux, dont les composites. Qu’ils soient à base thermoplastique ou thermodurcissable, le recyclage des composites ne peut pas être pensé comme pour les matériaux traditionnels, car il s’agit d’un mélange de verre, charges et résine. Le recyclage par voie mécanique Le broyage des composites thermodurs est une réalité industrielle en Europe, avec le principal site développé par Inoplast et sa filiale MCR. La poudre et les fibres récupérées sont d’ores et déjà utilisées comme charges dans de nouvelles pièces automobiles ou comme renforts pour des applications sanitaires ou dans la construction. Outre leurs propriétés techniques, ces matières ont un effet favorable sur le bilan de l’analyse de cycle de vie car elles permettent de remplacer des matériaux fossiles et issus de ressources naturelles. Néanmoins, les coûts de collecte, démontage et broyage des composites sont aujourd’hui supérieurs au prix des charges classiques. En revanche, la valorisation des fibres peut être économiquement viable. Comme toutes celles qui démarrent, cette DES SUGGESTIONS ? Si vous avez des questions ou des suggestions de sujets que vous souhaiteriez voir aborder dans les prochains numéros de Composite Values, n’hésitez pas à nous en faire part à composite.resins@ crayvalley.com PRINCIPALES FILIÈRES ACTUELLES TECHNOLOGIES PRODUITS OBTENUS Poudre réutilisable en tant que charge Recyclage mécanique : broyage Fibre réutilisable en tant que renfort Recyclage des composites Recyclage thermique Combustion en cimenterie Valorisation du verre et des charges dans le ciment + énergie Pyrolyse de broyat par lit fluidifié Fibre de verre réutilisable en tant que renfort pour de nouveaux composites + énergie Pyrolyse de pièce entière L’industrie des composites, via l’ECRC, EUCIA et le groupe UPR de Plastics Europe, est partie prenante de la révision de la Directive-cadre sur les déchets, dite WFD. filière de recyclage doit se structurer pour diminuer fortement ses coûts. Le recyclage par voie thermique La combustion en cimenterie constitue une voie de recyclage thermique. Dans le cas du SMC (comportant environ 50 % de carbonates et 25 % de silice) il s’agit d’un vrai recyclage, permettant d’économiser de la matière vierge, car le ciment est également constitué en moyenne de 80 % de carbonates et 14 % de silice. En outre, la matrice organique permet de réduire la part du fioul puisque chaque gramme de résine polyester apporte 30 kJ d’énergie. Cette voie est en plein développement sous la houlette de l’ECRC, consortium d’acteurs des composites. Les procédés par pyrolyse, par exemple en lit fluidisé, ou solvolyse, permettent, quant à eux, de récupérer la fibre de verre qui peut être alors réutilisée comme renfort. Des sociétés proposent déjà des équipements pour ces types de recyclage. Mais il faut pouvoir compter sur des flux de l’ordre de 20 000 tonnes de déchets par an pour être rentable. Le recyclage des composites est donc à portée de main. Tout est question aujourd’hui de structuration de la filière car aucune société ne peut approvisionner les recycleurs avec de tels volumes, bien que le flux annuel européen de déchets de composites soit de l’ordre de 200 000 tonnes. Un exemple industriel de recyclage Bien que les filières de recyclage ne soient pas encore structurées, on peut déjà trouver sur le marché des produits en BMC qui incorpore 25 à 30 % de SMC et BMC recyclés. Il s’agit par exemple de panneaux de piscines moulés par la société Ranger avec un compound de la société Menzolit. Le flux annuel est déjà de 100 tonnes de déchets par an pour la France, et avec la croissance que connaît le marché de la piscine, cette voie de valorisation pourrait devenir un débouché important pour le recyclage des composites polyesters. Pour en savoir plus, visitez le site de l’ECRC (www.ecrc-greenlabel.org) ou consultez l’article de S. J. Pickering dans Composites : Part A, 37, 2006, p. 1 206 - 1 215. Les composites recyclent le verre ! Il est également possible d’utiliser les composites comme filière de recyclage d’autres matériaux. CCP, société sœur de Cray Valley aux Etats-Unis, a développé une résine sur-mesure pour ce type d’application avec la société Fritz Glass Tile. Du verre recyclé est utilisé comme charge décorative pour fabriquer des revêtements de sol résilients. Ce produit est notamment conforme aux exigences du programme d’éco-conception des bâtiments, défini par l’US Green Building Council. Visuel extrait de la campagne réalisée pour la société Fritz Glass Tile. COMP SITESVALUES Appartenant à la branche Chimie de Total, le Groupe Cray Valley, Cook Composites & Polymers (CCP) et Sartomer est le n°1 mondial de la fabrication de résines, avec 2,2 milliards de chiffre d’affaires et près de 4 000 salariés. Conception-réalisation : analogue 01 58 18 65 65 - Crédits photos : Derek Schultz @ cannedphoto.com (Repères), Gettyimages (A la une), et Piscines Groupe GA (Marché). www.crayvalley.com www.ccponline.com www.gazechim.com