Plasma total homocysteine, pregnancy complications, and adverse

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Plasma total homocysteine, pregnancy complications, and adverse
Volume 8, Numéro 3
Septembre 2004
Une étude prospective des taux plasmatiques de sélénium et du risque de cancer de la prostate.
Le cancer de la prostate est le diagnostic cancéreux le plus courant mis à part la peau et se place au deuxième rang des principales
causes de décès chez les hommes dans la plupart des pays occidentaux. Les variations remarquées au niveau de l'incidence du cancer
de la prostate et des taux de décès parmi les divers groupes ethniques et les régions géographiques ainsi que les changements
observés dans les facteurs de risques parmi les migrants portent à croire qu'il pourrait y avoir des facteurs de risque modifiables qui
influencent le développement du cancer de la prostate. Des études portant sur des animaux ont démontré que le sélénium jouait un
rôle chimioprotecteur contre plusieurs malignités. On croit que l'activité anticancéreuse du sélénium est liée au rôle qu'il remplit dans
l'apoptose, l'inhibition de la prolifération des cellules en plus d'être un élément clé de la glutathione peroxydase. Cette étude a
examiné l'association entre les taux plasmatiques de sélénium avant que le diagnostic ne soit posé et le risque de souffrir de cancer de
la prostate chez des hommes inscrits à l'étude Physicians’ Health Study, un essai de cas-témoins randomisé en double insu avec
placebo qui compte 22 071 médecins mâles en santé, aux États-Unis. À l'aide d'échantillons plasmatiques obtenus au début de l'étude
auprès d'hommes en santé qui étaient inscrits à cet essai clinique, les investigateurs ont mené une étude de cas-témoins nichée de 586
hommes dont le diagnostic de cancer de la prostate a été posé, pendant 13 ans de suivi, et 577 sujets de contrôle. Dans cette étude, on
a observé une association inverse statistiquement significative entre les taux plasmatiques de sélénium avant de diagnostiquer la
maladie et le risque subséquent de cancer de la prostate évolué. Les taux de sélénium pré-diagnostics étaient inversement associés au
risque de cancer de la prostate seulement chez les cas qui présentaient, au départ, des taux élevés de l'antigène protastatique
spécifique ( PSA > 4ng/mL). Une interprétation de cette observation est que les taux de sélénium élevés peuvent ralentir la
progression des tumeurs cancéreuses de la prostate et réduire les taux élevés de PSA. Les auteurs concluent que «l'association inverse
entre les taux plasmatiques de sélénium au point de départ de l'étude et le risque de cancer de la prostate évolué, même chez des
hommes dont le diagnostic a été posé après l'ère du PSA, porte à croire que des taux plus élevés de sélénium peuvent ralentir la
progression des tumeurs cancéreuses de la prostate. Des essais randomisés en cours sur les suppléments de sélénium pourront aider à
évaluer cette question davantage.»
[Li H, et al. J Natl Cancer Inst 2004;96:696-703]
Efficité et tolérabilité des suppléments de fer à faible dose durant la grossesse : un essai randomisé de cas-témoins.
Les femmes enceintes présentent un risque plus élevé de souffrir de carence en fer et d'anémie ferriprive, en raison de l'accroissement
des exigences en fer causé par la grossesse. Le taux de prévalence exacte de carence et d'anémie ferriprives n'est pas bien documenté,
mais on croit qu'il pourrait être élevé, selon les données de surveillance de grossesse et des résultats obtenus en essais randomisés.
Des essais précédents visant à prévenir l'anémie ferriprive ont eu recours à des suppléments de fer à forte dose (100 mg fer/j.). Il est
connu que les suppléments de fer à forte dose ont des effets secondaires gastro-intestinaux (inconfort abdominal, nausée et
constipation), qu'ils peuvent causer de l'interférence avec l'absorption du zinc et qu'ils constituent une cause courante
d'empoisonnement chez les jeunes enfants. On sait peu de choses sur les bienfaits et sur les risques de la supplémentation à faibles
doses de fer durant la grossesse. Cette étude représente le premier essai clinique randomisé publié qui a évalué l'effet sur la carence
en fer et sur l'anémie ferriprive durant la grossesse de la supplémentation avec de faibles doses de fer (20 mg/j.) administrée à
compter de la 20e semaine. Les effets sur le bilan en fer ont été évalués au moment de l'accouchement et à 6 mois postpartum. Les
effets secondaires d'ordre gastro-intestinal ont été évalués aux semaines 24 et 36 de la grossesse. Un total de 430 femmes ont été
inscrites à cette étude et 386 d'entre elles ont complété le suivi à 6 mois postpartum. À l'accouchement, moins de femmes du groupe
qui recevait un supplément en fer présentaient des carences en fer ou de l'anémie ferriprive en comparaison avec celles du groupe
placebo. De plus, on n'a noté aucune différence significative au niveau des effets secondaires d'ordre gastro-intestinal entre celles qui
recevaient un supplément en fer et celles qui prenaient un placebo. Aucune différence significative n'a été observée entre les
concentrations sériques de zinc des femmes du groupe qui recevait un supplément en fer et celles du groupe placebo, que ce soit à
l'accouchement ou à 6 mois postpartum. Les auteurs déclarent «notre étude constitue le premier essai randomisé tenu dans un pays
industrialisé qui démontre qu'une supplémentation en fer à faible dose ne présente aucun effet adverse sur les concentrations sériques
de zinc de femmes enceintes. De façon sommaire, peu d'effets secondaires ont été observés avec la supplémentation à faible dose de
fer durant la grossesse, ce qui peut favoriser le respect du traitement. Il est également opportun de réévaluer l'innocuité de la
supplémentation de routine à des doses plus élevées de fer qui peuvent être reçues selon des pratiques cliniques standard.» Cette
étude offre des preuves solides que la supplémentation de l'alimentation des femmes enceintes avec 20 mg de fer par jour jusqu'à
l'accouchement constitue une stratégie efficace de prévention de carence en fer et d'anémie ferriprive.
[Makrides M, et al. Am J Clin Nutr 2003;78:145-153]
Effet de la supplémentation en vitamine D et en calcium sur les chutes : un essai randomisé de cas-témoins.
Les fractures, particulièrement les fractures de la hanche sont des conditions sérieuses et coûteuses chez les personnes âgées, et 90%
des fractures de la hanche sont liées à des chutes. Bien que les bienfaits du calcium sont bien reconnus pour faire baisser le risque de
fracture, des preuves récentes portent à croire à un effet direct de la vitamine D sur la force musculaire, et par conséquent sur la
réduction du risque de chutes. La vitamine D, en plus de son effet sur le métabolisme du calcium, se lie à des récepteurs spécifiques
des tissus musculaires humains. Les investigateurs ont émis l'hypothèse que la supplémentation en calcium et en vitamine D
améliorerait la fonction musculo-squelettique et réduirait les chutes. Cette hypothèse a été évaluée lors d'un essai randomisé de
cas-témoins en double insu de 122 femmes du troisième âge. Les participantes ont reçu 1200 mg de calcium plus 800 U.I. de
vitamine D (groupe Cal+D) ou 1200 mg de calcium (groupe Cal) pendant 12 semaines. Le nombre de chutes par personne a été
comparé entre les deux groupes de traitement. Les principaux résultats de cette étude ont démontré que la supplémentation en
vitamine D et en calcium réduisait le nombre de chutes par personne par environ 50%, améliorait la fonction musculo-squelettique et
améliorait le bilan en vitamine D. Une explication possible de l'effet de la vitamine D sur la force musculaire serait que la vitamine D
agit directement sur les tissus musculaires en plus de ses effets sur le métabolisme du calcium. Il s'agit de la première étude à
démontrer une réduction de chutes chez les femmes plus âgées, qui sont plus fragiles, à la suite d'une intervention simple sur une
période courte de seulement 3 mois. Les auteurs concluent que «la vitamine D et le calcium agissent de façon supérieure à la
supplémentation en calcium seul au chapître de la prévention des chutes, de la fonction musculo-squelettique et du métabolisme des
os.»
[Bischoff HA, et al. J Bone Miner Res 2003; 18:343-351]
Est-ce que les suppléments en multivitamines atténuent le risque de malformations congénitales associées au diabète?
La progéniture de mères qui souffrent de diabète présente un risque accru de malformations congénitales, et les plus courantes parmi
celles-ci touchent le coeur et le système nerveux central. Il existe des preuves récentes qu'une consommation périconceptionnelle de
suppléments de multivitamines pourrait réduire le risque de malformations congénitales. Cette étude a voulu évaluer si le risque de
malformations congénitales associées au diabète chez la mère se trouvait réduit par la consommation périconceptionnelle de
suppléments de multivitamines. Les investigateurs ont utilisé une banque de données reposant sur une population de malformations
congénitales pour examiner cette association. 3278 malformations congénitales non syndromatiques ont été rapportées comme étant
associées au diabète et 3029 nourrissons sans malformation congénitale (contrôle) ont formé la population d'étude. Le diabète
maternel a été défini comme diabète rapporté dont la survenue a précédé la naissance du sujet. L'usage périconceptionnel de
multivitamines a été défini comme usage régulier lorsque consommé 3 mois avant la grossesse ainsi que tout au long des trois
premiers mois de grossesse. Les résultats de cette étude ont montré que la progéniture des mères souffrant de diabète présentait un
risque accru de certaines malformations congénitales, comme l'hydrocéphalie, les malformations de la voie d'éjection, les
malformations septales, les malformations des voies respiratoires, la sténose du pylore et la sténose ou l'atrésie de l'anus. Le risque
accru était limité à la progéniture de mères qui souffraient de diabète et qui n'avaient pas pris de multivitamines durant la période
périconceptionnelle. Les enfants de mères qui souffraient de diabète mais qui avaient pris des multivitamines durant la période
périconceptionnelle ne présentaient aucune augmentation de risque de malformations congénitales. Les auteurs concluent que
«l'usage périconceptionnel de suppléments de multivitamines peut réduire le risque de malformations congénitales chez les enfants de
mères qui souffrent de diabète».
[Correa A, et al. Pediatrics 2003;111:1146-1151]
Lectures conseillées:
Age related changes in the 25-hydroxyvitamin D versus parathyroid hormone relationship suggest a different reason why
older adults require more vitamin D.
[Vieth R, et al. J Clin Endocrinol Metab 2003; 88:185-191]
Calcium intake and adiposity [Review Article].
[Parikh SJ, et al. Am J Clin Nutr 2003; 77:281-287]
Vitamin K and bone mineral density in women and men.
[Booth SL, et al. Am J Clin Nutr 2003; 77:512-516]
Folate intakes and awareness of folate to prevent neural tube defects: a survey of women living in Vancouver, Canada.
[French MR, et al. J Am Diet Assoc 2003; 103:181-185]
Six-year effect of combined vitamin C and E supplementation on atherosclerotic progression. The Antioxidant
Supplementation in Atherosclerosis Prevention (ASAP) Study.
[Salonen RM, et al. Circulation 2003; 107:947-953]
Prevalence of vitamin D insufficiency in Canada and the United States: importance to health status and efficacy of current
food fortification and dietary supplement use.
[Calvo MS, et al. Nutr Rev 2003; 61:107-113]
Iron supplementation for unexplained fatigue in non-anaemic women: double blind randomized placebo controlled trial.
[Verdon F, et al. BMJ 2003:326:1124-1126]

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