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CONCEPT De fidèles intendants de Dieu La fidélité est une qualité du caractère chrétien et une valeur spirituelle que Dieu désire et attend de chacun de ses enfants. Elle s’exprime à travers un comportement fidèle qui est la conséquence d’une relation personnelle avec Jésus. Et c'est seulement en vivant la vie de Christ en nous, que nous pouvons, en tant qu’intendants du Royaume, porter ce fruit de la fidélité. Dans cet article conceptuel, je voudrais présenter deux grands intendants de l'Ancien Testament et montrer comment l’expression de leur fidélité dans leur administration est devenue une bénédiction pour les autres. Joseph – fidèle intendant de Dieu en Égypte Une déclaration clé faisant référence au début de la vie de Joseph en Égypte est la phrase « le Seigneur fut avec lui » (Genèse 39:2), qui apparaît plusieurs fois dans Genèse 39. Cette remarque que « le Seigneur fut avec Joseph » (Genèse 39:21) semble indiquer que Dieu était avec lui dès sa jeunesse, et même dans un pays étranger. Bien qu'il fût loin de sa famille et de sa communauté, il n'était pas hors de portée du radar de la grâce et de la souveraineté divine. Et dans sa providence, Dieu avait placé Joseph en Égypte pour servir de sauveur pour sa famille et d’intendant pour le Seigneur. « Le Seigneur fut avec Joseph » signifie aussi que Dieu faisait partie intégrante de sa vie et de son expérience quotidienne. C’était le cas quand il fut tenté par la femme de Potiphar, qui voulait qu’il couchât avec elle, et qu’il répondit : « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39:9). Pour Joseph, le péché n’était pas seulement une violation de la confiance qui régnait entre son maître et lui, ou le fait de profiter d'une faiblesse de caractère de la femme de Potiphar, mais une grave infraction dans sa propre relation avec Dieu. Tout acte et décision de son cœur étaient mesurés à l’aune de la volonté de son Dieu, et en ce sens il était un fidèle intendant. Mais la répétition de l'expression « le Seigneur fut avec lui » (Genèse 39:21) implique également que la présence de Dieu et Sa centralité dans la vie de Joseph n'étaient pas un accident, mais une question de choix personnel. Joseph avait choisi de placer Dieu au centre de son univers, et tout le reste était périphérique et secondaire à cette valeur spirituelle. L’éducation de Joseph a, sans nul doute, joué un rôle important dans sa fidélité à Dieu, mais quelques soient les l’épreuves auxquelles il était confronté, il choisissait d'honorer Dieu et Dieu l’a honoré en retour. En donnant à Dieu la première place, Joseph connut la prospérité et le succès, et il trouva grâce aux yeux de Potiphar et du gardien de prison (Genèse 39:2, 3, 4, 21, 23). En outre, la Bible souligne qu’en raison de la vie de Joseph en tant qu’intendant, « la bénédiction de l’Éternel fut sur tout ce qui appartenait à Potiphar, soit à la maison, soit aux champs » (Genèse 39:5). Daniel – fidèle intendant de Dieu à Babylone Comme Joseph, Daniel a été déporté loin de sa patrie et de son peuple et amené dans la cour du roi conquérant, Nébucadnetsar (Daniel 1:1-4). Dans les deux cas, cependant, Dieu, en tant que Seigneur de l'univers, a manifesté sa présence (Daniel 1:9) et sa puissance de façon miraculeuse, rendant de la sorte sans effet les réalités terrestres qui auraient autrement apporté à ces jeunes intendants la destruction ultime et une fin aussi prématurée qu’inattendue (Daniel 2:12). Face à sa toute première épreuve (alimentaire) en tant que prisonnier de guerre, Daniel prit une décision courageuse (Daniel 1:8) qui manifesta sa résilience et ses principes, qui sont des expressions de la gestion chrétienne de la vie. Pour Daniel, le fait d’être arraché à sa communauté religieuse en Palestine n'était pas une raison de remettre en question son mode de vie en tant que Juif ou ses croyances de base en tant que disciple et serviteur de Yahvé. Plus important encore, sa décision d'honorer Dieu en conservant un régime végétarien simple eut des résultats immédiats et supérieurs. « Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d’embonpoint que tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi » (Daniel 1:15). « Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume » (Daniel 1:20). En donnant à Dieu la première place dans sa vie, Daniel fit l’expérience de la bénédiction du Seigneur. L’épreuve de manger de la nourriture servie à la table du roi n'était que la première de nombreuses épreuves à suivre pour Daniel et ses amis (Schadrac, Méschac et Abed-Nego). Dans la deuxième année de son règne, le roi Nébucadnetsar eut un rêve qui le perturba beaucoup. Mais bien que Daniel ne fît pas partie des « sages » de Babylone appelés à interpréter le rêve du roi, il fut finalement compté comme l’un d’entre eux pour recevoir la peine de mort due à l'échec des autres (Daniel 2:10-13). Face à cette question de vie ou de mort, Daniel montra à nouveau de la sagesse dans le traitement de cette délicate situation en parlant d'abord avec « tact » à Arjoc (Daniel 2:14). Puis, il s’adressa personnellement au roi et lui demanda plus de temps. C'était un geste audacieux de sa part. Finalement, ses amis et lui adressèrent des supplications au « Dieu du ciel » pour obtenir sa miséricorde (Daniel 2:18). Daniel était un penseur stratégique, et Dieu récompensa ses efforts personnels et sa foi en lui révélant le rêve même que Nébucadnetsar avait eu. À la fin de cette expérience extraordinaire, le roi nomma Daniel « gouverneur de toute la province de Babylone et l’établit chef suprême de tous les sages de Babylone » (Daniel 2:48). Daniel était maintenant l’intendant de Dieu à Babylone. En outre, « Daniel pria le roi de remettre l’intendance de la province de Babylone à Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et Daniel était à la cour du roi » (Daniel 2:49). C'est payant d'être fidèle ! Erika F. Puni Directeur, Département de l’Économat Conférence Générale des Adventistes du 7e Jour OUTIL PÉDAGOGIQUE L'intendant : plein de foi La gestion chrétienne est la réponse fidèle que nous offrons à Dieu pour les talents de nos vies. Être un intendant fidèle, comme être un disciple, commence par l'initiative de Dieu. Dieu nous tend à tous la main par son Fils, Jésus-Christ, pour nous offrir des dons extraordinaires, dont le plus grand est la promesse de la vie éternelle. Nous sommes l’objet de ses bienfaits. Nous sommes bénis. Pourtant, tous les jours, nous sommes poussés, par nos propres tendances pécheresses, à croire en nos propres capacités et pouvoir plutôt que de nous confier en la domination suprême de Dieu. Il est le véritable propriétaire de tout ce que nous possédons dans la vie. Une intendance fidèle est un choix de vie qui reconnaît que tout est un don de Dieu. Notre responsabilité en tant qu’intendants chrétiens est de gérer tous les dons que nous avons reçus de Dieu avec fidélité. Les intendants chrétiens sont les dépositaires des biens ou les gestionnaires du royaume de Dieu. Paul nous rappelle : « Ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle » (1 Corinthiens 4:2). Une grande partie de la prédication et de l'enseignement sur la gestion chrétienne est limitée dans sa portée à l'argent et aux biens. Nous oublions souvent la définition holistique de la gestion chrétienne qui englobe beaucoup plus que la valeur monétaire. L’intendant fidèle vit une vie d’obéissance à Dieu en lui offrant des prières, en assistant aux assemblées, en mettant à son service ses dons spirituels, ses ressources financières, et son témoignage. Ainsi, la gestion fidèle intègre tous les aspects de notre vie de disciple. Pourtant, notre réponse financière à Dieu est souvent conflictuelle avec nos propres désirs et choix personnels. Nous sommes tous les jours confrontés au défi de prendre des décisions financières qui sont soumises à l'appel de Dieu à servir comme de fidèles intendants. Nos choix pour gagner de l’argent, en donner, en épargner et en dépenser sont, soit motivés par la foi, soit totalement dépourvus de foi. Le plus souvent, ces décisions sont pleines de foi, mais de foi en quoi ? Certaines de nos décisions financières reflètent bien plus de foi en nos propres capacités et ressources qu’en Dieu. Jésus l’a clairement dit : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent » (Matthieu 6:24). Comment donc pouvons-nous prendre des décisions financières qui soient pleines de foi, reflétant l'appel de Dieu à être les intendants du Royaume ? C’est premièrement en mettant Dieu à la première place dans tous les domaines de notre vie. Lorsque nous ne parvenons pas à faire de Dieu notre priorité majeure, nous ne parvenons pas non plus à être de fidèles intendants à son service. Vos décisions financières reflètent-elles que Dieu est votre priorité principale ? Cette période de récession économique mondiale peut être une formidable occasion de réexaminer la place de Dieu dans nos vies. D'innombrables personnes ont placé leur confiance et leur sécurité dans leurs richesses et leurs possessions, plutôt qu’en Dieu. Le ralentissement économique en a laissé de nombreuses errant dans le « désert » à la recherche de satisfaction, de paix et de joie. Mais cet épanouissement spirituel dans la plénitude, la paix et la joie n’est assuré que par l’acceptation de Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur et en le servant fidèlement. Mettre Dieu à la première place Comme les Israélites errant dans le désert (voir Exode 16), nous avons besoin de nous rappeler de mettre notre confiance dans les dispositions de Dieu, de vivre un jour à la fois, et d'observer le Sabbat. De nombreux érudits de la Bible considèrent que le chapitre 6 de l'évangile de Matthieu constitue un enseignement de Jésus sur l'exode d'Israël. Jésus souligne les principes de l'Ancien Testament. Il nous enseigne à rechercher Dieu en premier, à ne pas nous inquiéter, et à placer notre confiance en ses dispositions à notre égard. Les intendants fidèles embrassent un mode de vie qui est caractérisé par le fait de mettre Dieu à la première place et de le reconnaître comme le suprême pourvoyeur de toutes choses. Observer le Sabbat est une mesure à appliquer pour mettre Dieu à la première place. Notre attitude envers le travail est une autre mesure. Notre travail est d'être productif et de plaire à Dieu. « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur » (Colossiens 3:23). Le travail est le principal moyen par lequel nous acquérons de l'argent. Une fois que nous avons gagné de l'argent, nous sommes confrontés à plusieurs choix quant à son utilisation. Nous pouvons le donner, l’épargner ou le dépenser. De toute évidence, nous devons gagner de l'argent non pas simplement pour augmenter notre pouvoir d'achat ou amasser des richesses, mais pour servir Dieu. Si nous considérons notre famille comme l'un des dons de Dieu, alors le fait de pourvoir financièrement aux besoins de notre famille est un moyen de servir Dieu en fidèle intendant. Donner est la réponse fondamentale de l'intendant chrétien. Nous devons partager généreusement avec autrui. Le don généreux exige que l’on s’engage à agir. La dîme est la référence du don généreux. Quand notre première décision est de donner, nous plaçons une plus grande confiance en Dieu. Nous commençons par dire : « Merci mon Dieu ! Tout ce que nous avons reçu est une bénédiction venant de toi. » Donner nous libère de la servitude que l'argent peut imposer à nos vies. La dîme nous encourage à nous concentrer sur Dieu comme source de notre force, plutôt que nos propres réalisations ou possessions. Elle nous aide à reconnaître que nous adorons Dieu, et non l’argent ! La dîme conduit à la croissance spirituelle. Elle apporte une discipline spirituelle à nos choix financiers. Le don généreux offre des possibilités de justice économique, de consommation modérée, et de maîtrise de soi. Épargner, dépenser, donner Épargner est séquentiellement la priorité suivante en ce qui concerne nos revenus. Épargner des actifs financiers est souvent un moyen d’atteindre des objectifs à long terme. En outre, si nous avons épargné de façon adéquate, nous maintiendrons notre capacité à donner, même lorsque nous ferons face à des dépenses imprévues. L’épargne est souvent affectée à des dépenses et à des dons futurs. Elle peut être réservée à un revenu de retraite, à financer l'université, à des achats importants, ou à des dons de bienfaisance. Nous devons considérer trois grands domaines d’épargne – d’urgence, renouvelable, et à long terme. L’épargne d'urgence couvre les dépenses totalement imprévues. Dans le contexte économique actuel, il est sage de maintenir une épargne d'urgence équivalente à six mois de revenus. L’épargne renouvelable est conçue pour remplacer les biens durables nécessaires pour maintenir un mode de vie modéré. Le mode de vie variant considérablement d’un point à l’autre du monde, nous devrions considérer nos besoins plutôt que nos désirs, avec prière. L’épargne à long terme concerne plutôt les années avancées de notre vie et peut inclure à la fois des dépenses et des dons. L'épargne est un choix financier judicieux, bibliquement fondé, à condition que son objectif ne soit pas orienté vers l’enrichissement ou des désirs égocentriques. Dépenser est intimement lié au don et à l’épargne des ressources financières. Pour beaucoup de gens, dépenser est la première décision financière. La conséquence du fait de dépenser d’abord est qu’il reste peu, ou rien, à donner ou à épargner. Les premières décisions de l’intendant fidèle sont de donner et d’épargner, ensuite vient le choix de dépenser. Dieu veut que nous gérions notre budget avec sagesse (Proverbes 27:23-24) et nous nous méfiions de la cupidité (Luc 12:15). Il veut que nous jouissions du fruit de notre travail, mais que nous le fassions avec modération (Proverbes 30:8-9) et sans gaspillage (Jean 6:12). Les besoins et les désirs sont facilement confondus dans un monde qui idolâtre les possessions et méprise la religion. L’intendant fidèle est en mesure de maintenir un équilibre entre le contraste bipolaire de la culture d'auto-indulgence et le mode de vie qui honore Dieu. L’intendant fidèle reflète le caractère altruiste de Dieu. Nous sommes façonnés par Celui que nous suivons. Dieu a fait de nous ses fidèles intendants. Notre réponse à Dieu est un signe de notre obéissance à celui qui pourvoit à tous nos besoins. Nous sommes appelés à mettre Dieu à la première place dans notre vie. Nous devons travailler avec persévérance afin d’avoir la capacité d'être de généreux donateurs, des épargnants méthodiques et de dépenser avec parcimonie. David S. Bell Associé Principal, Design Group International PERSPECTIVE C’est bien, bon et fidèle intendant Le « Panthéon de la Foi » de la Bible se trouve au chapitre 11 du Livre des Hébreux. Il nous rappelle à tous que « sans la foi il est impossible de plaire à Dieu » notre Père. Hébreux 11:1 nous aide à comprendre la profondeur de ce que Dieu attend de nous, car la foi y est définie comme « une ferme assurance des choses qu’on espère, et une démonstration de celles qu’on ne voit pas " (Hébreux 11: 1). Nous savons que la « foi » et la « fidélité » sont très importantes aux yeux de Dieu, parce que nous retrouvons ces termes 349 fois dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Tant et si bien que lorsque je me tiendrai devant le Seigneur, je voudrai entendre ce que les fidèles intendants ont entendu dans Matthieu 25:21 : « C'est bien, bon et fidèle serviteur. » Dans ce passage sur la parabole des talents, le maître est content de son serviteur et va le récompenser en lui confiant plus de ressources et de responsabilités. Il n’est pas aisé de pratiquer la vraie gestion biblique dont parle Matthieu 24 et ce sujet n’est malheureusement guère abordé dans nos églises. Nous pouvons demander aux gens de chanter dans la chorale ou d'enseigner une classe biblique, mais quand il s'agit de leur demander d'être un généreux donateur/intendant de leur argent, nous entendons toutes sortes de raisons pour lesquelles cette question est trop personnelle. Cependant, cette perspective n'est certainement pas celle des Écritures. La Bible est pleine de récits, de réflexions, et de principes sur l’intendance. Les Écritures semblent indiquer qu’il est convenable de parler à nos amis et frères chrétiens de la façon dont ils utilisent leur argent ! Nous sommes également confrontés au fait que notre gestion financière est la preuve de notre vie de disciple. La conversion du cœur est la partie facile pour un chrétien, mais celle du chéquier est bien plus difficile. C.I. Scofield a écrit « ne me montrez pas les pages usées de la Bible d'un homme, montrez-moi son chéquier et je vous montrerai où sont ses priorités. » Disciple ou intendant Après près de 30 ans dans le domaine de l’économat, je suis maintenant convaincu plus que jamais qu'il est plus facile d'être un disciple du Nouveau Testament que d'être un intendant du Nouveau Testament. Au cours des années, j’ai connu de nombreux disciples qui étaient fidèles au service de l'église, avaient le don de l'hospitalité, pouvaient enseigner et témoigner, étaient aimables, bons et gracieux. Mais quand il s’agissait d’être généreux avec leur carnet de chèques, ils n'étaient tout simplement pas prêts à laisser Dieu régner pleinement dans ce domaine de leur vie. Ils essayaient d'être des disciples, mais sans les caractéristiques de l’intendant. C’étaient des propriétaires, pas des intendants ! Ils pensaient que l’argent leur appartenait en propre et que Dieu était libre de leur parler de tous les domaines de leur vie, sauf de celui-là. N'est-il pas intéressant de constater que des trois grands domaines dans lesquels Dieu nous donne d'exprimer notre foi en lui – notre temps, nos talents et notre trésor – il n'y a qu'un seul que nous puissions amasser : notre trésor, prouvant ainsi que de bon nombre sont des intendants infidèles en ce qui concerne leur argent. Description des tâches de l’intendant fidèle Un intendant fidèle est celui qui prend au sérieux l’opportunité de gérer judicieusement et d’investir son temps, ses talents et son trésor dans l'œuvre de Dieu ici sur terre. L'économat, c’est tout ce que nous faisons après avoir dit que nous croyons. Chaque décision que nous prenons après être devenus disciples du Christ, est une décision d’économat. C'est la gestion de notre famille, de notre corps, de nos dons spirituels, de nos relations, de notre environnement, de nos investissements, de nos capacités, et oui, de notre carnet de chèques. En Christ, toutes choses ici-bas prennent une perspective du royaume. Nous devons donc devenir des intendants fidèles dans chaque aspect de nos vies afin de vraiment l'honorer. En tant qu’intendant, je reconnais que je ne possède rien. Je suis simplement un Gestionnaire du Royaume et une partie de ma description de travail consiste à gérer selon la volonté du propriétaire. Tout appartient à Dieu et, bien qu'il pourrait finalement tout récupérer, Il préfère tout nous offrir généreusement en retour. Avez-vous jamais vu une voiture blindée dans un cortège funèbre ? Il n'y a pas moyen d’emmener notre argent quand nous faisons la pause vers la gloire. Il s'agit d'une difficile description des tâches, mais que nous chrétiens devons tous reconnaître et fidèlement accomplir durant notre séjour ici-bas. Une perspective biblique Les 66 livres de l'Ancien et du Nouveau Testament contiennent au moins un principe d'économat. Il y a donc un appel clair des Écritures à chacun de nous de devenir des intendants fidèles. Dans la Genèse, la première responsabilité d'Adam dans le jardin était de gérer fidèlement la création parfaite de Dieu. Moïse et Aaron ont mené une campagne d'intendance dans Exode 25 pour un « centre de culte mobile. » Vous souvenez-vous de ce récit ? Il y a de nombreux autres exemples dans la Bible. Un tiers de l'enseignement de Jésus dans les Évangiles tourne autour du thème de l’économat. Il y a plus de versets dans le Nouveau Testament sur l'intendance (1441) qu'il n'y en a sur les thèmes de l'amour (680) et la prière (550) combinés. Jésus savait qu'il serait difficile pour nous d'être fidèles intendants, alors il a pris un temps précieux à en discuter, de même que Paul, Timothée et tous les autres écrivains du Nouveau Testament. 1 Timothée 6:17-19 partage un extraordinaire point de vue sur notre besoin d'être un peuple fidèle dans trois domaines distincts. Il y est écrit, « Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d'être généreux et prêts à partager, et de s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable. » Paul a commandé à Timothée d’aider les membres de sa petite église au foyer d'être des intendants fidèles de trois manières. 1. Dis-leur de faire le bien – d’être saints, fidèles et bons parce que Dieu est tout cela et bien plus (verset 18a) ; 2. D’être riches en bonnes œuvres – d’accomplir la grande commission et le grand commandement – aimer Dieu, aimer son prochain et amener ce dernier à une relation personnelle avec le Christ (verset 18b), et 3. D’être généreux et disposés à partager/réaffecter les ressources que Dieu nous a confiées pour le ministère (verset 18c). Paul rappelle à ses lecteurs que cette perspective d’intendance fidèle est entièrement biblique et est le seul moyen de jeter un fondement solide pour la vie à venir, qui est « la vie véritable » . . . une préparation pour l'éternité. La perspective éternelle Le plan de Dieu pour atteindre l’humanité, c'est que nous, chrétiens, nous comportions en fidèles intendants. Dieu veut que notre foi croisse et que nous devenions des intendants obéissants. Il veut que nous soyons généreux et fidèles avec notre temps, nos talents et, bien sûr, avec notre trésor. Je veux me tenir devant mon Père et son Fils dans le Ciel, les regards fixés sur moi, et les entendre dire à l'unisson : « C'est bien, bon et fidèle intendant. » Commencez dès aujourd'hui, en investissant dans un plan qui a une perspective éternelle. Engagez-vous à croître et à mûrir dans votre parcours d’intendant ici sur terre. Patrick G McLaughlin Président/Fondateur The Timothy Group SERMON Donner, dans une culture post-moderne Aux États-Unis, seulement 9 pour cent des adultes nés de nouveau déclarent donner 10 pour cent de leur revenu à des œuvres de charité.1 « L’économat fait-il du patinage sur une mince couche de glace dans notre culture postmoderne ? Cela a-t-il vraiment grande importance de nos jours ? Les faits suivants donnent un aperçu saisissant du paysage économique de l'Amérique post-moderne. Les États-Unis sont la plus riche nation dans l'histoire du monde.2 Si vous gagnez 1.200 € par an, vous gagnez plus que 75% de la population mondiale.3 Les Américains épargnent très peu. Le taux d'épargne de la plupart des Américains est négatif, et pour ceux qui épargnent, c'est à peine plus de quatre pourcent.4 Il y a eu plus d'un million de dépôts de bilan en 2008.5 Le stress a une influence négative sur la vie personnelle et professionnelle de la moitié de tous les Américains.6 Le principal motif de divorce est l'argent ou son utilisation.7 En juillet 2009, la dette moyenne des cartes de crédit par ménage était de 6.300 €.8 Aux ÉtatsUnis, il y a plus de poupées Barbie que de personnes9 et plus de bateaux que de ports pour les contenir.10 En 2007, les américains ont dépensé près de 8 milliards d’euros dans l’achat de boissons gazeuses.11 La superficie des maisons augmente alors que le nombre des occupants diminue.12 Les frais de pénalité sur les cartes de crédit renouvelable ont constitué près de la moitié des profits de l'industrie.13 C'est au sein même de ce paysage économique que la théorie postmoderne déclare, « La vérité n'est pas universelle, elle n'est ni objective, ni absolue, et ne peut être déterminée par une méthode communément acceptée ... la vérité est une émanation sociale, elle est plurielle, et inaccessible à la raison universelle. »14 Jill M. Hudson déclare, « Les règles et les principes qui régissaient auparavant la société ne sont plus estimés comme devant être transmis par les familles, les groupes religieux, ou les normes communautaires. La morale, l'éthique et les valeurs sont créées et recréées à partir de l'expérience personnelle. »15 Et enfin, le psychologue postmoderne Robert Jay Lifton déclare, « Ceux qui sont cohérents dans leurs croyances, qui tentent de vivre selon un ensemble précis de principes, et qui s'imaginent avoir une identité intrinsèque unique, sont des malades mentaux. »16 Selon la théorie post-moderne, le principe de l’économat qui consiste à donner, signifie en réalité que vous pouvez créer votre propre éthique et votre propre morale du don. Il s'agit ici d'une expérience personnelle subjective, non pas d’une croyance absolue par laquelle nous serions tous régis. Votre croyance peut être différente de celle des autres, mais toutes peuvent coexister en harmonie. Personne ne peut vous dire comment donner, parce que c'est votre entreprise et vous en faites ce que vous voulez. Il ne fait aucun doute que le principe de l’économat du don et la théorie post-moderne forment un partenariat difficile, voire impossible. C’est l’intrusion du postmodernisme qui place l’économat sur la mince couche de glace. L’économat dans l'église L'argent est, dans une certaine mesure, considéré comme un sujet tabou dans les églises. On craint que d’en débattre ne crée de la culpabilité et de l'anxiété, alors les pasteurs évitent de prêcher sur le sujet.17 Le clergé ne veut pas offenser les membres ou les mettre mal à l'aise. De nos jours, de nombreuses églises ont une perspective égocentrique, une attitude «gardons-les-portes-ouvertes » et « prenons-soin-de-nous-mêmes » connue comme le « syndrome de la pénurie. »18 Des rapports indiquent que le financement bancaire consiste en hypothèques pour environ 52 pour cent de l’immobilier de l'église et que la plus grande partie du budget des congrégations est utilisée pour rembourser ces hypothèques.19 Randy Alcom déclare, « Il y a plus de cécité, de rationalisation, et de réflexions confuses sur l'argent que sur tout autre sujet. »20 Il n’est donc pas étonnant que les dons aient été en diminuant ces 30 dernières années21 et que certains pensent maintenant que le gros de l’enseignement biblique des ministères d’églises indépendants concerne l'argent. Les membres semblent participer à l'église et au culte, mais faire autre chose avec leur argent. Il est suggéré que, dans la culture post-moderne, les églises ne doivent pas s'attendre à ce que les vieilles méthodes du don continuent à financer l’œuvre locale. Une vision plus articulée relancerait l’économat dans l'église.22 Si tous les chrétiens donnaient la dîme à leurs organisations, l'expression « le monde serait transformé » serait un euphémisme.23 Saviezvous que les chrétiens qui donnent le plus grand pourcentage de leurs revenus sont ceux qui gagne le moins d'argent ? « Les Américains qui gagnent moins de 8.000 € ont donné 2,3 pour cent de leurs revenus à des organisations religieuses, alors que ceux qui gagnent 56.000 € ou plus n’ont donné que 1,2 pour cent. »24 Les travailleurs pauvres sont les plus généreux. L’économat dans la Bible L'étude de l’économat dans la Bible révèle que, premièrement, Dieu possède toutes choses (Psaume 24:1). Deuxièmement, nous sommes les intendants de Sa propriété (Psaumes 8:6-8). Le troisième principe de l'intendance biblique c’est d'être trouvé fidèle (1 Corinthiens 4:1-2). C'est ce troisième principe qui est la base et le fondement de l'engagement qui devrait différencier les chrétiens du postmodernisme. La fidélité consiste à croire en un ensemble cohérent et précis de principes dits absolus. La meilleure preuve de fidélité est de savoir comment nous donnons et gérons notre argent. Un jour, Jésus regardait les gens donner pour le trésor du temple. Il observa les pieux pharisiens donnant avec force démonstration et cérémonie. Ils voulaient se faire remarquer. Pourtant, quelques jours plus tard, le meurtre à l’esprit, ils étaient en route pour arrêter Jésus. Argent et pouvoir vont souvent de pair, doublés d’un sentiment d’orgueil et d’autosatisfaction. Ils estimaient hautement le fait de donner, mais ne comprenaient pas la fidélité authentique du cœur. Ils prêchaient une chose, mais en pratiquaient une autre. Les recherches et statistiques de l’église dans cette culture postmoderne semblent indiquer que les membres participent à l'église et au culte, mais ne se tiennent pas sur le fondement de l’économat, qui est la fidélité. Nous avons tendance à donner du bout des lèvres, mais à gérer notre argent comme des laïques postmodernes. Il y avait dans la foule ce jour-là, une pauvre veuve, qui approcha timidement, une offrande à la main. Sa décision prise, le don fut effectué rapidement et passa inaperçu. Espérant rester dans l’ombre, elle se pressa, mais son regard croisa celui de Jésus. Son don était insignifiant, comparé à celui des pharisiens, mais le regard de Jésus discerna la passion de son cœur et son don de foi illumina le visage du Christ. Cette veuve, maintenant sans le moindre sou, les yeux rivés sur Jésus, l’entendit dire à ses disciples : « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. »25 Le don qu'elle a fait avec crainte lui a été retourné par l'affirmation pleine d’amour du Christ. Des larmes de joie jaillirent de ses yeux quand elle quitta le temple. Jésus observa sa foi active donner en se sacrifiant. Elle a donné tout ce qu'elle avait pour soutenir l’œuvre du temple et une cause qu'elle aimait. Son don a été une expression authentique de sa foi qui a contribué « dans mille directions à l'extension de la vérité et au soulagement des nécessiteux. »26 C’était une conviction qui venait de croyances cohérentes dans des principes absolus. En retour, sa foi se fortifiait, confiante et active. Seule la fidélité à une vision ou à une Personne produit ce type de don. Pourrions-nous faire la même chose avec nos derniers centimes ? La fidélité fait toujours plus que nécessaire. C'est le genre d’intendance fidèle qui marque vraiment la différence. John Matthews Directeur Planned Giving & Trust Services Southwestern Union Conference des Adventistes du 7e Jour Notes : 1 Audrey Barrick, Study: Few Born Agains Tithe to Churches. April 14, 2008. www.christianpost.com/article/20080414/. 2 www.worldsrichestcountries.com. 3 wwv.globalrichlist.com. 4 Andrew Kaplan. "The Savings Rate Has Recovered...If yon Ignore the Bottom 99." www.nakedcapitalism.com. 5 American Bankruptcy Institute, www.abiworld.org. 6 www.apahelpcenter.mediaroom.com, "One Nation Under Stress." 7 www.crown.org. 8 www. indexcreditcards.com. 9 "Barbie Backlash " Parade, December 24, 2006. 10 Scott Burns, "What I Learned on my Summer Vacation " Champaign, IL News-Gazette, July 10, 2005, C-5. For Universal Press Syndicate. 11 John Sicker, editor; Special Issue: Top-10 Results for 2007. 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