Philippe Gautier : « Je me sentais nul » Quincy

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Philippe Gautier : « Je me sentais nul » Quincy
Sports
Ouest-France
3-4 décembre 2016
Basket-ball
Philippe Gautier : « Je me sentais nul »
Les Bourserie ont grandi dans le basket
N1M. Union Rennes Basket - Centre Fédéral, samedi (20 h). Éloigné des terrains pendant
4 mois suite au match de playoffs à Tours, Philippe Gautier retrouve peu à peu ses sensations.
Comment s’est passée
votre convalescence ?
J’ai essayé d’être présent le plus possible aux entraînements et aux matches amicaux mais sans jouer, cela
n’a rien à voir. Je n’ai pas pu créer de
liens avec les nouveaux joueurs que
je côtoyais peu et comme j’ai repris
les cours, je voyais également moins
le reste de l’équipe. C’était très frustrant de ne pas pouvoir m’impliquer
surtout connaissant l’importance des
débuts de saison, je voyais les autres progresser alors que je régressais. J’ai repris l’entraînement fin octobre et j’ai commencé à tisser des
liens avec les recrues mais ce n’est
Ludo Le Ridou
Pouvez-vous nous expliquer
les circonstances de votre
blessure ?
Je me suis rendu compte le lendemain du match aller des playoffs à
Tours que j’avais une grosse bosse
au niveau du cou. Les médecins ont
diagnostiqué un hématome consécutif à un coup. Il fallait donc attendre
que celui-ci se résorbe. Un mois
après il avait encore grossi ! Je suis
donc retourné chez le médecin qui a
finalement conclu à un kyste. L’opération a été programmée fin juillet
avec interdiction stricte du sport. J’ai
repris avec le groupe en août mais
l’absence de sport pendant ces longues semaines a provoqué très rapidement une fracture de fatigue au
pied ce qui a rallongé mon arrêt de
deux mois.
Philippe Gautier, ici en défense, retrouve le groupe après une longue absence.
clairement pas facile, je me sentais nul et ce n’est pas facile de se
réintégrer et de trouver ses repères
dans un nouveau groupe. Grâce à
l’accompagnement de Jean-Michel
Reiller, qui a fait un énorme boulot
avec moi en préparation physique, je
me sens bien aujourd’hui, mais techniquement j’ai encore du boulot !
Comment se sont passés les
premiers matches en N1 ?
Très franchement, je ne suis pas arrivé au meilleur moment puisque nous
sommes clairement dans le dur. Les
derniers résultats sont décevants
avec trois défaites consécutives mais
je fais confiance à l’équipe. Quand
cela va mal, il est essentiel d’analyser
la situation et de trouver ensemble
des solutions, c’est ce qu’on fait. On
parle beaucoup de ce qui va et surtout de ce qui ne va pas. On se dit les
choses franchement, c’est une des
forces de l’équipe, même si ce n’est
pas toujours facile d’accepter les critiques et de mettre en place les actions correctives. J’espère que nous
réussirons à repartir de l’avant et à
retrouver l’état d’esprit guerrier qui
nous fait défaut ces derniers temps.
Le groupe : Rathieuville, Gautier, Pené, Zivkovic, Esneu-Doguet,
Sclear, Davis, Hill, Negrobar, Ben
Driss. Entraîneur : Pascal Thibaud.
Quincy-Jones, leader par sa sérénité
Andrézieux - Aurore Vitré, samedi (20 h). L’intérieur de 31 ans est l’un des Vitréens
les plus réguliers depuis le début de saison. Il doit aider son équipe à retrouver la victoire.
Après trois défaites consécutives,
deux à l’extérieur à Rueil et à Tarbes
et une dernière samedi à la Poultière
face à Angers, les Vitréens rentrent
dans le rang. Si le calendrier à venir
avec un déplacement à Andrézieux,
la réception de Souffelweyersheim et
un dernier déplacement à Caen pour
clôturer 2016 s’annonce copieux, ce
programme et la situation actuelle de
l’équipe n’inquiètent nullement l’expérimenté Desmond Quincy-Jones.
Desmond Quincy-Jones est un pion essentiel du dispositif vitréen.
Malgré cette mauvaise passe, l’Aurore est dans les temps dans sa
course au maintien, avec un total de
sept victoires et six défaites. « La saison est très longue. C’est un marathon et non un sprint. Chaque
équipe peut avoir une mauvaise
passe. On est sans doute actuellement dans le dur physiquement
car beaucoup de joueurs cadres,
à l’image d’Antoine Belkessa, ont
beaucoup donné depuis l’ouverture
de la saison, mais nous ne sommes
pas inquiets. Le coach adapte aussi ses entraînements en fonction de
notre état physique. »
Il poursuit : « Nos trois prochains
matches sont abordables. Concentrons-nous d’abord sur Andrézieux, un promu qui joue très bien
au basket et qu’il faut respecter vu
son classement actuel. Il faut que
l’on s’appuie sur notre cohésion
de groupe pour continuer à avancer. L’important est de rester lucide et concentré. On sait ce qu’on
vaut. » Parole de trentenaire.
Tarbes, on n’a pas réussi à faire le
break pour tuer le match alors que
nous avons effectué une bonne partie. Enfin, contre Angers, on a man-
Le groupe : Mokongo, Belkessa,
Cretaux, Merie, Siegwarth, Radulovic, Knezevic, Claveau, QuincyJones. Entraîneur : Zoran Durdevic.
Auteur de 11,5 points par match
(32 min, 14 d’évalution), l’intérieur vitréen de 31 ans affiche beaucoup de
constance dans ses performances
depuis l’ouverture du championnat :
« Je peux encore faire mieux sur
l’adresse à 3 points et le rebond
offensif notamment », précise-t-il.
Exigeant et perfectionniste avec luimême, Desmond Quincy-Jones est
aussi un guerrier et un leader sur le
terrain.
Une voix écoutée par ses coéquipiers : « A Rueil, on a fait un nonmatch. J’étais blessé, Mickael venait d’arriver, cela peut s’expliquer.
On n’a pas été dans le coup. A
Jocelyne Régent
« Je peux faire
encore mieux »
qué de tonus et de lucidité dans le
final pour l’emporter. On est tous lucide sur nos points positifs et nos
manques actuels ».
Les Bourserie auraient leur place
dans le jeu de cartes des 7 familles
dans celle représentant le basket !
En effet sept de ses membres en
font partie : Loïc le père (joueur N1N2 puis coach), Sophie la mère (N1
puis coach), Marie-Agnès la tante
(joueuse-coach), Benjamin (N2), Edgar (N3), les fils, Juliane (Pré-nat), Ilona (jeunes) les filles. Aujourd’hui on
demande : le fils Benjamin. Âgé de
23 ans, il a fait toutes ses classes à
l’Aurore de Vitré. « Je n’ai connu que
ce club, avoue Benjamin. Sous la direction de mon père Loïc et de ma
maman Sophie, j’ai grimpé les différentes catégories pour arriver à
16 ans, en N2. Je pense que c’était
contre Saint-Brieuc où j’ai marqué
mon premier panier. »
Avoir son père comme coach, n’est
pas toujours facile, pourtant Benjamin n’en retient que les bons moments. « Il était très rigoureux mais
juste, il fallait gagner sa place, pas
de passe-droit. J’ai beaucoup appris avec lui et avec les autres coaches qui lui ont succédé, l’Aurore a
été une belle expérience. »
Depuis, deux saisons, Benjamin a
rejoint Fougères, avec ses amis Geoffrey Bourcier et Rodrigue Tétainanuarii. « Le projet du coach Christophe
Evano m’a plu de suite et connaître
autre chose était pour moi un beau
challenge. Avec Rodrigue, Geoffrey
et nos équipiers on a connu une
formidable saison en N3 (invaincus) avec cette montée en N2. » Depuis quelques rencontres, le groupe
a un peu plus de mal : « C’est normal, c’est un autre niveau, de nou-
Benjamin Bourserie.
veaux joueurs sont arrivés, il faut
que l’amalgame se fasse. Même
si on reste sur trois défaites, il n’y
a pas le feu, on doit juste retrouver
une cohésion, être plus régulier et
tout repartira. » De plus, Benjamin
revient de blessure (fracture du nez)
et il lui faut retrouver ses marques
comme meneur. « Heureusement,
la concurrence est saine, tout le
monde a sa place et on aura tous
du temps de jeu. »
Il reste quatre rencontres avant la
fin de la poule aller : « L’idéal serait
d’en remporter au moins deux pour
aborder les retours avec sérénité ».
Benjamin, qui vient de passer son
CAPES, est en attente d’un poste :
« M’occuper des jeunes comme
prof d’EPS, c’est vraiment ce à quoi
j’aspire. »
Le groupe : Gueye, Bourgault, Duboc, Badiane, Stanley, Konaté, Tetainanuarii, Kancel, Laizé, Bourserie.
Entraîneur : Christophe Evano.
L’Avenir va chercher le déclic à Paris
N2F. Stade Français - Avenir Rennes, samedi (20 h). En
difficulté, les Rennaises vont chercher l’exploit à Paris.
Il est plutôt désagréable de devoir se
coltiner des poids lourds quand on
est en position de faiblesse. L’Avenir connaît la situation de l’équipe
pas aidée par le destin. En déplacement dans la région parisienne, les
Rennaises, actuellement premières
relégables, ont besoin de victoires.
« Il faut s’attendre à ce que ce soit
dur », annonce d’entrée le coach Fabien Anne.
D’autant que Rennes monte à Paris
avec un effectif réduit. Huit joueuses
seulement font le déplacement, et
en plus des absences de longue
date de cadres comme Mélanie Garel ou Maty Ndoye, Charlotte Perrin
manque aussi à l’appel. Lauraine
Tony revient dans le groupe, mais
n’est pas à 100 %. « Coralie Brisson et Manon Messager (jeunes de
la N3) viennent nous aider, signale
Anne. Elles ont déjà fait de belles
apparitions avec nous. »
En face, le Stade Français, au milieu du tableau, fait aussi figure
d’épouvantail. « C’est une équipe
qui n’est pas à sa place, explique
le coach rennais. C’est grand à tous
les postes, c’est fort à l’intérieur… »
Invaincue à domicile, elle a besoin de
gagner dans la lutte pour les playoffs.
Jocelyne Régent
Trois questions à…
Didier Morel
N2M. Cognac - Fougères, samedi (20 h). Si les équipes
pouvaient être mixtes, Benjamin et sa famille y aurait leur place.
Thiphaine Léon.
« Ce n’est pas mission impossible,
mais il ne faut pas s’attendre à un
miracle non plus », prévient Anne.
La situation était similaire la semaine dernière à Orvault, où Rennes
ne s’est incliné qu’au bout de deux
prolongations. Alors Rennes croit en
ses chances, et Anne le premier : « Si
on n’y va pas pour gagner, ce n’est
pas la peine de faire le déplacement. Toutes nos chances ne sont
pas réunies, mais un tel match ne
peut-il pas être un déclic ? Il faut
aller le chercher avec nos tripes et
notre fierté. »
Le groupe : Léon, Gaudin, Messager, Maurier, Huet, Tony (cap), Brisson, Lerouge. Entraîneur : Fabien
Anne.
Texto
Cyclisme
Water-polo
L’assemblée générale élective se
tiendra à Uzel (Côtes-d’Armor), le
17 décembre. Voici la liste des candidats, répartis en plusieurs collèges,
pour le renouvellement du conseil
d’administration.
Collège 1. Frédéric Bidan (VS Trégueux), Yves Bonnamour, JeanFrançois Le Boudec (VC Pays de
Loudéac), Bernard Calvez (UC Guipavas), Philippe Cescatti (VC Languidic), Joseph Lappartient (VS de
Rhuys), Romain Le Corre, Patrick
Teffaine (Team Pays de Dinan), Vincent Le Galudec (Véloce Vannetais),
Thierry Lirzin (AC Léonarde) Annick
Lochet (VC Mévennais), Didier Marchand (EC Pays de Guichen), Gilbert
Mouellic (UCP de Plouay), François
Quillivic (CC Douarnenez), JeanMarc Robin (CC Blavet), Mickael
Rouzière (COC Fougères), Jean Sérandour (VS Briochin), Didier Simon
(Société Cycliste Bretonne). Loisirs.
Après avoir goûté à la victoire, il y a
deux semaines face à Laval (7-4), les
poloïstes rennais accueillent Chartres à Bréquigny, samedi (20 h). Disposant de tout son effectif, l’entraîneur Louis Auffray espère enchaîner
sur une deuxième victoire « face à
Comité de Bretagne : les candidats aux élections
1. Michel Prido (VC Chavagne), 2.
Émile Prigent (EC Plestin). VTT. Jonathan Darcel et Yannick Tirel (VC de
l’Evron). BMX. Bruno Baudet (BMX
Trégueux), Ghislaine Bouriau (BMX
Pays de Vitré). Féminin. Christine
Bonnamour (Equipe Bretagne Cycliste), Anne Massé (VS de Rhuys).
Comités départementaux. Pour le
22, Marcel Moy (VC Loudéac 38),
le 35, Thierry Pressard (EC Pays de
Guichen), le 56, Marc Le Forestier
(UCP de Plouay), en attente des élections pour le 29.
Fabrice Ménard, président de
l’école de piste de Rennes. Une semaine après son élection à la tête
de l’école de piste, Tiphanie Delory
(VCS Louvigné) quitte ses fonctions
pour raisons professionnelles, et
c’est le Liffréen Fabrice Ménard qui
prend le relais pour la gestion de la
structure.
N2. Le CPB Rennes reçoit Chartres
une équipe supposée être l’une des
plus faibles du championnat ». « Il faudra réaliser un autre match que face
à Laval où on a couru après le score,
estime Louis Auffray. Se rendre la
rencontre facile avant le grand rendez-vous face à Angers. »
Natation
Championnats de Bretagne à Brest, ce week-end
Samedi et dimanche, le bassin brestois accueille 369 nageurs venus de
36 clubs bretons. Premier grand rendez-vous régional de la saison en
individuels, ce championnat aura le
double intérêt de sacrer les champions régionaux mais aussi de se
qualifier pour les championnats de
Nationale 2 (16 au 18 décembre à
Chartres). Pour obtenir son billet
pour les N2, il faudra nager vite car en
plus des minima à réaliser, il faudra
se classer dans les rankings interré-
gionaux. Parmi les nageurs à suivre,
il y aura le Rennais Quentin Courcelle. Ce sera aussi l’occasion de découvrir de jeunes nageuses, nées en
2003, qui feront leur première sortie
en toutes catégories comme la Rennaise Maina Guillemin.
Triathlon
L’assemblée générale élective de
la Ligue de Bretagne se déroule, ce
samedi, à Quiberon. Andrée Vidil devrait être réélue présidente.
Cyclo-cross
Championnats de Bretagne à Châtelaudren
Dimanche, de 10 h à 16 h, plus de
300 crossmen, toutes catégories
confondues, seront à lutte pour les
maillots Gwenn ha Du sur le circuit
costarmoricain de 2,5 km, technique
et roulant. En l’absence du tenant du
titre Florian Le Corre (Team Pays de
Dinan) qui s’accorde une année sabbatique c’est son coéquipier l’ex-pro
Matthieu Boulo qui aura la pancarte
de favori face à l’armada du VC Pays
de Loudéac avec Ivan Gicquiau, Clé-
ment Bommé et le Pipriatain Miguel
Fillaut, motivé par l’échéance voire
Yoann Corbihan (Hennebont) et Kylian Etienne (EC Quéven). Chez les
espoirs, le Fougerais Maxime Derouint (OC Locminé) et Ronan Grimault (US Vern) seront les meilleures
chances bretilliennes. Idem pour les
juniors Ronan Chedaleux (VTT Pays
de Vilaine) et Allan Chevillard (Vern)
et le cadet Félicien Gicquel (Redon
OC).
Rink-hockey
N1. Pacé en danger à Lyon
Déplacement crucial pour Pacé, ce
samedi, à Lyon face à la lanterne
rouge du championnat dans une
rencontre qui sent la poudre dans la
course au maintien. Pacé sera privé
Bocchi (fracture du pouce) et de Cochou (indisponible), et aura donc fort
à faire face à des Lyonnais qui doi-
vent à tout prix s’imposer, ce qu’ils
n’ont pas réussi à faire cette saison.
« C’est un match très important. Lyon
vient de se renforcer un joueur argentin et un Espagnol. De notre côté,
nous n’aurons que 6 joueurs à disposition, cela va être délicat ! », prédit
Vincent Couvé, l’entraîneur pacéen.

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