De la nécessité de lire Furet, par Anthony Guyon

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De la nécessité de lire Furet, par Anthony Guyon
De la nécessité de lire Furet, par Anthony Guyon À propos de François FURET, Inventaires du communisme, Audiographie, Éditions EHESS, 2012. Christophe PROCHASSON propose ici un ouvrage qui profitera à tous les passionnés de ŽǯŠ‹•–‘‹”‡ †‡• ‹†±‡•Ǥ ‡• Ǽ Inventaires du communisme » apparaissent comme une introduction, une autocritique, une explication du ƒ••± †ǯ—‡ ‹ŽŽ—•‹‘ de 1995. Les thuriférƒ‹”‡•†‡”ƒ­‘‹•ǡ•‡•†±–”ƒ…–‡—”•ǡ…‡—š“—‹Žǯ‘–Ž—‡–•—”–‘—–…‡—š“—‹Žǯ‘–
mal lu gagneraient à parcourir ce court (93 pages) mais dense ouvrage. En 1996, François AZOUVY organisa des rencontres entre François FURET et le philosophe Paul RICOEUR afin de débattre d‡ Žǯ‡••ƒ‹ †‡ ŽǯŠ‹•–‘”‹‡. Furet •ǯƒ––‡Žƒ ƒ••‡œ
rapidement à convertir sa participation à ces dialogues sous une forme écrite. Le ’Š‹Ž‘•‘’Š‡ ǯ‡—– ’ƒ• Ž‡ –‡’• †ǯ‡ ˆƒ‹”‡ †‡ ²‡ ‡– ‡ ˜‘›ƒ‹– ’Ž—• Žǯ—–‹Ž‹–± †‡ cette conversion après la disparition brutale †‡ Žǯƒ…‹‡ †‹”‡…–‡—” †‡ Žǯ ‡ Œ—‹ŽŽ‡– ͳͻͻ͹Ǥ
Nous ne lirons donc pas RICOEUR, ƒ‹• ‹Ž ‡•– Žǯ Ǽ interlocuteur invisible » (p.25) auquel parle FURET. Christophe PROCHASSON a assemblé le tout, en respectant autant que faire se peut la rigueur caractérisant FURET, ceci explique le style parfois décousu du propos. ƒ• Žǯ‹–”‘†—…–‹‘ ȋ͵ͳ ’ƒ‰‡•Ȍǡ ‘ †‡˜‹ne en PROCHASSON un passionné de FURET, notamment quand il en fait un épigone de FLAUBERT (p.20) par son style littéraire. Mais ‹Ž•ǯƒ‰‹–s—”–‘—–’‘—”Ž—‹†ǯ‘ˆˆ”‹”ŽǯŠ‹•–‘”‹‡ un moyen de défendre son ultime essai. Trop †‡’‡”•‘‡•‘–…ƒ”‹…ƒ–—”±…‡–‘—˜”ƒ‰‡ǡƒ‹•…‘„‹‡Žǯ‘–˜”ƒ‹‡–…‘’”‹• ? ‡Ž‡…–‡—””‡–”‘—˜‡”ƒ†‘…Ž‡•–›Ž‡•‹’ƒ”–‹…—Ž‹‡”†ǯ—†‡•’Ž—•‰”ƒ†•Š‹•–‘”‹‡•ˆ”ƒ­ƒ‹•
ƒ˜‡… „‘Š‡—”Ǥ Ž—• “—ǯ—‡ ƒ—–‘…”‹–‹“—‡ǡ ‹Ž •ǯƒ‰‹– „‹‡ ‹…‹ †ǯ— –‡•–ƒ‡– ’‘Ž‹–‹“—‡ ȋ’Ǥ͵ͲȌ ’ƒ”Ž‡“—‡ŽŽǯŠ‹•–‘”‹‡Ž‹˜”‡—‡˜ision relativement pessimiste sur notre démocratie. En 60 pages, François FURET explique ici les origines de la passion communiste (qui fut sienne pendant un temps), avant de comparer de façon lucide le communisme avec le nazisme pour comprendre le paradigme totalitaire, et de terminer avec mélancolie sur une démocratie tocquevillienne malade qui contenait en elle les germes du phénomène totalitaire. I. Aux origines de la passion communiste. ‡ƒ••±†ǯ—‡‹ŽŽ—•‹‘ ‡•–†ǯƒ„‘”†Ž‡ˆ”—‹–†ǯ—‡ƒ—–‘…”‹–‹“—‡“—‹•‡‰±±”ƒŽ‹•‡’‡—’‡—
la problématique résumée à la page 74 : « —ǯ‡ŽŽ‡ȋŽƒ†±–‡•–ƒ–‹‘†‡Žƒ•‘…‹±–±„‘—”‰‡‘‹•‡Ȍ
ai– …‘†—‹– –ƒ– †ǯ‡•’”‹–•ǡ ’”‹‹–‹ˆ• ‘— •‘’Š‹•–‹“—±•ǡ ‡– ˜‡ƒ– †ǯŠ‘”‹œ‘• •‹ †‹˜‡”•ǡ 
±’‘—•‡”Žƒ”±˜‘Ž—–‹‘ˆƒ•…‹•–‡‘—Žǯ—–‘’‹‡…‘—‹•–‡ǡ–‡ŽŽ‡‡•–Žǯ±‹‰‡“—‡Œ‡…Š‡”…Š‡
cerner ǽǤ‹•‹ǡ‹Ž…Š‡”…Š‡…‘’”‡†”‡’‘—”“—‘‹–ƒ–†ǯ‹–‡ŽŽ‡…–—‡Ž•ǡ†‘–Žui-­‐même, ont ±–± ƒ˜‡—‰Ž±• ’ƒ” …‡––‡ ‹ŽŽ—•‹‘Ǥ Ž —–‹Ž‹•‡ Ž‡ –‡”‡ †ǯ‹ŽŽ—•‹‘ ‡– ‘ †‡ ‡•‘‰‡ …ƒ” …‡
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Ž‡Œ‡—†‡•’ƒ••‹‘••—”Žǯ‹ƒ‰‹ƒ–‹‘Ǥ‡…‘—‹•‡‡•–”‡’li de mensonges mais ces †‡”‹‡”•˜‹•ƒ‹‡–…‘˜ƒ‹…”‡‡–‘–”‘’‡”Ǥǯƒ—–‡—”‡•–ˆƒ•…‹±’ƒ”…‡––‡’ƒ••‹‘“—‹
malgré les démentis historiques continue à subsister. Ž”ƒ’’‡ŽŽ‡“—ǯ‹ŽƒŽ—‹-­‐même adhéré à cette illusion et comme Renzo de Felice, il dit avoir ouvert les yeux sur le communisme quand il a quitté le parti en 1956. Sa propre expérience, …”‘‹•±‡Žǯ±–—†‡Žƒ’ƒ••‹‘”±˜‘Ž—–‹‘nnaire en France aux XVIII et XIXèmes sièclesǡ Žǯƒ°‡  •ǯ‹–erroger sur cette passion au XXème. ǯ‹†±‡ …‘—‹•–‡ ƒ
•—”˜±…—  Žǯ “—‹ •ǯ‡•– ‡ˆˆ‘†”±‡ †‡ ƒ‹°”‡ „”—–ƒŽ‡ •ƒ• ’ƒ”˜‡‹”  ƒ±Ž‹‘”‡” Žƒ
•‘…‹±–±Ǥ ‡ ’ƒ”ƒ†‘š‡ ‡•– “—‡ ƒŽ‰”± …‡– ±…Š‡…ǡ Žǯ‹†±‡ …‘–‹—‡  •—”˜‹˜”‡Ǥ ‡—š “—‹ Žƒ
†±ˆ‡†‡–Žƒ†±–ƒ…Š‡–†‡ŽǯŠ‹•–‘‹”‡†‡ Žǯ ǣ’‘—”…‡”–ƒ‹•ŽǯǯƒŒƒƒ‹•”‹‡n eu à ˜‘‹” ƒ˜‡… Žǯ‹†±‡ ƒŽ‘”• “—‡ ’‘—” Ž‡• –”‘–•‹•–‡•ǡ …ǯ‡•– –ƒŽ‹‡ “—‹ ‡ ͳͻʹͶ ‡– ˆ‹ 
Žǯƒ’’Ž‹…ƒ–‹‘†‡…‡––‡‹†±‡†ƒ•Ž‡’ƒ›•Ǥ II. Comprendre le paradigme totalitaire. ǯ‘„Œ‡…–‹ˆ†‡Žǯ‡••ƒ‹†‡ͳͻͻͷ±–ƒ‹–†‡…‘’”‡†”‡Žƒˆƒ•…‹ƒ–‹‘…‘—‹•–‡mais aussi les idéologies totalitaires du XXème siècle. Il avoue ses limites et son incapacité à comprendre Ž‡ ƒœ‹•‡Ǥ ‘—” Ž—‹ǡ ŽǯŠ‹•–‘”‹‡ ’‡—– ‡š’Ž‹“—‡” Žǯƒ˜°‡‡– †ǯ‹–Ž‡” ’ƒ” Žƒ …”‹•‡
économique et les frustrations nées du traité de Versailles mais ces causes ne peuvent expliquer le génocide qui « ”±•‹•–‡Žǯ‹–‡ŽŽ‹‰‡…‡Š‹•–‘”‹“—‡ » (p.60). ǯ‡šƒ‡ de Furet sur le pourquoi et le comment du totalitarisme, au-­‐†‡Ž †— …‘—‹•‡ǡ Žǯƒ°‡ 
consulter les autres spécialistes de la question. Nous pourrons mentionner trois auteurs “—‹ ‘– ‹ˆŽ—± ŽǯŠ‹•–‘”‹‡ †ƒ• •ƒ ”±ˆŽ‡š‹‘Ǥ ‘‡ –‘—–‡ ’‡”•‘‡ ±–—†‹ƒnt le totalitarisme, il a scrut± Žǯà—˜”‡ †ǯ”‡†–  Žƒ“—‡ŽŽ‡ ‹Ž ”‡’”‘…Š‡ de ne pas citer ses sources, son manque †ǯérudition et une pensée démagogique (p.7͸ȌǤ ǯ‹Ž •ǯƒ––ƒ“—‡  •‘
travail historique, il loue son approche philosophique car elle veut comprendre les camps en partant de la société démocratique. On ne pouvait comprendre les camps par les philosophes classiques, Arendt a apporté une nouvelle clé de lecture. Pour les spécialistes de la question tel Bernard BRUNETEAU, les plus grands penseurs de Žǯ‹†±‡–‘–ƒŽ‹–ƒ‹”‡•‘– …‡—š“—‹Žǯ‘–‘„•‡”˜±‡ ƒ—…‘—”• †‡ Žǯ‡–”‡-­‐deux-­‐‰—‡””‡•Ǥǯ‡•–’ƒ”
hasard que François Furet a découvert le travail de Waldemar Gurian dans la „‹„Ž‹‘–Š°“—‡†‡ Žǯ—‹˜‡”•‹–±†‡ Š‹…ƒ‰‘Ǥ‘‘—˜”ƒ‰‡ǡ ǯƒ˜‡‹” †—„‘Ž…Š‡˜‹•‡, expliquait en 1934 que la forme la plus parfaite du communisme aboutirait ‡ ŽŽ‡ƒ‰‡Ǥ ǯ‡•– 
’ƒ”–‹”†‡ …‡––‡”±ˆŽ‡š‹‘“—ǯ‹Ž‡˜‹‡–’‡u à peu à observer les analogies entre les deux grands systèmes totalitaires. Dès lors, Furet approfondit les auteurs de cette période et voit que la comparaison était un procédé fréquemment utilisé pour comprendre les différents systèmes totalitaires. La comparaison est devenue tabou après la Grande —‡””‡’ƒ–”‹‘–‹“—‡‡±‡’ƒ”Žǯ…‘–”‡ŽǯŽŽ‡ƒ‰‡Ǥ Recherchant des points de comparaison pour mieux comprendre, ‹Ž ”‡…‘–”‡ Žǯà—˜”‡
ostraci•±‡ †ǯ”•– Nolte avec lequel il décide de débattre. Ces échanges suscitèrent et suscitent encore des polémiques. Pour Furet, peu ont compris le travail de Nolte. Ce qui Žǯƒ––‹”‡ …Š‡œ‘Ž–‡‡•–“—‡’‘—”…‡†‡”‹‡”ǡŽ‡•†‡—š”±‰‹‡••‡”ƒ‹‡–Ž‡•†‡—šˆ‘”‡•†ǯ—
²‡’”‘„Ž°‡Ǥǯ‹ŽŽ—‹”‡’”‘…Š‡†‡–”‘’Ž‹‡”Ž‡•†‡—š•›•–°‡•ǡ‹ŽŽ‘—‡Ž‡ˆƒ‹– que Nolte ‡„”ƒ••‡ Žǯ±–—†‡ †‡• †‡—š ”±‰‹‡• †ƒ• …‡ŽŽ‡ †‡ Žǯ—”‘’‡ †ǯaprès 14-­‐18. Le plus grand ”‡’”‘…Š‡“—ǯ‹Žˆƒ‹–‘Ž–‡‡•–†‡˜‘—Ž‘‹”†‹•…—Ž’‡”Ž‡•ŽŽ‡ƒ†•†‡–‘—–‡”‡•’‘•ƒ„‹Ž‹–± : Maurras serait le précurseur du fascisme et le nazisme ne serait q—ǯune réaction au „‘Ž…Š‡˜‹•‡ǤǯŠ‹•–‘”‹‡ est aussi choqué par la volonté de son homologue allemand de –”‘—˜‡”—‡Œ—•–‹ˆ‹…ƒ–‹‘”ƒ–‹‘‡ŽŽ‡Žǯƒ–‹•±itisme nazi. Là encore Furet avec humilité ƒ˜‘—‡“—‡…‡”–ƒ‹‡•…Š‘•‡•‡’‡—˜‡–•ǯ‡š’Ž‹“—‡”‡Š‹•–‘‹”e. ‘‡‹ŽŽ‡†‹–Žƒ’ƒ‰‡͹͹ǡ”ƒ­‘‹•—”‡–ǯ‡•–’ƒ•ƒ––ƒ…Š±ƒ—…‘…‡’–†‡–‘–ƒŽ‹–ƒ”‹•‡
ƒ‹• ‹Ž ‡•– ’”‹‘”†‹ƒŽ †ǯƒˆˆ‹”‡” “—‡ …‡”–ƒ‹• ±Ž±‡–• †‡• †‡—š ”±‰‹‡• •‘–
comparables. III. Les faiblesses de la démocratie. Ce que Furet retient de •‘ ±–—†‡ †‡ ŽǯŠ‹•–‘‹”‡ …‘–‡’‘”ƒ‹‡ ‡•– “—‡ Žƒ †±‘…”ƒ–‹‡ ƒ
engendré les deux systèm‡•–‘–ƒŽ‹–ƒ‹”‡•Ǥ‡–‘—˜”ƒ‰‡•ǯƒ˜°”‡ donc quelque peu pessimiste. Bien souvent, ‹Ž•‡Žƒ‹••‡ƒŽŽ‡”…‡”–ƒ‹‡•…‘•‹†±”ƒ–‹‘••—”Žǯƒ˜‡‹”†‡‘•‹•–‹–—–‹‘•
‘— †‡ Žǯurope. La démocratie engendre des passions révolutionnaires qui peuvent •ǯavérer destructrices et sur cette question Furet retrouve certains thèmes qui ont structuré son approche de la Révolution française. Il en appelle à nouveau à Žǯƒ—–‡—”
auquel il a re†‘±–‘—–‡Žǯƒ––‡–‹‘“—‹Ž—‹±–ƒ‹–†—‡ : Tocqueville. Le XXème siècle tout en étant le premier siècle de la démocratie est aussi celui qui a amené deux critiques radicales du paradigme avec les idéologies nazie et fasciste. La démocratie a permis aux ma••‡• †ǯ‡–”‡” †ƒ• ŽǯŠ‹•–‘‹”‡ ‡– ’‘—” ‘…“—‡˜ille cette arrivée des masses puis de la mise à égalité des hommes ouvraient tout autant les portes sur la liberté que sur le despotisme. Pour Furet cette étude du passé doit permettre de mieux penser la démocratie actuelle et son avenir. ƒ ˆ‹ †— •‡”˜‹…‡ ‹Ž‹–ƒ‹”‡ ƒ ”‡ˆ‘”…± Žǯ‹†‹˜‹†—ƒŽ‹•‡ …ƒ” Ž‡• jeunes ‰±±”ƒ–‹‘• ‡ •‘– ’Ž—• …‘ˆ”‘–±‡•  Žǯƒ—–”‡Ǥƒ †±‘…”ƒ–‹‡“—‹ ˜‹•‡  Žǯ±‰ƒŽ‹–± •‡„Ž‡
•ǯ‡ ±Ž‘‹‰‡”Ǥ Les méfaits du totalitarisme font que certains éléments primordiaux de notre démocratie sont devenus difficiles à penser, voire même des sujets tabous, comme la question nationale. ǯƒ—–‡—”‘—•Ž‹˜”‡ƒ—••‹—‡”±ˆŽ‡š‹‘†ǯ—‡ƒ…–—ƒŽ‹–±„”ðŽƒ–‡•—”
la « nation ». Les sociétés bourgeoises ont été incapables de gérer le phénomène national (p.47) et en utilisant le futur il dit que notre société paiera le fait que nous ne savons pas parler de la nation. Le fascisme a déshonoré ce thème (p.89) et amène les élites à ne pas penser ou à mal penser le phénomène national. Dans son analyse, François Furet ne pose pas de dichotomie structurelle entre –‘–ƒŽ‹–ƒ”‹•‡‡–†±‘…”ƒ–‹‡ǡ‹Ž‡ˆƒ‹–Ž‡•†‡—š˜‡”•ƒ–•†ǯ—‡±–—†‡‰Ž‘„ƒŽ‡Ǥ Les lecteurs fidèles de Furet ne trouveront donc rien de révolutionnaire dans cette ƒ—†‹‘‰”ƒ’Š‹‡Ǥ ƒ‹•ǡ ŽǯŠ‹•–‘”‹‡ •ǯ› Ž‹˜”‡ ’Ž—• ˆƒ…‹Ž‡‡– “—ǯ •‘ Šƒ„‹–—†‡ǡ ‹Ž › ”‡…‘ƒ‹–
certaines limites du ƒ••±†ǯ—‡‹ŽŽ—•‹‘. Il nous aide aussi à remettre •‘à—˜”‡à sa place,  ŽǯŠ‡—”‡ ‘î „‡ƒ—…‘—’ †ǯŠ‹•–‘”‹‡• plaident pour une histoire globale. Il est impressionnant de voir à quel point son travail est un tout. Chaque question découle de la ’”±…±†‡–‡Ǥ ‘…“—‡˜‹ŽŽ‡ ‡•– •ƒ ”‡…‘–”‡ ‹–‡ŽŽ‡…–—‡ŽŽ‡ Žƒ ’Ž—• †±…‹•‹˜‡ǡ Žǯauteur De la Démocratie en Amérique lui offre une clé de lecture de la démocratie française et de ses dégénérescences. ǯŠ‹•–‘”‹‡’ƒ”•ƒ…‘ƒ‹••ƒ…‡†‡Žƒ±˜‘Ž—–‹‘ˆ”ƒ­ƒ‹•‡ƒƒ’’‘”–±—
point de vue stimulant au débat sur le totalitarisme. Par son humilité et son ouverture à la pluridisciplinarité tout en revendiquant son statut premier †ǯŠ‹•–‘”‹‡ǡ François —”‡– ƒ“—‡ ƒ—Œ‘—”†ǯŠ—‹Ǥ Ž †‡‡—”‡ — Š‹•–‘”‹‡ †ǯ—
‹˜‡ƒ— ”ƒ”‡‡– ƒ––‡‹– †‘– ƒŽŠ‡—”‡—•‡‡– Žǯà—˜”‡ ǯƒ ’ƒ• ±–± …‘…Ž—‡Ǥ Ž ‘—• ƒ
Žƒ‹••±•‡—Ž•ƒ˜‡…•‘—Ž–‹‡…Š‡ˆ†ǯà—˜”‡ “—‡–”‘’†ǯ‹–‡ŽŽ‡…–—‡Ž•‘–caricaturé. Merci à Christophe Prochasson de nous offrir cette lecture stimulante et de mettre le travail de François furet Žƒ’‘”–±‡†ǯ—ƒš‹—†‡Ž‡…–‡—”•. Anthony Guyon est enseignant et doctorant au sein du groupe CRISES de Montpellier. Il prépare une thèse sur Ž‡•–‹”ƒ‹ŽŽ‡—”••±±‰ƒŽƒ‹•‡”ƒ…‡†—”ƒ–Žǯ‡–”‡-­‐deux-­‐
guerres. ̹‡Ž‘‰†‡Žǯ‹•–‘‹”‡Ȃ http://www.passion-­‐histoire.net Ȃ Mai 2012 

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