octobre - Diocèse de Tulle

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OCTOBRE
Extrait du Diocèse de Tulle
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OCTOBRE
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Date de mise en ligne : mercredi 28 octobre 2015
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FÊTE DE LA SAINT FRANÇOIS
La fête de la Saint François est chaque année un temps fort de la vie des communautés franciscaines
laïques comme religieuses. Aux grottes de Saint Antoine de Brive, les frères ont pour tradition de renouveler
à cette occasion leur profession religieuse.
Si dans l'imagerie populaire Saint François peut passer pour un doux rêveur, qui parle aux oiseaux, aux
poissons et commande au loup, il serait très réducteur d'en rester là.
Le Transitus ou la Pâque de Saint François du 3 octobre, nous rappelle combien ce saint est attaché au
respect de la création et de la fragilité humaine mais aussi à l'impératif détachement des biens terrestres.
Pouvoir louer notre soeur la mort au même titre que le soleil ou l'eau révèle en lui la communion parfaite
avec cette création. Il en vient à demander à ses frères, la veille de sa mort de l'étendre nu sur la terre nue.
Dans l'encyclique Laudato si, le Pape François nous fait toucher du doigt combien Saint François est actuel
dans sa pensée.
La sauvegarde de notre terre, l'apologie de la biodiversité, le regard ouvert sur les différences de race, de
religion ou de culture, autant de recommandations qui doivent nous parler dans notre quotidien.
Lorsque, débordant d'amour, François achève son passage sur terre, il nous dit : « J'ai accompli ma tâche ;
que le Christ vous apprenne à accomplir la vôtre ! ».
Les 3 et 4 octobre soyons nombreux pour faire mémoire de son passage vers la vie.
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Christian BERNARD
PELERINAGE DU ROSAIRE A LOURDES
Jean-Baptiste, raconte l'Evangile, intrigué par l'attitude de Jésus en décalage avec ce qu'il attendait d'un
Messie, lui envoie des disciples pour lui demander s'il est bien « celui qui doit venir ». Et Jésus de répondre :
« Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux
marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent
la Bonne Nouvelle. » (Matthieu 11, 4-5).
Je ne peux me rendre à Lourdes sans penser qu'en ce lieu où les malades et les faibles sont au centre, nous
avons la plus belle image du Royaume de Dieu. Et si nous nous y rendons, cette fois encore, à l'occasion du
pèlerinage du Rosaire, c'est que c'est cette image du Royaume qui peut nous évangéliser.
Il y a quelques années, au pèlerinage, je m'occupais des collégiens, qui étaient pour la plupart très heureux
de venir, parce qu'on s'amusait bien, on vivait de bons moments ; mais une chose leur faisait peur dans
l'emploi du temps : le temps de service aux malades. C'était un peu angoissant pour eux : sauraient-ils s'y
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prendre ? Comment parler à un malade ?
Et sans surprise, à la fin du pèlerinage, le bilan était toujours le même : le meilleur temps, à l'évidence, c'était
le temps avec les malades.
Ils étaient tous radieux au dernier jour en y repensant ; tous sauf, une année, un garçon qui pleurait dans
son coin, à la veillée de bilan. La veillée terminée, je vais le voir et il m'explique : « M'sieur, j'ai raté ma vie. »
Dans la bouche d'un jeune de treize ou quatorze ans, cela prête à sourire. Mais il ajoute : « J'ai toujours agi
pour ma "gueule", pour moi, et en venant ici, j'ai découvert que c'est le service des autres qui rend heureux.
»
Je ne souriais plus, car j'étais ému : il n'avait pas raté sa vie ; il était au contraire sur le point de la réussir.
Fr Adrien CANDIARD, OP
JOURNEE MISSIONNAIRE MONDIALE
Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. je suis comme marqué au feu par
cette mission afin d'éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir." Pape François
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Cette journée mondiale des missions 2015 a cela de particulier qu'elle se vit cette année dans le cadre de
l'année de la Vie Consacrée. La vie consacrée nous place au coeur du coeur de la mission, une vie donnée,
donnée pour Dieu, donnée pour l'homme blessé, pour l'éducation, pour la compassion, pour élever l'âme du
monde.
Hier soir, après nos vêpres, un jeune me disait : « sister lorsque je suis dans mon taudis de maison avec ma
mère et mon beau-père qui ne cessent de se battre et de se disputer, je pense à cette missionnaire qui me
guide et je tiens. Je tiens parce que penser à elle me donne de la force, parce que sa parole et sa présence
me donnent de la force ». Enfant battu par son père et négligé toute sa jeunesse par sa mère, il s'est très vite
exilé dans la rue et a vécu pendant des mois... dans un arbre ! C'était « son » refuge. Son refuge contre la
violence et son lieu d'évasion lorsqu'il prenait sa drogue. Car le monde de la drogue, il le connait de près.
Passeur et dealer hors pair, il a fait la richesse de son boss. Cette expertise l'a conduit tout droit en prison
pendant trois ans. Trois années où il a tenté de cesser d'être violent mais ses nombreuses rechutes ont
construit sa réputation auprès des jeunes. Derrière son visage enfantin se dévoile pour qui a eu la grâce
d'entrer dans le vrai de sa vie, un abime redoutable de solitude et l'immense tristesse d'un coeur esseulé,
négligé et déçu. Aujourd'hui pour la première fois de sa vie, il goûte à la joie de ne plus être seul. Et pourtant
aujourd'hui, il se sait en danger car le monde de la drogue est sans pitié et il en sait trop. Je le confie à votre
prière.
Le Pape dit dans sa lettre Evangelii Gaudium « Il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne
les laissons jamais seuls ! ». Et Sainte Marie Skobstov de répondre « les pauvres demandent tout, toute
notre vie ».
Je le vois à ma petite échelle, les jeunes au sein de notre mission ACAY demandent tout, toute notre vie.
S'ils demandent à nos professionnels une présence empreinte de compétence, ils attendent des consacrées
un coeur où vivre, un regard en lequel ils peuvent se découvrir eux-mêmes, une vie en laquelle ils enracinent
la leur.
C'est dans ce don radical que se trouve le génie divin de la vie consacrée. Je ne sais si les Missionnaires de
Marie ont été données au monde pour un temps mais ce qui m'habite, à l'instar de la Vierge de Cana je
murmure auprès de mon Dieu « Qui écoutera ces jeunes ? ils n'ont plus personne.. » et parfois j'espère le
déranger telle la veuve importune qui voulait réveiller son juge « Qui leur donnera un coeur pour qu'ils se
sentent chez eux, où ils puissent trouver un lieu où reposer leurs têtes, où déverser les douloureux
souvenirs du passé, où consoler l'absence de présence à leur côté, où nourrir leurs intelligences, où
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aiguiser leur sens de la vie ? ». Oui prions pour que notre jeunesse ose de nouveau donner radicalement sa
vie pour la Vie du Monde.
Sr Sophie de Jésus - http://acaymission.com/fr
LA FAMILLE, SA VOCATION, SA MISSION
Nous vivons une époque paradoxale. Jamais la famille n'a été aussi fragilisée par la diversité de sa
composition et pour beaucoup la précarité de sa situation économique, et jamais elle n'a été aussi
solidement ancrée dans la tête de nos jeunes. Les parents restent leurs premiers interlocuteurs, et quand ils
rêvent de fonder une famille, c'est selon la conception traditionnelle : un couple uni pour la vie donnant
naissance à des enfants.
La famille est le lieu du déploiement de l'amour. Comme Jésus est l'incarnation de l'amour du Père, chaque
enfant est l'incarnation de l'amour de ses parents. Mais elle est aussi le lieu de l'articulation de l'amour et de
la loi, appelées à se conjuguer (cf. Matt 5, 17). Il n'y a pas d'amour sans loi. Des enfants souffrent de ne pas
être aimés, d'autres souffrent d'être trop aimés, mais d'un amour pas assez distancié qui ne leur permet pas
d'advenir comme sujet. Et il n'y a pas de loi sans amour. Il s'agit de faire passer ce message : je te dis « non
» parce que je t'aime, et je ne veux pas te voir aller dans une impasse.
La famille est aussi le lieu de l'éducation, la plus belle parabole étant celle de la graine appelée à devenir un
arbre. La famille a pour double mission de transmettre un héritage, dans lequel l'enfant peut prendre racine,
et d'accompagner la nouveauté du sujet qui grandit, appelé non à imiter mais pour à inventer.
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Si le ventre de la mère est le lieu de la mise au monde, la famille est celui de la mise au monde social. En ce
sens, elle est la cellule de base de la société. Et trente années de pratique du métier d'éducateur spécialisé
m'ont fait découvrir les retentissements catastrophiques sur le comportement du jeune lorsqu'elle ne joue
pas ce rôle.
Elle est aussi, comme St Jean Paul II aimait le rappeler, la communauté de base de l'Eglise, à la fois lieu de
transmission de la foi, et lieu d'accueil du Christ. Car celui qui accueille un enfant en son nom, L'accueille
Lui-même ! (cf. Marc 9,37)
J.M. PETITCLERC, SdB
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