2.1.11.1 BON 1 CHAPITRE 2.1.11.1 : BONITE À DOS RAYÉ

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2.1.11.1 BON 1 CHAPITRE 2.1.11.1 : BONITE À DOS RAYÉ
2.1.11.1 BON
CHAPITRE 2.1.11.1 :
BONITE À DOS RAYÉ
AUTEURS :
J. VALEIRAS ET E. ABAD (IEO)
DERNIÈRE MISE À JOUR :
4 sept. 2006
2.1.11.1 Description de la bonite à dos rayé (BON)
1. Noms
1.a. Classification et taxonomie
Nom de l’espèce : Sarda sarda (Bloch, 1793)
Code espèce ICCAT : BON
Noms ICCAT : Bonite à dos rayé (français), Atlantic bonito (anglais), Bonito (espagnol).
Selon Collette et Nauen (1983), la bonite à dos rayé est classée comme suit :
•
•
•
•
•
•
•
•
Embranchement : Chordés
Sous-embranchement : Vertébrés
Super-classe : Gnathostomes
Classe : Ostéichthyens
Sous-classe : Actinoptérygiens
Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Scombroïdes
Famille : Scombridés
1.b. Noms communs
La liste des noms vernaculaires utilisés par les différents pays selon l’ICCAT, la FAO et la Fishbase
(www.fishbase.org) est présentée ci-dessous. Cette liste de pays n’est pas exhaustive et certains noms locaux
pourraient ne pas y être inclus.
Albanie : Palamiti.
Algérie : Bonite, Bonite à dos rayé, Palamita, Rsela.
Angola : Bonito, Sarda, Sarrajão, Serrajão, Serralhão.
Argentine : Bonito.
Îles des Açores : Atlantic bonito, Bonito, Serra.
Bénin : Kpokoukpokou.
Brésil : Bonito, Bonito-atlântico, Cavala, Sarda, Sarrajão, Serra, Serra-comum, Serra-de-escama, Serra-sarda.
Bulgarie : Lakerda, Palamud, Turuk.
Cap-Vert : Bonito, Bonito do Atlântico, Bonito-de-lombo-listado, Sarrajão.
Chine : 狐鰹.
Colombie : Bonito.
Croatie : Palamida, Polanda.
Cuba : Bonito.
Danemark : Pelamide, Rygstribet pelamide.
Finlande : Sarda.
Ex-URSS : Atlanticheskaya pelamida, Lacherda, Pelamida.
France : Bonite à dos rayé, Bonicou, Boniton, Boussicon, Boussicou, Conite, Pélamide, Pelamide commun,
Pelamido.
Allemagne : Bonito, Pelamide, Unechter Bonito.
Grèce : Ρίκι, Τουλίπι, Τορνέττα, Παλαμίδα, Ντορίκι, Doriki, Koini, Palamida, Palamída, Ternata, Toriki,
Touliki.
Guinée : Koko.
1
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Islande : Rákungur.
Israël : Sarda.
Italie : Bonnicou, Cavaritu imperiali, Paamia, Paamie, Palameit, Palametiedde, Palametto, Palamia, Palamida,
Palamide, Palamidu, Palamita, Palamito, Palamitu, Palamitu maiaticus, Palammete, Palammete cuvarita,
Paramira, Parantuni, Pelamida, Pilamitu, Pirantuni, Pisantuni, Sangulu, Scurma, Sgamiru, Sgonfietto, Strombo,
Tombarello, Tunnacchiu, Tunnareiu.
Japon : Hagatsuo, Kigsungegatsuo.
Liban : Ghazâl.
Libye : ‫ﻣﺨﻄﻄ‬, Balamit, Blamto, Mghatat.
Madère : Cerda, Serrajão, Serralhão.
Malte : Malta: Palamia, Palamit, Palamita, Plamitu, Plamtu.
Îles Marshall : Loj, Looj.
Martinique : Bonite.
Mauritanie : Bonite, Bonite à dos rayé, Bonito, Doulou doulou, Pélamide.
Mexique : Bonito del Atlántico.
Monaco : Palamida, Paramida, Piramida.
Maroc : Bonito, Cerda.
Namibie : Atlantiese bonito, Bonito, Pelamide.
Pays-Bas : Atlantische boniter, Bonito.
Norvège : Pelamide, Stripet pelamide.
Pologne : Pelamida.
Portugal : Bonito, Bonito-do-Atlântico, Sarrajâo, Serra.
Roumanie : Lacherda, Palamida, Pelamida.
Fédération de Russie : пеламида атлантическая.
Sénégal : Bonite à dos rayé, Dullu dullu, Kiri kiri, wal.
Sierra Leone : Bonito.
Slovénie : Palamida.
Afrique du Sud : Atlantic bonito, Atlantiese bonito, Katonkel.
Espagne : Bonito, Bonito atlántico, Bonito del Atlántico, Bonitol, Bonítol, Bonitu, Cerda, Sierra.
Suède : Pelamida, Pelamide, Ryggstrimmig pelamid.
Syrie : Palamet.
Trinité-et-Tobago : Bonito.
Tunisie : Balamit, Palamid, Rsela, Toumbrel.
Turquie : Altiparmak, Çingenepalamudu, Kestanapalamudu, Palamut, Palamut torik, Palamutvonozu, Piçuta,
Sivri, Torik, Zindandelen.
Royaume-Uni : Atlantic bonito, Belted bonito, Bonito, Pelamid, Short finned tunny, Stripe-backed pelamis.
Ukraine : Pelamida.
Uruguay : Bonito.
États-Unis : Atlantic bonito, Bloater, Bone jack, Bonito, Boston mackerel, Common bonito, Skipjack.
Venezuela : Cabaña blanca, Cabaña cariba, Cabaña de dientes.
2
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2. Identification
Figure 1. Dessin d’un Sarda sarda adulte (par A. López, ‘Tokio’).
Caractéristiques de Sarda sarda (voir Figure 1 et Figure 2)
La bonite à dos rayé est une espèce incluse dans les thonidés mineurs. La taille maximale signalée dans
l’Atlantique est de 91,4 cm de longueur fourche pour un poids de 5,4 kg et, dans la mer Noire, de 85 cm et 5 kg
(Collette et Nauen, 1983). La taille habituelle est de 50 cm de longueur fourche et d’environ 2 kg. Le poids
maximal publié est de 11 kg (IGFA, 2001).
Coloration :
•
•
•
Dos et flancs supérieurs bleu acier, ventre argenté.
Présence de 5 à 11 rayures longitudinales obliques sur le dos, orientées vers l’avant et vers le bas (avec
un angle plus grand que chez les autres espèces de Sarda).
Nageoires dorsale et caudale de couleur foncée. Nageoire pectorale pâle. Autres nageoires plus ou
moins argentées.
Externes :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Corps allongé et légèrement comprimé.
Corps complètement couvert de très petites écailles sauf sur le corselet qui est bien développé.
Pédoncule caudal mince, avec une quille latérale bien développée située entre deux quilles plus petites
de chaque côté.
Première nageoire dorsale longue, qui atteint presque la seconde nageoire dorsale.
Épines dorsales : 20-23.
Nageoire anale comprenant 14-17 rayons.
De 16 à 22 branchiospines sur le premier arc.
Bouche relativement grande. De 16 à 26 dents coniques sur le maxillaire supérieur, de 12 à 24 sur le
maxillaire inférieur. Pas de dents sur la langue.
Rosette olfactive composée de 22 à 33 lamelles.
Processus interpelvien petit et bifide.
Internes :
•
•
•
•
•
Pas de vessie natatoire.
Rate de grande dimension et proéminente en coupe ventrale.
Foie dont les lobes droit et gauche sont allongés et le lobe central est court.
Pas d’artère cutanée.
Vertèbres : 50-55.
3
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ère
1 nageoire dorsale longue,
qui atteint presque la 2ème
nageoire dorsale.
5 à 11 rayures obliques sur
le dos et les flancs.
Pédoncule caudal mince, avec une
quille latérale bien développée
située entre deux quilles plus
petites.
Figure 2. Synthèse des principales caractéristiques de Sarda sarda (par A. López, ‘Tokio’).
3. Distribution et écologie de la population
3.a. Distribution géographique
La bonite à dos rayée est présente des deux côtés de l’océan Atlantique tropical et subtropical, dans le Golfe du
Mexique, ainsi que dans la mer Méditerranée et la mer Noire (Figure 3).
Dans l’Atlantique Est, elle peuple les eaux comprises entre Oslo (Norvège) et Port Elizabeth (Afrique du Sud),
en passant par la Méditerranée et la mer Noire. Dans l’Atlantique Ouest, on la trouve au large de la côte Est des
États-Unis et du Canada. Sa limite septentrionale se trouve au Cap Ann, bien qu’elle ait été également observée
en Nouvelle-Écosse. En Amérique du Sud, elle a été observée le long des côtes de la Colombie, du Venezuela et
entre le sud de l’Amazone et l’Argentine du nord ; la bonite au dos rayé semble absente de la majeure partie de
la mer des Caraïbes.
Figure 3. Distribution géographique de la bonite à dos rayé (selon Collette et Nauen, 1983).
3.b. Préférences en matière d’habitat
La bonite à dos rayé est un poisson marin épipélagique, qui peuple les eaux tempérées et subtropicales sous des
latitudes comprises entre 65° N et 40° S, et des longitudes comprises entre 98° W et 42° E. C’est une espèce
océanodrome qui vit en bancs dans les zones néritiques et qui peut pénétrer dans les estuaires. On la trouve dans
des profondeurs allant de 80 à 200 mètres.
La température est un des principaux facteurs environnementaux qui déterminent la distribution des thonidés.
Cette espèce peut s’adapter à des températures allant de 12 °C à 27 °C et à des salinités de 14 à 39 (Bianchi et
al., 1999).
4
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3.c. Migrations
On dispose de peu d’informations sur les schémas migratoires de la bonite à dos rayé. Cette espèce effectue
d’importantes migrations le long de la côte comme en témoignent les recaptures de poissons marqués dans la
mer Noire et dans la mer d’Albore (mer Méditerranée occidentale) (Rey et al., 1984). Les expériences de
marquage ont démontré l’existence d’une migration génétique au printemps depuis l’Atlantique vers la mer
d’Albore et depuis la mer Égée vers la mer Noire. Après la saison de ponte, la bonite au dos rayé effectue la
migration inverse. Dans la mer Méditerranée occidentale, 32 % des poissons recapturés ont été obtenus dans
l’océan atlantique. Certaines études suggèrent que la bonite au dos rayé réside dans la Méditerranée occidentale
pendant toute l’année et que les poissons matures abandonnent les zones côtières pour frayer en haute mer
(Sabatés et Recasens, 2001). Dans la Méditerranée orientale, cette espèce migre vers la mer Noire à l’époque du
frai (de mai à juillet) et effectue une migration inverse à partir de la fin juillet, même si l’on a observé une série
d’exceptions dans ces déplacements migratoires (Nümann, 1954).
3.d. Recrutement
Les premiers stades du cycle vital des thonidés sont très mal connus. On assume que la période larvaire est
courte. Le début de la période juvénile a été établi de façon arbitraire aux tailles qui échappent aux filets à
plancton, vers 2 cm (Bard, 1981). Les bonites à dos rayé ne sont pas capturées pendant les premiers stades du
cycle vital et la période juvénile de cette espèce est inconnue. Les poissons immatures n’apparaissent dans les
pêcheries qu’à partir du moment où ils ont environ 15 cm de longueur fourche (Zengin, 2005).
4. Biologie
4.a. Croissance
La détermination de l’âge et la croissance de la bonite au dos rayé ont été étudiées à l’aide de différentes
méthodes comme les otolithes, les vertèbres, les épines et les fréquences de taille. L’âge maximal signalé est de
5 ans.
La plupart des études portent sur les stocks de la Méditerranée. Plusieurs d’entre elles concernent la biologie de
la croissance de la bonite au dos rayé dans la mer Noire (Yoshida, 1980) et dans la Méditerranée occidentale. Le
Tableau 1 montre les paramètres de croissance de Von Bertalanffy pour différentes zones. Rey et al. (1986) ont
examiné des otolithes, des vertèbres, des épines et des fréquences de taille afin d’élaborer une équation de
croissance fondée sur un grand nombre d’individus issus de la Méditerranée occidentale et du secteur atlantique
situé à proximité du détroit de Gibraltar.
Récemment, Santamaria et al. (2005) ont présenté une estimation du taux de croissance fondée sur l’analyse
d’otolithes de juvéniles de la Méditerranée (18-110 jours) qui était de 5,83 mm par jour (fourchette = 4,85-6,81 mm
par jour) et de 4,15 g par jour (fourchette = 1,88-6,42 g par jour).
On dispose de certaines informations issues du marquage de la bonite à dos rayé. Les données provenant de deux
poissons recapturés dans la Méditerranée occidentale coïncident avec l’équation de croissance (Rey et Cort,
1978 ; Rey et al., 1986).
Tableau 1. Paramètres de croissance pour la bonite à dos rayé (L∞ en cm, K en y-1, t0 en y).
Par. croissance
t0
L8
k
64
0.693 -1.42
103 0.132 -1.8
67.8 0.795
81.5 0.525
64
0.86
95.6 0.237 -1.24
80.87 0.352 -1.7
80.6 0.36
-1.37
Zone
Atlantique
Mer Noire et Méditer. orientale
Mer Noire et Méditer. orientale
Mer Noire et Méditer. orientale
Mer Noire et Méditer. orientale
Mer Noire et Méditer. orientale
Méditer. et Atlantique nord-est
Méditer mer Ionienne
Pays
Maroc
F. Russie
Turquie
Turquie
Turquie
Bulgarie
Espagne
Italie
Référence
Dardignac, 1962
Zusser, 1954
Tkacheva, 1958
Mayorova et Tkacheva, 1959
Demir, 1963
Kutaygil, 1967
Rey et al, 1986
Santamaría et al., 1998
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4.b. Relations taille-poids
La relation générale taille-poids utilisée par l’ICCAT a été développée par Rey et al. (1984) à partir de poissons
compris entre 19 et 72 cm (longueur fourche) : W=0.00724 x FL 3.1644.
D’autres auteurs ont publié d’autres relations taille-poids pour différentes zones géographiques qui sont
résumées au Tableau 2.
Tableau 2. Différentes relations taille-poids publiées pour la bonite à dos rayé.
Équation
N
31.030
W= 0.0094 x FL
2.8703
W=0.02361 x FL
2.9719
W=0.01486 x FL
3.1427
W=0.00797 x FL
3.1644
W=0.00724 x FL
W=0.00653 x FL3.1865
3.1218
W=0.00844 x FL
2.755
W=0.0351 x FL
2.789
W=0.0311 x FL
2.633
W=0.0574 x FL
2.909
W=0.0190 x FL
2.963
W=0.0149 x FL
2.924
W=0.0177 x FL
3.150
W=0.0071 x FL
2.6772
W=0.046 x FL
3.3263
W=0.0039 x FL
372
1608
165
878
242
229
663
130
105
158
33
44
833
183
1168
Taille FL (cm) Sexe
19-64
14-90
40-55
19-72
33-65
33-70
34-78
39-69
38-71
38-81
36-80
41-48
23-66
Mâles
Femelles
Tous
Mâles
Femelles
Tous
Zone
Atlantique est-tropical
Méditerranée
Gibraltar
Atlantique
Méditerranée - Atlantique
Méditerranée - Atlantique
Méditerranée - Atlantique
Golfe de Tarente 1992)
Golfe de Tarante
Golfe de Tarente
Golfe de Tarente 1993)
Mâles
Golfe de Tarente
Femelles Golfe de Tarente
Tous
Golfe de Tarente (1994)
Tous
Méditerranée occidentale
Tous
Méditerranée orientale
Pays
Référence
Sénégal
Turquie
Espagne
Maroc
Espagne
Espagne
Espagne
Italie
Italie
Italie
Italie
Italie
Italie
Italie
Espagne
Turquie
Diouf, 1980
Kara, 1979
Rodriguez-Roda, 1966
Dardignac, 1962
Rey et al., 1984
Rey et al., 1984
Rey et al., 1984
AAVV, 1995
AAVV, 1995
AAVV, 1995
AAVV, 1995
AAVV, 1995
AAVV, 1995
AAVV, 1995
Macías et al., 2005
Oray et al., 2004
4.c. Reproduction
Ponte
La bonite à dos rayé est un géniteur multiple présentant un développement asynchrone des ovocytes qui effectue
3 ou 4 pontes par saison de reproduction (Majorova et Tkacheva, 1959 ; Rey et al., 1984). Les lieux de ponte
sont situés d’habitude dans les zones côtières. La saison du frai s’étend de mai à juillet dans la Méditerranée et
au Maroc, de juin à juillet dans l’Atlantique du nord-ouest et de janvier à juillet au Sénégal. Plusieurs lieux de
ponte sont connus en Méditerranée : la zone des Baléares, les côtes algériennes, la côte sicilienne, la mer Égée et
la mer Noire (Dardinag, 1962 ; Rodriguez-Roda et Dicenta, 1980 ; Rey et al., 1984).
Maturité
Quelques études ont été réalisées sur la maturité de cette espèce. Rey et al. (1984) ont estimé que la première
maturité sexuelle était atteinte à 38 et 39 cm de LF (respectivement pour les mâles et les femelles) en
Méditerranée et dans l’Atlantique marocain. Postel (1955) a estimé cette maturité à 39,2 et 37 cm de LF dans
l’Atlantique tropical et Dardinag (1962) l’a estimée à 40 et 45 cm de LF dans l’Atlantique marocain.
Sex-ratio
Le sex-ratio a été étudié pour la Méditerranée et a donné lieu à une valeur de 1:1. Ceci dit, une prédominance des
femelles a été signalée dans les grandes classes de taille (Macías et al., 2005).
Fécondité
Cette espèce est un poisson à la fécondité indéterminée (Macías et al., 2005). Dans la Méditerranée, la fécondité
moyenne est de 79 432 ovocytes par ponte, tandis que les estimations de la fécondité annuelle totale vont de
304 000 à 1 150 000 ovocytes (Macías et al., 2005).
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4.d. Premiers stades du cycle vital
Œufs et Larves
Les œufs sont pélagiques, ont un diamètre de 1,15 à 1,57 mm et contiennent un nombre variable (de 1 à 9) de
globules huileux (qui ont un diamètre de 0,28-0,36 mm dans le cas d’un seul globule et de 0,02-0,24 mm dans le
cas de plusieurs globules). Le vitellus est homogène. Le frai a une taille de 4 mm. Les larves présentent une
pigmentation aux bouts des maxillaires, sur le cerveau antérieur, le cerveau moyen, l’intestin, la symphyse
cléithrale, les marges ventrales de la queue, d’habitude au-dessus de la plaque hypurale et des rayons P2
(Richards, 2005).
4.e. Régime alimentaire
Les bonites adultes s’alimentent dans des bancs de sardines, d’anchois, de maquereaux et d’autres petits poissons
pélagiques. Les principales espèces proies signalées dans l’Atlantique oriental et en Méditerranée sont les
suivantes : Engraulis engrasicholus, Sardina pilchardus, Sardinella sp., Spratella sprattus, Ammodytes
cicerellus, Scomber scombrus, Scomber japonicus, Trachurus mediterraneus, Trachurus trachurus, Mullus
barbatus, les juvéniles de Sarda sarda, Atherina spp., Boops boops et Caprella, Penaeus sp., Euphausia spp.
(Yoshida, 1981). Les principales espèces déclarées dans l’Atlantique occidental sont les clupéidés, Peprilus
paru, Leiosomus xanthurus, Anchoa sp., Scomberomorus sp., Prionotus sp., Loligo sp., Penaeus sp. et le calmar
(Bigelow et Schroeder, 1953 ; Boschung, 1966).
Les prédateurs de cette espèce sont Acanthocybium solandri, Sarda sarda, Coryphaena hippurus.
4.f. Physiologie
On ne dispose pas d’informations dans ce domaine.
4.g. Comportement
Les schémas comportementaux de la bonite à dos rayé sont très peu connus.
4.h. Mortalité naturelle
On ne dispose pas d’informations sur ce paramètre biologique.
5. Biologie des pêcheries
5.a. Populations/structure du stock
On dispose de très peu d’informations pour déterminer la structure du stock de bonite à dos rayé. Les
informations actuelles ne permettent pas d’évaluer l’état du stock.
5.b. Description des pêcheries : capture et effort
La bonite à dos rayé est principalement exploitée par des pêcheries côtières et souvent par des pêcheries
artisanales. Cette espèce revêt une importance particulière en Méditerranée et dans la mer Noire où les stocks
sont exploités par différentes pêcheries qui utilisent des madragues, des filets maillants, des trémails, des sennes,
des hameçons et des lignes à main.
Les prises annuelles ont atteint 46 382 t en 1988 (Figure 4). Les estimations des débarquements moyens
observés durant les années 1980-2004 s’élèvent à 28 527 t. La prise moyenne en Méditerranée est de 20 071 t.
Les pêcheries de senneurs prennent des quantités inconnues de bonite à dos rayé sous forme de prise accidentelle
dans l’Atlantique. Cette espèce est également capturée par les pêcheries sportives (ICCAT, 2006).
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50000
45000
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
03
02
01
00
99
98
04
20
20
20
20
20
19
96
95
94
93
97
19
19
19
19
19
91
92
19
19
89
88
87
86
85
84
83
82
90
19
19
19
19
19
19
19
19
19
81
19
19
19
80
0
Year
BON_Med
BON_Atl
BON_Total
Figure 4. Distribution des prises de bonite à dos rayé dans l’océan Atlantique et en Méditerranée pendant les
années 1980-2004 (t).
6. Bibliographie
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2.1.11.1 BON
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