Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale Alex
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Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 1 Alex BAUMA BALINGENE 0.0. OBJECTIFS 0.0.1. OBJECTIF GENERAL Est de familiariser l’étudiant de G2 sciences infirmières à un langage en milieu chirurgical. 0.0.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin de ce cours, l’étudiant doit : - Connaître les règles et les principes pour la prise en charge d’un opéré - Bien soigner les plaies en respectant les sprincipes d’asepsie - Connaître les matériels, leurs utilisations, leur moment, et leur conservation - Prendre en charge les opérés valablement en pre-per et post opératoire 0.1. METHODES 15 heures consacrées au cours théoriques et pratiques ils seront données sous formes d’exposé de démonstration et des discussions thematiques. N.B : l’assistance à ses enseignements est obligatoire 0.2. EVALUATION DES PEFORMANCES INDIVIDUELLES - Un examen écrit sous forme des travaux pratiques est prévue après chaque partie importante du syllabus. Il cotéra sur 40% des points du module - Un examen écrit ou oral portant sur le cours théorique sera organisé suivant le calendrier de la session d’examen proposé par les autorités académiques. Il portera sur toutes les questions discutées dans l’auditoire et cela sur 60% des points du module. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 2 Alex BAUMA BALINGENE PLAN DU COURS CHAPITRE 0 : L’INFECTION EN CHIRURGIE CHAPITRE I : L’ASEPSIE ET L’ANTISEPSIE CHAPITRE II : LE BLOC OPERATOIRE CHAPITRE III : LE MATERIIEL CHIRURGICAL CHAPITRE IV : LA PRISE EN CHARGE DE L’OPERE CHAPITRE V : LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES CHAPITRES VI : LES SOINS AUX PLAIES Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 3 Alex BAUMA BALINGENE CHAPITRE I : L’INFECTION EN CHIRURGIE 1. Définition Infection : envahissement de l’organisme par un germe pathogène Inflammation : ensemble de phénomènes réactionnels se produisant au point irrité par un agent pathogène 2. L’infection en chirurgie est un phénomène grave, elle retarde la guérison du malade, donc prolonge de séjour à l’hôpital et par conséquent le coût des soins. - L’oragnisme réagit à l’infection dans sa lutte de défense ou contre celle-ci par : Réactions locales : signes de l’inflammation au début : - Douleur - Augentation de la chaleur locale - Tuméfaction - Rougeur - Quand l’infection est en sa phase d’état, il y a collection locale du pus d’où fluctuation (abcèdation suppuration) Réactions générales : - Cliniquement : - Hyperthermie : T° oscillante entre 38° - 40°c - Tachycardie avec parfois polypnée - Altération de l’Etat général - Biologiquement : - hyperleucocytose avec polynucléose - leucopenie s’il s’agit d’infection virale - Apparition d’anticorps sériques spécifiques . en chirurgie, la lutte contre l’infection est à priori ‘’préventive’’. Elle se fait en recourant aux méthodes d’asepsie et d’antisepsie. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 4 Alex BAUMA BALINGENE CHPITRE II : L’ASEPSIE ET L’ANTISEPSIE ASEPSIE : absence de tout germe, privation de tout produit microbien capable de nuire. C’est aussi la science et toutes les méthodes qui empêchent aux microbes d’entrer à un certain endroit. C’est une méthode préventive. ANTISEPSIE : lutte, desctruction de microbes existants. Ce sont toutes les méthodes pour lutter contre une infection déjà extistante. La lutte efficace contre les microbes a été rendue possible avec Louis Pasteur qui trouva qu’au lieu de s’ingenier à tuer les microbes dans les plaies chirurgicales, il faut ne pas en introduire d’où la STERILISATION . Cependant, malgré les procédés modernes de stérilisation, il n’est pas rare d’observer une infection. Ainsi l’antiseptie conserve toujours la place (de la désinfection) La découverte des antibiotiques en 1928 par Flemming, ajouté à l’utilisation déjà existante renforce le combat pour la destruction des microbes. La stérilisation et la désinfection sont donc des moyens importants pour réduire au minimum l’infection, les soins infirmiers en chirurgie auront donc pour but : - De prévenir l’infection - De la diagnostiquer rapidement - D’éradiquer tout foyer infectieux - De protéger l’organisme contre toute attaque microbienne A. LA STERILISATION La stérilisation : destructions d e tous les germes (pathogènes et non pathogènes ) dans une substance ou sur un objet. Les moyens de stérilisation (procédés) - Moyens physiques : chaleur (sèche, humide), radiations - Moyens chimiques : différents antiseptiques 1) Moyens physiques a) La chaleur : détruit les germes par son action thermique La destruction dépend : - Du degré de température - De la durée de l’impregnation de l’objet par la chaleur. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 5 la chaleur est utilisée sous deux formes : la chaleur sèche et la chaleur humide. Chaleur sèche : flamme ou air chaud Réalisée par : * Flamme d’un bec Hunsen : 200 Ŕ 300°c * Flambage de l’alcool sur un plateau Avantages : durée brève : 2 Ŕ 3 minutes Inconvénients : - ne détruit pas les germes anaérobies - déteriore les matériels surtout les objets piquants et tranchants, décoloration - Non pratique pour une grande quantité de matériel. Le pounel : est un appareil de stérilisation utilisant l’air chaud, c’est un appareil à double paroi métallique chauffée au moyen des resistances électriques placées entre deux parois. L’air chaud y circule, mais de manière inégale. - Un thermomètre externe mesure la chaleur au niveau des parois et un thermostat permet d’éviter tout excès de température tandis qu’une muniterie règle le temps de chauffage. Fonctionnement - Disposer le matériel à l’intérieur sans surcharger l’appareil et permettre ainsi une libre circulation de l’air - Chauffer l’appareil, porte ouverte pour éliminer l’humidité qui oxyderait les instruments - A 100°c la porte est fermée - La stérilisation se fait à la T° moyenne de 170°c pendant 30-45°c NB : - En dessous de 165° le virus de l’hépatite résiste -En moins de 30 minutes, pas de destruction des bacilles tétaniques Avantage : bon procédé des stérilisations, facile à réaliser bon pour le matériel métalique et en verre Inconvenient : - le linge et le coton peuvent être brûlés par air chaud - Le caoutchouc et le plastic sont détériorés - Le matériel d’endoscopie, les lames de bistouri sont altérés - Conservation du matériel stérile : maximum 8 jours Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 6 Alex BAUMA BALINGENE 2) Chaleur humide Elle est obtenue sous forme d’eau bouillante ou de vapeur d’eau par ebullition ou à l’autoclove. * Ebullition : matériel sur plateau perforé, puis placé dans un bouilleur. Porter à l’ébullition pendant 20-30, la t° maximale est de 100°c Avantages : Procéde très simple et très rapide (urgences) - moins couteuse - peut être réalisée à domicile par le malade (séringue, aiguilles) Inconvénients : - exige l’emploi immédiat du matériel sterilisé - oxydation des instruments métalique - ne détruit pas les spores ni le virus à hépatite Autoclave : appareil de stérilisation utilisant la vapeur d’eau sous pression l’autoclave est une étuve cyclindrique à double parois métallique épais conçu de manière à garder la température interne ; munie d’une lourde couvercle métalique avec des leviers. Il comporte : - La source d’energie : électricité, gazoil, gaz, bois … - Générateur de vapeur : partie basse de l’étuve contenant de l’eau - Manomètre à pression - Tuyau d’échappement de vapeur sous pressions - Rentrée d’air munie de filtre - Thermostat Fonctionnement : l’eau portée à l’ébullution s’évaprise, la vapeur reste enfermée dans l’autoclave et exerce une pression sur les parois. Elle penetre en suite dans les paquets et boites à instruments, linges… 1kg de pression : 120°c 2kgs de pression : 136°c 3kgs de pression : 144°c Les boites contenant le matériel doivent avoir des eclipses ouvertes. La pression dans l’appareil doit être maintenue, constante pendant toute la durée de stérilisation. 1kg pression pendant 20’ pour le caoutchouc et plastic Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 7 2kgs pression pendant 45’ pour le linge et compresse 1kg pression pendant 30’ liquides, instruments a la sortie de l’autoclave, fermer les éclipses des boîtes et tambours, laisser secher les paquets Avantages : - Excellent moyen de stérilisation (méthode sûre) ne décolore pas le matériel - Très bonne pour le linge, compresse, verre Inconvénient : - Exige une grande energie (électricité, gaz…) - La vapeur d’eau peut oxyder le matériel métalique 3) Les radiations : Elles détruisent les microbes par un phénomène d’ionisation qui altère les protéines cellulaires aux rayons ultraviolets : produit par des lampes à vapeur de mercure, à enveloppe en quartz, utilisés pour la stérilisation de l’air des salles et chambres Les rayons Gamma : stérilisation industrielle du matériel et rayon U à usage unique. Les moyens chimiques : Ils sont représentés par des différents antiseptiques. a) Le formol est l’antiseptique gazeux le plus utilisé soit en poudre ou en pastille ou en solution de Trioxy-méthylène. A la température ambiante, il dégage une vapeur d’aldéhyde formique possèdant un pouvoir bactéricide puissant, ne détériore pas les instruments et autre matériel mais dépose à la surface des objets une fine pellicule irritante. La poudre ou comprimé de formol est déposé dans une boîte contenant le matériel. Tout matériel stérilisé au formol sera rincé avant tout contact avec la muqueuse (irritant) b) Les solutions antiseptiques Quelques définitions de base : Décontamination : opération ou résultat momentané permettant de tuer ou d’inhiber les microorganismes indésirables en fonction des objectifs fixés Alex BAUMA BALINGENE 8 Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Désinfection : décontamination du matériel, des surfaces d’un local fermé en l’absence de tout être humain. NB : En pratique courante, la décontamination des surfaces du corps est considérée comme « désinfection ». Désinfectant : produit et caustique reservé plus particulièrement à la décontamination du matériel et de surfaces. Détergent : substance servant à nettoyer une plaie torpide et qui favorise sa cicatrisation. Antiseptique : médicaments tolérés par les cellules et les tissus des êtres vivants et capables d’entrainer la destruction de la flore de contamination Les produits antiseptiques sont soit bactéricides (tuer les microbes) ou bactériostatiques (inhibant le développement des germes). La plupart des antiseptiques agissent, soit par coagulations des protéines de la cellule bactérienne qui aboutit à sa destruction, soit par l’altération de la membrane cytoplasmique de la cellule. L’antiseptique absolu est difficile à trouver. La plus part d’entre eux ne sont actifs que sur certains groupes de microbes des Gr (+) le Gr (-) offrant une réelle resistance. L’efficacité d’un antiseptique dépend de plusieurs facteurs : - La nature des germes à combattre : les spores du tétanos de la gagrène gazeuse, les pseudomonas (bacilles pyocyanique), les protus resistent puissamment aux antiseptiques connus - De la fabrication de l’antiseptique : conditionnement, concentration, conservation - De la durée de contact des germes avec l’antiseptique - Des rsiques de neutralisation de l’anthiseptique par d’autres subsances chimiques, sels de sodium, calcium par exemple, diminuent l’action des ammoniums quartenaires - Des risques d’inhibition de l’antiseptique par des substances organisques. Le pouvoir anti microbien de nombreux antiseptiques est diminué par la présence de sang, du plasma ou de pus - Du degré d’humidification : une humidification élevée est nécessaire à l’action d’un antiseptique. La coagulation des cellules bactériennes se fait mieux, en milieu acqueux Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 9 Alex BAUMA BALINGENE Classification des antiseptiques a) Phénols et ses dérrivés Action : actifs contre toutes les bactéries y compris le BK et Certains virus : empêchent le développement des lévures et des moisissures, peuvent être toxiques et provoquer des phénomènes de sensibilisation sur la peau et les muqueuses Produits : - Cresols (combtar, lysol, crésyl, crésylol) - Rosercinol (antiseptique des muqueuses) - Gaïcol, antéseptique respiratoire - Chlorphenol : fungicides - Acide picyque astringeant et cicatrisant b) Les métaux - Mercurochrome ; bactériostatique, tennants, mais non cicatrisant - Merseptyl, merfène ; tous ces produits sont toxiques s’ils sont utilisés à hautes doses sur des grandes surfaces, causant des dermites, nephrites - Les sels d’argents comme colyres et antiseptiques des muqueses argyrol, collargirol. c) Les ammoniums quartenaires : sont à la fois détergents, et antiseptiques et agissent surtout sur les Gr (+) inactifs sur le pseudomonas, faible activité sur les champignons et le virus - penètre la peau - leur action est inhibé par le savon, les matières organiques de calcium ou de magnésium - leur usage prolongé peut entrainer des dermites et des nécroses cutanées Produits : - cequortyl : détergent et bactériostatique, bon pour les plaies (accidents des voies publiques - cétavlon - sterlance, biocidan Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 10 d) Halogène : hypochlorites de sodium et dérivés iodée - eau de javel : meilleur antiseptique et désinfectant - soluté neutre d’hypochlorite de Na+ - les chloramines ; efficaces pour la désinfection des plaies supérieures - chlorhexidine Solutions iodées Les matières organiques diminuent leurs activités. L’iode en solution alcoolique est irritante pour la peau, necrosante sur les tissus profonds et les muqueuses Actif contre les bactéries, virus grippaux, champignons, usage, désinfection de la peau, plaies fraiches, certaines mycoses, éruptions dermiques Produit : - Teinture d’iode : soluté alcoolique d’iode officinale à 5% d’iode - Alcool iodé : solution d’iode 25% dans l’alcool à 20% - Le soluté acqueuse iodo-ioduré à 1% ou Lugol - Les iodophores : combinaison d’iode avec un agent organique solubilisant qui libère progressivement l’iode par simple dilution dans l’eau : ex : Betholine (polyviolone iodé) vidène, iode à 0,5 et 2% d’iode ; e) Les oxydants : produits qui libèrent de l’oxygène agissent sur les cellules des micro-organiques . actifs sur les germes anaérobies, mais faible sur les spores En application répétée, les oxydants sont irritants et provoquent un desséchement de la peau avec des fissures. Produits : - péroxyde d’hydrogène ou eau oxygénée (H202) à 10,20,30 volumes d’02 libéré : - La permanganate de potasium (KMNO4) en solution de 1/10.000= 1 gr pour 10 litres d’eau ; - Le péroxyde de zinc ou Ektogan ; - L’oxone, désinfectant et stérilisant 1mg/litre d’eau ; tue les bactéries, virus et champignons. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 11 Alex BAUMA BALINGENE f) Les acides : sont corrosifs, caustiques et déterminent des brûlures. - Acide acétique : employé dans les savons en solution aqueuse à 1%. - Acide chlorhydrique ; - Acide péracetique à 0,1 à 1% bactéricide et fongicide. L’alcool ethylique à 70% : efficace, alcool dénaturé, bactéricide mère sur le BK, moins actifs sur les spores des bactéries de gangrène (clostridium perfingens) et sur les virus ; L’ether n’est pas antiseptique mais est dégraissant pour la peau, enlève les traces de sparadrap. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 12 Alex BAUMA BALINGENE CHAPITRE III : LE BLOC OPERATOIRE I. DESCRIPTION 1) Elément de base de planification Il faut considérer les facteurs suivants : a) Sécurité et bien être des malades et de l’équipe opératoire ; b) Contrôle bactériologiques et sanitaires dans chaque aire du bloc ; c) Interrelation entre les salles d’opérations et les unités de soins, la salle de préparation et la salle de reveil ; d) Le mode de circulation pour les malades, le personnel et le matériel ; e) Définir les activités pour chaque unité dans le bloc. 2) Dimensions : taille, dispositions des salles, nombre. Le nombre des salles d’opérations et des salles annexes dépendra de plusieurs facteurs. Certaines questions servirons de guide de planification pour la construction : - Combien des services chirurgicaux vont utiliser l’équipement ? - Les examens endoscopiques seront-ils faits au bloc opératoire ? - Où sera placer la salle des fractures et de platrage ? - Tous les cas chirurgicaux ambulants viendront Ŕils au bloc opératoire ? - Combien d’heure le bloc sera-t-il ouvert pour les différents types de chirurgie… Dans les hôpitaux récents,le bloc septique est totalement séparé du bloc aseptique. Une salle majeure constitue le bloc aseptique et une salle mineure équipée pour la chirurgie septique. La possibilité de trouver des chirurgiens, la fréquence des cas attendus ; les besoins de la population sont les facteurs de la détermination des dimensions des salles d’opération du bloc. Chaque salle d’opération doit avoir des dimensions permettant une bonne dispensation des services aux malades. Elles doivent offrir de bonnes possibilités de nettoyage (non encombrés). Les dimensions acceptables pour une salle de chirurgie générale sont de 6-7m xŕ6 m pour les salles rectangulaire, 3x3 m pour l’espace autour du malade sur tête aux pieds pour permettre une bonne circulation de Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 13 Alex BAUMA BALINGENE l’équipe, 90-120cm pour l’équipement nécessitant de rester à vue d’œil (lecture). Il est souhaitable de supprimer les angles qui gênent le nettoyage. La hauteur de 3m environ permet l’accrochage de l’éclairage et une bonne aération. Le sol doit être solide, plat (afin d’assurer la stabilité des tables d’opérations, des tables d’instruments),lavable statique et faite de préférence soit des dalles en caoutchouc ou plastic conducteur, soit par des carreaux en grés. La salle ne doit pas aussi être trop large sinon l’équipe perdrait beaucoup de temps à cause de l’espace à parcourir. Pour la chirurgie spéciale, un espace large est nécessaire. En cas de chirurgie thoracique ou neurochirurgie et les opérations requerront deux équipes travaillant simultanément, les nécessaires pour la surveillance. Ex : Une salle moderne de neurochirurgie nécessite un équipement électronique de précision. Elle peut nécessiter 10x7m avec une hauteur du plafond minimale de 3,6m. II. LES SALLES ANNEXES Leur disposition dépendra de leurs usages : par ex : - Quel matériel sera préparé dans la salle d’opération ? - Comment sera transporté le matériel stérile à l’intérieur du bloc ? - Où sera-t-il conservé ? - Qui sera responsable de l’inventaire standard journalier ? Pour ces pièces il faut tenir compte des considérations suivantes : L’entrée et le vestiaire pour l’équipe et le personnel doit inclure une série des salles avec placards, douches, toilettes ; L’entrée de service pour les chirurgies, les anesthésistes et le superviseur des soins ; La salle d’attente pour les malades ; La salle de conservation du matériel stérile ; La salle de nettoyage ; La salle de stérilisation ; La salle pour matériel de reserve ( linge, métal…) Différentes salles d’opérations selon les hôpitaux. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 14 Alex BAUMA BALINGENE Les corridors 1) Unique où double, a pour objectif de séparer les aires de nettoyage et les pièces strictement aseptiques ; 2) Réduire les distances à parcourir entre les salles de nettoyage ; 3) Offrir un transport facile pour les malades ; 4) Offrir un bon emplacement du vestiaire ; 5) Permettre un bon contrôle contre la contamination. Les murs : seront durables, résistants aux impacts, facile à nettoyer et à réparer , résistant à l’eau, aux substances chimiques, humidité, chaleur, absence de réflexion ; esthétique , sûrs. Les murs en carrelages sont les meilleurs comme il est pour le pavement. Les portes : d’accès doivent être fermées. - La porte d’accès du malade doit être suffisamment large pour laisser passer un lit ; - La porte d’accès de l’équipe chirurgicale à ouverture et fermeture automatique est la meilleure ; - La porte d’accès pour les services externes évitent les entrées intempestives au bloc, elle facilite l’entrée du matériel stérile ; - Une porte de sortie du matériel et linge souillé est souhaitable. Les fenêtres : plusieurs raisons plaident en faveur des fenêtres pour une salle d’opération ; 1. Prévenir les sentiments de claustrophobie pour le personnel ; 2. satisfaire le besoin de relaxation en observant un objet à travers la fenêtre ; 3. permettre une ventilation rapide au cas ou le conditionnement devient défectueux, 4. permettre l’usage de la lumière solaire comme agent antibactérien ou l’éclairage naturel en cas de panne électrique (le jour). III. EQUIPEMENT ET MATERIEL Table d’opération : elle permet la réalisation des interventions chirurgicales. Caractéristiques : - Table métallique stabilisée sur un pied central ; - Elle est : malléable, mobilisable, fixable, manipulable et Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 15 Alex BAUMA BALINGENE Munie donc des systèmes (léviers) permettant différentes positions et pédale pour monter et descendre à la hauteur voulue. Ses accessoires sont : - Les epauliers, les brassards, cuissards, jambiers, - Les appuis thoraciques, appuis de la tête, appuis sacrés ; - L’arc de kocher : barre métallique flexible ou non qui sépare l’anesthésiste du chirurgien (cerveau) ; - Billots : petits coussins pour soulever certaines parties du corps (flanc, épaules, tête…) La table opératoire est recouverte d’un coussin enveloppé dans une housse en plastic pour permettre le lavage. Lampe scialytique : c’est un système d’éclairage supprimant les ombres. Elle est munie des plusieurs lampes (ampoules) dont les rayons lumineux son focalisés, ce qui permet un éclairage puissant et précis. Une lampe scialytique doit être orientable. Elle devra être vérifiée et lavée régulièrement ; Tables à instruments (chariots) ce sont des tables rectangulaires montées sur des roulettes. Les petites tables à hauteur réglables servent aux chirurgiens pour déposer les instruments. Leur plateau est élevé jusqu’au dessus des champs opératoires recouvrant le malade ; Table de l’infirmier ou de la pansouse : table fixe ou roulante sur laquelle sont déposés les tambours, les boîtes d’instruments, gants, matériel de suture et pince intermédiaire ; Bipirateur : appareil à succion servant au drainage forcé des secrétions, liquides, sang. Il est muni des tuyaux et des canules d’aspiration. La partie en contact avec le malade est stérile. L’aspirateur peut être électrique ou mécanique Bistouri électrique (Diathermie) : appareil d’électrocoagulation servant à la section et la coagulation des tissus, utilisé surtout dans les interventions hémorragiques. Avantage : minimise le saignement et la perte de temps pour les hémostases. Alex BAUMA BALINGENE 16 Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Le bistouri électrique est composé de : - Le moteur et ses différents points de contacts et réglages d’intensité ; - La plaque de contact électrique qui est posée sous le corps du malade en contact avec celui-ci ; - L’électrode de section et coagulation ; - La pédale de commande ; sélective selon qu’il s’agit de la coagulation ou la section. Précaution : - Le malade ne sera en contact avec aucun objet métallique ; - Eviter les anesthésiques inflammables. Bacs : minimum deux, à défaut 2 seaux servent à recueillir les compresses souillées. Négatoscope : tableau servant pour la lecture et l’interprétation des clichets radiographiques sous un éclairage encastré. ESCABEAU : sorte de petits escaliers pour les malades qu’on place devant la table opératoire. Armoires : ou l’on dépose différent matériel de reserve. Flacons pour recueillir les pièces anatomiques (biopsies). LE MATEREL DE L’ANESTHESISTE - Armoire pour les drogues anesthésiques et produits de réanimation De préférence à fermer à cléf. - Table roulante ; - Appareil d’anésthésie ; - Bonbones d’xygène et autres gaz ; - Un tabouret ; - Une potence (pied à sérum) - Matériel pour l’assistance respiratoire : Ballon autogonflable, réanimation respiratoire (cas d’apnées), masques, laryngoscope, sonde d’intubation trachéale, séringues ; Appareil de sphygnomanomètre, monitorage sthétoscope, (surveillance) : montre ou horloge, Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 17 electrocardioscope, garot, bande pneumatique ou bande d’Esmarch. LE PERSONNEL DU BLOC OPERATOIRE a) Salle d’opération : - Un chirurgien ; - Un ou deux assistants ( médecin, infirmiers) - Un instrumentiste ; - Un anesthésiste (médecin, infirmier) ; - Un infirmier circulant. b) Salles annexes : - Personnel pour nettoyer le bloc ; - Personnel pour nettoyage du matériel ; - Un stérilisateur, de préférence un infirmier ; - Un technicien pour la maintenance des différents appareils. c) Le personnel médical et paramédical du bloc opératoire doit être en nombre suffisant pour répondre aux différents appels à tout instant ( gardes). ENTRETIEN DU BLOC OPERATOIRE ET SECURISATION DU BLOC 1. L’entretien du bloc opératoire doit être régulier et quotidien chaque jour il faut un nettoyage à l’eau savonneuse et une désinfection ; - Nettoyer le pavement, les murs, les différents coins, pulvérisation d’insecticide à la fin de la journée ; - Grand nettoyage au minimum une fois par semaine ; - Les tables et différents appareils seront nettoyées après utilisation ; - Veuillez à épousseter les armoires, tables, coins des fenêtres ; - Nettoyer les vitres des fenêtres et portes ; - La table opératoire est souvent souillée par du sang, d’où un nettoyage quotidien et une désinfection. 2. La neutralisation des sources d’infections : - Eviter l’air extérieur ; - Eviter tous les porteurs des germes : Tous les habits et chaussures des membres de l’équipe devront rester au vestiaire et échangés contre les tenues de salle d’opération bien Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 18 Alex BAUMA BALINGENE laver et repasser, mettre les chaussures du bloc ou revêtir des chaussons. Bien se laver les mains et le désinfecter avant la manipulation du matériel stérile ; Eviter la propagation par votre voie respiratoire. 3. Rationalisation de l’air ambiant - Veiller à l’aération ( pas d’encombrement humain du matériel) ; - Bon éclairage, éviter la chaleur, le froid ou l’humidité. 4. Sécurité : - Prévenir tout risque d’incendie et d’explosion : chute des bonbones à 02, vapeur inflammables et bistouri électrique ; - Faire des installations électriques soignées ; Prises de terre dans les gros appareils ; Les vérifier régulièrement par un électricien ; Pas d’appareil à flamme en salle d’opération ; Bien fermer les bonbones à 02 ; Eviter le frottement des linges et les parties métalliques. ROLE DE L’INFIRMIER EN SALLE D’OPERATION 1. Veiller à l’entretien de la salle : nettoyage et désinfection ; 2. garder le matériel : il doit connaître le matériel et équipement du bloc. Savoir ranger chaque chose à sa place et en ordre. La gestion du matériel se fera au moyen des fiches de stock et par des inventaires réguliers ; 3. Acceuillir et installer les clients ; 4. Assurer la stérilisation du matériel pour une nouvelle rentabilisation ; 5. Préparation du matériel pourl’opération ; 6. Assistance du chirurgien avant et pendant l’opération ; 7. Donner les soins aux patients à la fin et après l’intervention ; 8. Remise de la salle en ordre ; 9. Vérifier les réserves des médicaments et des instruments. L’infirmier chef de bloc opératoire doit : - Répartir les tâches aux membres de son équipe ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - Participer à l’élaboration 19 du Alex BAUMA BALINGENE programme opératoire (avec les chirurgiens et les anesthésistes ) ; - Renseigner le personnel sur le genre d’intervention programmées ce qui permet une meilleure organisation du travail et l’économie du temps ; - Fournir les réserves de matériel et faire la commande à temps. NB : Le personnel soignant doit couper les angles, pas des barbes ni des moustaches, pas des rouges à lèvres, des ves vernies des ongles, d’ablince, avec une blouse manche courte. Bref : pas de maquillage. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 20 CHAPITRE IV : LE MATERIEL CHIRURGICAL A. LES INSTRUMENTS CHIRURGICAUX Ce sont des instruments conçus pour permettre différents gestes chirurgicaux au cours d’une intervention. Ils doivent être solides, résistants et sterilisables. Il existe différents instruments selon le types d’opération. Cependant, il y a un minimum d’instrument qu’on retrouve dans chaque opération (équipement général) ; 1. Les instruments pour fixer : pinces fixe champs ; 2. Les instruments pour inciser : lames de bistouri fixes ou mobiles. Couteau pour amputation. Les lames de bistouri sont à usage unique. Il existe différentes formes et différentes tailles. 3. Les instruments pour écarter : ce sont les différents écarteurs et les valves ; - écarteurs à préhension : Farabeuf (chirurgie générale), mokkmahn, Hartmann, écarteur orthopédique dodier ; - valves de sinus, valve de Doyen, valve de Rochard ; - écarteurs orthostatiques : gosset, TUFFIER… 4. Instruments pour disséquer : - Pinces à dissection (anatomiques chirurgicales) ; - Anatomique : sans dents ; 5. Instruments pour l’hémostase : (pince hémostatique) - Pince de kocher : - Pinces hémostatiques sans dents. Il y en a des courbes, droites, longues, courts et différents noms Mosquito, Jean Louis Faunes, pince de Terrier, pince à griffes de Holstead… 6. Instruments pour saisir : ils permettent de tenir et de soulever les organes avec douceur sans les blesser : - Pince triangulaire de Duval ; - Pince en cœur. Ces deux permettent préhension des viscères creux (intestin appendice, trompes…) - Pince clamps intestinales courbes ou droits pour clamper les intestins ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 21 Alex BAUMA BALINGENE - Pince Hysterolabe pour tenir l’utérus - Pinces traumatiques : pince de POZZI. Pince de Museux, servant à tenir le col ; - Pince de Babook, pince d’omberolanne. 7. Instruments pour sectionner : - Ciseaux droits (pour l’assistant) - Ciseaux courbes (pour le chirurgien) Tous ces ciseaux peuvent être longues ou courtes selon le type d’intervention. 8. Instruments pour reconstituer : ce sont les fils et les aiguilles ; les pinces porte aiguilles. Aiguilles : sont soit rondes (atraumatiques), utilisées pour les viscères, les muqueuses et tissus non résistants. Soit triangulaires (Atranchantes), pour la suture de la peau et des tissus résistants. Elles sont droites ou courbes ( les plus utilisées) et possèdent des dimensions variées. Une aiguille de Reverdin est une aiguille longue et montée sur une manche. 9. Le matériel de suture : différents fils. Ils sont : absorbable ou non absorbables, naturels ou synthetiques. a) Fils résorbables (absorbables) - Le catgut : provient de la tunique de l’intestin de mouton, catgut chromé : résorption entre 15-30 jours. Les fils synthétique :plus solides et à resorption lente 30 jours à plusieurs mois : Dexon, Vicryl, Resolon,Maxon, PDS… b) Fils non resorables : - La soie : soie tressée, soie ronde ; - Les fils synthétique : Nylon, Ti-cron, Nersilène, prolène, Dexlène, supramid, suturamid, ethilon… c) Les fils métalliques : utilisés en orthopédie, chirurgie maxilofaciale et neurochirurgie ; d) Les fils sont présentés dans une double enveloppe stérile, d’autres sur des bobines flottantes dans un liquide (alcool) stérile. Leur épaisseur est représentée par le numéro ; 0 étant l’intermédiaire. L’augmentation des 0 correspond à une finesse du fil. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 3 2 1 0 2.0 3.0 00. 000 Alex BAUMA BALINGENE 22 4.0…. NB : Les instruments sont rangés sur la table opératoire par ordre d’utilisation. Si vous ne connaissez pas encore les noms de chaque instrument, ranger tout ce qui se ressemble ensemble : - En orthopédie il y a du matériel spécial dont : Rugines : servent à racler, à décoller ; Les claviers : servant à tenir l’os ; Les élévateurs : pour rapprocher, soulever les fragments osseux ; Les ostéotome (burin) pour couper ; Les pinces coupantes ( pince gouge) pour couper ; Les marteaux : pour enfoncer, couper (ostéotome) ; Les perforateurs (foreuses manuelles ou éléctriques) ; Les clous, vis, bronches ; Ciseaux pour couper les plâtres. e) Entretien et nettoyage des instruments : 1. Après l’intervention - Séparer les instruments piquants et tranchants des autres instruments ; - Brosser et laver à l’eau froide s’ils sont teintés de sang ; - De préférence, tremper dans une solution désinfectante, puis brosser et rincer, secher et porter à la stérilisation. 2. Instruments ayant servi à une intervention septique : - Les tremper 6-24 heures dans une solution désinfectante ; - Les bouillir dans l’eau pendant 20 minutes ; - Rincer à l’eau, secher, porter à la stérilisation. B. LES LINGES OPERATOIRES 1° Le Linge sert à : - éponger le sang et absorber les sérosités ; - constituer une surface aseptique (recouvrir le malade et les tables à instruments) ; - constituer un champs aseptique : blousons pour le chirurgien. 1. Les compresses : Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 23 Alex BAUMA BALINGENE Compresse simple de gaz : pour tamponner le champ hémorragique, faire des pansements, Elles existent à différentes dimensions et pliées en plusieurs épaisseurs ; - Compresses adaptées : Ouate enveloppée des compresses, pour les pansements absorbants ; - Compresses abdominales : grandes compresses faite de plusieures couches conçues et bien bordées pour éviter toute épilochure. Certaines ont un cordon de repère et munie d’un fil radio-opaque ; 2. Coton : - Hydrophile (coton blanc épuré) pour la désinfection de surface, l’absorption des sécrétions ; - Cardet : brut, imprégné d’huile végétale et imperméable protège contre les souillures et contre le choc. NB : Il existe des pansements spéciaux absorbants faites de compresse et de coton préparé et présenté sous des emballages stériles. 3. La cellulose : Utilisé dans le pansement et l’écoulement abondant ; 4. Les champs : pièces d’étoffe à différentes dimensions, petits champs, champs moyens, grands champs fendus (troués). Ils servent à recouvrir les tables et le malade ; 5. Les blousons (blouses, casques) : grandes blouses munies ou non de masque, ouvertes sur l’arrière, possèdent des lacets (cordon) longs pour les attacher et dont les manches longues sont plus ou moins serrés. NB : Le long doit être placé dans le paquet ou dans le tambour dans l’ordre inverse de son utilisation. 6. Les gants : annexe au linge caoutchouc, en matière plastique, à usage unique. Ils portent différents n° « 6-9 ». Ils peuvent être lavés, séchés, talqués et stérilisé à l’autoclave (méthode sure) ou au formol pendant 48h.Les gants troués ou après intervention septiques sont jetés. A. LES SONDES ET MATERIEL DE DRAINAGE a) Les sondes : elles sont en caoutchouc ou en polyvinyle servant à drainer les liquides viscérales (sondes urinaires, gastroduodenales, Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 24 sondes rectales). Elles ont différents numéros correspondant aux différents calibres. Les sondes seront : - Tremper dans une solution antiseptique pendant 12 à 24H ; - Lavées à l’eau propre savonneuse puis rincée à l’eau propre ; - L’ébullition du sonde est peu souhaitable car elle le ramollit et peut détruire les ballonnets ; - Après sechage ; les steriliser dans un tube porte-sonde avec des pustilles Dioxy Ŕ methylène (formol) ; - Soit stérilisation à l’autoclave sous une pochette spéciale. b) Les drains : matériel servant à évacuer par voie transcutanée des liquides physiologiques ou pathologiques de cavités naturelles ou neo formées. Il existe le drainage aspiratif : par création d’une dépression au niveau de la plaie. But : Eviter la formation des hématomes, favorise la revascularisation des tissus et hâte ainsi la cicatrisation. Ce drainage nécessite un flacon de recueil dans lequel on réalise une dépression (60-76mm Hg) et un bouchon manométrique ; sur le bouchon du flacon est introduit une tubulure créant un viol. Les autres drains usuels : sont constitués des tuyaux en plastique, en caoutchouc, en lamelles. Les tuyaux en caoutchouc ou plastiques sont munies des orifices à leurs extrémités. Le nettoyage et la stérilisation se font comme pour les sondes. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 25 Alex BAUMA BALINGENE CHAP IV : LA PRISE EN CHARGE DE L’OPERE 0. PRINCIPES Cette prise encharge infirmière englobe l’ensemble des attitudes et des gestes à poser parl’infirmier ( e) à tous les niveaux, c'est-à-dire de l’annoncée du futur opéré en service de chirurgie, son passage au bloc opératoire et un séjour post-opératoire à l’hôpital ; Chaque étape que doit franchir le malade chirurgical constitue le maillon d’une chaîne. Pour que le malade obtienne satisfaction, càd guerison, tous les membres de l’équipe chirurgicale doivent concourir en collaboration (chacun jouant pleinement). Le rôle qui est le sien, afin d’obtenir des bons résultats ; Le malade vient exposer ses souffrances au chirurgien, ce dernier est celui qui décide l’opération. De ce fait, la réalisation de l’intervention nécessite le concours de l’anesthésiste. Si le chirurgien décide de l’opération, si l’anesthésiste décide de l’opérabilité du patient ;cela ne saurait se réaliser sans le concours de l’infirmier digne doit l’accomplir avec dévouement en utilisant toutes les ressources dont il dispose ( connaissances scientifiques, ressources matériels) ; En effet, des interventions/ chirurgicales pratiquées sous des techniques et surveillances efficaces des anesthésistes peuvent mal se terminer si le (s) infirmiers du bloc opératoire,ou du service post opératoire n’accomplissent pas efficacement leurs tâches (infections graves, complications diverses pouvant conduire à des séquelles ou à la mort du patient. I. SOINS PRE- OPERATOIRES Définition : Ce sont les soins donnés au futur opéré avant l’intervention chirurgicale. Ils commencent dès que l’intervention proposée par le chirurgien et l’admission du malade au programme opératoire jusqu’à son arrivée dans la salle d’opération. 1. Avant l’entrée dans la salle d’admission) : - Le malade est informé sur les formalités administratives ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 26 - Quand arrivée à l’hôpital et où s’adresser ; - Avec quels effets venir ( serviette , tenue…) Alex BAUMA BALINGENE 2. Préparation à l’arrivée dans le service. L’accueil doit être favorable au malade càd avec courtoisie, discretion. Le malade doit avoir la liberté de s’exprimer, trouver qu’il est écouté. Ceci crée un climat de confiance au malade et lui donne une bonne impression sur les soins futurs, PERMET UNE collaboration du malade. En bref il faut : - Accueillir aimablement dans un atmosphère calme, confiant en lui témoignant un affectueux intérêt ; - S’efforcer de comprendre la situation du malade :la souffrance physique mais surtout sa souffrance morale ; - Conduire la conservation vers les renseignements propices à une adaptation facile ou pouvant orienter le début du plan des soins ; - Renouveler les explications du chirurgien d’une façon simple et rassurante. 3. La veille de l’intervention Chez un sujet en bon état général et pour une intervention simple 24H d’hospitalisation pré-op. suffisent. Dans certains cas il faut plus. Ceci pour permettre de faire : - Un bilan pour évaluer les aptitudes du sujet à supporter l’opération ; - Une préparation psychologique, physique ; - Faire les examens para cliniques nécessaires ; - Une prémédication et un repos suffisant ; - Une brève familiarisation avec le monde hospitalier. a) Préparation pyschologique : elle est essentielle et conditionne le bon déroulement de l’anesthésie et de l’opération. Ses effets vont jusque dans la période post-opératoire. Dès l’annonce de l’opération le malade vit dans la peur, l’angoisse, le désespoir et même la depresion ; Il a la peur de la mort, de perte d’un organe (invalidité ou des conséquences sociales (relations, emploi, études, affaires…). Cette appréhension peut conduire le malade au refus de l’intervention. Plus le jour approche, plus grande est l’anxiété du patient. Le rôle de l’infirmier est d’abord de comprendre la situation du malade en vue de l’aider à s’en sortir et Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 27 Alex BAUMA BALINGENE d’accepter l’intervention avec serenité. Ainsi, le malade aura des explications brèves, simples, rassurantes sur l’intervention, les conditions de déroulement et l’attention que toute l’équipe a pour lui, les soins post-opératoires. Ils fera tout pour que le client accepte l’intervention, s’y prépare et participe volontairement. « Une bonne préparation pyschologique donne une sédation équivalente à 100 mg de phénobarbital ou 10 mg de diazepam ». Des visites régulières d’entretien mettront le malade à l’aise au lieu de se sentir abandonné à ses propres craintes. a) Préparation physique : elle va se faire au moyen de l’examen clinique. Il faut : L’histoire de l’affection justifiant l’intervention ; Les antécedants : opératoires et les autres pathologies antérieures ; L’inspection du malade ; L’examen physique général qui se fera en insistant sur le système respiratoire et cardiovasculaire principaux cibles des accidents anesthésiques et /ou chirurgicaux ; Prendre les paramètres vitaux : PLS, TA, R°, T° ; Ausculter le cœur, examiner les veines et chercher l’œdème des membres inférieurs ; Vérifier la demande des examens de laboratoire ou demander s’il le faut tel que GE, HB, FL, GB, GS, TC, TS, et noter les résultats sur une fiche. 1. Préparation physique proprement dite - Contrôle des paramètres vitaux et du poids ; - Bain ou toilette complète, arranger les cheveux ; - Enlever les vernis,bijoux, prothèse dentaires ou des membres maquillage ; - Confier les effets précieux aux membres de la famille ou au responsable (avec une décharge) ; - Faire respecter le jeun pré-op. minimum 4H chez l’enfant et 6H chez l’adulte (un jeun en principe 12H avant l’intervention). ; - Le dernier répas de malade doit être léger et riche en glucide ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 28 Alex BAUMA BALINGENE La préparation locale va consister au rasage, nettoyage et désinfection + protection du site à opérer ; ceci pour prévenir l’infection post-op. 2. La prémédication : Elle peut être nécessaire la veille de l’intervention complément de la préparation pyschologique, pour permettre un sommeil calme et dissiper l’anxiété du malade. Elle sera répétée le matin de l’opération sur indication de l’anesthésiste. 3. Le Matin de l’intervention (préparation terminale) - Vérifier que le malade est en règle avec l’administration (fiche, factures, décharges ...) - Vérifier que tous les examens de labo sont faits et les résultats inscrits ; - S’assurer que le malade est à jeun ; - Vider la vessie : faire uriner le malade ou placer une sonde urinaire, surtout pour des interventions abdominales et gynécologiques ; - Vérifier les paramètres vitaux, l’absence de maquillage, vernis prothèses, bijoux ; - Vetir le malade de la chemise d’operé ; - Prémédiquer le malade selon la prescription et noter sur la fiche pour la salle d’opération (éviter l’erreur des patients) ; - La vessie doit être effectivement vide ; - Le malade est réellement rasé et prémédiqué. Bref : Faire une dernière vérification pour être sûre qu’on a rien oublié. Le malade sera accompagné par un infirmier ou encore transporté sur son lit roulant ou sur un brancard surtout lorsqu’il est sous les effets de la prémédication. Déshabiller le malade et le vêtir de la blouse de sa salle d’ op. Le malade est remis à l’infirmier de la salle d’opération ou à l’anesthésiste. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 29 COMPLICATIONS PER ET POST-OPERATOIRES DUES A UNE MAUVAISE PREPARATION PRE-OP 1. Agitation : que ce soit sous anesthésie loco-régionale ou anesthésié générale ; 2. Hypersécrétion : Prémédication tardive et préparation psycho logique insuffissante ; 3. Vomissement : préparation psychologique insuffisante, jeun pré-op non respecté ou temps plus bref, prémedication absente ou insuffisante, absence de sonde d’aspiration chez des sujets à estomac plein à opérer en urgence (césarienne, peritonites…) avec plus des risques d’un syndrome de Mendelson; 4. Blessure de la vessie : malade n’ayant pas uriné avant l’opération ou ne portant pas de sonde urinaire ; 5. Hémorragie en nappe : malades avec troubles de coagulation méconnu (absence des examens de labo) ; 6. Décès anémie sévère : Hémorragie massive chez un malade dont les tests sanguins n’ont pas été faits pour détecter une annemie preexistante ou préparer le sang et matériel de transfusion ; 7. Infection : mauvaise préparation ou non préparation du site opératoire. IV.2. L’INFIRMIER (E) EN SALLE D’OPERATION (SOINS PER- OPERATOIRES) I. Avant l’intervention a) La désinfection Les mains : - Ongles coupés, pas de bagues, pas de folliculite ni de suppuration, aucune plaie ; - Brossage ou savon par brosse stérile, méthodiquement, surtout les ongles et les espaces interdigitaux ; - Avoir les manches retroussées ; - Terminer en levant les bras pour éviter de faire couler sur les doigts l’eau de rinçage de l’avant bras ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 30 Alex BAUMA BALINGENE Complément par lavage à l’alcool à 90%. AVANTAGE : utile pour la manupilation du matériel stérile, et désinfection : - Des mains diminuent le risque d’infection de matériel. Cette technique est valable en cas d’assistance opératoire ; - Le Matériel : La préparation et la stérilisation sera variable selon le matériel. Se rappeler : nettoyage, stérilisation ; - Veillez à ce que le matériel soit toujours disponible pour les interventions prévues ; - Cette étape permettra également de détecter les pertes et les matériels défectueux et pourvoir ainsi à son remplacement ; - Le rangement du matériel est fait en paquets ou dans des boîtes selon les hôpitaux. b) Préparation de la salle d’opérations L’infirmier (e) a le rôle de maître (sse) de maison qui veille au confort de ses hotes ( malades, chirurgiens, anesthésistes). Les moindres détails doivent être résolus d’avance, ce qui évite au début d’une intervention de donner une impression d’improvisation. L’infirmier devra veiller à ce que : - La salle soit propre, bien aerée, bien éclairée, bien réchauffée. En régions froides il est parfois nécessaire de mettre le système de chauffage un peu avant ; en régions chaudes, mettre bien avant le système de refroidissement (climatiseurs, ventilateur et évaluer la température ambiante au cours d’intervention. - Vérifier le bon état de marche et veiller à la réparation précoce du matériel défectueux ; - Veiller à l’accessibilité immédiate des instruments nécessaires pour l’opération ; - S’assurer de l’absence d’insectes dans la salle, les mouches devront être tués avant le début de l’intervention. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 31 Alex BAUMA BALINGENE B. INSTALLATION DU MALADE SUR LA TABLE D’OPERATION L’installation du patient sur la table d’opération n’est pas une chose banale. Elle conditionne aussi le succès de l’intervention. Il faut toujours se renseigner auprès du chirurgien sur la position opératoire et en faire part également à l’anesthésiste car les positions interfèrent également avec le bon déroulement de l’anesthésie. Il existe plusieurs temps : - Soit l’opéré arrive en salle d’opération sur le brancard (de préférence) car il est déjà premédiqué .il vient avec son dossier complet ; - Le changement du brancard à la table d’opération doit être doux et l’opéré peut parfois s’aider ; - L’installer confortablement en lui soulevant la tête si l’anesthésie n’est pas commencée immédiatement ; - La fixation de l’operé est particulièrement importante et l’infirmier de salle d’opération en a la responsabilité. Les bras doivent être fixés au niveau des poignets, soit par des liens plats et larges soit et mieux par les bracelets de cuire à boucles, sans trop serrer. Le bras qui porte le catheter veineux est perpendiculaire au corps, éviter de dépasser 90% sous peine de provoquer une paralysie du plexus brachial par élongation des nerfs. Le bras où il n’y a pas de perfusion doit être fixé le long du corps ou sur un support en cas de décubitus ventral ou latéral ; Les jambes du patient doivent être fixées, pas trop fort, à l’aide des liens plats et larges ou encore par de sangles de cuir, dont la fermeture est assurée par des boucles et la fixation à la table se faisant par des petites courroies. La fixation des jambes doit se faire au dessus des genous pour que l’opéré ne puisse pas se dégager. La fixation de l’opéré se fera de préférence avant l’anesthésie (sauf rachianesthésie). Elle se réalisera avec douceur et de psychologie, car le fait de se voir lié augmente encore plus la peur du malade. La position inclinée : le malade étant en décubitus dorsal, les manœuvres de la table permettent d’obtenir : - La position inclinée : utile pour certaines interventions abdominales et du cou. L’inclinaison de la table en arrière met la tête plus basse que Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 32 Alex BAUMA BALINGENE le reste du tronc et les jambes. Il faut bloquer les épaules avec des épaulières capitonées pour éviter une compression plexique ; La position proclive : c’est la position inverse. La table est mise en anti - Ŕtrendembourg et la tête est plus haute que le reste du corps. Elle est utile pour les opérations de la tête et du cou. Parfois il faut bloquer les pieds pour que l’opéré ne glisse pas avant ; La position déclive latérale : c’est une inclination à droite ou à gauche - de la table. L’opéré est en position dorsale. Elle permet de dégager un des hypochondres ou une fosse iliaque au cours de la chirurgie abdominale Les positions avec billet ou table cassée Position latérale : intervention du rein ou chirurgie thoracique. Une - fois le malade endormi, il est couché latéralement à droite ou à gauche ; Son thorax et sa région lombaire sont maintenus par l’élévation du - billet, et entre les deux il y a un coussin mousse de table ; Le membre inférieur qui repose sur la table est plié de façon à ce que - la jambe soit perpendiculaire à l’axe de la table, l’autre sus-jacente est allongé. Il faut mettre un coussin entre les deux ou suspendre le 2e à l’arc de la table et la fixer par une bande velpeau ; Position dorsale avec billet ou table cassée : le billet est placé sous la - région dorso-lombaire et son élévation permet de dégager la région vésiculaire et pancréatique. La position ventrale : pour les interventions du dos et de la partie postérieure du corps. Elle est très gênante pour la respiration car la compression de l’abdomen limite les mouvements respiratoires. La position dorsale avec tête en hyper extension : elle est réalisée en faisant dépasser la tête du malade de la table d’opération ou encore en montant un coussin sous les épaules. Utilisée pour la chirurgie du cou. Lors de la position ventrale, il est recommandé de mettre les coussins sous le thorax et le pubis pour favoriser une bonne respiration et une bonne circulation. Une fois le malade installé et avant le début de l’opération, il faut en plus : Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 33 Alex BAUMA BALINGENE Libérer le champ opératoire de tous les vêtements qui pourraient gêner, mais ne laisser pas le malade découvert. le recouvrir aux mieux d’un champ propre et au besoin une couverture pour éviter le refroidissement. La position laterale : pour les interventions abdominales( chirurgie du rein), la chirurgie thoracique, en orthopédie et toutes les interventions de la partie latérale du corps , les bras supérieur doit être fixé sur un support et les mains doivent être en position de pronation. Si l’intervention dure longtemps, elle devient vite genante pour un malade sous anesthésie locorégionale. La position de trendelembourg : permet les interventions sur le petit bassin en particulier gynécologiques. Les genoux sont fléchis et les jambes fléchies sur les cuisses. La tête, le thorax et le bassin sont inclinés et les épaules sont maintenues par des épaulières pour éviter au malade de basculer. Les bras doivent être bien fixés, sans prendre pour éviter le risque de paralysie. La position gynécologique : elle permet les interventions gynécologiques, rectales et périnéales. C’est un décubitus dorsal mais les cuisses sont repliées sur le bassin et les jambes sont repliées fortement repliées sur les cuisses. La position des jambes doit être maintenue par : - Des portes jambes (jambiers) sous les creux poplités, soit par des étriers à crochets et des sangles sont passées en huit sous les pieds. - En cas des jambiers, il faut protéger les parties molles contre la compression par le bois ou le métal, en utilisant des petits matelas (mousse) ou par un linge plié. L’ECLAIRAGE DU CHAMP OPERATOIRE Un bon éclairage est très important, car il est un facteur déterminant le bon déroulement de l’opération.Il doit être vérifier d’avance avant que le malade n’entre au bloc opératoire. Un bon éclairage doit répondre aux critères suivants : - Ne doit pas être improvisé au dernier moment ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - Alex BAUMA BALINGENE 34 Il doit être centré sur la région à opérer bien avant le début de l’intervention ; - Dès l’allumage, s’assurer que le centrage est parfait ; - Aucun gymnastique ne doit être faite au dessus des champs opératoire stérile pour regler l’éclairage. Les bonnes lampes scialytiques permettent une orientation de l’éclairage, l’opérateur étant loi de la table d’opération. D. COMMENT PREPARER LA TABLE A INSTRUMENTS Il faut d’abord procéder par le lavage chirurgical des mains. La désinfection soigneuse des mains est obligatoire avant toute intervention chirurgicale même mineure. Pour cela, il faut un lavabo à pédale en dehors de la salle d’opération mais à proximité de celle-ci. Une fois les mains lavées et brossées elles sont imbibées des solutions antiseptiques. 1. Technique de brossage des mains ; - Mouiller les mains à l’eau du robinet ; - Savonner les mains et les avants bras jusqu’à obtenir une mousse ; - Brosser alternativement les mains en commençant successivement par les bouts des doigts, la paume de la main et le dos de la main en insistant particulière sur les espaces interdigitaux, monter aux poignets, puis la moitié de l’avant bras ; - Brosser soigneusement sans revenir à la partie déjà brossée ; - Rincer abondemment à l’eau en ayant les mains en position verticale les bouts des doigts vers le haut) en évitant de faire retomber l’eau des l’avant bras sur les mains. L’eau doit s’écouler vers les coudes ; - 1er robinet au moyen d’un coude ( rotation) sans plus toucher quoi que ce soit avec les mains. NB : S’il s’agit d’un système à pédale (plus moderne) il suffit de cesser d’appuyer. - Après le rinçage vous ne devez plus baisser les bras. Les passer ensuite dans une solution antiseptique. S’il s’agit de faire l’instrumentiste ou l’aide du chirurgien ,il ne faut plus baisser le bras Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 35 Alex BAUMA BALINGENE jusq’à la fin de l’intervention. « Il faut toujours garder les mains et les bras en attitude de prière ». 2. Préparation de la table Le préparateur doit avoir les mains propres et désinfectées, il doit travailler avec les pinces de transfert : - Désinfecter d’abord la table soit du centre vers la périphérie ou de l’extérieur vers l’intérieur pour éviter tout risque d’infection ou de déstérilisation du matériel (surtout quand les champs se mouillent au cours de l’opération) ; - Ouvrir le tambour ou le paquet à linges ; - Saisir un champ moyen au moyen d’une pince ; - Le déplier sans le faire tomber et l’étendre en le saisissant par les deux coins avec les deux pinces ; - L’étendre sur la table dans toute sa longueur en commençant par l’extérieur ou de l’extrémité vers soi, le poser en la laissant tomber sur la table. NB : Un bon champ doit déborder largement la table de tous côtés - Mettre les instruments : soit en versant le contenu de la boîte ou du paquet sur la table sans la toucher, puis ranger les instruments au moyen de la pince de transfert, soit prelever les instruments de la boîte (en général les instruments sont rangés sur des épingles) ; - Le rangement des instruments sur la table se fait dans l’ordre d’utilisation ; - Mettre les compresses. a) Compresse abdominales : par paquet de 2 ou de 4 selon les habitudes de la maison ; b) Petites compresses : par groupe de cinq ou de 10 selon les habitudes de la maison ; - Mettre 3 à 4 champs moyens, puis le grand champ troué, les blouses des chirurgiens ; - Le matériel spécial tel que drains, sondes sont préparés si nécessaire ; - Si on connaît les habitudes du chirurgiens on prépare également les fils de suture ; Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - Recouvrir table herniorraphie. Dessin pour 36 préparation Alex BAUMA BALINGENE simple (Ex. Appendicetomie, Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 37 Alex BAUMA BALINGENE Exemples de la préparation d’une table opératoire 1. Champ +blouses des chirurgiens ; 2. Pinces fixe-champ ; 3. Manche à bistouri + lame de bistouri ; 4. Ecarteurs de Farabeuf ; 5. Paires des ciseaux ; 6. Pinces hemostatiques ; 7. Pinces chirurgicales ( anatomique avec dent et sans dent) ; 8. Pinces porte- aiguille ; 9. Compresses ( abdominales+ petites compresses). NB : Si l’intervention nécessite un lavage ou un prélèvement Il faut préparer une coupelle ( Godet) ; Au cas ou vous manquez l’expérience ou pour une chirurgie spéciale, mettez ce qui se ressemble ensemble. E. LE PORT DES GANTS STERILES Les gants chirurgicaux doivent être stériles. Ils sont talqués pour faciliter le glissement des doigts et de la main. C’est une étape capitale dans l’asepsie en chirurgie. Des fautes d’asepsie à ce niveau peuvent conduire à des situations dramatiques : « L’infection post-opératoire grave ». Ainsi, les gants doivent être mis sans que les doigts touchent la surface externe : 1. Saisir un des gants ( soit gauche ou droit) par le revers avec le pouce et le 2 premiers doigts , l’enfiler sur l’autre main sans retourner le revers ; 2. Enfiler le 2e gant en le tenant par l’intérieur de son revers ( la main déjà gantée est glisée sous le revers au moyen des 4 doigts gantés, le pouce ne doit pas toucher l’intérieur ; 3. Enfiler soigneusement. A ce moment on peut rabattre les revers des gants et bien arranger les bouts des doigts ; 4. Si on porte une blouse chirurgicale stérile, rabattre les deux revers des gants sur les manches de la blouse 5. Après avoir enfilé les gants, ne plus toucher sur aucun matériel ou un corps non stérile, ni derrière son dos. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 38 Alex BAUMA BALINGENE F. DESINFECTION DU CHAMP OPERATOIRE (REGION A OPERER) La désinfection du champ opératoire se fait soit par l’infirmier du bloc ou par l’assistant du chirurgien. Dans le premier cas : Ŕ Prendre une pince de transfert ou une pince stérile sur laquelle on monte un tampon stérile ; - Avec l’autre main, saisir le flacon contenant le désinfectant (de préférence flacon à pissette) ; - Imbiber le tampon du désinfectant. a) Soit : - Les tampons imbibés de la solution désinfectante sont préparés dans une coupelle stérile ; b) Désinfecter la peau du malade en commencant par le site à opérer en frottant, en allant du centre vers la périphérie puis jetter le tampon. Recommencer l’opération autant de fois que c’est nécessaire, en veillant à ne pas retourner un tampon à la région déjà désinfectée ; c) Si l’assistant du chirurgien doit assurer la désinfection, une coupelle stérile lui est servie, contenant les solutions désinfectantes et les tampons stériles. Après la désinfection, la pince, la coupelle et son contenu sont retirés et placés loin de la table à instruments. G. LE PORT DE LA BLOUSE CHIRURGICALE STERILE - C’est une blouse longue, dépassant les genoux et munies des lacets au tour du cou et au dos ; - Après brossage et désinfection des mains, on tient la blouse par une main ; - La déplier de manière à ce que l’intérieur soit tourné vers soit ; - L’enfiler par les manches en étendant les bras. Eviter de toucher quoi que c’est soit non stérile ; - L’aide tire la blouse derrière les épaules de manière à permettre de l’enfiler sur toute la longueur des bras ; - Il noue les lacets du cou ; - Celui qui porte la blouse tend les lacets par le dos, ceux-ci sont saisi aux bouts par l’aide qui les noues ensuite derrière le dos. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 39 Alex BAUMA BALINGENE H. COMMENT JOUER LE ROLE D’INSTRUMENTISTE L’instrumentiste est un (e) infirmier (e) qui instrumente, càd qu’il (elle) adhère psychologiquement à l’acte opératoire, d’adapter à toute intervention imprévue mais en aucun cas n’est un instrument. Il (elle) doit être habillé (e) avant le chirurgien, se trouver en face de lui Il doit voir et suivre tous les temps opératoires. Doit être plus particulièrement responsable de la table d’instrument et du matériel secondaire qu’il dispose d’une façon logique, rationnelle et efficace en conservant le même principe. Instruments qui coupent, qui piquent, qui pincent Instruments qui répondent à des temps successifs de l’intervention. Actuellement pour faciliter le rangement du matériel, il existe des plateaux individuels correspondants à chaque temps opératoire. Ces plateaux sont encore rare dans nos pays de développement. Il faut une rigueur et de l’ordre dans la disposition des instruments. Il faut toujours devancer le chirurgien d’un temps par conséquent présenter les instrument au bon moment en frappant nettement dans la paume ouverte du chirurgien par la marche ou anneaux de l’instrument. Les instruments ayant servi seront essuyés, les fils seront montés sur des aiguilles (si fils non serti) et monté sur la pince perte aiguille. Les tampons doivent être montés sur une pince, la pointe de bistouri électrique sera toujours nette. Il faut rappeler certains temps mineurs dans la mesure qu’il juge utilisé pour le malade. Exemple : Prélèvement bactériologique, lavage des cavités, chargement des gants. Dégager le chirurgien de tout problème matériel, lui éviter des gestes inutiles, de perte du temps. La connaissance parfaite des différents temps opératoires, la connaissance des habitudes de la maison et des chirurgiens sont des facteurs qui favorisent une bonne instrumentation. Une fois l’intervention terminée, en principe l’instrumentaliste range le matériel. L’infirmier (e)de la salle d’opération panseur (se) refait le compte des compresses en utilisant une fiche ou un registre, éteind le bistouri électrique et termine le pansement de la plaie opératoire. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 40 Alex BAUMA BALINGENE Dès que l’anesthésiste l’autorise avec l’aide du brancardier, le malade est réinstalle doucement sur le brancard, en veillant à ce que la tête soit de côté et en extension, à bon état des sondes drains et perfusions. Le malade sort avec son dossier contenant des renseignements claires et précis du chirurgien et de l’anesthésiste sur les suites post-opératoires. Il est conduit soit en salle de réveil ou dans sa chambre, accompagné par l’infirmier EVOLUTION POST-OPERATOIRE Un opéré évolue en deux phases cliniques 1°) Phase catabolique - Détachement du monde extérieur (sous anesthésie générale) excitation minime ou forte ; - Le catabolisme s’accompagne d’une montée thermique à 38°c sans phénomène infectieux ; - L’appétit est absent, la durée est réduite et il y a absence du transit digestif 24 à 48h après l’opération Chute pondérale 2°) Phase anabolique Elle est caractérisée par : - le retour à la conscience, - la reprise du transit et de l’appétit - la granulation des tissus de la plaie conduisant à la cicatrisation - la reprise progressive du poids Chez les grands opérés, la phase catabolique peut être longue et le passage à la phase anabolique se fait progressivement. Pour concourir cette période, il faut un calme, un réconfort psychologique, des soins et surveillance quotidiens efficaces. L’infirmier doit donner des renseignements claires et précis chaque fois qu’il observe une modification de l’état du malade et chaque fois qu’il y a changement de l’équipe soignante. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 41 Alex BAUMA BALINGENE I. Soins post-opératoires immédiats Tout de suite et dans les 12 heures qui suivent l’intervention, un malade qui se remet de l’anesthésie présente les risques moyens suivants : 1° complication respiratoire - Hypoventilation ou apnée (respiration lente et superficielle) suite aux anesthésiques administrés (dépression centrale) ou suite aux douleurs vives (incisions délabrantes à siège abdominal thoracique) - Dyspnée voir apnée par « obstruction »des voies respiratoires par la chute de la langue, les secrétions buccopharyngées pouvant conduire même à un décès si problème non identifié à temps. - Conduite de l’infirmier - Assurer une surveillance régulière et rapprochée de la respiration, : noter la fréquence, l’amplitude et le rythme - Mettre le malade en décubitus latéral si possible, si non, décubitus dorsal, tête de côté en vue de faciliter l’écoulement des sécrétions par le coin de la bouche - Mettre la tête du malade en extension afin de dégager le pharynx et permettre le bon passage de l’air. Si nécessaire subluxer la machoire inférieure (relever le maxillaire inférieur en appuyant avec ses doigts sur le bord postérieur de la branche montante). Ce ci évite la chute de la langue dans le pharynx, surtout après une anesthésie générale. Après une anesthésie générale, les troubles respiratoires sont plus manifestes car il y a relâchement total des muscles y compris ceux du pharynx, la mâchoire inférieure et de la langue qui tombe en arrière. La respiration devient dans ce cas : étouffée (brillante, irrégulière, associée à une agitation) - Aspirer les sécrétions et les matières vomies. La sonde doit être souple et à bout rond, non traumatique, pas trop petite ni trop grande. - Oxygéner le malade (ou masque ou à la sonde) - En cas de besoin (si apnée), recourir à une ventilation artificielle (bouche à bouche, au ballon autogonflable manuel ou respirateur) dans certains cas on peut recourir à une trancheotomie. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 42 Remarque : Les problèmes respiratoires sont les causes majeures de mortalité en chirurgie et en anesthésie. Remarquer si le malade respire bien ou pas avant le départ du chirurgien et de l’anesthésiste. 2° Complications circulatoires Elles se manifestent par les modifications du pouls, de la pression artérielle et la coloration de muqueuses. Se sont surtout les chocs et l’hémorragie. Les causes sont souvent : - Le changement brusque de la position - L’hypovolemie suite aux pertes liquidiennes per-opératoires (sang, eau et électrolytes) ou suite aux effets de certains anesthésistes (ex : Rachianesthésie, techniques inhalatoires,…) - Hémorragie interne post-opératoire (insuffisance d’hémostase chirurgicale ou trouble de coagulation en cas de chirurgie majeure délabrantes, surtout si opération sur le cou, l’utérus, le poumon, la prostate,…) Conduite infirmière - Bien connaître les chiffres de la TA et du pouls en fin d’intervenir - Assurer une surveillance permanente du pouls et de la TA, toutes les 15 minutes dans deux premières heures post-opératoires, espacer la surveillance sur 1 ou 2 heures - Une chute de tension artérielle, un pouls rapide et filant doit faire penser au choc. Il faut trouver la cause du choc (hypovolemie, hémorragie interne) - S’il s’agit d’une hypovolemie, un remplissage vasculaire avec une solution saline, puis faire appel au chirurgien - S’il s’agit d’une hémorragie interne, le chirurgien doit décider l’intervention en vue de focaliser et de juguler l’hémorragie. Dans les hôpitaux où il y a des services des réanimation ou unité des soins intensifs, la prise en charge des opérés se fait mieux et les efforts sont concentrés sur les seuls malades du service, par un personnel qualifié et expérimenté. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 43 Alex BAUMA BALINGENE Il faut toujours une surveillance minutieuse de la couleur du pansement, des conjonctives palpébrales, la couleur des extrémités (lèvres, doigts) ainsi que leur température Surveiller l’aspect, la quantité et la couleur des liquides de drainage. 3. Complications générales liées au réveil Quand le malade reprend conscience, il passe à des stades varies. Il peut éprouver des vives douleurs, s’agiter. a) Agitation Il s’agit d’une excitation psycho-motrice, le malade peut : - Tomber du lit : il faut l’attacher ou administrer un sédatif sur avis du chirurgien ou de l’anesthésiste. - Enlever ses perfusions, drains, pansement, Sonde urinaire (attacher ou sédation). - Il peut mordre sa langue ou son tube endotrachéale (asphyxie) lui mettre une canule de Guedel ou cale dent. - Dans cette phase, le malade ne restera jamais seul, qu’il soit attacher ou sous sedatif. L’infirmier devra rester constamment à ses côtés. b) Douleur : la douleur de l’opération après réveil ou fin anesthésie locorégionale est vive. Elle peut même être la cause des agitations, surtout si le malade ne peut pas bien s’exprimer (muets, étrangers, enfants). Une administration d’analgésique est nécessaire pour atténuer la douleur, et dans certains cas on recourt aux analgésiques majeurs. c) Les vomissements : ils sont un accident grave après l’opération. Chez un malade qui n’a pas encore tous ses réflexes, les vomissements sont une menace réelle pour sa vie, car ils peuvent obstruer les voies respiratoires ou encore envahir les poumons (Syndrome de Mendelson ou pneumonie de déglutition). La mise en position déclive, tête de coté facilite l’écoulement des matières hors la bouche. L’aspiration peut être nécessaire, voir même l’administration d’un anti-vomitif. 3. un opéré peut faire : a) une anurie : si pas d’urines après 8h post-op. vérifier la présence du globe vésicale. Stimuler la miction spontanée par : Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 44 - Faire couler l’eau du robinet - Panne avec eau tiède sous le siège - Compresse ou bouillotte tiède sur le pubis - Exercices au lit - En dernier recours, sondage vésicale. b) Une hyperthermie : considérée normale. Cependant à cause de la transpiration, secrétions il faudra : - Toilette complète quotidienne(+soins de bouche) - Réfection du lit avec changement des linges souillés selon le besoin plusieurs fois - Prévention des escarres. - Prévention de pneumonie et embolie par des exercices respiratoires et des membres (favoriser le crachement). NB : Selon l’anesthésie, donner la position requise après réveil. En cas de rachianesthésie, garder le malade la position horizontale de préférence sans coussin sous la tête. Si anesthésie générale, sauf contre indication opératoire le malade peut s’assoire, voire un lever très précoce pour les petites interventions. Causes d’agitation post-opératoire - Respiratoire : anoxie par insuffisance d’oxygénation - Circulatoire : choc par hémorragie sévère oui hypovolemie= anoxemie cérébrale. - Douleur après réveil complet , - Etat psychologique pré-opératoire Phase post-opératoire tardive 24-48 heures Après le réveil du malade, il faut craindre : l’embolie pulmonaire, l’infection, des escarres, l’hypoglycémie (jeun). 1. Faire le lever précoce, celui-ci doit être doux et progressif. Certains malades sont gâtés et refusent le lever à cause d’une éventuelle douleur d’où il faut les convaincres. Avantages : - favoriser la circulation sanguine - prévenir les complications respiratoires Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 45 - prévenir les escarres - favoriser la miction et la reprise du transit. Il peut être retardé suite à : - La nature de l’intervention - L’état général de l’opéré Dans ce cas, se limiter aux exercices au lit. 2. Surveillance de la température au moins deux fois/jour. Une hyperthermie est un signe d’infection surtout mais aussi signe d’embolie pulmonaire. Rechercher : - La douleur des membres inférieurs (phlébites) au niveau de cheville (Mollet) - Douleur du membre perfusé - Douleur plaie opératoire : abcedation ? - Douleur abdominale diffuse (péritonite ? ) L’infection peut donc être localisée ou généralisée ou encore une infection urinaire ou pulmonaire (toux). Signaler et informer le responsable du service ou le chirurgien. 3. Escarres (Cfr TGS) 4. Hypoglycémie : le prolongement du jeun pré-op ;) cet apport énergétique et catabolisme azote. D’où ALIMENTATION POST-OPERTATOIRE. - En post-op. Immédiat tout malade devrait recevoir du glucosé (soluté) pour palier à une éventuelle hypoglycémie. - L’alimentation normale doit être progressive et dépendra de : Retour du transit : péristaltisme, émission de gaz. Nature de l’intervention : tardive en cas de chirurgie du tube digestif. L’autorisation sera donnée par le chirurgien. Nature d’anesthésie administrée . - Pour une anesthésie locale, pas de contre indication. - Pour une anesthésie rachidienne : en dehors de la chirurgie abdominale, le malade peut commencer à boire progressivement dans Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 46 Alex BAUMA BALINGENE les 6 à 12h post-opératoire ( à condition qu’il y ait un bon péristaltisme ou émission de gaz) Nature d’aliments. 1er J Diète hydrique (eau sucré, thé, jus en petites quantités) 2e J lait, potage bouillies après émission de gaz. 3e J repas légers puis alimentation normale progressive. NB. : - En chirurgie digestive, le retour du transit peut se manifester par un débâcle intestinal= diarrhée importante - Le malade peut présenter une absence totale de transit du à : 1. Atonie intestinale par trouble électrolytique ou réaction sympathique. 2. Infection : péritonite 3. Adhérence CAT - Aspiration digestive (lutter contre les vomissements) - Réhydratation - Néostigmine : si pas de péristaltisme au 4ème jours - Reintervention si brides intestinales. En principe l’opéré fait les selles au 4ème jours. Si par de peristaltisme au 4ème jours on donne au malade la prostigmine. Evolution normale de l’opéré c) Les signes vitaux 1. La pulsation : sera exagérée pendant 1 à 2 jours. 2. La TA : doit se maintenir stable dès le 1er jour. 3. La T° : augmente un peu, mais doit revenir à la normale dès le 2ème et 3ème jour. 4. La conscience : le 1er jour, le malade est somnolent et le lendemain, il doit normalement être complètement réveillé et a besoin du repos, car il se sent fatigué. 5. La douleur : est normale 2 à 3 jours après l’intervention au niveau de la plaie et il faut toujours signaler quand c’est anormale. L’alimentation : d’une façon générale, le malade ne prendra rien par la bouche tant que les réflexes ne sont pas encore revenus normaux et que le malade présente encore des nausées et des vomissements. L’alimentation du Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 47 Alex BAUMA BALINGENE malade proprement dite, dépendra du type de l’intervention selon qu’il s’agit de l’intervention au niveau du tube digestif ou non. Les opérés en dehors du tube digestif On peut donner à boire à l’opéré mais en petite quantité 12 heures au minimum après l’intervention. Le 2e jour, après l’intervention, l’opéré peut commencer à prendre une alimentation semi-liquide ou semisolide. Le 3e jour après émission de gaz, le malade peut commencer déjà à manger normalement. Les opérés du tube digestif En principe, on ne donne rien par la bouche avant 24 heures. Le 2ème jour, on commence avec les boissons d’une façon progressive s’il n’y a pas des contre indications. Le 3ème jour, le malade peut commencer à prendre l’alimentation semi-solide. Le malade attendra le 4ème jour postopératoire pour commencer à manger normalement à condition qu’il ait déjà émis les gaz. L’élimination 1. Les urines : L’opéré doit pouvoir éliminer les urines dans les 24 heures qui suivent l’intervention. 2. Les selles : L’élimination des gaz se situe entre le 2ème et 3ème jour. En son absence, on peut placer une sonde rectale. Entre le 3ème et 4ème jour, l’opéré doit normalement aller à selles. Si le malade n’est pas allé à selle, on donne un laxatif genre prostigmine ou encore un petit lavement sauf en cas de contre-indication (Occlusion intestinale par exemple…). La mobilisation Déjà si la conscience du malade est rétablie, dès le soir même de l’intervention, on peut le mettre dans une position semi-assise ou même assise. Pendant ce temps, encourager le malade à bien respirer et à bien tousser pour éviter les encombrements. Le lendemain de dl’intervention, intervient le lever précoce. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 48 Alex BAUMA BALINGENE La surveillance post-opératoire particulière en chirurgie infantile Chez les enfants, il faut attirer l’attention à des points tels que : a) L’éventration ; qui est une ouverture de la plaie lorsque l’enfant bouge trop ou crie beaucoup. Pour l’éviter, on disposera d’une bande pour bien serrer le pansement. b) La déshydratation ; qui survient lorsqu’on a fait des grands lavements et lorsqu’on crie beaucoup et transpire beaucoup. C.A.T : - Dès que possible, donner à boire à l’enfant, mais après réveil, des très petites quantités d’eau sucrée. - Ne pas laisser crier l’enfant, chercher la cause et la traiter par la suite - Contre la déshydratation, il faut perfuser l’enfant en faisant sa surveillance (peser l’enfant). c) L’asphyxie ; qui peut être aigue ou lente Asphyxie aigue - Cause : vomissement qui retombent dans les voies respiratoires. - Signes : cyanose - CAT : Aspiration ou drainage posturale (tête basse que le reste du corps et de côté). - Asphyxie lente Cause : Perte de sang insuffisamment compensée ; Accumulation des sécrétions (obstruction partielle des voies respiratoires) Signes : cyanose CAT : o Aspiration o Oxygénation o Transfuser au besoin. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 49 NB : L’asphyxie lente est plus grave que l’asphyxie aigue, car on peut s’en apercevoir lorsque la situation est déjà irréversible au niveau du système nerveux. La mort peut survenir brusquement . Les soins post opératoires particuliers aux personnes âgées Chez cette catégorie, il faut craindre les complications pulmonaires, circulatoires et cardiaques. Dès que possible, le malade sera en position semi assise, ce qui facilitera une bonne ventilation. Les exercices respiratoires tousser et cracher et le mouvement des jambes, le lever précoce est très indispensable si le malade le peut pour beaucoup d’avantages : - Eviter les escarres - Eviter les complications cardio-pulmonaires, … Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 50 Alex BAUMA BALINGENE CHAPITRE V : LES COMPLICATIONS POST-OPERATOIRES 6.1. LES FACTEURS PREDISPOSANSTS - La vieillesse ; - La sous-alimetation - L’obésité, retard de cicatrisation - Certaines maladies : cancer, diabète, etc. 6.2. LES COMPLICATIONS FREQUEMMENT OBSERVEES 6.2.1. Le Choc Causes : - Intervenant chez les personnes sans une bonne préparation - Hémorragiques ; perte excessive du sang - Toxiques ; pénétration des microbes ou des toxines dans la circulation générale - Douleur vive - Asphyxie - Déshydratation Symptômes - Effondrement de la TA - Pouls petit, filant et rapide, - Respiration superficielle - Peau froide (transpiration froide) - La température est fonction de la cause. CAT : - Avertir selon le chirurgien - Traiter selon la cause - Réchauffer le malade - Maintenir l’abord veineux et perfuser - Oxygenothérapie - Surveillance intensive de malade NB : Le choc peut être primaire (pendant et juste après l’intervention) et secondaire (12h après l’intervention). Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 51 Alex BAUMA BALINGENE 6.2.2. L’Hémorragie C’est un écoulement du sang qui peut être interne ou externe on peut distinguer : - L’hémorragie primaire : qui survient pendant ou juste après l’intervention - L’hémorragie secondaire : quelques temps après interventions - Causes : - Manque de suture d’un vaisseau ; Rupture d’un vaisseau ou lâchage d’une suture ; Suture sur un organe très vascularisé. Symptômes : Idem comme en cas de choc, mais s’ajoute aussi, La pâleur de muqueuses (conjonctives décolorées, …) Le sang coule en abondance soit à l’intérieur soit à l’extérieur (souvent visible). - CAT : Eliminer la cause de l’hémorragie (on peut aller jusqu’à la reintervention) Transfusion si nécessaire Hémostatiques (ex : vitamine K) Surveillance du malade. 6.2.3. Douleur très vive NB : Il ne faut jamais minimiser une douleur, car elle peut entraîner un choc. Causes : Une douleur après 24 heures de l’intervention est normale, car elle est souvent due à l’incision et à la traction des fils de suture et même à la présence du drain. CAT : - chercher l’origine de la douleur ; - explorer la plaie - administrer un analgésique ou un stupéfiant selon la prescription médicale. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 52 Alex BAUMA BALINGENE 6.2.4. Agitation Causes : - La plaie souillée - Rétention urinaire - Sensation de nausée - Présence des hoquets CAT : Selon la cause. 6.2.5. La complication de l’appareil respiratoire Les commolications pulmonaires se rencontrent souvent chez les personnes âgées, (c’est le cas d’Embolies pulmonaire) et chez les enfants (en cas d’un encombrement). CAT : - assurer la liberté des voies respiratoires - faire la gymnastique respiratoire pré et post-opératoire - souffler dans une bouteille pleine d’eau stimule et le réflexe de la toux et favorise l’inspiration profonde. NB : Ne jamais opérer un patient qui souffre d’une infection pulmonaire aigue, il faut le traiter d’abord. 6.2.6. Les complications de l’appareil circulatoire a) Thrombo-phlébite Définition : c’est une inflammation d’une veine avec formation d’un caillot sanguin. Facteurs predisposants : - intervention chirurgicale au niveau du petit bassin - intervention orthopédique, surtout des membres inférieurs - un antécédent phlébitique (varices, hémorroïdes…) - immobilisation prolongée en période pré et post opératoire - les interventions à répétition. SYMPTOMES : Objectifs : - Œdème des membres - Chaleur - Pouls accéléré Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 53 Alex BAUMA BALINGENE - Légère fièvre - Douleur accentuée à la flexion du pied sur la jambe Subjectifs : - Douleur très vive au niveau des mollets - Sensation du pesanteur et crampes au membre. CAT : - Bonne mobilisation des jambes et des orteils dès que possible après l’intervention - Lever précoce - Exercices respiratoires - Suppression des bandages trop serrés - Surélever les membres opérés Curative : - Administrer les anticoagulants (héparine) et antibiotique EMBOLIE PULMONAIRE : agitation ou angoisse CAT : Préventive - Faire des exercices respiratoires - Le lever précoce Curative - Immobiliser le malade - Oxygenothérapie - Administration des analgésiques, même majeur. Pronostic : dépend de la dimension de l’artère où loge le caillot et du volume de ce dernier. 6.2.7. Les complications de l’Appareil Gastro-intestinal a) Une soif intense : qui fait une sécheresse de la bouche et du pharynx et qui sont parfois les effets de l’anesthésie et de l’atropine donnée souvent en prémédication et qui ont un effet antisecreteur. b) Les vomissements : Ils sont courants et son annoncés par ; les nausées, les malaises et la pesanteur au niveau de l’estomac et souvent à cause d’une accumulation du gaz et des liquides dans le tube digestif. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 54 Alex BAUMA BALINGENE CAT : - Donner une bonne position pour les vomissements (tête de coté) - Protéger le lit - Donner au malade le bassin réniforme - Assumer le confort du malade, en rinçant sa bouche et en le réconforter. Si l’intervention a été réalisée au niveau de l’abdomen, il faut demander au malade de soutenir la plaie durant les efforts de vomissements qui peuvent faire lâcher les fils de suture. Précaution : Disposer toujours d’une sonde naso gastrique chez un malade opéréé sur le tube digestif. c) Le hoquet : C’est une complication rare mais aussi épuisante, car elle empêche le malade à bien se reposer et à bien s’alimenter. Causes : Mal connue, mais on incrimine la dilatation de l’estomac et l’irritation du diaphragme. CAT : - traiter la cause - Suppression du bandage trop séré au niveau thoracique ; - Si le malade est autorisé à boire, donner un peu d’eau et demander à celui-ci de retenir sa respiration en buvant - Informer le chirurgien. d) Le ballonnement abdominal - Le ballonnement post opératoire est le résultat d’une accumulation des gaz et des liquides dans les anses intestinales dues à la manipulation des viscères pendant l’intervention. - En cas de rétention urinaire, la distension se trouve au niveau du bas ventre. Les paralysies intestinales varient suivant le type d’intervention. Cette paralysie dure pendant longtemps chez les vieux tandis qu’elle est presque inexistante chez les enfants, car ces derniers se défendent très bien. - Si le malade accuse un ballonnement continu on pensera à une infection comme la péritonite et aussi à une occlusion intestinale. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 55 Alex BAUMA BALINGENE CAT : - le lever précoce - les exercices respiratoires, - l’installation d’une sonde nasogastrique et rectale de gros calibre - réhydrater le malade. NB : En cas de ballonnement abdominal, il est recommandé d’arrêter toute alimentation peros. e) La Diarrhée C’est une complication très fréquente chez les personnes âgées et qui peut être aussi liée aux antibiotiques employés. Elle peut être aussi liée à l’hygiène insuffisante autour de l’opéré. CAT : - Perfuser le malade - Veuillez à l’hygiène du malade (alimentaire…) et au confort. 6.2.8. Les complications au niveau de l’appareil urinaire Concernant l’appareil urinaire, on peut observer : - La rétention d’urine - L’incontinence urinaire (en cas de faiblesse du sphincter ou du fistule urinaire). CAT : En cas de Rétention urinaire : - Sondage vésicale, mais commencer par les petits moyens qui peuvent provoquer la miction spontanément. En cas d’incontinence urinaire - Sondage vésicale à demeure (pour garder propre le malade au lit et prévenir les escarres). Mais lorsqu’il s’agit du sondage dû à la faiblesse du sphincter, on doit poursuivre la rééducation du patient à pouvoir uriner c'est-à-dire clamper la sonde et ouvrir à la demande. La fistule urinaire est l’objet d’une autre intervention pour la réparation. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 56 Alex BAUMA BALINGENE 6.2.9. Les complications des plaies a) L’infection Le malade peut faire une infection malgré toutes les précautions d’asepsie prise au niveau de la plaie. Ces infections se manifestent 48 heures plus tôt après l’intervention. Symptômes : - Température élevée, - Tachycardie - Signes de l’inflammation au niveau de la plaie. CAT : - Soins de la plaie - Antibiothérapie. b) Rupture de la plaie 1. Facteurs favorisants - L’obésité : à cause des graisses - La cachexie : à cause de la fragilité de la peau - Le cancer : à cause de la fragilité de la peau. 2. Sorte de rupture - Eventration : ouverture de la paroi sans sortie des viscères - Eviscération : ouverture de la paroi avec sortie des viscères. 3. CAT : est fonction du type de rupture - Soins de la plaie - En cas d’Eventration : pansement humide et compressif - En cas d’Eviscération : intervention est indiquée. c) Hématome au niveau de la plaie C’est une collection sanguine au niveau de la plaie. CAT : - Evacuer l’hématome en faisant les soins de la plaie ; - Enlever un nœud de fil ou 1 agraffe au niveau de l’hématome - Faire ensuite un pansement compressif. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 57 Alex BAUMA BALINGENE 6.2.10. Autres complications particulières a. Delium Tremens : C’est un tremblement au niveau des membres qui s’accompagnent d’une hallucination. Il se rencontre surtout les malades alcooliques. CAT : - Administrer les neuroleptiques genre largactils - Rassurer le malade, - Bonne alimentation. b. Avortement chez une femme enceinte Ici il faut prendre toutes les précautions avant et après l’intervention en administrant les tocolytiques. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 58 Alex BAUMA BALINGENE CHAPITRE VI : SOINS AUX PLAIES I. INTRODUCTION Les interventions chirurgicales laissent des plaies de différentes formes et de différentes importances selon la nature et le siège de l’opération. Les plaies en chirurgie pour la plupart sont aseptiques. Cependant, elles ne sont pas seulement dues aux opérations, mais d’autres peuvent être la raison même de l’intervention chirurgicale (les traumatismes divers). Dans ce cas, certaines plaies sont très sales et prédisposent d’emblée le malade à l’infection. L’infection des plaies en période post-opératoire reste une préoccupation majeure en chirurgie. Une infection majore la quantité des soins à administrer au patient, prolonge le séjour du malade à l’hôpital et élève le coût de l’hospitalisation. Quand elle atteint les parties osseuses, le problème devient plus important car les os guérissent trop lentement. Elle peut être mortelle si elle atteint la circulation(septicémie). Les techniques de pansement visent donc l’éradication de l’infection et varient d’une formation médicale à une autre ou d’une région à une autre, mais respectent les mêmes principes universellement acceptés. L’infirmier de la chirurgie doit donc être capable de : identifier et classer les différentes plaies reconnaître les étapes de cicatrisation Soigner les plaies en appliquant les principes des sciences bio-physiques. Appliquer les pansements stériles selon des bonnes règles d’asepsies. Noter et faire un rapport précis des observations faites au sujet des plaies. Ces qualités lui permettent d’éviter, de lutter contre l’infection et limiter le séjour des malades dans le service. 2. Définition d’une plaie et du pansement - Une plaie est une solution de continuité des tissus moux avec section des téguments (tendons, muscles,…). Ce sont des lésions produites par des agents physiques ; chimiques. - Un pansement est un ensemble des soins appliqués à tout genre de plaie dans le but de rétablir la continuité de tissus, protéger la plaie, absorber les sérosités, … Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie Alex BAUMA BALINGENE 59 3. Classification Selon l’aspect, une plaie est propre (aseptique) ou contaminée (infectée, sale). Ex : une incision chirurgicale, une fistule d’abcès. Il n’existe pratiquement pas des plaies entièrement stériles. Les plaies dites stériles contiennent un petit nombre des germes rendus peu virulents par la désinfection. Selon l’ouverture ou non de la peau, nous avons une plaie ouverte : plaie proprement dite. Plaie fermée : ce sont des plaies dans lesquelles la peau ou la muqueuse restent intactes alors qu’en dessous il y a des lésions plus ou moins importantes par traction, contusion ou torsion. Selon la cause et la forme il y a : 1. Les abraisons : simple éraillures, écorchures du derme. 2. Les plaies linéaires : incisions, coupures par objet tranchants. Ex : incision chirurgicale, traumatisme par machette. 3. Les plaies lacérées : déchirures irrégulières de la peau et des muscles. Ex : blessure par griffes de chat, morceaux de verres. Elles s’accompagnent souvent d’une perte des substances. 4. les plaies punctiformes : plaies se présentant extérieurement par un petit point. Elles peuvent être profondes, voire plus grande sous la peau et sont difficile à traiter. Ce sont piqûres d’épines, clous, projectiles et autres objets pointus. 5. Les plaies pénétrantes : plus profondes, peuvent prendre des trajectoires variées. ce sont des plaies causées par des couteaux au poignards, balles de fusils, flèches etc. Elles entraînent souvent des lésions viscérales. 6. les plaies contuses : c’est la mortification des tissus par écrasement, compression ou broiement. Elles peuvent s’accompagner d’importants hématomes. Ex : accident de circulation, éboulement,… 7. Les morsures (punctiformes ou lacération) 8. Les brûlures (souvent perte des substances) coup de marteau, Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 60 Alex BAUMA BALINGENE 4. Processus de cicatrisation des plaies I. Phase de latence : il y a une dilatation des capillaires avec diminution du débit de la circulation et exsudation locale ; d’où gonflement par obturation des vaisseaux lymphatiques. La plaie est recouverte d’une fine croûte fibreuse qui se résorbe plus tard. II. Phase de fibroplastie : se fait : Par la formation des nouveaux capillaires et envahissement des bourgeons endothéliaux lymphatiques. C’est la phase de granulation. La plaie a une teinte rosée, la région est molle et faible. Elle peut saigner par frottement. III. Phase de construction La fibroplastie (granulation) forme le tissus cicatriciel ; il y a disparition des capillaires et des bourgeons. La plaie (cicatrice) se contracte. Au début la cicatrice est faible (avant 6 jours) mais deux semaines après le tissus cicatriciel se renforce et support mieux la tension. 5. Genre de cicatrisation 1. Cicatrisation de premiere intension C’est une guérison spontanée et rapide sans infection ni écartement des lèvres de la plaie. Il y a peu de tissus de granulation d’où une petite cicatrice. C’est le cas de la plupart des incisions chirurgicales. 2. Cicatrisation de deuxième intention Les lèvres de la plaie sont écartées et il y a une grande quantité de tissus de granulation. La cicatrisation lente et grande. Ex : guérison d’escarre, infections d’une incision chirurgicale. 3. Cicatrisation de troisième intention Très lente, la plaie est laissée entrouverte puis suturée par la suite. Ou encore une plaie s’ouvre après avoir été suturée d’ou nécessité d’une suture secondaire, surtout après les interventions chirurgicales septiques ou après les grandes infections post-opératoire. 4. Facteurs influençant la cicatrisation Une bonne et rapide cicatrisation est souvent souhaitée. Mais elle dépendra de : Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 61 Alex BAUMA BALINGENE 1. l’étendue de la blessure Plus grande est la plaie plus important sont les dommages tissulaires et plus longue est la cicatrisation. 2. La nutrition Une alimentation riche en protéine et en vitamine C active la cicatrisation (formation des nouveaux tissus maturation du tissus collagène= tissus fibreux). 3. l’âge Plus jeune est le corps vite se fait la cicatrisation. Chez les jeunes, les tissus sont en croissance et se renouvellent rapidement, alors que chez les vieillards, il y a ralentissement circulatoire et diminution du renouvellement des tissus surtout à des régions superficielles de l’organisme. 4. l’apport sanguin l’œdème, Les bandages constrictifs et les artères endommagées retardent la cicatrisation. 5. L’infection La destruction des tissus qu’elle entraîne, la présence des corps étrangers (tissus morts, amas de pus) retardent la cicatrisation. 6. d’autres facteurs tel que : La radiothérapie, la corticothérapie prolongée, le diabète, l’immunodéficience sont des facteurs qui ralentissent la cicatrisation. 7. L’infection des plaies en chirurgie Une plaie opératoire (supposée aseptique) peut être infectée suite à des multiples facteurs tel que : 1° opération pour des pathologies septiques : abcès, piritonites, myosites, ostéomyélites,… 2° Les interventions de longue durée : le délabrement, le contact prolongé avec l’air ambiant favorisent l’apparition de l’infection. 3° la proximité de la plaie avec des cavités naturelles septiques. Ex :plaie anales, périnéales, vulvaire, buccales. 4° Insuffisance d’asepsie au bloc opératoire : un défaut dans la stérilisation, la manipulation et conservation des pinces de transfert, des tambours et boites mal fermées, la présence des poussières et d’insectes, les Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 62 Alex BAUMA BALINGENE fausses manœuvres des aides opératoires ou l’inefficacité des solutions désinfectantes peuvent prédisposer les opérés à des infections. 5° l’hygiène et asepsie insuffisantes en milieu post-opératoire (vêtements, poussières, eau,…) 6° l’ouverture intempestive des plaies : en principe, une plaie opératoire aseptique ne doit être ouverte sauf si le malade présente des signes d’infection (douleurs, fièvres, secrétions) ou d’hémorragie (pansement mouillé de sang), que le premier jour d’ablation des sutures. En présence de plusieurs plaies infectées dans le services, il faut rechercher à quel niveau se situe la cause c’est à dire de la préparation pré-opératoire, du fonctionnement du bloc opératoire et du déroulement des soins postopératoires. Si les facteurs d’infection relèvent des soins post-opératoires, cela est signe d’inefficacité ou échec du Nursing chirurgical. II. LES PANSEMENTS 1. Buts : 1° Rétablir la continuité des tissus 2° Protéger la plaie contre toute infection et traumatisme venant de l’extérieur. 3° Absorber les secrétions 4° comprimé une région qui saigne afin d’obtenir une hémostase 5° appliquer une substance médicamenteuse 6° Immobiliser en vue de remplacer un plâtre ; 2. Variétés ou sortes de pansement 1° Pansement sec protecteur, 2° Pansement humide ; 3° Pansement avec drain (ablation de drain) 4° Pansement avec mèche, 5° Pansement avec ablation de suture ou des aggraffes ; 6° Pansement compressif, 7° Pansement occlusif, 8° Pansement absorbant, 9° Pansement avec irrigation 10° Pansement après colostomie Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 63 Alex BAUMA BALINGENE 3. Règles générales dans les soins des plaies 1° S’assurer que la toilette du malade et la réfection du lit sont faites. 2° Durant le pansement, le ménage de la chambre est interdit. 3° Fermer les portes et les fenêtres pour éviter que le courant d’air rejette la poussière sur la plaie et éviter le refroidissement du malade. 4° commencer toujour par panser les plaies aseptiques ou les plus propres et terminer par les plaies infectées ou souillées ( qui suppurant ou drainées). Pour les plaies suppurantes on peut porter des gants. 5° Observer une asepsie parfaite en se rappellant que tout ce qui est en contact avec la plaie doit être stérile. 6° Se brosser les mains à l’eau savonneuse et ensuite les passer dans une solution antiseptique. 7° Isoler le malade si on doit faire un pansement à la région génitale. 8° Les visiteurs ne sont jamais admis au moment du pansement afin de ne pas gêner le malade et de laisser la liberté à l’infirmier dans l’exécution de son travail. 9° Prévenir le malade que tel toucher ou telle application médicamenteuse seront douloureux. 10° Laver et ranger le matériel, laver et désinfecter les mains après l’exécution. 4. Technique du brossage des mains - Mouiller les mains à l’eau de robinet - Y frotter du savon jusqu’à obtenir une mousse - Brosser les bouts de doigts de la main gauche, puis de la droite, alternativement, la face interne (paume de la main), le dos de la main en faisant une attention particulière aux espaces interdigitaux. - Remonter ensuite aux poignets et aux avant bras - Rincer les mains et les avant bras de manière que l’eau s’écoule vers les coudes pour empêcher la contamination des mains par les liquides venant en contact avec une surface insuffisamment lavée. - Le robinet sera fermé par le coude, les mains étant plus haute que le coude. - Passer les mains dans une solution désinfectante Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - 64 Alex BAUMA BALINGENE Après le brossage, les mains doivent rester en position de prière et ne doivent plus prendre le long du corps. Le matériel pour les pansements - Sur un chariot roulant il faut : a) un plateau recouvert d’un champ stérile contenant : - Des compresses stériles - Des instruments stériles * pince de kocher * pinces anatomiques (chirurgicales) avec dents et sans dents - Une paire des ciseaux - Sonde cannelée ou un stylet (pour exlorer la profondeur d’une plaie) b) Sur le chariot : - les solutions antiseptiques : celles-ci doivent être conservées dans des flacons à pisettes pour éviter le gaspillage et la contamination - Les pommades - Les sparadrap, une paire des ciseaux - Un bassin reniforme, certains chariots portent une poubelle - Un bocal avec pince de transfert. Les instruments stériles sont déposés dans le champ stérile de manière que le manche soit au bord et non au centre du champ. Ils sont ainsi à la portée de la main et le risque de contamination s’en trouve diminué. Médicament sur une plaie Toute substance (poudre, pommade) appliquée sur la plaie doit être stérile. Pour les poudres, si on ne dispose pas d’une poudrière, on peut utiliser une abaisse langue ou une spatule en bois stérile. Les pommandes ne sont jamais directement appliquées sur la plaie, mais étendues sur une compresse au moyen d’une baisse langue stérile ou en pressant le tube qui le contient au dessus de la compresse en prenant soins d’éviter tout contact avec cette derrière. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 65 Alex BAUMA BALINGENE Technique de pansement Type de pansement sec aseptique Le pansement sec aseptique est le plus souvent un pansement protecteur et s’applique sur une plaie aseptique. Ex. plaie opératoire, traumatisme non infecté. Il est constitué d’un double de gaz (bandés) fixé à l’aide d’un sparadrap. Il doit déborder de beaucoup la surface de la plaie pour éviter la contamination NB : il ne doit être, renouvelé que pour un motif réel : - Hémorragie, fièvre, douleur dans la plaie, infection, sécrétions Préparation - Un plateau avec champ stérile contenant les instruments et les compresses - Différents désinfectants - Bassin réniforme, sparadrap, ciseaux, pince de transfert Technique - observer les règles pour les soins des plaies - après la présentation de chariot, l’installation du malade, après avoir placé le bassin reniforme près de la plaie (au bas) et déserrer le sparadrap, l’infirmier doit se brosser les mains et les passer dans une solution désinfectante. - Il enlève de la main droite (au moyen d’une pince) les compresses souillées et le dépose dans le bassin réniforme - En suite d’une pince de la main gauche retire une compresse du plateau (du champ stérile) et - Passer le tampon ou compresse stérile de la deuxième pince (gauche) à la première (droite) sans que les pinces se touchent et remettre la 2ème pince dans le champ - Verser au dessus du tampon la solution antiseptique en ayant un bassin uniforme préalablement placé à côté du malade - Nettoyer la plaie de l’intérieur vers l’extérieur, puis le pourtour (3 Ŕ 5 cm) de la plaie - Répéter ce geste chaque fois de la même manière avec un nouveau tampon stérile jusqu’à ce que la plaie et son pour tour soient propres Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 66 Alex BAUMA BALINGENE - Enlever les traces de sparadrap avec l’alcool ou ether - Couvrir la plaie avec une ou plusieurs compresses sèches stériles - Fixer le pansement avec du sparadrap ou bandage - Ranger le matériel après nettoyage et terminer en se lavant et désinfecter les mains. Technique avec enroulement - les compresses sont fabriquées de la manière à être allongée sur toute la pince gauche, retirer une compresse du plateau - saisir la compresse sur ses deux bouts avec les 2 pinces, puis enrouler la compresse sur les deux, très peu sur la pince droite et beaucoup plus sur la pince gauche - entre les deux, l’intervalle ne doit pas être moins de 2cm - prendre les deux pinces dans la main gauche en veillant à ce qu’elles ne se touchent et mouiller le désinfectant (avec la main droite) - reprendre la pince droite dans la main droite et désinfecter la plaie du centre vers la périphérie en enroulant sur la pince droite et en déroulant en même temps de la pince gauche - renouveler le nettoyage chaque fois avec la surface propre du tampon sans essuyer et recommencer avec une nouvelle compresse tant que la plaie est propre - Quand la plaie est propre, placer les compresses sèches stériles et fixer avec le sparadrap - La pince qui a servi au pansement (droit) est jetée dans le bassin réniforme, l’autre peut être utilisée pour le prochain pansement. 2. Pansement humide a) Pansement humide aseptique Il peut être un pansement froid ou tiède. Les pansements froids avec des liquides physiologiques servent : - A vivifier les tissus - A activer la cicatrisation (bourgeonnement des tissus) - A ramollir les plaies trop sèches ou avec croûtes. Les pansements chauds avec eau stérile ou solution physiologique servent à: Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie - Faciliter l’élimination des pus - A calmer la douleur 67 Alex BAUMA BALINGENE Le matériel est comme dans le pansement sec aseptique mais ajouter 2 pinces Kocher et 1 godet stérile avec le liquide présenté à la température voulue Technique : - Comme lors du pansement sec aseptique - Après nettoyage de la plaie - Tremper les compresses dans le liquide qui se trouve dans le godet et les tordent au moyen de 2 pinces, puis les mettent sur la plaie. - Placer au dessus des compresses humides une large couche de gaz au dessus des compresses ouatées - Bander le pansement (la plaie) ou la soutenir par une large couche de sparadrap b) Pansement humide antiseptique Comme le précèdent, mais l’eau est remplacée par une solution antiseptique. La solution doit avoir la concentration et la température voulue. 3. Pansement absorbant Il est confectionné des compresses légères pliées ou appliquées en chiffon et on y ajoute une épaisse couche d’ouate (compresse ouatée). Il est indiqué pour les plaies suintantes ou saignantes pour les plaies drainées ou lors d’un écoulement d’une cavité 4. Pansement compressif Il est utilisé pour arrêter une hémorragie, empêcher une nouvelle formation de liquide dans une cavité ponctionnée et pour immobiliser un membre ou une région NB : La compression exercée ne doit pas gêner la circulation 5. pansement occlusif Utilisé pour les cantés, il joue à la fois un rôle absorbant et compressif 6. Pansement avec enlèvement de sutures ou des agraffes Les agraffes sont retirés vers le 6e ou 8e jour selon la prescription. Dans certains cas, il est bon d’en retirer la moitié ou le tiers le 4e ou le 6e Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 68 Alex BAUMA BALINGENE jour. On utilise la pince de Michel qui a un bec creusé d’une rainure dans laquelle - Enfoncer une sorte de couteau arrondie - Découvrir et désinfecter la plaie avec l’alcool iodé, mercurochrome ou autre désinfectant. - Prendre dans la main droite la pince de Michel et dans la main gauche une pince anatomique - Pousser la pince de Michel sous la partie médiane de l’agraffe tout en maintenant l’agraffe aux 2 bouts par la pince anatomique - Serrer la pince de Michel : sous l’influence du couteau, l’agraffe s’aplatit, les crochets se dégagent et l’agrafe s’étale puis s’enlève souvent sans difficultés et sans douleur - Après l’abblation des agraffes, désinfecter les endroits des crochets à l’alcool iodé ou mercurochrome - Terminer en couvrant la plaie par une compresse puis fixer par le sparadrap b) Enlèvement des sutures Les fils de suture s’enlèvent en général vers le 7e jour post opératoire. Pour certaines plaies le chirurgien peut conserver les fils le plus longtemps surtout pour les régions articulaires où les fils des plans musculaires (régions sous tension) qui peuvent atteindre 14 jours. - Désinfecter à l’alcool ou mercurochrome les points de suture avant l’ablation pour éviter l’infection, La désinfection permet aussi de les ramollir et faciliter leur saisie - Saisir l’extrémité du fil par la pince anatomique avec la main gauche - Glisser la pointe des ciseaux sous le fil au bas du nœud à l’endroit exact où il sort de la peau - Couper le fil et le retirer d’un petit coup sec - Désinfecter les pertuis laissés par le fils avec un antiseptique, sécher puis achever le pansement en recouvrant la plaie par une compresse sèche fixée au moyen du sparadrap. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 69 Alex BAUMA BALINGENE 7. Pansement avec mèche a) Buts de la mèche 1) Drainer une plaie profonde pour en éliminer le pus, le sang et les sécrétions ; 2) Bourrer une plaie profonde pour arrêter une hémorragie en nappe 3) Empêcher la cicatrisation d’une plaie lorsqu’elle n’est pas désirée (en freinant à ce que les berges de la plaie se colmatent et laissent la plaie en profondeur) = favoriser une cicatrisation en croissance 4) Désinfecter les tissus profonds. Ex. Mèche iodoformée La mèche est faite d’un long morceau de tissu de gaze pour être introduite dans la plaie. b) Introduction de la mèche Matériel : en plus du matériel pour le pansement, disposer d’un stylet ou d’une sonde cannalée et de la mèche stérile. Elle peut être prefabriquée et livrée dans une boite ou flacon spécial. On peut aussi la confectioner en effilant une compresse stérile Technique La mèche est enroulée sur une pince. Sa longueur dépasse 3 à 4 cm de la profondeur de la plaie ou le double de la profondeur s’il y a une grande cavité. Parfois on utilise une mèche double (2 mèches). L’exploration de la profondeur est faite au moyen de la sonde canelée ou stylet - la plaie et ses bords sont préalablement désinfectés - La pince qui tient la mèche est dans la main gauche - Au moyen du stylet ou de la sonde canelée on introduit le bout de la mèche jusqu’au fond de la plaie et en même temps on déroule une autre partie de la mèche. - On continue à enfoncer doucement la mèche jusqu’à bourrer toute la canté de la plaie - A la fin, on laisse une partie (un bout) de 3 à 4 cm de dehors de la plaie, on ouvre avec une compresse sèche et un sparadrap - Si la plaie est trop sécrétante, on peut parfois recouvrir d’un pansement absorbant plus ou moins compressif Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 70 Alex BAUMA BALINGENE c) Raccourcissement d’une mèche la mèche n’est pas toujours enlevée d’un coup, mais graduellement raccourci et coupée par des ciseaux stériles. Pour les incisions d’abcès, on renouvelle la mèche après 24 heures et les jours suivants les mèches sont retirées selon le cas. d) Renouvellement d’une mèche Lors de l’enlèvement de la mèche, placer le bassin réniforme à proximité de la plaie, saisir la mèche avec une pince et la retirer. Si la mèche est trop sèche, le retrait peut être douloureux, il faut d’abord la mouiller avec une solution désinfectante. - La mèche sera retirée en l’enroulement sur la pince, puis la dérouler dans le bassin réniforme, une fois enlevée - En suite, si c’est nécessaire, réintroduire une autre. Si la nouvelle est moins longue que nécessaire (raccourcissement de la cavité), la couper au dessus après avoir bourré toute la cavité - Terminer le pansement comme dans la technique précédente 8. Pansement avec drain a) Buts d’un drain L’élimination du pus, du sang et des sérosités dans une plaie profonde sont les buts d’un drain. Normalement, on ne place pas le drain directement dans la plaie, mais celui-ci sort à plus ou moins 5cm du bord de la plaie pour éviter sa contamination par les sécrétions drainée. D’autres part le drain peut être une source d’infection, ainsi, il n’atteint pas la plaie, mais débouche au fond de la cavité, la peau constituant une barrière pour la contamination de la plaie. Le drain peut être un tuyau en caoutchouc ou en plastic avec un bout à plusieurs perforations (centrales et latérales). Il peut avoir plusieurs dimensions selon la nature des cavités à drainer et peut être long ou court. Le drain peut être aussi en lame de caoutchouc ou plastic, normalement, il est introduit lors de l’intervention chirurgicale ou lors de la suture d’une plaie traumatique et généralement on le fixe par un fil à sa sortie de la peau, ou encore avec une épingle de sûreté stérile Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 71 Alex BAUMA BALINGENE b) Raccourcissement d’un drain La cicatrisation progressive et surtout l’arrêt de l’écoulement servent d’indication pour le retrait du drain. Normalement, on ne doit jamais laisser un drain en place plus de 4 jours. Il faut pour certaines interventions requérir l’avis du chirurgien avant le retrait total du drain ; Après la désinfection de la plaie et de défection de la suture ou l’épingle des sûreté, on retire le drain de 2,5 à 3 cm d’un mouvement rotatif, puis le couper Fixer l’épingle de sûreté stérile à travers la paroi du drain pour éviter qu’il ne se perde (la cavité) Désinfecter encore puis recouvrir par une petite compresse NB : Les drains longs doivent être raccordés à des sacs collecteurs ou flacons et il faut quantifier chaque jour la quantité drainée 9. Pansement avec irrigation a) Irrigation intermittente 1. Définition L’introduction d’un jet de solution dans une plaie suppurante ou en voie d’infection. Buts : Débarrasser de la plaie de pus ou des bactéries qui s’y trouvent Stimuler la granulation de tissus Hâter la cicatrisation Solution utilisées Solution physiologie Nacl à 0,9%) Solution de dakin ; Matériel - Comme pour un pansement sec aseptique, on prépare aussi des ciseaux, d’un stylet s’il y a mèche ; - Liquide d’irrigation, dasns un gobelet - Seringue de Bonneau ou de Janet (50 à 60ml) - Bassin réniforme pour récevoir le liquide ; - Un protecteur du lit Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 72 Alex BAUMA BALINGENE Technique - Placer le protecteur du lit - Installer le malde confortablement - Le godet non loin de la plaie ; - Enlever les pansements souillés - Injecter ou irriguer sous basse préssion le liquide dans la plaie au moyen de la siringue de Janet. - Laisser couler le liquide jusqu’à ce qu’il devienne clair ; - Si tissus morts (nécrosés), les sectionner - Sèchez les alentours de la plaie ; - Couvrez d’un pansement absorbant b) Irrigation continue Buts Désinfecter la plaie en lavant continuellement avec un liquide antiseptique faible de façon à tuer les germes sans nuire les tissus. Indications : plaie irrégulière ‘déchiquetée) ou la cavité dont la désinfection est difficile. Matériel : - Nécessaire pour un pansement aseptique ; - Beaucoup de compresse stérile ; - Compresse vaselinée ou tulles gras ; - Solution antiseptique d’irrigation ; - Bassin réniforme, protection du lit ; - Trousse et potence à perfusion. Technique : - Le malade en position confortable, lit bien protégé ; - Pour favoriser la granulation au bord de la plaie, des mèches vaselinées ou des tulles gras sont appliquées au pourtour ; - Régler le débit entre 5 et 10 gouttes par minute. NB : Si le malade reçoit d’engourdissement, douleurs ou fourmillement dans la plaie, suspendre le traitement et surveiller l’état général du malade. Si hémorragie, appliquer un pansement absorbant. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 73 Alex BAUMA BALINGENE Pansement après colostomie Il peut lui présenter un autre malade colostomisé qui se porte bien. Il lui enseignera très tôt comment prendre soin de lui-même et de sa colostomie et l’assurant que l’irrigation peut se pratiquer même à domicile. Il le fera comprendre au malade qu’il importe de pratiquer l’irrigation de sa colostomie aux heures fixes afin d’habituer l’intestin à une évacuation régulière. Tant que la plaie n’est pas guérie ou s’il y a irritation du pourtour, on protégera la peau en appliquant du tulle gras. Il est préférable de disposer les compresses en chiffres, le pansement est alors absorbant ; il ne ferme pas l’ouverture de la colostomie, les gaz sont évacués plus facilement et le malade est moins incommodé. L’infirmier enseignera également au malade les notions d’hygiène que requiert son état, touchant la propreté personnelle, l’élimination rénale, l’exercice, le repos et surtout l’alimentation. Une nourriture sans résidus, riche en glucides, en protides et en vitamines sera servie et on conseillera au malade de la continuer à domicile. Technique 1. Donner au malade une position légèrement inclinée latéralement sur le côté de l’anus artificiel. 2. Protéger le lit. 3. détacher les bandages du corps. 4. Placer le bassin reniforme sous l’orifice. 5. Enlever au moyen d’une pince pansement souillé et el déposer dans le bassin uniforme. 6. Essuyer les souillures des matières fécales, nettoyer l’orifice avec des tampons fixés sur une pince et ainsi qu’aux alentours de l’orifice. 7. Sécher, laver la surface abdominale à l’eau et au savon, sécher avec l’essuie-main 8. Remettre du tulle gras aux alentours de l’orifice. Cours de Nursing en Pathologie Chirurgicale 1ère Partie 74 Alex BAUMA BALINGENE 9. Placer les compresses en chiffons sur ‘orifice afin que l’absorption se fasse mieux et gène pas la sortie de gaz. Fermer avec un bandage de corps. NB : Il existe aussi des sachets spéciaux dont l’ouverture est à bords adhésifs à la peau. Ceux-ci permettent de recueillir les matières fécales.