Art Brussels - Le génie de Stanley Kubrick
Transcription
Art Brussels - Le génie de Stanley Kubrick
Spécial up de coeur Co Le Génie de ART BRUSSELS Rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de l’art La grande Foire annuelle d’art contemporain, Art Brussels, qui se positionne sur le marché international de l’art a ouvert ses portes du 18 au 22 Avril 2012. 2012 marque la 30ème édition de cet événement qui a la réputation de figurer parmi les leaders européens des foires d’art contemporain. Cette année, de grands noms tels que de Damien Hirst et Jean-Luc Vilmouth, et de talents prometteurs ont marqué leur forte présence. Plus de 182 galeries de tous les coins du monde ont exposé ainsi que plus de 2000 artistes, tous genres confondus. L’événement a regroupé quelques 30 000 amateurs venant du monde entier, comptant parmi eux des collectionneurs ainsi que des visiteurs férus d’art et de culture. Une grande rigueur perfectionniste On retrouve des peintures, sculptures, photographies, des installations démesurées et des œuvres provocantes ou encore des créations très ludiques. Art Brussels reste, pour la majorité des artistes et des galeristes, un moment essentiel de la saison tant pour les ventes qu’elle permet que pour les rencontres qu’elle génère. A la une, des œuvres de Damien Hirst avec ses emblématiques papillons. Il en a créé une série de tableaux, numérotées de 1 à 8, appelés Souls. La section Young Talents révèle une réelle volonté de toucher un nouveau public en présentant des artistes émergents, en quête de renommée internationale. C’est une occasion de découvrir de nouveaux talents ou de voir exposées des œuvres d’artistes d’aujourd’hui, qui parlent et qui racontent notre monde actuel avec ses aléas et ses côtés positifs. Art Brussels Spécial 26 s’est donné aussi pour mission de présenter le pourquoi du choix des artistes jeunes mis à l’honneur d’une part, et d’autre part, de donner du sens à l’art actuel, en offrant une plateforme d’exposition à des jeunes créateurs du monde entier, dans un cadre hautement privilégié. L’art au 21ème siècle, peut se présenter sous la forme d’un tableau, d’une sculpture, d’une installation d’objets, d’un vidéo clip….ou de tous ces éléments ensemble. Des visuels inédits : Des symboles, des formes et des personnages familiers qui font partie de notre quotidien, sont utilisés comme base pour la composition. On remarque des recherches artistiques inspirées d’un profond intérêt pour la fiction, la bande dessinée, la mode, le rapprochement de civilisations avec des inscriptions calligraphiques arabes insérées dans des modules, telle que l’œuvre light Box, de Mounir Fatmi. Des couleurs et des esquisses empruntées par exemple au célèbre héros de BD, Marsupilami, avec une création de table de fer à repasser qui le représente abstraitement. « J’ai voulu créer des modèles abstraits qui seulement en y regardant deux fois peuvent être compris comment ils sont et d’où ils sont pris» avance Nadira Husein, la créatrice. Elle y réussit parfaitement en ne dessinant ou n’imprimant que quelques détails simples de ce personnage bien connu, comme sa couleur, sa robe jaune tachetée de noir …. On remarque aussi des figurines représentant des hommes politiques au pouvoir, placées sur une énorme pièce montée pour un gâteau de mariés de plusieurs étages, portant le nom de Capitalist pyramide cake. Un travail réalisé par Anetta Mona Chisa et Lucia Tkacone. Mutation et renouvellement : Une série de créations imagées et restructurées qui s’influencent de la société contemporaine occidentale et qui prennent leur point de départ de métamorphoses, d’évolution de l’histoire du monde: une œuvre représentant des pompes à essence enchevêtrées montées en sculpture, création de Pascale Marthine Tayou, nommée Octopus – Petrol Tubes. Dans le même genre, la moitié d’une voiture réalisée avec des bidons d’essence, créée par Romuald Hazoumé, une manière de nous interroger sur la définition du concept de la voiture de luxe. Quant à Samuel Rousseau, il a monté une installation, appelée chemical house, qui représente un coffret à médicaments; «l’idée étant l’interprétation de la pharmacopie et l’utilisation anarchique des médicaments. A la base, leur fonction est de guérir, mais dans ce monde actuel, il y existe une vraie dépendance.». « C’est passionnant de voir comment chacun regarde une œuvre de manière subjective tout en arrivant finalement à des conclusions qui se rejoignent dans la plupart des cas. Ceci prouve que la notion de bonne œuvre d’art est complexe et peut-être considérée à partir de différents points de vue » avance Rolf Quaghebeur, directeur général d’Argos, centre d‘Art et Media de Bruxelles. Rendez-vous l’année prochaine du 17 au 21 avril 2013 ! elga trad Stanley Kubrick Une exposition regroupant le travail photographique et cinématographique de Stanley Kubrick, de 1928 à 1999, se tient à Bruxelles, aux Musées Royaux des BeauxArts de Belgique, jusqu’au 1er Juillet 2012. Un événement à ne pas rater et qui marque le travail d’un des plus illustres cinéastes et photographes du 20e siècle. Ces œuvres exposées abordent des thèmes qui lui tiennent à cœur et qui représentent les facettes multiples de son travail qu’elles soient photographiques ou cinématographiques: portraits, regard porté sur la société en Amérique, images captées à travers le miroir, perspective, vie de cirque, portraits de champions et d’acteurs, érotisme et aussi voyeurisme . Petit tour guidé. Regard pictural absolu : Le travail photographique de Stanley Kubrick reflète le souci de construction qui va au-delà du reportage. Il cherche à sublimer l’instant en lui donnant une structure et une forme ludique. C’est donc par rapport à cette approche qu’il s’intéresse à la peinture et s’y réfère dans son travail. Metteur en scène spontané, il a aussi exploré l’ensemble des possibilités offertes par le cinéma pour exprimer la violence sociale qui transforme l’homme. Ses reportages photographiques, dont la majorité est conservée au City Museum de New York, témoignent que son récit photographique illustre sa tentative de créer un effet cinématographique à l’aide d’images fixes sans pour autant perdre de vue le caractère documentaire de la photo et il y parvient parfaitement en réalisant des close up et de vifs contrastes entre ombres et lumières. Composition, dramaturgie et mise en scène sont caractéristiques de son approche. Portraits de l’Amérique : A travers son objectif se compose un portrait de l’Amérique qui vient de sortir de la guerre : Scène criminelle, vie d’un cireur de chaussures, panorama de la vie des acteurs, portraits de groupes dans des endroits populaires, moments captés dans le métro des gens de la société américaine de toutes les couches sociales qui paraissent solitaires, malgré la foule autour d’eux , glamour des artistes. Audelà de son regard porté sur la société, il relate à travers son objectif, les tensions sociales, mais aussi raciales... Dans l’esprit de l’artiste, New York constitue un cadre monumental dans lequel se côtoient une multitude de vies particulières et de groupes sociaux. Il a cherché à montrer à travers son objectif, que dans une ville, telle que New York, de plus de 10 millions d’habitants, les gens vivent dans une solitude totale. Il va à la recherche de ses sujets, très fréquemment dans le métro et les photographie de manière discrète : l’appareil autour du cou et le déclencheur dissimulé dans sa manche; car pour lui, il est important de capter l’expression d’un instant unique pour montrer la personne telle qu’elle est, en vrai, que ce soit dans ses moments d’inquiétude, de fatigue ou dans ses moments de joie, et de vivacité. Boxe et combat : Le regard sur ces deux disciplines le fascine, car elles donnent une image de la lutte masculine contre un adversaire mais également contre soimême. Il aimait suivre la carrière des boxeurs, tel que Rocky Graziano, Jake La Motta, Sugar Ray…car pour lui la vie est une lutte incessante, comme la boxe et le combat. Kubrick a pu approcher de près Rocky et le photographier dans des moments assez intimes, fait assez rare. Le spectateur comme voyeur : L’artiste est fasciné par le regard, car sa direction fait naître une histoire et il cherche à ce que le spectateur contemple avec complicité les effets particuliers qu’il crée; ainsi grâce à des motifs comme la fenêtre ou le miroir, le spectateur devient voyeur. Dans la série de photos consacrées au zoo et au cirque, il choisit la scène où l’animal se trouve en cage. Grâce à ce procédé, c’est la foule derrière les barreaux qui devient prisonnière. Kubrick est ainsi fasciné par la manière dont le regard réagit à ce qu’il observe. D’ailleurs, la question de la responsabilité morale de celui qui regarde est très présente dans son dernier film Eyes Wide Shut, où le thème du voyeurisme connaît son apogée. Betsy Van Füstenberg : l’actrice : Kubrick s’est concentré sur la vie de l’actrice. Il a aimé montrer l’insoutenable légèreté, le vertige d’une carrière réussie et la forte confiance en soi de cette jeune femme. Betsy sait se donner à la caméra et les photos de sa vie quotidienne paraissent être des images mises en scène. On la voit assise à la fenêtre d’une chambre d’hôtel où elle répète un des scénarios, sans perdre de vue l’effet photographique de ses jambes. ELGA TRAD 27 Spécial