La Fondation LUMA et le Center for Curatorial Studies

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La Fondation LUMA et le Center for Curatorial Studies
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Arles, le 8 f évrier 2016 La Fondation LUMA et le Center for Curatorial Studies, Bard College (CCS) présentent « Comment pensent les institutions », un colloque de quatre jours qui étudiera les différents concepts d’institutions et formes de pratiques institutionnelles. Le symposium est organisé par la Fondation LUMA, Paul O’Neill et Tom Eccles (CCS Bard), en partenariat avec Mick Wilson (Académie Valand, Université de Göteborg) ; Charles Esche, Alison Green et Lucy Steeds (Central Saint Martins, University of the Arts, Londres) ; Simon Sheikh (Département d’Art, Goldsmith’s, Université de Londres) ; Maria Mkrtycheva (Fondation V-­‐A-­‐C de Moscou) ; Guus van Engelshoven (de Appel arts centre, Amsterdam). Du 24 au 27 février 2016, Arles, France FÉVRIER 2016 -­‐ Dans l’art contemporain et le discours curatorial, la question de l’institution occupe une place centrale. Les dernières décennies ont vu quantité de débats sur la critique institutionnelle, le néo-­‐
institutionnalisme, les pratiques instituantes et l’auto-­‐organisation. Ces thèmes ont bien souvent été abordés par le biais de catégories telles que le pouvoir, l’hégémonie, la hiérarchie, le contrôle, les valeurs ou la discipline. Lorsqu’il s’agit d’aborder la dialectique de l’anti-­‐institutionnalisme institutionnalisé dans l’art contemporain, ces débats paraissent fréquemment aboutir à une impasse. Toutefois, de nouvelles institutions d’art et de recherche continuent d’être conçues, inaugurées et contestées de différentes façons. Empruntant son titre à l’ouvrage How Institutions Think publié par Mary Douglas en 1986, ce symposium s’interroge sur les possibilités et les limites actuelles des formats, des pratiques et des imaginaires institutionnels, mais en adoptant un autre point de départ, à savoir les catégories du savoir, de la cognition et du social. Si les questions liées au savoir ont déjà été abordées dans de précédentes discussions sur les institutions artistiques, ces débats mettent plus rarement l’accent sur l’épistémologie sociale ou les opérations cognitives propres aux formes et aux processus institutionnels. Les participants seront ainsi invités à réexaminer les pratiques, les habitudes, les modèles, les transformations et les discours autour de l’institution et de l’anti-­‐institution dans le champ curatorial et l’art contemporain en abordant les thèmes de la pratique épistémique, de la cognition et du lien social, du pouvoir et du savoir, et enfin de l’institution comme objet d’étude à travers de nombreuses disciplines, telles la théorie politique, la science de l’organisation, la sociologie… Questions auxquelles nous faisons face : la création d’institutions est-­‐elle encore possible, faisable, souhaitable ? Existe-­‐t-­‐il des modèles d’institutions futures qui permettront l’émergence d’une forme d’art progressif et des pratiques de recherche liées au commissariat d’exposition ? Comment construisons-­‐nous et légitimons-­‐nous nos institutions ? Comment savoir quand les institutions prennent des décisions et si ces décisions reposent sur des principes éthiques ? Est-­‐il possible d’instituer des principes éthiques et construire nos institutions sur cette base ? Si c’est le cas, pour qui créons-­‐ nous ces futures institutions ? Les conceptions des institutions sont-­‐elles identiques partout ? Les institutions peuvent-­‐elles être multiples ? Comment pouvons-­‐nous penser extra-­‐institutionnellement, contre-­‐
institutionnellement, anti-­‐institutionnellement, para-­‐institutionnellement ? L’institution est-­‐elle la condition permettant de penser et de critiquer ? Doit-­‐on se passer de l’institution ? Le symposium réunit un panel pluridisciplinaire d’intervenants venus du monde entier, qui seront invités à réfléchir sur la façon dont les pratiques institutionnelles façonnent les pratiques artistiques, 1/6 curatoriales, éducatives et de recherche, tout comme elles modèlent le monde qui nous entoure. Il vise aussi à proposer des formes de pratique institutionnelle inédites et novatrices. Il met en œuvre une méthode de travail collaborative, réunissant et partageant les différents réseaux et ressources afin d’aborder une question centrale : comment commencer à conceptualiser et construire les institutions/anti-­‐institutions du futur ? Quels sont les modèles, les ressources, les talents et les savoirs nécessaires pour bâtir une institution nouvelle et novatrice, vouée à la recherche, si tant est qu’il soit possible de créer une telle institution ? Notre série de symposiums s’efforce de développer un réseau de réflexion sur l’avenir de la pratique curatoriale au niveau mondial. Cette deuxième édition de la série, qui se tient en un temps d’incertitude absolue et de contrôle sécuritaire accru, nous réunira pour tenter d’imaginer la dialectique de l’institution/l’anti-­‐institution au-­‐delà d’un cadre géopolitique de plus en plus anachronique et étroit. Comment pensent les institutions s’inscrit dans la continuité du colloque de 3 jours intitulé The Future Curatorial What not Study What, Conundrum, organisé en partenariat avec la Fondation LUMA, qui eut lieu au Center for Curatorial Studies, Bard College en 2014 et qui tenta d’analyser la dimension futuriste des pratiques curatoriales, de l’éducation et de la recherche. Le prochain colloque de cette série, Comment pensent les institutions, est organisé par la Fondation LUMA et le CCS Bard, en partenariat avec l’Académie Valand, Université de Göteborg ; Le master de recherche en art : Etudes des Expositions / Afterall Books: Exhibition Histories ; le master de Culture, Critique et Commissariat, Central Saint Martins, University of the Arts, Londres ; le Département d’Art, Goldsmiths, Université de Londres ; la Fondation V-­‐A-­‐C de Moscou ; de Appel arts centre, Amsterdam. Au nombre des intervenants figureront Luc Boltanski, Mélanie Bouteloup, Jason E. Bowman, Binna Choi, Céline Condorelli, Pip Day, Clémentine Deliss, Keller Easterling, Tom Eccles, Bassam El Baroni, Charles Esche, Arnaud Esquerre, Patrick D. Flores, Alison Green, Marina Gržinić, Alhena Katsof, Annette Kraus, Hans Ulrich Obrist, Paul O’Neill, Nataša Petrešin Bachelez, Andrea Phillips, Zahia Rahmani, Helena Reckitt, Simon Sheikh, Lucy Steeds, Jeannine Tang et Mick Wilson and bien d’autres ; Sarah Pierce proposera une chorégraphie à distance. Le programme détaillé est disponible sur nos sites internet, www.bard.edu/ccs et www.luma-­‐
arles.org. Des vidéos du symposium seront mises en ligne sur les sites suivants : www.bard.edu/ccs et www.luma-­‐arles.org. Une publication fera suite au colloque, en 2017. Symposium : Comment pensent les institutions 24 – 27 février 2016 Les Forges, Parc des Ateliers, Arles Le symposium est gratuit et ouvert au public. 2/6 Contacts Presse FONDATION LUMA BARD COLLEGE
Pierre Collet, Imagine Mark Primoff, Director of Communications T +33 680 84 87 71 T +1 845.758.7412 collet@aec-­‐imagine.com [email protected] A propos de la Fondation LUMA et de LUMA Arles La Fondation LUMA fut créée en 2004 en Suisse pour soutenir les projets d’artistes indépendants et pionniers ainsi que d’institutions exerçant dans le domaine de l’art, de la photographie, de l’édition, du documentaire et du multimédia. La fondation soutient en particulier des projets artistiques alliant un intérêt pour les questions environnementales, les droits de l’homme, l’éducation et la culture entendue ici dans son sens le plus large. La Fondation LUMA et LUMA Arles, fondée en 2014 pour soutenir le projet initié à Arles, développent actuellement un complexe culturel expérimental dans le Parc des Ateliers de la ville d’Arles, en collaboration avec les conseillers artistiques de la Fondation LUMA (Tom Eccles, Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist, Philippe Parreno, Beatrix Ruf), les architectes Frank Gehry et Annabelle Selldorf et le paysagiste Bas Smets. Ce projet ambitieux prévoit la création d’un centre interdisciplinaire dédié à la production d’expositions et d’idées, à la recherche, à l’éducation et aux archives. Il est soutenu par un nombre croissant de partenariats public-­‐privé. La construction a débuté dès la pose de la première pierre en avril 2014 ; l’ouverture du principal bâtiment du site est prévue en 2018. Une programmation artistique est également présentée chaque été dans les anciens bâtiments industriels de la SNCF, actuellement en cours de rénovation. Pour plus d’information : luma-­‐arles.org. A propos du Center for Curatorial Studies, Bard College (CCS Bard) Le Center for Curatorial Studies du Bard College (CCS Bard) est un centre d’exposition et de recherche qui fut créé en 1990 pour permettre l’étude de l’art et de la culture de la fin du 20ème siècle et de l’époque contemporaine ainsi que des formes expérimentales de présentation de ces sujets et de leur impact sur le monde. Depuis 1994, le Center for Curatorial Studies et son programme d’études supérieures constituent l’un des lieux les plus innovants en faveur de la recherche, de la pratique de l’art contemporain et du commissariat d’exposition. Structurellement interdisciplinaire, le CCS Bard encourage les étudiants, les professeurs et les chercheurs à interroger la dimension critique et politique de l’art, sa médiation et son sens social. Le CCS Bard cultive la pensée innovante, la recherche radicale et les nouvelles façons de questionner notre compréhension de valeurs sociales et civiques véhiculées par les arts visuels. Le CCS Bard propose un programme académique intensif associé à des évènements publics, des expositions, des publications afin d’explorer le potentiel critique des institutions et des pratiques liées à l’organisation d’expositions. Le CCS dispose d’une situation unique au sein des ressources triparties du Centre que sont la CCS Bard Library and Archives (bibliothèque et archives), de renommée internationale, le Hessel Museum of Art, avec sa collection permanente. 3/6 A propos de l’Académie des Arts Valand, Université de Göteborg L’Académie des Arts Valand de l’Université de Göteborg en Suède, est un centre dédié au développement des artistes, auteurs, réalisateurs et photographes indépendants. Nous nous intéressons plus particulièrement aux agences d’artistes, aux mouvements culturels impulsés par les artistes dans les domaines de l’art, du cinéma, de la littérature, de la photographie et du commissariat d’exposition. Située au centre de la magnifique ville portuaire de Göteborg, l’Académie est parfaitement intégrée à la vie culturelle de la ville – notamment au travers de collaborations avec Göteborgs Konsthall, Hasselblad Centre, Röda Sten, La Biennale Internationale d’Art contemporain de Göteborg (GIBCA), la Maison de la Littérature, et bien d’autres acteurs culturels publics. Nous bénéficions d’un réseau international de partenaires présents partout dans le monde et d’une tradition de collaborations universitaire dans divers espaces géopolitiques tels que l’Europe, la Russie, l’Asie Centrale et l’Asie du sud-­‐est. Les professeurs de l’Académie furent les premiers à introduire le doctorat en art et ont œuvré dans le domaine de l’éducation doctorale pendant plus de dix ans. L’Académie abrite une communauté de recherche dynamique qui comprend plusieurs projets de recherche de prestige, financés par le gouvernement suédois dans les domaines des mouvements culturels impulsés par les artistes, des pratiques sociales, du cinéma queer, de la poésie contemporaine, des archives et pratiques photographiques liées à la science de l’environnement et du climat. L’Académie est un partenaire actif des plateformes de recherche PARSE, EARN, SHARE, ELIA et bien d’autres réseaux internationaux. L’Académie se caractérise par des classes de petit effectif et un processus de recrutement extrêmement sélectif. L’accent est également mis sur le rôle des pairs dans l’environnement éducatif. Notre approche pédagogique est basée sur la co-­‐production : la connaissance et la pratique sont développées au sein d’une communauté d’étudiants, de chercheurs et de professeurs qui évoluent dans un environnement où ils peuvent dialoguer de manière approfondie. Nos étudiants sont issus de différents pays, héritages culturels et perspectives et nous encourageons fortement le dialogue interculturel. Nous cherchons également à nous assurer que le programme reflète la diversité des points de vue, de la politique et des formes de représentation du monde contemporain. Le corps étudiant est un membre actif de l’organisation et du développement du système éducatif, de la recherche et des principes de collaboration de l’académie avec le reste du Monde. A propos de Central Saint Martins Central Saint Martins (qui fait partie de l’University of the Arts, Londres) est l’une des plus prestigieuses institutions d’art au Monde. La pratique curatoriale et l’étude des expositions sont au cœur du travail du corps enseignant et des cours enseignés. Le Master de recherche en Art : Etudes des expositions est un programme de recherche post-­‐secondaire dédié à l’étude de l’histoire de l’art contemporain du point de vue de la forme de l’exposition. Fondé en 2011, le Master de recherche en Art : Etudes des expositions est développé en partenariat avec l’équipe éditoriale du projet Exhibition Histories d’Afterall, un projet de recherche et de publication influent basé à CSM. Les étudiants du master bénéficient d’un enseignement rigoureux et d’un soutien constant qui leur permettent de développer leurs propres recherches historiques et théoriques. Les licences et masters Culture, Critique et Commissariat soulignent que la « culture » -­‐ un terme volontairement large et contesté – est un point de départ controversé dans l’étude de la pratique curatoriale et l’écriture de la critique. Les enseignements permettent aux étudiants de développer leur créativité et leur sens critique face à différents types de musées et d’espaces ainsi que les types de discours qu’ils reflètent. Le corps enseignant comprend des commissaires, des historiens de la culture, des historiens de l’art, des écrivains, des professionnels du monde de l’art, des archivistes, des designers, des réalisateurs. 4/6 Des savoirs de haut niveau en matière de recherche y sont enseignés de même que des outils pratiques pour organiser une exposition ou publier une critique. La licence fut fondée en 2004, le master en 2013 ; ces deux cursus conduisent les étudiants à collaborer dans le cadre de projets, comme c’est le cas dans de nombreuses écoles d’art. A propos de Goldsmiths, Université de Londres Goldsmiths fut fondée par la Worshipful Company de Goldsmiths en 1981. Il s’agissait d’une université dédiée aux personnes défavorisées et à la classe ouvrière (hommes et femmes) du sud-­‐est de Londres. En 1904, elle devint un département au sein de l’Université de Londres et depuis 1988, il s’agit d’une structure autogérée qui décerne son propre diplôme universitaire, bien qu’elle soit toujours intégrée au système de l’Université de Londres. Le Département d’Art de Goldsmiths et l’un des départements les plus réputés d’Europe. Il fait partie de l’université depuis sa création et a accueilli des artistes tels que Graham Sutherland, Lucian Freud et Bridget Riley. C’est pourtant sous le leadership de Jon Thompson et de Michael Craig Martin dans les années 70 et 80 que Goldsmiths atteignit sa réputation de grand centre dédié à l’étude et à la recherche dans le domaine des Beaux-­‐
Arts. Le département a accueilli un grand nombre de jeunes artistes anglais qui ont permis le bourgeonnement de la scène artistique londonienne dans les années 90. Depuis cette époque, il s’agit d’un des principaux lieux accueillants des artistes, commissaires et chercheurs en devenir, venus de toute l’Europe. Le Département bénéficie d’une culture de la recherche dynamique et reconnue internationalement qui regroupe des artistes, des commissaires et des théoriciens. Celle-­‐ci sera prochainement renforcée au travers de la création d’une nouvelle galerie d’art contemporain conçue par le collectif d’architectes Assemble, lauréat du Turner Prize. A propos de la Fondation V-­‐A-­‐C La Fondation V-­‐A-­‐C est une organisation à but non lucratif basée à Moscou dédiée à la présentation, la production et au développement de l’art contemporain russe à l’échelle internationale – cet art s’exprime sous différentes formes, au sein d’un programme d’exposition, d’éducation et de publication revigoré et éclairé. Les projets d’expositions locales soutenus par la V-­‐A-­‐C cherchent à développer la collaboration entre l’art contemporain et les lieux culturels, tandis que les expositions internationales se concentrent sur la présentation de la culture russe au reste du Monde. Les projets culturels, et notamment l’édition annuelle de la Moscow Curatorial Summer School, permettent d’expérimenter, d’apprendre à connaître et d’interroger les pratiques culturelles internationales tout en développant un langage authentique et autonome. V-­‐A-­‐C press – un programme de publication de la Fondation V-­‐A-­‐C favorise la pluridisciplinarité de la culture contemporaine en assurant la traduction de textes et d’ouvrages en russe. A propos de de Appel Curatorial Programme De Appel arts centre est un institut international dédié à l’art contemporain, qui occupe une place de choix au sein de la scène culturelle d’Amsterdam et des Pays-­‐Bas. Au travers de son Programme public – expositions, performances, cours, débats -­‐ de Appel arts centre sensibilise un large public aux derniers développements dans le domaine de l’art contemporain. Aux côtés de son programme public, de Appel arts centre organise et accueille un programme de développement professionnel qui permet aux commissaires, médiateurs, galeristes de renforcer leur expertises et gagner de l’expérience. 5/6 Lancé en 1994, le programme de Commissariat d’Exposition de de Appel arts centre cherche à offrir à de jeunes commissaires, un programme alliant expériences et compétences qu’ils pourront utiliser pour développer leur carrière professionnelle. Il s’agit de l’un des plus anciens programmes de commissariat mais il continue de s’ajuster aux nouveaux enjeux dans le domaine. Le programme de commissariat est orienté autour de la pratique et structuré selon les principes de “l’apprentissage en faisant” et du “commissariat collectif”. Une groupe constitué de six membres participe à un grand nombre de tutoriels, d’ateliers, d’excursions, d’études de cas et de rencontres avec des artistes, des professionnels du monde de l’art, des producteurs. Leur programme se termine par une résidence à Amsterdam dans le but de monter un projet de commissariat: une exposition, un festival, un programme public, une publication. De nombreux anciens membres du programme tels que Defne Ayas (Directrice, Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam), Nikita Yingqian Cai (Commissaire, Guangdong Times Museum, Chine), Annie Fletcher (Commissaire, Van Abbemuseum, Eindhoven), Adam Szymczyk (Directeur, Documenta 14) et Tobias Berger (Commissaire, Museum M+, Hong Kong), occupent désormais des postes à haute responsabilité. 6/6