Éditeur : Hachette

Transcription

Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Genre : Classique
Nombre de pages : 160
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Niveau conseillé : Collège
Difficulté : 3
LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE
Titre original : UN CHANT DE NOËL
Charles Dickens (Traduit de l’anglais par P. Lorain et J. Esch)
Illustration de couverture Disney Enterprises, Inc.
RÉSUMÉ
1er couplet : Dans la rue, personne n’arrête jamais Ebenezer Scrooge pour lui souhaiter le bonjour. Aucun
mendiant n’implore de lui le plus léger secours. Même les chiens éloignent de lui leurs maîtres. Il faut dire que de
cet homme d’affaires, avare et renfermé, n’a jamais jailli une étincelle de bonté. Son commis, Monsieur Cratchit,
malgré le froid de l’hiver, n’a pas le droit d’utiliser le charbon qui réchaufferait sa petite cellule triste. A son neveu
qui vient lui souhaiter bon Noël et l’inviter, malgré sa pauvreté, à venir dîner chez lui, Scrooge répond en envoyant
au diable ses souhaits. Le commis, qui, très mal payé, doit subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants,
montre qu’il partage l’enthousiasme du jeune homme pour la fête de Noël. Le vieil avare le menace alors de
perdre son emploi. Pour finir sa journée, Scrooge renvoie deux démarcheurs d’une œuvre caritative puis fait fuir
un petit garçon qui lui chante un chant de Noël. De retour dans sa sombre demeure, il est surpris par le spectre
de Jacob Marley, son associé décédé depuis sept ans, qui se manifeste pour lui montrer que sa vie doit être
employée au bien des autres et non à ses seuls bénéfices. Il annonce à Scrooge que trois esprits vont lui rendre
successivement visite.
2ème couplet : Le vieil avare se réveille en s’apercevant que les heures se sont détraquées. L’Esprit des
Noëls passés, subissant des fluctuations, lui apparaît sous la forme tout à la fois d’un enfant et d’un vieillard qui
l’entraîne dans les souvenirs. Scrooge, ému, se revoit en écolier solitaire chéri par sa sœur, puis en apprenti
choyé par son employeur, et enfin, en jeune homme aimé par une femme à laquelle il préfère le profit financier. Il
supporte mal de ressentir des regrets et replonge dans le sommeil.
3ème couplet : À son réveil, Scrooge fait connaissance avec l’Esprit de Noël, un joyeux géant superbe à
voir. Ce dernier lui fait quitter le salon empli de victuailles puis traverser des rues aux boutiques débordant de
gourmandises pour le conduire incognito chez son commis. Là, il est ému par Tiny Tim, un petit handicapé, et
prend conscience des difficultés que rencontre la famille de son employé. L’Esprit lui permet de découvrir ensuite
d’autres catégories de travailleurs. Il lui fait entendre enfin une conversation que tiennent son neveu Fred et sa
nièce. Fred se montre très tolérant envers son oncle. Le voyage se poursuit parmi les populations les plus
déshéritées. À minuit pile, l’Esprit de Noël disparaît.
4ème couplet : Le silencieux Esprit des Noëls futurs, enveloppé tout entier dans une longue robe noire,
produit une forte impression sur Scrooge. Il le rend témoin des réactions et des commentaires que suscite son
décès. Scrooge en est horrifié. Il finit par jurer d’honorer Noël et de devenir bon envers ses semblables.
5ème couplet : Devenu un homme joyeux, aimable et attentif au sort des autres, Scrooge, conscient que le
bonheur peut exister, fait enfin profiter ceux qu’il connaît de sa générosité.
© EDDL Paris 10, 2009
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : À part le titre, quelles sont les références à la fête de Noël (guirlandes, couronnes de feuillages,
rubans rouges, neige, chorales dans les rues) ? Quelle époque historique est-elle évoquée (Fin du XIXème siècle :
vêtements, façades victoriennes, voitures à chevaux, becs de gaz) ? Quelles sont les caractéristiques du
personnage représenté (Celles d’un vieillard revêche : bouche grimaçante, sourcils froncés, rides, maigreur,
doigts crochus) ? Un détail donne un aspect fantastique à l’illustration. Lequel (La flamme de la bougie représente
un visage…) ?
Feuilletage : Le drôle de Noël de Scrooge est le titre d’un film des studios Disney adapté d’un célèbre conte de
Charles Dickens. Quel est le titre de ce livre (p. 5 et 4ème de couverture : Un Chant de Noël) ? De combien de
parties se compose le conte (Table p. 159 : 5 couplets) ? Pourquoi les chapitres sont-ils appelés des couplets
(En référence au titre original, Un Chant de Noël) ?
Deux autres œuvres de l’auteur sont parues dans la même collection. Lesquelles (1er rabat de couverture : Oliver
Twist et David Copperfield) ? Qu’ont-elles en commun (Ces romans racontent tous deux la vie de deux enfants
malheureux dans l’Angleterre de la deuxième moitié du XIXème siècle et ont donné lieu à des adaptations
cinématographiques.) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : P. 15, Scrooge dit qu’ : « […] il aimerait mieux voir le d… ». Pourquoi avoir abrégé ce
dernier mot (On ne prononce pas le nom du Diable, par superstition.) ?
Quels détails du 1er couplet montrent que le récit se déroule en Angleterre (p. 11 : la Cité avec une majuscule,
quartier de Londres, vérifié p. 24 ; pp. 14 et 21 : pudding ; p. 21 : Mansion House, des schellings ; p. 23 : Cornhill,
Camden Town) ?
La classe notera, au long des pages, comment les sentiments, les regrets et remords viennent à Scrooge. A titre
d’exemples : p. 49, ses lèvres tremblent et on se doute qu’une larme coule sur sa joue. Il répond au fantôme
d’une voix émue ; pp. 53 et 54, il est touché de compassion pour l’enfant qu’il était et se met à pleurer. Il regrette
de ne pas avoir donné quelque chose au garçon qui lui avait chanté un cantique ; p. 64, il aimerait parler à son
commis ; p. 95, il supplie le spectre d’épargner Tiny Tim, etc.
On repèrera comment les jugements de Scrooge (dans le premier couplet) sont repris par les fantômes pour lui
en faire comprendre l’absurdité et la cruauté (Voir pp. 95 et 116).
Échanges / Argumentation et Débats : Pp. 36 et 37, le spectre de Marley affirme que le bien général aurait du
être son affaire bien avant son propre commerce. En prenant pour base de discussion une partie des réflexions
du fantôme, les lecteurs échangeront sur la question de savoir, si en tant qu’individu, on doit se comporter, entre
autres, avec tolérance et bienveillance.
La morale du vieux Scrooge est immonde quand il part du principe qu’il est bon que certaines catégories de
personnes doivent mourir. On reprendra les paroles de l’Esprit de Noël (p. 95) pour présenter des arguments
contraires.
Activités en liaison avec la lecture : On réalisera, en séquence d’arts plastiques, le portrait de Jacob Marley tel
qu’il apparaît p. 30 en choisissant la technique du collage. Après avoir découpé dans de vieux magazines et
catalogues des photos d’accessoires (perruque, bottes, clefs, cadenas, livres, etc.), on les collera pour inventer
un personnage original. On pourra de même composer les figures des trois Esprits (pp. 45-46, 78, 117 à 119).
III. Dire / Quelques suggestions
L’auteur décrit des scènes émouvantes. A voix haute, on pourra lire, par exemple, les scènes se rapportant à
l’enfance de Scrooge pp. 51 à 57 ou celles découvrant l’existence de Tiny Tim pp. 89 et suivantes.
Deux scènes caractéristiques méritent d’être interprétées avec expressivité :
- le dialogue entre Scrooge, son neveu et son commis (pp. 12 à 16) ;
- le toast porté en l’honneur de Scrooge (pp. 95-96).
IV. Écrire / Quelques propositions
Dans le 2ème couplet, on apprend de quels mets se compose un repas de Noël traditionnel anglais (pp. 91 à 94 :
oie rôtie, pudding, grog, oranges, marrons) ? Les élèves dresseront le menu d’un repas de fête qu’ils aimeraient
partager en attribuant aux plats et aux boissons des noms appropriés.
Les lecteurs ont-ils déjà rencontré des personnes comme Fezziwig (Voir pp. 63 et 64 ce que Scrooge dit de lui) ?
Ils décriront le comportement de ceux qui, par leurs attitudes, ont le pouvoir de rendre léger ou plaisant le travail
ou, à l’inverse, de le rendre pesant et de le transformer en peine.
© EDDL Paris 10, 2009