infobref n°271 - Tendance CLAIRE
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INFOBREF N°271 couronnée de succès », a quant lui déclaré Mark Getty. En mai dernier, le Financial Times avait laissé entendre pour sa part que Hellman & Friedman avait fait appel à différentes banques en vue de piloter une éventuelle vente ou introduction en Bourse du fonds photographique Getty Images. Octobre 2012- spécial fusion acquisition Désormais, la part du fonds Carlyle dans la société dépasse légèrement les 50%, ce qui lui donne le contrôle de Getty Images.… Quand Getty Images passe au main de la pieuvre Carlyle Un revirement de stratégie, alors qu’en 2008, la société d’investissement avait payé 2,4 milliards de dollars pour cette fois-ci retirer de la cote le spécialiste de l’image photo et vidéo. Elisabeth Studer , Information passement totalement inaperçue ou presque … et pourtant, elle a une importance majeure. A l’heure ou photos et videos peuvent changer la face du monde … on pourrait même s’effrayer de savoir que la très célèbre agence Getty Images est désormais tombée dans le giron de Carlyle …. le trop célèbre fonds d’investissement lié notamment à Ben Laden Group et à Oliver Jean Sarkozy. Depuis sa fondation en 1995 à Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis), Getty Images s’est imposé comme la première agence photographique ciblant prioritairement des clients nonmédias. Mais elle a acquis ces dernières années ses lettres de noblesse sur le marché de l’information de presse. La société compte l’Agence France-Presse parmi ses partenaires. Quand on sait que Carlyle détient aussi une part non négligeable dans l’opérateur télécoms historique français mais également planétaire … à savoir Orange – France Telecom … on peut imaginer avec effroi ce que l’alliance – plus ou moins volontaire – des trois pourrait engendrer … « George Bush père et fils, Frank Carlucci, l’exdirecteur adjoint de la CIA, John Major, l’ex-premier ministre britannique, George Soros, Olivier Sarkozy et tous leurs semblables se frottent les mains : le fonds d’investissement américain Carlyle, connu comme étant lié au complexe militaro-industriel américain, continue à étendre son empire » s’alarme quant à lui le SNJ-CGT (Acrimed). Le spécialiste de l’image photo et vidéo Getty Images va en effet être racheté à la société d’investissement Hellman & Friedman pour 3,3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) par ses fondateurs et dirigeants, lesquels sont associés au fonds Carlyle pour l’opération. Ce dernier rappelant que depuis 2002, Getty et l’AFP sont partenaires suite à un accord de délégation de couverture dans le cadre d’un contrat signé « sous l’ère Eveno. La nouvelle a été officialisée le 15 août dernier par un communiqué commun … en plein congés d’été, ce n’est pas un hasard … De son côté, Carlyle gère les placements de 1400 investisseurs par le biais de 99 fonds d’investissement et de 63 fonds dites « véhicules » : fondé en 1987 avec 5 milliards de dollars, il avoue en gérer aujourd’hui 156 ; et il investit dans tous les secteurs, notamment celui de la défense. L’accord prévoit notamment la participation du président et cofondateur de Getty, Mark Getty, ainsi que de la famille Getty et d’autres membres de l’encadrement du groupe, dont le directeur général et cofondateur Jonathan Klein. Objectif affiché : créer de « la valeur » nous dit-on, ou plus exactement générer des profits pour investisseurs et actionnaires. Au détriment des salariés … tels ceux de France Telecom pour lesquels Nicolas Sarkozy (demi-frère de Jean-Oliver …) s’est refusé de mettre en œuvre un plan social. Politique et budget de l’Etat « obligent » … « Nous exploiterons les ressources financières de Carlyle et son réseau mondial pour aider Getty Images à franchir une nouvelle étape dans l’innovation en termes de produits et à croître au niveau mondial », promet Eliot Merrill, directeur de Carlyle, cité dans le communiqué. Ben voyons … De quoi glacer le dos … « Nous sommes ravis de collaborer avec Carlyle (…) et d’amener notre entreprise vers une nouvelle étape de développement et de croissance », s’était félicité de son côté Jonathan Klein. « En 17 ans, nous avons bâti une entreprise qui a révolutionné son secteur, avec l’innovation comme moteur. J’ai confiance dans le fait que le partenariat entre Getty Images et le groupe Carlyle permettra à l’entreprise de continuer à être Le SNJ-CGT (Acrimed) rappelle par ailleurs qu’en juin 1999, le groupe Carlyle avait injecté 26,5 millions dans le Figaro. Il s’était également fait connaitre du grand public en en 2002 avec le scandale de l’Imprimerie nationale, achetée 85 millions en 2003 à l’Etat et revendue quatre 1 ans plus tard 376,5 millions (après des travaux pour un montant de 120 millions). droits à tous les actionnaires, quelle que soit leur taille ». Autre belle opération pour Carlyle souligne encore le SNJ-CGT : « le rachat de la presse professionnelle de Vivendi en 2002 et la revente à la découpe (le groupe Moniteur à Sagard en 2004, La France agricole en 2005, le groupe GISI à ETAI ainsi que le groupe Tests à Nextradio en 2007) ». Rappelons que le projet de fusion, dévoilé le 12 septembre dernier, prévoit de donner une « action spéciale » à la Grande-Bretagne, à l’Allemagne et à la France, l’objectif affiché étant de permettre à chaque membre du trio de rendre impossible toute éventuelle participation d’un actionnaire au-delà de 15 %. Toujours selon le syndicat des journalistes, Getty Images a « réussi à complètement déréguler le marché de la photographie de presse, notamment en commercialisant des photos libres de droits (photos d’amateurs), se spécialisant dans la photo dite d’illustration et de magazine et en cassant les statuts sociaux ». Selon le quotidien allemand Die Welt, du vendredi 28 septembre, citant des sources gouvernementales, « le gouvernement allemand demande, entre autres, que l’équilibre des pouvoirs entre la France et l’Allemagne dans le nouvel ensemble soit garanti. Cette condition à un aval allemand à la fusion figure dans un « catalogue d’exigences » sur lequel la chancellerie et le ministère de l’économie se sont entendus et qui a été transmis au gouvernement français, précise par ailleurs le journal. Au final, souligne le SNJ-CGT, les « salariés de Getty et les reporters-photographes ont raison d’avoir toutes les craintes pour leur avenir et celui de leur profession ». Berlin semble insister par ailleurs pour que les participations allemande et française à toute nouvelle entité formée par la fusion EADS et BAE soient identiques, quel qu’en soit le niveau. Le Financial Times Deutschland de vendredi a annoncé de son côté que le gouvernement français souhaiterait détenir – conjointement avec l’Allemagne – une minorité de blocage au sein du nouveau groupe, ce qui correspond à plus de 25 % du capital. Pour le SNJ-CGT, « il serait temps pour l’AFP de rompre son accord avec Getty Images et son nouveau propriétaire à l’éthique et aux principes peu scrupuleux ». Prévenant que sans cela, les « les dérives déontologiques » et de choix de « couverture », dénoncés régulièrement par les photojournalistes, « risquent de s’accentuer ». Stratégie qui s’avère incompatible avec celles d’EADS, de BAE Systems ou du gouvernement britannique, lesquels affichent fermement leur position : que l’actionnariat public reste inférieur à 10 % en cas de fusion. EADS et BAE tentent de calmer l’appétit de l’Allemagne Elisabeth Studer Alors que la presse allemande laisse entendre que le gouvernement de Berlin souhaite entrer au capital de la société issue de la fusion entre EADS et BAE, l’objectif étant d’y détenir la même part que la France – déjà présente au capital d’EADS – en vue de préserver son influence, les deux groupes ont souligné dimanche que les intérêts allemands seront préservés sans que l’Allemagne ait besoin d’entrer au capital du futur numéro un mondial du secteur. Sources : AFP, Reuters, Le Monde Dans une tribune libre publiée sur le site du Monde, Tom Enders, le patron d’EADS, et Ian King, son homologue dans le groupe britannique de défense laissent entendre qu’une telle opération serait extrêmement coûteuse et politiquement difficile dans un pays où l’Etat n’a pas pour habitude d’entrer au capital des industries. Elisabeth Studer EADS / BAE : quand Sarkozy voulait troquer aéronautique contre nucléaire à l’Allemagne Alors que EADS/BAE, géants européens de l’aéronautique et la défense, tentent de freiner l’appétit de l’Allemagne, cette dernière ne cachant pas son souhait d’entrer au capital, il est somme tout intéressant de reprendre la stratégie que semblait vouloir mettre en application Nicolas Sarkozy en le domaine en mai 2008. Ce dernier ayant visiblement alors pour « ambition » de tronquer aéronautique contre nucléaire … et donc EADS contre Areva via un petit arrangement qu’il tentait de faire accepter à Angela Merkel. Proposant parallèlement de remplacer les accords avec les actionnaires, qui donnent actuellement à Daimler, Lagardère et l’Etat français un contrôle conjoint d’EADS », pour créer « une entreprise dont les structures de gouvernance (…) conféreraient les même 2 Selon le Financial Times, en date du 19 mai 2008, Nicolas Sarkozy aurait en effet souhaité « marquer son règne » par la constitution d’un géant du nucléaire français, bâti autour d’Areva. Il se serait alors heurté pour ce faire à l’Allemagne, et plus particulièrement à la chancelière allemande, laquelle ne semblait alors aucunement disposée « de prime abord » à ce que l’allemand Siemens lâche du lest sur le dossier. précisait alors également que l’Elysée envisagerait de faire vendre à EADS la participation qu’Alcatel-Lucent détient dans Thales. L’opération aurait pour « mérite » de rassurer l’Allemagne face aux « risques » de voir émerger un nouveau concurrent de taille dans le secteur de l’industrie de défense, en cas de rapprochement entre Thales et Safran. Lequel verrait son « avenir » compromis par la prise de contrôle partielle d’EADS. Mais c’est sans compter sur la « force de persuasion » du Président français et de ses influents « amis », tels que Martin Bouygues et Arnaud Lagardère, pour proposer un deal dont le principal élément serait de « troquer » aéronautique (EADS/Airbus) contre nucléaire. Histoire Également (ou principalement ?) qu’aucun obstacle ne vienne désormais freiner les « ambitions » de Bouygues en la matière ? Cette « concession » française aurait pour but de convaincre Angela Merkel de ne plus s’opposer au projet de fusion Alstom-Areva, laissant ainsi le champ libre à un rapprochement entre le groupe nucléaire français et Alstom …. et un éventuel accord entre Areva et Bouygues. - Voie royale pour Bouygues vers une fusion Alstom/Areva ? Nouvelle jugée alors comme explosive s’il en est, plus de 50.000 emplois étant directement concernés en France, et ce, tout particulièrement au niveau d’Airbus, de ses partenaires et sous-traitants. « La balle est dans le camp du gouvernement », déclarait alors, Patrick Kron, le PDG d’Alstom, dans un entretien au Journal des Finances, à propos d’une possible fusion avec Areva. - Vers un Areva français contre un EADS allemand ? Or, d’après un article du Canard Enchaîné, le dossier de la privatisation d’Areva avait alors été rouvert à la demande de l’Elysée. Pour rappel, le projet avait été mis en sourdine en septembre 2007, avec les premières conclusions des conseils mandatés par l’Etat, McKinsey et HSBC, relativement pessimistes sur les bienfaits potentiels d’un mariage entre Alstom et Areva. Selon le Financial Times – en conformité avec son approche « interventionniste » – Nicolas Sarkozy aurait alors pour objectif de faire de la France le champion inégalé du nucléaire en Europe. Mais un tel projet suppose une gigantesque remise à plat du secteur industriel à une échelle qui n’avait plus été observée depuis la vague de nationalisation du début des années 80, lors de la présidence de de François Mitterrand, fait néanmoins remarquer le journal anglo-saxon, non sans quelque ironie. Mais, d’après le Canard Enchaîné, les spécialistes de l’Elysée et de Bercy auraient cette fois élaboré un montage financier prévoyant la fusion d’Areva et d’Alstom à travers une holding de tête dont Bouygues contrôlerait 35% « et l’Etat, pour sauver les apparences, 18%, le reste étant placé en Bourse ». Selon le Financial Times le « pragmatique Mr Sarkozy » semble préparer un « deal » avec les Allemands selon lequel la France renoncerait – en faveur de l’Allemagne – à son ambition quasi-séculaire de devenir un leader européen de l’industrie aéronautique, Berlin acceptant en retour de revenir sur ses propres ambitions dans le domaine nucléaire. Areva et Alstom seraient chacun valorisés au même montant de 20 milliards d’euros, constituant ainsi « un cadeau implicite de près de 3 milliards d’euros à Bouygues », estimaient pour leur part les analystes de CM-CIC Securities. En pratique, affirmait à en mai 2008 le journal, cela signifierait que les Allemands obtiennent le leadership sur EADS en contrepartie de la mainmise du groupe nucléaire public français Areva sur la participation de l’allemand Siemens. Selon eux, » la part de Bouygues dans l’ensemble représenterait en conséquence 14 milliards d’euros¦ pour une valeur en Bourse actuel de 7.4 milliards d’euros (35% d’Alstom), plus 9.5 milliards d’euros (35% d’Areva), soit près de 17 milliards d’euros ». Si, affirmait le FT, il ne s’agirait que d’un éventuel scénario circulant dans les hautes sphères du pouvoir, l’affaire aurait été assez sérieuse pour inquiéter la communauté aéronautique française, et tout particulièrement les syndicats. Sources : Financial Times, Canard Enchaîné, La Vie Financière, Challenges LES LAISSES POUR COMPTE DES RESTRUCTURATIONS ET DE LA CRISE - Participation d’Alcatel-Lucent dans Thales dans la balance ? Confirmant des rumeurs parues dans la presse, le FT 3 à faire et envoie un mail à chacun des travailleurs leur demandant de « ne parler à quiconque de ce qui se passe ». La fermeture est la conséquence de la crise mais aussi de diverses tractations souterraines. Un commentateur patronal déclare que dans un marché de l’acier saturé, la fermeture est quelque chose de « bon pour le marché de l’acier ». Chine – 6/09/2012 – Samsung Electronics exploite directement 6 usines sur 8 dans le pays, sans compter la soustraitance. Une de ces usines emploie uniquement de jeunes étudiants de 16 à 20 ans qui doivent payer plus de 100 euros pour être embauchés. Dans les 8 usines concernées, les heures supplémentaires peuvent atteindre jusqu'à 180 heures par mois ; chez un soustraitant, il est courant de trouver des travailleurs de moins de 16 ans. Le taux de cancers est élevé car on ne trouve aucune protection contre les substances cancérigènes dans la fabrication des semi conducteurs. Espagne – 31/08/2012 – A partir du 1er septembre, les sans papiers seront exclus du système de santé public auquel ils avaient accès gratuitement jusqu'alors, sauf les femmes enceintes et les mineurs. Répondant à l’appel « Droit à guérir », près de 1 300 médecins et infirmiers « objecteurs de conscience » se sont engagés à passer outre . France – Printemps 2012 – La liste est longue des victimes de la crise : des délocalisations qui furent largement médiatisées durant les campagnes électorales, avec un flot de promesses qui n’ont d’autres résultats que de montrer l’impuissance des politiques à endiguer les mouvements du capital à la recherche de profits. Les 1 030 travailleurs de GM de Strasbourg sont au chômage partiel alors que la multinationale cherche un repreneur. Ceux de Fralib à Gemenos près de Marseille occupent, après deux années de lutte, le site depuis le 11 mai et se battent avec la multinationale de la chimie Unilever qui refuse une reprise d’une marque de thé. Ceux de Florange se battent contre la multinationale Arcelor depuis des mois contre le projet de fermeture de l’usine sidérurgique, toujours dans l’incertitude malgré les promesses électorales des uns et des autres. Ceux de Seafrance, après des mois d’atermoiements, reprennent la mer avec activité réduite sous une forme bâtarde qui ne garantit rien pour l’avenir, dans un secteur hautement concurrentiel. La raffinerie Petroplus à PetiteCouronne près de Rouen est larguée par Shell dans le cadre d’une restructuration mondiale du raffinage mais, et pour cause, ne trouve que des repreneurs douteux. Un grand bien français de l’agroalimentaire , le volailler Doux, boit le bouillon après des spéculations hasardeuses au Brésil, et doit être démantelé avec plus de 1 000 licenciements à la clé. Les travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay, dans la banlieue nord de Paris, ne savent pas pour le moment ce que va signifier la fermeture programmée du site, et surtout la dimension des licenciements envisagés pour différents sites du trust en France. De plus petits poissons : Lohr, Sodimétal, Technicolor, Neo Sécurité mettent la clé sous la porte, les exploités de ces boîtes rejoignant le flot qui enfle des candidats au chômage. sources http://www.mondialisme.org/spip.php? article1883 Etats-Unis – 20/12/2011 – Baltimore, Aciérie Sparrow Pont : 2 000 travailleurs sont avertis lors de l’embauche de la « mise au repos » de l’usine et de leur mise à pied pour une durée illimitée. Le président du syndicat USW (United Steel Workers) n’a aucun commentaire 4 5 6