Guérande UNIVERS-SEL forme 500 Guinéennes à
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Guérande UNIVERS-SEL forme 500 Guinéennes à
Guérande UNIVERS-SEL forme 500 Guinéennes à la production de sel Deux techniciens guinéens sont venus découvrir les marais guérandais. L'occasion d'un premier bilan de la mission d'UNIVERS-SEL en Guinée Bissau, qui commence à porter ses fruits. 01/10/2015 à 08:51 par Coralie Durand Récolter du sel à partir de marais ? La première fois qu’ils ont vu des paludiers au travail, Taï Cissé et Arnaldo Bassangue n’en ont pas cru leurs yeux. Invités par l’association UNIVERSSEL, ces deux Guinéens sont venus découvrir la région. Avec la mission, une fois rentrés, de raconter leur voyage. Voilà près d’un an que l’association de producteurs de sel a semé ses graines d’échange et de formation en Guinée Bissau. Une première pour UNIVERS-SEL, plus habituée à la Guinée Conakry, au Bénin, à la Mauritanie. Et ce changement n’est pas si évident. « En Guinée Bissau, la population est lusophone pour la plupart, sans compter les dialectes locaux qui ne se comprennent pas entre eux », explique le président d’UNIVERS-SEL, Olivier Péréon. Heureusement, avec eux, se trouve Arthur, volontaire de solidarité internationale, choisi justement pour sa connaissance du portugais. Terre de sel Avec lui, les paludiers ont pu commencer une formation des femmes dans une nouvelle culture du sel. Sans marais puisque leur champ d’action, Kapatres, se trouve à plus de 100 km en retrait de la mer, au Nord-Ouest du pays. Ici, c’est la terre qui est salée. Jusque-là, les femmes – puisque c’est elles qui produisent le sel – faisaient brûler trois tonnes de bois, pour une tonne d’or blanc. Avec la saliculture solaire, adaptée avec des bâches, la production se révèle plus importante et plus écologique. D’où la surprise des Guinéens en découvrant les œillets. « C’est très difficile de faire comprendre nos techniques, d’expliquer comment nous, on travaille le sel, indique Olivier Péréon. Eux pourront témoigner, nous rendre plus crédibles ». Le riz aussi Car UNIVERS-SEL garde de grandes ambitions pour Kapatres. Après avoir formé déjà 500 femmes, les paludiers y voient bien la création d’un centre de formation pour les producteurs et techniciens locaux. Sans compter un nouveau projet, toujours en Guinée Bissau, mais dans une autre région, tournée autour du riz. Depuis sa création en 1989, UNIVERS-SEL adapte et étend son savoir. « De plus en plus difficile de monter des projets » UNIVERS-SEL prend de plein fouet la baisse des moyens publics. « Il est de plus en plus difficile pour nous de monter des projets », note le directeur de l’association, Alain Kasriel. Si Région, Département et intercommunalité continuent d’apporter leur aide, la structure fait de plus en plus appel aux fonds privés, comme le mécénat d’entreprise. Le financement participatif ? Pour l’instant, les paludiers restent assez réticents. « On a besoin de savoir qui se trouve derrière les sites qui le proposent. On a peur que l’image que cela renverrait soit contraire aux valeurs que l’on défend ».