sa version pdf - Un poisson dans le net

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L’ E X O D E
-----Après la période des débuts de l’histoire de l’humanité et celle des patriarches qui vit le début du
peuple d’Israël et son séjour en Egypte, nous en arrivons à la troisième période ; celle du retour des
descendants de Jacob au pays promis, Ge. 15 : 13-16. Cette troisième période nous est décrite dans les
livres appelés : “Exode” et “Nombres”, avec des renseignements supplémentaires dans “Lévitique” et
“Deutéronome”. Elle va de la mort de Joseph à celle de Moïse, de 1650 à 1400 ou 1260 av. J.-C. (date de
l’exode). Elle couvrirait donc une période d’environ 250 à 400 ans.
I - INTRODUCTION
1 - Le nom du livre et sa place dans la Bible.
Le mot « exode » signifie en grec « sortie », nom qui a été donné à ce livre par les Septantes (version
grecque de l’Ancien Testament). La première moitié du livre donne le récit de la libération (rédemption)
du peuple de Dieu, chap. 1 à 19. La seconde moitié contient les lois et ordonnances données par Dieu à
Israël, chap. 20 à 40. Cette deuxième moitié est prolongée dans le Lévitique et les dix premiers chapitres
de Nombres ce qui donne un total de 613 préceptes.
La sortie d’Egypte est devenue le type des futures délivrances de cette nation, Es. 11 : 11 ; Jé. 23 :
7-8, et aussi des croyants de la Nouvelle Alliance, cp. 19 : 4-6 et I Pi. 2 : 9-10.
2 - La date et durée du récit.
Ce livre couvre les 80 premières années de Moïse (120 ans), 7 : 7, et la sortie du peuple d’Israël de
l’Egypte jusqu’à son arrivée au mont Sinaï où il devra rester un an, 19 : 1 ; 40 : 2 ; No. 1 : 1 ; 10 : 11.
3 - L’auteur.
C’est bien Moïse qui a écrit ce livre, ce que Jésus-Christ et les apôtres ont confirmé, Lc. 24 : 44 ;
Jn. 7 : 17,45 ; Ac. 13 : 39 ; 28 : 23.
4 - Le thème du livre.
Ce thème est : “ Rédemption et Alliance ”
a) sauvés par :
- la puissance de Dieu
- le sang de l’agneau pascal
- l’intermédiaire d’un homme de Dieu (Moïse)
b) gardés par :
- la Parole de Dieu (la Loi)
- la présence de Dieu (le Tabernacle)
5 - Le plan du livre.
1) - Israël en Egypte, chap. 1 à 12
A - la servitude, chap.1
B - l’appel et la préparation de Moïse, 2 : 1 à 7 : 7
C - les dix plaies d’Egypte et la Pâque, 7 : 8 à 12 : 51
2) – L’exode et l’arrivée au mont Sinaï, chap. 13 à 19
A - la sortie d’Egypte, chap.13
B - le passage de la mer Rouge, chap. 14 et 15
C - la traversée du désert de Sin, chap. 16
D - l’arrêt à Réphidim, chap. 17 et 18
E - l’arrivée au Sinaï, chap. 19
3) - Israël au mont Sinaï, chap. 20 à 40
A - le don de la Loi, chap. 20 à 23
B - l’alliance de Dieu avec Israël, chap. 24
C - le modèle du Tabernacle, chap. 25 à 27
D - le service du Tabernacle, chap. 28 à 31
E - le veau d’or et le renouvellement de l’Alliance, chap. 32 à 34
F - la construction du Tabernacle, chap. 35 à 40.
20
II - LE RESUME DE L’ EXODE
1 - ISRAËL EN EGYPTE, chap. 1 à 12.
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob a accompli sa promesse de faire d’Israël une grande
nation en Egypte, 1 : 7,9,12,20, cp. Ge. 17 : 2,20 ; 46 : 13. La durée de ce séjour a été de quatre
générations = 400 ans, Ge. 15 : 13,16 ; Ac. 7 : 6, ou de 430 ans, Ex. 12 : 40-41 ; Ga. 3 : 16-17.
L’arrivée de Jacob en Egypte serait vers 1700 av. J.-C. et l’exode, au temps du Pharaon Ramsés II vers
1300 av. J.-C. Le pays de Gosen, en Egypte, était très fertile, Ge. 47 : 6,11, et les Hébreux n’auraient pas
accepté d’en sortir s’ils n’avaient pas eu à souffrir énormément de la part des Egyptiens.
A - La servitude d’Israël, chap. 1
Après la mort de Joseph, les Hébreux se multiplient rapidement et sont réduits à l’esclavage. Une
grande opposition se manifeste contre les Israélites qui connaissent :
- les travaux pénibles, 1 : 11,
- l’aversion, 1 : 12,
- la dure servitude, 1 : 13,
- la vie amère, de rudes travaux, la cruauté des autorités, 1 : 14,
- le génocide (des garçons à la naissance), 1 : 16,22,
- les travaux pénibles et les coups, 2 : 11,
- les gémissements et les cris 2 : 23,
- la punition des surveillants, 5 : 14,
- le malheur et la haine, 5 : 19,21.
Ainsi, le peuple est préparé à se laisser conduire hors de ce pays. Et pour cela il lui faut un chef.
B - L’appel et la préparation de Moïse, 2 : 1 à 7-7
Dieu choisit Moïse qui est le plus grand personnage de l’Ancien Testament.
a) - Sa formation, 2 : 1 à 6 : 13
Amram et Jokébed, les parents de Moïse étaient Lévites, 2 : 1 ; 6 : 20. Condamné à mort à la
naissance, Moïse fut sauvé grâce à la foi des sages-femmes et à celle de ses parents, He. 11 : 23. Elevé
chez ses parents, Moïse sera éduqué à la cour du Pharaon puis mis à l’école de Dieu pendant 40 ans dans
le désert.
Chez ses parents, Moïse apprit à connaître le Dieu de ses pères et c’est ainsi qu’à l’âge de 40 ans,
il choisit de servir le peuple de Dieu, Hé. 11 : 25-26. Sans le vouloir, Pharaon contribua à la formation du
futur libérateur du peuple d’Israël, Ac. 7 : 22, qui devint chez lui un savant, un politicien et un général.
Mais Moïse doit apprendre encore la grande leçon spirituelle des hommes de Dieu : l’humilité !
3 : 11,13 ; 4 : 10,13 ; 6 : 12,30.
L’appel de Moïse, chap. 3
A 80 ans, Moïse entend l’appel de Dieu au mont Sinaï, 3 : 6,14-15 ; 6 :2-8, et voit sa puissance se
manifester par des miracles, 4 : 2-8. Le buisson ardent est une image du croyant, sec et insignifiant en soi
mais transformé par le feu purificateur de Dieu. Moïse reçoit une nouvelle révélation de Dieu, v. 14, afin
d’être envoyé par lui, v. 16
Les objections de Moïse, chap. 4
Malgré cela, Moïse trouve des objections auxquelles Dieu répond :
- 3 : 11-12 son inaptitude – “Je suis avec toi”, chap. 19
- 3 : 13-22 l’ignorance d’Israël concernant Dieu – “Je suis l’Eternel, le Dieu de vos pères …”, chap. 13
- 4 : 1-9
l’éventuel refus du peuple à obéir – “Je ferai trois miracles en Egypte”, v. 30-31, chap. 7
- 4 : 10-12 le manque d’éloquence de Moïse – “Qui a fait la bouche de l’homme ? …
- 4 : 13-17 “Envoie quelqu’un d’autre” - “Je t’associerai ton frère aîné, Aaron”, v. 27-29.
b) - Sa vocation, 5 à 7 : 1-7
Dieu met à l’épreuve son serviteur par le refus de Pharaon de laisser partir les Enfants d’Israël.
Car c’est Dieu qui libérera son peuple et non Moïse ! Le v. 6 nous donne la première mention de la
rédemption (rachat) dans la Bible : “Je vous affranchirai … je vous délivrerai … je vous sauverai …”.
Plus tard Moïse apprit à se confier entièrement en Dieu quand il vit sa toute-puissance et sa
fidélité. Ainsi il deviendra un chantre de la gloire de Dieu, chap. 15 ; Dt. 32 ; cf. Apo 15 : 3.
21
C - Les dix plaies de l’Egypte et la Pâque, 7 : 8 à 12 : 51
1) - Les dix plaies, 7 : 8 à 12 : 36
Lorsque Moïse et Aaron se rendirent devant Pharaon, celui-ci fit preuve d’arrogance, 5 : 2, de
refus et de résistance, 5 : 2 ; 7 : 13,14, … Ainsi Dieu l’obligea à libérer son peuple par l’envoi des dix
plaies qui manifestèrent son jugement sur l’Egypte, 7 : 5,17, en même temps que sa puissance aux yeux
des Hébreux et des Egyptiens, 4 : 21-23 ; 7 : 3-4 :
1- l’eau changée en sang, 7 : 14-15, cf. Ps. 105 : 29 ; Apo. 8 : 8 ; 11 : 6 ; 16 : 3-6
2- l’invasion des grenouilles, 7 : 28 à 8 : 11, cf. Ps. 105 : 30 ; Apo. 16 : 13
3- la poussière transformée en poux, 8 : 12-15, cf. Ps. 105 : 31
4- les mouches venimeuses, 8 : 16-28, cf. Ps. 105 : 31
5- la mortalité du bétail, 9 : 1-7
6- les ulcères sur les hommes et les animaux, 9 : 8-12, cf. Apo. 16 : 2
7- la grêle détruisant tout, 9 : 13-25 cf. Ps. 105 : 32 ; Apo. 8 : 7 ; 11 : 19 ; 16 : 18-21
8- les sauterelles dévorant le reste des plantes, 10 : 1-20, cf. Ps. 105 : 34 ; Apo. 9 : 3
9- les ténèbres épaisses pendant trois jours, 10 : 21-29, cf. Ps. 105 : 28 ; Apo. 8 : 12 ; 16 : 10
10- la mort des premiers-nés, 11 : 1 à 12 : 30
Ces dix plaies prouvent que l’autorité de Moïse est d’origine divine. Elles visent aussi les divinités
de l’Egypte : les dieux du Nil, de la végétation, les animaux sacrés, le soleil, les fils du pharaon
considérés comme fils de dieu, 12 : 12 ; No. 33 : 4.
Au cours de ces dix plaies, Pharaon essaie de conserver sa main d’œuvre esclave, en proposant
quatre compromis à Moïse qui, par la foi, les refusa tous, ce qui lui permit de remporter une victoire
éclatante après cette épreuve :
1) 8 : 21 “ Allez, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays ”
2) 8 : 24 “ Je vous laisserai aller … seulement ne vous éloignez pas, en y allant ”
3) 10 : 11 “ … allez, vous les hommes, et servez l’Eternel … ”
4) 10 : 24 “ Allez, servez l’Eternel, il n’y aura que vos brebis et vos bœufs qui resteront, … ”
Ces quatre pièges tendus à Moïse par Pharaon échouèrent car Moïse avait foi en Dieu qui allait les
faire sortir tous de l’Egypte avec tous leurs troupeaux et tous leurs biens, et même ceux des Egyptiens !
2) - La fête de Pâque, chap. 12
Les Hébreux ne subirent pas les plaies de l’Egypte car le pays de Gosen en était épargné, 8 : 18 ;
9 : 6,26 ; 10 : 23 ; 11 : 7. Lors de la 10e plaie, les Israélites sont protégés de la mort des premiers-nés
par le sang de l’agneau pascal, 12 : 13. Pâque = passer au-dessus (l’ange de la mort passait au-dessus des
maisons juives en voyant le sang de l’agneau sur les linteaux).
Le sang de l’agneau pascal eut trois fonctions :
a) il a protégé Israël du jugement divin, 12 : 6,7, l’agneau étant le substitut des premiers-nés Hébreux.
b) il a racheté Israël de l’esclavage, 6 : 6 ; 15 : 13 ; Dt. 9 : 26 ; 7 : 8. Désormais les premiers-nés lui
appartiennent, 13 : 1,12-13,15, ainsi que tout le peuple, 19 : 5 ; Dt. 7 : 6 ; Lv. 25 : 55.
c) Il a permis à Israël de sortir de l’Egypte pour suivre son Dieu, devenant ainsi la nation élue, devant
être le modèle pour toutes les nations de la terre, cf. Es. 51 : 4.
2 - L’EXODE ET L’ ARIVEE AU MONT SINAÏ, chap. 13 à 19.
A - Les premiers-nés et la sortie d’Egypte, chap. 13
Les premiers échappés de la 10e plaie appartiennent donc à Dieu et doivent lui être consacrés. Ils
sont un type du chrétien qui a le droit d’ainesse, Hé. 12 : 23 ; cf. Ja. 1 : 18.
Dieu détourne Israël de la route directe de Canaan, sans doute défendue par l’armée Egyptienne,
pour le diriger vers la mer Rouge, 13 : 17-18 ; 14 : 1-3. Ce plan permet à Dieu de détruire dans la mer
Rouge, l’armée de l’Egypte, pays déjà ruiné par les dix plaies, 14 : 5. Près de deux millions d’Hébreux et
d’étrangers passent ainsi à pieds secs le lit de la mer des joncs, cp. No. 1 : 46 et Ex. 12 : 38.
B - Le passage de la mer Rouge, chap. 14 et 15
Dieu va maintenant pousser Pharaon à se détruire lui-même en s’entêtant jusqu’à surmonter la
peur devant laquelle tout autre personne aurait abandonné la poursuite.
Devant l’épreuve, le peuple manifeste son incrédulité, v. 11-12, et Moïse doit à nouveau
intervenir. Ce peuple est l’image de la dureté de notre cœur et de notre lenteur à croire en la fidélité de
22
Dieu. Mais ici, Dieu a amené Israël à un point de non retour, entre la mer et l’armée du Pharaon.
L’ange de Dieu qui conduisait le peuple se plaça entre Israël et l’armée Egyptienne où la Nuée
empêcha la nuit les Egyptiens de rattraper Israël, 14 : 19-20. Puis le matin Moïse étendit son bâton sur la
mer qui se fendit devant eux. Le peuple y entra entre deux murailles d’eau, 14 : 22.
Cette traversée représente pour Israël la libération définitive de la puissance de l’Egypte. Par la
foi, les Enfants d’Israël traversèrent le lit de la mer Rouge alors que les Egyptiens qui firent cette tentative
y périrent tous noyés, 14 : 28 ; Hé. 11 : 29.
Le cantique de Moïse et de Marie exprime leur profonde reconnaissance pour cette délivrance
miraculeuse que Dieu a accordée à son peuple. La foi du peuple est de courte durée car aussitôt les
murmures reviennent, v. 24 ! Il ne faut jamais se fier aux mouvements des foules !
C - La traversée du désert de Sin, chap. 16
Le désert devint le lieu de l’école de Dieu pour le peuple d’Israël qui doit apprendre à dépendre
entièrement de Dieu pour sa nourriture, sa boisson, ses vêtements, sa sécurité, etc. …, Dt. 8 :2-4,14-16.
a) Mara = amertume. Les Israélites après trois jours sans eau arrivent au désert de Shur, 15 : 22, or
l’eau de Mara est amère ! Moïse la rend douce par un miracle de Dieu, le bois jeté dans l’eau rappelant
l’arbre de vie du jardin d’Eden, Ge. 2 : 9, et préfigurant la Croix, I Pi. 2 : 24
b) Elim = palmiers. C’est un lieu d’abondance grâce à ses 12 sources et à ses 70 palmiers, 15 : 27
c) Les cailles et la manne. Dans le désert de Sin, les privations ainsi que les étrangers mêlés aux
Hébreux poussent ceux-ci à murmurer contre Moïse, Aaron et Dieu, 15 : 24 ; 16 : 2,7,8. Dieu pourvoit à
leurs besoins en envoyant des cailles et de la manne chaque matin sauf le jour du sabbat, 16 : 4,21,29.
Cette nourriture qui vient du ciel est une image de notre nourriture spirituelle, Ps. 78 : 24 ; I Co. 10 : 3,
et de Jésus-Christ qui est le vrai pain descendu du ciel pour nous sauver, Jn. 6 : 31.
D - L’arrêt à Réphidim, chap. 17 et 18
a) L’eau du rocher. A Réphidim = grands espaces. Dieu pourvoit à nouveau au manque d’eau en
faisant sortir de l’eau d’un rocher. Frappé par le bâton de Moïse, le rocher devient une source d’eau, 17 :
6, cp. No. 20. Cette eau surnaturelle représente Jésus-Christ, notre rocher spirituel, I Co. 10 : 4.
b) La victoire sur Amalek. Les Israélites durent affronter les Amalécites, descendants d’Esaü, Ge. 36 :
12 ; Dt. 25 : 17-18. Josué soutenu par Moïse levant les bras vers le ciel, 17 : 11 cp. Ps. 63 : 5 ; I Rois 8 :
22, repousse ces ennemis. Aaron et Hur aidèrent Moïse à lever ses mains afin qu’Israël ait la victoire.
c) La nomination des responsables. Après trois mois de traversée du désert, le peuple d’Israël arrive au
pied du mont Sinaï. Sur la proposition de son beau-père Jéthro qui lui apporte sa femme Séphora et ses
deux fils, Guershom et Eliézer, Moïse établit des hommes responsables pour le seconder dans sa tâche.
Ces anciens, chefs du peuple, v. 21, sont les ancêtres des anciens des églises du Nouveau Testament.
E - L’arrivée au Sinaï, chap. 19
Trois mois après leur sortie d’Egypte, Israël arrive au pied du mont Sinaï. Là, Dieu rappelle à son
peuple les expériences passées et le prépare à recevoir sa loi afin qu’il puisse vivre comme un peuple
saint qui lui appartient entièrement. Moïse monte sur cette montagne sainte qui s’embrase et que personne
ne pouvait approcher sous peine de mort, v. 12-13,21-22,24, car Dieu est trois fois saint.
3 - ISRAËL AU MONT SINAÏ, chap. 20 à 40.
Lors de cette escale d’un an environ, Israël doit apprendre à vivre conformément à sa vocation de
peuple de Dieu. Là, il entra dans l’Alliance de Dieu et reçut ses commandements pour marcher dans la
sainteté, pour construire le Tabernacle, pour organiser le sacerdoce, pour offrir les sacrifices et pour
observer les fêtes et les saisons.
A - Le don de la Loi, chap. 20 à 23
Dieu avait fait avec Abraham, environ 500 ans plus tôt, une alliance de la grâce où seule la
responsabilité de Dieu était engagée. Cette alliance est permanente, Ge. 17 : 7,13,19 ; Ps. 105 : 8-10,42
106 : 45 ; Ro. 11 : 29.
Au Sinaï, l’Alliance de la Loi s’ajoute à celle de la grâce et elle sert à :
- donner la connaissance du péché, Ro. 3 : 20 ; 5 : 20 ; 7 : 7
23
- conduire au Sauveur en montrant à l’homme son incapacité à faire le bien par lui-même, Ga. 3 : 24
- à attendre l’établissement d’une nouvelle Alliance meilleure que l’ancienne, Jé. 31 : 31-34 ; Hé. 7 à 9.
Mais pendant que Moïse reçoit d’autres instructions sur la montagne, Aaron fabrique un veau d’or,
une idole Egyptienne (Hathor ou Apis) censée représenter Dieu, (chap. 32) ! L’Alliance de la loi est donc
rompue avant même que Moïse ait eu le temps de leur présenter les deux tables du décalogue. Dieu remet
à Moïse de nouvelles tables pour remplacer celles que Moïse a brisées, chap. 34.
a) - Les dix commandements, chap. 20
Les dix commandements constituent la base de l’Alliance de la Loi, chap. 20. cp. Dt. 5. Les quatre
premiers traitent de nos relations avec Dieu, le cinquième traite de nos relations avec nos parents,
intermédiaires entre Dieu et nous, puis les cinq derniers traitent de nos relations avec nos semblables :
1) adoration de Dieu seul
2) adoration en esprit et non matériellement
3) le respect du Nom de Dieu
4) le jour hebdomadaire mis à part pour Dieu et le repos de l’homme
5) la protection de la famille : l’honneur dû à nos parents
6) la protection de la vie du prochain (meurtre interdit)
7) la protection de du mariage (adultère interdit)
8) la protection de la propriété (vol interdit)
9) la protection de la réputation (faux témoignage interdit)
10) la sécurité du prochain (convoitise interdite)
Le décalogue montre que l’homme existe principalement pour honorer et glorifier Dieu, cp.
Mt. 6 : 9-13, et qu’il doit aussi respecter son prochain, Mt. 22 : 37-40. Toutes les autres lois ne sont que
des compléments de cette volonté de Dieu exprimée dans le décalogue pour aider Israël à devenir une
nation sainte et théocratique. La tradition rabbinique fixe à 613 le nombre total de commandements divins
confiés à Moïse soit 248 obligations et 365 interdictions.
b) - Les lois civiles, chap. 21- 23
Il s’agit des lois protégeant les esclaves, 22 : 1-11, prévenant les dommages corporels, 22 : 12-36,
concernant les préjudices occasionnés à des tiers, 22 : 1-15, et divers préceptes, 22 : 16 à 23 : 9 (“Tu ne
suivras pas la majorité pour violer la justice”, 23 : 2), sur le sabbat, 23 : 10-13 et les fêtes, 23 : 14-19.
B - L’Alliance de Dieu avec Israël, chap. 24
L’Alliance du Sinaï exige l’obéissance des Israélites, 15 : 26 ; 19 : 5 ; cp. Hé. 11 : 8 ; Ro. 1 : 5.
Le peuple accepte, à trois reprises, de se soumettre à cette Loi de Dieu, 19 : 8 ; 24 : 3,7. Alors l’Alliance
de la Loi est officiellement conclue sur le mont Sinaï entre Dieu et les 70 anciens du peuple sous la
conduite de Moïse et d’Aaron. Ceux-ci voient la gloire de Dieu et communient avec lui en mangeant et en
buvant en sa présence, 24 : 9-11 cp. No. 12 : 8 ; Ez. 1 : 27-28.
C - Le modèle du Tabernacle, chap. 25 à 27
Moïse reçut aussi, au Sinaï, le plan pour la construction du Tabernacle, 25 : 9,40 ; 26 : 30. Dieu
sait que l’homme pécheur ne peut communier avec Lui par le seul chemin de la Loi car aucun homme
n’est capable de l’observer. Donc Dieu a prévu aussi le chemin du sacrifice qui annonce déjà la Nouvelle
Alliance dans le sacrifice parfait de Jésus-Christ, Ge. 3 : 21 ; 4 : 4 ; Hé. 9 : 22.
Jusqu’à cet instant, seul l’autel était utilisé par les hommes : Noé, Ge. 8 : 20 ; Abraham, 12 : 7.
Moïse en fit donc un au pied du Sinaï le jour de l’Alliance, 24 : 4, et il y ajoute une tente au dehors du
camp pour y rencontrer Dieu, 33 : 7.
Le Tabernacle sera un lieu de rencontre avec Dieu, permanent et au milieu du peuple, 25 : 8 ; 29 :
45-46. Il est démontable pour suivre les enfants d’Israël dans le désert. Betsaleel de Juda et Oholiab de
Dan reçoivent le Saint-Esprit pour construire le Tabernacle, aidés par tout le peuple qui fait de
nombreuses offrandes volontaires, chap. 35, rendues possibles par l’or et l’argent reçu des Egyptiens lors
de leur sortie de Pâque, 12 : 35-36.
« tabernacle » est le mot latin signifiant « tente ». Le Tabernacle est aussi désigné par :
- sanctuaire, 15 : 17 ; 25 : 8 ; Lv. 12 : 4 ; 16 : 33
- tente, demeure, (53 fois dans Ex.), 25 : 9 ; 26 : 1 … 40 : 38 ; etc. …
- tente d’assignation (de réunion, de rendez-vous), (20 fois dans Ex.), 27 : 21 ; 28 : 43 ; etc. …
24
- tente du témoignage, No. 9 : 15 ; 17 : 7-8, etc. …
- maison de l’Eternel, 2 » : 19 ; 34 : 26 ; etc. …
Le Tabernacle est composé d’un parvis de 50 m. sur 25 m., 27 : 9-19, entouré d’une clôture de 2,5
m. de haut en toile blanche, tenue par 60 colonnes en acacias espacées de 2,5 m. et posées sur des bases
d’airain. A l’Est, une porte de 10 m. était faite d’un rideau de plusieurs couleurs.
Dans le parvis, l’autel des holocaustes, 27 : 1-8, de 2,5 m. de côté et de 1,5 m. de hauteur était fait
d’acacias recouvert d’airain, avec une grille au milieu pour récolter les cendres et une corne à chaque
coin. La cuve d’airain entre l’autel et le Tabernacle, était ronde, 30 : 17-21, et faite avec les miroirs des
femmes (en airain), 38 : 8. Elle servait à la purification des prêtres avant leur service.
La tente de 15 m. de long sur 5 m. de large et 5 m. de haut, était de planches d’acacias recouvertes
d’or, reposant sur des socles d’argent et maintenues entre elles par des barres transversales, 26 : 15-30.
La tente est recouverte de tapis brodés de chérubins et de tapis de poils de chèvre, ainsi que des
couvertures de peau de béliers et de peau de dauphin, 26 : 1-14 ; No. 4 : 25. La tente est fermée par un
rideau de couleurs, à l’Est, tenu par 5 colonnes à socle d’airain.
L’intérieur de la tente est divisé en deux parties séparées par le voile de couleurs et brodé de
chérubins : le lieu saint et le lieu très saint.
Le lieu saint de 10 m. sur 5 m. comprend :
- la table des pains de proposition, sans levain, de 1 m. sur 0,5 m. et 0,75 m. de haut, placée au Nord, en
acacias recouvert d’or. Elle reçoit 12 pains (= 12 tribus), de fleur de farine, renouvelés chaque sabbat,
25 : 23-30 ; Lv. 24 : 5.
- le chandelier d’or massif, au Sud, probablement de 1,5 m. de haut et 1 m. de large (selon les Targum) a
7 branches avec des calices pour l’huile. Il sert à éclairer la tente qui n’a pas de fenêtres mais dont les
parois en bois d’acacias sont recouvertes d’or, donc très brillantes, 25 : 31-40.
- l’autel des parfums, en face du voile, en acacias recouvert d’or, de 0,5 m. de côté (carré) et de 1 m. de
haut, avec une corne à chaque coin. Matin et soir, on y offre le parfum sacré, 30 : 1-10.
Le lieu très saint de 5 m. de côté et de hauteur (cubique), comprend :
- l’arche de l’Alliance en bois d’acacias recouvert d’or de 1,25 m. de long sur 0,75 m. de large et 0,75 m.
de haut, qui renferme les deux tables de la Loi, le bâton d’Aaron qui avait fleuri et un vase d’or
contenant la manne, 25 : 10-15 ; No. 17 ; Hé. 9 : 4. L’arche a pour couvercle, le propitiatoire fait d’or
pur et supportant deux chérubins en or qui se font face et dont l’extrémité des ailes se rejoignent audessus de l’arche, 25 : 16-22, là où se posait la Nuée de la gloire de l’Eternel, chap. 40.
Tout le Tabernacle a été construit exactement selon les directives de Dieu (cela est répété 18 fois
dans les chap. 39 et 40). Rien n’a été laissé au hasard ou au désir de l’homme car Dieu seul sait comment
les hommes doivent le vénérer et lui rendre un culte. De plus chaque détail a son importance et une
signification spirituelle profonde (voir le message du livre).
En effet, on attribue aux matériaux et aux couleurs du Tabernacle les significations suivantes :
- l’or symbolise la gloire de Dieu ; l’argent symbolise la rédemption
- l’airain symbolise le jugement (autel d’airain et serpent d’airain de Moïse)
- le bleu, la nature céleste ; le pourpre, la royauté ; l’écarlate, le sacrifice ; le fin lin blanc, la pureté
D - Le service du Tabernacle, chap. 28 à 31
Avec la mise en service du Tabernacle commence aussi en Israël la fonction du nouvel ordre
sacerdotal. Jusqu’alors, c’était le chef de famille qui offrait des sacrifices à Dieu. Désormais, le ministère
des sacrificateurs prend une place importante. Dieu veut que son peuple soit une nation sainte et un
royaume de sacrificateurs, 19 : 6. Il choisit la tribu de Lévi pour accomplir les différents services du
Tabernacle. Cette tribu remplace les premiers-nés des enfants d’Israël, sauvés de la mort en Egypte, grâce
au sang de l’agneau pascal. Ainsi, tout le peuple d’Israël est représenté dans le sacerdoce des lévites,
chap. 13 ; No. 3.
1) - Les fonctions des lévites
Les lévites doivent transporter le Tabernacle lors des déplacements, en prendre soin et assister les
sacrificateurs dans leur service, No. 1 : 50-54 ; chap. 3 et 4. C’est la famille d’Aaron, frère aîné de Moïse
qui fournit les sacrificateurs, 28 : 1 ; No. 18 : 1-7. Le fils aîné du souverain sacrificateur devient le
nouveau souverain sacrificateur à la mort de son père.
25
Le plan du Tabernacle
26
Les sacrificateurs sont essentiellement des médiateurs entre Dieu et les hommes. Eux seuls
peuvent entrer dans le lieu saint du Tabernacle. Le souverain sacrificateur est seul autorisé à entrer une
fois par an, le 10e jour du 7e mois, lors du Yom Kippur, le jour des expiations (ou du Grand Pardon), dans
le lieu très saint pour y faire l’expiation pour le peuple entier en apportant du sang sur le propitiatoire,
Lv. 16. Les sacrificateurs offrent les sacrifices et consultent Dieu au moyen de l’Urim et Thummim,
28 : 30 ; No. 27 : 21 ; Dt. 33 : 8 ; Esd. 2 : 63 ; 7 : 1-6. Leur ministère exige d’eux une vie sainte ; des
lois strictes réglementent leur mariage et leur vie de famille.
2) – L’habillement des sacrificateurs, chap. 28
Dans le Tabernacle, ils portent des vêtements sacrés, 28 : 2, dont l’usage est défendu hors du
sanctuaire :
- le caleçon de lin
- la tunique de lin, d’une seule pièce
- la ceinture de lin, brodée de plusieurs couleurs
- le bonnet de lin (appelé aussi tiare ou turban)
Le souverain sacrificateur porte en plus :
- la robe de l’éphod, bleue, sans manches, garnie en bas d’une bordure de grenades entremêlées de
clochettes d’or.
- l’éphod, de plusieurs couleurs, dont une pièce recouvre le dos et l’autre la poitrine, toutes deux agrafées
sur les épaules par 2 pierres d’onyx portant chacune 6 noms des 12 tribus d’Israël.
- le pectoral ; un petit carré de 28 cm. De côté, de fils d’or et de plusieurs couleurs, avec 4 rangées de 3
pierres précieuses dans lesquelles sont gravés les noms des 12 tribus d’Israël. Il contient aussi l’Urim et
le Thummim
- le diadème de sainteté ; lame d’or portant l’inscription : “sainteté à l’Eternel”, fixé sur le devant du
bonnet par un ruban bleu.
Aaron et ses quatre fils sont consacrés au service du Tabernacle par une cérémonie spéciale,
chap. 28 et 29 ; Lv. 8 et 9.
3) – La subsistance des lévites, chap. 29
Le Seigneur pourvoit aux besoins de ceux qui le servent. Leur héritage dans le pays, c’est Dieu,
No. 18 : 20. Ils reçoivent les dîmes dues à Dieu, Lv. 27 : 30-33 ; cf. No. 18 : 21-24. Dieu leur a accordé
48 villes avec leur banlieue réparties dans tout le territoire d’Israël pour y marquer leur présence (4 villes
par tribu), No. 35 ; Jos. 20 à 21.
Ils se nourrissent :
- des offrandes, Lv. 27 : 30-32, dont ils enlèvent la dîme pour le souverain sacrificateur, No. 18 : 21-28
- de certaines parties des animaux sacrifiés, Lv. 2 à 7
- des prémices des animaux et des récoltes, No. 18 : 12-13.
E - Le veau d’or et le renouvellement de l’Alliance, chap. 32 à 34
Moïse étant resté longtemps au sommet du Sinaï, le peuple s’impatiente et son frère Aaron
fabrique un veau d’or pour représenter Dieu (Israël est encore un peuple qui marche par la vue). Au
moment où Moïse reçoit des instructions de la part de Dieu, le peuple d’Israël est en train de rompre cette
alliance. Ce veau d’or est une représentation d’une divinité Egyptienne : la vache Hathor ou le bœuf Apis.
Face à ce syncrétisme car Aaron proclame que cette statue représente l’Eternel qui les a délivrés
de l’Egypte, Dieu pense alors détruire Israël pour le remplacer par une autre nation qui sortira de Moïse,
32 : 10. Moïse intercède pour son peuple en disant que le témoignage de Dieu sera terni par cet échec du
peuple d’Israël disparu en plein désert.
Son plaidoyer envers Israël ne l’empêche pas de briser aussitôt les deux tables de la Loi en voyant
le veau d’or et le culte licencieux que le peuple lui vouait. A son appel, les lévites se rallient à Moïse et
font périr en ce jour 3 000 hommes. Moïse implore Dieu de pardonner à son peuple, sinon, il préfère
perdre la vie éternelle, 32 : 32.
Dieu continue à parler à Moïse « face à face » tandis que son serviteur Josué ne sort pas de la tente
d’assignation, 33 : 11. Moïse doit tailler de ses mains maintenant deux autres tables de la Loi et les
transporter sur le sommet du Sinaï où Dieu y inscrit à nouveau les dix commandements. Lorsqu’il
descend de la montagne, le visage de Moïse resplendit parce qu’il avait parlé avec Dieu et Moïse doit
couvrir son visage d’un voile, 34 : 29-35 ; cf. II Co. 3 : 7,13.
27
F - La construction du Tabernacle, chap. 35 à 40
Ces chapitres décrivent en détail la construction du Tabernacle et les offrandes que le peuple fait
pour cela, 35 : 4-29. Deux artisans, remplis de l’Esprit de Dieu, Betsaleel de Juda et Oholiab de Dan, sont
choisis pour superviser et fabriquer les objets d’art, 35 : 30 à 36 : 2.
Les offrandes dépassent même les besoins et on en refuse ! 36 : 3-7.
Ainsi sont construits tous les éléments du Tabernacle : la couverture de fin lin, la couverture de
poil de chèvre, les couvertures de peaux de béliers et de dauphins, les planches et leurs bases, le voile
intérieur, le voile extérieur, l’arche de l’alliance, le propitiatoire, la table des pains, le chandelier d’or,
l’autel des parfums, l’huile d’onction, l’autel des holocaustes, la cuve d’airain, le parvis, la porte du
parvis, 36 : 8 à 38 : 31. Puis ce sont les vêtements sacrés d’Aaron qui sont tissés, 39 : 1-31. Lorsque tout
le travail fut achevé, Moïse peut constater que tout a été fait comme Dieu l’avait ordonné, 39 : 43.
Le chapitre 40 nous rapporte comment le Tabernacle fut monté, pièce par pièce, et après que les
sacrificateurs se soient purifiés, 40 : 31-32, comment la gloire de Dieu se manifesta dans la Nuée (la
Schékina), 40 : 34-38.
La postérité de LEVI et d’Aaron
(les souverains sacrificateurs)
-------LEVI
Guerschon
Kehath
Amram
Aaron
Nadab
Abihu
Merari
Jitsehar
Moïse
Eléazar
Phinées
Abichua
Koré
Ithamar
Eli
Hophni
Phinées
Achija
Achimélec
Tsadok
Abiathar
III - LE MESSAGE DE L’ EXODE
1 - La révélation de Dieu.
Le livre de l’Exode donne une révélation très détaillée de Dieu, qui se manifeste :
a) sous ses différents noms :
- Elohim = le Dieu puissant, créateur et souverain du monde, 1 : 17,20,21, …
- Yahwéh = l’Eternel, le Dieu de l’Alliance et le rédempteur d’Israël, 3 : 4,14-16 ; 6 : 2 … (385 fois)
- le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, 3 : 6,15 ; 4 : 5 …
- le Dieu d’Israël, 5 : 1 ; 24 : 10 ; 32 : 13 ; 34 : 23
- le Dieu des Hébreux, 3 : 18 ; 5 : 3 ; 7 : 16 ; 9 : 1,13 ; 10 : 3
- El-Shaddaï = le Dieu Tout-Puissant ou Tout-Suffisant, 6 : 3
- El-Qanna = le Dieu jaloux et zélé, 20 : 5 ; 34 : 14
- El-Rachum = le Dieu clément et miséricordieux, 34 : 6 ; voir 20 : 6
- Yahwéh-Rapha = l’Eternel guérit
- Yahwéh-Nissi = l’Eternel ma bannière, 17 : 15
28
b) par ses actions et paroles :
- sa souveraineté, sa sagesse et sa puissance (Dieu fait prospérer, entend, voit, sait, étend sa main, fait
sortir, délivre, affranchit, rachète, envoie, choisit, enseigne, ordonne, écrit, fait des prodiges, règne …)
- sa sainteté, sa colère et sa sévérité dans le châtiment (feu, orage, colère, menace de mort, punition, Dieu
frappe, chasse, détruit, ne tolère pas d’autres dieux, n’absout pas le coupable, sanctifie).
- son amour, sa grâce, sa bonté et son secours (Dieu se souvient, a compassion, est bon, fait grâce et
miséricorde, est favorable, pourvoit, donne aide, exauce les prières, pardonne, accepte les sacrifices)
- son alliance, sa communion et sa bénédiction (Dieu descend, vient, visite, apparaît, rencontre, montre sa
face, habite, marche avec, établit l’Alliance, montre sa gloire, bénit)
c) par la loi et le Tabernacle :
Dieu a choisi un peuple pour qu’il lui appartienne, 19 : 5. Israël est son fils, 4 : 22, et son peuple.
Israël devra donc marcher avec Dieu et lui obéir ; ainsi Dieu pourra habiter au milieu de ce peuple,
25 : 8 ; 29 : 45-46.
2 - La révélation de Jésus-Christ.
L’explication du mot « Eternel » en 3 : 14, “Je suis celui qui suis” indique clairement la relation
directe du Dieu d’Israël avec Jésus-Christ qui s’est approprié ce nom en Jn. 8 : 24,28,58 ; cp. Apo. 1 :
18 ; 22 : 13,16.
a) les apparitions de Dieu :
Dieu se manifeste lui-même, 3 : 4 ; 4 : 5 ; 16 : 10 ; 19 : 18,20 ; 24 : 10 ; 34 : 5, ou par
l’Ange de l’Eternel représentant Dieu lui-même ou Jésus-Christ, 3 : 2 ; 14 : 19 ; 23 : 20,23 ; 32 : 34 ;
33 : 14,23 cp. Jn. 1 : 1. Après la sortie de l’Egypte, la colonne de nuée ou de feu symbolise Dieu
marchant devant son peuple qu’il guide dans le désert, 13 : 21 ; 14 : 19,20,24 ; 16 : 10 ; cp. Es. 63 : 9 ;
Mt.18 : 20 ; 28 : 20.
b) des personnes étant des types de Jésus-Christ :
- Moïse, le médiateur de l’Ancienne Alliance = Jésus-Christ, médiateur de la Nouvelle Alliance,
Jn. 1 : 17 ; Hé. 9 : 15 ; I Tim. 2 : 5.
- Moïse, le libérateur d’Israël = Jésus-Christ, le Dieu Sauveur, Ac. 4 : 12 ; Jn. 8 : 36 ; Ro. 8 : 2 ;
Ti. 2 : 13-14.
- Moïse, l’intercesseur auprès de Dieu, 32 : 32 = Jésus-Christ, notre intercesseur et avocat, Ro. 8 : 34 ;
Hé. 7 : 25 ; 1 Jn. 2 : 1.
- Moïse, le serviteur fidèle dans la maison de Dieu = Jésus-Christ, le Fils de la maison, Hé. 3 : 2-6.
- Aaron, le souverain sacrificateur, 28 : 1 = Jésus-Christ, le Souverain Sacrificateur pour toujours,
Hé. 2 : 17 ; 5 : 4-6, …
c) d’autres types de Jésus-Christ :
- l’agneau pascal sacrifié = Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu, notre Pâque, Jn. 1 : 29 ; I Co. 5 : 7 ;
I Pi. 1 : 19 ; Apo. 5 : 6.
- la manne = Jésus-Christ, le Pain céleste, Jn. 6 : 51
- le rocher frappé = Jésus-Christ, le rocher spirituel, I Co. 10 : 4
- le creux du rocher = Jésus-Christ, notre Protecteur, Ex. 33 : 22 ; Dt. 34 : 4,10 ; II Thes. 3 : 3 ; Jd. 24
d) le Tabernacle :
Il est une préfiguration merveilleuse de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ, Hé. 8 : 5 “image
et ombre” ; 9 : 9 “figure” ; 9 : 23 “image, représentation” ; 9 : 24 “imitation” ; 10 : 1 “ombre”.
Il montre d’avance le chemin de la grâce de Dieu qui a été établi plus tard par Jésus-Christ, Jn. 1 : 17 ;
Eph. 1 : 7 ; 2 : 7 ; Hé. 10 : 20, aussi dans ses détails :
- la porte du parvis = Jésus-Christ est la seule porte qui conduit à Dieu, Jn. 10 : 9 ; 14 : 6 et qui nous
invite tous à venir, Mt. 11 : 28 ; Jn. 6 : 37
- les couleurs du rideau de la porte :
- bleu = Jésus-Christ vient du ciel, Jn. 3 : 13 ; 6 : 33 ; 8 : 23
- pourpre = Jésus-Christ est le Roi, Jn. 18 : 37 ; Apo. 1 : 15
- cramoisi = Jésus-Christ a donné son sang, Hé. 9 : 12 ; Apo. 19 : 13
- blanc = Jésus-Christ est saint, Jn. 8 : 46 ; Ac. 3 : 14
- l’autel des holocaustes avec le sang des sacrifices = Jésus-Christ est mort sur la croix, I Pi. 2 : 24 ;
Ga. 3 : 13 ; Col. 1 : 20.
29
- la cuve d’airain = Jésus-Christ nous fait passer par le bain de la régénération, Ti. 3 : 5-7 ; Eph. 5 : 26 ;
II Co. 5 : 17.
- la tente d’assignation = Jésus-Christ a dressé sa tente parmi nous, Jn. 1 : 14, d’aspect peu apparent,
dépouillé de sa gloire, Ph. 2 : 7.
- le sanctuaire, lieu de communion = en Jésus-Christ nous avons communion avec Dieu, I Co. 1 : 9 ;
I Jn. 1 : 3 ; Eph. 3 : 12.
- la table des pains de proposition = Jésus-Christ, le pain de vie, son corps rompu, Jn. 6 : 35,48 ;
I Co. 11 : 24
- le chandelier = Jésus-Christ, la lumière du monde, Jn. 1 : 9 ; 8 : 12 ; Mt. 17 : 2 ; Apo. 1 : 16 ; 22 : 16.
- l’autel des parfums = Jésus-Christ, notre Intercesseur, Jn. 17 : 9,20 ; Hé. 7 : 25 ; cp. Ps. 141 : 2 ;
Apo. 8 : 3,4
- le voile du lieu Très Saint = la chair de Jésus-Christ qui est déchirée pour nous permettre d’entrer dans
la présence de Dieu, Mt. 27 : 50-51 ; Hé. 10 : 19-22
- l’arche de l’Alliance qui contient la Loi = Jésus-Christ a gardé et a accompli toute la Loi, Mt. 5 : 17 ;
Ro. 10 : 4 ; Hé. 10 : 5-10.
- le propitiatoire = Jésus-Christ, victime expiatoire et propice à réconcilier tous ceux qui croient en Dieu
Ro. 3 : 25 ; I Jn. 2 : 2.
3 - La révélation du Saint-Esprit
Dieu conduit son peuple par le Saint-Esprit dans la colonne de nuée et de feu, 13 : 21-22 ;
14 : 10 ; 40 : 36-38 ; voir No. 9 : 15-23 ; Es. 63 : 7-14. Ainsi le Saint-Esprit conduit le chrétien dans
toute la vérité, Jn. 16 : 13 ; voir Ac. 8 : 29 ; 16 : 6-7.
Lorsque la nuée se pose sur le Tabernacle et le remplit, elle préfigure l’action du Saint-Esprit qui
vient habiter dans le chrétien et le remplit afin de glorifier Jésus-Christ, Jn. 13 : 16-17 ; 14 : 13-14 ;
1 Co. 6 : 19 ; Eph. 1 : 13 ; 5 : 18 ; Ga. 3 : 2,14.
D’autres types du Saint-Esprit sont :
- l’eau du rocher = le Saint-Esprit vient de Jésus-Christ – le rocher – pour vivifier, Jn. 4 : 10,14 ; 7 : 3839 ; 14 : 18-20 ; 16 : 14-15
- l’eau dans la cuve d’airain = la régénération du croyant par le Saint-Esprit, Jn. 3 : 5-6 ; Ti. 3 : 5
4 - La révélation de l’homme.
a) Pharaon :
Le roi d’Egypte est le type de l’homme pécheur qui s’oppose à Dieu, car il veut être son propre
maître, 5 : 2. Son opposition devient de plus en plus forte pendant la période des 10 plaies.
- il n’écoute pas la Parole de Dieu annoncée par Moïse et Aaron, 7 : 22-23 ; 8 : 11,15 ; 9 : 12
- il n’écoute même pas le bon conseil de ses magiciens, 8 : 15
- il fait semblant de se repentir devant la gravité des plaies, 8 : 4,24 ; 9 : 27-28
- il propose des compromis pour éviter le châtiment de Dieu :
8 : 21 “ Allez adorer Dieu dans le pays
8 : 24 “ Sortez du pays, mais ne vous en éloignez pas ”
10 : 11 “ Seuls les hommes peuvent aller adorer Dieu ”
10 : 24 “ Allez-y avec vos familles mais sans vos troupeaux ”
- il refuse de libérer Israël, 5 : 2 ; 7 : 14 ; 8 : 28 ; 9 : 7,35 ; 10 : 20,27
- il n’accepte plus Moïse dans sa présence, 10 : 28
- il chasse le peuple d’Israël après la mort des premiers-nés, 12 : 31-32
- il poursuit le peuple d’Israël pour le ramener en Egypte, 14 : 5-8,23
Ainsi Pharaon refuse de s’humilier devant Dieu et de reconnaître son autorité, 10 : 3. Son cœur
s’endurcit toujours davantage devant les exigences de la Parole de Dieu (10 fois : “Dieu endurcit”, 4 : 21 ;
7 : 3 ; 9 : 12 ; 10 : 1,20,27 ; 11 : 9 ; 14 : 4,8,17 ; et 10 fois “Pharaon endurcit son cœur”,
7 : 13,14,22 ; 8 : 15,19,32 ; 9 : 7,34,35 ; 13 : 15). Pour cela, tout le pays d’Egypte ainsi que son armée
sont détruits.
Pharaon est une préfiguration de l’Antéchrist qui viendra à la fin des temps, II Thes. 2 : 3-12 ;
Apo. 13. Son attitude est une illustration de ce que le Seigneur Jésus appelle “ le péché contre le SaintEsprit ” qui ne peut être pardonné car l’incrédulité est un péché éternel, Mc. 3 : 29.
30
b) Les Enfants d’Israël :
Libérés par Dieu de leur esclavage en Egypte pour être son peuple, les Israélites montrent leur
totale incapacité de suivre fidèlement leur Dieu, cp. Pierre, Mt. 26 : 35,75 :
- ils ont peur de l’ennemi et de la mort, 14 : 10-12
- ils se plaignent des difficultés, 15 : 24 ; 16 : 3 …
- ils regrettent la vie ancienne, 16 : 3
- ils attribuent à Dieu des intentions mauvaises, 16 : 3 ; 17 : 3
- ils contestent la présence de Dieu, 17 : 2,3,7
- ils sont las et épuisés, Dt. 25 : 18
Leur nature est encore entachée de péché. Ils ont besoin de se sanctifier dans la présence de Dieu,
19 : 10,14,17,22 ; II Co. 7 : 1 ; Apo. 22 : 11,14.
5 - La révélation de l’Eglise :
De même qu’Israël a été esclave en Egypte, de même les membres de l’Eglise ont été dans
l’esclavage du péché et du monde, Mt. 1 : 21 ; Jn. 8 : 34 ; Ga. 1 : 4. Dieu les a rachetés par le sang de
l’agneau divin, I Pi. 1 : 18-19.
Maintenant, l’Eglise est comme Israël, cp. Ex. 19 : 5-6 et I Pi. 2 : 9, (bien qu’Israël demeure le
peuple élu, Ro. 11 : 2) :
- la propriété personnelle de Dieu, Dt. 4 : 20 ; 7 : 6 ; I Chro. 29 : 3 ; Mal. 3 : 12 ; voir Eph. 2 : 19 ;
Ti. 2 : 14 ; 1 Pi. 2 : 10
- un royaume de sacrificateurs, I Pi. 2 : 9 ; Apo. 1 : 6 ; 5 : 10
- une nation sainte, Lv. 11 : 44 ; 19 : 2 ; 20 : 26 ; I Pi. 1 : 15-16 ; I Thes. 4 : 3
- un peuple choisi, Dt. 7 : 6 ; Es. 4 : 18 ; Eph. 1 : 4 ; Ro. 8 : 29
- un peuple acquis, voir Ac. 20 : 28
- les armées de l’Eternel, 7 : 4 ; 1 S. 17 : 47 ; voir Eph. 6 : 10-18
- l’assemblée, 12 : 3, en grec “ ekklesia ”, Ac. 2 : 47 ; Hé. 2 : 12
Si dans l’Ancien Testament seuls les membres de la famille d’Aaron pouvaient être des
sacrificateurs, dans la Nouvelle Alliance, tous les croyants sont sacrificateurs et peuvent donc s’approcher
directement de Dieu dans le nom de Jésus-Christ, I Pi. 2 : 5,9 ; Apo. 1 : 6 ; Ga. 3 : 26-28 ; Hé. 10 : 1928 ; Eph. 2 : 18 ; 3 : 12.
Les chrétiens, lors de leur conversion, expérimentent individuellement les différentes étapes du
Tabernacle :
- ils viennent à Jésus (la porte)
- ils reçoivent le pardon de leurs péchés (l’autel des holocaustes)
- ils sont régénérés (la cuve d’airain)
- ils entrent dans la communion avec Dieu (le sanctuaire)
- ils se nourrissent spirituellement du Pain de vie (la table des pains de proposition)
- ils sont éclairés et conduits par le Seigneur (le chandelier)
- ils adressent des prières à Dieu par Jésus-Christ (l’autel des parfums)
- ils doivent vivre continuellement dans la présence de Dieu (le lieu très saint)
- ils doivent obéir à la Parole de Dieu (les tables de la Loi dans l’arche de l’Alliance)
- ils doivent se purifier de tout péché (le propitiatoire aspergé de sang)
- ils peuvent compter sur l’aide de Jésus-Christ qui habite en eux par le Saint-Esprit (la nuée dans le lieu
très saint).
Les chrétiens ne portent pas de vêtements spéciaux comme les sacrificateurs de l’Ancien
Testament car ils sont vêtus de Jésus-Christ, Ro. 13 : 14 ; Ga. 3 : 27, qui représente pour eux le vêtement
du salut, Es. 61 : 10 et de sainteté, Apo. 19 : 8.
A l’exemple de Moïse et de tous les Enfants d’Israël, ils doivent :
- prier et intercéder, 17 : 11 ; 32 : 11-13,31-32 ; voir Lc. 18 : 1 ; Eph. 6 : 18.
- offrir des dons et des offrandes, chap. 35 voir Ac. 20 : 35 ; II Co. 8 : 1-4.
- supporter les épreuves avec foi, 15 : 25 ; 16 : 4 ; 20 : 20 ; voir Ja. 1 : 2-4.
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