PRINCIPAUX DOSAGES HORMONAUX CHEZ LA FEMME INFERTILE

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PRINCIPAUX DOSAGES HORMONAUX CHEZ LA FEMME INFERTILE
PRINCIPAUX DOSAGES HORMONAUX CHEZ LA FEMME INFERTILE
La consultation pour infertilité touche un couple sur 6. Si la problématique globale du couple,
l’interrogatoire et l’examen clinique des 2 partenaires restent indispensables, il faut rappeler
quels sont les dosages hormonaux indispensables au bilan initial de la femme infertile. Ils
doivent être envisagés à l’issue de la première consultation qui peut être envisagée après un an
d’infertilité (ou plus tôt en cas de signes cliniques ou d’âge avancé). Le bilan doit être réalisé
ème et le 6 ème jour
entre le 3
du cycle. Il comprend au minimum : FSH, LH, oestradiolémie et AMH (Hormone
Anti-Mullerienne). Il a pour but d’évaluer la réserve ovarienne. Les valeurs considérées comme
normales sont : FSH > 9,5 UI/l ; E2 2 ng/ml. Ce dernier marqueur est actuellement considéré
comme l’indicateur et le plus reproductible de la réserve ovarienne et peut être dosé tout au
long du cycle. Cette glycoprotéine est synthétisée par les cellules de la granulosa des follicules
pré-antraux et elle est le reflet d’un capital folliculaire ovarien génétiquement déterminé. Elle
doit être confirmée par l’échographie ovarienne : à J3-J4 compte des follicules antraux (CFA
entre 4 et 10 mm), avec une normale entre 7 et 12 / ovaire. Le dosage d’AMH est
malheureusement toujours non remboursé à ce jour.
Selon l’interrogatoire et l’examen clinique, ce bilan sera complété par un bilan androgénique :
testostérone, delta-4-androstenedione, 17-OH-PRG). L’élévation de la 17-OH-PRG évoque un
déficit surrénalien en 21-hydroxylase, une élévation du SDHA une tumeur virilisante
surrénalienne, les augmentations de la testostérone et de delta-4-androstenedione étant plus
fréquemment dues à des dysfonctionnements ovariens (SOPK).
Enfin des signes d’appels variés (anomalies pondérales, signes fonctionnels divers) justifient la
réalisation de bilans métaboliques, thyroïdiens ou génétiques.
Le but de ce bilan de départ est d’évaluer la part féminine dans l’infertilité du couple, d’orienter
la prise en charge et d’éviter des pertes de chance parfois irréversibles.
Quotidien du Médecin – 12/11/2009
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