1 Soumission du gouvernement du Canada, octobre 2016 44e
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1 Soumission du gouvernement du Canada, octobre 2016 44e
Soumission du gouvernement du Canada, octobre 2016 44e séance de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques et techniques Point 11 (a), article 6.2 de l’Accord de Paris Le Canada s’est engagé dans des mesures ambitieuses de lutte contre les changements climatiques ainsi que dans l’avancement des travaux prévus à l’article 6 de l’Accord de Paris. Le Canada se réjouit de l’occasion qui lui est donnée de présenter son point de vue sur les directives concernant les approches coopératives visées au paragraphe 2 de l’article 6 de l’Accord de Paris. Les réunions intersessions qui ont eu lieu à Bonn, en Allemagne, en mai 2016 ont donné lieu à des discussions positives alors que nous travaillons à l’élaboration de directives internationales concernant les approches coopératives, ce qui comprend des mécanismes du marché du carbone. Le Canada croit que les directives doivent s’appuyer sur les principes de l’Accord de Paris, lequel fait la promotion de l’intégrité environnementale, de la transparence, de l’exactitude, de l’exhaustivité, de la comparabilité et de la cohérence en veillant à ce qu’un double-comptage soit évité. Vers une approche coopérative sur les mécanismes du marché du carbone Le Canada encourage la coopération internationale dans l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, notamment par la promotion du recours aux marchés du carbone. Nous sommes d’avis que les mécanismes du marché, y compris la tarification du carbone, les liens entre les politiques du marché du carbone, les efforts sous-nationaux relatifs au marché du carbone et les mécanismes de promotion de l’utilisation durable des terres (p. ex. le programme REED+), sont des outils efficaces pour réduire les émissions et stimuler les investissements dans les technologies et les infrastructures vertes ainsi que dans les innovations à faibles émissions de carbone. Nous croyons que les approches coopératives pourraient inclure le transfert de technologies d’atténuation efficaces visant à réduire les émissions. Utilisation des résultats d’atténuation transférés à l’échelle internationale pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national1 et l’évitement du double-comptage 1 Lors de l’élaboration de directives sur les résultats d’atténuation transférés à l’échelle internationale, le Canada croit qu’il sera nécessaire que les directives offrent une certaine souplesse, qu’elles tiennent compte des différents acteurs et qu’elles se fondent sur les consultations des parties avec leurs gouvernements sous-nationaux respectifs et le secteur privé. Les parties devront travailler ensemble sur des questions techniques (p. ex. les directives sur le double-comptage), en complément au travail de la CCNUCC, afin de concrétiser cet engagement, de promouvoir le développement durable et de garantir l’intégrité environnementale tout en évitant le double-comptage. De ce fait, le Canada valorise le travail complémentaire entrepris dans les multiples forums. Conformément au paragraphe 2 de l’article 6 de l’Accord de Paris. 1 o La transparence de la méthodologie, les rapports sur les initiatives nationales et sous-nationales et la reddition de compte appropriée seront essentiels pour éviter le double-comptage et faire en sorte que deux pays ne puissent pas réclamer la même réduction d’émissions au chapitre d’une contribution déterminée au niveau national. Il faudra que les ententes bilatérales conclues entre les parties participantes précisent, entre autres choses, comment et par qui les réductions résultant d’investissements dans des projets ou de transferts dans le cadre de systèmes d’échange d’émissions peuvent être réclamées au chapitre des contributions déterminées au niveau national. o Le Canada est favorable à des approches coopératives ascendantes fondées sur les marchés à l’égard de l’intégrité environnementale que les parties auront la responsabilité de démontrer. La mise à l’essai de différentes méthodes peut permettre de dégager des leçons utiles. Nous reconnaissons que ces approches ascendantes peuvent être adaptées aux circonstances particulières des régions concernées, notamment les systèmes de plafonnement et d’échange du Québec et de la Californie. o Nous croyons que les parties doivent être libres d’utiliser les approches de leur choix et que les échanges bilatéraux (et sous-nationaux) et multilatéraux devraient être admis, tout en s’assurant qu’il n’y a pas double-comptage des résultats d’atténuation. Les parties devront démontrer que leurs approches sont robustes sur le plan environnemental en produisant des rapports transparents. Elles devraient également démontrer de quelle façon les résultats d’atténuation, entre autres choses, sont quantifiables, vérifiables et additionnels. Un système souple permettra d’atteindre cet objectif en plus de renforcer la mise en œuvre de l’Accord de Paris, la participation des parties à des approches coopératives et l’atténuation des changements climatiques. o La tarification du carbone est généralement considérée comme l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions et encourager le marché à investir dans l’innovation ainsi que pour déployer des technologies à faibles émissions de carbone. Les parties devraient collaborer avec les chefs d’entreprise, car ils font partie de la solution. La mobilisation du secteur privé peut contribuer à répondre aux préoccupations relatives à la prévisibilité parce que les entreprises veulent que les choses soient claires avant d’investir. Les gouvernements peuvent jouer un rôle clé en établissant une certitude politique. Les parties devraient examiner cette question parallèlement au processus d’élaboration de directives conformes aux points 3 et 5 de l’Accord de Paris. Le Canada est impatient de collaborer avec d’autres parties et des intervenants concernés, notamment les gouvernements sous-nationaux, pour poursuivre les travaux sur les approches coopératives en vue de promouvoir des approches efficaces et efficientes contribuant aux efforts internationaux de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 2