PROBLEMES ECONOMIQUES CONTEMPORAINS

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PROBLEMES ECONOMIQUES CONTEMPORAINS
 1 PROBLEMES ECONOMIQUES CONTEMPORAINS PARTIE 1 : LES TROIS GRANDS OBJECTIFS ECONOMIQUES 1-­‐ LA CROISSANCE Elle permet de déterminer si un pays est riche ou pauvre. Il s’agit du PIB (somme des revenus que les habitants d’un pays génèrent au cours d’une année, mesure de la production ou du revenu d’un pays) qui augmente. La croissance est mesurée en volume, c’est-­‐à-­‐dire qu’elle ne prend pas en compte les variations de l’inflation. En valeur signifie qu’elle prend en compte les variations de l’inflation. Pour voir si la croissance du PIB influence le revenu des Français, il faut prendre le PIB par habitant. Croissance démographique proportionnelle à la croissance du PIB pour que le niveau de vie s’améliore. La croissance favorise le bien-­‐être en permettant un plus grand confort matériel, et une plus grande espérance de vie. Par exemple : nombre de voitures particulières pour 1000 habitants : EU 423 ; France 481, Sénégal 17, Egypte 33 TAUX D E M ORTALITE I NFANTILE La croissance repose sur une exploitation de plus en plus intensive des ressources naturelles qui sont largement non reproductibles. Si le pétrole vient à manquer, les prix vont augmenter ce qui va rentabiliser l’exploitation de certains gisements. De plus, nous serons incités à utiliser d’autres ressources. La croissance a des coups en terme d’attente à l’environnement. En produisant des B&S, la croissance peut aussi permettre à un pays d’avoir des ressources pour mieux tenir compte de l’environnement en développant des technologies propres. Car par exemple des pays en manque de technologie développée polluent plus. Ex : pollution à l’époque avec « Smog » de LA en 1984. La croissance peut permettre que l’environnement soit mieux pris en compte car d’une certaine façon c’est un bien de luxe. En tant que pays pauvre ce n’est pas une préoccupation première chez les pays pauvres. 1 2 La croissance est un phénomène récent pendant longtemps la croissance du pays était nulle, la richesse se faisait par transmission de bien. Avant les révolutions industrielles la croissance était nulle. En l’an 0 135$ PIB par habitant, en l’an 1000 165$ une évolution d’un quart en mille ans, le niveau de vie restait donc quasi inchangé. En 1500 175$, 1800 250$ augmentation de 40%. Et en 2000 8175$ multiplication par 30. Le niveau de vie a été multiplié par 40 en France. Croissance forte/faible, richesse et pauvreté. En effet les pays riches n’ont pas toujours été les plus riches, il en est de même pour les pays pauvres. CHIFFRES : Le PIB de France en 2015 est de 2 181 milliards soit 2422$ Allemagne 3356 milliards $ RU 2849 milliards $ La croissance a permis de multiplier par plus de 4 le revenu moyen des Français entre 1950 et aujourd’hui. Sans croissance durant 60 ans, les français d’aujourd’hui auraient le même niveau de vie qu’en 1950. Croissance pour les autres pays développés : o Allemagne -­‐5,6% o RU -­‐4,3% o Italie -­‐5,5% o Zone Euro -­‐4,5% o USA -­‐2,8% D’OU V IENT L A C ROISSANCE ? Les déterminants de la croissance : -­‐ Augmentation de la quantité de travail -­‐ Augmentation de la quantité de capital (machines) -­‐ Augmentation de la productivité (la production pour un niveau donné de travail et capital) avec une meilleure organisation du travail LEÇON N°1 : Pour qu’un pays produise plus, il faut que le travail augmente, que le capital augmente ou que la productivité augmente. Le plus important des 3 sur le long terme est la productivité car c’est celle qui ne présente pas de faille. Exemple : la croissance par l’augmentation du travail -­‐ L’augmentation du travail permet d’augmenter le PIB -­‐ Plus les individus travaillent, plus la production est importante. -­‐ Comment favoriser cela ? 2 3 1. En augmentant la durée du travail pour chaque habitant (augmentation de la durée légale du travail, femmes au travail) 2. En augmentant la population active potentielle par le nombre de naissances ou par la venue de travailleurs étrangers. à Mais il y a une limite : 1. On ne peut pas augmenter indéfiniment la durée du travail pour chaque habitant 2. Si on augmente le travail par la naissance ou les étrangers, le PIB augmente mais pas la PIB par habitant. Donc pas d’augmentation du niveau de vie. Exemple : la croissance par l’augmentation du capital -­‐ L’augmentation du capital permet d’augmenter le PIB -­‐ Plus il y a des machines, plus chaque travailleur peut produire à Comment peut-­‐on favoriser cela ? -­‐ 1. En favorisant l’épargne qui finance l’investissement -­‐ 2. En favorisant la venue d’investissements étrangers à Mais il y a une limite : -­‐ Les rendements décroissants du capital. -­‐ Pour un niveau donné de travailleurs, chaque unité de capital en plus rapporte de moins en moins de gain en termes de production -­‐ Ce n’est ainsi pas le principal moteur de la croissance sur le long terme Exemple 3 : La croissance par les gains de productivité Les gains de productivité en revanche ne connaissent pas de limites. Ils dépendent des innovations : -­‐ Organisationnelles -­‐ Technologiques LEÇON N °2 : la productivité est fondamentale pour la croissance. Comment favoriser durablement les gains de productivité ? Plusieurs facteurs : o L’éducation o Les dépenses de recherche et développement o Les infrastructures publiques (formation, éducation, investissement public) Ces facteurs favorisent la productivité, mais en plus ils créent un cercle vertueux qui favorise la croissance. La croissance favorise l‘éducation mais l’éducation favorise aussi la croissance : 3 4 -­‐
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Collectivement : un pays plus riche a plus de ressources à consacrer à l’éducation. Individuellement : il est plus intéressant pour un individu de faire des études dans un pays plus riche car la perspective de gain qui en résulte est plus importante (salaires plus élevés dans ces pays) Education -­‐> Croissance -­‐> Education Deux grandes stratégies de croissance : CAS N °1 : Vous n’êtes pas l’un des pays les plus avancés du monde -­‐ Stratégie d’imitation : utiliser les technologies, les innovations organisationnelles des pays les plus avancés. Exemples : Chine Aujourd’hui, Japon dans le passé, Europe dans les 30 Glorieuses CAS N °2 : Vous êtes l’un des pays les plus avancés du monde. -­‐ On est la personne à imiter -­‐ Stratégie d’innovation : le paquet sur la recherche-­‐développement, l’éducation… -­‐ Exemple des Etats-­‐Unis aujourd’hui LE R OLE C LE D ES I NSTITUTIONS : o Institutions économiques extractives : droits des propriétés non garantis, absence de règles de droit, barrières à l’entrée et réglementations qui empêchent la concurrence et protègent les acteurs économiques en place. o Institutions politiques extractives : les institutions politiques qui concentrent le pouvoir dans quelques uns sans contraintes, sans contrôle (absolutisme, oligarchie). à Les institutions économiques extractives accompagnent les institutions politiques extractives. Elles permettent à une élite d’extraire les ressources du reste de la société. Par opposition : o Institutions économiques inclusives : droits de propriétés garantis, règle de droit, ouverture aux nouveaux entrants, accès à l’éducation. o Institutions politiques inclusives : les institutions politiques qui autorisent la participation du plus grand nombre et qui placent des contraintes et des contrôles sur les dirigeants politiques. Rôle du pluralisme. o Les institutions économiques inclusives accompagnent les institutions politiques inclusives. 4 5 Les institutions créent les incitations pour les individus pour : o Epargner et investir : en raison des droits de propriété garantis. o S’éduquer : en raison des efforts de l’Etat pour mettre en place des écoles nombreuses et de bonne qualité, ce qui incite les parents à y mettre leurs enfants. o Innover : l’ouverture à des nouveaux entrants et le fait que les droits de propriété soient garantis permet ainsi le progrès technologique. ` En l’absence d’institutions inclusives, les individus ne sont pas incités à utiliser au mieux leurs talents. 2-­‐ LE CHOMAGE : Difficile car le temps partiel n’est pas considéré comme chômage. Chômeur = une personne en âge de travailler (15 ans et plus) qui rempli 3 conditions : -­‐ être sans emploi (pas travailler une seule heure), -­‐ disponible immédiatement -­‐ avoir cherché un emploi CHIFFRES 8% de chômage depuis notre naissance en France, c’est ce 8% qui est significatif, car il s’agit d’un chômage de masse. Le chômage de l’UE et de la France évolue de manière similaire, ce qui prouve l’influence des éléments conjoncturels. France : 7,8% 2008 9,9% 2011 10,3% 2016 Allemagne : 7,3% 2008 5,6% 2011 4,2% 2016 Espagne : 11,3% 2008 23,2% 2011 19,6% 2016 Zone Euro : 7,6% 2008 10,6 2011 10,1% 2016 POURQUOI L E C HOMAGE E ST-­‐IL U N P ROBLEME ? Les coûts sociaux : revenus faibles pour une partie de la population. Effets psychologiques Les coûts économiques du sous-­‐emploi : en termes de gaspillage des ressources (le plein emploi permettrait une production et donc un revenu plus élevé.) POURQUOI L E C HOMAGE N ’EST P AS C OMPLETEMENT U N P ROBLEME ? Apporte du mouvement sur le marché du travail : rien n’est rigide. Le marché du travail est en perpétuel changement. Destruction créatrice nécessaire. (Schumpeter) D’OU V IENT L E C HOMAGE E N F RANCE ? 5 6 LES MAUVAISES CAUSES : -­‐
LA M ONDIALISATION Contre argument : En 2014, la France a importé pour 503 milliards d’euros, et 428 milliards d’exportation de biens. La France est ainsi le 6ème exportateur de biens. Seul 8% soit 43 milliards d’euros d’importation viennent de Chine, or le commerce intra-­‐
européen de la France est de 60%. -­‐ L’EURO (ça nous donne des solutions immédiates) Contre argument : Avant l’Euro on avait déjà un taux de chômage très élevé et de niveau équivalent. LES 4 GRANDES CAUSES POSSIBLES DU CHOMAGE : -­‐
DEMANDE D E B IENS I NSUFFISANTE Quand la conjoncture est mauvaise les entreprises vont moins embaucher, ce qui explique le chômage conjoncturel, mais pas le structurel. Quand la situation économique est favorable, le chômage conjoncturel devrait disparaître. Il faut donc jouer avec les instruments de régulation (Politiques budgétaire et monétaire). -­‐ COUT D U T RAVAIL T ROP E LEVE Les entreprises embauchent un employé s’il rapporte plus qu’il ne coûte. Ce qui montre le rôle du coût du travail : plus celui-­‐ci est élevé, moins les entreprises vont embaucher. Ce qui explique le faible montant des salaires. De plus il faut ne faut pas oublier que ce n’est pas le seul coût du travail, il y a le salaire net, brut les cotisations sociales et patronales (quand on est payé 3 000€ en France, on en coût 6000€, 45% de charge sociale et 55% de salaire net) Les charges sociales françaises sont importantes à l’échelle européenne car il représente 44,5% du coût du travail en France en 2009 contre 34% en moyenne dans l’UE. Dans ce cas deux solutions : o Une baisse des cotisations sociales ce qui entraine une baisse de certaines prestations que la France nous verse. o Baisse des charges sociales et augmentation d’un autre impôt type TVA qui servirait d’autre source de revenu pour l’État. Chiffres « évolution du coût du travail » 6 7 France : 2000 24,42% 2015 T4 36,22 Allemagne : 2000 26% 2015 T4 33,9% Pays-­‐Bas : 2000 22,9% 2015 T4 33,7% Finlande : 2000 22,13% 2015 T4 33,81% -­‐ INADEQUATION D ES C HOMEURS P AR R APPORT A UX E MPLOIS P ROPOSES 56% des salariés et 55% des chômeurs ne sont pas prêts à déménager pour trouver un emploi, pour différentes raisons (culturelles, linguistiques, juridiques) Taux de chômage en 2015 au niveau régional dans l’UE : Les plus bas : 2,5% (Freiburg, Niederbayern), 27% (Oberbayern, Oberpfalz), 2,8% (Prague.) Les plus hauts : 34% (Melilla), 31,5% (Andalucia), 30,7% (Macédoine), 29,1% (Canarias, Extremadura) -­‐ LE C HOMAGE V OLONTAIRE Chômage volontaire = travailleur pas incité financièrement à travailler, il ne gagne pas plus ou pas suffisamment plus en travaillant, ce qui signifie que le système l’a rendu feignant. Salaire de réservation = salaire en dessous duquel on refuse de travailler. Exemple 1 : Si une mère de 3 enfants gagne 1000 euros et doit payer 1100 euros pour faire garder ses enfants, elle n’est pas incitée à travailler. Existe-­‐t-­‐il du chômage volontaire en France ? -­‐ Oui car il existe des situations où le chômage rapporte plus que le travail (RMI, Réduction du transport en commun) ce qui créé une trappe à inactivité. En 2007 création de RSA (complément de revenu donné aux chômeurs qui reprennent une activité en plus de leur salaire appelé RSA activité.) Or ces situations existent toujours car 68% des bénéficiaires du RSA activité ne le demande pas dû à une mauvaise connaissance ou une grande complexité 3. L’INFLATION : Inflation= augmentation continue du niveau général des prix Chiffres pour la France : 6,4% en 1980, 1,7% en 1990, 1,6% en 2010, 0,8% en 2013 POURQUOI L ’INFLATION E ST U N P ROBLEME ? o Réduit la compétitivité des produits nationaux o Redistribution arbitraire de la richesse : • Au détriment de ceux qui ont des revenus indexés sur l’inflation (épargne par ex) 7 8 En faveur de ceux qui ont des dettes non indexées sur l’inflation (emprunteurs) o Coûts directs liés aux opérations matérielles des changements de prix o Auto-­‐alimentation de l’inflation • L’inflation observée dépend de l’inflation anticipée • Demande d’augmentation de salaires et anticipation de la hausse des coûts de production par les entreprises génèrent l’inflation o Illusion monétaire : agents économiques se basent sur les valeurs nominales (prix courants) alors qu’ils devraient se baser sur les valeurs réelles (prix constants) •
CAUSES D E L ’INFLATION : o Inflation par les coûts de production : augmentation des coûts de production se répercute sur les prix o Par la demande : augmentation de la demande à augmentation des prix o Augmentation de la quantité de monnaie demandée : cause importante et durable. Si la quantité de monnaie augmente, la demande de biens augmente. o 2 cas possibles : • L’offre augmente • L’offre n’augmente pas, donc les prix sont poussés vers le haut (demande > offre) à Si la masse monétaire augmente plus vite que la production, ou que la production ne peut plus augmenter (plein emploi) à Inflation PARTIE 2 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE : DEFINITIONS Politique budgétaire : Politique économique qui agit sur le budget de l’Etat o Sur les dépenses o Sur les recettes (impôts) Instruments : o Dépenses publiques o Recrutement des fonctionnaires o Impôts o Allocations et aides sociales à Agir sur la demande pour augmenter la production et donc la croissance Politique budgétaire expansionniste : augmentation de la demande pour relancer la croissance o Augmenter les dépenses publiques : constructions d’infrastructures communes, créer de la demande et donc des emplois o Réduction des impôts pour augmenter le pouvoir d’achat 8 9 Politique restrictive : opposé Limites : o Anticipation des impôts futurs par les ménages : augmentation de l’épargne plutôt que des dépenses de consommation o Fonctionne mieux dans une économie fermée : fuite de la croissance si les ménages consomment des biens étrangers plutôt que locaux o Hausse des taux d’intérêts : réduction de l’investissement des entreprises et de la consommation des ménages Endettement public en France : dette publique/ PIB en France en 2013 : 93,5% o Par rapport à 1980 : France beaucoup plus endettée o Par rapport aux autres pays : s’en tire bien (Grèce : 175,1%) POURQUOI U NE D ETTE P UBLIQUE I MPORTANTE P EUT C ONSTITUER U N P ROBLEME ? Problème 1 : Dette et remboursement de celle-­‐ci laissée aux générations futures Problème 2 : Le coût de la charge de la dette Problème 3 : le risque d’emballement et de faillite à terme (effet boule de neige) QUE S IGNIFIE L A F AILLE D ’UN E TAT ? Définition : Un État fait défaut s’il ne rembourse pas une partie de sa dette selon l’échéancier initialement prévu, s’il ne rembourse pas du tout ou décale les remboursements. Cela arrive dans deux cas de figure : -­‐ Quand l’État ne peut pas : On fait un nouvel emprunt pour payer sa dette quand le précédent arrive à échéance. (En France 2000 milliards, tous les ans 370 milliards qui arrivent à terme soit un tiers des dépenses publiques en France, impôt sur le revenu 70 milliards, TVA 50 milliards) Ce qui n’empêche pas la France de trouver facilement des prêts car elle n’a pas de problème de confiance (pour le moment) -­‐ Ne veut pas rembourser sa dette : car c’est trop couteux de rembourser ses dettes (La Russie en 1918 quand elle devient l’union soviétique, elle pouvait rembourser mais ne l’a pas fait, de même pour l’Equateur). La faillite d’un État synonyme de fin d’un État ? Un État souverain signifie qu’il fait ce qu’il veut contrairement aux entreprises qui sont en faillites et se retrouvent en situation de liquidation pour rembourser sa dette. La faillite d’un État est une chose courante : -­‐ La France a fait 9 défauts entre 1500 et 1812. 9 1
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En 1830 la moitié des pays du monde était en défaut. Entre 1975 et 2006 / 71 défauts souverains. Les plus connus : la Russie en 1998 et l’Argentine en 2001. En deux siècles la France et l’Angleterre sont les seuls pays à ne pas avoir fait faillite. En 1930 toute l’Amérique Latine était en défaut. La Grèce est une année sur deux en défaut. Restructurer : je rembourse mais en changement le montant ou le délai soit unilatéralement soit après un RDV avec les créanciers. QUELLES S ONT L ES C ONSEQUENCES D E L A F AILLITE D ’UN E TAT ? à CSQ 1 : Les pressions militaires pour inciter au remboursement « diplomatie de la canonnière » très appliquée à l’époque coloniale. Peu réaliste aujourd’hui en Europe. à CSQ 2 : Mise au ban des nations, exclusion des organisations internationales. Coût en terme de politique étrangère. à CSQ 3 : La saisie d’actifs, un pays est souverain, mais hors de son sol les actifs du pays débiteur dans les pays créanciers peuvent être saisis. (On efface l’ardoise sur la monnaie empruntée aux étrangers ? on ne le fait pas car le pays créancier peut décider de saisir sur son sol tous les actifs détenus par le pays qui a décidé d’effacer l’ardoise) à CSQ 4 : Les difficultés pour obtenir de nouveaux prêts, si un État fait faillite, il ne trouvera plus personne pour lui prêter de l’argent dans les années qui suivent. Dans l’immédiat : l’État ne peut plus avoir de dépenses qui dépassent ses recettes : finis les déficits = équilibre budgétaire immédiat. Très dangereux car en cas de récession l’État ne pourra pas faire de déficit pour soutenir la demande. Il perd l’arme anti-­‐récession de Keynes. Une faillite de l’État ne prive pas d’efforts et empêche d’utiliser l’endettement dans les années qui suivent si nécessaire. LES C ONSEQUENCES D E L A F AILLITE D ’UN E TAT Combien de temps on doit attendre avant de pouvoir à nouveau emprunter de l’argent. Selon l’étude de Cruces et Trebesch en 2011 qui analyse tous les défauts souverains sur la période 1970-­‐2010. Les temps d’exclusion dépendent de la taille du « haircut » : -­‐ Moins de 30% au bout de 5 ans seulement 10% de risque d’être exclu des marchés financiers. -­‐ Plus de 60% dans 80% des cas toujours pas pardonné après 5 ans et plus de 50% après 10 ans UNE N OTE P OSITIVE P OUR C ONCLURE 10 1
1 La France a une dette publique très élevée, mais elle n’a jamais emprunté à des taux aussi bas. Selon Les Echos, la France émet pour la première fois des taux négatifs le 10 juillet 2012 11 1
2 PARTIE 3 : LA POLITIQUE MONETAIRE : Elle est gérée par la SEBC (système Européen de Banques Centrales). La BCE est indépendante des états, elle gère la politique monétaire de la zone euro. Il y a trois organes de décision à la BCE : à Le directoire de la BCE : l’organe opérationnel à Le conseil des gouverneurs : il prend les grandes décisions des politiques monétaires. Il est composé des 6 membres du directoire et 15 des 19 gouverneurs des banques centrales des pays de la zone euros. Une taille importante en comparaison des pays voisins Principe de rotation des droits de vote pour éviter un conseil des gouverneurs avec trop de membres : les pays de la zone euros sont divisés en deux groupes : -­‐ Les 5 plus grands pays par la taille de leur économie de la zone euro (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pays-­‐Pays) -­‐ Les autres pays qui se partagent 11 sièges à Le conseil général de la BCE : l’organe consultatif. Il est chargé de préparer l’adhésion future des pays qui n’ont pas encore rejoint la zone euro. Objectifs principaux : -­‐ Lutter contre l’inflation (à titre de comparaison la FED veut des prix stables et un emploi maximal soit lutter contre l’inflation et le chômage) elle s’est fixée un objectif de 2% -­‐ Stabilité des prix : deux raisons une politique afin de rassurer pour que les pays adoptent la monnaie unique, de plus il y a un rejet plus fort de l’inflation en Allemagne que dans les autres pays dû à l’hyper inflation des années 30. Une raison économique, idée que le seul l’effet à long terme de la politique monétaire est l’augmentation des prix et qu’il faut privilégier le long terme sur le court terme QU’EST C E Q UE L A P OLITIQUE M ONETAIRE ? La politique monétaire : est la politique qui agit sur la masse monétaire, c’est-­‐à-­‐dire la quantité de monnaie en circulation. La BCE contrôle la politique monétaire car elle contrôle la création de la monnaie. 12