une île de charme au coeur des Cyclades
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une île de charme au coeur des Cyclades
Le journal de NAXOS L’EVASION Edition spéciale une île de charme au coeur des Cyclades Au cœur de la mer Egée, entre Paros, Mykonos et Amorgos, Naxos a gardé ce caractère authentique qui la distingue de ses voisines plus touristiques et lui donne un charme particulier qui se ressent encore davantage hors saison, d’avril à juin et en septembre ou octobre. Naxos cumule plusieurs superlatifs: elle est la plus grande île des Cyclades, la plus haute, l’une des plus vertes et des plus belles et sans doute la plus intéressante, historiquement et culturellement parlant. Ses multiples occupants y ont laissé de nombreux vestiges de différentes époques, au cours d’une occupation humaine qui remonte au néolithique. Ajoutez à cela de magnifiques plages encore sauvages, de charmants villages de montagne et un accueil chaleureux, et vous aurez un bon condensé de ce qui fait tout l’attrait et la richesse de cette île ignorée par le tourisme de masse… Avec ses côtes le plus souvent escarpées et les massifs qui la traversent de part en part, Naxos est une île montagneuse qui ne compte finalement qu’un nombre plutôt réduit de plages, malgré ses 148 km de littoral. Le plus haut sommet, le Zas, culmine à 1004 mètres au centre de l’île, entouré par 8 autres montagnes variant de 418 à 997 mètres d’altitude. Entre ces reliefs et dans les quelques rares plaines littorales, s’étendent des vallées fertiles qui font de Naxos une île agricole produisant quantité de céréales et de pommes de terre, d’huile d’olives, de fruits et légumes, sans oublier les vignes et l’élevage, à l’origine d’excellents fromages, dont la graviera. Autre ressource, qui, avec le marbre, assura autrefois sa prospérité: la production d’émeri, exploité depuis la préhistoire et aujourd’hui concentrée autour de Koronos. Au début du 20e s., un millier d’ouvriers y travaillaient, pour moitié dans des galeries souterraines, entre 50 et 250 mètres de profondeur. Depuis, la production ne cesse de décliner, à cause de la concurrence des gisements d’Asie Mineure, moins coûteux à exploiter, et celle d’autres produits, comme les carbures de silicium et de tangstène. 2 • www.lejournaldelevasion.be Un peu d’histoire… La position centrale de Naxos dans la mer Egée, sa production de marbre et d’émeri, sa taille et sa fertilité donnèrent à l’île, bien avant l’Antiquité, une importance historique et culturelle particulière qui en explique le rayonnement dans l’archipel cycladique et jusque sur le continent grec. Selon la mythologie, Dionysos naquit et grandit à Naxos, où il aurait épousé Ariane, abandonnée par Thésée après l’avoir aidé à tuer le Minotaure, à sortir du labyrinthe de Minos et à fuir la Crète… Après une occupation par les Thraces, puis par des Cariens venus d’Asie Mineure, l’histoire, elle, semble véritablement commencer avec la civilisation cycladique, au 3e millénaire avant Jésus-Christ, comme en témoignent les vestiges d’habitations et les nombreux objets mis au jour par les fouilles et dont les trouvailles les plus emblématiques sont les statuettes de marbre aux formes stylisées et étrangement contemporaines, représentant généralement des idoles féminines. Vient ensuite la période mycénienne, que suivront les Ioniens, au début du 1er millénaire. L’impor- www.lejournaldelevasion.be • 3 tance de Naxos grandit au fil des siècles. L’île exerce une puissante influence sur ses voisines cycladiques. Partiellement détruite par les Perses à la fin du 5e s., elle connaîtra ensuite plusieurs dominations (notamment romaine), avant une longue période byzantine, qui laissera de très nombreuses églises dans la vallée de Traghéa, d’ailleurs souvent surnommée la Mystra naxiote. Au 13e s., les Vénitiens y laisseront également des traces de leur longue ingérence, dans l’édification du kastro de Chora et les tours défensives que l’on trouve un peu partout sur l’île depuis cette époque. Leur influence persistera au-delà de la conquête arabe entamée en 1566, domination qui, comme ailleurs en Grèce, sera combattue jusqu’à l’indépendance du pays en 1830. De ses nombreuses dominations et vicissitudes historiques, l’île a conservé divers souvenirs cycladiques, mycéniens, grecs, romains, byzantins, vénitiens, ottomans…, sans parler des témoignages de son passé prospère, marqué dans le marbre de ses temples et des maisons d’Apeiranthos, la noblesse de son patrimoine civil et religieux, la beauté et la singularité de ses richesses archéologiques, la multiplicité de ses églises et chapelles, ainsi que dans le grand nombre de châteaux et tours dites «vénitiennes»…, autant de superbes curiosités à découvrir au fil des balades, en voiture, à pied ou en vélo... 4 • www.lejournaldelevasion.be Chora, port et chef-lieu de l’île Naxos compte environ 20.000 habitants, dont plus de la moitié réside dans et autour de la «capitale», Chora, qui est également le principal port de l’île. Du boulevard longeant les quais bordés de restaurants, des escaliers partent à l’assaut de la vieille ville couronnée par son kastro, dont les pierres couleur sable tranchent avec la blancheur des maisons peuplant ce véritable labyrinthe de venelles. Près du port, des boutiques et quelques galeries occupent le rez-de-chaussée d’Old Market Street et des rues avoisinantes, où l’on se perd volontiers au fil de la balade. Sur les hauteurs, l’ancienne Chora trône dans un lacis de ruelles et de passages voûtés menant à la seule église catholique de l’île et au Musée archéologique installé dans l’ancienne Ecole de Commerce fondée par les jésuites au 17e s. L’endroit mérite une visite, car on y découvre, entre autres témoignages du passé, les célèbres statuettes de déesses au corps en forme de violon, caractéristiques de l’art cycladique, et une belle collection d’objets mycéniens mis au jour dans le quartier de Grotta. (Le musée est ouvert de 8h30 à 14h30, mais fermé le lundi). Le quartier du «château» remonte au 13e s., quand le premier duc de Naxos décida de déplacer sur la côte la capitale de l’île, alors installée à l’intérieur des terres, dans la plaine de Traghéa. Les façades fortifiées des demeures bâties par les nobles vénitiens constituèrent le mur d’enceinte de ce kastro, qui englobait alors également le palais ducal, une douzaine de tours, dont il ne reste qu’un seul exemplaire, une maison-église (la chapelle Kazatzas), le monastère et l’école des ursulines (18e s.), ainsi que la cathédrale catholique commencée au Moyen Age, mais dont l’aspect actuel date du 17e s. Au hasard des ruelles, on découvre aussi quelques belles bâtisses, portant encore parfois le blason des familles qui leur donnèrent le jour entre le 13e et le 16e ou 17e s. L’une d’elles (maison des www.lejournaldelevasion.be • 5 Rocca-Barozzi) abrite un musée d’histoire vénitienne et permet de découvrir l’intérieur d’une maison de maître de l’époque. Mais redescendons à présent vers les quais pour visiter l’îlot de Palatia, coiffé de la Portara, un grand rectangle de marbre, qui s’aperçoit de loin lorsqu’on approche de Naxos en bateau. Véritable emblème de l’île, cette magnifique porte est le plus impressionnant vestige d’un temple inachevé, dédié à Apollon et commandé en 530 avant Jésus-Christ par le tyran Lygdamis. Si, hormis ce monumental chef-d’œuvre, le site ne propose que quelques pierres gisant au sol (le reste a été utilisé au cours des siècles suivants pour édifier d’autres bâtiments, notamment dans le kastro), il offre une vue superbe sur Chora, sur le village de Grotta, pratiquement assimilé à la ville, et sur la côte escarpée, aride et rocheuse qui domine le paysage du littoral nord-ouest de l’île. Le niveau de la mer ayant monté depuis l’Antiquité, on suppose que l’îlot de Palatia était autrefois une colline, moins élevée que celle où se dresse aujourd’hui le kastro, mais néanmoins intégrée au village mycénien qui occupait alors les lieux et dont elle abritait sans doute une partie de l’acropole. Visitez de préférence l’îlot au coucher du soleil, quand une belle lumière orange illumine la porte et la cité de Chora… Comme sur beaucoup d’îles grecques, Chora est truffée d’églises (on en compte, dit-on, plus de 500 à Naxos). La plus importante est la «Métropole», la cathédrale orthodoxe bâtie à la fin du 18e s. avec les pierres de temples antiques et autres anciens édifices (ses jolies colonnes monolithiques proviendraient, par exemple, de l’île sacrée de Délos). Située près du port, pas très loin de l’îlot de Palatia et des quelques vestiges de l’antique cité mycénienne conservés dans le Musée local voisin, elle abrite de très anciennes icônes et un Evangile offert par la Grande Catherine, impératrice de Russie… 6 • www.lejournaldelevasion.be de mer bordé de cafés et de restaurants, mais quelques petits hôtels et pensions y proposent le gîte et le couvert. Sur la plage, flanquée dans les rochers, une taverne sert, dit-on, une très bonne cuisine. Le sable, presque blanc, s’étend sur une large étendue bordée de dunes rases, avec la montagne en arrière-plan. Un très bel endroit! Suivent alors les plages de Kastraki, bordée de pins, et de Glyfada, elle aussi longée par un cordon dunaire et proposant une poignée de studios à louer, de restaurants et de petits hôtels uniquement ouverts en haute saison. Ensuite, le payasage se fait de plus en plus sauvage. La route traverse une grande étendue de dunes, jusqu’à Alyko, où elle se termine au bord d’une falaise plantée des vestiges d’un vaste projet immobilier. Pour des raisons politiques et financières, ce village de pierre, bâti dans le style traditionnel, n’a jamais été achevé. Dommage, car le site est magnifique. Tout comme la vue! La côte sud-ouest: les plus belles plages de l’île La plaine côtière du sud-ouest est la seule partie du littoral naxiote à disposer d’espaces suffisamment étendus pour la formation de plages, vastes, bordées de dunes et pratiquement vierges, hors saison. Sauf dans le petit port d’Aghia Anna, aucun hôtel n’a été autorisé à s’installer au bord de l’eau, de manière à préserver le cordon dunaire et l’environnement, resté dès lors beaucoup plus sauvage que sur les îles touristiques voisines. Et plus on s’éloigne de Chora, plus les plages se font désertes et l’habitat épars… Aghios Prokopios est la première de ces plages fabuleuses bordant la côte au sud de Chora. Des hôtels à taille humaine y ont été construits à une centaine de mètres du sable, que précèdent d’an10 • www.lejournaldelevasion.be ciennes salines devenus marais, protégés de tout risque de construction par le statut de réserve naturelle. En 10 minutes de balade entre deux eaux, on rejoint le port d’Aghia Anna, qui a davantage le look d’une petite station balnéaire et où les maisons les plus proches de la rade ont pratiquement les pieds dans la mer. En voyant le minuscule quai de béton, on a difficile à imaginer qu’autrefois, avant l’aménagement du port de Chora, c’est ici qu’arrivaient les bateaux en provenance du Pirée ou des autres îles cycladiques, jusqu’à ce que la taille des ferries ne leur permette plus d’y accoster. Aujourd’hui, Aghia Anna vit donc bien davantage du tourisme saisonnier que de la pêche ou du commerce maritime… On peut prolonger la balade en suivant la côte jusqu’à la très longue plage de Plaka, où la taverne Paradiso a installé ses tables sur le sable, à l’ombre des arbres. A peine construit, l’endroit semble presque désert en dehors des deux mois d’été les plus fréquentés. Mais l’étendue de la plage et les dunes qui la longent évitent toute impression de foule. A pied, on rejoint facilement les plages suivantes, mais, en voiture, il vaut mieux remonter vers Tripodes, à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, pour redescendre ensuite vers la côte à hauteur de Mikri Vigla et de son cap conique, dont le sommet ressemble, de loin, à une forteresse en ruine. On n’y trouve aucune rue commerçante, pas de front Le centre de l’île: entre tours vénitiennes, églises byzantines et charmants villages de montagne… Au départ de Chora, la route vers Sagri passe par Galanado. Passé ce village, se dresse la Tour Belonia, l’un des quelque 30 exemplaires que possède encore Naxos. Simples tours de guet ou massives constructions fortifiées à rôle défensif, ces bâtisses de pierre, non chaulées pour paraître, dit-on, plus imposantes, furent édifiées par les Vénitiens mais réalisées par des artisans locaux qui y intégrèrent dès lors quelques éléments d’architecture cycladique. On en verra un peu partout sur l’île, sur la côte comme à l’intérieur des terres et dans les montagnes, notamment à Chalki, Filoti et Apeiranthos. Prochain arrêt: le temple de Déméter, près de Giroulas. Partiellement restauré, cet édifice de marbre de forme carrée date du 6e s. avant Jésus- Christ et constitue un bel exemple de l’architecture ionienne. Comme son homologue de l’îlot de Palatia, il possède une imposante porte rectangulaire, mais moins monumentale que la Portara. Isolé sur les hauteurs d’une colline, le site est très photogénique! Dans les environs, vous apercevrez également un autre bâtiment fortifié en forme de tour large et massive: le monastère de Sainte-Croix, qui, malheureusement, ne se visite pas, mais qui constitue l’un des plus beaux modèles du genre. Nous pénétrons dans le bassin de Traghéa, planté d’oliviers, de lauriers roses, de vergers et… d’églises byzantines dont le nombre a valu à cette ré- gion le surnom de «Mystra naxiote». Plusieurs randonnées vous permettront aussi de découvrir des vestiges de forteresses et autres monastères, avec vue imprenable sur les environs. Parmi les villages de Traghéa, Chalki possède au moins trois curiosités qui méritent le détour: un petit centre plein de charme agencé autour d’une placette fleurie de bougainvilliers et entouré de jolies venelles bordées de maisons néoclassiques. L’une d’elles abrite la distillerie Kitron, qui fabrique de manière artisanale, depuis 1892, une liqueur à base de chlorophylle extraite de feuilles de citronniers, que l’on peut acheter dans la boutique après la visite suivie d’une dégustation. A quelques pas de là, la Panaghia Protothronos est l’une des plus anciennes églises de l’île, même si l’extérieur, complètement restauré et chaulé de blanc, n’en laisse rien paraître. Elle renferme une particularité peu banale: plusieurs couches de fresques murales remontant aux 9e, 10e, 12e et 13e siècles (mais l’édifice étant généralement fermé, on n’a guère accès à cette curiosité). La Panaghia Protothronos fait partie de toute une série d’églises iconoclastes réparties dans les villages de montagne ou en pleine campagne. Deux des plus beaux exemplaires se trouvent un plus loin, à quelques kilomètres de Chalki, sur la route vers Moni. La première (Panaghia Damiotissa), cachée www.lejournaldelevasion.be • 15 au coeur d’une oliveraie, est minuscule mais ravissante. La seconde (Panaghia Drosiani), dissimulée par des murets, est surprenante. Très souvent ouverte au public (c’est rare!), elle recèle également plusieurs couches de peintures murales mal conservées, datant du 9e au 15e s. (les photos à l’intérieur sont interdites. Une petite donation est souhaitée. Elle vous donnera droit à une brochure explicative). Si la façade de crépi ne séduit pas de prime abord, il faut faire le tour de l’église pour découvrir tout le charme originel de cet édifice de pierre flanqué de ses trois chapelles et d’un minuscule cimetière. Passé Chalki, la route grimpe vers Filoti (ou Philoti), étalé en éventail sur les flancs de la montagne, au pied du Zas, le plus haut sommet de l’île (1004 m). Touché par l’émigration, il y a quelques décennies, il s’est peu à peu repeuplé et a retrouvé son animation, surtout en été, puisqu’il est l’un des villages les plus visités par les touristes, qui viennent s’y balader dans les ruelles en escaliers, s’attabler à l’ombre du platane de la place et découvrir le charme de la Panaghia Philotitissa, l’une des plus jolies églises de Naxos. Mais Filoti s’admire surtout depuis les hauteurs du belvédère aménagé sur la route qui continue à grimper et à tourner jusqu’à Apeiranthos. Si vous avez le temps, vous pourrez également emprunter la route qui, des hauteurs de Filoti, part en direction de la côte sud (Kalados). Une dizaine de kilomètres aller-retour suffiront pour vous offrir un tout autre paysage, mêlant montagnes, vergers et pâturages… Lui aussi accolé aux pans de la montagne, entre deux vallées couvertes de vignobles et d’arbres fruitiers, Apeiranthos (ou Apirathos) est le plus beau village de l’île. Réputé pour ses vins, ses tissages et ses broderies, il vivait autrefois également de la production d’émeri, désormais limitée aux environs de Koronos. D’abord acheminé à dos d’âne jusqu’au port de Moutsouna, sur la côte est, l’émeri fut en- www.lejournaldelevasion.be • 17 suite transporté par wagonnets, à l’aide d’une sorte de téléphérique, que l’on peut encore voir aujourd’hui. A l’entrée du bourg (côté parking), l’église renferme de magnifiques icônes d’argent, un trône de patriarche et une curieuse chaire de vérité, particulièrement haut perchée pour un si petit bâtiment. De là, part la rue principale qui conduit, entre autres curiosités, au Musée folklorique. Au fil de la balade pavée de dalles de marbre, on découvre de jolies maisons néoclassiques aux balcons ouvragés, quelques tavernes et cafés typiques meublés à l’ancienne et une minuscule chapelle flanquée contre la paroi rocheuse supportant l’une des plus belles tours vénitiennes de Naxos (Tour Zevgolis). Depuis la rue principale, des volées d’escaliers partent à l’assaut du reste du village, totalement piétonnier. On peut aussi y visiter deux bibliothèques de grandes familles de la région et d’autres petits musées (dont le Musée archéologique, moins intéressant que celui de Chora, mais qui propose quelques jolies statuettes de déesses, de jolies plaques martelées représentant des scènes de la vie quotidienne et autres objets déterrés par les paysans des environs). Trois ou quatre tavernes installées au début du village dans la rue principale proposent quelques plats locaux ou une petite restauration à l’ombre des arbres. Un bien agréable endroit pour faire une pause après la visite… A partir d’Apeiranthos, deux itinéraires vous permettront de rejoindre Chora en passant par les dernières curiosités du centre de l’île: en continuant vers Stavros et ses mines d’émeri (des hauteurs de Stavros, on a une vue imprenable sur les deux côtes -est et ouest-), puis en revenant vers Moni, ou en faisant demi-tour à Apeiranthos pour rejoindre Chalki et Moni via Filoti. Dans les deux cas, c’est à hauteur de Moni que la route rentre vers Chora en suivant une route pittoresque qui passe par les carrières de marbre de Kinidaros et ses milliers de fragments dévalant la colline. www.lejournaldelevasion.be • 19 Avant de rejoindre la capitale, un dernier arrêt s’impose dans la plaine de Mélanès, peuplée de vergers et d’oliveraies, le temps d’une visite au kouros qui gît depuis le 7e ou 6e s. avant Jésus-Christ dans ce qui fut sans doute une carrière. Dans l’Antiquité grecque, les «kouroi» représentaient des dieux ou des héros à forme humaine, mais à la taille impressionnante. Celui-ci mesure 6,40 mètres et, comme les deux autres exemplaires retrouvés sur l’île, il est resté inachevé et est toujours rivé à la pierre dans laquelle il a été sculpté. On ignore la raison exacte de son abandon. Peut-être le client qui l’avait commandé est-il décédé avant la fin des travaux? Un conflit politique a-t-il stoppé l’ouvrage? La statue avait-elle un défaut (elle a, en effet, la jambe cassée, mais on ne sait pas si cette fracture est réellement d’époque…)? Le kouros se trouve au fond d’un verger appartenant à une famille d’agriculteurs, qui «gère» le site. Mais, le plus souvent, il n’y a personne et l’on accède librement à la petite carrière en plein air, au terme d’une courte balade… www.lejournaldelevasion.be • 21 eaux cristallines. C’est là, à deux kilomètres du village, que se trouve le plus grand kouros de l’île, couché dans une ancienne carrière, sur les hauteurs d’une colline que l’on rejoint, depuis la route, par une volée d’escaliers. Moins sculpté que celui de Mélanès, il mesure 10 mètres de long et présente un aspect beaucoup plus géométrique. Le petit port d’Apollonas, lui, s’est mué, au fil des dernières décennies, en station balnéaire profitant d’une belle plage à l’ombre de la montagne (et donc privée de soleil dès le milieu de l’après-midi). Le quai est bordé de terrasses de cafés et de restaurants, qui contribuent au charme des lieux, très tranquilles en dehors de la haute saison. Cette balade le long de la côte nord-ouest de Naxos est, avec la découverte du centre montagneux et de ses villages pittoresques, l’une des plus belles de l’île. Petit conseil: prenez la route de préférence dans l’après-midi. Le matin, elle sera à l’ombre et vous ne profiterez pas des lumières exceptionnelles éclairant la mer turquoise, les monastères éclatant de blancheur et les roches orangées… La côte nord-ouest: quand la montagne rencontre la mer… 24 • www.lejournaldelevasion.be La route qui part de Chora en longeant la côte nord-ouest découvre d’abord un littoral escarpé et aride, jusqu’à Galini. Elle pénètre ensuite dans des vallées verdoyantes et agricoles débouchant sur une plage déserte, comme à Amitis Bay. Pas très loin de la route, on aperçoit aussi le monastère fortifié de la Panaghia Ipsilotera (ou château d’Angelakopoulos), fondé en 1160 et qui fut l’une des forteresses les plus puissantes de l’île, et Moni Faneromenis, lui aussi édifié au 17e s.: deux beaux exemples de tours-monastères vouées à la défense des religieux et des villageois contre la domination parfois un peu trop tyrannique des seigneurs. Une douzaine de kilomètres avant Apollonas, la route monte à l’assaut de la montagne. Le paysage est époustouflant, tout comme la vue, depuis la route, sur la tour et le monastère d’Aghia (Moni Panagias), sur fond de rivages escarpés et de mer turquoise! Même panorama éblouissant juste avant l’arrivée à Apollonas, qui s’étend dans sa baie sablonneuse aux • Se rendre à Naxos Il n’existe pas de vols directs. Il faut donc opter pour un vol vers Athènes, où vous aurez ensuite le choix entre un petit avion Olympic Airways volant vers Naxos (mais c’est très cher) ou le ferry depuis le Pirée (environ 5h, mais la croisière est agréable et le paysage plutôt joli). En haute saison, des charters vous déposeront aussi directement sur Mykonos, qui n’est qu’à environ 1h de speedboat de Chora/Naxos. • Se loger à Naxos Toutes les catégories d’hôtels y sont représentées (chambres à louer, petites pensions, hôtels Infos pratiques de 1 à 5 étoiles). Quelques adresses de charme: -Agios Prokopios: Naxos Imperial Resort & Spa (voir bon plan ci-dessous), Panoramic view (www. panoramic-view.gr), Lofos Studios (www.lofosstudios.gr), Kavos Hotel (www.kavos-naxos.com). -Glyfada: Aeraki Studios (www.aeraki-studios.gr), Glyfada Beach (www.glyfada-naxos.com). -Mikri Vigla: hôtel Coralli (www.coralli-naxos.gr) et Mikri Vigla Hotel (www.mikriviglahotel.gr) • Plus d’infos www.naxos.gr Le bon plan BT Tours propose une solution idéale, en dehors de la haute saison touristique, puisque le voyagiste offre un séjour «tout compris» dans l’un des hôtels les plus charmants et les mieux situés de l’île: le Naxos Imperial Resort & Spa (4* cat. luxe), à Agios Prokopios. Ce séjour fait partie du programme «Big Blue Naxos» conçu en partenariat entre des sociétés privées, le gouvernement grec et les autorités locales. Le but est de promouvoir l’île de Naxos pendant des périodes plus creuses afin de favoriser des contacts privilégiés entre les communautés locales et les visiteurs qui pourront découvrir les richesses de l’île et son implication pour un tourisme durable à travers différentes visites et activités auxquelles ils choisiront de participer (ou non). Quelques exemples: tour de l’île et de ses principales curiosités, cours de cuisine grecque, atelier de peinture, leçons de danse, visites de villages et d’un atelier de potier, etc… L’hôtel aux dimensions humaines et à l’architecture cycladique s’agence comme un petit village autour d’une grande et double piscine circulaire, à une centaine de mètres à peine de la vaste plage d’Agios Prokopios. Mais l’hôtel possède aussi sa petite plage privée et une zone de jeux pour les enfants, un rien à l’écart des chambres, pour ne pas déranger la tranquillité des hôtes. Egalement à la disposition des clients: un centre de thalasso et de bien-être, avec piscine chauffée, jacuzzi, sauna, salles de massage, de soins et de fitness. L’accueil et le service sont charmants et efficaces; les buffets copieux et préparés à base de produits locaux. Pour un prix démarrant à 659€ par personne, BT Tours vous propose un forfait complet incluant les vols Bruxelles-Athènes-Bruxelles, le transfert aéroport-port du Pirée (et retour), le transport en ferry vers/de Naxos, le transfert vers/de l’hôtel et le séjour en All Inclusive! Départs prévus à partir du 31 mars et jusqu’au 2 juin inclus, puis entre le 16 septembre et le 21 octobre 2012. Pour plus d’infos ou pour réserver: dans les agences de voyages BT Holidays (pour voir la liste des agences, cliquez ici), dans votre agence de voyages ou sur www.bttours.be