une île de charme au coeur des Cyclades

Transcription

une île de charme au coeur des Cyclades
Le journal de
NAXOS
L’EVASION
Edition spéciale
une île de
charme au
coeur des
Cyclades
Au cœur de la mer Egée, entre Paros,
Mykonos et Amorgos, Naxos a gardé
ce caractère authentique qui la distingue de ses voisines plus touristiques
et lui donne un charme particulier qui
se ressent encore davantage hors saison, d’avril à juin et en septembre ou
octobre.
Naxos cumule plusieurs superlatifs:
elle est la plus grande île des Cyclades,
la plus haute, l’une des plus vertes et
des plus belles et sans doute la plus
intéressante, historiquement et culturellement parlant. Ses multiples occupants y ont laissé de nombreux vestiges de différentes époques, au cours
d’une occupation humaine qui remonte
au néolithique. Ajoutez à cela de magnifiques plages encore sauvages, de
charmants villages de montagne et un
accueil chaleureux, et vous aurez un
bon condensé de ce qui fait tout l’attrait et la richesse de cette île ignorée
par le tourisme de masse…
Avec ses côtes le plus souvent escarpées et les massifs qui la traversent de part en part, Naxos est une
île montagneuse qui ne compte finalement qu’un nombre plutôt réduit de plages, malgré ses 148 km de
littoral. Le plus haut sommet, le Zas, culmine à 1004 mètres au centre de l’île, entouré par 8 autres montagnes variant de 418 à 997 mètres d’altitude. Entre ces reliefs et dans les quelques rares plaines littorales, s’étendent des vallées fertiles qui font de Naxos une île agricole produisant quantité de céréales et
de pommes de terre, d’huile d’olives, de fruits et légumes, sans oublier les vignes et l’élevage, à l’origine
d’excellents fromages, dont la graviera. Autre ressource, qui, avec le marbre, assura autrefois sa prospérité: la production d’émeri, exploité depuis la préhistoire et aujourd’hui concentrée autour de Koronos. Au
début du 20e s., un millier d’ouvriers y travaillaient, pour moitié dans des galeries souterraines, entre 50
et 250 mètres de profondeur. Depuis, la production ne cesse de décliner, à cause de la concurrence des
gisements d’Asie Mineure, moins coûteux à exploiter, et celle d’autres produits, comme les carbures de
silicium et de tangstène.
2 • www.lejournaldelevasion.be
Un peu d’histoire…
La position centrale de Naxos dans la mer Egée,
sa production de marbre et d’émeri, sa taille et sa
fertilité donnèrent à l’île, bien avant l’Antiquité, une
importance historique et culturelle particulière qui
en explique le rayonnement dans l’archipel cycladique et jusque sur le continent grec. Selon la mythologie, Dionysos naquit et grandit à Naxos, où
il aurait épousé Ariane, abandonnée par Thésée
après l’avoir aidé à tuer le Minotaure, à sortir du
labyrinthe de Minos et à fuir la Crète… Après une
occupation par les Thraces, puis par des Cariens
venus d’Asie Mineure, l’histoire, elle, semble véritablement commencer avec la civilisation cycladique, au 3e millénaire avant Jésus-Christ, comme
en témoignent les vestiges d’habitations et les
nombreux objets mis au jour par les fouilles et dont
les trouvailles les plus emblématiques sont les statuettes de marbre aux formes stylisées et étrangement contemporaines, représentant généralement
des idoles féminines.
Vient ensuite la période mycénienne, que suivront
les Ioniens, au début du 1er millénaire. L’impor-
www.lejournaldelevasion.be • 3 tance de Naxos grandit au fil des
siècles. L’île exerce une puissante influence sur ses voisines
cycladiques. Partiellement détruite par les Perses à la fin du
5e s., elle connaîtra ensuite plusieurs dominations (notamment
romaine), avant une longue période byzantine, qui laissera de
très nombreuses églises dans
la vallée de Traghéa, d’ailleurs
souvent surnommée la Mystra
naxiote. Au 13e s., les Vénitiens
y laisseront également des traces de leur longue ingérence,
dans l’édification du kastro de
Chora et les tours défensives
que l’on trouve un peu partout
sur l’île depuis cette époque.
Leur influence persistera au-delà
de la conquête arabe entamée
en 1566, domination qui, comme
ailleurs en Grèce, sera combattue jusqu’à l’indépendance du
pays en 1830.
De ses nombreuses dominations et vicissitudes historiques,
l’île a conservé divers souvenirs
cycladiques, mycéniens, grecs,
romains, byzantins, vénitiens,
ottomans…, sans parler des témoignages de son passé prospère, marqué dans le marbre
de ses temples et des maisons
d’Apeiranthos, la noblesse de
son patrimoine civil et religieux,
la beauté et la singularité de ses
richesses archéologiques, la
multiplicité de ses églises et chapelles, ainsi que dans le grand
nombre de châteaux et tours dites «vénitiennes»…, autant de
superbes curiosités à découvrir
au fil des balades, en voiture, à
pied ou en vélo...
4 • www.lejournaldelevasion.be
Chora,
port et chef-lieu
de l’île
Naxos compte environ 20.000 habitants, dont plus de la moitié
réside dans et autour de la «capitale», Chora, qui est également
le principal port de l’île. Du boulevard longeant les quais bordés de restaurants, des escaliers partent à l’assaut de la vieille
ville couronnée par son kastro, dont les pierres couleur sable
tranchent avec la blancheur des maisons peuplant ce véritable
labyrinthe de venelles. Près du port, des boutiques et quelques
galeries occupent le rez-de-chaussée d’Old Market Street et des
rues avoisinantes, où l’on se perd volontiers au fil de la balade.
Sur les hauteurs, l’ancienne Chora trône dans un lacis de ruelles
et de passages voûtés menant à la seule église catholique de
l’île et au Musée archéologique installé dans l’ancienne Ecole
de Commerce fondée par les jésuites au 17e s.
L’endroit mérite une visite, car on y découvre, entre autres témoignages du passé, les célèbres statuettes de déesses au corps en forme de violon,
caractéristiques de l’art cycladique, et une belle
collection d’objets mycéniens mis au jour dans le
quartier de Grotta. (Le musée est ouvert de 8h30 à
14h30, mais fermé le lundi).
Le quartier du «château» remonte au 13e s., quand
le premier duc de Naxos décida de déplacer sur la
côte la capitale de l’île, alors installée à l’intérieur
des terres, dans la plaine de Traghéa. Les façades
fortifiées des demeures bâties par les nobles vénitiens constituèrent le mur d’enceinte de ce kastro, qui englobait alors également le palais ducal,
une douzaine de tours, dont il ne reste qu’un seul
exemplaire, une maison-église (la chapelle Kazatzas), le monastère et l’école des ursulines (18e
s.), ainsi que la cathédrale catholique commencée
au Moyen Age, mais dont l’aspect actuel date du
17e s. Au hasard des ruelles, on découvre aussi
quelques belles bâtisses, portant encore parfois le
blason des familles qui leur donnèrent le jour entre
le 13e et le 16e ou 17e s. L’une d’elles (maison des
www.lejournaldelevasion.be • 5 Rocca-Barozzi) abrite un musée d’histoire
vénitienne et permet de découvrir l’intérieur
d’une maison de maître de l’époque.
Mais redescendons à présent vers les quais
pour visiter l’îlot de Palatia, coiffé de la Portara, un grand rectangle de marbre, qui s’aperçoit de loin lorsqu’on approche de Naxos
en bateau. Véritable emblème de l’île, cette
magnifique porte est le plus impressionnant
vestige d’un temple inachevé, dédié à Apollon et commandé en 530 avant Jésus-Christ
par le tyran Lygdamis. Si, hormis ce monumental chef-d’œuvre, le site ne propose que
quelques pierres gisant au sol (le reste a été
utilisé au cours des siècles suivants pour
édifier d’autres bâtiments, notamment dans
le kastro), il offre une vue superbe sur Chora,
sur le village de Grotta, pratiquement assimilé à la ville, et sur la côte escarpée, aride
et rocheuse qui domine le paysage du littoral
nord-ouest de l’île. Le niveau de la mer ayant
monté depuis l’Antiquité, on suppose que l’îlot
de Palatia était autrefois une colline, moins
élevée que celle où se dresse aujourd’hui le
kastro, mais néanmoins intégrée au village
mycénien qui occupait alors les lieux et dont
elle abritait sans doute une partie de l’acropole. Visitez de préférence l’îlot au coucher
du soleil, quand une belle lumière orange illumine la porte et la cité de Chora…
Comme sur beaucoup d’îles grecques, Chora est truffée d’églises (on en compte, dit-on,
plus de 500 à Naxos). La plus importante est
la «Métropole», la cathédrale orthodoxe bâtie à la fin du 18e s. avec les pierres de temples antiques et autres anciens édifices (ses
jolies colonnes monolithiques proviendraient,
par exemple, de l’île sacrée de Délos). Située
près du port, pas très loin de l’îlot de Palatia
et des quelques vestiges de l’antique cité
mycénienne conservés dans le Musée local
voisin, elle abrite de très anciennes icônes et
un Evangile offert par la Grande Catherine,
impératrice de Russie…
6 • www.lejournaldelevasion.be
de mer bordé de cafés et de restaurants, mais
quelques petits hôtels et pensions y proposent
le gîte et le couvert. Sur la plage, flanquée dans
les rochers, une taverne sert, dit-on, une très
bonne cuisine. Le sable, presque blanc, s’étend
sur une large étendue bordée de dunes rases,
avec la montagne en arrière-plan. Un très bel
endroit!
Suivent alors les plages de Kastraki, bordée de
pins, et de Glyfada, elle aussi longée par un cordon dunaire et proposant une poignée de studios à louer, de restaurants et de petits hôtels
uniquement ouverts en haute saison. Ensuite,
le payasage se fait de plus en plus sauvage. La
route traverse une grande étendue de dunes,
jusqu’à Alyko, où elle se termine au bord d’une
falaise plantée des vestiges d’un vaste projet
immobilier. Pour des raisons politiques et financières, ce village de pierre, bâti dans le style
traditionnel, n’a jamais été achevé. Dommage,
car le site est magnifique. Tout comme la vue!
La côte sud-ouest:
les plus belles plages de l’île
La plaine côtière du sud-ouest est la seule partie
du littoral naxiote à disposer d’espaces suffisamment étendus pour la formation de plages, vastes, bordées de dunes et pratiquement vierges,
hors saison. Sauf dans le petit port d’Aghia Anna,
aucun hôtel n’a été autorisé à s’installer au bord
de l’eau, de manière à préserver le cordon dunaire
et l’environnement, resté dès lors beaucoup plus
sauvage que sur les îles touristiques voisines. Et
plus on s’éloigne de Chora, plus les plages se font
désertes et l’habitat épars…
Aghios Prokopios est la première de ces plages
fabuleuses bordant la côte au sud de Chora. Des
hôtels à taille humaine y ont été construits à une
centaine de mètres du sable, que précèdent d’an10 • www.lejournaldelevasion.be
ciennes salines devenus marais, protégés de tout
risque de construction par le statut de réserve naturelle. En 10 minutes de balade entre deux eaux,
on rejoint le port d’Aghia Anna, qui a davantage le
look d’une petite station balnéaire et où les maisons les plus proches de la rade ont pratiquement
les pieds dans la mer. En voyant le minuscule quai
de béton, on a difficile à imaginer qu’autrefois,
avant l’aménagement du port de Chora, c’est ici
qu’arrivaient les bateaux en provenance du Pirée
ou des autres îles cycladiques, jusqu’à ce que la
taille des ferries ne leur permette plus d’y accoster. Aujourd’hui, Aghia Anna vit donc bien davantage du tourisme saisonnier que de la pêche ou du
commerce maritime…
On peut prolonger la balade en suivant la côte jusqu’à la très longue plage de Plaka, où la taverne
Paradiso a installé ses tables sur le sable, à l’ombre des arbres. A peine construit, l’endroit semble
presque désert en dehors des deux mois d’été les
plus fréquentés. Mais l’étendue de la plage et les
dunes qui la longent évitent toute impression de
foule.
A pied, on rejoint facilement les plages suivantes,
mais, en voiture, il vaut mieux remonter vers Tripodes, à quelques kilomètres à l’intérieur des terres,
pour redescendre ensuite vers la côte à hauteur de
Mikri Vigla et de son cap conique, dont le sommet
ressemble, de loin, à une forteresse en ruine. On
n’y trouve aucune rue commerçante, pas de front
Le centre de l’île:
entre tours vénitiennes,
églises byzantines et
charmants villages de
montagne…
Au départ de Chora, la route vers Sagri passe par
Galanado. Passé ce village, se dresse la Tour Belonia, l’un des quelque 30 exemplaires que possède encore Naxos. Simples tours de guet ou
massives constructions fortifiées à rôle défensif,
ces bâtisses de pierre, non chaulées pour paraître, dit-on, plus imposantes, furent édifiées par les
Vénitiens mais réalisées par des artisans locaux
qui y intégrèrent dès lors quelques éléments d’architecture cycladique. On en verra un peu partout
sur l’île, sur la côte comme à l’intérieur des terres
et dans les montagnes, notamment à Chalki, Filoti
et Apeiranthos.
Prochain arrêt: le temple de Déméter, près de Giroulas. Partiellement restauré, cet édifice de marbre de forme carrée date du 6e s. avant Jésus-
Christ et constitue un bel exemple de l’architecture
ionienne. Comme son homologue de l’îlot de Palatia,
il possède une imposante porte rectangulaire, mais
moins monumentale que la Portara. Isolé sur les
hauteurs d’une colline, le site est très photogénique!
Dans les environs, vous apercevrez également
un autre bâtiment fortifié en forme de tour large et
massive: le monastère de Sainte-Croix, qui, malheureusement, ne se visite pas, mais qui constitue
l’un des plus beaux modèles du genre.
Nous pénétrons dans le bassin de Traghéa, planté
d’oliviers, de lauriers roses, de vergers et… d’églises byzantines dont le nombre a valu à cette ré-
gion le surnom de «Mystra naxiote». Plusieurs
randonnées vous permettront aussi de découvrir
des vestiges de forteresses et autres monastères,
avec vue imprenable sur les environs.
Parmi les villages de Traghéa, Chalki possède au
moins trois curiosités qui méritent le détour: un
petit centre plein de charme agencé autour d’une
placette fleurie de bougainvilliers et entouré de jolies venelles bordées de maisons néoclassiques.
L’une d’elles abrite la distillerie Kitron, qui fabrique
de manière artisanale, depuis 1892, une liqueur à
base de chlorophylle extraite de feuilles de citronniers, que l’on peut acheter dans la boutique après
la visite suivie d’une dégustation.
A quelques pas de là, la Panaghia Protothronos
est l’une des plus anciennes églises de l’île, même
si l’extérieur, complètement restauré et chaulé de
blanc, n’en laisse rien paraître. Elle renferme une
particularité peu banale: plusieurs couches de
fresques murales remontant aux 9e, 10e, 12e et
13e siècles (mais l’édifice étant généralement fermé, on n’a guère accès à cette curiosité). La Panaghia Protothronos fait partie de toute une série
d’églises iconoclastes réparties dans les villages
de montagne ou en pleine campagne. Deux des
plus beaux exemplaires se trouvent un plus loin,
à quelques kilomètres de Chalki, sur la route vers
Moni. La première (Panaghia Damiotissa), cachée
www.lejournaldelevasion.be • 15 au coeur d’une oliveraie, est minuscule mais
ravissante. La seconde (Panaghia Drosiani),
dissimulée par des murets, est surprenante.
Très souvent ouverte au public (c’est rare!),
elle recèle également plusieurs couches de
peintures murales mal conservées, datant
du 9e au 15e s. (les photos à l’intérieur sont
interdites. Une petite donation est souhaitée.
Elle vous donnera droit à une brochure explicative). Si la façade de crépi ne séduit pas de
prime abord, il faut faire le tour de l’église pour
découvrir tout le charme originel de cet édifice
de pierre flanqué de ses trois chapelles et d’un
minuscule cimetière.
Passé Chalki, la route grimpe vers Filoti (ou
Philoti), étalé en éventail sur les flancs de la
montagne, au pied du Zas, le plus haut sommet de l’île (1004 m). Touché par l’émigration,
il y a quelques décennies, il s’est peu à peu
repeuplé et a retrouvé son animation, surtout
en été, puisqu’il est l’un des villages les plus
visités par les touristes, qui viennent s’y balader dans les ruelles en escaliers, s’attabler à
l’ombre du platane de la place et découvrir le
charme de la Panaghia Philotitissa, l’une des
plus jolies églises de Naxos. Mais Filoti s’admire surtout depuis les hauteurs du belvédère
aménagé sur la route qui continue à grimper et
à tourner jusqu’à Apeiranthos. Si vous avez le
temps, vous pourrez également emprunter la
route qui, des hauteurs de Filoti, part en direction de la côte sud (Kalados). Une dizaine de
kilomètres aller-retour suffiront pour vous offrir un tout autre paysage, mêlant montagnes,
vergers et pâturages…
Lui aussi accolé aux pans de la montagne,
entre deux vallées couvertes de vignobles et
d’arbres fruitiers, Apeiranthos (ou Apirathos)
est le plus beau village de l’île. Réputé pour
ses vins, ses tissages et ses broderies, il vivait
autrefois également de la production d’émeri,
désormais limitée aux environs de Koronos.
D’abord acheminé à dos d’âne jusqu’au port
de Moutsouna, sur la côte est, l’émeri fut en-
www.lejournaldelevasion.be • 17 suite transporté par wagonnets, à l’aide d’une
sorte de téléphérique, que l’on peut encore voir
aujourd’hui. A l’entrée du bourg (côté parking),
l’église renferme de magnifiques icônes d’argent, un trône de patriarche et une curieuse
chaire de vérité, particulièrement haut perchée
pour un si petit bâtiment. De là, part la rue principale qui conduit, entre autres curiosités, au
Musée folklorique. Au fil de la balade pavée de
dalles de marbre, on découvre de jolies maisons néoclassiques aux balcons ouvragés,
quelques tavernes et cafés typiques meublés à
l’ancienne et une minuscule chapelle flanquée
contre la paroi rocheuse supportant l’une des
plus belles tours vénitiennes de Naxos (Tour
Zevgolis). Depuis la rue principale, des volées
d’escaliers partent à l’assaut du reste du village, totalement piétonnier. On peut aussi y
visiter deux bibliothèques de grandes familles
de la région et d’autres petits musées (dont le
Musée archéologique, moins intéressant que
celui de Chora, mais qui propose quelques jolies statuettes de déesses, de jolies plaques
martelées représentant des scènes de la vie
quotidienne et autres objets déterrés par les
paysans des environs). Trois ou quatre tavernes installées au début du village dans la rue
principale proposent quelques plats locaux ou
une petite restauration à l’ombre des arbres.
Un bien agréable endroit pour faire une pause
après la visite…
A partir d’Apeiranthos, deux itinéraires vous
permettront de rejoindre Chora en passant par
les dernières curiosités du centre de l’île: en
continuant vers Stavros et ses mines d’émeri
(des hauteurs de Stavros, on a une vue imprenable sur les deux côtes -est et ouest-), puis
en revenant vers Moni, ou en faisant demi-tour
à Apeiranthos pour rejoindre Chalki et Moni via
Filoti. Dans les deux cas, c’est à hauteur de
Moni que la route rentre vers Chora en suivant
une route pittoresque qui passe par les carrières de marbre de Kinidaros et ses milliers de
fragments dévalant la colline.
www.lejournaldelevasion.be • 19 Avant de rejoindre la capitale, un dernier arrêt
s’impose dans la plaine de Mélanès, peuplée
de vergers et d’oliveraies, le temps d’une visite
au kouros qui gît depuis le 7e ou 6e s. avant
Jésus-Christ dans ce qui fut sans doute une
carrière. Dans l’Antiquité grecque, les «kouroi»
représentaient des dieux ou des héros à forme
humaine, mais à la taille impressionnante. Celui-ci mesure 6,40 mètres et, comme les deux
autres exemplaires retrouvés sur l’île, il est
resté inachevé et est toujours rivé à la pierre
dans laquelle il a été sculpté. On ignore la raison exacte de son abandon. Peut-être le client
qui l’avait commandé est-il décédé avant la fin
des travaux? Un conflit politique a-t-il stoppé
l’ouvrage? La statue avait-elle un défaut (elle a,
en effet, la jambe cassée, mais on ne sait pas si
cette fracture est réellement d’époque…)?
Le kouros se trouve au fond d’un verger appartenant à une famille d’agriculteurs, qui «gère»
le site. Mais, le plus souvent, il n’y a personne
et l’on accède librement à la petite carrière en
plein air, au terme d’une courte balade…
www.lejournaldelevasion.be • 21 eaux cristallines. C’est là, à deux kilomètres du
village, que se trouve le plus grand kouros de
l’île, couché dans une ancienne carrière, sur les
hauteurs d’une colline que l’on rejoint, depuis la
route, par une volée d’escaliers. Moins sculpté que celui de Mélanès, il mesure 10 mètres
de long et présente un aspect beaucoup plus
géométrique. Le petit port d’Apollonas, lui, s’est
mué, au fil des dernières décennies, en station
balnéaire profitant d’une belle plage à l’ombre
de la montagne (et donc privée de soleil dès
le milieu de l’après-midi). Le quai est bordé de
terrasses de cafés et de restaurants, qui contribuent au charme des lieux, très tranquilles en
dehors de la haute saison.
Cette balade le long de la côte nord-ouest de
Naxos est, avec la découverte du centre montagneux et de ses villages pittoresques, l’une des
plus belles de l’île. Petit conseil: prenez la route
de préférence dans l’après-midi. Le matin, elle
sera à l’ombre et vous ne profiterez pas des lumières exceptionnelles éclairant la mer turquoise, les monastères éclatant de blancheur et les
roches orangées…
La côte
nord-ouest:
quand la montagne
rencontre la mer…
24 • www.lejournaldelevasion.be
La route qui part de Chora en longeant la côte nord-ouest découvre d’abord un littoral escarpé et aride, jusqu’à Galini. Elle
pénètre ensuite dans des vallées verdoyantes et agricoles débouchant sur une plage déserte, comme à Amitis Bay. Pas très
loin de la route, on aperçoit aussi le monastère fortifié de la
Panaghia Ipsilotera (ou château d’Angelakopoulos), fondé en
1160 et qui fut l’une des forteresses les plus puissantes de l’île,
et Moni Faneromenis, lui aussi édifié au 17e s.: deux beaux
exemples de tours-monastères vouées à la défense des religieux et des villageois contre la domination parfois un peu trop
tyrannique des seigneurs.
Une douzaine de kilomètres avant Apollonas, la route monte
à l’assaut de la montagne. Le paysage est époustouflant, tout
comme la vue, depuis la route, sur la tour et le monastère
d’Aghia (Moni Panagias), sur fond de rivages escarpés et de
mer turquoise! Même panorama éblouissant juste avant l’arrivée à Apollonas, qui s’étend dans sa baie sablonneuse aux
• Se rendre à Naxos
Il n’existe pas de vols directs. Il faut donc opter
pour un vol vers Athènes, où vous aurez ensuite le
choix entre un petit avion Olympic Airways volant
vers Naxos (mais c’est très cher) ou le ferry depuis
le Pirée (environ 5h, mais la croisière est agréable et le paysage plutôt joli). En haute saison, des
charters vous déposeront aussi directement sur
Mykonos, qui n’est qu’à environ 1h de speedboat
de Chora/Naxos.
• Se loger à Naxos
Toutes les catégories d’hôtels y sont représentées (chambres à louer, petites pensions, hôtels
Infos pratiques
de 1 à 5 étoiles).
Quelques adresses de charme:
-Agios Prokopios: Naxos Imperial Resort & Spa
(voir bon plan ci-dessous), Panoramic view (www.
panoramic-view.gr), Lofos Studios (www.lofosstudios.gr), Kavos Hotel (www.kavos-naxos.com).
-Glyfada: Aeraki Studios (www.aeraki-studios.gr),
Glyfada Beach (www.glyfada-naxos.com).
-Mikri Vigla: hôtel Coralli (www.coralli-naxos.gr) et
Mikri Vigla Hotel (www.mikriviglahotel.gr)
• Plus d’infos
www.naxos.gr
Le bon plan
BT Tours propose une solution idéale, en dehors de la haute saison touristique, puisque le voyagiste offre un séjour
«tout compris» dans l’un des hôtels les plus charmants et les mieux situés de l’île: le Naxos Imperial Resort &
Spa (4* cat. luxe), à Agios Prokopios. Ce séjour fait partie du programme «Big Blue Naxos» conçu en partenariat entre
des sociétés privées, le gouvernement grec et les autorités locales. Le but est de promouvoir l’île de Naxos pendant des
périodes plus creuses afin de favoriser des contacts privilégiés entre les communautés locales et les visiteurs qui pourront découvrir les richesses de l’île et son implication pour un tourisme durable à travers différentes visites et activités
auxquelles ils choisiront de participer (ou non). Quelques exemples: tour de l’île et de ses principales curiosités, cours de
cuisine grecque, atelier de peinture, leçons de danse, visites de villages et d’un atelier de potier, etc…
L’hôtel aux dimensions humaines et à l’architecture cycladique s’agence comme un petit village autour d’une grande
et double piscine circulaire, à une centaine de mètres à peine de la vaste plage d’Agios Prokopios. Mais l’hôtel possède aussi sa petite plage privée et une zone de jeux pour les enfants, un rien à l’écart des chambres, pour ne pas
déranger la tranquillité des hôtes. Egalement à la disposition des clients: un centre de thalasso et de bien-être, avec
piscine chauffée, jacuzzi, sauna, salles de massage, de soins et de fitness. L’accueil et le service sont charmants et
efficaces; les buffets copieux et préparés à base de produits locaux.
Pour un prix démarrant à 659€ par personne, BT Tours vous propose un forfait complet incluant les vols
Bruxelles-Athènes-Bruxelles, le transfert aéroport-port du Pirée (et retour), le transport en ferry vers/de Naxos, le
transfert vers/de l’hôtel et le séjour en All Inclusive! Départs prévus à partir du 31 mars et jusqu’au 2 juin inclus, puis
entre le 16 septembre et le 21 octobre 2012.
Pour plus d’infos ou pour réserver: dans les agences de voyages BT Holidays (pour voir la liste des agences,
cliquez ici), dans votre agence de voyages ou sur www.bttours.be

Documents pareils