Grève des blocs : les cliniques toulousaines
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Grève des blocs : les cliniques toulousaines
Le Quotidien du Médecin.fr 13 novembre 2012 Grève des blocs : les cliniques toulousaines fortement mobilisées Dans les cliniques de l’agglomération toulousaine, le mouvement de grève des blocs est très suivi. Anesthésistes et chirurgiens sont mobilisés pour faire entendre leur colère suite à la signature de l’accord sur les dépassements d’honoraires. « Selon nos premières indications, la grève est suivie à 70 ou 80 % au niveau national et la région Midi-Pyrénées se situe parfaitement dans la moyenne nationale », évalue le docteur Henry Mouysset président de l’AAL et coprésident du BLOC. Dans la banlieue de Toulouse, la nouvelle clinique de l’Union est ainsi en grève à 80 %. « Nous avons simplement maintenu les services des urgences, de la maternité et de la réanimation qui sont difficiles à arrêter ; ainsi que quelques interventions très ciblées en cancérologie qui ne pouvaient être reportées », explique l’anesthésiste. Des patients compréhensifs L’activité est aussi fortement perturbée dans la clinique d'Occitanie de Mûret, à la clinique Ambroise Paré et dans les établissements du groupe Capio. « Chez nous seules les activités d’accouchement ont été maintenues, mais les blocs opératoires fonctionnent à 20 ou 30 % de leur capacité », décrit le Dr Jean Thévenot, président du conseil de l’Ordre de Haute-Garonne et obstétricien à Ambroise Paré. « Les patients comprennent parfaitement la situation quand nous prenons le temps de la leur expliquer », indique le spécialiste. « Il y a 20 ans je payais en un an, ce que je paye aujourd’hui tous les mois rien qu’en prime d’assurance. À cela s’ajoutent des coûts de prise en charge qui ont beaucoup augmenté mais dont personne ne parle. Personnellement je suis en secteur II et si demain, je ne peux plus faire de dépassements d’honoraires, je dévisse et je pars à l’étranger. » Même colère pour Henry Mouysset qui regrette que la profession des anesthésistes soit si peu prise en considération. « Nos tarifs n’ont pas bougé depuis 30 ans, or nous pratiquons aujourd’hui la médecine du XXIe siècle avec une technologie de pointe. Le matériel nécessaire à une échographie de qualité coûte 21 000 euros : les tarifs ne concordent plus. » La grève est aussi suivie à la clinique toulousaine St Jean Languedoc qui appartient au groupe CAPIO. « Depuis hier dans les plateaux techniques lourds, deux praticiens sur trois ont repoussé toutes les interventions et les consultations. Un sur deux n’assure plus les urgences mais uniquement le suivi dans la continuité des soins pour les patients hospitalisés sur place », comptabilise Jean-François Gravié chirurgien digestif dans l’établissement et élu du BLOC. À Toulouse, seule la clinique Pasteur reste peu impactée par le mouvement. Dans cet établissement indépendant, dont les médecins sont actionnaires, seuls quatre urologues font grève. La plus grosse activité concerne ici la cardiologie avec une majorité de soignants en secteur I. › DE NOTRE CORRESPONDANTE BÉATRICE GIRARD