Collecte et Tri Recyclage du verre La VOA (Verrerie Ouvrière d`Albi

Collecte et Tri Recyclage du verre
La VOA (Verrerie Ouvrière d'Albi) produit 1 million de bouteilles par an. Des bouteilles pour le
vin (70%), les spiritueux (20%) les sirops et les huiles en 6 teints principales ; blanc, extra blanc,
feuille morte, cannelle et vert. L'introduction de verre récupéré dans le procédé de fabrication est
possible pour le verre foncé essentiellement et en plus faibles proportions pour le verre blanc. Une
bouteille pèse 500 gramme en moyenne.
L'usine
L'usine a deux fours, un pour le verre blanc et un pour le verre plus foncé, qui marchent en
continue. Elle compte trois cheminées mais le troisième four prévu initialement n'a jamais été
réalisé. Chaque four alimente 3 lignes de production. La température dans le four pour le verre
foncé est plus basse que celle pour le verre blanc, parce que le verre récupéré fond à une
température plus basse. Les fumées des fours passent par un filtre qui retient 95% des poussières
(surtout du souffre). La VOA a quatre certificats européens le ISO 9001 pour la qualité, l’ISO
14001 pour l'environnement, l’ISO 22000 pour la sécurité des aliments et l’OHSAS 18001 pour les
conditions de travail.
La production de verre
Pour la production de verre 'vierge' les matières premières sont:
-71% de silice de sable
-14% de soude
-11% de chaux
- 4 % d'autre substances comme des colorantes (chrome, oxyde de fer, ...)
A ce mélange peut être ajouté du verre récupéré et traité (du calcin) à des doses variables. A la VOA
jusqu'à 95% de calcin est introduit dans les teintes foncées et 60% sur la production totale. Dans les
bouteilles blanches on ne peut pas introduire beaucoup de calcin (20 % maximum).
La récupération de verre
Le verre est un emballage à 100% recyclable à l'infini. En France 75% des emballages en verre sont
recyclés. On estime le gisement à 140 000 tonnes pour la France.
Les avantages d'utiliser du verre récupéré :
– diminution de quantité de déchets
– économie des matières premières
– économie de l’énergie.
Le verre est fondu à de très hautes températures et donc dépourvu de toute contamination possible ;
il peut être utilisé à nouveau pour emballer des aliments.
La collecte
Au début dans les années 80, le verre était ramassé en porte-à-porte, mais cela donnait un verre
collecté de mauvaise qualité pour des coûts plus élevés. Maintenant il ne reste que très peu
d'endroits où le verre est encore ramassé à la porte, mais parfois ce n’est pas facile pour les
politiciens de revenir sur leur décision.
Pour la collecte des emballages en verre, la France est divisée pour minimaliser les transports vers
les verreries. Il y a un centre de tri pour chaque verrerie. Le verre collecté dans une commune va
toujours vers la même entreprise de traitement. Si la distance jusqu’au centre de traitement est trop
longue, le verre est entreposé sur des sites de stockage et après transporté avec le verre d'autres
communes dans des semi-remorques. La qualité de ce verre entreposé est souvent d'une moins
bonne qualité à cause des manipulations multiples.
Eco-emballages
Les prix par tonne est fixé au niveau national par Eco-emballages et ne dépend pas de la quantité
collectée par les communes. Le rôle d’Eco-emballages est aussi de capitaliser les expériences pour
que le verre arrive dans des bonnes conditions partout et que des erreurs de collecte remontent vers
les collectivités. Les normes d'acceptation du verre imposées par Eco-emballages sont :
< 0,81 densité
< 2% impuretés
Le verre qui ne correspond pas aux normes doit être refusé. S'il y a trop d’impuretés la commune
peut refaire le tri, mais si le verre a une densité trop basse le verre est destiné à être enfoui.
L'entreprise Briane environnement
VOA a recyclé en 2012 plus de 85 000 tonnes de verre en provenance des ménages de MidiPyrénées, Cantal et Aude. Le calcin, issu du verre de collecte, représente aujourd'hui environ 60 %
des matières premières utilisées dans la fabrication du verre. C'est l'entreprise Briane
Environnement qui est situé juste à côté de la verrerie, qui produit le calcin. Elle est sous-traitante et
vend ses services à l'usine.
En été, elle collecte 400 tonnes par jour et en hiver 300 tonnes par jour. Le verre arrive en benne.
Ce verre contient 30-40 kg d’impuretés (papier, carton, plastiques, organique, cailloux, porcelaine,
bois, liège et parfois même la tête d'un sanglier) par tonne ; jusqu'à 50 kg par tonne sont acceptés.
En général, le verre apporté volontairement est assez bien trié.
Le traitement
Le verre est d'abord trié mécaniquement. Tout qui est plus petit que 50 mm est enlevé. Après un tri
manuel, le verre est concassé (sans le broyer) et passe ensuite dans un cribleur.
Le verre de granulométrie de 0 à 10 mm est directement envoyé dans le produit fini. Le reste est
trempé dans l'eau pour enlever le papier par flottaison. Le papier est ensuite récupéré par un
cyclone. La ferraille est enlevée par un aimant et les autres métaux par un courant Foucault. Ensuite
le verre passe par une batterie de tri optique, pour enlever le verre opaque et une autre batterie
optique pour enlever le verre translucide (blanc). Le verre blanc peut contenir 0,5 % de verre
d'autres couleurs. Le verre de couleur a droit à 50 g de tonne d’impuretés. Sur le total de verre
collecté, 10% est du refus.
Le verre blanc est de plus en plus séparé parce que sinon la quantité de calcin coloré dépasse la
quantité demandée pour la production de verre foncé.