EDIT O Ecophyto version 2 :
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P G O fos in L L’Organisation des Producteurs de Grains Premier syndicat français de producteurs de céréales, d’oléagineux et de protéagineux O.P.G. www.opg.fr rédigé par des agriculteurs imprimé par nos soins EDITO Tél : 05 62 60 14 30 Fax : 05 62 60 32 84 E-mail : [email protected] Janvier 2015 Ecophyto version 2 : de l’usine à gaz à Tchernobyl ! e rapport Potier qui servira de base de travail à la réalisation du second programme Ecophyto se veut beaucoup plus répressif que ne l’était la première version. La réduction des usages ne sera plus le seul objectif car les impacts sur l’air, les sols et la santé vont être étudiés. De même, l’intégration du plan au sein de la LAAF semble être une erreur car si les lois de modernisation et leurs ministres passent, Ecophyto restera dans le temps. 1 imp. Marc Chagall BP 50590 32022 AUCH cedex 9 N°45 Lettre d’information des producteurs de grains L’estimation de réduction des NODU pour les grandes cultures n’est pas un objectif impossible mais le ministère saura t-il trouver le bon chemin pour y arriver sans pénaliser les agriculteurs ? Jusqu’à maintenant, quand nous sommes isolés au fond de notre campagne, nous continuons à être inondé de publicité sur les produits phytosanitaires et nos fournisseurs nous incitent toujours à en acheter autant. Le changement, c’est pour quand ? Du côté des méthodes alternatives, le rapport Potier a enfin relevé un point que nous avions signalé dès le départ : le besoin de recherches pour l’agroequipement. INRA et IRSTREA auraient pu débloquer des équipes et des moyens depuis longtemps. Le développement des cultures de protéines est un moyen identifié pour réduire l’utilisation des PPP mais un plan national, sans volonté européenne de renégocier les accords commerciaux reste un vœux pieux. La taxation des agriculteurs par l’augmentation de la RPD et le retour de la TGAP n’est pas le bon moyen pour réduire l’usage des PPP car même à 200 €/ha on fera un herbicide sur blé. Notre compétitivité vis à vis de nos concurrents sera atteinte et les plus fragiles d’entre nous seront éliminés. A ce sujet, un paragraphe du rapport Potier sur la planification du foncier est à hurler et n’a pas sa place dans ce document. Les certificats d’économies de produits phytosanitaires (CEPP) seront un outil contraignant et qui ne permettra pas d’être un bon indicateur. A force de contraintes, dans un monde ouvert où les importations transfrontalières vont se développer, on assistera à la naissance de comportements qui échapperont à tout contrôle : l’inverse de l’objectif visé. Le travail de nos voisins d’outre Manche est à étudier : la consommation de PPP a fortement diminué depuis 2006 sans que les agriculteurs anglais ne soient taxés sur leurs prix. Un bel exemple ! Nicolas Jaquet, Président de l’OPG Retenue de Sivens, le reflet d’un malaise profond enraciné jusque dans l’enseignement L’ irrigation est à l’origine de nombreuses civilisations, depuis la Mésopotamie en passant par les aqueducs romains et l’Amérique du sud, où dans des centaines de milliers d’hectares de marécages, les hommes ont construit des champs surélevés irrigués par canaux à l’époque précolombienne. Plus près de nous, l’Espagne utilise 4 fois plus d’eau pour l’irrigation agricole que la France. Dès que nous traversons les Pyrénées, nous voyons partout des aqueducs qui transportent, parfois très loin, l’eau de pluie vers les zones de cultures. Les agriculteurs ont été choqués de voir sur les images de Sivens des hordes de jeunes marginaux manifester. Presque tous des urbains qui ne connaissent rien à l’agriculture ni aux besoins en eau de la végétation. Des étudiants qui ne savent pas que l’UE 28 n’est pas autosuffisante sur le plan alimentaire et que ce que nous devons absolument importer représente 35 millions d’hectares de cultures délocalisées dans des pays comme le Brésil ou l’Indonésie. Le phénomène s’amplifie avec l’artificialisation des terres où nous perdons, en France, l’équivalent 2 d’un département tous les 60 ans. Ils feraient mieux de manifester contre la construction de zones commerciales, et l’extension des villes, mais là, c’est chez eux… L’utopie écolo est égoïste : ne pas augmenter la production agricole locale pour importer du bout du monde des OGM ou de l’huile de palme. L’irrigation permet de réguler la production et donc les marchés, elle permet à des familles de vivre sur des plus petites surfaces qu’en culture sèche. Tout le discours sur les zones humides est difficile à cerner sur le plan scientifique et les écologistes, qui l’ont bien compris, s’en servent largement. Osons leur répondre en leur parlant de la biodiversité microbiologique des sols (crustacés, myriapodes, collemboles, acariens…) avec de nombreuses espèces qui disparaissent lors des périodes de sécheresse. La vie dans les sols est primordiale et l’irrigation lui est très utile. C’est cela la vraie agro-écologie ! On assiste à un véritable endoctrinement dans l’éducation. Dès le collège, dans tous les manuels de SVT, on parle de la pollution de l’eau par les nitrates et les pesticides, de la rareté de l’eau et de la surconsommation de l’agriculture. Dans les lycées agricoles et les écoles d’ingénieurs, de nombreux profs écolos finissent par inculquer aux étudiants que « produire est un gros mot » et, le « produire autrement » de Stéphane Le Foll, va aboutir à ce que nos enfants auront obtenu des diplômes nocifs sans avoir appris le métier… Parallèlement, de nombreuses formations étudiantes sur l’environnement et le paysage contribuent également à taper sur les agriculteurs. Le développement du stockage de l’eau va être indispensable à l’avenir ; nous allons devoir, au préalable, faire un lavage à grandes eaux… dans l’enseignement. Christian Schievene, Tarn-et-Garonne Lettre d’information OPG n°45 Quelles différences de revendications entre les syndicats céréaliers ? Nous constatons que de nombreux agriculteurs ne connaissent ni les positions sur les sujets d’actualités des syndicats de producteurs, ni leurs différences en matière de propositions. Le tableau, ci-dessous, a été réalisé par l’OPG pour mieux éclairer les céréaliers. Thème Renforcement du contrôle des structures et du droit de préemption des SAFER Libre commercialisation des céréales Rééquilibrage des productions en faveur des oléoprotéagineux Importation de maïs ukrainien DPU pour les grandes cultures Semences fermières Nitrates AGPB/AGPM/FOP OPG Membres de la FNSEA au même titre que les JA, ces 3 associations sont contraintes d’acquiescer ce qui a été légalisé avec l’accord de ces 2 syndicats cogestionnaires. Le passage d’un dossier en SAFER ou CDOA est le meilleur des arguments pour inciter à prendre une carte syndicale. Ces associations sont en fait les syndicats des coopératives qui prélèvent leurs cotisations sur les quantités collectées. La libre commercialisation les pénaliserait tous. Que ce soit dans le plan stratégique de la filière ou dans le groupe « produire plus, produire mieux », il n’a été question que de céréales et le moteur a été l’exportation sur le marché mondial. Le rééquilibrage, réduisant de fait les exportations et les importations, n’est pas une bonne solution pour l’AGPB. Quand on signe des accords de libreéchange avec l’Ukraine et le Canada, il est hypocrite de faire croire que le renforcement des contraintes sur le foncier maintiendra de nombreux agriculteurs. Pour cela il faut une régulation du marché et des prix rémunérateurs. Pour l’AGPB, en se substituant au blé dans l’alimentation animale, les importations de maïs ukrainien sont un bon moyen pour augmenter les exportations de blé français vers les pays tiers. Le silence de l’AGPM sur ce sujet est consternant. L’objectif est de conserver un maximum de DPU et de ne pas en redistribuer aux éleveurs pour pouvoir améliorer la compétitivité et ainsi baisser le prix du blé pour atteindre de nouveaux marchés à l’export. Il faut récompenser le travail des semenciers par le paiement de COV ou brevets sur les variétés. Il faut revoir la directive nitrates, demander des aides et des délais. Les agriculteurs ont déjà fait de gros efforts pour moins polluer en implantant des CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrates). Assurance récolte Alors que l’AGPB a toujours défendu les volumes, il n’est pas logique qu’elle soutienne mordicus tous ces systèmes assurantiels. La réponse est simple : nombreux sont ses administrateurs qui ont également des responsabilités chez Groupama ou Pacifica. Accord protéines blé tendre Très favorable pour ne pas perdre de marchés à l'export sur l'Egypte face aux russes et aux allemands. Lettre d’information OPG n°45 L’OPG, comme 95 à 98 % des céréaliers est favorable à la libre commercialisation qui améliorerait nos revenus et également ceux des éleveurs. C’est une des revendications phares de l’OPG pour avoir moins de céréales à exporter vers les pays tiers et donc pour faire remonter nos prix de vente, améliorer nos assolements sur le plan agronomique et fournir aux éleveurs des protéines de qualité non OGM. Le maïs ukrainien prend les marchés du maïs français au sein de l’UE, fait chuter les prix de l’ensemble des céréales et est responsable de la décote de 30 €/t entre le prix du blé et du maïs depuis plus d’un an. L’OPG demande l’arrêt de ces importations. Depuis 22 ans les aides n’ont réussi à garantir un revenu digne ni aux céréaliers, ni aux éleveurs. Seule une politique de prix rémunérateurs redonnera confiance dans le métier aux jeunes. Il faut défendre une utilisation libre et gratuite des semences fermières pour assurer notre marge. Ce n’est pas la directive qu’il faut revoir mais la norme de 50 mg/l car les récentes avancées scientifiques prouvent l’innocuité des nitrates sur la santé et leur non implication dans les algues vertes. Pour l’OPG, ces systèmes assurantiels coutent très chers aux agriculteurs et ne permettent pas de garantir un revenu décent en cas de sinistre. Les meilleures assurances récoltes restent l’irrigation et le drainage qui privilégient le résultat technique et l’approvisionnement du marché. A quoi bon établir une norme sur les protéines pour toute la récolte par rapport à un seul client aléatoire quand on nous limite en fertilisation azotée ? 3 Plan protéines : une lorgnette plutôt qu’une longue vue Stéphane Le Foll a présenté en décembre le énième projet de reprise des cultures protéiques Français. Basé sur le même système que les précédents plans qui n’ont pas fonctionné, celui-ci a toutes les chances d’être un nouveau coup d’épée dans l’eau du ministre de l’Agriculture. Malgré un avantage agronomique qui n’est plus à prouver, l’intérêt économique des protéagineux souffre de la comparaison des marges dégagées par les céréales ou les oléagineux. Bien que les charges de production soient plus faibles, les chiffres d’affaires (rendement X prix de vente) de ces cultures leur confèrent des marges brutes les plus basses. Les surfaces de cultures riches en protéines sont en déclin depuis le début des années 2000 et représentaient, en 2013, moins de 2 % des surfaces de COP. Surfaces de protéagineux en France (1 000 ha) 1981 1986 1991 1996 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Pois 75 295 655 536 416 331 363 354 311 236 158 95 110 240 182 132 118 Pois de printemps Pois d'hiver 72 285 640 531 400 307 334 326 289 216 136 80 96 200 140 109 99 2 9 15 5 16 24 29 28 22 20 22 14 13 40 41 22 18 Féverole 26 43 16 10 44 85 80 81 102 78 52 59 87 151 90 60 68 Lupin 0 1 5 2 13 15 12 9 7 7 4 2 2 5 3 2 2 Total 101 340 676 548 474 431 456 445 420 321 215 157 201 397 275 194 189 +55 +55 +55 +55 +55 +55 155 195 200 205 Aides 78 € à 72€ x*Rdt de dptmental réf Source : FranceAgriMer De 1993 à 1999, l’aide compensatoire aux protéagineux était fixée à 78,49 Ecus/t multiplié par le rendement de référence départemental. A partir de 2004, avec l’arrivée du découplage, les protéagineux ont perçu une aide complémentaire couplée de 55 €/tonne. En 2010, avec le bilan de santé de la PAC et l’article 68, un programme d’aides de 40 millions d’€ a été institué par la France pour les cultures protéagineuses et les légumineuses fourragères. En 2010, l’aide spécifique était de 155 €/ha et a évolué de façon inversement proportionnelle aux surfaces. Dans le cadre de la PAC 2014 – 2020, le plan protéines de Stéphane Le Foll se décompose en plusieurs axes : Une aide couplée aux cultures riches en protéines de : - 35 M€ pour la production de pois, lupin et féverole - 6 M€ pour la production de soja (75 000 hectares en 2014) - 8 M€ pour la production de légumineuses fourragères destinées à la déshydratation (70 000 ha en 2004). Ce qui représentera une aide de 100 à 200 €/ha pour les légumineuses et 100 à 150 € pour la luzerne déshydratée (la fourchette est large, plus il y aura de candidats, plus ils seront déçus !). Un paiement vert (les surfaces en protéagineux, avec un coefficient de pondération de 0,7 seront comptabilisées dans les surfaces d’intérêt écologique (SIE), et dans la diversification des cultures …) Certaines MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) seront associées comme l’obligation de 5 % (10 % dans 4 Lettre d’information OPG n°45 certaines régions), la diversité des assolements à 4 cultures, des contraintes rotationnelles et la gestion économique des intrants. Pour les exploitations d’élevage exclusivement (les légumineuses fourragères sont passées dans ce secteur de plus de 3 millions d’ha dans les années 50 à 278 000 ha en 2010), une aide couplée pour l’amélioration de l’autonomie fourragère sera introduite. Pour la production des semences fourragères, une nouvelle aide couplée sera créée. Le plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles sera aussi ouvert aux cultures protéiques. L’analyse de ce nouveau modèle de soutien montre en fait que les aides devraient être équivalentes, voire légèrement avantageuses à ce qu’elles étaient au cours des précédentes campagnes mais cela reste à prouver. Il ne faut pas s’attendre à un soutien très important et ce d’autant plus que les agriculteurs seront nombreux à adhérer à ce plan. Ce plan porte en lui-même les limites de ses ambitions… L’ouverture au plan de compétitivité n’apportera quasiment rien car ces projets seront gérés par les régions qui croulent sous les demandes. Même si la possibilité existe, peu de régions opteront pour l’aide aux protéagineux. Le principe de l’enveloppe à budget fermé montrera ses limites comme cela s’est passé avec le précédent plan. Les aides à « la petite cuillère » telles que proposées par le ministère de l’Agriculture ne donneront pas d’envergure à ce plan. Comme les aides du premier pilier qui ont déjà été confisquées pour être attribuées au secteur élevage, les aides aux protéagineux seront financées par l’enveloppe des grandes cultures. Elles n’apporteront donc rien (ou si peu) au développement des protéagineux, par contre, elles contribueront à affaiblir le secteur des céréales. L’OPG attendait sur ce sujet essentiel du rééquilibrage des productions un engagement à la hauteur des avancées espérées : réduction des intrants sur les exploitations, indépendance protéique du secteur de l’élevage et réduction des exportations de céréales à bas prix. Un plan franco-français ne contrebalancera jamais les erreurs commises par la commission européenne qui a signé le volet oléagineux de Blair-House en 1993, avec l’accord de la France. A l’époque ce n’était pas un gouvernement socialiste que nous avions : le ministre des Affaires étrangères en charge du dossier était Alain Juppé. Il est curieux que Stéphane Le Foll n’en profite pas pour l’égratigner. Un plan européen, couplé à une renégociation des accords commerciaux est la seule solution pour que ces productions retrouvent des prix attractifs pour les agriculteurs, condition indispensable au développement des surfaces. Frédéric VERZEAUX, Ardennes Lettre d’information OPG n°45 5 Les importations inutiles de maïs ruinent l’ensemble des céréaliers européens Maïs : droit de douane et intérêt à l’importation 16 14 12 Hors contingents à droit zéro Prix de référence = 157 €/t (101,31 x155 % - CAF Rotterdam) 2014/15 : 3,1 Mt 2013/14 : 3,2 Mt 170 10 165 8 160 6 155 150 4 145 2 140 03/07/2014 11/07/2014 21/07/2014 28/07/2014 04/08/2014 11/08/2014 19/08/2014 26/08/2014 03/09/2014 10/09/2014 17/09/2014 27/09/2014 01/10/2014 08/10/2014 15/10/2014 21/10/2014 04/11/2014 11/11/2014 18/11/2014 25/11/2014 0 5,32 (15/07) 10,44 (19/09) 4,49 (04/11) nul (08/11) 175 2012/13 : 3,8 Mt juil. août. sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars. avr. mai. juin. Etablissement national des produits de l’agriculture et de la mer Source CE Certificats à l’importation - grains (Mt) cumuls à semaine 23 (au 02/12/14) 2012/13 2013/14 2014/15 Représentation graphique : cumuls fin de mois La déferlante de maïs ukrainien en est à sa troisième campagne qui a même démarré plus fortement que les 2 précédentes. La nouveauté c’est qu’après deux années d’absence du continent américain, le Canada, les EtatsUnis et le Brésil se sont joints à l’Ukraine pour nous inonder, avec des livraisons OGM en prime ! Ces importations prennent les marchés habituels du maïs français chez nos partenaires européens : Espagne, Pays-Bas, Portugal… Les droits de douanes qui ont été appliqués pendant à peine 4 mois ont été inefficaces car ridiculement faibles. L’OPG a été le seul syndicat de producteurs qui avait pronostiqué, au conseil céréales de FranceAgriMer, lors de la mise en place de ces droits, que les importations ne seraient pas stoppées. Le problème de fond, c’est le prix de seuil qui est établi à 155 % du prix d’intervention soit 157 €/t (101,31 x 155%), ce qui est largement inférieur aux coûts de productions actuels. Ces 2 prix ont été verrouillés par les accords de l’OMC à Marrakech en 1993 et ne peuvent être révisés d’aucune manière. Ce qu’a signé la Commission européenne, c’est exactement comme si vous étiez propriétaire d’un appartement et que vous le louiez pour un montant figé pour l’éternité, non révisable quelle que soit l’inflation… Quelle irresponsabilité ! Les producteurs de maïs ne sont pas les seuls concernés, tous les céréaliers devraient être vent debout contre ces importations car elles pèsent sur les cours de toutes les céréales par effet de substitution dans les utilisations. Le silence des autres syndicats montre leur acceptation de cette situation. Jean Claude Monin, Ain UE : importations de maïs Statistiques douanières sur les 3 premiers mois de la campagne 2014/15 Etablissement national des produits de l’agriculture et de la mer Source : Eurostat, novembre 2014 315 6 133 180 Total pays tiers : 2,1 Mt 740 (35 %) (6 % ) Principales origines pays tiers, dont : Canada : 636 329 t (30 %) US : 477 994 t (22 %) Ukraine : 325 390 t (15 %) Brésil : 313 754 t (15 %) Serbie : 151 142 t (7 %) (8 %) 250 (12 %) 515 (24 %) Espagne Italie Pays-Bas Ukraine Portugal Autres Lettre d’information OPG n°45 Soyez tendance, soyez agroécologiste L’agroécologie, nouveau concept de M. Le Foll se trouve à toutes les sauces. On nous promet l’arrivée de l’agroécologie avec la future PAC mais qu’en est-il véritablement ? AgroGeneration, la méga-ferme ukrainienne en difficulté financière R ien ne va plus pour l’homme d’affaires français Charles Beigbeder, à la tête d’AgroGeneration qui cultive 120 000 hectares en Ukraine et qui a accumulé une dette de 65 M€. Même en 2012, avec de bons prix des grains, le déficit de l’exercice avait été de 5,6 M€. Nous avions déjà averti dans OPG infos n° 40, en 2013, que capitalisme dur et agriculture ne fonctionnement pas vraiment ensemble. Au cours de cette année 2015, un nouvel outil informatique en ligne permettra à chaque agriculteur d’évaluer son degré d’agro-écologie. L’enquête restera confidentielle, personne n’en saura rien mais le ministère prend l’affaire très au sérieux. Il veut ainsi motiver les professionnels et les orienter vers une agriculture « new look ». Les couverts végétaux, les plantes associées, les réductions d’apports d’azote et de produits phytosanitaires... Il n’y a pas de recette, mais vous devez y passer. Les GIEE (groupement d’intérêt Economique et Environnemental) seront progressivement installés pour accompagner et surtout encadrer cette agroécologie. Ces groupements d’agriculteurs, aux contours encore imprécis, seront proposés dès le premier trimestre 2015. Un grand nombre de ces GIEE sera construit autour de la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. A partir d’une situation de base, les agriculteurs du groupement devront montrer qu’ils atteignent en 3 ans et 5 ans un objectif de réduction défini au départ. Pour cela, ils peuvent expérimenter tous les procédés qui leurs paraîtraient efficaces. S’il y a des échecs, cultures manquées et autres, l’agriculteur en subira les conséquences ; s’il réussit, ce sera pour l’APCA qui s’est autoproclamée comptable des résultats (positifs) de ces groupements. Pour le ministère de l’Agriculture, plus besoin de se torturer l’esprit et les finances avec une recherche qui ne trouve pas : Messieurs les agriculteurs, débrouillez-vous… et réussissez… sinon, attention, les maigres financements qu’on pourrait identifier pour accompagner ces GIEE pourraient vous échapper ! On va nous reprocher une fois de plus d’être critiques mais franchement, ces nouveautés ne nous incitent pas à l’optimisme pour faciliter l’exercice de notre profession. Elles excitent au contraire notre méfiance et notre sens de l’auto-protection. Non seulement ce financier ne gagne pas d’argent, mais il en a fait perdre beaucoup aux agriculteurs européens car, comme une majorité des productions de céréales d’Ukraine, les récoltes de cette structure ont dû être principalement écoulées sur le marché de l’UE, faisant baisser nos cours. Rappelons que son associé américain, Michael Bleyzer, voulait ainsi « aider à résoudre les problèmes de malnutrition dans le monde tout en réalisant un gros retour sur investissement ». Pas moins ! Francois Diepvens, Cher Jacques Commere, Gers Lettre d’information OPG n°45 7 P O G L’Organisation des Producteurs de Grains Premier Syndicat d’agriculteurs, producteurs de céréales, d’oléagineux et de protéagineux BULLETIN D’ADHESION A L’OPG L’agriculteur : NOM : ........................................................ Prénom :.............................................. Raison sociale :........................................................................................................ Adresse :............................................................................................................... Code Postal :...................... Commune :................................................................... Téléphone :........................ Mobile :.............................. télécopie : ............................ E mail :................................................................................................................. Conformément à la législation syndicale, je demande aux Organismes Stockeurs et aux conserveries de prélever et de reverser à l’OPG toutes mes cotisations syndicales professionnelles comme cela se fait en faveur d’autres syndicats. Cette décision est à prendre en compte à partir de la campagne en cours et est valable jusqu’à nouvel avis de ma part. Date : ............................... Signature : PS : Le montant des cotisations syndicales à l’OPG sont à ce jour de 0,16 €/t pour les céréales à paille et le maïs grain, de 0,32 €/t pour les oléagineux et protéagineux et de 0,23 €/t pour le maïs doux. A titre confidentiel, les négociants, coopératives et conserveries avec qui je suis susceptible de travailler sont : NOMS Adresses Cette liste reste confidentielle et ne sera pas communiquée aux OS Compléter ce bulletin, le renvoyer daté et signé à l’adresse ci-dessous : OPG - BP 50590 - 1 Impasse Marc CHAGALL - 32022 Auch cedex 9 Tél : 05 62 60 14 30 - Fax : 05 62 60 32 84 – mail : [email protected] SIRET 428 171 193 000 17 APE 911A S O X U A É U G L U V I D NON ASSEMBLEE NATIONALE DES PRODUCTEURS DE GRAINS Invitation au congrès O.P.G. de LYON – PLAINE DE L’AIN Mercredi 28 janvier 2015 de 11 h à 17 h à LOYETTES (01360) « Céréaliers : des stratégies de gestion face aux nouvelles contraintes » 3 interventions et débats avec des spécialistes : « Le développement de l’entreprise agricole face au renforcement du contrôle des structures et du droit de préemption des Safer ». « L’évolution des formes sociétaires (GAEC, EARL, SCEA et SAS/SARL) dans l’intérêt économique de l’activité agricole ». « Environnement : comprendre les GIEE, l’agroécologie, les extensions de zones vulnérables… » Discours de clôture de Nicolas JAQUET, président de l’OPG © Jean-Jacques Cordier - Fotolia.com Déjeuner, avec participation de 15 € : réservation indispensable avant le 23 janvier par fax : 05 62 60 32 84 ou par e-mail : [email protected] L’Organisation des Producteurs de Grains www.opg.fr