Centre hospitalier de Seclin, des vœux marqués par l`émotion
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Centre hospitalier de Seclin, des vœux marqués par l`émotion
LaVoixDuNord.fr 09 janvier 2015 Centre hospitalier de Seclin, des vœux marqués par l’émotion Beaucoup d’émotion, vendredi midi, lors de la cérémonie des vœux du centre hospitalier, forcément marquée par le drame de « Charlie Hebdo », pour lequel une minute de silence a été respectée. Mais aussi par le suicide lundi d’un obstétricien, le docteur Frédéric Pruvost. Quelques bonnes nouvelles ont cependant été annoncées. Après un moment d’émotion, dans la toute nouvelle salle polyvalente de l’EHPAD Les Augustines, le docteur Cordier, Fabrice Leburgue, directeur du centre hospitalier, et Bernard Debreu, maire de Seclin, ont déroulé l’ensemble des projets. On a retenu les principales annonces. 1 Bonne santé financière mais... Le centre hospitalier continue de se moderniser alors que « tellement d’établissements arrêtent tout investissement ». Après l’ouverture de l’EHPAD Les Augustines en 2014, on attend un IRM en 2015. Néanmoins, le directeur a convenu que le « forfait soins est sous-financé » par la Région. « J’ai échoué dans ma tentative d’obtenir de l’Agence régionale de santé une renégociation de notre convention... Nous ne pourrons tenir deux ans avec notre budget. » 2 Fusion complète avec Carvin Seclin et Carvin (1 300 salariés, dont 1 000 à Seclin) travaillent déjà ensemble depuis dix ans. Pour aller au bout du processus, la fusion juridique entre les deux établissements sera réalisée cette année. Cela permettra pour les personnels de bouger de l’un à l’autre, mais aussi pour des médecins de Seclin d’assurer des permanences à Carvin. Le directeur nous a confié qu’il n’y avait aucune menace sur l’hôpital carvinois, au contraire : « On va y maintenir des services de soins pour que les habitants du secteur de Carvin n’aient pas à venir jusqu’à Seclin. » 3 Un IRM obtenu à l’arraché C’est la bonne nouvelle toute fraîche : le conseil régional a voté, hier matin, 470 000 € de subventions pour le nouvel IRM, attendu le 19 janvier. L’investissement total représente 1,2M €, avec la modernisation du plateau technique d’imagerie. Cet IRM était demandé depuis plusieurs années à l’ARS, qui a enfin dit « oui ». Jusque-là, les patients n’avaient accès qu’à 30 % des plages d’un IRM géré par un partenariat public-privé. « Les délais vont être divisés par deux. Quand vous attendez de savoir si vous avez un cancer, c’est très important... », a confié M. Leburgue. 4 L’ancien hôpital vendu La vente prévue (mais non signée) à un groupe privé de l’ancien hôpital a été brièvement évoquée. Fabrice Leburgue a rappelé qu’il avait la responsabilité « non pas de rêver un avenir pour Margueritede-Flandre, mais de trouver une solution concrète, réaliste » et qu’on ne pouvait pas consacrer des crédits de l’assurance maladie à « ce site remarquable ». Bernard Debreu a insisté sur le maintien, quoi qu’il arrive, de l’ouverture au public des jardins, du cloître, de la salle des malades et de la chapelle. 5 Les services administratifs et la crèche déménagent ? Si la vente de l’ancien hôpital est signée, les services administratifs déménageront dans les locaux vides de La Source, qui accueilleraient aussi la crèche, l’institut de formation des aides-soignants, des salles de conférence et de réunion. Les travaux pourraient vite démarrer, pour s’achever à l’été 2016. Ils l’ont dit Dr Christophe Cordier, président de la CME (commission médicale d’établissement) : « Nous avons été marqués par le décès de notre confrère, le docteur Frédéric Pruvost. Il était très connu par les services de maternité. J’ai été interpellé par le décalage entre son expérience, ses compétences et cette fin tragique. Jusqu’à quel point nos apparences cachent-elles nos failles ? » (NDLR. il s’est suicidé dans son bureau de la clinique de Villeneuve-d’Ascq, lundi, il exerçait à mi-temps à Seclin). - « Sans être économistes, nous comprenons qu’il faut optimiser une structure de soins, mais l’hôpital n’est pas une entreprise comme les autres... » Merci de ne pas diffuser ce PDF. Reproduction réalisée avec l'autorisation du CFC. Fabrice Leburgue, directeur de l’hôpital : « On est loin de l’image d’Epinal on est dans la fonction publique, on est protégé. Je veux redire combien les hôpitaux de Seclin et Carvin s’adaptent en permanence pour tenir les objectifs d’économies fixés par les pouvoirs publics. Nous n’avons jamais de grève, car on fait l’effort de dialoguer. » Bernard Debreu, maire : (à propos de l’ancien hôpital) « Beaucoup de rumeurs circulent, des plus folles aux plus médisantes. L’œuvre de Marguerite de Flandre sera respectée et son avenir sera assuré. Malheureument ce ne sera pas avec des fonds publics. Tous les édifices de ce style sont soumis au même dilemme : garder le patrimoine dans le giron public et le regarder tomber en ruines, ou le confier à des investisseurs dont le métier est de restaurer des monuments historiques. » Merci de ne pas diffuser ce PDF. Reproduction réalisée avec l'autorisation du CFC.