Clôture des travaux de la commission recouvrement amiable
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Clôture des travaux de la commission recouvrement amiable
22 Le nouveau journal des huissiers de justice ANGLE DROIT IEPJ IEPJ Clôture des travaux de la commission recouvrement amiable A l’issue de près de six mois de travaux, l’une des commissions créées par l’Institut sur l’évolution des professions juridiques (IEPJ) en 2012 a clôturé ses travaux ayant vocation à être force de proposition concernant la réglementation du recouvrement amiable des créances au sein de ce qui sera le règlement intérieur de la Chambre nationale des huissiers de justice. C ette commission était présidée par le Haut conseiller Jean-Louis Gallet et Vanessa Valette-Ercole (Maître de conférences à l’Université de Perpignan) en fut le rapporteur. La commission était, par ailleurs, composée de Claude Bocchio, Guy Chezeaubernard, Eric Piquet et Pierre-Jean Sibran (huissiers de justice) ainsi que d’ Eric Bazin (magistrat). Différents acteurs de cette matière furent, en outre, auditionnés par les membres de la commission, principalement des représentants d’associations de consommateurs (UFC Que Choisir, FO consommateurs) ainsi que des donneurs d’ordres (Orange). Leurs concours ont été très précieux et ont très utilement nourri les réflexions des membres de la commission. Le rapport est constitué d’un propos introductif et de vingt articles relatifs au recouvrement amiable des créances. Ces articles sont organisés autour de trois sections respectivement intitulées : Des relations entre le créancier mandant et l’huissier de justice (Section I), Des relations entre l’huissier de justice et le débiteur (Section 2) et De la fin du mandat de recouvrement amiable (Section III). Partant du constat du développement croissant de l’activité de recouvrement amiable des créances au sein des études d’huissier de justice, les membres de la commission rappellent, dans leur rapport introductif, que cette activité n’entre pas dans le champ monopolistique des activités de l’huissier de justice, tout en étant partie intégrante des acticités statutaires, et qu’elle relève donc du secteur concurrentiel. Secteur concurrentiel au sein duquel les huissiers de justice ont la possibilité d’occuper une place incontournable dans la mesure où « la profession offrira des garanties incontestables liées à la qualité d’officier public, placé sous le contrôle des parquets ». Dans ce contexte, les membres de la commission considèrent que « les règles déontologiques ne sauraient être regardées comme des entraves à l’efficacité et au jeu favorable de la concurrence. Elles doivent être, au contraire, revendiquées et présentées par la profession comme un facteur d’attractivité et de valorisation ». Toutefois, les auditions auxquelles les membres de la commission ont procédé ont démontré que « de telles règles étaient de nature à répondre aux attentes tant des consommateurs-débiteurs que de leurs créanciers ». Par ailleurs, les membres de la commission précisent expressément que « les règles qui ont été retenues sont inspirées à la fois par les attentes de l’opinion publique, en général, et celles des personnes concernées par le recouvrement amiable, en particulier, et par des considérations tenant aux réalités de la pratique professionnelle de certaines études et à la nécessaire affirmation d’une éthique favorable à l’image de la profession d’huissiers de justice. Ainsi, il a paru indispensable de consacrer les exigences de loyauté, de transparence, de respect des principes fondamentaux relatifs à la protection de la vie privée, du domicile, de la dignité des personnes, tout autant que de préserver les relations entre le débiteur et le créancier et d’offrir la garantie de leurs droits respectifs. En cela, la profession entend faire prévaloir les valeurs qui l’animent sur les mobiles affairistes et les comportements douteux des officines spécialisées ». Se doter d’un tel socle déontologique en matière de recouvrement amiable des créances serait une véritable valeur ajoutée à la profession qui pourrait utilement communiquer autour de son existence. Le rapport a été remis au Bureau de la Chambre nationale.