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LA TOILE FILANTE C O U R S D’ A N A L Y S E D E F I LMS FORMATEUR Licencié en philosophie, critique pendant vingt ans à (Télé)Moustique, Olivier Lecomte a dirigé le supplément belge du magazine Studio, collaboré à l’émission Télécinéma de La Une et a écrit pour Cinergie, L’événement, Dimanche Matin, Le journal du mardi, Gaël… Il a assuré le cours d’esthétique du cinéma à l’école de photo et vidéo Agnès Varda de la Ville de Bruxelles. Ayant fondé le cours d’analyse de films La Toile filante, il donne actuellement une série de formations à l’Université des Aînés (UCL), à PointCulture ULB, à l’Ichec-Cultures, à l’Espace Delvaux, à l’Espace Senghor… Il anime régulièrement des rencontres publiques avec des cinéastes (Agnès Varda, Bertrand Tavernier, Claude Lelouch, Fernando Arrabal, Tony Gatlif, Jonathan Nossiter, les frères Dardenne, Frédéric Sojcher, Stephan Streker, JeanJacques Andrien, Philippe de Pierpont…) et a obtenu en 2005 le Prix de la critique décerné par la Communauté française. Site: www.latoilefilante.be Janvier à Juin 2015 CHARLOT CENTENAIRE (3 dernières séances) LE FILM POLICIER AMERICAIN (10 séances) Après une enfance à la Dickens et des débuts dans le music-hall, Chaplin rejoint Hollywood où il crée en 1914 le personnage de Charlot et s’envole pour la gloire. Une vie de chien, Le Kid, La ruée vers l’or, Les lumières de la ville, Les temps modernes, Le dictateur continuent, aujourd’hui encore, d’enchanter un public intergénérationnel. Et l’après-Charlot nous vaudra le pessimisme de Monsieur Verdoux, les accents déchirants des Feux de la rampe ou la charge contre le maccarthysme d’Un roi à New York. 31/1/2015 : Cinéaste ou clown ? Plus qu’un autre genre, le film policier a témoigné des soubresauts de la société américaine au XXe siècle: les difficultés du melting pot et l’accueil souvent hostile fait aux immigrants, les retombées de la Grande Guerre, la Prohibition, le krach de 1929 et la Dépression qui s’ensuit avant le redressement opéré par Roosevelt avec le New Deal. Des années 1910 à la fin des années 1930, nous analyserons l’évolution du genre, des « mélodrames des taudis » à l’âge d’or du film de gangsters (Little Caesar, Scarface) et à son retournement avec l’apologie des agents du FBI, les G-Men. Mais nous ferons aussi fréquemment des bonds en avant pour montrer comment les œuvres marquantes de cette période ont inspiré des classiques du polar ou du film criminel comme French Connection, Dirty Harry, Le Parrain, Il était une fois en Amérique, Les Incorruptibles… A l’ESPACE PAUL DELVAUX A L’UNIVERSITE DES AINES (UCL- BRUXELLES) Rue Gratès, 3 (Place Keym) à 1170 Bruxelles. Av. de l’Assomption 73 à 1200 Bruxelles 3 séances le samedi, de 11 à 13h. En dix séances, les jeudis 22-29/1, 5-12-26/2, 5-12-1926/3, 2/4/2015, de 10 à 12h. 10/1/2015 : L’adieu à Charlot 24/1/2015 : L’Amérique boude Chaplin PAF : 8€/7€/5€ Info : 02 663 85 50 www.lavenerie.be Info: 02 764 46 95 ou 02 764 46 96 www.universitedesaines.be KUBRICK, L’INTEGRALE (12 séances) HITHCOCK, L’HOMME QUI AIMAIT FAIRE PEUR (9 séances) Autodidacte, provocateur (on se souvient du scandale causé par Lolita ou Orange mécanique), exilé volontaire, inlassable perfectionniste, Stanley Kubrick a bouleversé tous les genres et a, pour chacun de ses films, renouvelé son style. Il a su aussi habilement camoufler derrière des images et des bandes sonores éblouissantes son pessimisme et sa hantise de l’échec. Son thème de prédilection: l’angoisse qui découle de la perte de contrôle. Celle qui saisit Humbert Humbert lorsqu’il voit Lolita susciter la convoitise d’un autre homme, celle des astronautes de 2001 soumis aux caprices d’un ordinateur rebelle, celle de Barry Lyndon dont les plans d’ascension sociale s’écroulent comme un château de cartes. Et surtout celle de Kubrick lui-même face au chaos du monde qu’il va s’empresser de dompter pour en faire quelque chose de maîtrisé dans ses moindres détails: un film. En douze séances abondamment illustrées d’extraits, nous allons parcourir la galaxie Kubrick, analyser la large palette d’un homme-orchestre qui a abordé avec brio le thriller, le film de guerre, le film d’horreur, le péplum, la science-fiction ou le drame psychologique. Le maître du suspense, auteur de La mort aux trousses, de Sueurs froides ou de Psychose, reste connu pour son art du crescendo dramatique, son brio visuel, son penchant pour les actrices blondes cachant un tempérament volcanique sous leur froideur apparente. Mais d’autres facettes de son œuvre et de sa carrière valent aussi le détour : ses débuts à l’époque du muet, l’humour cockney de sa période anglaise ou son bras de fer aux Etats-Unis avec David O. Selznick, le producteur d’Autant en emporte le vent. Sans oublier son génie de la publicité (avec ses légendaires apparitions) et l’immense popularité de sa série télévisée « Alfred Hitchcock présente ». A L’UNIVERSITE DES AINES (UCL-LOUVAIN-LA-NEUVE) Sentier du Goria, 8-10 à 1348 Louvain-la-Neuve Cycle de 12 séances, de 11h15 à 13h15, les vendredis entre le 23/1 et le 8/5/2015. Info: 010/47.41.81- ou 47.41.96 www.universitedesaines.be A l’ESPACE PAUL DELVAUX Rue Gratès, 3 (Place Keym) à 1170 Bruxelles. Cycle de 9 séances, de 11h à 13h, les samedis 14 et 28/2 ; 7, 21 et 28/3 ; 4 et 25/4 ; 16 et 30/5/2015 PAF : 8€/7€/5€. Cycle complet : 54€/45€/36€. www.lavenerie.be LUIS BUNUEL, LES YEUX GRAND OUVERTS (1 séance) LA COMEDIE MUSICALE AMERICAINE (6 séances) Du coup de tonnerre d’Un chien andalou, qui lui permet d’intégrer le groupe surréaliste en 1929, aux films français de sa dernière période (Le charme discret de la bourgeoisie…), Bunuel approfondit son entreprise de dynamitage des conventions cinématographiques. Ce faisant, il nous invite à ouvrir grand les yeux sur la part de mystère que comporte le réel. Car ce dernier est irréductible à tout système théorique ou à toute idéologie. Contre l’abstraction de l’esprit, Bunuel choisit toujours la vie. «Attendez un peu, vous n’avez encore rien entendu!» s’exclame Al Jolson dans The Jazz Singer, le film qui ouvrit, en 1927, l’ère du parlant. De fait, dans les années qui suivent, le cinéma se met à parler beaucoup mais aussi à danser et à chanter. La comédie musicale envahit les écrans et se décline sous plusieurs formes: le film-revue, où les studios rivalisent entre eux en faisant étalage de leurs stars, le backstage musical, où l’on pénètre dans les coulisses d’un show. Enfin, l’opérette filmée voit le triomphe du couple Maurice Chevalier et Jeannette MacDonald. La comédie musicale entre dans son âge d’or avec le tandem Astaire-Rogers, les productions d’Arthur Freed à la MGM, dont le fameux Magicien d’Oz, et les prouesses athlétiques de Gene Kelly (Un américain à Paris, Chantons sous la pluie…). Et même si la crise des studios condamne le genre dans les années 60, des réussites ultérieures comme Cabaret ou All that Jazz prouvent que le musical peut aussi aborder des sujets dramatiques. A L’ESPACE SENGHOR Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles. Le samedi 21 février 2015 de 11h à 13h. Info : 02 230 31 40 www.senghor.be A L’ESPACE SENGHOR Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles. Cycle de 6 séances, le mardi de 18h30 à 20h30, du 24 février au 31 mars 2015. PAF : cycle entier: 45 €, à la séance : 10 €. Info : 02 230 31 40 www.senghor.be ANNEES 90 : BERLIN AU CINEMA (1 séance) WOODY ALLEN, LE PESSIMISTE GAI (6 séances en résidentiel) Jadis centre du cinéma allemand, pendant l’âge d’or des années 20 dans les studios de Babelsberg mais aussi durant la période nazie où les films servent d’arme de propagande massive, Berlin connaît une éclipse lorsqu’apparaît une nouvelle génération dont les ténors se nomment Fassbinder, Wenders, Herzog. Mais la chute du mur en 89, annoncée dans Les Ailes du désir, et la réunification redonnent à la ville sa position centrale. Qu’il s’agisse de la Potsdamer Platz en chantier des Lumière de Berlin, de l’ostalgie de Goodbye Lenin ! ou du parcours à embranchements multiples de Cours, Lola, cours, les années 90 déclinent le nouveau visage de la capitale, entre espoirs et désillusions. En cinq décennies, Woody Allen a su instaurer une réelle complicité avec les spectateurs qui guettent chaque année la sortie de son nouvel opus. De New-York à Londres, du burlesque au drame bergmanien, de la comédie musicale au film expressionniste, Woody n’a cessé de d’explorer de nouvelles pistes tout en restant fidèle à sa philosophie de base: «Et si tout n’était qu’illusion? Si rien n’existait? Dans ce cas, j’aurais payé ma moquette beaucoup trop cher !». En six séances d’analyse illustrées par de nombreux extraits, entrons dans l’univers tragicomique de Mister Manhattan. A POINTCULTURE ULB IXELLES Trois jours en résidentiel à l’Hôtel des Roses *** à Libin, du mercredi 8/4 au vendredi /10/4/2015 (avec 6 séances de cours et les habituels bonus en soirée) Bâtiment U, av. Paul Héger (coin square Servais) à 1000 Bruxelles. Info/réservation: 061 65 65 26 1 séance, le mercredi 25/3/2015, de 18h30 à 20h30. www.lesroses.be Réservation souhaitée au 02/737 19 61 PAF : 5 €, membre PointCulture 4€, étudiant 3€. [email protected] ORSON WELLES, LE MAGICIEN DU CINEMA (6 séances) Pour Truffaut, «Citizen Kane est le film qui a suscité le plus de vocations de cinéastes dans le monde». Tourné à 25 ans par Welles, qui avait déjà acquis une expérience solide comme acteur et metteur en scène au théâtre, Citizen Kane révolutionna le cinéma par ses audaces stylistiques. Mais l’univers de Welles s’enrichit encore avec ses adaptations de Shakespeare (Othello, Macbeth), ses films noirs (The Stranger, Lady of Shanghai, Touch of Evil) et des essais comme F for Fake. Réfractaire aux diktats des studios qui mutileront ses films, éternel nomade, antifasciste de la première heure, Welles a fait souffler un vent de liberté sur Hollywood. Nous retracerons son parcours à la fois comme acteur charismatique et comme auteur d’une poignée de films mythiques. A L’UNIVERSITE DES AINES (UCL- BRUXELLES) , Av. de l’Assomption 73 à 1200 Bruxelles Cycle de 6 séances : de 10h à 12h, les jeudis 23/4, 30/4, 7/5, 21/5, 28/5, 4/6/2015. Info: 02 764 46 95 ou 02 764 46 96 [email protected] VISAGES DU CINEMA AMERICAIN CONTEMPORAIN (4 séances) Le cinéma américain ne se résume pas aux chiffres du box-office. Des auteurs singuliers s’y affirment, prouvant que la diversité, l’audace, le multiculturalisme ont aussi droit de cité chez l’Oncle Sam. Ces quatre portraits bousculent les clichés sur l’usine à rêves et enrayent la machine à véhiculer une version édulcorée de l’American Way of Life. 6/5/2015 : Paul Haggis, du scénario à la réalisation 13/5/2015 : Le drôle de désespoir des frères Coen 20/5/2015 : Gus Van Sant, la marge et le centre 27/5/2015 : Paul Thomas Anderson, l’expérimentateur A POINTCULTURE ULB IXELLES Bâtiment U, av. Paul Héger (coin square Servais) à 1000 Bruxelles. 4 séances les mercredis, de 18h30 à 20h30. Réservation souhaitée au 02/737 19 61 PAF : 5 €, membre PointCulture 4€, étudiant 3€/cycle complet : 15€. [email protected]