COMMUNIQUE DE PRESSE Le micro-crédit personnel, un outil

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le micro-crédit personnel, un outil révolutionnaire pour les jeunes
La Mission Locale de Tulle met en place une expérimentation portant sur le développement du microcrédit personnel qui est opérationnelle depuis 2009. Les jeunes de 18 à 25 ans résidant sur l’arrondissement de Tulle et exclus du système bancaire classique ont ainsi la possibilité d’accéder au
prêt bancaire. Leurs projets peuvent enfin voir le jour : emploi, mobilité, logement, ameublement,
permis de conduire, formation … etc.
Au sein de la Mission Locale, deux référents ont été désignés. Ils ont tous deux suivi une formation
spécifique afin de maîtriser l’outil qu’est le micro crédit personnel. L’accent est mis sur trois points
essentiels :
• Accueillir
• Evaluer et instruire la demande
• Accompagner.
Le microcrédit s’avère être un outil supplémentaire au service de la logique d’insertion de la Mission
Locale. En aucun cas il ne doit s’imposer en remplacement des aides de droit commun accordées au
public concerné. En outre, elles peuvent se compléter.
Un microcrédit reste avant tout un « vrai crédit » ! « Emprunter c’est s’endetter ! Dans cette optique, le microcrédit doit s’inscrire dans une dynamique d’insertion avec les jeunes
suivis pour leur permettre de s’impliquer dans la réalisation de leur projet, se responsabiliser, développer leur autonomie, leur confiance en soi et leur dignité, et se projeter dans l’avenir. Il doit
financer un projet nécessaire à la mobilité, au logement, à la formation, à la santé.
Quel est le public bénéficiaire ?
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18 – 25 ans
avec un projet d’insertion cohérent
capable d’honorer le remboursement
Montant accordé de 300 € à 3 000 € avec conditions de ressources
Remboursable de 6 à 36 mois
Taux d’intérêt indexé sur le livret A .
Quel est l’origine du micro-crédit personnel ?
Le microcrédit a été développé par Muhammad Yunus depuis une trentaine d’années. Ce professeur
d’université du Bengladesh s’est aperçu que le développement des activités des artisans de son pays
se trouvait bloqué faute d’accord de prêt ! Les artisans n’avaient besoin que d’une faible somme !
Yunus leur prêta cet argent sur ses deniers personnels et ne le regretta pas. Il fut remboursé rubis sur
l’ongle ! Mais le plus important c’est que ce geste de confiance à permis de générer des emplois ! La
mise en place de ce système dans les pays en voie de développement a pris alors toute sa dimension .
Le micro-crédit en chiffres
• 175 jeunes informés
• 17 prêts accordés
• 2372 euros par jeune en moyenne.
Contact presse : Philippe Darut
ou Stéphane Trencia 05 55 26 92 21
TEMOIGNAGE D’ANAIS
Anaïs, diplômée d’un BTS Conseillère en Economie Sociale et Familiale était connue de la
Mission Locale depuis début 2009 puisqu’elle s’était appuyée sur nos services dans le cadre
de la recherche de solutions à la suite de son BTS.
Elle a pu saisir l’opportunité d’une offre d’emploi, dans le cadre d’un CAE Passerelle, débutant mi novembre 2009, pour une durée de 12 mois.
Pour pouvoir accepter cet emploi, Anaïs a utilisé sur les premiers jours du contrat la voiture
de sa mère, qui s’est elle même alors retrouvée sans véhicule.
Elle a sollicité l’étude d’un micro-crédit dans ce cadre, afin de pouvoir envisager l’achat
d’une voiture personnelle. Le montant de la demande s’est élevé à 2400 € sur 18 mois.
Ce micro-crédit a été accepté dans un délai rapide d’un mois.
Ceci a permis à Anaïs de suivre son emploi en CAE Passerelle dans de bonnes conditions, et
d’acquérir par cette expérience de nouvelles compétences à l’attention d’un public en difficulté. En parallèle, elle a pu reprendre la poursuite de ses études afin de terminer son cursus
par correspondance avec le CNED, en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de conseillère en
économie sociale et familiale.
Actuellement en fin de contrat CAE Passerelle, elle a recherché activement un nouvel emploi
et cela débouche sur un nouveau CDD de 18 mois dans le domaine de l’animation sociale auprès de jeunes en difficultés.
Sans l’obtention de ce micro crédit, Anaïs se serait trouvée dans une situation complexe où
elle n’aurait pu contracter un prêt au niveau d’une banque et donc n’aurait pu faire l’acquisition d’un véhicule. Elle aurait eu des difficultés pour se rendre sur son lieu de travail ce qui
aurait généré une difficulté pour se maintenir sur son poste.
Elle a été en capacité d’honorer tous les versements, comme prévu au moment du montage
de ce projet. Il lui reste actuellement 8 mensualités qu’elle pourra payer sans difficulté,
puisque elle sera salariée sur les prochains mois.
TEMOIGNAGE DE FABIEN
Fabien avait une expérience dans le domaine de la vente. Son expérience professionnelle
passée lui permettait d’être indemnisé au titre de l’allocation de retour vers l’emploi, pour
un montant de 725 € / mois. Il s’est adressé à nos services en octobre 2009 avec le projet de
se former aux Caces 1-3-5, attestations permettant d’exercer le métier de cariste. Il avait en
effet identifié de nombreuses offres d’emploi non pourvues pour lesquelles ces CACES étaient
requis.
Avec l’aide de la Mission Locale, il a recherché des possibilités de passer les CACES 1,3 et 5 sur
la Corrèze. Il a fait établir des devis et a choisi la proposition la moins chère et la plus rapide,
pour un montant de 1052 €.
Les solutions de financement par Pôle Emploi ou dans le cadre du Dispositif de Professionnalisation vers l’Emploi (DIPE) ont été envisagées mais n’ont pas pu être acceptées car elles auraient nécessité une promesse d’embauche ferme, ce que Fabien n’a pas réussi à obtenir. Le
programme de formation financé par le Conseil régional ne proposait une éventuelle solution
qu’à partir de mars 2010, sans garantie de réalisation.
L’objectif de Fabien à ce stade était de se former au plus vite pour obtenir une solution d’emploi le plus rapidement possible. Cet accès à l’emploi devait lui permettre d’accroître ses
droits à l’allocation de recherche d’emploi, pour s’ouvrir de nouvelles possibilités d’accès à
une formation en lien avec l’étude et l’économie de la construction. Il a donc pris la décision
de financer par lui même cette formation et a sollicité pour cela la solution du microcrédit.
Il a ainsi pu se former au CACES 1, 3 et 5 fin décembre 2009.
Ceci lui a permis de travailler par le biais de l’intérim dès le début du mois de janvier 2010,
jusqu’à mi-février 2010.
D’autres offres ont été envisagées début mars, mais Fabien a été victime d’un accident personnel, ce qui a entrainé une incapacité de travail temporaire. Il a toutefois pu reprendre une
activité de cariste pendant 1 mois et demi en juillet-aout 2010.
Suite à son accident, il a du subir une opération début septembre, impliquant une impossibilité de travailler jusqu’à mi-novembre.
Il arrive en fin de droit à l’allocation chômage fin octobre 2010.
Il envisage toujours le projet de formation de technicien d’étude bâtiment et est pour cela
actuellement en contact avec l’Afpa. Ce projet implique une phase de formation technique à
la maçonnerie, de niveau 5, si possible avec une spécialité ‘Bâti ancien’.
Nous l’accompagnons actuellement sur ce projet, en espérant une entrée en formation aussi
rapide que possible.