Devenir tuteur FFESSM de stagiaires « Initiateur » durant le stage

Transcription

Devenir tuteur FFESSM de stagiaires « Initiateur » durant le stage
Devenir tuteur FFESSM de stagiaires « Initiateur »
durant le stage initial du cursus
Pascal YAN
Décembre 2004
Mémoire du cursus d’Instructeur Fédéral Régional
Mémoire d’Instructeur Régional
FFESSM – CTR BPL
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S
Soom
mm
maaiirree
1
INTRODUCTION
5
2
L’ANCIEN CURSUS « INITIATEUR »
7
2.1 LES RAISONS DE CE CHANGEMENT
2.2 LA FORMATION DES INITIATEURS AVANT 2004
3
LES PREMIERS STAGES INITIAUX « INITIATEURS »
7
7
9
3.1 QUESTIONNAIRE
3.2 BILAN
3.2.1 BILAN PAR THEME
3.2.2 BILAN PAR STAGE
3.2.3 CONCLUSION
9
13
13
16
16
4
ROLE DU TUTEUR
18
5
LES APPORTS POUR LE TUTEUR
20
5.1 OBJECTIFS
5.2 APPORTS « PEDAGOGIQUES » INDISPENSABLES AUX MF1
5.2.1 LE NOUVEAU CURSUS
5.2.2 RESPONSABILITE DU TUTEUR
5.2.3 NOTIONS DE PEDAGOGIE DE SECOND DEGRE
5.3 QUELQUES ERREURS A EVITER
5.4 APPORTS NECESSAIRES AUX MF1 POUR GERER LA PREPARATION PHYSIQUE
5.5 APPORTS COMPLEMENTAIRES AUX MF1
5.5.1 LES LIMITES DE L’INITIATEUR
5.5.2 ACTUALISATION DES CONNAISSANCES
5.5.3 COMPORTEMENT DU « FORMATEUR »
5.5.4 LE CONTROLE CONTINU
5.5.5 ORGANISATION DE LA SAISON
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5.6 LE STAGE EN SITUATION
5.7 LOGISTIQUE
5.8 STAGE INITIAL : PLANIFICATION
40
41
41
6
PROPOSITION/CONCLUSION
42
7
ANNEXES
44
7.1
7.2
7.3
7.4
7.5
7.6
7.7
7.8
7.9
7.10
QUELQUES CHIFFRES SUR LES EXAMENS INITIATEURS EN BPL
AIDE A L’ARTICULATION
MODELE DE SYNOPSIS POUR ORGANISATION D’UNE SAISON
CHOISIR UNE METHODE PEDAGOGIQUE
EPREUVES EXAMEN ET CRITERES D’EVALUATION
EPREUVES DU CONTROLE CONTINU ET CRITERES D’EVALUATION
EXEMPLE DE FICHE D’ORGANISATION D’UN COURS
EXEMPLES DE QUESTIONS A SE POSER
DIFFERENCE ENTRE L’ENSEIGNEMENT AU 1ER DEGRE ET AU 2EME DEGRE
EXEMPLE DE PLANNING DE STAGE INITIAL « INITIATEUR »
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P
Prrééaam
mbbuullee
Le jour où j'ai passé mon brevet d'Initiateur est bien loin. Depuis j'ai pu parcourir un
bon bout de chemin dans le cursus fédéral et plus particulièrement au sein de la
Commission Technique en devenant Moniteur.
Je suis intimement convaincu que cette envie de transmettre ma passion aux autres
est née des plaisirs que j'ai eu dès mes premiers pas dans ce rôle d'Initiateur.
Depuis lors, j'ai formé, motivé, conseillé, soutenu quand il le fallait les Initiateurs. Ils
sont les bâtisseurs des plongeurs de demain et sont la plupart du temps les piliers
des Clubs qui forment notre Fédération. Et ils seront les Moniteurs de demain. Bien
plus qu'ils n'ont besoin de nous, c'est la FFESSM qui a besoin d'eux.
J'aime ce premier niveau de cadre et c'est pour eux que j'espère apporter le
maximum d'éléments pour qu'ils prennent encore plus de plaisir... à donner du plaisir
aux autres.
Bonnes formations - quelles soient données ou reçues-, à tous ceux qui participent à
ce cursus Initiateur.
Avertissements
Ce document est un mémoire d’Instructeur Régional Stagiaire et est donc un dossier d’étude. Il n’a
pas la vocation à être distribué aux stagiaires Initiateurs. Tout au plus, il pourrait être une aide à la
réflexion pour les Moniteurs 1er et 2ème degrés concernés par la formation d’Initiateurs.
Dans les pages qui suivent, des termes différents sont employés, mais ont la même signification :
Terminologie
Terme employé
Moniteurs ayant le droit d’enseigner à des futurs Initiateurs
Tuteur
MF1
E3
Moniteur 1er degré
Cadre de 1er degré
Moniteurs ayant le droit d’enseigner à des Tuteurs
MF2
E4
Moniteur 2ème degré
Cadre de 2ème degré
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1 Introduction
Comment sont formés nos Moniteurs 1er degré (MF1) FFESSM pour former des
Initiateurs ?
Tous n’ont pas un diplôme de pédagogie, loin s’en faut. Beaucoup disposent d’une
connaissance disciplinaire et sont censés « être » ou « devenir », par eux-mêmes,
suffisamment pédagogues pour former de futurs Initiateurs à leur nouvelle discipline.
Ceci conduit inéluctablement à la rencontre de « bons » et de « moins bons »
Moniteurs, selon qu’ils disposent d’un bagage plus ou moins important de
connaissances/compétences pédagogiques et d’expérience pour réaliser leurs
missions.
Que l’on mise tant sur l’expérience se comprend facilement, et c’est ce qui était fait
jusqu’à présent, puisque les MF1 avaient la possibilité de former des Initiateurs sans
aucun autre élément que celle-ci.
En effet, la « performance » d’un MF1 est intimement liée à la qualité de sa relation
avec le groupe d’apprenants. Or, lors de chaque nouvelle formation, il est confronté à
un nouveau groupe. Le MF1 doit dès lors, constamment adapter sa pratique, et il est
clair que cette faculté d’adaptation s’apprend difficilement dans les livres : seule
l’expérience et une analyse réflexive sur celle-ci peuvent aborder cette aisance
nécessaire, celles qui rendent le souvenir de nos chers « vieux » professeurs
inoubliables. Nous comprenons alors aisément que l’expérience fasse partie
intégrante de la méthode d’acquisition des compétences nécessaires au métier de
MF1.
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A contrario, comment expliquer que nous nous fiions essentiellement au « bon
sens » des MF1 pour exercer leur rôle de formateur de cadre, plutôt que de leur
proposer une formation ? Former, c’est susciter l’apprentissage, mais c’est aussi
communiquer, (oralement ou par écrit), gérer des relations individuelles et de groupe,
motiver, encourager, utiliser certains outils (tableau noir devenu blanc, transparents,
supports informatiques,….). En ne prévoyant pas de formation spécifique pour les
MF1, nous supposons qu’il existe chez eux un sens « inné » de la formation 2ème
degré ou, à tout le moins, un sens développé par le fait que ces MF1 ont été plongés
dans la marmite de la formation de 1er degré depuis quelques saisons : Croyonsnous donc tous à l’apprentissage par immersion ?
En quelques saisons (voir quelques semaines pour certains), les MF1 ont sans doute
effectivement l’occasion de développer un certain « sens » de la formation au 1er
degré (pédagogie, communication, utilisation des outils,…). Cependant, si nous
pouvons effectivement miser sur un certain sens de la formation 1er degré chez de
nombreux MF1, ceci n’est évidemment plus vrai lorsque nous abordons la formation
au 2ème degré.
Quoi qu’il en soit, nous pouvons conclure qu’actuellement, la pédagogie de la
formation au 2ème degré ne fait pas partie du bagage des MF1 prétendants former
des Initiateurs. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il y ait un besoin de formation
spécifique dans le cursus de formation du MF1, mais qu’un complément sur les
spécificités concernant la formation de l’Initiateur et les bases de la pédagogie du
2ème degré est justifié.
Nous nous efforcerons donc dans ce dossier d’établir les raisons de ces besoins,
notamment en les imageant par une synthèse réalisée à partir d’un questionnaire
proposé aux organisateurs de stage initiaux Initiateurs durant la saison 2003-2004.
Puis nous définirons le rôle d’un Tuteur, afin de mieux appréhender le contenu même
du document : les éléments à apporter aux futurs Tuteurs afin qu’ils puissent former
aux mieux des Initiateurs en se basant sur leur vécu de Moniteur. Nous conclurons
par une proposition concrète pour intégrer ce nouveau contenu dans notre cursus de
formation FFESSM.
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2 L’ancien cursus « Initiateur »
2.1 Les raisons de ce changement
Auparavant rien n’indiquait la possibilité aux MF1 de former des Initiateurs et rien ne
le leur empêchait officiellement. Cependant, l’Initiateur étant un cadre et de surcroît
pédagogue, il semblait que seuls les MF2 étaient habilités à les former. Dans la
réalité, il n’en était rien : la plupart des Initiateurs étaient formés par des MF1
(environ 70% des formations), et bien formés, car le pourcentage de réussite était
important. Aujourd’hui, il y a « officialisation », et les MF1 sont légitimés dans leurs
activités : ils sont formellement autorisés à former des stagiaires Initiateurs et à
valider les compétences requises pour se présenter à l’examen.
Comme nous avons pu l’évoquer dans le Préambule, pour réaliser cette formation,
nous ne pouvons miser que sur l’expérience acquise par les MF1 pour qu’ils puissent
réaliser leurs prérogatives. Nous devons les y aider, c’est pourquoi la CTN a rendu
obligatoire dans les stages initiaux Initiateurs la présence des MF1 qui deviendront
tuteurs de stagiaires Initiateurs. Seuls les Moniteurs ayant suivis un stage initial MF2
seront dispensés de cette présence. Nous pouvons en conclure, que lors du stage
initial MF2, le futur Tuteur trouvera tous les éléments pour former un futur Initiateur :
c’est l’objectif que nous avons aussi durant ces 2 jours de stage initial Initiateur.
Nous devons leur apporter les éléments leur permettant de les former, sachant que
la plupart de ces bases sont d’ores et déjà dans le stage initial MF2, notamment tout
ce qui concerne la pédagogie du 2ème degré.
2.2 La formation des Initiateurs avant 2004
Avant cette réforme, la plupart des futurs Initiateurs était pris en charge par des MF1.
Le bilan était en général très positif lorsque les MF1 étaient des Moniteurs aguerris.
Force est de constater que les résultats étaient plus mitigés lorsque les MF1
manquaient de pratique en pédagogie de 1er degré.
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D’autres avaient la chance d’avoir au moins un MF2 dans leur entourage et ils
avaient le loisir de pouvoir recevoir (normalement) la meilleure des formations
possibles !.
A contrario, quelques-uns uns devaient se débrouiller seuls et outre le fameux BestSeller qu’est le « L’initiateur de Plongée du Beluga », ils devaient se contenter
d’éléments livresques. Malheureusement pour eux, les résultats n’étaient guère
encourageant.
Enfin, certains départements avaient mis en place des formations départementales
avec le concours de MF2 et MF1 : ici aussi, les résultats étaient très largement
convaincants.
La CTN a donc décidé, fort justement d’ailleurs, de s’appuyer sur les forces
compétentes et présentes dans les Clubs, là même où les futurs Initiateurs sont
présents : c’est-à-dire les MF1.
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3 Les premiers stages initiaux « Initiateurs »
La saison 2003-2004 a été un tournant important dans la formation d’Initiateur à la
FFESSM : en effet, elle a adopté un nouveau système, appelé nouveau cursus, basé
en partie sur de la formation continue, tout en préservant un examen, en lieu et place
d’une évaluation finale. Cependant, la CTN a autorisé durant cette année fédérale la
mise en place des 2 systèmes. Devant cette nouveauté et le manque de recul et
d’expérience, nombreux ont été les Clubs, départements et autres CTR à ne pas
avoir souhaité se lancer véritablement dans ces stages initiaux Initiateurs.
En Bretagne/Pays de la Loire, 7 stages de ce type ont eu lieu et j’ai souhaité
questionner les organisateurs de ces manifestations au sujet de la participation des
MF1. J’ai pu contacter 6 d’entre eux.
Le questionnaire a été fait auprès des responsables de ces stages par téléphone
durant le printemps 2004, peu de temps après la vague d’examen Initiateurs. Ce
questionnaire ne traite que des apports ayant pu être fait aux MF1 participants et en
aucun cas, il ne prend en compte la formation donnée aux stagiaires Initiateurs.
3.1 Questionnaire
Le questionnaire porte essentiellement sur la participation des MF1 à ces stages. En
premier lieu, faisons un point chiffré :
7 stages initiaux « Initiateur » ont eu lieu sur la saison 2003-2004 sur la CTR BPL. 6
d’entre eux ont été audité afin de ressortir ces informations :
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N
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Synthèse des réponses obtenues à partir de questionnaires réalisés auprès des organisateurs des 6 stages initiaux Initiateur sur 7
annoncé à la CTR BPL pour la saison 2003-2004.
Dans la colonne de droite : abrégé de la question
Dans les colonnes de gauche (de stage 1 à 6) : réponses fournies par l’organisateur.
Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
Stage 5
Stage 6
Item 1 : la logistique
Les 2 jours de stage ont-ils été
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
consécutifs
Ce choix était-il délibéré
Délibéré
Délibéré
Délibéré
Délibéré
Délibéré
contraint
Nombre de MF1
10
3
5
5
7
14
Du temps a-t-il été consacré aux MF1
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Item 2 : le cursus
Les thèmes suivants ont-ils été abordés
Nouveau cursus
Responsabilité dans la formation
Définir le rôle de l’Initiateur
Item 3 : les apports
Les préparations physique et théorique
ont-elles été abordées
Les thèmes 2ème degré ont-ils été abordés
Objectif
Progression
Communication
Evaluation
Autres sujets traités
En présence des Initiateurs
Oui
Non
Oui
Oui
Peu
Oui
Oui
Peu
Oui
Oui
Peu
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Peu
Oui
Non
Non
Non
Peu
Oui
Peu
Non
Oui
Non
Non
Sujets
Oui
Oui
Oui
Non
Sujets
Difficultés
Non
Non
Non
Non
Non
Non
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Sujets
Difficultés
Oui
Oui
Oui
Oui
Sujets
Non
Oui
Oui
Oui
Non
Non
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Item 4 : la forme
Par qui les MF1 ont-ils été pilotés
Sous quelles formes les MF1 ont été
pilotés
Comment les MF1 ont-ils participé au
stage
Item 5 : les souhaits
Quelles ont été les demandes des MF1
Quels apports les organisateurs
souhaitent-ils amener
Item 6 : le prix
Quel a été le coût du stage pour les MF1
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Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
Stage 5
Stage 6
F2
F1ancien
Débat
---
F2
F2
IR
F2
---
Débat
Acteur
Mise en
situation
Acteur
Débat
Acteur en
binôme
Mise en
situation
Acteur
Acteur en
binôme
Acteur en
binôme
Livret
Limite de
l’initiateur
(accident)
Péda 2ème
degré spé
Tuteur ?
Resp échec
Com
Terminologie
Illustration
?
Aucune
proposition
Péda 2ème
degré spé
Remise
question
Echange
club
Péda 2ème
degré spé
Livret
Evaluation
Charge
travail
Péda 2ème
degré spé
néant
néant
néant
néant
Pour info : le numéro des stages ne correspond pas obligatoire à un ordre établi tel qu’une date de réalisation par exemple.
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Péda 2ème
degré à
dévelp
néant
néant
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3.2 Bilan
2 types de bilan, un bilan transversal par thème abordé, un bilan vertical visualisant
la cohérence dans un stage.
3.2.1 Bilan par thème
Item 1 : la logistique
-
50 % des stages ont été programmés sur 2 jours consécutifs, donc l’autre
moitié s’est déroulée sur 2 jours fractionnés :
• le choix était généralement délibéré, mais à une exception près, les
organisateurs feront le choix de l’organisation sur 2 jours fractionnés
afin de laisser du temps pour analyser et synthétiser la première
journée.
• Seul un organisateur souhaite à l’avenir conserver le système
consécutif pour des raisons de coûts de déplacement et pour permettre
« d’utiliser » au mieux les acquis de la veille
-
le nombre moyen de MF1 ayant participés à l’un de ces stages est 7,3. Le
maximum atteint étant de 14, pour un minimum de 3.
• certains stages (2) ont délibérément refusé des MF1 : il s’agissait de
Moniteurs ayant obtenu leur diplôme durant l’été qui venait de
s’écouler. Cela explique le nombre peu important dans certains stages.
Il leurs a été demandé de se forger une petite expérience de MF1 avant
d’aborder cette nouvelle étape. Ces décisions ne sont pas à rejeter et
peuvent amener une réflexion sur des propositions concrètes
• Il n’est pas possible de tirer des conclusions hâtives sur le taux de
participation. Ces conclusions pourront être tirées après quelques
saisons. En effet, s’il est possible de dire que les fortes participations
de début de cursus épuiseront le vivier, il n’en restera pas moins à
former tous les nouveaux MF1 qui entreront sur le circuit.
-
A la question « avez-vous consacré du temps avec vos MF1 pour leur
apporter des éléments leur permettant d’appréhender leurs nouvelles
prérogatives ? », tous ont été unanimes en y répondant par l’affirmative. 2
interprétations se dégagent :
• certains ont permis aux MF1 de se retrouver face aux encadrants 2ème
degré sans la présence de futurs Initiateurs afin de pouvoir évoquer
leur préoccupation
• la possibilité de participer de manière plus ou moins active des MF1 a
été estimé comme du temps consacré à leur formation.
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Item 2 : le cursus
-
tous les stages, sans exception, ont balayé le Nouveau Cursus
-
lors de ces stages, il a été plus ou moins évoqué la responsabilité des MF1 au
niveau de leur rôle de tuteur
• tous les stages ont évoqué le nouveau cursus et l’implication nouvelle
des MF1
• concernant la validation du livret pédagogique et donc de la prise de
responsabilité que cela incombe, la plupart des stages l’ont abordé,
mais à des échelles différentes :
§ 1 d’entre eux a particulièrement traité le sujet
§ 4 stages l’ont vaguement abordée, car les encadrants
manquaient d’éléments et de recul pour véritablement faire un
point précis
§ 1 ne l’a pas mentionnée
• Tous les MF1 ont eut l’occasion de débattre sur ce qu’ils attendent d’un
Initiateur. Chacun semble donc s’être fixé le même objectif : former des
encadrants.
Item 3 : les apports
-
préparer des futurs Initiateurs dans le nouveau cursus, demande une
préparation à des aspects autres que pédagogiques. Il est nécessaire de les
préparer à des exercices physiques tels que le sauvetage du mannequin, avec
et sans palmes, mais aussi au sauvetage avec scaphandre. De plus, des
aspects théoriques sont nécessaires pour la formation d’Initiateur. Lors des
stages, ces aspects ont été que très rarement abordés :
• seul 1 stage en a véritablement parlé ; 2 en ont discuté… les autres ne
les ont pas abordés
• à l’écoute des réponses, il semble qu’il y ait une raison essentielle : le
manque de temps et l’oubli évident de traiter ces sujets.
-
Les apports en pédagogie de 2ème degré ont été diversement traités :
• Sur 4 stages, ces éléments n’ont pas été abordés ou s’il l’ont été, ce fut
en présence des stagiaires Initiateurs. Dans ce cas, les apports
ciblaient la population de stagiaires Initiateurs, sans prétention évidente
d’apports pour les MF1.
• Sur 2 stages, ces apports ont été discutés entre cadre de second et
premier degré.
Item 4 : la forme
-
les MF1, quand cela a été réalisé, ont été chapeautés par différents niveaux
de cadres : de l’Instructeur Régional, au MF1 ayant de l’expérience dans le
domaine de la formation à l’Initiateur
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-
aucun stage n’a vu de MF1 inactif : tous ont participé activement au stage,
notamment lorsque les Initiateurs ont été mis en situation :
• la moitié des stages ont permis aux MF1 de travailler seuls avec les
stagiaires Initiateurs
• l’autre moitié ont fait travailler les MF1 en binôme avec un MF2 ou IR.
• lors des stages, les MF1 ont tous, sans exception été acteurs, à savoir
qu’ils participaient au mise en situation des stagiaires Initiateurs et
faisaient des apports. Dans 50% des stages, les MF1 oeuvraient seuls
avec les stagiaires Initiateurs, alors que dans les autres 50%, les MF1
étaient chapeautés par un second degré.
-
Concernant les apports pédagogiques aucun stage n’a proposé de cours
magistraux, mais ils ont été effectués principalement sous 2 formes :
• le débat pour ceux qui ont consacré du temps spécifique avec les MF1
• des discussions suite à des mises en situation des stagiaires Initiateurs
à la suite des questions traitant des apports pédagogiques de 2ème degré, la
plupart des organisateurs (à l’exception d’un) n’ayant pas ou peu abordé ce
thème a ressenti un manque et souhaite vivement le traiter lors d’un stage
futur.
-
Item 5 : les souhaits
-
Durant le stage ou lors des bilans, les MF1 ont eu l’occasion d’émettre des
souhaits. Peu de demandes concernant des approfondissements sur des
notions de pédagogie au 2ème degré ont été faites, à contrario les MF1
auraient souhaité approfondir les informations concernant leur rôle de tuteur.
• la plupart aurait souhaité aborder plus précisément les méthodes de
validations du Livret pédagogique
• quelle charge de travail cela va-t-il engendrer (pour les MF1)
-
A la suite des stages, de nombreux organisateurs ont estimé devoir faire des
modifications :
• en faisant des apports ou en développant ces apports sur la pédagogie
du 2ème degré : ceci pour 5 stages sur 6
• l’un des stages n’a pas souhaité s’exprimer, estimant qu’à ce jour il y a
un manque évident d’informations à ce sujet de la part de la CTN.
Item 6 : le prix
-
Tous les stages ont été gratuits pour l’ensemble des MF1.
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3.2.2 Bilan par stage
Nous remarquons une cohérence dans les choix fait par les organisateurs des
stages. En effet, nous voyons se dégager 2 politiques dans ces 6 stages :
-
3 d’entres eux, ont souhaité donner des éléments aux MF1 présents pour
appréhender au mieux leurs nouvelles taches. Ils ont alors essayé de mettre
en place, selon leurs moyens, des actions dans ce sens :
• des débats avec les futurs tuteurs, à part des futurs Initiateurs
• des mises en situation pour les Initiateurs avec un MF1 et un MF2 qui
devra jouer avec la pédagogie de 1er degré pour les Initiateurs et de
2ème degré pour les MF1.
-
les 3 autres ont souhaité axer leurs stages pour les Initiateurs uniquement. Ils
ont travaillé avec les MF1 sans leur consacrer spécifiquement du temps :
• la plupart du temps parce que l’organisateur n’avait pas suffisamment
de cadres 2ème degré pour axer une formation parallèle
• parce que personne, ni la CTN, ni la CTR, n’a su leur donner des
éléments leurs permettant d’aller dans le sens souhaité.
3.2.3 Conclusion
De ce questionnaire, il est possible de tirer quelques éléments :
-
les cadres 2ème degré attendent des éléments plus concrets ou plus de recul
pour pouvoir faire un travail efficace avec les MF1 : il faut donc les leur
apporter.
-
le nombre insuffisant de cadres 2ème degré empêche de pouvoir organiser des
formations « parallèles » lors des stages. Il est donc :
• nécessaire de continuer à former des cadres de 2ème degré
• de séparer les 2 formations et proposer :
§ pour les Initiateurs, un stage initial
§ pour les MF1, une aide au rôle de Tuteur, sous forme de
compétence à acquérir après l’obtention du diplôme de cadre de
1er degré par exemple.
-
plus le nombre de MF2 est important sur un stage, plus la formation apporte
des éléments aux MF1, plus ces derniers sont en nombre au stage.
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De la part des MF1, il y a peu de questions concernant la pédagogie 2ème
degré durant les stages initiaux. Pourtant, l’ensemble des organisateurs
souhaite développer ce thème pour les stages à venir. En effet, les discutions
durant l’enquête ont démontré que :
• le sujet n’était guère évoqué durant cette première phase de formation
pour 2 raisons :
§ de nombreux MF1 découvraient le sujet et n’ont pas eu le temps
de se poser des questions
§ certain MF1 ne souhaitaient pas se dévoiler devant leur futurs
stagiaires. Peut-être par crainte de perdre de la crédibilité.
• de nombreuses interrogations ont été faites durant le stage en situation
Nous remarquons donc que les MF1 sont très demandeurs sur le sujet. Il est
nécessaire de le traiter, mais peut-être pas dans le même créneau que le
stagiaire Initiateur.
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4 Rôle du Tuteur
Le mot de Tuteur, pour le rôle qu’il est donné aux MF1 ayant la possibilité de former
des Initiateurs, n’a pas été choisi au hasard. Il en est pour preuve d’en prendre une
définition ; dans le Grand dictionnaire terminologique, où il est possible de trouver
la définition suivante :
Tutorat :
"Forme d'aide en enseignement individualisée, qui est offerte soit pour
accompagner un apprenant qui éprouve des difficultés, soit pour donner
une formation particulière, complémentaire ou à distance."
"Le tutorat peut également être offert à des petits groupes d'individus. Le
tutorat oblige à certaines responsabilités comme l'application de la
stratégie développée par le formateur, l'entretien d'un climat
d'apprentissage détendu et amical, l'utilisation des techniques
d'intervention appropriées, la rédaction d'un rapport. Les connaissances et
les compétences requises pour la pratique du tutorat sont prédéterminées
par le contenu de l'apprentissage.
Nous remarquons que le mot Tutorat peut être utilisé par bon nombre
d’activités, quelles soient culturelles, artistiques, scolaires…. Chez les
anglais-saxon, il existe le terme tutorage qui semble être pratiquement
associé aux domaines sportifs, alors que tutoring est nettement relié à
l'enseignement scolaire.
Dans le cadre FFESSM, le tuteur doit ainsi offrir à ses stagiaires une assistance dans
sa préparation, en préservant une personnalisation, même si dans les cas les plus
souvent rencontrés les formations sont effectuées pour un groupe d’individus. Cette
aide sera le plus souvent possible basée sur l’interactivité. Le tuteur est donc soumis
à une recherche de performance, à savoir qu’il doit toujours pouvoir proposer les
informations les plus performantes et les mieux adaptées à une situation donnée, à
un moment donné. Son implication dans la formation doit être totale afin de permettre
aux stagiaires un suivi efficace.
Pascal YAN
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L’un des rôles importants du tuteur est la prise de décision et ses justifications. En
effet ; il lui faudra avoir la capacité à dire « NON », notamment lorsqu’il faudra valider
une compétence ou indiquer un avis défavorable à une présentation à l’examen.
Outre cette capacité, une difficulté majeure réside dans la justification de ces
décisions négatives : le tuteur doit apprendre à pouvoir dire « NON », en se justifiant
et en assumant ce choix. Sans aller jusqu’au refus d’une validation, le tuteur doit
pouvoir justifier de toutes ses positions prises. En effet, être tuteur c’est aussi pouvoir
justifier sa signature à la présentation d’un candidat à un examen qui essuie un
échec.
Le fait d’accepter d’être Tuteur, entraîne alors chez le MF1 un engagement à
caractère contractuel, même s’il reste le plus souvent moral et verbal. Cela engage
aussi sa responsabilité envers des tiers (Président de Club…) et sa crédibilité en
regard des autres plongeurs.
Pour cela, le MF1 aura à sa disposition des documents qui, pour certains sont
officiels, comme les textes de Loi par exemple, mais aussi le Manuel du Moniteur
Fédéral qui recueille le cursus fédéral et les contenus de formation. Enfin et surtout,
le MF1 doit avoir à sa disposition une formation adaptée (qui est définie dans la suite
du document) à son nouveau rôle, voir une personne qui pourrait l’assister et valider
cette nouvelle compétence… en un mot, un Tuteur !
Pascal YAN
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5 Les apports pour le Tuteur
Certes, le MF1 a eu une formation adéquate et sait construire un cursus pour
permettre à un débutant de devenir niveau I ou II. L’Initiateur doit en faire de même.
Pour cela, il compte sur le MF1 pour le former et ce dernier compte sur le Moniteur
2ème degré pour lui donner la possibilité de le faire. Notre objectif est donc de lui
apporter le maximum d’informations à ce sujet.
Dans ce chapitre, nous définirons les besoins du MF1 pour atteindre son objectif :
- en premier lieu, l’identification des objectifs pour le MF1 et donc ce qu’il attend
d’un Initiateur
- suivront les apports nécessaires qu’il attend sur :
• le nouveau cursus
• les nouvelles responsabilités liées au rôle de Tuteur
• les notions de pédagogie de 2ème degré
• les erreurs à éviter
- puis nous évoquerons des éléments complémentaires tels que :
• la gestion des épreuves physiques
• les apports complémentaires (être formateur, le contrôle continu,…)
- enfin, la logistique qu’il devra appliquer à son programme de formation
5.1 Objectifs
Pour les MF1, l’objectif final est aussi clair que simple : avoir des éléments afin de
former des stagiaires Initiateurs et les amener de manière positive à l’examen.
Pour cela il est impératif de les sensibiliser sur le travail personnel qu’ils vont devoir
fournir : actualisation de certaines notions théoriques (réglementation), rappels
d’évidences pédagogiques vues lors de la formation au MF1 (le Manuel du Moniteur,
terminologie…). Le deuxième point est l’aspect « pédagogie au second degré qu’ils
abordent (normalement pour la première fois) ».
Pascal YAN
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Outre ces 2 points de fond, les MF1 doivent :
- prendre des informations sur ce qu’on attend d’un Initiateur
un Initiateur est un technicien
un Initiateur est un pédagogue
un Initiateur est un organisateur et un animateur
- rencontrer d’autres MF1 du département ou d’ailleurs : échange de moyens
(programme, cours, séance)
- rencontrer des MF2
- permettre de connaître les instances tel que CTD, CTR, Collège des
Instructeurs
5.2 Apports « pédagogiques » indispensables aux MF1
5.2.1 Le nouveau cursus
Comme toute chose nouvelle, il est nécessaire d’expliquer ce nouveau cursus et les
raisons pour et dans lesquelles il est apparu. Sa mise en place a été motivée à la
suite d’une consultation générale des Clubs, des Moniteurs et des Initiateurs euxmêmes. Cela a entraîné un changement dans la façon de procéder au sein de la
FFESSM :
- prise en compte de la formation continue
- simplification et allègement de l’examen ponctuel
- valorisation des MF1 par leur rôle de formateurs et de tuteurs
- nouvelles prérogatives de l’Initiateur
Afin que le MF1 puisse présenter et répondre aux questions des futurs Initiateurs, les
points suivants sont à traiter :
-
-
-
l’examen :
• les conditions de présentation
• les épreuves et plus particulièrement celle dite du « mannequin »
• la pondération des épreuves les unes vis-à-vis des autres
• l’évaluation des épreuves et ses critères (voir tableau en annexe
paragraphes 7.5 et 7.6)
• différents aspects d’un examen : notes éliminatoires, pas d’autoévaluation,…
le stage initial
• les conditions d’accès
• son contenu (réglementation, pédagogie générale et pédagogie
spécifique)
le stage en situation
• son déroulement
• le rôle du Tuteur
• son contenu (acquisition des groupes de compétences 1,2 et 3)
Pascal YAN
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Afin de ne pas alourdir le présent document, il n’est pas indiqué précisément les
contenus des différents stages et examen. Pour de plus amples informations, il est
demandé au lecteur de se rapprocher du Manuel du Moniteur FFESSM.
Durant cette présentation, il est important de démystifier ce nouveau cursus pour le
MF1 :
- vis-à-vis du futur Initiateur, afin qu’il lui transmette un message positif et le
rassure sur le déroulement du cursus
- vis-à-vis de lui-même afin qu’il connaisse son rôle et se rende compte que sa
charge de travail ne sera pas plus importante, mais qu’elle sera légitimée.
Enfin, dans ce thème, il peut être envisagé d’aborder un bilan sur les examens de
ces dernières années (anciens et nouveaux cursus) afin de démontrer aux futurs
Tuteurs que leur travail sera (certainement) récompensé, même dans cette nouvelle
formule. (voir annexe paragraphe 7.1)
5.2.2 Responsabilité du tuteur
Même si nous avons d’ores et déjà défini dans le chapitre « 4 » ce qu’est un Tuteur, il
est opportun de clarifier les points à énumérer avec le MF1 :
- responsabilité du MF1
Avec l’arrivée du nouveau cursus, le MF1 est pleinement responsable des stagiaires
qu’il forme. Il doit désormais apposer sa signature afin d’autoriser une personne à se
présenter à l’examen. Il engage donc sa responsabilité tant sur la formation qu’il a pu
donner que sur les facultés du stagiaire Initiateur à prendre son rôle d’Initiateur au
sérieux (tout du moins au début).
Il sera peut-être amener à répondre de sa position devant les membres du Jury
d’examen s’il est présent ou devant la CTR s’il est convenu que sa décision n’était
pas la bonne.
- validation du livret
Le MF1 va devoir valider les différentes séances du stage en situation. Le fait
d’apposer sa signature l’engage. 2 aspects doivent l’interpeller :
• il va devoir suivre une progression logique
• savoir interpréter les objectifs des aptitudes demandées dans le livret
Aussi, lorsqu’une séance aura été réalisée par ces stagiaires Initiateurs, peut-être
auront-ils abordé, atteint ou valider une compétence… ou plusieurs.
Pascal YAN
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Prenons un exemple :
Imaginons qu’un MF1 fasse travailler ses stagiaires Initiateurs en leur demandant de
travailler sur une séance pédagogique basée sur le « poumon ballast » pour des
niveaux I.
Durant la séance, ils aborderont sans doute les raisons qui amènent un plongeur à
utiliser le « poumon ballast », notamment sur un aspect théorique, mais aussi
entreront-ils dans le sujet pratique lui-même, voire comment mettre en place
l’organisation d’une telle séance… en mer ou en piscine.
Enfin, notre MF1 ayant à sa disposition une séance de 2 heures, aura prévu de faire
travailler ces stagiaires sur le sauvetage d’un syncopé.
Pascal YAN
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Il aura donc la possibilité au terme de cette séance de valider plusieurs aptitudes :
VALIDATION DES SEANCES GC 2
Pédagogie en scaphandre dans l’espace proche
8 séances minimum sont nécessaires à la validation
Date
Enseignement de la
25/09/04
plongée avec
scaphandre :
…
-Plongeur Niveau 1.
…
….
Commentaire
Sécurité : oreilles…
Validation Tuteur
Momo le Mono
VALIDATION DES SEANCES GC3
Transmission des connaissances au niveau 1
Pour la validation de la première aptitude, 4 Séances au moins sont nécessaires.
Date
Etre capable de
présenter et de
transmettre des
connaissances
théoriques.
25/09/04
Commentaire
Bonne approche
Validation Tuteur
Momo le Mono
….
FORMATION ET EVALUATION DU SAUVETAGE EN SCAPHANDRE
Etre capable de porter assistance à un plongeur au fond en scaphandre , et
de le tracter sur au moins 25m .
Au moins deux sauvetages doivent avoir été réussis durant la formation .
Date
22/09/04
Prise au fond
A revoir
Remontée
OK
Détresse
ou
Appel
OK
Tenue
Etat
Et
Physique
Remorquage
A revoir
OK
Commentaire
Et
Validation Tuteur
Prise détendeur
Momo le Mono
Le cas de signatures de complaisance se posera toujours. Nous ne traiterons pas de
ce cas ici. Le Jury et le délégué CTR sont à même de juger de ce type de
comportement et d’en référer à l’intéressé voir aux instances fédérales concernées
(Club, CTD, CTR…)
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5.2.3 notions de pédagogie de second degré
En terme de pédagogie, il n’est pas question de façonner un MF2 en une demijournée, voir 2 jours. Il faut cependant donner au MF1 quelques notions de 2ème
degré. Pour cela, essayons de savoir quels sont ces besoins pour atteindre ses
objectifs, à savoir donner les moyens à ses stagiaires de passer avec succès leur
examen :
le stagiaire Initiateur aura besoin de connaître à qui il a affaire : le MF1 lui
apprendra les différents publics et ce que la FFESSM attend d’eux.
- le stagiaire Initiateur aura besoin de faire passer un message : le MF1 devra
donc lui donner des moyens de communiquer ou tout du moins lui expliquer
les fautes à éviter comme par exemple :
• l’emploi de certains mots à éviter pour ne pas stresser (voir effrayer)
• ne pas froisser ou ne pas « coincer » un plongeur
• le plus concret est le baptême et la façon d’y aborder , sans l’employer
la notion « d’accident » :
§ comment évoquer l’équilibration des oreilles
§ comment évoquer le fait de ne pas arrêter sa ventilation
- le stagiaire Initiateur aura besoin de structurer son cours : le MF1 lui apportera
la façon de construire un cours, mais aussi l’enchaînement de plusieurs cours.
Il aura ainsi besoin de quelques thèmes à maîtriser :
• notions d’objectifs
• notions de progressions
• notions d’organisation de cours
• notion d’évaluations
• notions de communications (notions : mots à éviter par exemple)
Chacun de ces thèmes devront être abordés avec les stagiaires Initiateurs et certains
d’entre eux permettront d’aborder d’autres éléments de pédagogie (évocation
« d’analyse de cause d’échec » dans la notion d’évaluation, par exemple).
Le MF1 devra donc être sensibilisé aux principales différences entre la pédagogie de
1er et de 2ème degré. Pour ce faire, un tableau de synthèse est proposé en annexe
paragraphe 7.9
-
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5.2.3.1 Définition d’objectif
La définition de certains termes et de leur utilisation permettront aux MF1 de mieux
les utiliser :
Définir un objectif :
performance observable
condition
critère
décrire une activité de l'élève identifiable par un comportement
observable (le verbe doit être un verbe d'action)
décrire les conditions dans lesquelles le comportement doit se
manifester (quel matériel utiliser, en combien de temps etc...)
décrire le critère permettant de savoir si l'objectif est atteint
Définir les différents types d’objectifs
- de séances
- intermédiaires
- finaux
A partir de cette discussion autour d’un sujet que le MF1 est censé avoir vu lors de
sa propre formation de cadre, il en découle que ces stagiaires vont devoir eux aussi y
apporter une réflexion.
5.2.3.2 progression : comment l’aborder
Les MF1 utilisent tous (enfin, l’espérons-nous), le Manuel du Moniteur. Ils y trouvent
la plupart du temps toutes les informations nécessaires pour permettre aux plongeurs
d’acquérir un niveau I ou II : il y est abordé les savoirs, les savoir-faire, les savoir-être
à acquérir, mais rien n’indique la façon de les aborder, encore moins de les organiser
de façon à en faire une suite logique, selon des critères tels que :
- le public
selon le public concerné, il ne sera pas proposé le même type de progression :
• les enfants sont en général spontanés : de nombreux aspects
théoriques pourront être « schintés »
• les adolescents exigent souvent de l’activité : place à une progression
ludique, voire utilisant la compétitivité (il faudra donc être vigilant à ce
sujet)
• les adultes sont plus réservés et parfois conservateurs. Il faudra en
général argumenter, et parfois reculer pour mieux sauter
• bien évidemment, le niveau, la vitesse de compréhension, de
réalisation des plongeurs, seront autant de paramètres à prendre en
compte dans la progression
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- le mode de formation
l’exemple typique est la formation du niveau I ou II proposée sur une saison ou sur
une période bloquée relativement courte (1 ou 2 semaines)
• sur une saison, les cours s’échelonnent en général à raison d’un par
semaine. Il est souvent nécessaire de faire des rappels sur les cours
précédents. Les acquis des cours précédents sont parfois oubliés et
certains automatismes ne sont pas acquis.
• Sur un stage bloqué, les acquisitions se font plus rapidement. Il est aisé
d’utiliser un travail de la veille dès le lendemain sans être obligé dans
faire de longs et laborieux rappels.
Si dans le premier cas, la progression est moins rentable, il n’est pas évident qu’elle
n’en soit pas moins efficace dans la mesure où il aura fallu vérifier, voire ré-évaluer à
chaque séance.
- le ou les objectifs à atteindre
Selon le ou les objectifs à atteindre, les façons de progresser peuvent être
différentes :
• certaines demanderont la mise en place de pré-requis : avant de
pouvoir réaliser le travail de remontée contrôlée individuelle, il sera
nécessaire d’acquérir une certaine maîtrise du lestage, du poumon
ballast, de l’utilisation de repères externes…
• certaines pourront être aborder de manière indépendante et placées
indifféremment dans la progression.
- le lieu
Le lieu est un élément important dans le choix d’une progression. Prenons un
exemple : les débutants doivent acquérir des notions de sécurité telles que, la
remontée sur expiration, le lâcher et reprise d’embout, le vidage de masque, le
palmage de sustentation. Chacun de ces thèmes pourra être abordé lors d’une
séance spécifique, mais imaginons que :
- nous soyons en mer : la remontée sur expiration et le palmage de sustentation
devront être abordés en premier lieu
- en revanche, dans une piscine de 1,80 m de profondeur où les stagiaires ont
la possibilité d’avoir pied, cela devient moins évident, et le lâcher et reprise
d’embout pourra être évoqué très rapidement.
Lors du stage, il pourrait être traiter quelques exemples afin qu’ils puissent mettre en
situation leur stagiaire Initiateur très rapidement.
Outre un travail sur ces différents critères qui pourront être abordés par un échange
sous forme de discussion, un travail sur les types de sujets à faire travailler par les
stagiaires Initiateurs pourra être mise en place. Chaque sujet traité permettra
d’aborder un critère à la fois dans le début de formation, puis 2, jusqu’à savoir gérer
l’ensemble des critères rencontrés.
Pascal YAN
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Tout comme le stagiaire Initiateur devra mettre en place une progression vis-à-vis
des plongeurs, le MF1 proposera lui aussi une progression, notamment en faisant
travailler ces stagiaires sur des sujets
- allant du plus simple au plus compliqué
- apportant à chaque fois des éléments nouveaux :
• public différent
• lieu différent
• moyens de communication différents
• objectifs différents (différence de niveau par exemple)
Le stagiaire Initiateur pourra avoir plusieurs statuts durant son apprentissage. Il sera
successivement :
- en début de formation
- en milieu de formation
- proche de l’examen
Progression
Thème principal
Objectif
Plan de cours
Notions de
progression
…
Educatifs
Evaluation
…
Début de
formation
+++
+++
+++
Milieu de
formation
++
++
++
Fin de formation
Exemple
+
+
+
Le vidage de tuba
Le baptême
Panne d’air
++
+
+++
+++
Perf. Apnée
Capacité niv I
L’idée étant que le MF1 recherchera chez son stagiaire Initiateur à lui faire travailler 1
ou 2 thèmes maximum par cours. Une fois un thème acquis, il pourra envisager
d’apporter un élément complémentaire, tout en évaluant les thèmes déjà acquis. Un
certain nombre de thèmes est nécessaire à acquérir pour prétendre à l’Initiateur.
Débattre sur ceux-ci lors du stage avec le MF1 sera un support précieux. Ainsi, le
MF1 pourra-t-il faire travailler un stagiaire sur un même sujet, mais en l’évaluant sur
des thèmes (conditions et critères) différents, parce qu’il aura acquis de la
connaissance et de l’expérience.
Pascal YAN
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Prenons un exemple :
Un MF1 fait travailler son stagiaire sur un même sujet : « le vidage de masque à un
niveau I », à 3 périodes différentes de sa formation. Ce MF1 axe son travail sur 4
thèmes : la communication, les éducatifs, la progression, l’évaluation. Le stagiaire a
d’ores et déjà acquis la « notion d’objectifs » :
- en début de formation, le MF1 aura apporté à son stagiaire de nombreux
éléments sur la communication et quelques uns sur les éducatifs, les autres
thèmes ne seront que très peu abordés.
- en milieu de formation, le MF1 aura eu l’occasion de travailler sur la
progression, les éducatifs étant encore très présents. La communication est
un thème désormais acquis, l’évaluation encore trop compliquée à aborder.
- Enfin, la fin de formation sera le moment de donner des éléments sur
l’évaluation, les autres thèmes étant désormais acquis.
Pascal YAN
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Il est alors possible de schématiser cette progression avec le MF1 :
Vidage de masque
communication
progression
4
3
2
1
0
début de formation
éducatif
évaluation
Vidage de masque
communication
temps
progression
4
3
2
1
0
milieu de formation
éducatif
évaluation
Vidage de masque
communication
progression
4
3
2
1
0
évaluation
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fin de formation
éducatif
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Dans l’absolu, l’ensemble des thèmes est important, et le graphe parfait ne devrait-il
pas être celui-ci ?
Vidage de masque
communication
progression
4
3
2
1
0
évaluation
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avant examen
éducatif
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5.2.3.3 plan de cours : « comment organiser un cours »
Il est nécessaire de donner aux MF1 des outils pour pouvoir organiser ses cours et
les animer.
Le MF1 aura devant lui un stagiaire qui découvre la construction de cours. Réaliser
avec le MF1 une fiche d’aide à la construction d’un cours qu’il pourra proposer par la
suite, lui donne un outil qu’il pourra exploiter avec ces stagiaires Initiateurs. Il n’est
pas nécessaire de finaliser ce type de produit durant le stage, mais peut-être lui
proposer de la construire durant le stage en situation.
Une proposition de fiche est en annexe paragraphe 7.7
5.2.3.4 Quelques méthodes pédagogiques pour mieux communiquer
- Il faudra aborder les différentes méthodes pédagogiques exploitables. Il
pourrait être envisagé lors du stage, de démontrer cette utilisation multiple par
le cadre de 2ème degré et de travailler sur un transfert du travail du MF1 vers
son stagiaire, puis du stagiaire vers le plongeur
• centrées sur la parole
MF2 vers MF1
Exposé
Différentes méthodes
pédagogiques
Nécessité de préparer
une séance
Explication
Méthode interrogative
•
Rappel de la formation
de MF1 : qu’est-ce
qu’un objectif
démonstration
RC et RP
Pourquoi maîtriser soimême un geste
technique avant de
l’enseigner
Demander les points
clefs d’un geste
technique maîtrisé par
un stagiaire
Stagiaire vers
plongeur
La faune dans la Rance
Pourquoi souffler en
remontant
Demander le matériel
nécessaire à mettre
dans son sac pour
pouvoir plonger en tant
que n I
centrées sur l’action
MF2 vers MF1
découverte
MF1 vers Stagiaire
Mise en place d’une
fiche d’aide à la
construction d’une
séance
Comportement durant
un jeu de rôle
MF1 vers Stagiaire
Mise en situation avec
un jeu de rôle (MF1 en
élève plongeur)
Un sauvetage palmes
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Stagiaire vers
plongeur
Découverte de Mariotte
avec outil (ballon,
bouteille)
Les différentes
utilisations possibles
d’un gilet
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Pour chacune des méthodes, il faudra y ajouter les principes et les critères de
réussite ainsi que les fautes à éviter
Exposé
Explication
Méthode
interrogative
découverte
démonstration
principes
débattre
justifier
questionner
Points clefs
clarté
décrier – interpréter - expliciter
faire participer
Fautes à éviter
longueur
juger les réponses
principes
Form : faire faire
Stag : faire dire
Stag : dire
Points clefs
Laisser les acteurs
s’exprimer
Fautes à éviter
Tout ne peut être
découvert (RSE par
exemple)
Form : faire et dire
Stag : faire faire
Stag : faire dire
Bien maîtriser la
technique ou la théorie
Ne pas maîtriser la
technique ou la théorie
Les méthodes seront adaptées au public et à l’objectif à atteindre et variées pour
éviter la démotivation.
5.2.3.5 Les outils pédagogiques
Les outils pédagogiques sont nombreux et pas pour autant disponibles partout,
notamment dans un milieu associatif, qui plus est au bord d’un bassin ou de la mer. Il
convient cependant de discuter des outils mis à disposition de l’Initiateur afin que le
MF1 puisse lui indiquer la meilleure façon de les utiliser :
- Le tableau (noir, blanc) même sur le bord du bassin pour expliquer un
exercice ou justifier par un schéma une explication
- Le rétro/vidéo projecteur, voire diapositives et film pour apporter une
motivation complémentaire avant ou après une plongée (présentation de la
faune et de la flore à des débutants par exemple)
- Les maquettes (la fameuse poupée « B…. ». pour le canard) ou planche pour
illustrer une technique sur le bord de l’eau.
Il faudra cependant rester prudent sur les préconisations faites. En effet, de
nombreuses fois, des outils sont utilisés lors des examens, mais ne le sont plus lors
des formations réelles. Il est donc conseillé de rester réaliste et de discuter d’outils
parfois plus rustiques, mais qui restent disponibles… tout le temps !
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5.2.3.6 L’évaluation
Même si l’Initiateur n’a pas la possibilité de valider un niveau, il pourra participer aux
jurys de niveau I, voir valider les compétences de ce niveau s’il devient E2. De toute
manière, il participera à un cursus de formation et il sera donc amener à évaluer. Le
MF1 devra donc apporter à son stagiaire Initiateur les notions :
- Evaluation prédictive : vérifier le niveau acquis
- Evaluation formative : vérifier ce qui a été appris en cours de formation
- Evaluation normative : vérifier par rapport à un référentiel tel que le Manuel du
Moniteur.
5.2.3.7 Organisation : sécurité, mise à disposition du matériel
Dans notre cadre, ce thème ne devrait pas être traité avec les MF1 mais simplement
évoqué. En effet, c’est un sujet que le MF1 connaît bien et le simple fait de le
rappeler devrait l’inciter à le traiter avec ses stagiaires Initiateurs.
5.3 Quelques erreurs à éviter
Lors de la formation des Initiateurs, les E3 sont susceptibles de faire quelques
« erreurs de jeunesse ». Tant que faire se peut, il est souhaitable de leur permettre
de ne pas les commettre :
- à tout instant l’acte pédagogique doit rester prépondérant par rapport à la
préparation physique, même si à l’examen la valeur des coefficients ne
donnent pas toujours raison à cette remarque. Il est cependant demander en
premier lieu à un Initiateur de savoir communiquer sa passion… le sauvetage
en milieu artificiel ne demandant pas un effort sur-humain. Pour ce qui est des
E2, l’examen niveau IV permet au candidat de démontrer leurs capacités
physiques.
- L’utilisation de fiches de suivi de stagiaires doit être vivement réfléchie : cela
peut rendre très rigide une formation et empêcher une adaptation
- Adapter la progression au niveau de plongeurs = formations plus rapides.
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5.4 Apports nécessaires aux MF1 pour gérer la préparation
physique
Le stagiaire Initiateur sera amené à démontrer des capacités physiques et
techniques durant le stage en situation mais aussi à l’examen. Il faudra l’aider dans
cette entreprise : le MF1 sera donc confronté à cette préparation.
Ce dernier possède une expérience non négligeable à ce sujet, grâce à sa formation
notamment. Il ne sera pas nécessaire de s’étendre sur cet aspect, mais s’en doute
faudra-t-il aborder. Définir les objectifs à atteindre avec ces stagiaires permettra de
mettre en place des éléments permettant de valider ou non ces capacités physiques
et techniques.
Les points clés suivants devront donc être rappelés :
- définir les objectifs, afin d’amener les stagiaires au niveau requis. Cela doit
nécessairement faire réfléchir sur les critères permettant de valider cette
compétence sur le Livret pédagogique. En effet, les conditions d’exécution du
sauvetage en scaphandre seront différentes pour un Initiateur que pour un
niveau IV, puisque l’Initiateur n’évoluera que dans l’espace proche.
• du sauvetage scaphandre
• des sauvetages mannequin avec et sans palmes
- évaluer la valeur physique et technique des stagiaires : cette évaluation est
importante, d’autant que le niveau de plongeur chez les stagiaires Initiateurs
est très hétérogènes. En effet, les niveaux s’échelonnent du niveau II ayant
peu d’expérience au niveau IV en ayant plus.
• faire des tests
• résoudre les problèmes posés
• déterminer la condition physique et technique de chaque stagiaire
- élaborer un plan d’entraînement : il faudra insister sur le fait de devoir planifier
dès le début de la formation cet aspect. Acquérir la bonne condition physique
n’est pas toujours chose aisée pour tout le monde et résoudre les problèmes
techniques au dernier moment risque d’être une source d’angoisse et donc
d’échec. En s’y prenant très tôt dans la formation, cela permet de mieux se
consacrer, jusqu’au terme de la formation à la partie réellement nouvelle chez
le stagiaire Initiateur, c’est-à-dire la pédagogie.
• planification
• programmation
5.5 Apports complémentaires aux MF1
Certains MF1 éprouvent des besoins spécifiques. Durant le temps consacré avec
eux, il est nécessaire de s’octroyer un moment pour y répondre. Les thèmes les plus
souvent rencontrés –mais la liste est loin d’être exhaustive-, sont évoqués ci-après :
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5.5.1 Les limites de l’Initiateur
L’une des questions qui revient le plus souvent est « jusqu’où doit-on aller avec un
Initiateur ».
L’une des difficultés pour les MF1 devenus Tuteur sera d’éviter de faire de leurs
Initiateurs des clones en leurs donnant pour seule frontière les limites de profondeur.
Certes, l’une des premières différences est cette autorisation à enseigner dans tel ou
tel espace. Cela n’est pas la seule limite :
- l’Initiateur enseigne du débutant au niveau II
- l’Initiateur est Directeur de Plongée dans un milieu artificiel
- il est demandé à l’Initiateur d’apporter les bases de notre activité et de les
corriger si possible et si nécessaire, mais il doit toujours pouvoir s’appuyer sur
un cadre E3 ou E4 pour répondre au cas les plus délicats.
- Sur des problèmes de base, l’Initiateur peut être amené à :
• observer une erreur
• identifier le problème
• trouver une solution au problème
• mettre en place cette solution
• évaluer que le problème est résolu
De toute évidence, cette analyse ne sera menée par un Initiateur que dans un
cas simple. Il est donc possible d’aborder quelques axes de réflexions pour
résoudre quelques problèmes simples.
- L’Initiateur doit pouvoir créer et diriger une séance « simple » de plongée (les
séances de type « synthèse » seront réservées aux E3, E4 ou Initiateurs
expérimentés)
- L’Initiateur participera à l’élaboration d’un programme de formation mettant en
œuvre une progression sous la tutelle de E3 ou E4.
- L’Initiateur doit pouvoir s’appuyer sur un E3 ou E4 pour adapter ses séances
aux besoins du ou des plongeurs dont il a la charge.
5.5.2 actualisation des connaissances
Afin de pouvoir délivrer, commenter, expliquer certaines notions théoriques, le MF1
aura peut-être besoin de ré-actualiser ses connaissances. Si les connaissances
théoriques classiques du niveau I et II devraient être acquises, les éléments
concernant la réglementation risquent d’être trop souvent bien lointaine dans les
esprits.
Ainsi, sur cette partie à aborder, il sera nécessaire de mobiliser le MF1 sur ces
connaissances :
- concernant le contenu théorique du niveau I et II, un simple rappel, non pas
du contenu, mais du niveau théorique à atteindre pourra-être réalisé, en
utilisant une discussion rapide. L’exemple le plus flagrant étant les lois de
« Henry » et de « Dalton » à aborder au niveau I et II : faut-il les aborder et si
« oui », comment si prend-on ?
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-
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l’aspect relatif à la réglementation est important. En effet, le MF1 sera dans
l’obligation d’apporter à ces stagiaires des éléments nouveaux de
réglementation, notamment en ce qui concernant le rôle de Directeur de
Plongée. Les informations doivent être d’actualité, vraies et les plus
exhaustives possible dans le cadre de notre activité. Cependant, le temps ne
pourra pas permettre de réaliser une mise à niveau à ce sujet. Il sera
important de mobiliser les esprits des MF1 sur ce sujet afin qu’il pratique une
ré-actualisation.
5.5.3 Comportement du « formateur »
Ce thème peut être évoqué de la part des MF1 de 2 manières :
- soit il s’agit d’une crainte personnelle du MF1 de se retrouver face à un
stagiaire Initiateur au caractère quelque peu énigmatique
- soit le MF1 souhaite donner des éléments à ces stagiaires Initiateurs sur les
divers caractères auxquels ils seront exposés face à leurs élèves plongeurs.
La problématique est identique, et le comportement du Formateur sera le même.
5.5.3.1 Relationnel
Selon le relationnel du Moniteur (MF1 ou Initiateur), il sera privilégié l’objectif à
atteindre ou la personne ciblée
Comportement
Directif
Laxiste
Démagogue
Participatif
Objectif à atteindre
Personne ciblée
J
L
L
J
L
L
J
J
5.5.3.2 Attitude et comportements
Certaines attitudes et autres comportements peuvent avoir une influence sur le
message à faire passer, que ce soit pour le MF1 vis à vis de son stagiaire Initiateur
que pour le futur Initiateur envers ses plongeurs :
- voix
• vigilance sur les caractéristiques : intonation, volume, débit (moyenne
de 150 mots/mn)
• utilisation de silence
• articulation (voir annexe paragraphe 7.2)
- regard
• circulaire
- gestuelle
• amplitude et souplesse
• accompagner les messages en ponctuant et renforçant les points clés
• utiliser les espaces
• respecter la « bulle intime »
- image (look)
• présentation
• prestance, charisme
• adaptabilité : vocabulaire,…
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5.5.4 Le contrôle continu
L’obtention du diplôme d’Initiateur passe désormais par 2 étapes :
- un contrôle continu
- un examen final
Loin de débattre longuement sur la controverse du choix entre ces 2 possibilités, les
futurs Tuteurs seront peut-être intéressés par connaître les avantages et
inconvénients de chacun des 2 systèmes :
-
l’évaluation terminale (ou examen)
• est souvent jugée comme étant injuste et hasardeuse.
• ne représenterait pour certains que la performance du moment et par
conséquent elle ne permettrait pas de traduire la réalité de
l’investissement fourni.
-
à contrario, le contrôle continu
• établirait une égalité des chances pour tous
• limiterait les risques « d’accident » pour le bon stagiaire
• obligerait à travailler régulièrement
• relativiserait l’aspect définitif des résultats et revaloriserait l’action
régulière des Moniteurs
En revanche, il est possible de s’interroger sur la pertinence de la notion d’égalité. En
supprimant l’anonymat, le contrôle continu ne supprime-t-il pas du même coup
l’objectivité ? et que dire encore de la signification des notes au sein des équipes
pédagogiques ou de l’indépendance des Moniteurs.
Finalement, le nouveau cursus a opté pour un compromis : si le système actuel
d’évaluation des stagiaires Initiateurs prend en compte leurs travaux notés sur le
Livret Pédagogique, il insiste sur les exercices surveillés plus décisifs, tel que
l’examen final. Dans les faits, il s’agit d’un contrôle semi-continu que nous acceptons
généralement comme satisfaisant et suffisant. Et le jury peut examiner le Livret
Pédagogique et faire intervenir le contrôle continu pour « repêcher » le candidat
malheureux. Question de bon sens:
celui qui a travaillé régulièrement mérite de réussir et ne doit
pas être victime des circonstances. Il y a là une leçon
fondamentale à retenir: les modalités d’évaluation importent
peu car c’est toujours le travail qui compte.
Il est important que les E3 comprennent l’importance de ce contrôle continu et de
l’utilisation du Livret Pédagogique.
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5.5.5 Organisation de la saison
Aux dires des MF1 qui ont suivi un stage initial Initiateur, ce nouveau cursus est :
« cohérent et intéressant. Il responsabilise les MF1 et les Clubs dans la formation
des E1 et E2…. Il a toutefois l’inconvénient d’être très prenant, demande beaucoup
de temps et d’effort, ce qui peut rebuter des candidats… ».
Autrement dit, les MF1, s’ils ont l’habitude d’organiser des formations de plongeurs
sur une saison ou sur une plus courte durée (1 ou 2 semaines par exemple), sont
quelque peu inquiets quand au travail à fournir pour leurs stagiaires « Initiateurs ».
En effet, généralement ce type de formation se déroule sur la période « creuse » de
la saison, c’est-à-dire durant l’hiver, entre les mois d’octobre et de Mars, soit 5 mois.
Devant ce travail nouveau et cette organisation à mettre en place, il est possible de
les orienter.
5.5.5.1 Information sur la formation
Il est indispensable d’informer les acteurs directement ou indirectement liés à l’action
de formation prévue.
- recueillir les inscriptions des participants ayant choisi en toute connaissance
de cause cette formation
- informer l’environnement proche (Présidents, autres Moniteurs du Club par
exemple) des possibilités offertes en matière de formation et de planifications
à envisager
- permettre aux participants de se préparer à leur formation : concevoir un
document d’information (extrait du Manuel du Moniteur…)
- Transmettre les objectifs, programmes et dates de la formation.
5.5.5.2 Les questions à se poser
6 étapes interdépendantes et à harmoniser les unes par rapport aux autres, en se
posant des questions :
1. Quels objectifs de formation ?
• que veut-on que les stagiaires Initiateurs sachent, sachent faire ou
sachent être après la formation ?
2. Quelle population concernée ?
• niveau des stagiaires Initiateurs
• pré-requis nécessaires (nombre de plongée, expérience…)
• nombre de participants
3. Quelles contraintes
• durée
• lieu
• moyens disponibles
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4. Quels contenus
• il s’agit de disposer de la trame précise et chronologique du
cours/séance à animer.
• Mise en place d’un synopsis : voir un modèle en annexe paragraphe
7.3
5. Quelles méthodes pédagogiques
• il y a des cas où il faut utiliser des méthodes qui favorisent la
participation des stagiaires Initiateurs, d’autres où l’information à
transmettre ne nécessite ou ne permet pas l’échange.
• C’est l’objectif pédagogique qui indique la meilleure méthode
pédagogique à adopter, mais aussi les conditions de la formation, les
caractéristiques de la population ciblée, la durée de la formation…
• Aide au choix : voir tableau comparatif en annexe paragraphe 7.4
6. Quels supports pédagogiques
5.6 Le stage en situation
Lors du stage en situation, outre l’utilisation des informations présentes, de
nombreuses autres questions viendront à l’esprit des désormais Tuteurs. C’est un
constat qui a été fait par la plupart de Moniteurs ayant participés à des formations
départementales notamment où l’échange est favorisé.
Une fois certaines compétences acquises durant le stage initial, il restera à gérer
correctement ce stage en situation, voir participer à des formations départementales.
Ce mémoire n’ayant pas vocation à répondre à cela, l’auteur laissera au lecteur le
choix d’y penser, d’en débattre et peut-être même de proposer des solutions au
travers une autre mémoire (NDLA : pour de plus amples informations sur les formations Initiateurs
Départementales, lire mémoire d’instructeur régional : : « La formation des Initiateurs dans un cadre départemental », de PierreYves COLIN MF2).
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5.7 Logistique
Le stage initial Initiateur peut être réalisé sur 2 jours continus ou fractionnés sur
un délai de un mois. Afin de faciliter la réflexion, un étalement semble le plus
adapter.
L’animation est bien évidemment réalisée par un MF2 ou Instructeur, mais une
intervention de plusieurs encadrants est souhaitable pour une pluralité de
l’information. A ce titre rien ne doit empêcher des encadrants de 1er degré
d’intervenir si l’intervention est opportune.
Hors mis les frais de repas et de frais kilométriques qui restent à la charge du
MF1, il serait inopportun de faire payer quoique ce soit aux MF1 : ne vont-ils pas,
par la suite, prouver leur motivation en rendant le service qui consiste à former
des futurs Initiateurs ?
5.8 Stage Initial : planification
Lors du stage initial, la cohabitation des 2 populations (stagiaires Initiateurs et
stagiaires Tuteurs) peut permettre :
- s’établir des liens
- de réaliser des échanges
- de commencer le travail qui devra continuer lors du stage en situation.
Cependant, le niveau d’information que les cadres de 2ème degré doivent faire passer
à l’une ou l’autre des populations n’est pas toujours le même, voire les informations
peuvent être différentes (notions de pédagogie au second degré pour les futurs
Tuteurs par exemple). Aussi, durant le stage serait-il possible d’utiliser des moments
de cohabitation et des moments où le groupe sera séparé.
Un exemple de planning est proposé en annexe paragraphe 7.10
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6 Proposition/Conclusion
L’apport effectué lors du stage initial Initiateur ou lors du stage initial MF2 doit être
réel et ne pas rester un vain mot. Tous les MF1 désireux s’engager dans la formation
de cadre de premier niveau n’ont certainement pas le souhait de s’engager dans un
cursus ouvrant les voies du MF2. De plus, nous avons vu que le contenu à donner à
ces MF1 est aussi dense que nécessaire. Proposer une formation lors d’un stage
commun avec la présence des futurs Tuteurs et de leurs futurs Stagiaires, n’est
certainement pas la meilleure des solutions :
-
risque de mise en cause de la crédibilité de certains Tuteurs devant leurs
futurs stagiaires.
lourdeur dans l’organisation : il faut pouvoir faire de la pédagogie de 1er et 2ème
degré en simultané.
la durée du stage en commun peut paraître trop court pour aborder
efficacement les 2 populations.
trouver les MF2 pour gérer tous types de stagiaires devient vite un problème.
S’il faut effectuer cet apport (primordial dans ce nouveau cursus), il est souhaitable
qu’il se fasse sous forme d’une nouvelle compétence demandée aux MF1. Pour ne
pas alourdir la formation du MF1 et ne pas le perturber en abordant de la pédagogie
de 2ème degré, il faut impérativement dé-corréler cette compétence de la formation
actuelle du MF1.
Aussi, à la suite de l’obtention du MF1, afin de devenir Tuteur d’Initiateur, la CTN
pourrait inclure dans le Carnet pédagogique une nouvelle compétence obtenue à la
suite d’un stage de 2 jours et validée par un MF2 (sous la responsabilité de la CTR).
A contrario de ce qui est fait actuellement, ce stage serait réalisé de manière
indépendante de celui proposé aux stagiaires Initiateurs. La signature de ce cadre
2ème degré ouvrirait alors les portes à ce tutorat.
Cette solution se rapproche de celle faite aux Initiateurs possédant le niveau 4, à qui
la FFESSM propose de participer à un stage de « perfectionnement » à
l’encadrement dans la zone médiane. La différence sur le principe serait que la
compétence pour devenir Tuteur serait obligatoire pour assumer ce rôle.
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Il pourrait alors être proposé ce type de document à insérer dans le Carnet
Pédagogique :
VALIDATION DU STAGE « TUTEUR » UC8
Module complémentaire –réservé aux titulaires du E3 –
non obligatoire pour présenter l’examen
Etre capable de mettre en place une formation Initiateur, d’en faire le suivi et de valider les
compétences pour ce présenter à l’examen d’Initiateur.
Aptitudes
Dates
Commentaires
Validation moniteur
deuxième degré
N°
N° Licence
Signature
Etre capable de concevoir
un stage en situation afin
de préparer des Initiateurs
et d’en faire le suivi dans le
cadre d’un contrôle continu.
Etre capable d’apporter les
éléments permettant la
préparation physique d’un
Initiateur.
Etre capable d’apporter des
éléments de pédagogie
2ème degré à un Initiateur,
notion :
- d’objectif
- de progression
- de communication
- d’évaluation
Etre capable de valider les
compétences nécessaires
à la présentation à
l’examen d’Initiateur
MF2-BEES2IR-IN *
* rayer la mention inutile
En revanche, si ce type de solution est adopté :
- quels arguments devrons-nous apporter aux MF1 pour qu’ils acceptent de
participer à ces stages alors qu’ils se seront d’ores et déjà énormément
investis pour leur examen MF1. Nous devront avoir des éléments pertinents
pour leur donner l’envie de se remettre à la tâche.
- Les CTR auront-elles suffisamment de moyens pour mettre en place cette
nouvelle activité ?
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7 Annexes
7.1 Quelques chiffres sur les examens Initiateurs en BPL
nombre de candidats
total de reçus
taux de réussite général
nombre d'examen
moyenne de candidats/examen
2004
134
120
89,55 %
10
13,4
2003
251
198
79 %
14
17,9
2002
175
133
76 %
10
17,5
2001
188
153
81 %
13
14,5
2000
199
153
77 %
14
14,2
S’il est possible d’observer que la saison 2004 a apporté moins d’Initiateurs (cela s’explique par le fait
que toute nouvelle formule inquiète et « on laisse aux autres le plaisir d’essuyer les plâtres »), il n’en
reste pas moins que le taux de réussite est le plus élevé : cela devrait en rassurer quelques-uns uns.
7.2 Aide à l’articulation
Quelques petites phrases peuvent permettre de mettre en évidence qu’un travail d’articulation est
nécessaire :
« Ciel ! si cela se sait, ces soins sont sans succès »
« le fisc fixe exprès des taxes excessives sur le luxe et l’exquis »
7.3 Modèle de synopsis pour organisation d’une saison
Exemple : formation sur 5 mois d’octobre à mars
En fin de mois mes stagiaires doivent être capables :
Physique
Péda
Octobre
Connaître les épreuves
Remis en condition physique
Connaître les épreuves
Assimilation du stage Initial
Connaissances L’épreuve de Réglementation
Vision des autres connaissances à
acquérir
Novembre
30 % des épreuves sont faisables :
sauvetage mannequin : 100 m +
apnée : 3 séances de 30 minutes
tenir 30s sans palme et avec
mannequin
Connaître les rudiments pour
fabriquer une séance :
Acquis la notion d’objectif et
présenter un cours
RC et RP acquis
Cursus N1 acquis
…
Pour faciliter le choix des méthodes et des outils pédagogiques, le synopsis doit d’ores et déjà prévoir
une alternance des sujets de type « plutôt actif » et des sujets de type « plutôt calme ». Cela repose
sur des a priori quant à la façon de traiter tel ou tel sujet.
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Le synopsis de séance doit reprendre
- l’objectifs
- les objectifs intermédiaires
- la durée
- les méthodes et outils pédagogiques
Exemple
Objectif
Objectif
intermédiaire
VDM
Donner un cours à un niveau 1
contenus
Méthodes/support
Pré-requis : Dissociation Bucco-nasale
Technique : VDM
durée
Démonstration et active 2 x 45 mn
7.4 Choisir une méthode pédagogique
Information tirée du « Guide de Formation » de Institut Géographique Nationale
Ce tableau permet de choisir une méthode en fonction de sa plus grande efficacité :
- dans l’acquisition d’un savoir, théorique, procédural ou pratique
- dans le cas d’une transmission d’un grand nombre d’informations
- dans le cas de la formation d’un grand nombre de personnes (>15)
Méthodes
pédagogique
Expositions et
démonstratives
Exposé
Exposé participatif
Démonstration
Interrogatives
Actives
Acquisition
D’un savoir D’un savoir D’un savoir
théorique procédural
pratique
4
3
2
3
2
1
3
4
2
3
1
2
2
1
4
Si grand
volume
d’infos à
transmettre
Si grand
nombre de
personnes à
former (>15)
4
3
1
2
2
4
2
1
2
1
Indice 1 : méthode peu efficace
Indice 2 : méthode moyennement efficace
Indice 3 : méthode efficace
Indice 4 : méthode très efficace
Le formateur doit alterner les méthodes. Le changement de rythme est fondamental pour maintenir la
motivation du groupe, au niveau d’attention et de participation.
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7.5 Epreuves examen et critères d’évaluation
Epreuves
Réglementation
Mannequin
Pédagogie
Critères
100 m
Commentaires et limites
Réponses exactes concernant le rôle de DP
Réponses approximatives acceptées sur
fonctionnement FFESSM
chrono
Apnée + récup
faite ou non faite
Mannequin
Tenue (position de Voies aériennes)
Distance (100m)
Pas de hors sujet. Le sujet est traité pour le
bon niveau de plongeur
Compréhension du sujet
Justificatif
Le plongeur sait pourquoi il est là
Objectif
Le plongeur sait ce qu’il doit atteindre
comme objectif et a pris connaissance des
exercices qu’il va devoir réaliser
Pré-requis
Les pré-requis ont été vérifiés
Educatifs
Il y a présence d’exercices adaptés au sujet
et au niveau de plongeur
Difficultés
L’Initiateur observe son plongeur et est
capable d’identifier une difficulté
Intérêt du cours
L’initiateur sait varier les exercices, voire
motiver les plongeurs par son vécu. Cours
vivants, participatifs
Sécurité
Respect de la sécurité tant sur le plongeur
(oreilles, SP,..) que sur l’organisation de la
séance (adaptation des exercices –niveau,
nbre de plongeurs, positionnement-,
profondeur, rappel de consignes
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7.6 Epreuves du contrôle continu et critères d’évaluation
Epreuves
Sauvetage avec
scaphandre
Mannequin
Mannequin *
Pédagogie *
Transmission des
connaissances
Organisation
Critères
Intervention
Commentaires et limites
Rapidité d’intervention
Mise en bouche et maintien du détendeur
Prise et décollage
Tour horizon
Surface
Maintien du détendeur
Signe de détresse (direction)
tractage
Maintien du détendeur
Distance de 25m
Efficacité (qualité du palmage, position,
trajectoire, endurance)
Nage de 100 m
Chrono (max 2 mn)
Tenue du mannequin
Tractage environ 1mn, puis se diriger vers
un point d’appui
Voies aériennes dégagées
Sécurité
Arrêté 98 (2000)
Surveillance du bassin
Encadrement adéquat
Utilisation du lieu
Mise en place
Utilisation maximum des disponibilités (lieu,
matos, encadrement)
Gestion du temps
Utilisation selon le niveau des plongeurs,
des exercices proposés
Préventions des accidents
Connaissance les accidents possibles du
débutant au niveau 1 et savoir comment les
éviter (exercices à proscrire par exemple,
profondeur d’exécution des exercices)
Mettre en place le premier maillon de la
chaîne de secours si nécessaire (alerte)
Réglementation *
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7.7 Exemple de fiche d’organisation d’un cours
SUJET :
Pourquoi fait-on ce cours
Thèmes
•
•
•
•
•
Définition
Objectifs
Niveau
Progression
Evaluation
2 préparations
•
pédagogique
•
logistique
Préparation pédagogique
CONTACT
présentation (qui est qui ?)
Aptitudes physique et psy (comment çà
va ?)
motivation (que recherche-t-il ?)
niveau (quels brevets, expérience)
•
TECHNIQUE
nom de l’exercice : but = objectifs
description
démonstration = décomposition
points clés
fautes à éviter
critères d’évaluation (connus de
l’élève ?)
essai de l’élève (comment, combien ?)
•
PRESENTATION DE LA SEANCE
Qui, quoi comment où
site
sécurité : profondeur, oreille, masque…
mise à l’eau
moyens de communication spécifique
révision : pré-requis…
technique
démonstration (faut-il en faire ?)
essai de l’élève (comment, nbre)
télégramme
ERREURS
LES VOIR, LES EXPLIQUER, LES CORRIGER
si OK = extension de l’exercice
dans l’exercice
autre exercice
autre activité
si NOOK = arrêt ou autre activité
•
REALISATION DANS L’EAU
Application
•
SORTIE = BILAN
pour soi
avec l’élève = perspective
évaluation : les critères OK ou NOOK ?
•
Préparation logistique
•
•
AIDE PEDAGOGIQUE
autre moniteur
autre élève
MATERIEL
Planche, bouée, gilet
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7.8 Exemples de questions à se poser
Dans certains domaines professionnels et industriels, ces questions appartiennent à
des grilles d’analyse. Elles permettent de vérifier si l’ensemble des items à aborder
dans une formation a été abordé :
•
Ai-je clairement défini le Thème, l’Objectif, le Plan ?
•
Ai-je facilité l’écoute des participants ? Comment ?
•
Ai-je suscité leur intérêt ?
•
Ai-je facilité leur compréhension (cas concret, exemple, illustrations…) ?
•
Ai-je facilité leur mémorisation (mots clé…) ?
•
Ai-je varié les techniques pédagogiques ?
•
Les supports sont-ils adaptés, lisibles ? suffisamment nombreux ?
•
Ai-je facilité l’appropriation de la technique ? comment ?
•
Ai-je vérifié la bonne compréhension ? comment ?
•
Ai-je impliqué le groupe ? comment ?
•
Ai-je régulé les échanges ?
Pascal YAN
MF2 n° 1190 & BEES 1 n° 033 92 0196
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Mémoire d’Instructeur Régional
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N
Nootteess
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7.9 Différence entre l’enseignement au 1er degré et au 2ème degré
au 1er degré
Un élève doit maîtriser une technique
Point de vue de l’apprenant
Point de vue du moniteur
Point de vue du contenu
vocabulaire
Plan type d’une séance
Un élève peut se contenter d’une seule technique si elle est maîtrisée et/ou
adaptée
Le clé de la réussite repose sur la compréhension par le stagiaire de ce qu’on
attend de lui et de sa capacité à le reproduire
Pour animer une séance, le moniteur doit avoir une progression, un objectif
pédagogique, un plan et une batterie d’éducatifs
La finalité de l’enseignement est la maîtrise par l’élève de la technique ou de
la connaissance particulière
Le contenu enseigné touche à l’individu (élève) et à une connaissance (ex :
loi physique) ou une technique particulière (ex : palmage)
Le contenu enseigné concerne des techniques (ex : palmage) ou
connaissances (ex : lois physiques) relatives à la plongée (sciences dures
régles par des lois naturelles ou physiques)
Les verbes utilisés par le moniteur : palmer, expirer, purge, vider, tracter,
gonfler, nager
Les mots clés : propulsion, respiration, équilibre
Les outils que l’élève devra apprendre à utiliser : bouée, palmes, détendeur,
inflateur, profondimètre
Préparation environnement matériel
Premier contact avec les stagiaires
Rappel séance précédente
Perception du matériel par les élèves
Présentation du cours
Présentation de l’exercice
Exécution dans l’eau
Correction et réexécution
Application/activité ludique/ballade
Debriefing
Présentation contenu séance suivante
au 2ème degré
Un élève doit être capable d’expliquer sa technique et donc de savoir
comment il l’applique
Un élève doit connaître différentes techniques pour pouvoir proposer un choix
adapté à ses élèves
Un élève doit connaître différentes techniques pour pouvoir proposer un choix
adapté à ses élèves
Pour animer une séance, le moniteur doit être capable de « modéliser » un
cours, c’est-à-dire d’en extraire les éléments importants et de les transmettre
à ses élèves
La finalité de l’enseignement est la capacité par l’élève d’enseigner la
technique ou la connaissance n’étant qu’un moyen ou un support
Le contenu enseigné touche à l’individu dans sa relation avec les autres,
avant toute technique ou connaissance
Le contenu enseigné concerne des sciences humaines (dites sciences
molles) emprunte du comportement humain : communication, capacité
d’écoute, charisme, organisation, capacité d’abstraction (ou de
modélisation)…)
Les verbes utilisés par le moniteur : expliquer, justifier, rappeler, insister,
décrire, démontrer
Les mots clés : structuration, objectif, exécution, correction, adaptation
Les outils que l’élève devra apprendre à utiliser : plan-type, progression,
éducatifs, écoute
Identification de l’objectif
Positionnement dans la progression
Analyse du niveau, nombre d’élèves et des conditions de réalisation de la
séance
Identification des points délicats de la séance
Décompositions possibles, identification des pré-requis, consignes de
sécurité/organisation à mettre en œuvre
Elaboration du plan définitif de la séance
Balayage des éducatifs possibles
Balayage des défauts généralement constatés
Tableau tiré du Mémoire d’Instructeur Régional CI-BPL de Pierre-Yves COLIN –MF2 n° 898 : « La formation des Initiateurs dans un cadre départemental »
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7.10 Exemple de planning de stage initial « Initiateur »
er
ème
1 journée
9h00
9h30
Stagiaire Initiateur
Stagiaire Tuteurs
Présentation du stage
9h30
10h00
10h15
12h00
13h30
14h45
15h00
17h30
Etre initiateur
Cadre réglementaire
Historique
Nouveau cursus
Rôle du Tuteur
Notion pédagogie 2ème degré
Limite de l’Initiateur
Pédagogie général
Pédagogie spécifique
(en petit groupe : participation active des Tuteurs en binôme avec
E4)
2
9h00
9h30
Stagiaire Initiateur
Rappels
(Question/Réponse)
9h30
10h45
Cadre réglementaire
(type QCM)
Pédagogie pratique
Pédagogie pratique
(en petits groupes)
(prépa d’une séance)
Mise en application de la séance préparée avec stagiaire Initiateur
Présentation commune stagiaires Initiateurs et Tuteurs, afin que le niveau d’information soit identique
Présentation pour les stagiaires Initiateurs uniquement (connaissances acquises par les E3)
Présentation pour les stagiaires Tuteurs uniquement
Formation commune
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Stagiaire Tuteurs
Notion pédagogie 2ème degré
Méthode et outils pédagogiques
Comportement formateur
Organisation de la formation
Contrôle continu
Préparation physique
Pédagogie spécifique
11h00
12h00
13h30
14h30
14h45
17h00
17h00
17h30
journée
Débriefing
Livret péda
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R
Reem
meerrcciieem
meennttss
Nous voici arrivés au terme de ce mémoire. Sachez qu’il m’a fallu du temps pour
écrire toutes ces pages pleines de phrases avec des mots, dont j’ignorais jusqu’ici la
signification et l’orthographe. Vous, lecteur, devez savoir que je n’aurai pu terminer
ce travail sans l’aide précieuse de mes 2 parrains. Vous devez aussi savoir combien
ont été amicales toutes les personnes qui m’ont aidé dans cette œuvre. Moi-même
d’ailleurs je me dois de m’agenouiller devant elles pour les en remercier.
Tant elles furent nombreuses que je ne puis toutes les citer (aussi n’en citerai-je
aucune, afin de ne point en oublier !). Elles furent si nombreuses qu’il m’est
impossible de répertorier d’où elles venaient… aussi je leur propose de chercher le
« MERCI » qui leur correspond le mieux dans le tableau ci-après :
AFRIKAANS
dankie
ALBANAIS
faleminderit
ALLEMAND
danke
ALSACIEN
merci
ANGLAIS
thank you / thanks
ARABE
chokrane
ARABE TUNISIEN
Barak Allahu fiik
ARMÉNIEN
chnorakaloutioun
AZERI
çox sag olun / tesekkur edirem
BAMBARA
a ni kié
BAS-SAXON
bedankt / dank ju wel
BASQUE
eskerrik asko (basque du sud) / milesker (basque du nord)
BENGALI
dhanyabaad
BIÉLORUSSE
Дзякую (dziakuju)
BIRMAN
(thint ko) kyay tzu tin pa te
BOBO
a ni kié
BRETON
trugéré / trugaré / trugarez
BULGARE
merci / blagodaria
CATALAN
gràcies
CEBUANO
salamat
CHINOIS
xičxie
CORÉEN
kam sah hamnida
CORSE
grazie
CRÉOLE GUADELOUPÉEN
mčsi
CRÉOLE GUYANAIS
mèsi
CRÉOLE HAITIEN
mèsi
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CRÉOLE MARTINIQUAIS
mčsi
CRÉOLE MAURICIEN
merci
CROATE
hvala (merci)
hvala ti (je te remercie) / hvala vam (je vous remercie)
DANOIS
tak
ESPAGNOL
gracias / muchas gracias
ESPÉRANTO
dankon
ESTONIEN
merci : tänan / merci beaucoup : tänan väga
EWÉ
akpé
FINNOIS
kiitos
FRIOULAN
gracie
GAÉLIQUE D'ÉCOSSE
tapadh leat (singulier, familier)
tapadh leibh (pluriel, respectueux)
GAÉLIQUE D'IRLANDE
go raibh maith agat
GALICIEN
gracias / gracińas
GALLOIS
diolch
GREC
ευχαριστώ (efharisto)
GUARANÍ
aguyjé
GUJARATI
meherbani
HAWAĎEN
mahalo
HÉBREU
toda
HINDI
dhanyavad
HONGROIS
köszönöm
INDONÉSIEN
terima kasih
ISLANDAIS
takk
ITALIEN
grazie
‫הדות‬
JAPONAIS
arigatô
KABYLE
tanemirt
KANNADA
dhanyavadagalu
KHMER
akun
KIRUNDI
murakoze
KOTOKOLI
sobodi
KRIO
tenki
KURDE
spas
LANGUEDOCIEN (OCCITAN)
mercé
LAO
khob chai (deu)
LATIN
gratias ago (de la part d'une personne)
gratias agimus (de la part de plusieurs)
LETTON
paldies
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LIBANAIS
choukrane
LITUANIEN
aciu
LUXEMBOURGEOIS
merci
MACÉDONIEN
blagodaram
MALAIS
terima kasih
MALGACHE
misaotra
MALTAIS
nizzik hajr / grazzi / nirringrazzjak
MARATHI
aabhari aahe / aabhar / dhanyavaad
MONGOL
bayarlalaa (Баярлалаа)
NÉERLANDAIS
dank u wel (poli) / dank je wel (je te remercie)
NORVÉGIEN
takk
OCCITAN
mercé / grandmercé
OURDOU
shukriya
PAPIAMENTO
danki
PERSAN
motashakkeram, mamnun (formel) / mochchakkeram,
mamnun, mersi (courant)
POLONAIS
dziękuję
PORTUGAIS
obrigado (locuteur M) / obrigada (locuteur F)
PROVENÇAL
mercé, grandmercé
ROUMAIN
multumesc
RUSSE
спасибо (spacibo)
SAINTONGEAIS
marci
SAMOAN
faafetai lava
SARDE
gratzias
SERBE
hvala (merci)
hvala ti (je te remercie) / hvala vam (je vous remercie)
SHONA
waita (pluriel : maita)
SLOVAQUE
dakujem
SLOVČNE
hvala (merci)
hvala ti (je te remercie) / hvala vam (je vous remercie)
SOBOTA
hvala ("h" aspiré)
SUÉDOIS
tack
SWAHILI
ahsante
TAGALOG
salamat po
TAHITIEN
mauruuru
TAMOUL
nanedri
TATAR
rahmat
TCHÈQUE
děkuji / díky
THAI
(kop khun kha) - locuteur F
(kop khun krap) - locuteur M
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TIGRINYA
yekeniele
TURC
tesekkur ederim, sagolun
UDMURT
tau
UKRAINIEN
diakuiu
VIETNAMIEN
cám Ön (nécessite la police VPS Times)
WALLON (orthographe ŕ
betchfessîs)
grĺces / merci
merci beaucoup : grĺces (merci) traze côps, grĺces (merci)
beacôp
WOLOF
djiere dieuf
XHOSA
enkosi
YIDDISH
a dank
ZOULOU
ngiyabonga (je remercie)
siyabonga (nous remercions)
ngiyabonga kakhulu (merci beaucoup)
Groin, groin…
Groin…
Groin, groin
Groin…*
* « trugarez ! » à Claude et Patrick
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