Name: François Sex: Male Date of Account: 1826 Age at time of
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Name: François Sex: Male Date of Account: 1826 Age at time of
Name: François Sex: Male Date of Account: 1826 Age at time of account: Ethnonym/Language: Hausa African Region: Central Sudan African Place Names: Kano Destination Place Names: Bahia Key Words: Source: M. Menèzes de Drummond, "Lettres sur l'Afrique ancienne et moderne, Journal des Voyages, 32, 1826, 290-324 Introduction: Text: François, homme fort intelligent et fort sage, ayant rempli les fonctions de prètre de la loi et de directeur d'une école publique, dit: qu'il est natif du royaume de Kanoh ou Ganoh, pays montagneux, qu'il a vu le jour dans la ville de Toobah, ville de plus de quatre mille habitans, laquelle a des cases de terre-glaise, rondes, couvertes en chaume, environnées de murs et ayant quatre portes; que près de Toobah court la rivière Utiri qui se réunissant au Koghi va se jetter dans le Kuara. Il ajoute que le Gülby (Niger) après un très-long cours depuis Kanoh ou Ganoh, entre dans le pays de Kuara dont il prend le nom, et delà va se décharger dans la mer Koghi-Udil1. Avant d'être pris et conduit sur le littoral pour être vendu, il avait fait un voyage à Tombuto avec une caravane composée de 160 chameaux. Elle traînait à sa suite, pour les vendre des chevaux, des vêtemens et des esclaves. Il décrit ainsi son itinéraire. Le premier pays ou royaume par lequel il passa en allant de Kanoh à Tombuto, fut celui de Daurah, ensuite ceux de Berni-Schachena, Berni-Gurgar, Zamfara, Ulumdar, Mally, Galefaty, et Afbey. Là es entrèrent dans un désert ou vaste plaine qu'ils parcoururent pendant un mois et demi jusqu'à leur arrivée à Tombuto, où ils demeurèrent quelques temps pour vendre leurs marchandises et en acheter à la place d'autres, consistant en cordons de soie, or, robes de soie, épées et fusils. Dans le voyage, le séjour chez les différens peuples de la route, et celui qu'ils firent à Tombuto, ils employèrent cinq mois. Il dit qu'il a été pris dans le royaume de Tzotzot et delà amené à Maskah, Ghuia, Benihguari, Audaleh, Bocany etSansany jusqu'où s'étend la langue haussah, bien que ces deux derniers pays aient aussi leur langue particulière. A Sansany il passa le Gülby (qui là déjà se nomme le Kuara), sur la rive droite, et fut ensuite conduit à Lacak, Katanga, Ghebüh et Ico, où il fut acheté par un Portugais et embarqué sur une rivière qui s'y trouve, jusqu'au port de mer de Aghey, d'où il partit ensuite pour le Brésil. Jusqu'à Aghey, il employa en route trois mois, ne s'étant reposé en tout que huit jours. Il dit que le royaume de Haussah possède des mines de cuivre et de fer. Il ajoute que partant de Toobah, sa patrie pour aller jusque sur les bords du Gülby dans le royaume de Yerâbah, il était resté trois mois en route et que dans ce voyage il avait passé par (p. 314) Caschènah, Tzotzoh, Salkin guari et Solkinuti. Il rapporte que la ville de Berguh est voisine du Gülby ou Niger, et que la ville de Haussah, capitale du royaume de ce nom a une étendue 1 Il paraît que le pays de Kuara ets le Ware des cartes modernes. considérable, qu'elle est murée, qu'on y entre par sept portes, que le palais du roi est en torchis, couvert d'un plancher supportant de la terre et formant un toit plat, que les fantassins sont armés d'arcs, de flèches, d'épées, et les cavaliers de zagaïes, qu'on y fabrique des toiles de coton qu'ils teignent en noir en les mettant dans des fosses, qu'il y a des mines d'or et de fer qui sont exploitées, et des ateliers de charpentiers, maçons, orfèvres, etc. que les habitans de la campagne cultivent du blé en abondance dont ils font de la farine et du pain, du maïs, du milet de trois espèces, le blanc (parparah), le noir (dgedava) et le long (dgroh), des melons d'eau, des pommes de terre couces, rouges, du riz, (dgeneava), des oignons, de l'ail, de la manioque douce ou aipim. Il y a des boeufs à barbes et bosses, des chameaux, des chevaux, des mulets, des ânes et des éléphants dont quelques personnes mangent la chair, des hyppopotames, des cerfs, des sangliers, des lions, des tigres et des zèbres. Dans la ville de Haussah, on voit des mosquées avec des prêtres qui expliquent l'alcoran. On circoncit les enfans à l'âge de 7 à 8 ans. Il dit que dans ses voyages il est allé de Haussah à Kaschênah, (p. 315) Beningnole, Nofeh, Nogo, Djebu, Djeje et Kotagni. Il ajoute qu'il a passé également par le pays de Libous. Relativement à Tombuto, il raconte que c'est une grande ville environnée de murs en pierre et terre-glaise, garnis de pièces d'artillerie d'un calibre raisonnable, qu'on y entre par sept portes, que les fantassins portent un arc, des flèches,une épée et plusiers un fusil, que les caraliers sont armés d'épées, et de zagaïes ou de dards, qu'ils sont vêtus d'une capotte avec son capuchon, que le roi a trois femmes et que chacun de ses vassaux peut également en avoir trois. Il dit encore qu'à Tombuto viennent commercer les nations Maure, Ulumâdah, Larabah, Galfay. Les Maures y apportent des vêtemens en soie et en lin, de l'or et de l'argent ouvrés, et des bonnets; ils en retirent des vêtemens de coton, des esclaves, des chevaux, et des chameaux. Les Ulumâdahs n'apportent pas des marchandises à vendre, ils errent en demandant l'aumône, expliquent les songes et disent la bonne aventure. Les Larabahs apportent des articles de soie, laine et lin, du fer, de l'argent, des cordons de soie, des couteaux, des arguilles, ils retirent en échange des chameaux, de la teinture noire, des chevaux, des esclaves, du blé, du riz, des vêtemens de coton noir, des cuirs de boeuf coupés et teints en noir, jaune ou rouge, fabriqués à Tombuto. Les esclaves ne sont pas (p. 316) les seuls que travaillent la terre, les hommes libres s'adonnent aussi beaucoup à sa culture. Il y a un grand prêtre, espèce d'archevêque qui s'appelle Malen-issumah (le père saint), et qu'on nomme aussi le père du roi. Les prêtres qui desservent les mosquées sont entretenus aux frais de l'état, et ils dirigent les écoles où la jeunesse apprend les principes de la religion, de la lecture, de l'écriture et du calcul."