Elaboration du CPER 2014-2020 Contribution de la FFB Région
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Elaboration du CPER 2014-2020 Contribution de la FFB Région
Elaboration du CPER 2014-2020 Contribution de la FFB Région Rhône-Alpes 1 SOMMAIRE page Préambule – Méthodologie 3 1/ Le Bâtiment en Rhône-Alpes, une filière au cœur des territoires et des enjeux sociétaux 4 - Fiche d’identité - L’emploi - Le logement - La performance énergétique des habitations - L’accessibilité 2/ Les propositions d’actions prioritaires pour le CPER 6 Deux principes : - Favoriser prioritairement les investissements productifs - Favoriser le rééquilibrage des territoires entre zones urbaines et zones rurales Fiche 1 - Encourager les travaux d’efficacité énergétique dans les copropriétés 7 Fiche 2 - Accompagner les entreprises de bâtiment et favoriser l’essor de l’efficacité énergétique 9 Fiche 3 - Participer à l’adaptation du parc de logements étudiants 11 Fiche 4 - Soutenir la transmission/reprise de PME et d’ETI 12 Fiche 5 - Soutenir les filières de traitement des déchets du BTP, accompagner les entreprises dans leurs pratiques de chantier vertueuses Fiche 6 - Accompagner la mise en conformité des bâtiments tertiaires et résidentiels 2 14 16 La préparation du Contrat de Plan Etat/Région (CPER) 2014-2020 a été lancée par l’Etat autour de 5 thématiques, d’un volet territorial et de priorités transversales. La FFB Région Rhône-Alpes et le réseau des Fédérations Départementales ont identifié les principaux enjeux de la filière Bâtiment correspondant aux orientations définies pour la nouvelle génération des CPER et qui pourraient être inscrits prioritairement dans le contrat rhônalpin. Les enjeux sont précisés dans la seconde partie de ce document à travers 6 fiches actions qui se rapportent aux thématiques de la transition écologique et énergétique, de l’enseignement et de la formation, des filières d’avenir et du développement des usages numériques. La première partie du document expose les éléments répondant au volet territorial et aux priorités transversales. 3 1/ Le Bâtiment en Rhône-Alpes, une filière au cœur des territoires et des enjeux sociétaux. o Fiche d’identité. 40.600 entreprises dont : - 51,8% n’ont pas de salarié. - 41.3% des entreprises ont entre 1 à 9 salariés, soit 39,4% des salariés. - 6,4% des entreprises ont entre 10 à 49 salariés, soit 40,6% des salariés - 0,5% des entreprises ont plus de 50 salariés et plus, soit 20% des salariés. Un chiffre d’affaires de 14,8 milliards d’€ représentant : - 25% de logements neufs. - 20% de bâtiments non résidentiels neufs. - 33% en amélioration entretien de logements. - 22% en amélioration entretien de bâtiments non résidentiels. o L’emploi. Avec 123.000 salariés Bâtiment auxquels s’ajoutent les 32.000 salariés des Travaux Publics (hors intérim), le secteur de la construction emploie près de 9% des actifs rhônalpins. Grâce à l’investissement des pouvoirs publics et des collectivités territoriales, les pertes d’emplois nettes ont été limitées dans le Bâtiment (6.300 depuis 2009) qui a continué à recruter (3.500 premiers entrants en 2013). L’implication des pouvoirs publics demeure décisive pour défendre un modèle économique du Bâtiment qui continue de créer richesse et emplois locaux. o Le logement. En Rhône-Alpes, le solde démographique positif soutient un fort besoin de logements. Avec 38.860 logements commencés en 2013, le rythme des mises en chantier n’a cessé de diminuer, bien loin des 51.417 logements de 2011 et largement en deçà de la moyenne de longue période (42.600 logements mis en chantier en moyenne chaque année depuis 1975 en Rhône-Alpes). Les professionnels du Bâtiment ont la capacité de répondre quantitativement et qualitativement aux besoins de construction de logements et d’apporter des solutions aux nouvelles attentes en matière d’économie d’énergie et d’accessibilité. 4 o La performance énergétique des habitations. Le Bâtiment est, avec le transport, un des principaux contributeurs à l’émission de gaz à effet de serre et présente l’un des plus forts potentiels d’économies d’énergie. Avec plus de 1.500 entreprises certifiées RGE en Rhône-Alpes, chiffre en forte progression, la Profession est en mesure de relever le défi de la rénovation énergétique de l’existant, conformément à l’objectif annoncé des 500.000 logements rénovés par an à l’horizon 2017. o L’accessibilité. Le vieillissement de la population, les obligations de mises aux normes des ERP, les règles de conformité des bâtiments neufs, font de l’accessibilité un enjeu sociétal fort. L’aménagement du logement est souvent indispensable pour conserver leur autonomie aux personnes âgées ou en situation de handicap dans leur habitation. Les professionnels sont en mesure de répondre à ces problématiques à travers notamment leur dispositif de qualification « Les PROS de l’accessibilité ». 5 2/ Les propositions d’actions prioritaires pour le CPER. 6 fiches thématiques regroupent les propositions d’actions prioritaires de la FFB Région Rhône-Alpes pour le CPER. Deux principes sous-tendent l’ensemble de ces propositions et sont à privilégier systématiquement dans la déclinaison des actions proposées : o Favoriser prioritairement les investissements productifs qui contribueront à la relance du secteur du Bâtiment et de l’emploi. Cette filière est l’une des plus pourvoyeuses d’emplois (9% des actifs rhônalpins) avec un rapport investissement/création nette d’emploi très favorable : 100.000 € de travaux H.T. induisent 1 emploi direct pendant 1 an, auquel il convient d’ajouter 0,4 emploi indirect si ces travaux concernent l’amélioration-entretien ou 0,8 emploi indirect si ces travaux concernent la construction neuve. o Favoriser le rééquilibrage des territoires entre zones urbaines et zones rurales : L’économie du Bâtiment ne fait pas exception à la règle et depuis 2008, les disparités entre bassins économiques se sont très fortement creusées, avec d’un côté les métropoles, les grandes agglomérations régionales et les zones de montagne à fort potentiel touristique et de l’autre, les bassins ruraux fortement impactés par la crise. Les aides et soutiens du CPER doivent tenir compte de ce phénomène en privilégiant l’accompagnement dans ces bassins. Par ailleurs, la FFB Région Rhône-Alpes est convaincue que ce rééquilibrage passe aussi par une politique incontournable et complémentaire de mobilité renforcée qui nécessite de développer les infrastructures (La liaison St-Etienne-Lyon, l’A 480, le contournement Ouest de Saint-Etienne, le contournement de Grenoble, l’A51, le barreau Ambérieu/Coiranne, la liaison A89/A6, le Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise, …). 6 Fiche 1 Encourager les travaux d’efficacité énergétique dans les copropriétés Eléments de contexte Les bâtiments en copropriété offrent un potentiel d’amélioration énergétique important : on estime que ce parc comprend en Rhône-Alpes plus de 1,7 million de logements (soit 53 % du parc total). Les trois quarts des logements en copropriété ont été construits après 1949, et de nombreux l’ont été, alors qu’il n’existait pas encore de réglementation thermique (63% du parc date d’avant 1975). Il s’avère donc crucial d’y effectuer des travaux d’efficacité énergétique. On se heurte cependant à un stock disparate, tant sur le plan de la qualité et du type du bâti, que des statuts d’occupation. De ce fait, les décisions d’engagement de travaux, conditionnées aux majorités habituelles (majorité absolue des copropriétaires, dans un premier temps, à défaut et de manière optionnelle, majorité simple dans un second temps), peinent à être prises. Pourtant, l’obligation de réaliser un audit énergétique avant le 1er janvier 2017 (d’un DPE pour les copropriétés de moins de 50 lots), la création de la catégorie des « travaux d’intérêt collectif réalisés sur les parties privatives », ainsi que la mise en place effective de l’éco-prêt à taux zéro collectif doivent permettre de faire progressivement émerger le marché. Proposition FFB Région Rhône-Alpes Pour encourager l’essor de ces travaux, le CPER pourrait venir financer la coordination et la révision des Plans climat-énergie territoriaux avec des objectifs ambitieux en matière de rénovation à forte composante énergétique des copropriétés, sur la base de diagnostics partagés spécifiques au territoire (taille du parc, type et qualité du parc, nature des travaux à encourager, etc.) 7 En complément, pour tenir cet objectif, le CPER pourrait comprendre un volet d’accompagnement s’adressant spécifiquement aux copropriétés, sous forme notamment : o de subventions/prêts complémentaires à taux et durée avantageux/garanties venant en complément des aides publiques pré-existantes (Anah, éco-prêt à taux zéro, aides locales comme celles du Grand Lyon…), voire de mise en place de solutions de tiersinvestissement ; o de soutien aux conseillers syndicaux et copropriétaires à toutes les étapes du projet, de la phase de mobilisation et de sensibilisation des syndics jusqu’à la phase de réalisation de travaux, en passant par l’aide au montage de dossiers de demande d’aide. 8 Fiche 2 Accompagner les entreprises de bâtiment et favoriser l’essor de l’efficacité énergétique Eléments de contexte Depuis le 1er janvier 2013, toutes les constructions neuves doivent respecter la RT 2012, qui correspond à un véritable saut qualitatif. Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2015, la plupart (voire toutes) les aides à la rénovation énergétique seront conditionnées à la réalisation des travaux par des entreprises dotées de la mention « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE). L’ensemble de ces éléments militent en faveur d’un accompagnement renforcé de l’appareil de production, afin qu’il soit, sur tout le territoire, qualitativement et quantitativement en capacité de répondre aux attentes. Proposition FFB Région Rhône-Alpes L’accompagnement des entreprises via le CPER pourrait relever de trois axes principaux. Le premier consiste en un travail de recensement précis des référentiels associés aux aides locales en matière de travaux d’efficacité énergétique (pour le neuf comme pour l’amélioration-entretien). De la sorte, on pourrait envisager une simplification/harmonisation des préconisations, en veillant à leur bonne articulation avec les dispositifs nationaux. Cela simplifierait aussi le travail de préconisation des entreprises. Le second axe concerne la formation des professionnels, avec la définition, puis la mise en œuvre de « modules complémentaires » à FEEBat, adaptés aux caractéristiques des territoires rhônalpins : o formation et accompagnement des PME à la constitution de groupements d’entreprises. 9 o Formation à la rénovation énergétique à partir de constructions traditionnelles (pisé, terre crue). o Formation technique métiers pour les formateurs des CFA du BTP pour développer une logique d’offre qualitative renforcée indispensable au soutien de l’alternance. Le troisième et dernier axe, s’articulerait avec la promotion des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Il s’agirait d’encourager dans le même temps la dématérialisation des chantiers (de l’appel d’offre jusqu’à la facturation) et la mise en place de « systèmes experts » partagés permettant de sécuriser et simplifier le travail administratif des entreprises en matière d’attestations de travaux. 10 Fiche 3 Participer à l’adaptation du parc de logements étudiants Eléments de contexte A chaque rentrée, le manque de logements étudiants apparait comme un leitmotiv, accompagné du constat que le déséquilibre particulièrement aigu entre offre et demande conduit à des situations difficilement tenables, puisque le logement représente en moyenne 48 % du budget des étudiants. Qui plus est, ce constat général est encore accentué dans le cas de l’apprentissage ou des formations en alternance, avec la nécessité de disposer de plusieurs hébergements, parfois même concomitamment (un à proximité du lieu d’enseignement, d’autres à proximité des entreprises/des lieux de travail). En réponse à ce besoin, le gouvernement s’est engagé à construire 40 000 logements étudiants d’ici à 2017. Proposition FFB Région Rhône-Alpes A l’instar des CPER 2007-2014, la participation au financement de nouveaux logements étudiants pourrait être inscrite comme priorité dans le CPER 2015-2020 Rhône-Alpes, région où le besoin est avéré. En complément, il est aussi souhaitable que le CPER soit mobilisé pour la rénovation et la mise au standard international de l’immobilier universitaire, ainsi qu’au financement d’investissements relatifs à l’amélioration de la vie étudiante (restauration et logements universitaires, construction et rénovation d’équipements sportifs et culturels, construction de bibliothèques et de salles de travail, …). 11 Fiche 4 Soutenir la transmission / reprise de PME et d’ETI Eléments de contexte La transmission des entreprises, dans des conditions qui permettent leur survie et leur développement, est un enjeu majeur pour les territoires, alors qu’on estime à 60 000 le nombre de reprises par an, dont 6 000 à 7 000 PME-PMI de 5 à 100 salariés (source : CRA Cédants & Repreneurs d’Affaires). Cela deviendra d’autant plus vrai dans les années qui viennent car, les enfants du baby-boom arrivant à l’âge de la retraite, le nombre d’entreprises à transmettre s’affiche en constante augmentation. De fait, 700 000 entreprises ont un dirigeant âgé de plus de 50 ans (dont 350 000, un dirigeant de plus de 60 ans). Accompagner la transmission / reprise de ces structures, c’est maintenir l’activité économique locale, notamment en zones rurales où la fermeture des petites entreprises contribue à la désertification (diminution des rentrées fiscales, effets néfastes sur les soustraitants, les fournisseurs et l’ensemble des partenaires…) C’est aussi préserver l’emploi, puisque 330 000 salariés sont concernés chaque année. C’est aussi investir pour demain, en assurant la transmission des savoir-faire, essentiels dans des secteurs comme le bâtiment et en permettant la croissance externe, qui contribue à l’essor d’entreprises plus compétitives et plus structurées. C’est enfin se donner la possibilité d’ouvrir les postes de dirigeants à des publics encore minoritaires, les jeunes ou les femmes notamment. 12 Proposition FFB Région Rhône-Alpes Plusieurs voies permettent de maximiser les chances d’une transmission/reprise pérenne : o Le CPER pourrait prévoir une aide financière aux cédants afin de les inciter à réaliser une évaluation au plus juste de leur entreprise et limiter le poids de la dette liée au financement de la reprise ; o Le CPER pourrait soutenir le financement d’une cellule Transmission/Reprise régionale permettant une fluidification des mises en relation de cédants et de repreneurs, un accompagnement des dirigeants très en amont pour trouver le bon repreneur et préparer leur transmission, une aide à la recherche de financements et au montage des dossiers ; o Le CPER pourrait soutenir le financement d’une formation et d’un accompagnement des repreneurs dans la durée (prise en main de l’entreprise, consolidation et phase de développement). 13 Fiche 5 Soutenir les filières de traitement des déchets du BTP, accompagner les entreprises dans leurs pratiques de chantier vertueuses Eléments de contexte La protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles sont des préoccupations majeures de notre société. Avec plus de 2,3 millions de tonnes de déchets produites en Rhône-Alpes, le secteur du bâtiment, avec les Travaux publics (17 millions), est au cœur de ces problématiques. Les entreprises du bâtiment et les partenaires de l’acte de construire doivent donc renforcer les nouvelles pratiques en accord avec une gestion durable des déchets. Globalement, la gestion des déchets de chantier s’est améliorée (taux régional de valorisation proche de 60%) et les progrès doivent être encouragés. 5 départements de Rhône-Alpes ont engagé les études préalables à leur projet de plans départementaux de prévention et de gestion des déchets du BTP et une consolidation régionale des diagnostics départementaux a été réalisée par la CERA (Cellule Economique Rhône-Alpes). Toutefois, le manque de filières de recyclage et d’élimination de proximité sur le territoire, le manque de prise en compte de la gestion des déchets de chantier et des coûts associés dans les appels d’offre posent encore des difficultés. Proposition FFB Région Rhône-Alpes Pour encourager l’essor de filières de proximité *, le CPER pourrait venir financer la mise en place d’équipements de collectes, de recyclages et d’éliminations des déchets du BTP sur la base de diagnostics partagés issus des plans, en particulier, le plâtre, le bois, les déchets de peinture, et les filières amiantes qui traitent 10.000 tonnes par an sur une estimation de 60.000 tonnes de déchets amiantés produits en Rhône-Alpes (INSA Valor-Polden). * en moyenne, le périmètre d’acheminement des déchets est de 42 km en Rhône-Alpes et peut osciller jusqu’à 70 km. 14 D’autre part, le CPER pourrait accompagner les entreprises souhaitant mettre en place des pratiques vertueuses : o équipement permettant la prévention ou la réduction de la production de déchets (exemple : station de lavage des déchets de peinture) o actions de formation du personnel concernant la gestion des déchets et les nuisances de chantier. Le tri des déchets inertes permettrait une meilleure valorisation. o diagnostic environnemental au sein de l‘entreprise et formation RSE. 15 Fiche 6 Accompagner la mise en accessibilité des bâtiments tertiaires et résidentiels Eléments de contexte La loi du 11 février 2005 a pour ambition de rendre accessible tous les ERP d’ici le 1er janvier 2015 aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. Cette mesure concerne les établissements privés (hôtels, restaurants, salles de spectacle…) comme public (gymnase, mairie, administration…), plus de 650 000 ERP sont recensés en France. L’enjeu est de taille. Au niveau des logements individuels existants, qui ne relèvent d’aucune réglementation, ils se révèlent également souvent inadapté pour répondre aux besoins liés à l’allongement de la vie. La transformation ou le réaménagement du logement est souvent nécessaire pour permettre à une personne âgée, ou en situation de handicap, de pouvoir continuer à vivre chez elle avec la plus grande autonomie et en toute sécurité. Proposition FFB Région Rhône-Alpes Pour encourager la réalisation de ces travaux et répondre aux enjeux de la loi et aux besoins de la population, le CPER pourrait accompagner : o Les particuliers et les maîtres d’ouvrage publics ou privés qui réalisent des travaux d’accessibilité en mettant en place des financements sous forme de subventions/prêts complémentaires à taux et durée avantageux/garanties venant en complément des aides publiques existantes. o Les entreprises, en soutenant l’effort de montée en compétences de la filière du bâtiment sur le thème de l’accessibilité : financement de formation pour les entreprises et la maîtrise d’œuvre, mise en valeur des dispositifs de qualification (les Pros de l’accessibilité) mise en place par la profession. 16