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TRANS-EUROPE-AFRIQUE H OTEL S AHARA BETTINA HAASEN Image : Jacko Van’T Hof Montage : Kristine Langner Musique : Karsten Hoefer Son : Pascal Capitolin Production : Gebrueder Beetz Filmproduktion Contact : [email protected] Une route qui mène nulle part. Au bout de cette route : Nouadhibou, une ville portuaire en Mauritanie, délimitée par le Sahara d’un côté et par l’océan Atlantique de l’autre côté. Une zone de transit, un espace inhospitalier qui héberge des milliers de personnes venant des pays voisins et qui ne rêvent que d’une chose : l’Europe. Hotel Sahara observe avec beaucoup de réserve dans quelle mesure les rêves d’une vie meilleure sont liés à une immobilité forcée, et combien de patience sera nécessaire avant d’arriver, peut être, un jour quelque part. B EHIND THE A dead-straight, endless road leading to nowhere. And at the end of the road: Nouadhibou, a town in the West African country Mauritania, bordered by the ocean on one side and the Sahara Desert on the other. A bleak and inhospitable departure point for the tens of thousands of people that pour in from neighboring countries, all with only one dream in mind: Europe. Hotel Sahara reveals, with an observant and cautious eye, how much patience is required to wait for years and years to finally, perhaps, arrive somewhere. Née en 1969, Bettina Haasen a étudié les langues africaines et les sciences politiques. En 1999, elle tourne son premier documentaire Between 2 Worlds. De 2001 à 2004, elle vit et travaille au Niger. De retour à Berlin, elle réalise A Love Appart (2004), Shadows of the Desert (2006) et Irene Dische – Mein Leben (2007). Hotel Sahara est son premier long métrage documentaire. A F R I Q U E D E L’ O U E ST ALLEMAGNE 2008, documentaire, 1h25 35mm, couleur, vostf /vosta R AINBOW JIHAN EL-TAHRI Image : Frank Lehmann Montage : Gilles Bovon Musique : Ntjapedi Production : Big World Cinema, ZDF Contact : [email protected] AFIFF 2010 Behind the Rainbow met en lumière la transition de l’ANC, du mouvement de libération à l’exercice du pouvoir, à travers l’évolution des relations entre deux de ses plus grands cadres : Thabo Mbeki et Jacob Zuma. Frères d’armes sous Mandela, ils ont travaillé loyalement à bâtir une nation non raciste. Cimenté par des décennies de lutte clandestine, l’ANC a vu sa belle unité s’éroder au contact du pouvoir. Une fresque éclairante sur le parti qui mit fin à l’apartheid, signée Jihan El-Tahri. Behind the Rainbow explores the transition of the ANC from a liberation organization into South Africa’s ruling party, through the evolution of the relationship between two of its most prominent cadres, Thabo Mbeki and Jacob Zuma. Brothers in arms under Mandela, they loyally labored to build a non-racial state. Now their duel threatens to tear apart the ANC and the country, as the poor desperately seek hope in change and the elite fight for the spoils of victory. Enlightening standpoint on the party that overruled the apartheid, signed Jihan El-Tahri. Jihan El-Tahri, de nationalité franco-égyptienne, est née au Liban. Diplômée en Sciences Politiques, elle couvre les événements politiques du Moyen Orient et de l’Afrique pour des agences de presse. Depuis 1990, elle réalise des documentaires pour la télévision : L’Afrique en morceaux (2002), La Maison des Saoud (2004), Cuba, une odyssée africaine (2006) et Behind the Rainbow (2009). AFRIQUE DU SUD AFRIQUE DU SUD / ALLEMAGNE 2009, documentaire, 2h04 DV Cam, couleur, vostf 75 TRANS-EUROPE-AFRIQUE C OURTING J USTICE AFRIQUE DU SUD RUTH B. COWAN / JANE THANDI LIPMAN AFRIQUE DU SUD 2008, documentaire, 52mn Beta Num, couleur vo.anglais st.français Image : Manu Lapiere Montage : Dara Kell Musique : Philip Miller Production : Luna Films Contact : [email protected] Courting Justice emmène les spectateurs derrière les toges et les marteaux pour révéler les femmes qui constituent seulement 18% des juges en Afrique du Sud. Originaires de divers horizons et investies d’énormes responsabilités, ces femmes pionnières nous livrent un compte-rendu sincère et plein d’humour de la transformation de leur pays depuis l’apartheid. Célébration des femmes juges en Afrique du Sud, qui dédient leur vie à la consolidation de cette jeune démocratie et à l’évolution des valeurs dans le système judiciaire où persistent des relents de sexisme et de racisme. Courting Justice takes viewers behind the gowns and gavels to reveal the women who make up 18% of South Africa’s male-dominated judiciary. Hailing from diverse backgrounds and entrusted with enormous responsibilities, these pioneering women share with candor, and unexpected humor, accounts of their country’s transformation since apartheid. A celebration of South African woman Judges who dedicate their lives to contributing to a new democracy and changing the values and laws of a judiciary that still has the dying vestiges of racism and sexism. Le travail de Ruth B. Cowan, auteur de Courting Justice, porte sur la transformation du pouvoir judiciaire dans la Nouvelle démocratie de l’Afrique du Sud. Elle est Présidente de la Fondation Pro Mujer, une micro organisation de finance qui prête des fonds à des femmes dans les pays en voie de développement d’Amérique latine. Elle a fait appel à Jane Thandi Lipman, documentariste, pour réaliser Courting Justice. S URFING S OWETO AFRIQUE DU SUD SARA BLECHER 76 AFRIQUE DU SUD 2007, documentaire, 36mn Beta, couleur vo.anglais st.français Image : Dudley Saunders, Richard Davies Montage : Hannes van Vuuren Musique : Mandoza, HHP, Slovaz, Dumasane Dlamini Son : Mandla Mlambo Production : Cinga Productions Contact : [email protected] “Surfer” sur le dessus de trains qui roulent à toute vitesse est l’expérience ultime pour la jeunesse désabusée d’Afrique du Sud. C’est illégal et dangereux. La plupart des surfeurs viennent de foyers brisés. Ils passent leurs journées à boire, à fumer et à apprendre les dernières techniques de « trainsurfing ». Magnifique reportage sur la jeunesse de Soweto. « Nous avons suivi Bitch Nigga, Lefa et Mzembe sur le haut des trains à Soweto. Nous avons vu leur vie s’écrouler. Et nous les avons vus se battre pour essayer de recoller les morceaux ». Sara Blecher ‘Surfing’ on top of speeding trains is the ultimate adrenaline experience for South Africa’s disillusioned youth. It’s illegal and dangerous. Most of the surfers come from broken homes. They spend their days drinking, smoking and teaching each other the latest train surfing techniques. “We have followed Bitch Nigga, Lefa and Mzembe on to the top of trains hurtling through Soweto. We have watched their lives fall apart. And we have watched them battling to piece them back together again.” Sara Blecher Naturalisée américaine, Sara Blecher est née en Afrique du Sud. De retour pour la BBC, elle s’y installe définitivement et créé une maison deproduction Cinga Productions. Journaliste, productrice et réalisatrice de documentaires, elle est également co-créatrice avec sa mère de la série télévisée Zero Tolerance. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE M ATOPOS - U NE HISTOIRE AFRICAINE FRANCE 2006, animation, 12mn 35mn, couleur, sans dialogue Scénario : Stéphanie Machuret Animation : Alexandre Dubosc, Stéphanie Machuret Image : Marc Boyer Montage : Emmanuelle Zelez Musique : Nawal Mlanao Son : Adam Wolny Production : Sacrebleu Productions Contact : [email protected] Dans un paysage exposé au vent, un jeune garçon aveugle se trouve confronté à de petits buissons épineux qui le blessent. Son grand-père l’aide à identifier ce que l’enfant prenait pour un monstre. Tous deux fabriquent, à partir de ce végétal, une flûte dont l’enfant jouera, comprenant ainsi qu’on peut retirer du bonheur d’une chose en apparence mauvaise. Lors d’une forte tempête, grâce à sa flûte, l’enfant permet à son village d’exorciser à son tour sa peur. SI In a windy landscape, a young blind boy is confronted with small thorny bushes that hurt. His grandfather helps identify what the child has taken for a monster. Together, they make a flute from this plant, a flute that the child will play with. Thus the child learns that sometimes happiness can come from a seemingly bad thing. During a heavy storm, with his flute, the child helps the village people to exorcise their fear. Stéphanie Machuret est née en 1973. Après un diplôme d’Arts Appliqués, un BTS Expression Visuelle et une formation 3D, elle travaille sur des effets spéciaux 2D dans les secteurs du cinéma et de télévision. Elle participe également en tant qu’infographiste 3D sur Le Puits (1999) et La Mort de Tau (2000), deux courts métrages d’animation de Jérôme Boulbès. LE VENT SOULÈVE LES SABLES Brigitte Pougeoise Scénario : Marion Hänsel d’après le roman Chamelle de Marc DurinValois Image : Walter Vanden Ende Montage : Michèle Hubinon Musique : René-Marc Bini Son : Henri Morelle Production : Man’s Films, Asap Films Interprétation : Issaka Sawadogo, Carole Karemera, Asma Nouman Aden, Saïd Abdallah Mohamed Contact : [email protected] D’un côté, le désert qui grignote la terre, la saison sèche qui n’en finit plus, l’eau qui manque. De l’autre, la guerre qui menace. Au village, le puits est à sec. La majorité des habitants partent en direction du Sud. Rahne, seul lettré, décide de partir avec Mouna sa femme et ses trois enfants, vers l’Est. Si le vent soulève les sables est une parabole sur la détermination et l’éternité, qui nous entraîne sur les pas de Shasha, enfant nomade pleine de joie de vie, dont la ténacité et la force vont conquérir l’amour de son père. On the one hand, there’s the desert eating away at the land. The endless dry season, the lack of water. On the other there’s the threat of war. The village well has run dry. Most of the villagers leave and head south. Rahne, the only literate one, decides to head east with his three children and Mouna, his wife. Sounds of Sand is a parable about determination and eternity that takes us in the footsteps of Shasha, a nomad child full of the joys of life, whose tenacity and strength will conquer her father’s love. Née en 1949 à Marseille, Marion Hänsel crée sa société « Man’s Films » à Bruxelles, dans le but de réaliser son premier court métrage Équilibres. Elle aime raconter les histoires des autres et adapte ainsi plusieurs romans au cinéma, dont Le Lit de Dominique Rolin (1982) et Les Noces barbares de Yann Queffelec (1987). La Faille (1999) et Nuages, lettres à mon fils (2003) ont été présentés, en sa présence, au Festival de Créteil. CINÉMA AFIFF 2010 LA AFRIQUE SUBSAHARIENNE MARION HÄNSEL BELGIQUE / FRANCE 2006, fiction, 1h36 35mm, couleur, vostf AFRIQUE SUBSAHARIENNE STÉPHANIE MACHURET LUCARNE 77 TRANS-EUROPE-AFRIQUE A UTOPORTRAIT A LG É R I E HALIDA BOUGHRIET FRANCE 2006, expérimental, 3mn DVD, couleur, sans dialogue Contact : [email protected] L’oeil reflète et diffuse une série d’images de guerre, il devient écran humain et ému du chaos. Grâce à sa double culture occidentale et orientale, Halida fait émerger la question sur les pouvoirs et la violence des rapports humains. Elle nous donne la vision de l’homme dans son contexte politique et social, tout en préservant une poésie de la rencontre avec ces individus. LA B OITE The eye reflects and disseminates a series of war images, becoming a human display of emotion and chaos. With her dual Western and Eastern culture, Halida highlights the question of power and violence in human relations. She gives us the vision of man in his social and political context, while preserving a poetic encounter with these individuals.. À MUSIQUE A LG É R I E HALIDA BOUGHRIET FRANCE 2009, expérimental, 5mn DVD, couleur, vostf Contact : [email protected] Une ballerine tourne sans s’arrêter et par-dessus la musicalité mécanique, des voix se dessinent, d’enfants qui n’ont d’autres discours que leurs souffrances face à la prolifération de guerres qu’ils subissent. « Je tente de retranscrire les sensations dominantes dans la société contemporaine : une société diversifiée qui partage les sentiments de solitude et d’isolement ». H. Boughriet Née en 1980, Halida Boughriet vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle est l’auteur d’oeuvres diversifiées, de la performance à la photographie, sculpture et vidéo. À chacune de ses pièces, elle met sous les projecteurs des individus laissés pour compte. A ballerina turns without stopping and above the mechanical musical voices emerge, that of children whose only voice is that of their suffering against the proliferation of wars. “I try to set down the prevailing feeling in contemporary society: that even a diversified society, shares the universal feelings of loneliness, isolation and emptiness that settles in between individuals.” H. Boughriet N OUBA A LG É R I E KATIA KAMELI 78 ALGÉRIE / FRANCE 2000, expérimental, 5mn Mini DV, couleur, sans dialogue Contact : [email protected] Derrière une esthétique de vidéo clip se noue ce qui pourrait être un drame. Le film d’une réalité lointaine, exotique, décalée par une musique déterritorialisée. Behind the aesthetics of a video clip takes place what could be considered as a drama. The film of a remote, exotic, offset reality, de-territorialized by electronic music. Née en 1973, Katia Kameli vit et travaille à Paris. Diplômée des Beaux-Arts de Bourges, ses œuvres hétérogènes, de l’installation à l’image numérique en passant par la sculpture, participent toutes à l’émergence d’un langage transculturel. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE A LGÉRIE T OURS D ÉTOURS ORIANE BRUN-MOSCHETTI / LEÏLA MOROUCHE Image : Julien Leslé, Ahlem Aussant-Leroy, Damien Marguet Montage : Oriane Brun-Moschetti, Leïla Morouche, Ishani Flahaut Musique : Marc Ulrich Son : Ludovic Elias, Guillaume Bouillé Production : Association Playtime Contact : [email protected] Ami de longue date de l’Algérie, cinéaste témoin du conflit armé dans les maquis de l’Armée de Libération Nationale, René Vautier est l’initiateur du Centre Audiovisuel d’Alger en 1962. Il forme alors la première génération de cinéastes et de techniciens algériens. Ce portrait de René Vautier, affectueusement ramené par deux jeunes historiennes cinéastes sur les lieux de ses tournages et de ses tournées Ciné-Pop, se mue peu à peu en une description bouleversante de l’Algérie comme on ne la voit jamais en France. A longtime friend of Algeria, the director witnessed armed conflict in the undergrowth of the National Liberation Army, René Vautier is the initiator of the Audiovisual Center of Algiers in 1962. He then formed the first generation of Algerian filmmakers and technicians. This portrait of René Vautier - lovingly restored by two young historian filmmakers - that revisits his shooting sets and Ciné-Pop tours, gradually turns into a disturbing description of Algeria as we never see it in France. L’A UTRE 8 1945 - MAI A UX Oriane Brun-Moschetti, étudiante en cinéma, rédige en 2002 un mémoire intitulé L’Engagement politique dans les films de René Vautier qui débouche, en 2006, sur le documentaire Algérie tours détours. Leïla Morouche, jeune cinéaste franco-algérienne, diplôme de cinéma en poche, co-réalise Algérie tours détours. En 2009, elle signe deux documentaires : Yézémèd Yébaèd et Ethiojazz expérience. A LG É R I E FRANCE 2006, documentaire, 1h53 Beta Num, couleur, vostf ORIGINES DE LA GUERRE D ’A LGÉRIE YASMINA ADI Image : Laurent Didier Montage : Claude Graton Musique : Pierre Carrasco Son : Hamid Osmani Production : Compagnie Phares et Balises Contact : [email protected] AFIFF 2010 Chaque année, le 8 mai, on célèbre la victoire sur l’Allemagne nazie. Mais en Algérie, ce jour de gloire est un jour de deuil. Dans la liesse de la victoire en 1945, des Algériens ont revendiqué leur volonté d’indépendance. Ils subiront une violente répression conduite par l’armée française. Yasmina Adi est allée à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui ont vécu et subi cette répression. Cette enquête lève le voile sur les mécanismes et les conséquences de cette répression coloniale. Each year on the 8th May the victory over Nazi Germany is celebrated. But in Algeria, this day of glory is also a day of mourning. In the victory celebrations of 1945, Algerians wanted to express their desire for independence. They were subjected to violent repression by the French army. Yasmina Adi met the men and women who lived through this repression. The investigation raises the veil on the organization and consequences of this colonial repression. Née en France en 1975, Yasmina Adi, d’origine algérienne, est attachée de presse pour Sony et Virgin avant de devenir première assistante à la réalisation sur des documentaires et clips. En 2008, elle réalise son premier film L’Autre 8 mai 1945, qui éclaire sur plusieurs aspects ignorés de la répression de 1945 en Algérie. A LG É R I E FRANCE 2008, documentaire, 52mn Beta Num, couleur, vostf 79 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L E V OYAGE DE N ADIA A LG É R I E CARMEN GARCIA / NADIA ZOUAOUI CANADA 2006, documentaire, 1h12 Beta Num, couleur, vostf Image : Claudine Sauvé Montage : Jean-Marie Drot Musique : Jimmy Tanaka Son : Diane Carrière Production : Argus Films Inc., Office National du Film du Canada Contact : [email protected] À dix-neuf ans, les parents de Nadia Zouaoui l’ont contrainte à un mariage arrangé avec un Algérien deux fois plus âgé qu’elle. Vivant à Montréal, il l’avait choisie à partir d’une photo. Après dix-huit ans d’absence, la réalisatrice retourne dans son pays natal, la Kabylie, pour voir si les choses ont changé. Le Voyage de Nadia fouille une réalité complexe, celle de l’enfermement forcé des femmes dans leur propre demeure. Un documentaire courageux sur la cruauté de coutumes patriarcales qui perdurent encore aujourd’hui dans certains milieux traditionnels. When she was 19, her parents forced her into an arranged marriage with an Algerian man twice her age living in Montreal. He had chosen her based on a photograph. Years later, she returns to Kabylie, Algeria to see if life there is any different. Nadia’s Journey digs into a complex reality that of the womens’ forced confinement in their own homes. This brave documentary highlights the cruelty of certain customs that still take place in some traditional circles. Nadia Zouaoui a vécu en Algérie où elle a étudié la littérature arabe. Elle vit à Montréal depuis 1989. Journaliste, elle travaille comme pigiste pour diverses émissions de radio. En 2006, elle co-réalise Le Voyage de Nadia, un documentaire sur la condition des femmes en Kabylie, sa terre d’origine. Carmen Garcia a fait des études de lettres à Paris. Installée à Montréal depuis 1973, elle est aujourd’hui scénariste, productrice et réalisatrice. Algiers. Rachida is 20 years old. She works as a teacher in a poor neighborhood. One morning, four young men approach her. Among them, Sofan, one of her former students, he orders her to put a bomb in the school. Despite the fear, she refuses to comply. They shoot her and leave her for dead... “This film is a fiction inspired by situations of violence experienced in daily life, in the late 90. Nothing has been invented. In true life, the young teacher who inspired the character of Rachida died: the bomb did blow up.” Yamina Bachir-Chouikh Née en 1954, Yamina Bachir-Chouikh a fait ses débuts en 1973 à l’Office algérien du cinéma en qualité de scripte puis de monteuse. Elle travaille notamment avec Abdelkader Lagta, Mohamed Chouikh et Merzak Allouache. Parallèlement à cette activité, elle écrit des scénarios. En 2002, elle réalise Rachida, son premier long métrage de fiction. R ACHIDA A LG É R I E YAMINA BACHIR-CHOUIKH FRANCE / ALGÉRIE 2002, fiction, 1h35 35mm, couleur, vostf Scénario : Yamina Bachir-Chouikh Image : Mustafa Ben Mihoub Montage : Cécile Andréotti Musique : Anne-Olga de Pass Son : Martine Boisseau, Rachid Bouafia Production : Arte France Cinéma, Ciel Production, Ciné-Sud Promotion Interprétation : Ibtissème Djouadi, Bahia Rachedi, Rachida Messaouden, Amal Chouikh, Zaki Boulenafed, Abdelkader Belmokadem, Contact : [email protected] 80 Alger. Rachida a 20 ans. Elle travaille comme institutrice dans un quartier populaire. Un matin, elle est abordée par quatre jeunes hommes. Parmi eux, Sofane, un de ses anciens élèves, lui ordonne de poser une bombe dans l’école. Malgré la peur, elle refuse d’obtempérer. Ils lui tirent dessus et la laissent pour morte … « Ce film est une fiction inspirée de situations de violence vécues au quotidien en Algérie, fin des années 90. Rien n’a été inventé. Dans la réalité, la jeune institutrice qui a inspiré le personnage de Rachida est morte : la bombe a explosé ». Yamina Bachir-Chouikh CINÉMA LA LUCARNE AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L ES I NSÉPARABLES CHRISTIANE CHABI KAO / PIERRE LINHART Scénario : Christiane Chabi Kao, Pierre Linhart Image : Liamidi Olaonikpekoun Montage : Cirtef Musique : Dag Jack Son : Aurélien Gbaguidi Production : Tokpa Films Productions Interprétation : Imelda Hounsinou, Aroll Gbetofia, Fidele Gbegnon, Steve Zola Mapakou Contact : [email protected] Tine vit dans le village de Vivotin avec ses deux enfants. Un matin, Dossou le mari, cultivateur, décide, pour s’acheter des terres, de « placer » les deux enfants comme domestiques à la ville. Brusquement plongés dans un monde totalement nouveau pour eux, les enfants essaient de trouver les parades pour ne pas sombrer. Tine décide de braver les coutumes du village et part à la recherche de ses enfants… Dans ce film, la réalisatrice met en avant la traite des enfants, l’une des principales violations des droits de l’homme dans le monde d’aujourd’hui. A MOUR , Tine lives in the village of Vivotin with her two children. One morning her husband Dossou, a farmer, in order to buy land, decides to place their two children as domestic servants in the city. Suddenly plunged into a totally new world, the children try to find a way to survive. Tine decides to defy the traditional village customs and goes in search of her children... In this film, the director makes an important stand on trafficking in children, a massive violation of human rights in the world today. Christiane Chabi Kao, née en 1963 et d’origine béninoise, est spécialiste en économie sociale. Après une formation cinématographique, elle co-réalise en 2005 un documentaire Les Enfants esclaves. Depuis 2009, elle dirige le festival Lagunimages (Cotonou). Pierre Linhart, diplômé de la FEMIS, est réalisateur et scénariste de films documentaires pour la télévision et le cinéma. BÉNIN BÉNIN / FRANCE 2007, fiction, 1h44 Beta SP, couleur, vostf SEXE ET MOBYLETTE MARIA SILVIA BAZZOLI / CHRISTIAN LELONG Image : Christian Lelong Montage : François Sculier Musique : YONI Son : Maria Silvia Bazzoli, Frédéric Bassolé Production : Cinédoc films, FechnerMEDIA Contact : [email protected] Comment s’aime-t-on aujourd’hui en Afrique quand on a vingt ans, quand on a quarante ans, quand on a soixante ans ? Comment s’exprime le désir, comment s’organise la sexualité, comment se cristallise le noyau familial qui est au centre de toute société ? C’est à partir de ces questions simples que nous sommes allés chercher les histoires d’amour, des amoureux et des amoureuses, qui tissent la trame de ce film. Amour, sexe et mobylette est un film d’amour. D’amour dans une petite ville du Burkina Faso. How does one love today in Africa when one is twenty, forty, sixty years old? How does one expresses desire, how is sexuality organized, how does the core family that is center of any society crystallize? It is based on these simple questions we went out to fetch love stories, those of women and men in love. Their love stories weave the magic framework of this film. Amour, sexe et mobylette is a film about love. Love in a small Burkina Faso village. Maria Silvia Bazzoli, née en 1961 en Italie, journaliste free-lance et critique de cinéma, collabore à la programmation de plusieurs festivals. Amour, sexe et mobylette est son premier film. Christian Lelong, né en 1954 à Paris, a créé Cinédoc en 1993. En 2003, il co-réalise Agadez Noamde FM. Ensemble, ils viennent d’achever un documentaire sur le pionnier du cinéma nigérien, Moustapha Alassane, cinéaste du possible. CINÉMA AFIFF 2010 LA B U R K I N A - FA S O FRANCE / ALLEMAGNE 2008, documentaire, 1h35 35mm, couleur, vostf LUCARNE 81 TRANS-EUROPE-AFRIQUE LA N UIT DE LA VÉRITÉ B U R K I N A FA S O FANTA RÉGINA NACRO FRANCE / BURKINA FASO 2004, fiction, 1h40 Beta SP, couleur, vostf Scénario : Marc Gautron, Fanta Régina Nacro Image : Nara Kéo Kosal Montage : Audrée Davanture Musique : Troupe Naba Yaadega, Sami Rama, Los Très Amigos Son : Dana Farzanehpour Production : Acrobates Films, Les Films du Défi Interprétation : Naky Sy Savané, Moussa Cissé, Georgette Paré Un pays imaginaire d’Afrique noire. Après dix ans d’une guerre civile sanglante, les Nayaks, ethnie du Président, et les Bonandés, rebelles rassemblés autour du Colonel Théo, sont sur le point de célébrer les accords de paix. Mais le souvenir encore vivace des atrocités commises de part et d’autre assombrit peu à peu les festivités. « Une tragédie classique : On pense à Macbeth ou encore à Hamlet, déchiré entre son désir de vengeance et sa propre culpabilité. » Sarah Elkaïm Set in a fictional African nation. After years of a bloody ethnical war, a peace treaty has just been signed between the President represented by his regular Nayak ethnic army and rebels from the Bonande ethnic group headed by Colonel Theo. But the reconciliation festivities are overshadowed by the terrible barbarities committed by both sides. “A classical tragedy: We think of Macbeth or Hamlet, torn between his desire for revenge and his own guilt.” Sarah Elkaïm Née en 1962 au Burkina Faso, Fanta Régina Nacro étudie le cinéma à Ouagadougou et à Paris. Avec ses deux premiers courts métrages Un certain matin (1992) et Puk Nini (1995), elle est saluée comme la représentante d’une “nouvelle vague africaine”. Dans la plupart de ses films, elle interroge avec humour les traditions de son pays. La Nuit de la vérité est son premier long métrage de fiction. Contact : [email protected] P OUSSIÈRE DE FEMMES B U R K I N A FA S O LUCIE THIERRY 82 BURKINA FASO 2007, documentaire, 52mn Beta Num, couleur, vostf Image : Michel K.Zongo Montage : Florence Bresson Musique : Tim Winsey Son : Moumouni Sodré Production : Manivelle Productions, Les Films du Djabadjah Contact : [email protected] Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. L’obscurité a envahi la ville depuis plusieurs heures. Ramata, Mariam et Eugénie, engagées par la mairie, sont penchées sur la route, balayant inlassablement la poussière qui à coup sûr reviendra. Les trois femmes témoignent de leur vie familiale, professionnelle maintenant, fières d’apporter un plus dans leur vie de pauvreté. Poussière de femmes nous éclaire sur le rôle et la place des femmes africaines aujourd’hui, majoritairement analphabètes, et pourtant piliers de l’économie dans de nombreux pays de ce continent. Ouagadougou. Darkness fell on the city several hours ago. Ramata, Mariam and Eugénie are bent over the ground, untiringly sweeping the dust which inevitably swirls back. Through the words with which they speak of their professional and family lives, these three women reveal the struggle to get rid of, with the same energy, the city’s dust and the poverty of their homes. A documentary on the role and place of African women today. They are still an illiterate majority and yet they are the cornerstones of economic activity in numerous countries of the continent. Après avoir obtenu un BTS de monteuse en 2003, Lucie Thierry part travailler à Ouagadougou. Elle monte plusieurs clips musicaux, publicités, reportages, documentaires et émissions télévisées. Elle travaille ponctuellement avec Dany Kouyaté, Fanta Régina Nacro et Idrissa Ouédraogo. Poussière de femmes est sa première réalisation documentaire. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE LA F EMME INVISIBLE PASCALE OBOLO Images : Laurent Caron et Thomas Collard Montage : Pascale Obolo Musique : Vicky et Boyibanda Son : Gordon Cyrus Production : More luv, Zugas Interprétation : Dalande Gomis Une jeune femme noire se promène dans les rues de Paris. À la recherche des visages de sa communauté dans les affiches de films, elle a l’esprit traversé par un ensemble de réflexions et de questionnements sur la notion de visibilité et de la nonreprésentation de la femme noire dans les médias. Ça la rend folle ! While walking up and down the streets of Paris a young women searches her community faces on the movie posters. Findind none she starts questioning the notion of visibility and non-representation of black women in the media. It makes her go crazy! Contact : [email protected] U NE Née en 1967 au Cameroun, Pascale Obolo est attirée très tôt par les disciplines artistiques. Pionnière de la culture urbaine, elle signe pour Virgin Music France plusieurs portraits d’artistes de world music. Auteur de vidéos expérimentales, elle réalise en 1998 son premier film documentaire Xuluv Bët the Creator. Pascale Obolo est la fondatrice du collectif “Coupé Décalé Film”. CAMEROUN FRANCE 2008, fiction, 6mn Beta Num, couleur, vo.fr AFFAIRE DE NÈGRES OSVALDE LEWAT Image : Philippe Radoux-Bazzini Montage : Danielle Anezin Son : Antoine Mbesse Amougu, Edimo Dikobo Production : Amip, Waza Images Contact : [email protected] En 2000, le gouvernement camerounais met en place un “commandement opérationnel” une unité spéciale de lutte contre la criminalité dans la région de Douala, dont les dérives conduisirent à la mort de plus d’un millier de personnes. Rapidement la délation va gangréner la vie des citoyens. « Dérives sécuritaires, usage tyrannique de la violence par l’Etat : la réalisatrice soulève des risques universels et rappelle notre nécessaire devoir de mémoire pour éviter le pire. Une œuvre impressionnante de richesse, hallucinante et essentielle. » Nicolas Baisez In 2000, a special police unit was set up to tackle crime in the port city of Douala. It is estimated that during a single year over 1000 Cameroonians were killed by the Operational Command Unit, a special group of trained operatives, created to tackle rampant banditry in the region of Douala. “Drifts safe, tyrannical use of violence by the state: the filmmaker raises universal risk issues and necessary remembrance duty in order to avoid the worst. An awe-inspiring staggering and essential document.” Nicolas Baisez Née en 1976 au Cameroun, Osvalde Lewat a été journaliste avant de passer à la réalisation de documentaires. Dans Au-delà de la peine (2003), elle dresse le portrait d’un prisonnier oublié dans les geôles du Cameroun. Deux ans plus tard, c’est au Congo-Kinshasa qu’elle s’arrête et dénonce dans Un amour pendant la guerre (2005) les viols que subissent les femmes. Son dernier film, Une affaire de nègres (2007) ouvre une réflexion sur la violence légale au Cameroun. CINÉMA AFIFF 2010 LA CAMEROUN FRANCE / CAMEROUN 2007, documentaire, 1h30 35 mm, couleur, vostf LUCARNE 83 TRANS-EUROPE-AFRIQUE A PRÈS L’O CÉAN C ÔT E D ’ I V O I R E ÉLIANE FRANCE / CÔTE D’IVOIRE 2008, fiction, 1h48 35mm, couleur, vostf Scénario : Éliane de Latour Image : Renaud Chassaing Montage : Nelly Quettier, Yves Dechamps, Catherine Gouz Musique : Alexi Pecharman, Eric Thomas Son : Jérôme Thiault Production : ARTE France Cinéma, La République de Côte d’Ivoire, C.N.R.S. Images, Les Films d’Ici Interprétation : Fraser James, Marie-Josée Croze, Djédjé Apali, Sara Martins DE LATOUR Shad et Otho, deux amis venus d’Abidjan, sont en Espagne où ils “se cherchent”. Ils rêvent de revenir en bienfaiteurs, en héros chez eux. Mais une descente de police musclée les sépare. Otho, reconduit à la frontière, rentre dans son pays sans rien. Pour son entourage déçu, c’est un maudit. Shad échappe à la police. Il poursuit son aventure en “cascadeur” à travers l’Europe. Après l’Océan enlace l’Afrique et l’Europe à travers deux destins : l’ascension à tout prix et la lutte contre le déshonneur. Otho and Shad leave Abidjan for the adventure of Europe. They dream of returning home as great benefactors, heroes. In Spain, a police roundup separates them. Otho, escorted back to the border, returns to his country. For everyone, he becomes an outcast. Shad pursues his dream of conquest through Europe, no matter the price. Après l’Océan links Africa and Europe through two destinies: the ascent at any price and the fight against dishonor. Anthropologue en Afrique occidentale, Éliane de Latour réalise en 1983, au Niger, son premier film Les Temps du pouvoir. Sur la même veine documentaire, elle alterne alors des films en France et en Afrique. En 2000, elle signe BronxBarbès, tourné dans le ghetto d’Abidjan. Son dernier film Après l’Océan, raconte l’épopée de deux ivoiriens dans une Europe vue comme l’Eldorado. CINÉMA LA LUCARNE Contact : [email protected] T IRE LANGUE GABON CAROLINE EMERY-DESPLECHIN FRANCE 2003, animation, 7mn 35mm, couleur, vo.fr Dessins : Caroline Emery-Desplechin Image : Denis Glisksman et JeanFrançois Emery Son : Stephan Bauer Production : Le G.R.E.C. Contact : [email protected] 84 “Un dimanche, je me suis rendue avec mon ami à la plage”. De son petit restaurant au Gabon, Louise commence à raconter une histoire d’amour. Sur cette interview spontanée se déroule un très long dessin, dont les détails, en rejoignant parfois l’histoire sans l’illustrer, donnent une présence aux personnages. “One Sunday I went to the beach with my boyfriend.” From her small restaurant in Gabon, Louise begins to tell a love story. Through this spontaneous speech she draws us a sweet picture, details of which, sometimes match the story without illustrating it, conferring the characters with real presence. Caroline Emery est née en 1965 à Paris. Elle est diplômée de la FEMIS section montage. Etant amenée à vivre à l’étranger, elle mène sa carrière de monteuse sur des films de différentes nationalités. Parallèlement, elle travaille à des projets personnels. Elle a ainsi peint une fresque de 30 m. pour réaliser ‘‘Tirelangue’’, et elle prépare un autre film en Iran où se mêleront dessins, interviews et images filmées. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE N AIROBI L OVE STORY MARIA WEBER Image : Maria Weber Montage : Caroline Leitner Musique : Margareth Karie Kinutha Son : Eva Lageder Production : Da Palmer Film Contact : [email protected] C’est l’histoire d’un amour interdit. Margareth aime Eric et Eric aime Margareth, Margareth est une Kikuyo et Eric un Luo. Depuis la résurgence du conflit entre les deux tribus, les parents d’Eric lui interdisent d’avoir tout contact avec elle. Ils sont un couple depuis deux ans, mais n’ont jamais pu vraiment vivre leur amour ouvertement. Leur seul espoir réside dans l’avenir, mais l’avenir semble être hors de portée. Est-ce que ces deux individus vont être plus forts que la société dans laquelle ils vivent ? This is the story of a love that is forbidden. Margareth loves Eric and Eric loves Margareth. Margareth is a Kikuyo and Eric a Luo. Ever since the re-emergence of the conflict between the two tribes, Eric’s parents have been firmly against their relationship, and forbid him to have any contact with her. They’ve been a couple for two years but were never able to really live their love. Their only hope lies with the future, but the future seems to be out of reach.. Are both individuals stronger than the society they live in? TAKING R OOT : T HE V ISION WANGARI M AATHAI Née en 1977 en Autriche, Maria Weber est diplômée de l'Ecole d'Art de Vienne. De 2004 à 2007, elle a suivi une formation en documentaire à Zelig-Film School à Bolzano en Italie et s'est spécialisée dans la vidéo. Réalisatrice indépendante, elle est l'auteur entre autres de The Sacristan and the Threepenny Opera (2007), A Very Good Morning (2008) et Nairobi Love Story (2009). K E N YA AUTRICHE / ITALIE 2009, documentaire, 45mn Beta SP, couleur, vostf OF LISA MERTON / ALAN DATER Image : Alan Dater Montage : Mary Lampson, Tom Haneke, Jim Klein Musique : Samite Production : Marlboro Productions Contact : [email protected] AFIFF 2010 Taking Root retrace l'histoire de Wangari Maathai, lauréate du Prix Nobel de la paix en 2004. Fondatrice du Green Belt Movement, elle a mobilisé les femmes des zones rurales en leur apprenant à planter des arbres. Elles ont ainsi mis un terme à la déforestation et réussi à créer de nouvelles sources de revenu pour les communautés locales. L'action de Mme Maathai a représenté une contribution inestimable à la démocratisation du Kenya. Elle est la première Africaine de l’Histoire à être honorée de cette distinction. Taking Root tells the dramatic story of Wangari Maathai, Kenyan Nobel Peace Prize Laureate in 2004. Founder of the Green Belt Movement she has mobilized women in rural areas by teaching them the simple act of planting trees. By doing so they put an end to deforestation and managed to create new sources of income for local communities. Ms. Maathai commitment has been an invaluable contribution to the democratization of Kenya. She is the first African in history to be honored by this distinction. Lisa Merton étudie le tissage en Scandinavie puis s’installe aux Etats-Unis. Alan Dater, preneur de son et cadreur, débute dans le cinéma en 1966. Ils travaillent ensemble depuis 1989. Producteurs et réalisateurs de documentaires, ils sont auteurs de : Wolf Kahn: Landscape Painter (1989), Bridge of Fire (1991), Home to Tibet (1996) et Taking Root : The Vision of Wangari Maathai (2008). K E N YA ÉTATS-UNIS 2008, documentaire, 1h20 Beta SP, couleur, vo.anglaise st.français et néerlandais 85 TRANS-EUROPE-AFRIQUE I RON L ADIES OF L IBERIA LIBÉRIA SIATTA SCOTT JOHNSON / DANIEL JUNGE ÉTATS-UNIS / LIBÉRIA 2007, documentaire, 1h17 Beta SP, couleur vo.anglaise st.français Image : Daniel Junge, Nicolaas Hofmeyr Montage : Davis Coombe Musique : Gunnard Doboze Son : Zlatko Makic Production : Why Democracy Contact : [email protected] Après quatorze ans de guerre civile, le Libéria est un pays ouvert au changement. Le 16 Janvier 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a été élue Présidente, après une élection chaudement disputée qu’elle a remportée avec le soutien écrasant de femmes à travers le Libéria. Elle est la première femme élue chef d’État en Afrique. Depuis son arrivée à la présidence, elle a nommé d’autres femmes extraordinaires à des postes de leadership dans tous les secteurs du gouvernement. Iron Ladies of Liberia est la chronique de la première année de gouvernement dans le «Nouveau Liberia», au cœur même du pouvoir. P RAY THE After fourteen years of civil war, Liberia is a nation ready for change. On January 16, 2006, Ellen JohnsonSirleaf was inaugurated President, following a hotly contested election which she won with the overwhelming support of women across Liberia. She is the first elected female head of state in Africa. Since taking office she has appointed other extraordinary women to leadership positions in all areas of government. Iron Ladies of Liberia gives behindthe-scenes access to President Sirleaf’s first year in government, providing a unique insight into the workings of a newly elected African cabinet. D EVIL B ACK TO Siatta Scott Johnson, née en 1974 à Buchanan, Libéria, a étudié l’histoire politique à l’Université de Libéria et le journalisme à l’Institut libérien de journalisme. Depuis 5 ans, elle travaille comme reporter à la télévision Libérienne. Iron Ladies of Liberia est son premier film. Daniel Junge est né à Sheridan, Wyoming, et a suivi des études cinématographiques à New York University. H ELL LIBÉRIA GINI RETICKER LIBÉRIA / ETATS-UNIS 2008, documentaire, 1h12 Beta SP, couleur vo.anglaise st.français Image : Kirsten Johnson Montage : Meg Reticker, Kate Taverna Musique : Blake Leyh Son : Andrew Kris Production : Fork Films Contact : [email protected] 86 Voici le récit poignant de femmes courageuses et visionnaires qui se sont regroupées pour exiger la paix pour le Libéria, une nation déchirée par des décennies de guerre civile. La réalisatrice raconte leurs réalisations historiques, mais méconnues, dans un récit où se mêlent entrevues d’aujourd’hui et images d’archives. Ce documentaire nous permet de revoir les expériences des femmes qui ont joué un rôle réel dans l’avènement d’une paix durable. « Pray the Devil Back to Hell est une histoire de guerre racontée du point de vue rare des femmes qui se battent pour la paix. » Gini Reticker This is the gripping account of a group of brave and visionary women who demanded peace for Liberia, a nation torn to shreds by a decades old civil war. The womens’ historic, yet unsung achievement finds voice in a narrative that intersperses contemporary interviews, archival images, and scenes of present-day Liberia together to recount the experiences and memories of the women who were instrumental in bringing lasting peace to their country. “Pray the Devil Back to Hell is - a war story told from the rare perspective of women who are fighting for peace.” Gini Reticker Gini Reticker est connue en tant que cinéaste spécialiste des questions féminines. Monteuse sur de nombreux documentaires, elle est également productrice. Son premier film comme réalisatrice Heart of the Matter (1994) a remporté le Prix « Sundance Freedom of Expresssion Award ». AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE B EN B ARKA : L’ ÉQUATION MAROCAINE SIMONE BITTON Image : Jacques Bouquin Montage : Catherine Poitevin Son : Hilal Abdellilah, Karym Ronda, Joël Flescher, Michel Brethez Production : Article Z, Arte France, Canal Horison, Les Films de la Passerelle, RTBF Contact : [email protected] Pour la première fois, des acteurs de premier plan racontent le parcours de Ben Barka, cet homme politique charismatique, farouche opposant au protectorat français puis au pouvoir du roi Hassan II. Les témoignages recueillis sont passionnants : les proches de Ben Barka comme les anciens acteurs politiques dressent le portrait d’un homme d’une envergure politique et intellectuelle exceptionnelle. Leur récit fait resurgir toute l’histoire du pays, de l’occupation française à l’indépendance. Et éclaire de façon singulière le Maroc contemporain. B RICKS , B EDS For the first time, political figures bring to light the story of left-wing charismatic anti-colonial militant Ben Barka, political activist. He became a freedom fighter against French colonial forces and later dissident and leading opponent of the absolute monarchy ruled by King Hassan II. Excellent interviews of both supporters and opponents: former politicians dress a portrait of a specially gifted political and intellectual figure. A story of colonialism, independence and post-colonial internal power struggles between different national political entities, but also.... a moral story of present-day Morocco. AND Simone Bitton est née au Maroc en 1955. Elle a vécu à Rabat et à Jérusalem, puis à Paris où elle s’est installée après ses études de cinéma à l’IDHEC. Pour l’administration, elle détient les nationalités française et israélienne. Pour l’identité, elle se définit comme une juive arabe qui n’aime pas les murs et les frontières. Elle réalise des films documentaires depuis 1981. MAROC FRANCE / BELGIQUE 2001, documentaire, 1h24 Beta Num, noir et blanc, vostf S HEEP ’ S H EADS IMELDA O’REILLY Image : Joe Foley Montage : Samy El Mekkaoui Musique : Joël Diamond Son : Joe Foley Production : Faz in Ate Films Contact : [email protected] AFIFF 2010 Bricks, Beds & Sheep’s Heads est l’odyssée d’un immigrant marocain nommé Murad qui plonge dans ses souvenirs pour nous raconter la fête d’Aïd El-Kebir, l’une des plus importantes de l’Islam, commémorant le sacrifice d’Abraham. À travers ses souvenirs fragmentés, l’évocation du passé révèle l’attachement, la nostalgie et la perte. Les images sans concessions et obsédantes, magnifiquement filmées, nous plongent dans l’esprit et le cœur de Murad à la fois en tant qu’adulte et enfant. Son voyage devient le nôtre. Bricks, Beds & Sheep’s Heads is an odyssey of a Moroccan immigrant named Murad looking back at his life on Aid El Kbir day. Aid El Kbir is a celebratory Islamic holiday that occurs two months after Ramadan. Upon reflection of his fragmented past, moments are revealed as memory collides with attachment, longing and loss. The stark and haunting images, beautifully filmed, take us inside Murad’s mind and heart both as an adult and a child. His journey is our journey. Née en Irlande, Imelda O’Reilly vit aux Etats-Unis. Ecrivaine et réalisatrice, elle a publié en 2004 un recueil de poèmes, édité par Vanneau Press. Son court métrage de fiction apparaît dans Shenanigans publié par Sceptre au Royaume Uni. MAROC IRLANDE / MAROC 2009, documentaire, 13mn HD Cam, couleur, vostf 87 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L’E NFANT ENDORMI MAROC YASMINE KASSARI MAROC / BELGIQUE 2004, fiction, 1h35 35mm, couleur, vostf Scénario : Yasmine Kassari Image : Yorgos Arvanitis Montage : Susana Rossberg Musique : Armand Amar, Koussan Achod Son : Henri Morelle, Madone Production : Les Films de la Drève, Les Coquelicots de l’Oriental, RTBF Interprétation : Rachida Brakni, Mounia Osfour, Nermine Elhaggar, Fatna Abdessamie, Khamsa Abdessamie, Issa Abdessamie Dans un village du Nord-Est du Maroc, le mariage de Zeinab ne ressemble guère à une fête, son époux ayant décidé de partir dès le lendemain matin pour l’Espagne dans la clandestinité. Quelque temps plus tard, Zeinab comprend qu’elle est enceinte. Dans l’attente du retour de son mari, elle fait endormir son fœtus… « Yasmine Kassari croit en ses comédiens, à la force d’évocation de ses paysages, à l’ancrage de son point de vue, à sa singulière radicalité. L’Enfant endormi a la force d’un rêve éveillé ». Pierre Schœller, L’ACID A day after their wedding in the countryside of north-eastern Morocco, a young bride, Zeinab, is left alone by her husband as he joins his countrymen leaving for Spain to work clandestinely. Zeinab discovers that she is pregnant. Not wanting her baby to be born before her husband returns, she lulls the fetus of her unborn child to sleep… “ Yasmine Kassari believes in her actors, the evocative power of her landscapes and the force of her point of view, of its singular radicalism. L’enfant endormi has the force of a waking dream”. Pierre Schoeller L’ACID Née en 1970, Yasmine Kassari, d’origine marocaine, vit en Belgique. Diplômée de l’école de cinéma l’INSAS à Bruxelles, elle signe deux courts-métrages de fiction Chiens errants (1995) et Linda et Nadia (2002) et un documentaire Quand les hommes pleurent (2000) qui retrace la vie des clandestins marocains en Espagne. L’Enfant endormi est son premier long métrage de fiction. Contact : [email protected] N OS LIEUX INTERDITS MAROC LEÏLA KILANI MAROC / FRANCE 2008, documentaire, 1h48 35mm, couleur, vostf Image : Eric Devin, Benoît Chamaillard Montage : Leïla Kilani, Tina Baz Son : Leïla Kilani Production : CDP, INA, Socco Chico Contact : emadeline@ documentairesurgrandecran.fr 88 En 2004, le Roi du Maroc met en place une Commission pour l’Equité de la Réconciliation destinée à enquêter sur la violence d’Etat durant les « années de plomb ». Le film accompagne durant trois années, quatre familles dans leur quête d’élucidation. Chacun est mis face à cet impératif soudain : dire ce qui a été muré dans le silence, faire le deuil des disparus, faire le deuil aussi de sa propre existence ruinée. « L’enjeu du film, explique la réalisatrice, est de faire exister des gens qui ont été effacés politiquement au point de disparaître au sein de leurs familles ». In 2004, the King of Morocco set up a Commission for Reconciliation Equity destined to investigate State violence during the ’years of lead.’ Over three years the film accompanies four families in their quest for elucidation: to say what has been walled in silence. To mourn those who have disappeared, to also mourn one’s own ruined existence. “The challenge of the film explains the filmmaker, is to make exist people who have been erased politically and disappeared even within their families”. Née en 1970 à Casablanca, Leïla Kilani y a passé son enfance. Historienne de formation, journaliste et cinéphile, elle signe en 2003 Zad Moultaqa, passages, portrait d’un compositeur singulier de la musique contemporaine du Moyen-Orient. Et dans Tanger, le rêve des brûleurs, sélectionné au Festival de Créteil en 2003, elle suit l’aventure des candidats à l’émigration. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE R ETORNO A H ANSALA CHUS GUTIÉRREZ Scénario : Chus Gutiérrez, Juan Carlos Rubio Image : Kiko de la Rica Montage : Fernando Pardo Musique : Tao Gutiérrez Son : Eva Valino, Bela da Costa Production : Muac Films, Maestranza Films Interprétation : José Luis García Pérez‚ Farah Hamed‚ Adam Bounouacha‚ Antonio de la Torre‚ Cuca Escribano Contact : [email protected] La mer dépose plusieurs corps près d’Algésiras. L’un d’eux est celui du jeune frère de Leila, une réfugiée qui habite cette ville. Leila l’avait encouragé à risquer la traversée, contre l’avis de leur famille. Après l’avoir identifié, Leila décide de rapatrier son corps. Avec Martin, un responsable de pompes funèbres peu scrupuleux, elle entreprend le voyage hasardeux vers son village d’Hansala au Maroc. Ces jeunes corps gisent sur le sable tels des ponts morts entre nos deux continents. Ils étaient partis à la recherche d’une vie meilleure, ils sont arrivés sans vie. Several bodies are washed up near Algeciras. One of them is Leila’s young brother, a refugee living in the town. Leila had encouraged him to risk the boat crossing to Spain, against their family’s wishes. After identifying her brother, Leila decides to repatriate his body. Teaming up with a Spanish undertaker, Martin, the pair embarks on a hazardous trip to Leila’s mountain village of Hansala in Morocco. These young bodies lying on the sand like dead bridges between our two continents. They had left in search of a better life, they arrived lifeless. Née en Espagne en 1962, Chus Gutiérrez s’installe à New-York en 1983. Elle y réalise plusieurs courts métrages. De retour en Espagne, elle réalise son premier long métrage Sublet (1991), une réflexion sur la solitude et le déracinement puis dirige d’autres films parmi lesquels Insomnio (1997), Vent d’Ouest (2002), El Calentito (2005) et Retorno a Hansala (2008). Elle est la sœur de Blanca Li. MAROC ESPAGNE 2008, fiction, 1h30 Beta Num, couleur, vostf STRAIGHT STORIES – P ART 1 BOUCHRA KHALILI Production : Bouchra Khalili Contact : [email protected] AFIFF 2010 Placé sous le registre de l’enquête ethnographique entendue comme méthode critique, Bouchra Khalili explore les cartographies mentales, les voies de passage et de déplacement entre l’Europe du Sud et le monde arabe. Dans Straits Stories – Part 1, elle visite l’imaginaire du détroit de Gibraltar, ce bras de mer séparant deux continents. Elle part, d’une simple question posée au hazard des rencontres, à des habitants des deux rives : comment vivez vous ici ? Placed under the register of an ethnographic survey understood as critical method, Bouchra Khalili explores mental maps, get-aways and travel routes between the South of Europe and the Arab world. In Straight Stories - Part 1, she visits the Strait of Gibraltar’s imaginated space: This stretch of sea separating the two continents. She begins by asking a simple question at random encounters, to people on both sides: how do you live here? Bouchra Khalili est née en 1975 à Casablanca. Elle étudie le cinéma à la Sorbonne Nouvelle, et les Arts plastiques à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Engagée dans une pratique de la vidéo placée sous le signe d’un déplacement géographique et mental, son travail consiste en un nomadisme territorial et plastique qui perturbe les limites entre cinéma et arts plastiques. MAROC MAROC / FRANCE 2006, expérimental, 10mn Beta SP, couleur, vostf 89 TRANS-EUROPE-AFRIQUE DU SABLE AU GOUDRON M A U R I TA N I E LUCILE MOUSSIÉ / ABDERRAHMANE A. SALEM MAURITANIE / FRANCE 2009, documentaire, 54mn Beta Num, couleur, vostf Image : Jean-François Hautin Montage : Jeff Tinuha Son : Alioune Mbow Production : La SMAC, Production 308 Contact : [email protected] La Mauritanie, pays désertique à 80%, a fait du sable un obstacle pour tous ceux qui souhaitaient traverser le pays spontanément. Depuis novembre 2005, le sable a été transpercé par le goudron pour relier les deux principales villes du pays : Nouadhibou à la frontière nord et 470 km plus au sud, Nouakchott. Les hommes bleus du désert ont toujours été des nomades. Aujourd’hui, les influences issues de la modernité courent sur l’asphalte. Le paysage mauritanien va changer. Quel est le risque de cette ouverture ? Qu’en pensent les poètes ? EN Mauritania, an 80% desert country with makes sand an obstacle for anyone wishing to cross the country spontaneously. Since November 2005, the sand has been replaced by tar in order to connect the two main cities: Nouadhibou on the northern border and 470 km further south, Nouakchott. Today, modern influences run on the asphalt. The Mauritanian landscape is changing. What unknown dangers does this new open space convey? What do the poets say? Lucile Moussié, autodidacte, a vécu 2 ans en Mauritanie avant de co-réaliser son premier documentaire Du sable au goudron. Auteur et réalisateur, Abderrahmane A. Salem est né en 1971 en Mauritanie. À son retour de l’école du cinéma EICAR de Paris en 2002, il fonde la maison des cinéastes. Du sable au goudron fait partie de la collection Lumière d’Afrique #2. ATTENDANT LES HOMMES M A U R I TA N I E KATY LENA NDIAYE BELGIQUE 2007, documentaire, 56mn Beta SP, couleur, vostf Image : Herman Bertiau Montage : Yannick Leroy Musique : Erwin Vann Son : Hélène Lamy-Au-Rousseau Production : Néon rouge Contact : [email protected] 90 Oualata, la ville rouge à l’extrême Est du désert mauritanien. Dans cet îlot, rempart contre les sables, les femmes s’adonnent à l’art de la peinture, elles décorent les murs de la ville. Dans une société qui semble dominée par la tradition, la religion et les hommes, trois de ces femmes s’expriment avec une surprenante liberté sur leur manière de percevoir la relation entre les hommes et les femmes. « C’est parce que sa caméra se fait proche des gestes, des couleurs, des regards que Katy Lena Ndiaye échappe à la belle image pour capter le rythme des êtres. » Olivier Barlet, Africultures.com Uoalata, the red city on the far edge of the Sahara desert. In this haven, frail rampart against the sand, three women practice traditional painting. They decorate the walls of the city. In a society that seems apparently dominated by tradition, religion and men, three women speak openly about these issues. They also comment freely on the relationship between men and women. “It is because her camera stays close to the gestures, colors and gazes that Katy Lena Ndiaye goes - beyond just another pretty picture - to capture the rhythm of things.” Olivier Barlet, Africulture.com Née au Sénégal en 1968, Katy Léna Ndiaye vit à Bruxelles. Journaliste et réalisatrice, elle signe en 2003 Traces, empreintes de femmes, consacré aux femmes d’un village du Burkina-Faso qui décorent de fresques les murs de leurs cases. En attendant les hommes se place dans la continuation artistique du premier projet. C’est une œuvre toute en subtilité, un travail engagé tant par la forme que par le fond. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE N OUAKCHOTT R OCKS MOIRA TIERNEY Images : Moira Tierney Son : Idoumou Mohamed Production : Moira Tierney Filmé avec une petite camera super 8, une tranche de vie du quartier Tevragh Zeina à Nouakchott, Mauritanie : football sur le sable du Sahara, des passants vaquant à leurs affaires, une tente Berbère prend forme et une usine artisanale produit des blocs de béton pour la ville toujours grandissante ... Filmed with a small super 8 camera, a slice of life in Nouakchott’s Tevragh Zeina neighborhood, Mauritania: football on Sahara sands, pedestrians going about their business, a Berber tent starts to take form and we can also see the small factory unit that makes hand crafted concrete blocks for the ever spreading city... Contact : [email protected] Née en 1969 à Dublin, Irlande, Moira Tierney vit et travaille à New York. Après avoir décroché une maîtrise d'arts plastiques à l'École nationale d'art de Cergy-Pontoise en 1997, elle part à New York rejoindre l'Anthology Film Archives en 1999. Ses films expérimentaux, tournée en 16mm, sont distribués en France par le collectif Jeune Cinéma. M A U R I TA N I E IRLANDE / MAURITANIE 2010, expérimental, 19mn 16mm, noir et blanc sans dialogue Pub Beaumarchais AFIFF 2010 91 TRANS-EUROPE-AFRIQUE M OZAMBIQUE , JOURNAL D ’ UNE INDÉPENDANCE - K UXA K ANEMA MOZAMBIQUE MARGARIDA CARDOSO PORTUGAL /FRANCE / BELGIQUE 2003, documentaire, 52mn Beta SP, n&b et couleur, vostf Image : Lisa Hagstrand Montage : Isabelle Rathery, Timothy Miller Production : Filmes do Tejo, Arte France, Lapsus, Dérives, RTP, RTBF Contact : [email protected] Au lendemain de l’indépendance du Mozambique en 1975, le président Samora a créé un Institut du cinéma (INC) chargé de construire l’image de la jeune république. Mais l’Institut a été partiellement détruit par un incendie en 1991 et les documents visuels - témoins des années de la révolution socialiste - étaient en train de pourrir sur place. Margarida Cardoso a décidé de s’en emparer. « La nostalgie se fonde non pas sur un modèle perdu mais sur la fin de l’engagement, la résignation à l’œuvre : du rêve, personne ne parle plus. » Margarida Cardoso L E R IVAGE A C OSTA The first cultural act of Mozambique’s government right after independence, in 1975, was to create the National Institute of Cinema. The new President, Samora Machel, had a strong conscience of the cinematic potential while creating an image for a new socialist nation. The building was destroyed by a fire back in 1991, and the visual documents witnes of the years of the socialist revolution were rotting in an out-building, and about to be forgotten. “Nostalgia is not really based on a lost model but the end of a commitment, resignation at work: About the dream, no one longer speaks.” Margarida Cardoso DES MURMURES DE MURMÚRIOS MOZAMBIQUE MARGARIDA CARDOSO PORTUGAL / FRANCE 2004, fiction, 1h55 35mm, couleur, vostf Scénario : Margarida Cardoso, Cédric Basso d’après le roman de Lidia Jorge Image : Lisa Hagstrand Montage : Pedro Marques Musique : Bernardo Sassetti Son : Carlos Alberto Lopes Production : Filmes do Tejo, Les Films de l’après-midi Interprétation : Filipe Duarte, Mónica Calle, Adriano Luz, Luís Sarmento, João Ricardo, Dinarte Branco, Sandra Faleiro, Beatriz Batarda Une jeune portugaise, Evita, arrive au Mozambique pour épouser Luis, un étudiant en mathématique qui accomplit son service militaire. Très vite elle comprend que Luiz n’est plus le même, et perturbé par la guerre, qu’il s’est transformé en clone de son capitaine. Egarée dans un monde qui n’est pas le sien, Evita sera le témoin subjectif et sensible d’une époque proche de sa fin. Basé sur un roman de Lidia Jorge, A costa de Murmúrios est l’occasion pour Margarida Cardoso de renouer avec le Mozambique de son enfance, marquée par la guerre coloniale. Née en 1963 au Portugal, Margarida Cardoso a passé une partie de son enfance au Mozambique. Diplômée en communication audiovisuelle, elle travaille comme assistante-réalisatrice sur plus de 40 films portugais et internationaux. Elle a consacré deux documentaires à l’histoire récente du Mozambique : Natal 71 et Mozambique, Journal d’une Indépendance. Le Rivage des Murmures, son premier long métrage de fiction, a été sélectionné au Festival de Créteil en 2005. A young Portuguese woman, Evita arrives in Mozambique with the intention to marry Luis, a mathematics student who is doing his military service. She soon realizes that Luis is not the same, and disrupted by war, he has become his captain’s clone. Lost in a world that is not hers, Evita will witness an era on the verge of completion. Based on a novel by Lidia Jorge, A costa de murmúrios is an opportunity for Margarida Cardoso to reconnect with her childhood in Mozambique in the late 60s marked by the colonial war. CINEMA LA LUCARNE Contact : [email protected] 92 AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE A L’ LÈÈSSI … UNE ACTRICE AFRICAINE RAHMATOU KEÏTA Image : Philippe Radoux, Thomas Cojovi Montage : Omar Ba, Yero Maïga, Sébastien Garcia Son : Manuel Gasquet, Issaka Yussuff Production : Sonrhay Empire Productions Contact : [email protected] Le Niger est le premier pays africain (en dehors de l’Égypte) à créer une industrie cinématographique. Mustapha Alassan et Oumarou Ganda sont les premiers cinéastes et Zalika Souley, la première femme à accepter de jouer dans les films. Leurs premières oeuvres ressemblent forcément aux films qui arrivent en force en Afrique : westerns, peplums, hommes macho, femmes fatales... Ils s’identifient à une culture Occidentale et Blanche. Cocasse, drôle et tragique, plusieurs fois primé, Al’lèèssi... raconte, en une journée ordinaire, l’épopée des pionniers du cinéma africain. V OUS Niger is the first country in Africa (excepted Egypt) to build a cinema industry. Mustapha Alassan and Oumarou Ganda were the first filmmakers and Zalika Souley, the first women to accept to play in their movies. Their first movies copied the sterotypes coming from the USA: westerns, macho men, and femme fatales… identifying with a western white culture. In this funny and tragic award winning film Al’lèèssi... tells us the epic story of the pioneers of African cinema and that during the course of an an ordinary day of her life. Rahmatou Keïta est née au Niger. Après des études de philosophie et de linguistique à Paris, elle devient journaliste. En 1993, elle se tourne vers l’écriture et le cinéma et crée la maison de production Sonrhay Empire Productions. En 2004, elle réalise Al’lèèssi... une actrice africaine, présenté au festival de Cannes (2005). Actuellement, elle prépare un film J’ai fait un rêve qui raconte le retour de la démocratie au Niger. NIGER NIGER 2004, documentaire, 1h10 Beta SP, n&b et couleur, vostf LES BLANCS LALA GOMA Production : Oberon Cinematografica, Zorn Productions international, Television de Catalunya, RFO, Lichtpunt Contact : [email protected] AFIFF 2010 « La première fois que j’ai vu un blanc, j’étais vraiment surpris, je pensais que les blancs étaient des animaux étranges ou des dieux et je pensais qu’ils ne mangeaient pas de viande, mais quand je me suis rapproché d’eux, je me suis rendu compte qu’ils sont comme nous, sauf qu’ils sont des sortes de supérieurs ». Ces mots sont ceux d’Eria, petit garçon de 8 ans, vivant en Ouganda. Lui et quelques-uns de ses amis nous font découvrir leurs perceptions de l’Afrique et des « blancs ». Un regard décalé et surprenant. Un effet de miroir qui nous interpelle sur notre vision de ce continent et des Africains. « The first time I saw a white person, I was stunned, I thought that white people were strange animals or gods and I thought they never ate meat, but when I came closer to them, I realized that they are like us, except that they are some kind of superiors ». These words are spoken by Eria, an 8 years old boy from Uganda. With some of his friends, they share with us their own viewpoint on Africa and white people. They give us an uncanny and amazing perspective on the world that questions our own vision of African people and their continent. Depuis 1985, Lala Goma travaille comme réalisatrice à TVC (Diffuseur Catalan), sur des programmes comme Aula Visual, Perifèric, Oh Bogònia, Tres, catorze, setze, Tots a cent, Música per a camaleons. Elle réalise également des vidéos d’art. OUGANDA FRANCE 2007, documentaire, 52mn Beta Num, couleur, vostf 93 TRANS-EUROPE-AFRIQUE F IGHTING R.D. DU CONGO ILSE PAYS-BAS 2007, documentaire, 55mn Beta Num, couleur vostf / vosta Image : Bram van Spengen Montage : Paul de Heer Musique : Jeroen Goeijers Son : Femke van Velzen Production : IFProductions Contact : [email protected] ET FEMKE THE VAN S ILENCE VELZEN Durant les sept années de la guerre en République Démocratique du Congo, plus de 80.000 femmes et filles ont été violées. Fighting the Silence raconte l’histoire d’hommes et de femmes ordinaires luttant pour changer une société qui préfère s’en prendre aux victimes plutôt que de poursuivre les violeurs. Les survivantes des viols et leurs familles parlent ouvertement et elles donnent une voix à des milliers d’autres qui ont choisi de cacher leur douleur et de se taire plutôt que de risquer d’être rejetées par leurs familles et communautés. The Democratic Republic of the Congo’s seven year war was the deadliest ever recorded in Africa. During that time, over 80.000 women and girls were raped. Fighting the Silence tells the story of ordinary Congolese women and men struggling to change their society: one that prefers to blame victims rather than prosecute rapists. Rape survivors and their families speak out openly. They give voice to thousands of other survivors who have chosen to hide their grief and remain silent for fear of being rejected by their families and community. Nées en Hollande en 1980, les sœurs jumelles Ilse et Femke van Velzen s’imposent comme cinéastes indépendantes et produisent sous leur propre label IFproductions. Ce label traduit l’esprit des deux réalisatrices qui, à travers leurs films, Bushkids (2002), Return to Angola (2004), et Fighting the Silence (2007) dénoncent violences et injustices des pays en voie de développement. L E R ALLYE D ’H ÉLÈNE R.D. DU CONGO CHOUNA MANGONDO 94 REPUBLIQUE DU CONGO / FRANCE 2008, documentaire, 22mn DV Cam, couleur, vostf Image : Guerin Mambi Montage : Olivier Azam Musique : Tuta Ngoma Son : Didier Lissa Production : CMD Productions, Ardèche Images Contact : [email protected] Hélène Lidjakala est receveuse dans le taxi-bus de son mari à Kinshasa. Avec humour et courage, elle a réussi à s’imposer dans un univers encore très machiste, tout en assumant ses responsabilités de mère de famille. Le portrait d’Hélène est aussi celui d’une ville où règnent la désorganisation et la pauvreté. Hélène Lidjakala work’s as ticket collector in her husband’s taxi-bus in Kinshasa. With humor and courage, she has managed to survive in a very macho world, while carrying out her responsibilities as a mother. The portrait of Hélène is also that of a city where a prevailing disorganization and poverty rule. Née à Kinshasa en 1975, Chouna Mangondo suit une formation à la réalisation à l’Institut Congolais de l’Audiovisuel (ICA). Animatrice à Radio Télévision Nationale Congolaise, elle réalise trois courts métrages : Le Marché de la mort (2006), Les Mamans Bipupulas (2007) et Le Rallye d’Hélène (2008), réalisé dans le cadre de la résidence d’écriture “Africa Doc / Brazza 2008”. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE A FTER Y EARS OF WALKING SARAH VANAGT Image : Annemarie Lean-Vercoe Montage : Sarah Metcalfe Son : Pauline Simonet Production : National Film and Television School Contact : [email protected] Depuis les évènements de 1994, l’Histoire n’est plus enseignée au Rwanda, laissant le pays comme suspendu dans le temps, entre un passé confisqué et un avenir à reconstruire… Ce documentaire montre comment des enfants, des enseignants, des meurtriers du génocide, des étudiants et des historiens, expriment les différentes manières dont les Rwandais assument leur passé. En 2002, la réalisatrice a ramené au Rwanda un film tourné en 1959 par des missionnaires belges, et s’en est servi comme point de départ de la quête d’histoire des rwandais. After the genocide of 1994, the Rwandan government temporarily suspended history from the school curriculum, leaving the country as suspended in time between a forfeited past and a future to rebuild… The characters in After Years of Walking - children, teachers, genocide killers, students and historians - all find themselves in an uncertain zone between the old history and a new one. The filmmaker found a historical film made in 1959 by Belgian missionaries. She took this film back to Rwanda in 2002 as an entry point into Rwanda’s search for history. Sarah Vanagt vit et travaille à Bruxelles. Après des études d’Histoire de l’Art, elle intègre en 2001 la National Film and Television School à Londres en section documentaire. Son film de fin d’études After Years of Walking se concentre sur la réécriture de l’histoire du Rwanda après le génocide de 1994. Vont suivre Begin Began Begun, Little Figures et First Elections. On the green hillside of Kigali, the clouds are threatening to break out and Rwanda is remembering the genocide that occurred 10 years ago. Ten years ago, the filmmaker of this film was 20 years old. She lost her father then. And her mother was 20 during the country’s independence years. Homeland is a journey throughout Rwanda, linking 2 different generations. A trip back in time to question repeated violence, fate and cruelty. Née au Rwanda, Jacqueline Kalimunda a vécu dans de nombreux pays avant de s’installer à Paris. Après des études de gestion et d’histoire, elle travaille comme monteuse. En 2002, elle réalise Histoire de tresses, son premier film. Homeland, tourné en 2005, est la conclusion d’un projet qui a démarré pendant qu’elle effectuait une recherche universitaire sur les archives cinéma et photos du Rwanda. RWA N D A ANGLETERRE 2003, documentaire, 35mn Beta SP, couleur, vostf /vosta H OMELAND JACQUELINE KALIMUNDA Image : Jean-Marc Ouvrier Buffet Montage : Jacqueline Kalimunda Musique : Patrick Marie-Magdelaine Son : Chriso Hakizimana Production : Simba Notes, Emile Furieux Production Contact : [email protected] AFIFF 2010 Sur les collines vertes de Kigali, l’orage menace d’éclater pendant que le Rwanda se remémore le génocide commit, il y a tout juste 10 ans. Il y a 10 ans, la réalisatrice de ce film avait 20 ans. C’est à ce moment qu’elle a perdu son père. Sa mère avait 20 ans au moment de l’indépendance du pays. Homeland est un voyage à travers le Rwanda, une rencontre avec deux générations de rwandais. Un retour dans le temps qui entrelace récits intimes et histoire pour questionner la récurrence de la violence, la fatalité et la cruauté. RWA N D A RWANDA / FRANCE 2005, documentaire, 1h30 Beta SP, couleur, vostf 95 TRANS-EUROPE-AFRIQUE B OUL F ALLÉ , LA VOIE DE LA LUTTE SÉNÉGAL RAMA THIAW CÔTE D’IVOIRE / FRANCE 2009, documentaire, 1h11 Beta Num, couleur, vostf Image : Rodolphe Respaud Montage : Yannick Coutheron Son : Philippe Lacôte Production : Wassakara Productions, Banshee Films, Images plus Contact : [email protected] En 1988, la jeunesse sénégalaise descend dans la rue pour contester la réélection du président Abdou Diouf. Ces manifestations ont été les premiers signes d’une rupture générationnelle. C’est dans ce contexte qu’est né le mouvement « Boul Fallé », qui signifie « se foutre de tout et tracer sa route ». Dès le départ, Boul Fallé va se distinguer en s’exprimant dans la musique hip hop et dans la lutte avec frappe. Dans ce film, la réalisatrice ne fait pas l’historique de ce mouvement, mais elle cherche à en restituer l’énergie rythmique et guerrière. C HAÎNE In 1988, the Senegalese youth took to the streets to protest against President Abdou Diouf’s re-election. This was the first indication of a rift between generations. The “Boul Fallé” movement, which means “don’t give a damn and go ahead”, was born in this context. From the beginning, Boul Fallé has had specific means of expression: Hip hop music and wrestling with hits. Rama Thiaw, the filmmaker doesn’t describe the history of the movement, but rather focuses on its energy. Née en 1978, Rama Thiaw, de nationalité sénégalaise, obtient un diplôme d’économie internationale puis se dirige vers le cinéma. Début 2000, elle collabore à Zaléa TV où elle réalise une série de portraits d’habitants d’Aubervilliers et un film court documentaire Les Jeunes de quartier et la religion. Boul Fallé, la voie de la lutte est son premier long métrage documentaire de création. ALIMENTAIRE SÉNÉGAL MARIE-LOUISE SARR SÉNÉGAL / BELGIQUE 2008, documentaire, 28mn Beta SP, couleur, sans dialogue Image : Ousseynou Ndiaye Montage : Hervé Brindel Son : Alain Cabaux Production : Gsara Cinema(s) d’Afrique(s), Université Gaston Berger (Sénégal) Contact : [email protected] 96 L’Université Gaston Berger du Sénégal compte près de cinq mille étudiants. Le restaurant universitaire assure la nourriture quotidienne de tout ce monde. Une chaîne alimentaire qui fonctionne chaque jour, des premières lueurs de l’aube jusqu’à la tombée de la nuit. Marie-Louise Sarr, en filmant de manière chorégraphique et sans paroles dans les cuisines du restaurant universitaire de St Louis, évoque dans son film, le corps au travail et l’aliénation du travail répétitif. The Gaston Berger University in Senegal has nearly five thousands students. The university canteen assures all these people their daily food. A food chain that works from dawn to dusk. Using a free of speech choreographic style Marie-Louise Sarr films the St. Louis university canteen, revealing the slow and meticulous transformation of food but also the bodies at work of those who prepare and serve the meals in a repetitive alienating rhythm. Marie-Louise Sarr fait partie de la première promotion du Master documentaire de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal). Investie dans des activités de protection de la nature, elle espère, par le cinéma, éveiller les consciences en matière d’environnement. Chaîne alimentaire a obtenu le “Jengu de Bronze” du Beach Festival de Kribi au Cameroun en juillet 2009. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L E C RI DE LA MER AÏCHA THIAM Scénario : Aïcha THIAM Image : Momar NDIAYE Montage : Moussa SEYDI Son : Joseph BASS Production : Cirtef, RTS Contact : [email protected] Le Cri de la Mer est le combat d’une mère, Yaye Bayam Diouf, qui a perdu son fils unique dans une pirogue en partance pour les Iles Canaries. Aujourd’hui, à Thiaroyesur-mer, son quartier, sa vie est consacrée à la lutte contre l’émigration clandestine. Le Cri de la Mer c’est aussi un cri du cœur, un regard singulier sur un fléau qui a emporté plus de 3000 jeunes Sénégalais. M ÊME The Cri de la mer is the struggle of a mother, Yaye Bayam Diouf, who lost her only son in a dugout (or boat) outbounded for the Canary Islands. Today, all her life in her home city Thiaroye sur Mer is devoted to fighting against clandestine immigration. Le Cri de la mer is also a heartfelt cry, a singular point of view on a plague which has killed more than three thousand young Senegaleses. Aïcha Thiam, de nationalité sénégalaise, est née en 1979 à Merksem (Anvers, Belgique). Après une année passée à la FEMIS à Paris, et à l’issue de sa formation au Média Centre de Dakar (Sénégal), elle devient réalisatrice à la première chaîne de la Télévision Nationale du Sénégal (RTS 1). SÉNÉGAL BELGIQUE / SÉNÉGAL 2008, documentaire, 26mn DV Cam, couleur, vostf LE VENT … LAURENCE ATTALI Scénario : Laurence Attali Image : Jacques Pamart Montage : Laurence Attali Musique : Doudou Doukouré Son : Myriam René Production : Autoproduction, INA Interprétation : Laye Diack, Bettina Kee, Isseu Niang, Oumou Sy, Cheikh Lô, Mauro Petroni Contact : [email protected] AFIFF 2010 Un chauffeur de taxi en boubou et ray-ban bleu ciel roule à vive allure dans les rues de Dakar. À côté de lui, une jeune fille blond platine lit le journal, indifférente au monde extérieur. Le chauffeur évite tous les obstacles et la fille reste impassible. Alors, il rompt le silence : “même le vent qui traverse, je le vois !”. «Je crois me souvenir que quand elle était une fois interrogée sur les raisons de sa connexion avec l’Afrique, Laurence Attali a répondu,” une histoire d’amour, bien sûr ». Olivier Barlet, Africultures.com Even the Wind... is a love story that takes place one fine morning in a yellow and black Dakar taxi traveling at high speed. ‘I can even see the wind going by!’ says the taxi driver breaking the silence between him and the uncaring blond young lady sitting next to him. «I seem to remember that when she was once asked about the reasons for her connection with Africa, Laurence Attali replied, “a love story, of course”. » Olivier Barlet, Africultures.com Tout en suivant des études de philosophie, Laurence Attali s’inscrit en histoire du cinéma à Censier et se forme au montage. Envoyée en 1993 à Dakar par l’INA, elle y réalise depuis la plupart de ses films. Entre autres Sénégalais, Sénégalaises (1994), Même le vent (1999), Baobab (2000), et Le Temps d’un film (2007). Elle acquiert la nationalité sénégalaise en 2004. SÉNÉGAL FRANCE 1998, fiction, 18mn 35mm, couleur, vostf 97 TRANS-EUROPE-AFRIQUE U NE FENÊTRE OUVERTE SÉNÉGAL KHADY SYLLA / CHARLIE FRANCE / SENEGAL 2005, documentaire, 52mn Beta SP, couleur, vostf Image : Charlie van Damme Montage : Amrita David Son : Mbaye Samb, Eric Münch Production : Athénaïse, Guiss Guiss Communication Contact : [email protected] VAN Comment dire la folie ? Comment exprimer la souffrance qui l’accompagne ? En 1994, alors qu’elle même basculait dans la maladie, Khady Sylla, la réalisatrice, a rencontré Aminta Ngom qui exhibait alors sa folie librement sans craindre la provocation. Pendant les années de souffrance de Khady, Aminta fût sa fenêtre sur le monde. Portrait, autoportrait : de qui ? De la maladie, des errements urbains, de la folie, de deux femmes, d’une Afrique fantôme ? Raconté avec des images simples et des mots puissants, c’est sur ces questions que s’ouvre le film. L E M ONOLOGUE SÉNÉGAL KHADY SYLLA / CHARLIE FRANCE / SENEGAL 2007, documentaire, 45mn Beta SP, couleur, vostf Image : Charlie van Damme Montage : Emmanuelle Baude Son : Gwenn Nicolay Production : Athenaïse Production, Karoninka Contact : [email protected] 98 VAN Le Monologue de la Muette, c’est la vie d’Amy. Au plus proche de la servitude ordinaire qu’elle subit chez ses patrons. Dans l’intimité de sa retraite forcée au village, où elle donnera naissance à sa fille. Une espérance et une impasse, tout à la fois. En écho à cette trajectoire, les paroles d’autres bonnes, la complainte des lavandières, la résistance des femmes du bidonville de la rue 11, dans la médina. La colère de la slameuse Fatim Poulo Sy. Notre colère. Comme une polyphonie. DAMNE How to say madness? How to express the pain that accompanies it? In 1994, when she suffered the pain of a deeply troubled mind, Khady Sylla, the filmmaker, met her neurotic friend Aminta Ngom who by that time exhibited her madness freely without fear of provocation. During her own years of suffering, Aminta became the filmmaker’s window on the world. Une fenêtre ouverte is both a portrait, a self-portrait and an illustration of a lucid mind that crosses over to the “other side”. Told with simple pictures and powerful words it is on these issues that the film opens. DE LA MUETTE DAMME Khady Sylla est née en 1963 à Dakar. Après avoir publié nouvelles et romans dont Le Jeu de la mer, elle signe en 1996 son premier court métrage Les Bijoux. Suivront Colobane Express (2000), le très remarqué Une fenêtre ouverte (2005) et Le Monologue de la muette (2007), film réalisé à “deux voix”. Né à Bruxelles en 1946, directeur de la photographie, Charlie van Damme a travaillé sur de nombreux films avant de signer, en 1993, son premier long métrage Le Joueur de violon. Le Monologue de la muette is Amy’s life. Her job is not secure. It’s a life of daily servitude to her employer. Constrained to return to her village, to give birth to her daughter, she is filled both with hope and hopelessness. The utterances of other maids, the complaints of washerwomen, the struggle of all those living on rue 11 in the medina, echo her situation. The rage of the slam poet Fatim Poulo Sy. Our rising anger... Like a polyphony. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE O USMANE S OW BÉATRICE SOULÉ Image : Olivier Guéneau, Damien Morizot Montage : Ange Marie Revel Son : Olivier Schwob Production : Centre Pompidou, PRV Contact : [email protected] Ce film est une histoire d’amour, entre un homme et sa sculpture, entre un homme et une femme, entre un homme et une Humanité. Béatrice Soulé met ici en lumière les quatre séries de sculptures d’Ousmane Sow : les Masall, les Nouba, les Zoulou et les Peulh. Elle écrit une lettre à Ousmane Sow. Il lui répond. Sans répondre vraiment. Comme une voix intérieure, un chorus à deux voix, un balancement intime. De cette intimité, de cette confiance partagée, naît alors la magie : celle de pouvoir suivre l’artiste dans sa création la plus secrète. S ÉNÉGALAISES This film is a love story between a man and his sculpture, between a man and a woman, between a man and mankind. Beatrice Soulé is here to highlight Ousmane Sow’s four series of sculptures: the Masai, the Nouba, the Zulu and the Peulh. She wrote a letter to Ousmane Sow. He answers her. Without really answering. As an inner voice, a chorus for two voices, an intimate rhythm. This intimacy, this shared trust, brings about the magic, the ability to follow the artist in his most secret moments of creations. ET Depuis plus de vingt ans, Béatrice Soulé produit des documentaires dont elle est l’auteur et met en scène des évènements télévisuels. En 1999, elle produit l'exposition d'Ousmane Sow sur le Pont des Arts, exposition dont elle est commissaire et scénographe. Depuis, elle poursuit sa collaboration avec l’artiste. Elle a publié “Même Ousmane Sow a été petit“ livre dans lequel elle retrace la vie de l’artiste, de son enfance à sa dernière création. SÉNÉGAL FRANCE 1996, documentaire, 26mn Beta SP, couleur, vo.fr I SLAM ANGÈLE DIABANG BRENER Image : Fabacary Assimby Coly Montage : Angèle Diabang Brener Son : El Hadji Mamadou Niang Production : Goethe Institut Dakar, Karoninka Contact : [email protected] AFIFF 2010 Dans son film, Angèle Diabang Brener, une Chrétienne parmi une population à majorité musulmane, navigue dans le débat délicat de l’intégrisme versus la modernité, donnant un aperçu rare et intime où les femmes sénégalaises parlent de leurs expériences en tant que femmes musulmanes et s’expriment sur leur façon de vivre leur religion. « Traitant d’un sujet grave, j’ai voulu mettre en avant la beauté, l’élégance et l’aisance de la Sénégalaise qui j’espère, participera à nous rappeler que c’est précieux d’avoir un espace où chacun peut vivre sa différence. » Angèle Diabang Brener In her film, Angèle Diabang Brener, a Christian among a majority Muslim population, navigates the delicate debate of fundamentalism versus modernity, providing insight on rare instances where Muslin women themselves talk about their experiences as and how they live their religion and culture. “Treating such a serious subject, I wanted to highlight the beauty, elegance and poise of the Senegalese women to help remind us that a space where everyone can live their differences is essential.” Angela Diabang Brener Née en 1979 à Dakar, Angèle Diabang Brener suit une formation en réalisation audiovisuelle puis s’inscrit aux résidences d’écriture de scénario Africadoc. Après s’être perfectionnée en tant que monteuse, elle signe en 2005 un premier documentaire, très remarqué, Mon beau sourire, sur le tatouage des gencives. En 2006, elle crée sa société de production "Karoninka" et réalise Sénégalaises et Islam (2007) suivi de Yandé Codou, la griotte de Senghor (2008). SÉNÉGAL SENEGAL 2007, documentaire, 35mn DV Cam, couleur, vostf 99 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L ES S ÉNÉGALAISES ET LA SÉNÉGAULOISE SÉNÉGAL ALICE DIOP FRANCE 2007, documentaire, 56mn Beta SP, couleur, vostf Image : Alice Diop Montage : Amrita David Son : Alice Diop Production : Point du jour Contact : [email protected] Munie d’une petite caméra, Alice Diop passe un mois à filmer la vie quotidienne dans la cour de la maison maternelle et dresse le portrait de trois femmes de sa famille. « Cette cour est la métaphore du gynécée au Sénégal : un espace cloisonné, exclusivement féminin, où, face à l’adversité du quotidien, certaines luttent, tentent de se battre quand d’autres attendent, lézardent et rêvent de partir ». Alice Diop La beauté, la séduction, la volupté de ces femmes sénégalaises sont autant d’armes fatales qu’elles savent manier à la perfection ! T ODAY THE Armed with her camera, Alice Diop spent a month filming the daily lives of the women of three of her female relatives. “This courtyard is, a metaphor of the Senegalese women’s quarters : a closed space, exclusively feminine. In the face of daily demands of life, some struggle and face the challenge, others “laze about” and dream of another life.” Alice Diop Beauty, seduction and sensuality are all lethal weapons that these Senegalese women handle to perfection! Née en 1979 à Aulnaysous-Bois, Alice Diop passe un DESS Image et société et intègre un atelier d’écriture à la Fémis. Réalisatrice pour L’Oeil et la Main (France 5), elle est aussi auteur pour l’émission Karambolage (Arte). En 2007, elle signe Les Sénégalaises et la sénégauloise, documentaire sur trois femmes de sa famille. H AWK TAKES O NE C HICK S WA Z I LA N D JANE GILLOOLY SWAZILAND / ÉTATS-UNIS 2007, documentaire, 1h12 Vidéo, couleur, vostf Image : Karin Slater Montage : Jane Gillooly, Carolyn Kaylor, Pam Larson Musique : LoMasoutfo Mkhwanazi, Kaizer Mamba Son : Ken Winokur Production : Jane Gillooly Films Contact : [email protected] 100 La région de Lubombo au Swaziland souffre du plus haut taux de prévalence du HIV au monde ainsi que d’une espérance de vie moyenne qui a chuté à 32 ans. Dans ce petit pays, situé en Afrique australe, la génération des parents est morte, laissant les enfants à la charge des grand-mères. À travers l’histoire poignante de trois femmes, le film trace un portrait d’une communauté. Le drame de ce film se dégage de la constante et patiente accumulation de détails qui, en somme, racontent une grande histoire autour de la famille, la lutte, et le poids d’un avenir incertain dans un monde dicté par le sida. The Lubombo region of Swaziland suffers from the world’s highest prevalence of HIV and a life expectancy that has dropped to 32 years. In this small, landlocked country in southern Africa, a generation of parents has died, leaving the grandmothers in charge of the children as well as responsible for retaining the threads of the fraying traditional life. Through the poignant perspective of the three women, the film creates a portrait of a community. The film’s drama emerges from the patient accumulation of steady details that, in sum, tell a greater story of family, struggle, and the weight of an uncertain future in a world dictated by AIDS. Jane Gillooly, réalisatrice et productrice indépendante, vit à Cambridge, Massachusetts. Elle a réalisé Dragonflies, The Baby Cries (2000), Leona’s Sister Gerri (1994) et le documentaire Today the Hawk Takes One Chick (2007). Elle est également professeur de cinéma au Musée des BeauxArts de Boston. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE G ÉOGRAPHIE IMAGINAIRE PAULINE M’BAREK Production : Pauline M’Barek Contact : [email protected] Le film se base sur des observations très intimes que j’ai faites pendant les préparations et les rituels traditionnels, à l’occasion du mariage de ma cousine en Tunisie. Le lieu visité est une surface de projection d’images d’un désir d’une “culture inchangée”. C’est en cela qu’il représente une géographie inventée ou imaginaire. Un film comme un rêve étrange et vaguement obscur d’une chaude journée étendue à l’infini, où c’est seulement par des gestes, des expressions de visages et surtout des bruits que l’on peut pressentir ce qui est en train de se passer. The story is based on observations I made during the preparations and the traditional rituals for my cousin’s wedding in Tunisia. The visited place is a surface to project images on, those that reflect a desire for an “unchanged culture”. This is why it represents an invented or imaginary geography. A film like an strange dream on a warm day to infinity, where it is only through gestures, facial expressions and especially through sounds that you can sense what is happening. Née à Cologne en 1979, Pauline M’Barek rentre aux Beaux-Arts de Hambourg en 2000. Parallèlement à ses travaux vidéo, elle pratique le dessin pour explorer d’une manière associative le monde pictographique des images à travers les images du monde. Dans ses travaux, vidéos et dessins sont étroitement liés. “I was ten years old ... In Bourguiba’s independent Tunisia which had already plunged into the era of disillusionment; we were a few to share the secret of belonging: son and daughters of Communist parents ... Chuuuuut! ... . At the age of 20, they fought for Tunisia’s independence and everything seemed possible! A personal movie, family saga, Ouled Lenin is a documentary drama, funny too, poses a different perspective on our Maghreb neighbors with whom we have lived with for many decades without really knowing them ... Née en 1960 à Paris d’un père tunisien et d’une mère française, Nadia El Fani, assistante à la réalisation aux côtés de Roman Polanski, Nouri Bouzid ou encore Romain Goupil, signe en 1990 son premier court métrage Pour le plaisir. En 2002, elle réalise Bedwin Hacker, un premier long métrage programmé au Festival de Créteil en 2004. En 2007 elle tourne Ouled Lénine, film essentiel pour l’histoire de la Tunisie. TUNISIE ALLEMAGNE / TUNISIE 2005, expérimental, 15mn Mini DV, couleur, sans dialogue O ULED L ENINE NADIA EL FANI Image : Sofiane El Fani, Fatma Cherif Montage : Thierry Simmonet Son : Moncef Taleb Production : Z’Yeux Noirs Movies, Familia Productions Contact : [email protected] AFIFF 2010 « J’avais dix ans… Dans la Tunisie indépendante de Bourguiba qui entrait pourtant déjà dans l’ère des désillusions, nous étions quelquesuns à partager le secret d’une appartenance : fils et filles de communistes…Chuuuuut!... ». À 20 ans, ils luttaient pour l’indépendance de la Tunisie et tous les espoirs étaient permis ! Film personnel, saga familiale, Ouled Lenine est un documentaire dramatique, drôle aussi, qui pose un regard différent sur nos voisins du Maghreb avec qui nous vivons depuis des décennies sans vraiment les connaître… TUNISIE FRANCE / TUNISIE 2007, documentaire, 1h21 35mm, couleur, vostf 101 TRANS-EUROPE-AFRIQUE S ATIN ROUGE TUNISIE RAJA AMARI TUNISIE / FRANCE 2001, fiction, 1h40 35mm, couleur, vostf Scénario : Raja Amari Image : Diane Baratier Montage : Pauline Dairou Musique : Nawfel El Manaa Son : Frédéric de Ravignan Production : ADR Productions, Nomadis Images Interprétation : Hiam Abbass, Hend El Fahem, Maher Kamoun, Monia Hichri, Faouzia Badr, Nadra Lamloum, Abou Moez El Fazaa, Salah Miled Contact : [email protected] Une femme dépoussière de façon obsessionnelle, les meubles de son appartement. Elle est belle, mais un peu sombre, vêtue simplement d’une robe de chambre austère. La musique joue à la radio. Elle s’arrête devant le miroir, libère ses cheveux de leur barrette contraignante, et ses épaules commencent à bouger au rythme de la musique… « Avec son portrait d’une jeune veuve, soudainement happée par la danse et la sensualité, la cinéaste réussit un premier long métrage subversif et troublant, loin des clichés habituels sur l’émancipation de la femme maghrébine. » Jacques Mandelbaum, Le Monde A woman briskly, obsessively, dusts the furniture in her apartment. She is beautiful but somewhat severe, dressed plainly in a matronly housecoat. Music plays on the radio. She pauses in front of the mirror, loosens her hair from its constraining clip, and her shoulders begin to move to the music… “With her portrait of a young widow, suddenly snapped up by dance and sensuality, the filmmaker brings off her first feature film, subversive and unsettling, far from the usual clichés about the emancipation of North African women.” Jacques Mandelbaum, Le Monde Après avoir suivi des études littéraires à l'Université de Tunis, Raja Amari s’inscrit à la Fémis à Paris. En 1998, elle signe son premier court métrage Avril suivi en 2001 de Un soir de juillet. En 2002, elle passe au format long avec une histoire de passion Satin rouge, qu’elle tourne dans sa Tunisie d'origine. Sept ans après, elle achève son second long métrage Les Secrets, un étonnant et troublant huit clos. CINEMA LA LUCARNE K ARE K ARE Z VAKO LA F ÊTE DES MÈRES ZIMBABWE TSITSI DANGAREMBGA ZIMBABWE 2004, fiction, 30mn 35mm, couleur vostf / vosta Scénario : Tsitsi Dangarembga Image : Pierre Mennel Montage : Olaf Koschke Musique : Kelly Rusike Son : Themba Nyamweda Production : Nyerai Films & Pangolin Films Interprétation : Consolato Ngwenya, Nicholas Mazenda Contact : [email protected] 102 Kare Kare Zvako est l’adaptation d’un conte populaire zimbabwéen sous la forme d’une comédie musicale, un opéra rock cannibale, où en pleine disette, un mari oisif et égoïste entraîne la mort de sa femme qui fera tout pour se venger… Tsitisi Dangaremgba met en scène des hommes, qui souvent, profitent à tort de la tradition pour imposer leur volonté sur les femmes et enfants à charge. En exerçant leurs prérogatives traditionnelles, ils détruisent, entièrement ou partiellement, la plus importante des institutions traditionnelles, la famille. Kare Kare Zvako, is an adaptation of a Shona folktale and rendered as a musical, a cannibal rock opera featuring an idle and selfish husband that causes the death of his wife who in turn will do anything for revenge… Tsitisi Dangaremgba frequently shows us men who are selfish bullies, taking advantage of tradition to force their will improperly upon dependent women and children. By exercising their traditional prerogatives, they destroy, or nearly destroy, that most central of traditional institutions, the family. Née en 1959 au Zimbabwe, Tsitsi Dangarembga vit et étudie en Allemagne avant de retourner au Zimbabwe. Elle est comédienne, metteur en scène et auteur. Son film Everyone’s Child (1996) a été sélectionné au Festival de Créteil en 1998. Kare Kare Zvako, court métrage qu’elle signe en 2004, sera suivi de Growing Stronger et de The Sharing Day, deux documentaires sur la séropositivité. Elle organise un Festival de Films de Femmes au Zimbabwe. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE N ORA ALLA KOVGAN / DAVID HINTON Scénario : Alla Kovgan, David Hinton, Nora Chipaumire Image : Mkrtich Malkhasyan Montage : Alla Kovgan Musique : Thomas Mapfumo Son : Valente Demande Production : Movement Revolution Productions Contact : [email protected] Nora s’inspire de faits réels de la vie de la danseuse Nora Chipaumire, née au Zimbabwe en 1965. Dans le film, Nora retourne au pays de son enfance et accomplit un voyage à travers quelques souvenirs marquants de sa jeunesse. En se servant du jeu d’acteur et de la danse, elle donne vie à son histoire, dans un poème de sons et d’images au rythme alerte. La précision, la perfection, la justesse de chaque geste nous dit ô combien ces souvenirs d’enfance sont encore gravés dans la mémoire et le corps puissant de Nora Chipaumire. Nora is based on true stories of the dancer Nora Chipaumire, who was born in Zimbabwe in 1965. In the film, Nora returns to the landscape of her childhood and takes a journey through some vivid memories of her youth. Using performance and dance, she brings her history to life in a swiftly-moving poem of sound and image. The accuracy and perfection of each movement tells us how much these childhood memories are still etched in Nora Chipaumire’s memory and impressive body. Alla Kovgan, établie à Boston depuis 1996, est née à Moscou. Elle poursuit depuis 1999, des collaborations multidisciplinaires et crée des performances multimédia, des films de danse et des documentaires sur la danse. David Hinton a réalisé de nombreux documentaires sur les arts pour la télévision britannique et des adaptations de spectacles de danse maintes fois primées. Molly, a mixed race teacher, flees with her son Peter from South Africa’s apartheid to rural Zimbabwe. But the village is not only isolated, it is very hostile to strangers. Her clash with the hypocritical headmaster of the village school sees her lose her job, but a gesture of friendship inspires her to fight back. “In Africa people look straight and deeply into your eyes to see if you are friend or foe. That is all that matters.” Ingrid Sinclair Née en 1948, Ingrid Sinclair est d’origine anglaise et Zimbabwéenne d’adoption. Dès 1982, elle réalise et produit des programmes sur l’histoire du Zimbabwe. Son premier long métrage Flame (1996) est sélectionné au Festival de Créteil en 1997. Riches, qu’elle signe en 2001, fait partie de la collection “Mama Africa” qui rassemble le talent de six metteurs en scène féminins. ZIMBABWE ÉTATS-UNIS / MOZAMBIQUE documentaire chorégraphique 2008, 35mn DV Cam, couleur, vostf R ICHES INGRID SINCLAIR Scénario : Ingrid Sinclair d’après le récit de Bessie Head Image : Robert Humphreys Montage : Liz Webber Musique : Keith Farquarson Production : Zimmedia Interprétation : Damien Chamley, Cindy Sampson Contact : [email protected] AFIFF 2010 Molly, une enseignante métisse, fuit l’Afrique du Sud de l’apartheid avec son fils Peter, pour se réfugier dans un village reculé du Zimbabwe. Mais le village est non seulement isolé, il est très hostile aux étrangers. Son affrontement avec le proviseur hypocrite de l’école du village lui fait perdre son emploi, mais un geste d’amitié lui donne la force de riposter. « En Afrique les gens vous regardent directement et profondément dans vos yeux pour voir si vous êtes un ami ou un ennemi. C’est tout ce qui compte.» Ingrid Sinclair ZIMBABWE ZIMBABWE 2001, fiction, 28mn Beta SP, couleur, vostf 103 TRANS-EUROPE-AFRIQUE C OLLECTION L UMIÈRE D ’A FRIQUE L’ÉMERGENCE D’UNE GÉNÉRATION DE DOCUMENTARISTES AFRICAINS La collection Lumière d’Afrique regroupe chaque année 10 nouveaux films documentaires en lien immédiat avec les désirs d’une génération, 10 films qui construisent des regards et nous font voir des afriques jamais vues. Cette collection a pour objectif : - Mettre en lumière l’émergence d’une génération de documentaristes africains - Soutenir le développement du tissu des producteurs indépendants africains - Tisser des liens de coopération panafricains et Sud/Nord par la mise en chantier d’une collection de grande qualité éditoriale. Initié par le programme Africadoc développé en France par Ardèche Images, la collection Lumière d’Afrique repose sur une charte de coproduction équitable qui garantit un accord avec les télévisions partenaires (le réseau TLSP parle biais de l’unité de programme REC) Contact : [email protected] I TCHOMBI GENTILLE MENGUIZANI ASSIH TO G O TOGO / FRANCE 2008, documentaire, 52mn Beta SP, couleur, vostf Image : Gentille Menguizani Assih Montage : Joëlle Janssen Son : Gentille Menguizani Assih Production : Baga productions, Ardèche images production Contact : L [email protected] 104 Étudiant togolais à Dakar, Déou revient au pays pour participer à la cérémonie de circoncision traditionnelle comme le souhaite son père. Pour se protéger d’une contamination éventuelle, il demande que des mesures sanitaires soient appliquées. Cette requête se heurte au refus des anciens. « Il n’était pas aisé pour Gentille Assih d’aller filmer la circoncision des jeunes adultes dans le Nord-Togo. Si elle réussit cette incursion dans ce rituel, c’est qu’elle sait gérer la présence de sa caméra et réalise ainsi un film étonnant ». Olivier Barlet, Africultures.com Togolese student in Dakar, Deou goes back home to attend the traditional circumcision ceremony as his father wished him to. To protect himself from contamination, he calls for health measures to be applied. This request faces the refusal of the elders. “It was not an easy task for Gentille Assih to film the circumcision ritual of young adults in northern Togo. If she was able to carry out her work successfully it is that she was able to handle the presence of her camera and shoot an amazing movie.” Olivier Barlet, Africultures.com Titulaire d’un Brevet de technicien Supérieur en communication des entreprises au Togo Gentille Menguizani Assih est passionnée de cinéma. Inscrite à la formation Africadoc à St Louis du Sénégal, elle réalise en 2009 son premier film documentaire Itchombi suivi depuis d’un court métrage de fiction Bidenam, réalisé avec le soutien du Goethe-Institut de Johannesburg. AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE WALIDEN , ENFANT D ’AUTRUI AWA TRAORÉ Image : Aldo Lee Montage : Yaël Bitton Musique : Kotama, Binkè Dembélé Son : Yiriyé Sabo Production : Karoninka, Les Films d’un jour Contact : [email protected] Au Mali, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’adoption traditionnelle était une richesse qui consolidait les liens familiaux. Aujourd’hui, avec les mentalités qui changent et les croyances qui se perdent, l’adoption peut devenir un cauchemar pour l’enfant, comme elle l’a été pour la réalisatrice durant près de dix ans. Avec ce film, Awa Traoré met en lumière ce qui est resté depuis trop longtemps un non-dit : le vécu des waliden, victimes de maltraitances suite à une adoption traditionnelle. In Mali, as in many African countries, traditional adoption used to positively consolidate the ties within the family. Nowadays, mentalities are changing and believes are being lost; as a result, adoption can become a nightmare for the child, as it was the case for the filmmaker herself during ten years of her life. In this film, Awa Traoré sheds a light on what has remained unspoken for too long: the life of a waliden who has suffered mistreatments upon being adopted traditionally. Née en 1980 au Mali, Awa Traoré vit à Bamako. Après avoir passé un Master en réalisation de documentaires, elle tourne en 2008 son premier film, Waliden, enfant d’autrui. Sensible à la place des femmes en Afrique, elle a en projet un court métrage de fiction sur la polygamie. Elle participe à l’organisation de résidence d’écriture Africadoc à Tombouctou et à Saint Louis du Sénégal. MALI SÉNÉGAL / FRANCE 2009, documentaire, 52mn Beta Num, couleur, vostf pub Acriff AFIFF 2010 105 TRANS-EUROPE-AFRIQUE FACMAS - FONDS D'APPUI À LA PRODUCTION DE COURTS MÉTRAGES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE Sur l'impulsion du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, et dans le cadre global du Plan Images Afrique instauré par ce Ministère, l'Association LES 3 CONTINENTS gère depuis 2007 le dispositif d'aide directe à la production de courts-métrages en Afrique subsaharienne D IDI ET G IGI SÉNÉGAL MARIE K Didi et Gigi sont jumelles. Elles entament une carrière de mannequins. C'est le bonheur parfait jusqu'au jour fatidique où le destin les sépare. Didi rencontre l'amour au même moment où la carrière de sa sœur est brutalement écourtée par un accident qui la "défigure". FRANCE 2008, fiction, 7mn Béta SP, couleur, vo.française Production : Picture Box Didi and Gigi are twins. They begin a fashion model career. It's perfect happiness until the critical day when ill fate separates them. Didi falls in love at the exact moment when her sister’s career is brutally cut short by an accident, which "disfigures" her. Née en 1976, Marie Kâ, sénégalaise, s’inscrit à la Sorbonne à Paris et se spécialise en cinéma. De 2000 à 2005, elle s’installe aux EtatsUnis. De retour à Dakar, elle monte sa propre société de production, Picture Box et réalise en 2008 Didi et Gigi, son cinquième court métrage. In a Ugandan village that slowly wakes up, according to the Daily rituals and children’s games, a boy from Rehabilitation War Center, Olweny, is preparing a mysterious journey, accompanied by his uncle Lasty. Née en 1974 à Kampala (Ouganda), Caroline Kamya a obtenu un diplôme d'architecture à Londres en 1996. Elle travaille pendant plus de sept ans à la BBC. Aujourd'hui, elle est productrice et réalisatrice de documentaires. Contact : [email protected] O LWENY OUGANDA CAROLINE KAMYA Dans un village ougandais qui se réveille doucement, au gré des rituels du quotidien et des jeux des enfants, un jeune garçon issu du centre de réhabilitation de la guerre, Olweny, se prépare à un périple mystérieux, accompagné de son oncle Lasty. OUGANDA / FRANCE 2007, documentaire, 19mn Beta SP, couleur, vostf Contact [email protected] : LA R ÉSIDENCE Y LANG Y LANG COMORES HACHIMIYA AHAMADA 106 FRANCE / COMORES 2008, fiction, 20mn 35mm, couleur, vostf Production : Aurora Films, Washko Ink. Un village comorien. Djibril passe son temps libre à prendre soin d'une villa abandonnée. Alors qu'il est affairé dans cette maison, sa petite case est ravagée par un incendie. Sans logis, il doit trouver un endroit où habiter. A comorian village. Djibril spends his free time to take care of an abandoned villa. While he is busy there, its small straw box is ravaged by a fire. Homeless, he must find a place to live Née en France en 1976, Hachimiya Ahamada, choisit d'orienter son travail de mémoire sur le thème de l'exil et du déracinement. Ses films Destin tracé (2004), Feu leurs rêve (2004) et La Résidence de Ylang Ylang (2008) répondent à sa quête identitaire franco-comorienne. Contact : [email protected] AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE L E F ESTIVAL DE FILMS DE F EMMES L ES V OIX D ’A FRIQUE MIRIAM MAKEBA / AFRIQUE DU SUD Surnommée "Mama Afrika", Miriam Makeba est la chanteuse africaine la plus célèbre de tous les temps. Elle s'est longtemps battue contre l'apartheid et a lutté contre tous les racismes. Plus encore qu'une immense artiste, Miriam Makeba est un symbole. Exilée pendant 31 ans, elle a conservé la musique de ses racines et grâce à elle, est devenue cette voix et cette image de l’Afrique et de son peuple. Miriam Makeba s’est éteinte en 2008. HOURIA AICHI / ALGÉRIE Pour le grand public international, elle est l'une des ambassadrices la plus connue de la musique chaoui. Née en plein cœur des Aurès (région montagneuse de l'Algérie), Houria Aïchi travaille depuis des années sur le patrimoine musicale algérien. Patiemment, elle en collecte les derniers vestiges dans les villages oubliés et les interprète en tentant de rester aussi fidèle que possible à la tradition. ANGÉLIQUE KIDJO / BÉNIN Auteur, compositeur, interprète béninoise, Angélique Kidjo a su faire découvrir au plus grand nombre sa musique inimitable, mélange de sonorités traditionnelles africaines, de jazz et de soul. Angélique Kidjo chante d'une voix puissante et limpide, en français, en fon, en mina, ou en anglais. Très attachée à ses racines africaines qu'elle met en avant dans son œuvre, la chanteuse est engagée dans de nombreuses causes humanitaires. SALLY NYOLO / CAMEROUN Auteur, compositeur, interprète camerounaise, Sally Nyolo promène les mélopées de son bikutsi aux quatre coins de la planète. Véritable conteuse, elle fait voyager son public dans la magie des forêts de l'Afrique Centrale. Elle retient l’essentiel de là où elle vient, et s’imprègne constamment de là où elle est, de là où elle passe. Le voyage est une source de vie à laquelle il faut boire sans cesse, dit-elle. Sally Nyolo affectionne les chemins croisés. EN COLLABORATION AVEC L 'I NA PRÉSENTENT : Un hommage rendu à ces femmes exceptionnelles qui ont su mettre leur talent et leur “Voix” au service de leur peuple. CESARIA EVORA / CAP VERT Surnommée La Diva aux pieds nus, surnom dû à son habitude de se produire pieds nus, en soutien aux sans-abri, femmes et enfants pauvres de son pays. Elle s’est imposée comme l’une des grandes interprètes de la musique populaire. À l’origine typiquement capverdien, son répertoire, mornas et coladeiras, touche aujourd’hui à l’universel. Sur scène, Cesaria Evora distille généreusement des émotions renversantes. Sa voix rauque et chaloupée nous entraîne sur des mélopées pénétrantes. ROKIA TRAORÉ / MALI Dès 1997, Rokia Traoré s'est imposée comme le talent le plus étonnant et le plus précoce d'Afrique de l'Ouest. Chanteuse malienne, elle impose une voix singulière dans la musique africaine contemporaine. Elle n'hésite pas à utiliser des instruments de musique traditionnels mais signe des mélodies très modernes. C'est une chanteuse de convictions qui se bat pour améliorer le sort des femmes et des enfants sur son continent. OUMOU SANGARÉ / MALI Toujours avec un franc sourire qu'elle distribue à tout vent avec une belle générosité, Oumou Sangare, est une des plus grandes chanteuses du Mali. Diva dans tous les sens du terme (tant par son charisme personnel que par son rôle emblématique) elle se bat pour défendre la cause des femmes et sort ses griffes contre la polygamie. Musicienne, poète, compositrice, Oumou Sangaré est une artiste exceptionnelle. MALOUMA / MAURITANIE Dix ans d’interdiction de chanter l’amour n’ont rien changé. La chanteuse mauritanienne n’a jamais cessé de jouer, de se rebeller. Fille de Moktar Ould Meidah, musicien traditionnel, elle a connu les hauts et les bas de la vie d’artiste étouffée par un régime autoritaire. Aujourd’hui, considérée comme une des plus grandes musiciennes de son pays, Malouma ne fait que commencer sa conquête des autres contrées. crédit photo : copyright INA AFIFF 2010 107 pub latina 108 AFIFF 2010 TRANS-EUROPE-AFRIQUE HORS COMPÉTITION R ÉSISTANTS - EN OUVERTURE DU PRIX DU « ANNA POLITKOVSKAÏA » AU MEILLEUR DOCUMENTAIRE 2010 9 ÈME A RT NICOLETTA FAGIOLO "Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu" Avec la participation de Reporters sans frontières Dans certains pays, un journaliste peut passer plusieurs années en prison pour un mot ou une photo. Parce que emprisonner ou tuer un journaliste, c’est éliminer un témoin essentiel et menacer le droit de chacun à l’information, Reporters sans frontières, fondée en 1985, œuvre au quotidien pour la liberté de la presse. FRANCE 2008, documentaire, 52mn Vidéo, couleur, vo.fr Production : 24 Images, Gie Grand Ouest, LMTV Le Mans Avec : Tayo Fatunla (Nigeria), Zapiro (Afrique du Sud) Gado (Tanzanie) Ali Dilem (Algérie) Elisé Ranarivelo (Madagascar) Tony Namate (Zimbabwe) Issa Nyaphaga (Cameroun) Willyzekid ( R.D.du Congo) Ramon Esono (Guinée équatoriale) Piche Massamba Mazakaleki ( R.D.du Congo) Samuel Daina (Chad) Adjim Dannagar (Chad) Didier Kassai (République Centraficaine) Dans un monde où les armes nucléaires et les guerres inondent les titres de la presse, un petit groupe d¹artistes luttent de manière non-violente contre les injustices. Ils sont non-violents dans leur façon de faire, mais pas pour autant inefficaces. Les caricaturistes du continent africain démontrent tous les jours qu¹ils peuvent changer leur monde avec leurs crayons. Sur un continent où près de 60°/° de la population sont analphabètes, les caricatures et les caricaturistes sont devenus les nouveaux militants pour la liberté, l¹égalité et le progrès. De Zapiro, un des caricaturistes les plus populaires d’Afrique du Sud, à Willyzekid, artiste de bandes dessinées et survivant des tensions ethniques en Côte d’Ivoire, le film présente plusieurs artistes à travers leurs pays. In a world where nuclear weapons and wars are flooding the titles of the press, a small group of artists struggle in a non-violent way against injustices. They are non-violent in their approach, but effective. Every day the cartoonists of the African continent demonstrate that they can change their world with their pencils. In a continent where nearly 60 % of the population is illiterate, the caricatures and cartoonists have become the new freedom, equality and progress activists. From Zapiro, one of the most popular cartoonists in South Africa, to Willyzekid, comic book artist and survivor of the ethnic tensions in Côte d'Ivoire, the film features several artists throughout their country. Diplômée en histoire contemporaine et en relations internationales, Nicoletta Fagiolo travaille pour le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (l'UNHCR). En 2005, elle décide de se consacrer uniquement à la réalisation de documentaires et reportages. En 2008, elle suit, en Afrique, "les résistants du 9ème art", des dessinateurs au crayon qui grattent là où ça fait mal. Contact : [email protected] AFIFF 2010 109