Fiches pays Turquie, 2012

Transcription

Fiches pays Turquie, 2012
FICHE PAYS
Turquie
Source : «GEOATLAS.com
® 2009 © Graphi-Ogre
Données générales
Superficie : 779.452 km² (une fois et demie la France)
Capitale : Ankara (4,5 millions d’habitants)
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Monnaie : Livre Turque (TRL). Au 25/02/2011 : 1 EUR = 2,20 TRL / 1 USD = 1,59 TRL
Langue : Turc (mais l’anglais est assez largement pratiqué dans les milieux d’affaires).
Population : 73,7 millions à début 2011 (source : TURKSTAT)
Démographie : Taux de croissance annuel de la population aujourd’hui proche de 1,2%. 44% des Turcs ont
moins de 25 ans.
Infrastructures :
Satisfaisant au niveau des réseaux routiers et ferroviaires mais le développement des
réseaux de transports urbains n’a pas suivi le rythme de croissance de la population urbaine ; nombreux projets en
cours.
Données politiques
Type de régime
République parlementaire (Parlement mono camériste de 550 membres élus pour 5 ans / leur prochain mandat sera
de 4 ans suite à la réforme de 2007). Les dernières élections législatives se sont tenues le 22 juillet 2007 et les
prochaines sont prévues pour le printemps 2011.
Les principaux dirigeants
Président de la République : Abdullah GÜL, Chef de l’Etat, élu par le Parlement le 28 août 2007.
Parti au pouvoir : AKP (Parti de la Justice et du Développement).
Premier ministre : Recep Tayyip ERDOĞAN, Chef du gouvernement, désigné par le Président de la République parmi
les membres du Parlement. Le Premier ministre dispose du pouvoir exécutif effectif.
-1-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Données économiques à fin 2010
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Turquie
France
740 Mds USD
env. 1.900 Mds EUR (2.555 Mds USD).
43,1%
10.500 USD
8% (prev. 2010)
6,4%
11,3%
82,9%
30.700 EUR (env. 42.100 USD)
1,5%
1,6%
9,7%
Sources : TURKSTAT, Ministère turc des Finances / FMI
Situation économique et financière
Après la profonde crise économique de 2001, la Turquie a enregistré de solides performances, devenant, sur la
période 2002-2008, l’un des meilleurs élèves des pays de l’OCDE avec une croissance voisine de 6% par an en
moyenne. La dette publique a été considérablement réduite (elle représente aujourd’hui 43% du PIB), tout
comme la dette extérieure. Les flux d’investissements directs étrangers ont atteint des niveaux importants (de
moins d’1 milliard USD en 2002, ils ont atteint 22 milliards USD en 2007 - année record - et ont conservé,
malgré la crise, un niveau soutenu, de l’ordre de 10 milliards USD / an sur les trois dernières années). Le déficit
budgétaire ne dépasse pas 3,6% du PIB (à fin 2010), tandis que l’inflation a été ramenée de près de 70% (en
2001) à moins de 6,5% (décembre 2010). Au total, en quelques années, la Turquie est devenue la 16ème
économie mondiale, le 15ème exportateur, le 22ème importateur et le 5ème marché émergent dans le monde.
Ces bons résultats macroéconomiques résultent notamment de l’engagement des autorités turques à mener
des politiques rigoureuses (monétaire et budgétaire) dans le cadre des programmes avec le FMI, politiques qui
se sont avérées fructueuses, mais sont dues également au dynamisme des acteurs privés turcs. Au total, après
une forte récession en 2009 (-4,7%) et en dépit de vulnérabilités persistantes (importance du déficit courant et,
partant, forte dépendance aux financements extérieurs), l’économie turque a renoué avec une croissance
impressionnante en 2010 (prévision de l’ordre de 8% sur l’année), saine (essentiellement tirée par la
consommation et l’investissement) et qui devrait se poursuivre en 2011 (prévision de l’ordre de 4,5 à 5% pour
l’année).
Politiques fiscale et économique
Après plusieurs crises dans les années 1990, la Turquie a conduit une politique d’assainissement
macroéconomique qui a porté ses fruits sur la période 2002-2008, avec, en particulier, la conclusion d’un
important programme de stabilisation macro-économique avec le FMI portant sur 19,2 milliards USD qui s’est
étalé jusqu’en 2004 (période suivie d’un remarquable redressement macroéconomique).
Parallèlement, les autorités ont mis en œuvre un vaste programme de réformes structurelles. Plusieurs
secteurs ont été libéralisés (transports, électricité, transport aérien domestique, télécoms) et des autorités
indépendantes de régulation ont été créées (télécoms, énergie, marchés publics). Ces réformes ont amorcé un
processus de modernisation en profondeur de l’économie. En particulier, la réforme du secteur bancaire et
financier a été de grande envergure : supervision bancaire créée après le séisme financier de 2001 ; autonomie
accordée à la Banque centrale ; recapitalisation des banques (publiques ou privées) ; application des normes
internationales des ratios de solvabilité.
-2-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Cet assainissement d’envergure, allié à l’orthodoxie de l’Autorité de contrôle des banques et à une certaine
rusticité des produits présentés par les banques turques à leurs clients (absence de produits dérivés par
exemple), explique dans une large mesure le fait que les banques turques aient été très largement épargnées
par la crise financière de 2008 (ce qui n’a toutefois pas été le cas de l’économie réelle).
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
La Turquie a accéléré son engagement sur la scène internationale après la seconde guerre mondiale. Membre
des Nations Unies en 1947, elle rejoint l’Otan en 1952, les États-Unis devenant son principal partenaire
politique et militaire. La Turquie est également membre associé de l’Union de l’Europe occidentale, membre à
part entière du Conseil de l’Europe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). La candidature de la
Turquie en vue d’une adhésion à l’Union européenne a été officiellement reconnue en décembre 1999 : les
négociations ont été lancées le 3 octobre 2005.
La Turquie est aussi membre des principales institutions internationales en matière d’intégration économique
et commerciale (membre de l’OMC et de l’Organisation de coopération et de développement économique,
OCDE). Fréquemment présentée comme un pont entre l’Orient et l’Occident en raison de sa position
géographique, le pays est également à la jonction de l’Asie et de l’Europe sur le plan institutionnel ; membre de
l’Organisation des Pays de la mer Noire, BSEC, qui lie les pays balkaniques, caucasiens et ceux de la mer Noire,
et de l’Organisation de coopération économique, ECO, regroupant les pays d’Asie centrale.
Ankara a également développé un important réseau de conventions et d’accords pour faciliter les flux
d’investissements vers son territoire. On notera en particulier : l’Union douanière avec l’UE, entrée en vigueur
au 1er janvier 1996 ; des conventions bilatérales établies avec 80 pays visant à promouvoir les flux
d’investissements entre les parties et la mise en place d’un climat favorable à la coopération économique ; des
conventions de non-double imposition signées avec 68 pays ; des accords de sécurité sociale signés avec 22
pays, dont l’objectif est de rendre plus aisé le mouvement des expatriés entre les parties signataires ; des
accords de libre-échange signés avec 15 partenaires, 12 étant actuellement en vigueur.
Enfin, la Turquie mène une diplomatie économique et commerciale ambitieuse envers l’ensemble des pays
d’Afrique (7 ambassades turques étaient présentes en Afrique sub-saharienne au début des années 2000
contre 32 aujourd’hui), du Maghreb / Machrek, des Etats arabes du Golfe, de ses voisins proches (pays du
Caucase ; Iran ; Irak ) et vient de conclure un accord de libre échange multilatéral avec la Syrie, le Liban et la
Jordanie.
-3-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Commerce extérieur
Importations en 2010 : 186 milliards USD dont 39% en provenance de l’UE
Exportations en 2010 : 114 milliards USD dont 46% vers l’UE
Poids de la France dans les importations du pays : 4,4% en 2010
Etat des lieux du commerce extérieur
Le commerce extérieur de la Turquie (qui affichait un volume de 190 Mds USD en 2005, année de l’ouverture
des négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne) a, depuis, très nettement progressé. L’année 2009
a, bien sûr fait exception en raison de la crise internationale et les échanges de la Turquie avec le monde ont
diminué de près d’un quart par rapport à 2008 (pasant de 334 à 243 Mds USD). Les échanges extérieurs de la
Turquie ont toutefois rebondi dès 2010 et retrouvé une croissance substantielle pour s’établir à près de 300
Mds USD. Les exportations turques exprimées en dollars ont atteint 114 Mds USD, en progression de 11,5 %.
Les importations ont, pour leur part, crû à un rythme nettement supérieur (31,6%), pour atteindre 186 Mds
USD.
Ces évolutions se traduisent toutefois par un accroissement du déficit commercial turc, qui est passé de 38,7
Mds USD en 2009 à 71,5 Mds USD en 2010, pour un taux de couverture qui perd 11 points, de 72,5% à 61,4%.
La Turquie enregistre ses principaux déficits commerciaux 2010 avec la Russie (-17 Mds USD), la Chine (-15 Mds
USD) et l’Allemagne (- 6 Mds USD).
Au niveau sectoriel, les ventes turques à l’étranger concernent notamment : les exportations d’automobiles
(13,8 Mds USD), qui progressent en valeur (de 12,8%) et représentent 12,1% du total des exportations du pays,
soit le premier poste d’exportation du pays. A noter toutefois qu’en cumul, les postes textile, habillement et
accessoires représentent ensemble 12,4 Mds USD. Le poste machines, équipements et engins mécaniques
totalise 9,3 Mds USD d’exportations soit 8,2% des exportations turques. Les exportations de fer et d’acier (près
de 9 Mds USD), en hausse de 14%, constituent l’un des principaux moteurs à l’export. Cette tendance s’inscrit
dans la continuité, la Turquie, classée au onzième rang mondial des producteurs de fer et d’acier, profitant
également de sa proximité avec des marchés en expansion (Moyen-Orient, Asie, Europe de l’Est). Enfin les
ventes à l’étranger de machines et équipements électriques progressent de près de 14% entre 2009 et 2010
(7,5 Mds USD).
Les importations turques enregistrent en 2010 une très forte progression (+31,6%), la facture énérgétique
représentant de loin le le 1er poste à l’importation (20% du total des importations turques pour un montant de
38,5 Mds USD, en hausse de 28%). La dépendance énergétique de la Turquie, couplée à une forte reprise
économique et donc une utilisation accrue des capacités de production expliquent cette évolution. Les achats
turcs continuent également de se concentrer sur le fer et l’acier (16 Mds USD d’importations en 2010) et les
équipements (machines, équipements et engins mécaniques pour 21,2 Mds USD ; machines et équipements
électriques pour 14,6 Mds USD), ce qui traduit le poids industriel du pays et sa modernisation en marche. Les
importations d’automobiles représentent un niveau équivalent à celui des exportations (13,4 Mds USD). Enfin,
les importations de produits pharmaceutiques retrouvent (et dépassent même légèrement) leur niveau de
2008 avec plus de 4,4 Mds USD.
Au niveau bilatéral
Les échanges commerciaux entre la France et la Turquie ont connu une croissance exponentielle depuis
l’entrée en vigueur de l’union douanière en 1996. Après le « trou d’air » de 2009 (baisse de près de 10% de nos
échanges globaux en raison de la crise économique), le volume total du commerce franco-turc a atteint un
nouveau record en 2010 avec 11,7 Mds € d’échanges contre 9,9 Mds € en 2009 (soit une augmentation de
17,5% en un an).
-4-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Avec un chiffre d’exportations en 2010 de 6,3 Mds € (+29,3% par rapport à 2009 soit plus du double de la
progression globale des exportations françaises au niveau mondial : +13,5%) selon les données des douanes
françaises, la Turquie est devenue notre 11ème client dans le monde (et notre 3ème client hors UE/Suisse,
après les Etats Unis et la Chine et à égalité avec la Russie, mais devant le Japon, le Brésil, l’Inde ou encore
l’Algérie). Notre part de marché – en léger repli par rapport à 2009 – s’y élève à 4,4%.
De même, la France est un débouché majeur pour la Turquie. La France est, avec l’Irak et derrière l’Allemagne,
le Royaume Uni et l’Italie, l’un des principaux clients de la Turquie, aujourd’hui le 4ème. Les importations
françaises en provenance de la Turquie s’établissent à 5,4 Mds € en 2010 (+6,4% par rapport à 2009) selon les
données des douanes françaises. La Turquie est désormais le 15ème fournisseur de la France.
En 2010, nos ventes en Turquie ont concerné en priorité : le matériel de transport dont véhicules automobiles
(2,2 Mds €) ; les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (1,3 Mds €) ; la
branche « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (0,8 Mds €) ; les produits métallurgiques et
métalliques (0,7 Mds €) ; les produits pharmaceutiques (0,5 Mds €). Nos achats concernent principalement : le
matériel de transport dont véhicules automobiles (2,2 Mds €) ; les produits textile, habillement, cuir et
chaussures (1,3 Mds €) ; les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (0,9
Mds €) ; les équipements électriques et ménagers (0,5 Mds €).
Les 10 premiers clients de la Turquie en 2010 (sources turques / en MUSD)
MUSD
2009
2010
Variation (%)
Part*(%)
en 2009
Part*(%)
en 2010
Allemagne
9 793
11 453
17,0
9,6
10,1
Royaume-Uni
5 938
7 224
21,7
5,8
6,3
Italie
5 889
6 508
10,5
5,8
5,7
Irak
5 123
6 043
17,9
5,0
5,3
France
6 211
6 038
-2,8
6,1
5,3
Russie
3 190
4 632
45,2
3,1
4,1
Etats-Unis
3 241
3 769
3,2
16,3
3,3
Espagne
2 818
3 564
26,5
2,8
3,1
Emirats Arabes Unis
2 897
3 340
15,3
2,8
2,9
Iran
2 025
3 043
50,3
2,0
2,7
* Part dans le total des exportations / Source : TUIK (institut turc des statistiques)
Les 10 premiers fournisseurs de la Turquie en 2010 (sources turques / en MUSD)
MUSD
2009
2010
Variation (%)
Part* (%)
en 2009
Part*(%)
en 2010
Russie
19 450
21 592
11,0
13,8
11,6
Allemagne
14 097
17 530
24,4
10,0
9,5
Chine
12 677
17 180
35,5
9,0
9,3
Etats-Unis
8 576
12 318
43,6
6,1
6,6
Italie
7 673
10 203
33,0
5,4
5,5
France
7 092
8 176
15,3
5,0
4,4
Iran
3 406
7 645
124,5
2,4
4,1
Espagne
3 777
4 840
28,1
2,7
2,6
Corée du Sud
3 118
4 764
52,8
2,2
2,6
Royaume-Uni
3 473
4 677
34,6
2,5
2,5
* Part dans le total des importations / Source : TUIK (institut turc des statistiques)
-5-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Exportations vers [pays]
Les secteurs porteurs et la présence française : principaux produits importés par la
Turquie en 2010 (hors énergie) et poids de l’offre française
1
2
3
4
5
Secteurs
Biens d’équipements et machines (35,9 Mds USD d’importations)
Produits métallurgiques et métalliques (16,1 Mds USD d’importations)
Véhicules automobiles et produits de l’industrie automobile
(13,4 Mds USD d’importations)
Pharmacie (4,4 Mds USD d’importations)
Chimie (4,4 Mds USD d’importations)
Poids de l’offre française
5,2%
5,9%
23,1%
13,8%
24,3%
Source : TUIK (institut turc des statistiques) / Douanes Françaises / Calculs : Mission Economique UBIFRANCE en Turquie
Avec une population de 73,7 millions d’habitants et un statut de grand pays émergent l’économie turque représente
un potentiel de développement important dans pratiquement tous les secteurs d’activités, sauf peut-être en ce qui
concerne l’agroalimentaire qui demeure un marché de niche (gastronomie, ingrédients et arômes, vins et spiritueux…)
en raison de l’exclusion de ce secteur de l’accord d’union douanière de 1996.
En matière d’équipements agroalimentaires les besoins du pays sont importants et de belles opportunités sont liées à
la modernisation des outils de production ou aux grands projets comme le projet d’irrigation GAP pour le
développement du sud de la Turquie (9 Mds € d’investissements projetés).
En raison du poids industriel de la Turquie, l’ensemble des filières « Infrastructures, Transports et Industries » offre de
solides opportunités, que ce soit en biens intermédiaires (chimie, plastique et plasturgie), en besoins d’équipements
(équipements électriques et mécaniques, équipementiers automobiles) ou en projets structurants (environnement et
énergies renouvelables, eau et déchets, transports ferroviaires et urbains…). A noter également l’impact et
l’importance des financements internationaux sur les grands projets publics.
Dans le secteur NTIS (nouvelles technologies, innovations, services) et MHS (mode, habitat, santé), l’évolution des
habitudes de consommation de la population et son goût pour la modernité (66 millions de téléphones mobiles / près
de 40 millions de cartes bancaires en circulation / 22 millions d’abonnés à Internet Haut débit…), se traduisent par
d’importantes opportunités, en particulier dans les secteurs TIC, santé / pharmacie / cosmétique, équipements et
matières premières pour l’industrie textile. Par ailleurs, avec l’ouverture de nombreux centres commerciaux et le
développement accru de la grande distribution moderne (27% de PDM pour la distribution alimentaire, fort volume
d’investissements en cours, multiplication par deux du nombre de grandes surfaces entre 2002 et 2010 et de
nombreux projets en développement tant à Istanbul que sur l’ensemble du territoire turc)) le secteur de la
distribution / franchise est également porteur.
-6-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Les investissements
La Turquie est devenue depuis plusieurs années une destination attractive pour les investisseurs étrangers. Un
contexte politique stabilisé, ainsi que des résultats économiques impressionnants obtenus grâce à la mise en œuvre
de politiques de gestion rigoureuse, ont en effet permis d’améliorer de façon significative l’afflux des IDE en Turquie.
Avec un record en 2007 (22 Mds USD d’IDE) et une moyenne annuelle de l’ordre de 10 Mds USD par an sur la période
2005 / 2010, la Turquie est devenue une destination appréciée des investisseurs étrangers. La France se maintient
dans le cercle restreint des tous premiers investisseurs en Turquie (en termes de stocks).
Principaux IDE en Turquie (2005 – 2010)
Entreprise concernée / secteur
Montant
(millions USD)
Typologie
Investisseur
Türk Telecom / Télécommunications
Telsim / Télécommunications
Tüpras / Chimie Pétrochimie
Finans Bank / Banque
Deniz Bank / Banque
Ak Bank / Banque
Oyak Bank / Banque
Petkim / Pétrochimie
Garanti Bank / Banque
Tekel Sigara / Tabac
Migros / Distribution
Yapi Kredi Bank / Banque
Port d’Izmir
UN Ro-Ro
Disbank / Banque
Port de Mersin
6.550
4.550
4.140
3.975
3.230
3.100
2.673
2.040
1.805
1.720
1.650
1.508
1.275
1.284
1.160
755
Privatisation
Privatisation
Privatisation
Rachat
Rachat
Prise de participation
Rachat
Privatisation
Prise de participation
Privatisation
Prise de participation
Rachat
Privatisation
Privatisation
Rachat
Privatisation
Axa Oyak Holding / Assurances
Basak Sigorta / Assurances
Guven Sigorta / Assurances
Izgaz / Gaz
525
349
282
232
Rachat
Privatisation
Rachat
Privatisation partielle
Oger Telecom (Arabie Saoudite)
Vodafone (R.U.)
Koç / Shell (Turquie / Pays-Bas)
Banque Nationale de Grèce
Dexia (France / Belgique)
Citi Group : 20% (USA)
ING (Pays-Bas)
Socar-Türkas (Turquie / Azerbaïdjan)
GE : 25% (USA)
British American Tobacco (R.U.)
BC Partners : 50,8% (R.U.)
Koç / Unicredito (Turquie / Italie)
Hutchinson (Chine)
KKR (USA)
Fortis (Pays-Bas puis France - BNP)
PSA International-Akfen (Turquie /
Singapour)
AXA (France)
Groupama (France)
Groupama (France)
GDF Suez (France)
Source : ISI / ME – Ubifrance / Service Economique Régional Ankara
En matière de typologie d’investissements, l’année 2005 a marqué le lancement des privatisations, avec d’importantes
cessions d’actifs détenus dans des secteurs stratégiques. Les exercices 2006 et 2007 ont davantage concerné des flux
sur des opérations de fusions-acquisitions, spécialement dans le secteur financier, des projets de privatisation, ainsi
que des achats immobiliers par les étrangers.
Au total, la France présente un bilan solide : en termes de stocks, notre pays occupe le 3ème rang (avec un montant
de l’ordre de 11,5 Mds USD à fin 2010) des investisseurs étrangers en Turquie, derrière les Pays-Bas (30,6 Mds USD) et
l’Allemagne (12,2 Mds USD). Le stock d’investissements français représente 8,6% du stock global d’IDE en Turquie et
10,6% du stock européen. En termes de flux, et selon les statistiques turques, les opérateurs français ont investi 616
MUSD en Turquie en 2009 et 412 MUSD sur les 11 premiers mois de 2010.
En nombre d’entreprises, la présence française compte 360 filiales selon le recensement réalisé par le Bureau
Ubifrance qui emploient directement plus de 80.000 personnes. Sous l’angle sectoriel, l’automobile domine les
activités de production industrielle (Renault notamment, mais également une ligne d’assemblage Peugeot et Renault
Trucks, comme de nombreux équipementiers français : Valeo, Faurecia, MGI Coutier…).
-7-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Hors secteur automobile, la présence industrielle française en Turquie est diversifiée : Schneider (production de
transformateurs), Alstom Power (équipements de distribution et de transmission électrique), Ciments Vicat, SaintGobain et Lafarge (secteur des matériaux de construction). Dans le domaine de la vie quotidienne, la présence de
plusieurs marques ou enseignes (Danone, Fromageries Bel, L’Oréal, Carrefour, Darty, Total), assure une forte visibilité
à l’image commerciale de la France. La présence française est enfin très significative dans le domaine des services
bancaires et financiers avec notamment BNP Paribas, Dexia, Axa et Groupama.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Environnement des affaires
L’environnement des affaires se rapproche de plus en plus des pratiques européennes, en raison de la première vague
de réformes lancées avant l’entrée en vigueur de l’union douanière au 1er janvier 1996 (exemple : réglementation
turque sur la protection de la propriété intellectuelle), de la mise en place d’une politique économique ouverte après
la crise de 2001 (loi sur l’investissement étranger – l’une des plus libérales des pays de l’OCDE –; réforme bancaire ;
important programme de privatisation ; politique de concurrence ; marché du travail ; développement régional ;
sécurité sociale ; réforme administrative…) et de reprise de l’acquis communautaire dans le cadre des négociations
d’adhésion à l’Union européenne (aujourd’hui 13 chapitres de négociation sur 35 sont ouverts).
Pour autant, malgré l’intégration progressive du pays dans l’économie mondiale, l’administration turque fait, parfois
encore, montre de réflexes protectionnistes : freins administratifs ou juridiques à l’importation ou à l’investissement
notamment. L’administration des douanes turques fait également l’objet de critiques fréquentes de la part
d’exportateurs en raison notamment de procédures de contrôle à l’importation et de tracasseries administratives
(mise en application souvent zélée des règlementations restrictives décidées par les administrations concernées :
ministères, Institut turc de la normalisation – TSE…) qui allongent les délais et augmentent les coûts d’importation.
C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles le Bureau Ubifrance préconise, pour les exportateurs français, le
recours à des agents ou importateurs locaux qui bénéficieront des bons réseaux et de l’expérience nécessaire ; encore
convient-il de sélectionner le bon partenaire !
Moyens de paiement
Il existe, conformément aux normes mondiales en vigueur, différentes modalités de paiement utilisées dans le cadre
des importations effectuées sur le territoire turc : le crédit documentaire (« Akreditif »), plus cher mais recommandé
pour les transactions avec un nouveau client ; le paiement contre document (« Evrak mukabili ödeme »), moins
couteux et conseillé lorsque l’entreprise cliente est une société réputée et financièrement solide ; paiement contre
marchandises (« mal mukabili ödeme ») à recommander lorsqu’un véritable climat de confiance existe entre les
parties puisque l’exportateur n’a aucune garantie de paiement ; le paiement comptant d’avance (« pesin ödeme ») qui
avantage particulièrement l’exportateur.
Conseils pratiques
Une femme ou un homme d’affaires français ne se sentira pas trop dépaysé en Turquie. Le Bureau Ubifrance tient
cependant à souligner quelques spécificités du pays et à corriger quelques préjugés pour que les entrepreneurs
français aient une meilleure communication avec leurs interlocuteurs :
Établir un contact personnel : la dimension affective est importante dans les relations d’affaires. Il ne faut pas se jeter
dans la négociation à peine le pas de la porte franchi. Votre interlocuteur vous proposera un thé ou un café turc afin
de créer une atmosphère détendue ; il est fortement déconseillé de le refuser !
Pratiquer l’anglais : la plupart des chefs d’entreprise pratiquent l’anglais et occasionnellement le français. L’idéal reste
souvent d’être accompagné par un interprète pour faciliter les négociations et montrer sa bonne volonté.
L’apprentissage de quelques formules de politesse en turc est également particulièrement apprécié.
Faire attention à son apparence et démontrer une certaine expérience : se présenter avec une tenue correcte, sauf à
courir le risque de ne pas être pris au sérieux. Les Turcs préfèrent par ailleurs traiter avec des interlocuteurs
expérimentés, car il y a de grandes chances que la personne en face le soit également.
-8-
© 2012 – UBIFRANCE
FICHE PAYS
Ne pas avoir de difficulté à entrer en pourparlers avec des femmes : les emplois tertiaires sont majoritairement
confiés aux femmes et il n’est pas rare de voir des femmes à des postes clefs d’une entreprise en Turquie. Dans le sens
inverse, l’homme d’affaires turc n’aura aucune difficulté à traiter avec une femme.
Démonstration avec un projet chiffré : les femmes et hommes d’affaires turcs sont très sensibles à une démonstration
chiffrée (retour sur investissement rapide) du projet que vous leur présenterez. .
Éviter les sujets délicats ou passionnels : sauf si vous y êtes invité, il convient d’éviter les sujets comme la question
arménienne, les relations avec l’Europe, le problème chypriote …
UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à
identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international.
• Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise
des spécialistes d’UBIFRANCE.
• Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de
promotion à travers le monde.
• Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre
actualité.
• Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à
l’international
Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr
© 2012 – Ubifrance
Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque
procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée
sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance, est interdite et constitue un délit de
contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété
intellectuelle.
Auteur : UBIFRANCE TURQUIE – Bureau de Istanbul
Adresse : Odakule Is Merkezi K
Istikal Cad. N° 142
34430 Beyoglu- Istanbul
Clause de non-responsabilité :
Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de
l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que
celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés.
Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses
électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce
document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en
aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements.
Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée AFAQ ISO
9001 : 2008
-9-
© 2012 – UBIFRANCE
Rédigée par : Axel BAROUX
Revue par : Ubifrance Turquie
Version originelle du : 31 juillet 2009
Version mise à jour le : 23 mars 2012

Documents pareils