The Inspector Cluzo - The Inspector Cluzo

The Inspector Cluzo - The Inspector Cluzo - 2008 - critique chronique album Destination Rock
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16/05/09 18:27
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The Inspector Cluzo - The Inspector Cluzo - 2008
Genre : Fusion
Rock/Blues/Funk
1
The Inspector
Cluzo
2 Change #1
3 Mad
4
Fuck The Bass
Player
5
Do You Make It
Right
7 Two Days
8 Yourself
9 Us Food
10
Yuppie Way Of Life
Blues
11 Change #2
6 Turtulututututu
©Ter A Terre
Avis de la rédaction :
Iro22
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Septembre 2008 le monde entier (ce n’est quasiment pas exagéré) recevait en pleine face le
premier album d’Inspector Cluzo, duo fantasque de musiciens français fusionnant rock,
soul et funk avec passion. Pas mal de pays succombent, le Japon (toujours dans les bons
coups) n’en peut plus, y voyant là le premier groupe de rock valable issu de nos terres. Le
duo ouvre pour Infectious Groove et Fishbone sur toute la tournée européenne et bien sûr
notre pays fait tout de même la sourde oreille, une fois n’est pas coutume, face aux sirènes
pourtant alarmante de nos deux énergumènes.
L’histoire du projet est intimement lié à Fishbone finalement, puisque Malcolm Lacrouts et
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L’histoire du projet est intimement lié à Fishbone finalement, puisque Malcolm Lacrouts et
Phil Jourdain étaient respectivement guitariste et batteur au sein de l’énorme foutra sonore
qu’était Wolfunkind (jusqu’à huit membres ont sévit simultanément dans cette fanfare funk
dont le plus grand fait de gloire reste l’excellent ‘‘Les metalleux sont des pd !’’, provocation
musicale de haut vol), groupe qui passionnait Angelo Moore et Norwood Fisher, lesquels
ont vite eu fait de lier connaissance avec nos gascons. Lorsque le duo décide de se risquer
à un nouveau projet, les loustics suscités suivent l’affaire et veulent l’appeler Pink Panther,
en hommage à l’oeuvre de Peter Seller (et aussi pour charrier sur l’accent franchouillard
volontairement assumé par Lacrouts ). Nos deux compères tendent l’oreille, le nom
d’Inspecteur Clousot vient sur le tapis puis est transformé en Cluzo ‘‘Afin que les
Anglophones prononcent enfin correctement ce nom’’ dixit le groupe.
Il ne reste plus qu’à s’émanciper du rock chirurgical des Kills, du blues halluciné des White
Stripes, des réminiscences Sabbathiennes des Black Keys afin de court-circuiter dès le
départ toute idée de comparaison numéraire bas du front.
Le cul entre Primus et Fishbone, gorgée d’éléments extrêmement personnels et d’un
humour incroyable, la musique de ces gus-là devrait faire résonner la corde sensible de
votre dispositif auditif, si tant est qu’il est apte à ingérer un son oscillant entre blues rock
teigneux et soul orgasmique, les cymbales en cascades et la bonne humeur lorsqu’elle est
distribuée avec passion. The Inspector Cluzo a les pieds sur terre et la tête dans les
hautes sphères d’un rock déjanté et formidablement riche, rappelant un peu les Red Hot
Chili Peppers par instant (qui auraient laissé Flea l’ingérable dans sa chambre d’hôtel)
autant que Curtis Mayfield (‘‘Mad’’ est l’exemple type de cette dualité).
Gibson SG, son chaud et épais, Malcolm Lacrouts se porte garant d’une idéologie
clairement rock, un poil stoner par instant et se permet même, avec la complicité d’Angelo
Moore d’apprendre la prononciation à la française aux anglophones dominants. Bien joué !
Tout au long de l’opus, il gardera cet accent qui fera le charme de ses morceaux.
Enregistré chez l’homme aux multiples fonctions Stephan Kraemer (dont le champ musical
en terme de production va de Mass Hysteria à Yann tiersen) l’album s’enrichit de ça de là
grâce à l’ajout de quelques instruments exotiques, moog, orgue Hammond, sans jamais
perdre son identité dualistique. Même les featurings vocaux de Moore (‘‘Inspector Cluzo’’) et
Fisher (sur l’hilarant ‘‘Fuck The Bass Player’’) et les cuivres sur ‘‘Do You Make It Right’’
s’inscrivent dans la démarche sonore du combo. ‘‘Change #1’’ est l’exemple type de ce
qu’est Inspector Cluzo. Gorgé de voix soul et de feeling bluesy, le titre sonne juste, puisant
sa force dans les grands mouvements musicaux sans perdre son identité propre, et notre
duo de devenir ici aussi un grand espoir pour une scène française que l’on craignait en
perdition. Un feeling tout aussi intact sur ‘‘Change #2’’ reprise acoustique du thème suscité.
Le sang bouillant, crachant la lave, tant qu’elle est en fusion (‘‘Mad’’, ‘‘Two Days’’), ces
mecs là en ont sous le coude, comme en témoigne le barouf qu’il font à deux, jetant sur le
feu brûlant de leur musique une bonne dose d’humour, au vitriol bien sûr (‘‘Turtulututututu’’)
!
Dégorgeant de couleurs, mélangeant blues, rock et funk avec seulement vingt doigts pour
parcourir les multiples variations de ce qui fait l’essence musicale de ce duo incroyablement
attachant. ‘‘And when you put your hand in the air you swear to the INSPECTOR CLUZO’’
Iro22 28/11/2008
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