REUNION DU 30/03/2015 « PUMAS – améliorer les livraisons en
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REUNION DU 30/03/2015 « PUMAS – améliorer les livraisons en
PUMAS - PLANNING URBAN MOBILITY IN THE ALPINE SPACE REUNION DU 30/03/2015 « PUMAS – améliorer les livraisons en centre-ville » Réunion de bilan Compte-rendu PARTICIPANTS: Voir liste en annexe ORDRE DU JOUR: 1. LE PROJET PUMAS ET L’ACTION PILOTE DE LA CCI DE LYON (Mélanie Betz, CCI de Lyon) 2. CONCERTATION SUR LE TMV EN PRESQU’ILE - Méthode (Mélanie Betz, CCI de Lyon) - Conclusions (Philippe Bossin, Interface Transport) 3. ETUDE LOGISTIQUE URBAINE A NEUVILLE-SUR-SAONE (Céline Le Toux, CentreNeuville) 4. CONCERTATION SUR LE TMV SUR D’AUTRES TERRITOIRES: TEMOIGNAGES (Olivier Billard, Cluster Logistique Rhône-Alpes) 5. PERSPECTIVES POUR L’APRES PUMAS (Bernard Gagnaire, CCI de Lyon) DOCUMENTS A TELECHARGER: - Support de présentation de la réunion - Dossier de presse Ces documents sont disponibles sur : - Le site internet de la CCI de Lyon : http://www.lyon.cci.fr/site/cms/36960/Projet-europeen-PUMAS-ameliorer-les-livraisons-en-centre-ville - La plateforme collaborative du projet : http://pumas.fernuni-hagen.de/ (groupe « CCI de Lyon LIVRAISONS » - en Français 1 1. RAPPEL SUR LE PROJET PUMAS Le projet PUMAS rassemble depuis 2012 un consortium de 10 partenaires issus de 5 pays de l’Espace Alpin (Allemagne, Autriche, Italie, France, Slovénie) sur le thème de la mobilité urbaine durable. Le projet arrivera à son terme fin juin 2015. L’action-pilote de la CCI de Lyon dans le cadre de ce projet PUMAS consiste à mettre en œuvre un dispositif de concertation sur la thématique des livraisons en centre-ville à Lyon. Le point fort de cette démarche est le souci de faire participer une multiplicité d’acteurs (pouvoirs publics, transporteurs, experts, managers de centre-ville…) et notamment les commerçants, public habituellement en retrait des problématiques de logistique urbaine. Les objectifs de ce projet sont d’améliorer la connaissance des pratiques des commerçants, d’identifier les problèmes rencontrés et de proposer des pistes d’amélioration. La CCI de Lyon souhaite ainsi « alimenter » les politiques publiques de déplacements : travaux de l’instance de concertation sur le transport de marchandises en ville (TMV) pilotée par la Métropole de Lyon, révision du PDU pilotée par le SYTRAL, planification de la mobilité (ex : politique de mobilité douce de la Région Rhône-Alpes) ou dispositif de projet (ex : FISAC) où la question du transport de marchandises en ville peut être appelée à monter en puissance. 2. CONCERTATION SUR LE TMV EN PRESQU’ILE Dans le cadre d’un partenariat large avec de nombreux acteurs et d’une collaboration rapprochée avec le Grand Lyon, Tendance Presqu’ile, la Ville de Lyon et la Chambre des métiers du Rhône, la CCI de Lyon a mené différentes activités : - Une grande enquête sur l’approvisionnement des points de vente en Presqu’ile a permis d’interroger 300 commerçants (en face à face et par téléphone). Ses résultats ont été présentés lors de la réunion publique du 29 septembre 2014. En parallèle, la Métropole de Lyon a mené des enquêtes embarquées et des interviews micro-trottoirs avec des chauffeurs-livreurs. Les conclusions de cette enquête sont présentées dans le powerpoint de la réunion du 29/09/2014 disponible sur le site de la CCI et sur la plateforme collaborative PUMAS (ou par email sur simple demande : [email protected]) - Quatre ateliers participatifs sont venus compléter ce travail quantitatif : o Atelier 1, « livraisons en horaires décalés » (13/10/2014) o Atelier 2, « nouvelles pratiques d’achat, vers de nouveaux modes de retrait des produits ? » (03/11/2014) o Atelier 3, « stationnement et livraisons » (17/11/2014) o Atelier 4, « les livraisons vues par les commerçants » (19/03/2015) Ces ateliers ont rassemblé un nombre de participants cumulé de 54 personnes dont plus d’1/4 a participé à au moins 2 ateliers. Parmi eux, 22 personnes de la catégorie « commerçants et leurs représentants » : 13 indépendants ou sous enseigne, 2 du management de centre-ville, 7 de la grande distribution. A la demande de la CCI, ces ateliers ont été conduits avec des techniques d’animation originales, dynamiques et favorisant l’expression de tous: travail en groupes, brainstorming de mots clés, quizz, vote 2 électronique, réunion « petit déjeuner », saynète jouée par une comédienne, faux article de journal, utilisation de la plateforme collaborative du projet comme « atelier virtuel »… Les comptes-rendus et les supports de ces réunions sont disponibles sur le site de la CCI ou sur la plateforme collaborative PUMAS (ou par email sur simple de demande : [email protected]) Principales conclusions Conclusion générales Le projet mené par la CCI de Lyon dans le cadre de PUMAS a permis de produire des données inédites grâce à l’enquête. Ces statistiques permettent d’objectiver des flux et des usages que les différents utilisateurs de l’espace public perçoivent différemment. Le projet n’a pas permis de produire de corpus d’engagements comme il l’ambitionnait initialement (charte de bonnes pratiques entre commerçants, collectivités et transporteurs, comme c’est le cas dans d’autres villes de France) mais il a permis une sensibilisation des commerçants au sujet. Une concertation ciblée sur ce public a permis de mieux l’intégrer à la gouvernance locale sur le transport de marchandises en ville, gouvernance à laquelle il ne participe pas « naturellement ». Il a posé les bases d’un dialogue qu’il s’agira de prolonger, notamment si des évolutions réglementaires (ex : restrictions pour les livraisons selon les types de véhicules, les tranches horaires, etc) imposent aux commerçants et aux transporteurs de changer leurs pratiques (organisation, véhicules…), comme c’est le cas actuellement pour la mise en accessibilité des commerces. Il s’inscrit donc dans une logique d’anticipation. Le projet a montré que les commerçants sont ouverts à des solutions très pragmatiques : « à portée de main » et à une échelle territoriale « humaine » (c'est-à-dire micro : la rue, le quartier). Dans ce domaine, il n’y a pas de solution unique mais une pluralité d’initiatives qui peuvent permettre de réduire les flux. Conclusions détaillées L’enquête a confirmé le phénomène de congestion en centre-ville lié à un important volume de livraisons (6 livraisons par établissement par semaine) concentré sur un créneau horaire restreint (9h-11h30) et un espace limité (rues étroites, aires de livraisons sous-utilisées). A l’heure actuelle, cette situation n’impacte pas significativement l’activité des commerçants qui sont globalement satisfaits de la façon dont se déroulent leurs approvisionnements (92%). Même s’ils sont nombreux également à reconnaitre des difficultés (90%) de stationnement et de circulation à proximité de leur commerce, ils se sentent concernés surtout de manière indirecte : par l’intermédiaire du transporteur. En effet, 93% des établissements se font livrer par des professionnels du transport pour tout ou partie de leurs marchandises. La priorité pour les commerçants étant que la marchandise soit livrée en temps et en heure, il importe pour eux que les transporteurs maintiennent ou améliorent leur performance. Ces derniers restent maitres de l’organisation de leur activité et rendent compte aux fournisseurs (et non aux destinataires) dans le cadre du contrat de transport; c’est pourquoi les commerçants se sentent peu décisionnaires. « Ca passe mais pour combien de temps encore ? ». Avec l’essor du e-commerce, le retour des petites et moyennes surfaces alimentaires en centre-ville, une augmentation des flux est à prévoir. A cela s’ajoute la problématique de la qualité de l’air qui laisse présager une évolution de la réglementation du transport de 3 marchandises à court terme comme ça a été le cas dans d’autres villes de France et d’Europe. Sans oublier les nouvelles obligations légales concernant la pénibilité du travail. Autant de tendances et d’évolution légales qui vont nécessiter des changements dans les habitudes de travail des chauffeurs-livreurs et qui vont affecter le transport en compte propre (cf. 21% des commerçants réalisent tout ou partie de leurs livraisons par leurs propres moyens). Si on anticipe ces évolutions, plusieurs solutions sont envisageables, avec des degrés de pertinence différents selon les contextes (ex : type de marchandises), et toutes ne sont pas du ressort des professionnels de la logistique. Bon nombre de solutions évoquées dans nos groupes de concertation relèvent du pouvoir de décision du commerçant, comme l’illustre la matrice présentée sur la diapo 28, et vont dans le sens d’une optimisation de son organisation et de sa performance. Ainsi les pistes d’action à plus fort potentiel identifiées dans le cadre de notre projet sont : Inciter plusieurs commerces d’une même rue ou d’un même quartier à s’organiser pour regrouper leurs livraisons par des fournisseurs communs Equiper certains points de vente de sas (à titre expérimental d’abord) pour favoriser les livraisons en horaires décalés Mettre en place des points relais et/ou des consignes à l’attention des clients (notamment dans les lieux très fréquentés comme les transports en commun) Développer ou faire connaitre les services existants de reprise des emballages encombrants non pris en charge par la collecte des déchets « normaux ». D’autres solutions ont été moins plébiscitées a priori mais restent intéressantes à expérimenter : les réserves déportées (assorties d’un service de livraison du dernier km) les voies dédiées aux véhicules « vertueux » à certains horaires L’accompagnement de la collectivité pourrait se traduire par les actions suivantes : Améliorer l’information sur la réglementation du stationnement et de la circulation Optimiser les aires de livraison : emplacement, dimensionnement, contrôle, sanction Vérifier la prise en compte des livraisons dans tous les projets urbains (ex : réaménagement des espaces publics) Auditer les parkings pour vérifier l’accessibilité aux véhicules de marchandises (pour permettre le stationnement longue durée des véhicules utilitaires qui ne sont pas en situation de livraison, comme les véhicules des artisans par exemple) Inciter à la « massification » des flux dès l’amont par la création (publique ou privée) de CDU (centre de distribution urbaine) à partir desquels les tournées sont optimisées Pour ce faire, la concertation devra se poursuivre en s’appuyant sur les managers de centre-ville, les associations de commerçants et des groupes d’échanges au niveau micro-local (rue) 4 Réactions Le regroupement des livraisons par les transporteurs est déjà une pratique courante. Les logiciels d’optimisation des tournées existent déjà et la plupart des transporteurs les utilisent pour baisser leurs coûts de revient. Il est courant que des livreurs ne puissent pas profiter des aires de livraisons à cause des véhicules personnels stationnés dessus. D’ailleurs ce sont souvent des commerçants qui tournent leur disque toutes les 30 mn pour être en règle. Ne serait-il pas possible que les ASVP enregistrent les numéros d’immatriculation avec leurs « miniordinateurs » pour repérer ces fraudeurs ? TLF : Les transporteurs travaillent sur les problèmes d’aires de livraison avec la Métropole. Mais la complexité vient o de la diversité des véhicules. Le développement du e-commerce modifie les tendances et de plus en plus de petits véhicules viennent livrer en centre-ville (les petits perturbent le gros). o du contexte urbain. Les aménagements urbains ne tiennent pas toujours compte des contraintes des livraisons : par exemple, le nouveau cours Garibaldi a été conçu sans aucune aire de livraison. La Métropole a demandé aux transporteurs d’utiliser les aires de livraisons des rues adjacentes, or on ne peut pas demander à un transporteur de faire 150 m avec ses marchandises . Les transporteurs sont prêts à travailler en concertation avec les fournisseurs, les collectivités et la CCI sur le long terme. 3. ETUDE SUR LA LOGISTIQUE URBAINE A NEUVILLE-SUR-SAONE Céline Le Toux de CentreNeuville (manager de centre-ville : association de commerçants et de collectivités pour la gestion du centre-ville) présente l’étude sur la logistique urbaine menée à Neuville-sur-Saône. Cette étude était motivée par la demande des commerçants qui trouvaient les conditions de livraisons difficiles en centre-ville et par le contexte urbain en mutation. L’objectif était d’aboutir à des projets concertés dont la mise en œuvre nécessiterait quelques investissements ciblés et permettrait de limiter les actions correctives. L’étude a fait émerger plusieurs solutions pour faire évoluer le plan de circulation, la réglementation des espaces publics, le mobilier urbain, la signalétique et les espaces de livraison. Dans le cadre de PUMAS on retiendra de cette étude : - L’efficacité du partenariat public-privé porté par le Manager de centre-ville - Le dispositif de concertation qui a rassemblé à différentes étapes des travaux une pluralité d’acteurs : commerçants/artisans, transporteurs, techniciens de la Ville, ASVP, élus… - Un choix affirmé de « sobriété » des solutions envisagées. La compréhension mutuelle entre acteurs permet de changer les usages, sans avoir recours à des équipements modernes et coûteux. Réactions Pouvez vous détailler l’évolution du mobilier urbain? Céline Le Toux explique que le choix s’est porté sur des solutions « simples » (ex : chaine pour fermer l’accès à une rue et pas borne escamotable) plutôt que « techniques» et onéreuses. 5 LUTB confirme que le développement des technologies sur les aires de livraison est encore peu mature 4. CONCERTATION SUR LE TMV SUR D’AUTRES TERRITOIRES Olivier Billard présente les grandes lignes de trois démarches de réflexion stratégique sur la logistique urbaine auxquelles participe le Cluster Logistique Rhône-Alpes à Grenoble, Annecy et Valence-Romans. Il met en relief deux points communs : - la difficulté à mobiliser des acteurs essentiels que sont les clients de la chaine logistique, à savoir les commerçants (ce qui est paradoxal !) L’exemple de l’Espace Logistique Urbain « PURE » mis en place à Annecy (initiative 100% privée) a montré qu’il était important d’expliquer aux commerçants l’intérêt pour eux de mieux organiser les modèles logistiques et de doter l’ELU de services annexes à leur intention ; - la recherche dans un premier temps du « plus petit dénominateur commun » : il est pertinent de démarrer par des « petites » solutions (ex : livraisons regroupées) pour faire naitre des innovations de plus grande ampleur (ex : ELU) 5. PERSPECTIVES POUR L’APRES-PUMAS Bernard Gagnaire présente les actions possibles pour la poursuite de l’action TMV de la CCI après PUMAS : - Sous réserve de trouver les financements correspondants, l’accompagnement d’expérimentations : l’installation de sas dans une dizaine d’établissements, l’assistance à plusieurs commerçants d’une même rue pour regrouper leurs livraisons, un groupe de travail TMV pour les cellules de management de centreville de l’agglomération - Des actions de communication et sensibilisation : plaquette d’information sur la réglementation TMV à l’attention des commerçants, « trophées »/lauriers des livraisons vertueuses, valorisation de bonnes pratiques dans ses parutions institutionnelles (Agir et Entreprendre, Newsletter…) - Des actions de représentation stratégique auprès des décideurs et de poursuite de la concertation : avis sur le PDU dans la cadre de la révision qui vient d’être lancée par le SYTRAL, nouveau groupe de travail au sein de l’instance TMV pilotée par la Métropole de Lyon… - Le développement d’une nouvelle offre de services : conseil en livraison auprès des commerçants, nouvelle thématique pour le « CCI diagnostic » (auto-diagnostic en ligne qui permet au commerçant d’évaluer la performance de son point de vente sur plusieurs thématiques : éclairage, internet, accessibilité, etc.) Réactions Casino : - La CCI propose un accompagnement pour la mise en place de SAS en ville. Le groupe serait intéressé pour être accompagné sur cette mise en place (coût, retour sur investissement). La CCI propose de créer un trophée, une labellisation pour les commerçants allant dans le sens d’une mobilité des marchandises urbaine durable mais quelle serait la contrepartie donnée aux commerçants ? 6 CCI : Il s’agirait plutôt d’une valorisation (trophée, laurier...) plutôt qu’une labellisation Bourdeau Optique: Notre boutique est équipée d’un SAS mais depuis quelques mois il est vide car le transporteur ne livre plus qu’à 9h. Cela nous contraint à réorganiser nos équipes et nous ne pouvons plus ranger les marchandises avant l’arrivée des clients. La réunion se termine sur l’annonce de la Conférence finale PUMAS le 12 mai 2015 à Venise. 7 ANNEXE : Participants à la réunion NOM – PRENOM ORGANISME ADRESSE EMAIL Betz Mélanie CCI de Lyon [email protected] Berthe Christian Marché de Gros – Lyon Corbas [email protected] Bernatowicz Frédéric Conseil de Développement du Grand Lyon [email protected] Billard Olivier Cluster Logistique RA [email protected] Bossin Philippe Interface Transport [email protected] Bourdeau Gilles Bourdeau Optique [email protected] Charbonel Nathalie Marché de Gros – Lyon Corbas [email protected] De Bienassis Emmanuel TLF RA [email protected] De Courcy Marine Interface Transport Delpy Julie Mairie de Villeurbanne [email protected] Gagnaire Bernard CCI de Lyon [email protected] Forin Christophe Martin Brower [email protected] Gleich Alexandre Ville de Lyon [email protected] Hannot Vincent STEF [email protected] Lambel Thierry Atac/Simply Market Logistique [email protected] Latapie Didier CMA69 [email protected] Le Toux Céline CentreNeuville [email protected] Mazzoni Alain GMS Group – marchéprive.com [email protected] Munier Benoit Groupe Casino [email protected] Payet Valérie Tendance Presqu’ile [email protected] Recourcé Mathias Ville de Lyon - DDU [email protected] Routhiau Clémence LUTB [email protected] Rivet Christian Billards Rivet [email protected] Sansoz Grégory Mairie Lyon 2, élu [email protected] Sebban Raphaële TNT [email protected] Vieira Dominique GMS Group/ DVI [email protected] 8 Presse SUPPORT NOM DU JOURNALISTE LE TOUT LYON AFFICHES STEPHANIE POLETTE AGENCE DE PRESSE NF2 CHARLOTTE PIDOU L’ANTENNE ANNICK BEROUD VILLE, RAIL & TRANSPORTS / STRATEGIES CLAUDE FERRERO RCF MARIE LEYNAUD BREF RA STEVEN DOLBEAU RADIO ESPACE AURELIE DELORAINE STRATEGIE ET LOGISTIQUE JEAN-FRANÇOIS BELANGER 9