ART ET VIN, DE SAINT-HYACINTHE À BORDEAUX

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ART ET VIN, DE SAINT-HYACINTHE À BORDEAUX
OLIVIER PETIT
30 janvier 2013
Vincent Cordeau fait partie des artistes bien connus sur Saint­Hyacinthe, pour son travail bien sûr, mais aussi
pour son engagement. Il participe en effet régulièrement à des événements de soutien à la communauté,
n'hésitant pas à faire don d'une œuvre au profit d'un organisme maskoutain. On ne peut donc que se réjouir
d'apprendre que l'année 2013 commence pour lui en fanfare, à titre personnel (avec la naissance d'un
troisième enfant) comme professionnel. L'artiste va en effet voir ses œuvres traverser l'Atlantique pour être
exposées, du 20 mars au 20 avril, au Bar à vin du CIVB (Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux). Une
bien belle adresse pour une première exposition en Europe : ce haut­lieu de la vie bordelaise mêle
régulièrement gastronomie et art. Situé au cœur de la vieille ville de Bordeaux (classée au Patrimoine mondial
de l'UNESCO), il attire des visiteurs du monde entier. C'est donc une belle consécration pour Cordo, dont les
œuvres sont autant inspirées par la femme que par le vin.
L'événement est d'autant plus remarquable que
l'exposition se fait à l'invitation du CIVB. La
journaliste Claude Martin, qui aime à faire le lien
entre la région de Bordeaux et le Québec, a
découvert le travail de Cordo dans une galerie de
Québec. Séduite, elle a attiré l'attention d'Antonio
Spiga, le sommelier et directeur du Bar à vin du CIVB.
Lui aussi a été vite séduit et l'idée d'une exposition
s'est imposée d'elle­même : Vincent adore le vin et
ne pouvait qu'être tenté par une escapade
bordelaise et ses œuvres seront parfaitement à leur
place au Bar à vin, puisqu'elles aussi célèbrent un
mariage remarquable entre l'art et l'art de vivre.
Même la patte artistique, de Cordo son « coup de spatule » semble fait pour s'harmoniser avec l'élégant décor
Art déco du Bar à vin.
Vincent Cordeau va donc tenter l'aventure outre Atlantique et n'a pas ménagé ses efforts pour ça : il lui a fallu
réaliser dix nouvelles toiles spécialement pour l'occasion, en plus de sa production habituelle, et se démener
avec les coûteuses contraintes administratives du transport des toiles jusqu'à Bordeaux. Il regrette d'ailleurs le
manque total de soutien des organismes gouvernementaux : ses sollicitations à de nombreuses portes (avec le
soutien de l'équipe d'Émilien Pelletier) sont restées sans réponse face à des institutions qui privilégient
clairement la production audiovisuelle. Dommage... Mais pas de quoi décourager l'artiste, qui veut en profiter
pour passer le message à ses « collègues » de Saint­Hyacinthe : persévérer, oser sortir de son atelier, y croire,
pour forcer le succès.
Espérons que le succès va également sourire à
Vincent, pendant les dix jours qu'il va passer en
France. On peut le penser, tant son travail affiche
une personnalité unique, affinée au gré des années
et qui devrait séduire les amateurs bordelais. Ces
toiles invitent à savourer le moment, à saisir
l'instant : le temps qui passe et qu'on manque de
saisir constitue une constante dans le travail du
peintre, qui laisse couler la peinture comme le temps
file. Face à ces œuvres, on se prend à repenser à tout
ce vocabulaire sensuel de la dégustation du vin et à
avoir très envie de s'ouvrir une bonne bouteille, juste
en amoureux...
Vous ne me croyez pas? Allez vérifier par vous­même : Vincent Cordeau propose aux Maskoutains de découvrir
en avant­première les œuvres qui seront exposées en France, avec l'aide de Richard Marquis, chef propriétaire
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de l'Espiègle. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que les œuvres de Cordo s'afficheront sur les murs du
restaurant de la rue des Cascades. Cela fait maintenant quatre ans que Cordo expose régulièrement au
restaurant et, de son propre aveu, c'est un peu là que tout a commencé. Les toiles se fondent
remarquablement dans l'élégant décor de cette table qu'à Mobiles on apprécie vers
http://journalmobiles.com/loisirs/restaurants/espiegle­et­fier­de­l­etre et y ont été repérées par des galéristes,
faisant connaître le travail de Cordo à travers le Québec, le Canada, puis jusqu'en Floride.
Alors, du 1er février au 15 mars, voici une nouvelle bonne raison d'aller manger à l'Espiègle, en prenant le
temps d'admirer sur les murs le travail très personnel et reconnaissable entre mille de Vincent Cordeaux.
Répondez à son invitation et admirez des femmes belles et mystérieuses (elles sont volontairement sans visage,
comme une projection, peut­être, de celle qui regarde), insaisissables et aux multiples facettes, une femme
moderne à laquelle Cordo rend hommage encore bien plus qu'au vin.
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