renaud - iBrarian

Transcription

renaud - iBrarian
RENAUD
RENAUD
AMOUREUX DE PANAME
LES AVENTURES DE GÉRARD LAMBERT
BABY-SITTING BLUES
LA BANDE A LUCIEN
LA BLANCHE
LA CHANSON DU LOUBARD
CHANSON POUR PIERROT
LES CHAROGNARDS
DÈS QUE LE VENT SOUFFLERA
DEUXIEME GENERATION
ECOUTEZ-MOI LES GAVROCHES
EN CLOQUE
GERMAINE
GUEULE D'AMINCHE
HEXAGONE
IT IS NOT BECAUSE YOU ARE
J'AI LA VIE QUI M'PIQUE LES YEUX
JE SUIS UNE BANDE DE JEUNES
LAISSE BETON
MANU
MISTRAL GAGNANT
MISS MAGGIE
MORTS LES ENFANTS
OU C'EST QU'J'AI MIS MON FLINGUE ?
PETITE FILLE DES SOMBRES RUES
P'TITE CONNE
LE RETOUR DE GERARD LAMBERT
SALUT MANOUCHE
SOCIETE
Renaud Sëchan
AMOUREUX DE PANAME
Ecoutez-[D]moi, vous les ringards,
écologistes du sam'di [Bm] soir,
[Em] cette chanson-là vaut pas un [A7]clou
mais je la chante rien que pour [D] vous.
Vous qui voulez du beau gazon,
des belles pelouses, des p'tits mou[Bm]tons,
[Em] des feuilles de vigne et des p'tites [A] fleurs,
faudrait remettre vos montres à [D] l'heure.
Refrain :
Moi j'suis amoureux de Pa[Bm]name,
[Em] du béton et du maca[A]dam,
[D] sous les pavés ouais c'est la [Bm] plage,
[Em] mais l'bitume c'est mon pay[A]sage,
le bitume c'est mon pay[D]sage.
Ecoutez-moi, vous les ringards,
écologistes des boul'vards,
vos beaux discours y'en a plein l'dos,
y'a du soleil dans les ruisseaux.
La Tour Montparnasse elle est belle,
et moi j'adore la Tour Eiffel,
y'a plein d'amour dans les ruelles
et d'poésie dans les gratt'ciel.
Refrain
Ecoutez-moi, vous les ringards,
écologistes des grands soirs,
la pollution n'est pas dans l'air,
elle est sur vos visages blèmes.
Moi j'aime encore les pissotières,
J'aime encore l'odeur des poubelles,
J'me parfume pas à l'oxygène,
Le gaz carbonique c'est mon hygiène.
Refrain
Renaud Sëchan
LES AVENTURES DE GÉRARD LAMBERT
Intro : [Gm] [Dm] [Bb] (2*) Tatatsin
[Gm] Quatorze Avril 77
Dans la banlieue où qui fait nuit
La petite [Gm] route est déserte
Gérard Lambert rentre chez lui
Dans le loin[Dm]tain les mobylettes poussent des [Gm] cris...
Ca y'est j'ai [Gm] planté le décor
Créé l'climat de ma chanson
Ca sent la peur, ça pue la mort
J'aime bien c't'ambiance pas vous ? ah bon...
Voici l'his[Dm]toire proprement [Gm] dite
Voici l'in[Dm]trigue de ma chan[Gm]son
Gérard Lam[Dm]bert roule très [Gm] vite
Le vent s'en[Dm]gouffre dans son blou[Gm]son
Dans le loin[Dm]tain les bourgeois dorment comme des [Gm] cons.
Lorsque soudain survient le drame
Juste à la [Bb] sortie [Dm] d'un vi[Gm]rage
Y'a plus d'essence dans la bécane
Gérard Lam[Bb]bert est [Dm] fou de [Gm] rage !
[Eb] T'aurais pas dû Gé[F]rard Lambert
Aller ce [G#] soir-là à Run[Eb]gis
[D] T'aurais dû rester chez ta [Gm] mère
Comme [D] un bon [Gm] fils. [G#m]
[G#m] Il met sa mob sur la béquille
S'assied par terre et réfléchit :
Dans cette banlieue de bidonvilles
Y'a pas une pompe ouverte le nuit !
Dans le loin[D#m]tain y'a une sirène qui s'éva[G#m]nouit...
Qu'est-ce que j'vais faire bordel de Dieu ?
J'vais quand même pas rentrer à pied !
Plus y s'angoisse moins ça va mieux
Quand soudain lui surgit une idée :
J'vais siphon[D#m]ner un litre ou [G#m]deux
Dans l'réser[D#m]voir de cette ba[G#m]gnole
Et pis a[D#m]près j'lui crève les [G#m] pneus
Comme ça gra[D#m]tuitement, par plai[G#m]sir
Faut bien que [D#m] j'me défoule un p'tit peu
J'suis éner[G#m]vé...
Une fois son forfait accompli
Gérard Lam[B]bert va [D#m] repar[G#m]tir
La mobylette veut rien savoir
C'est le bon [B] dieu qui [D#m] l'a pu[G#m]ni !
[E] T'aurais pas dû Gér[F#]ard Lambert
Aller ce [A] soir-là à Run[E]gis
T'aurais [Eb] dû rester chez ta [G#m] mère
Comme [Eb] un bon [G#m] fils. [Am]
[Am] Alors pendant une demi-heure
Dans son moteur il tripatouille
Il est crevé, il est en sueur
Il a du cambouis jusqu'aux coudes
Dans le loin[Em]tain le jour se lève
Comme d'ha[Am]bitude.
A c'moment-là un mec arrive
Un p'tit loubard aux cheveux blonds
Et qui lui dit comme dans les livres :
" S'te plaît dessine-moi un mouton
Une femme à [Em] poil ou un ca[Am]libre
Un cran d'ar[Em]rêt, ne moby[Am]lette
Tout c'que tu [Em] veux mon pote t'es [Am] libre
Mais dessine [Em] moi quequ'chose de [Am] chouette ! "
Dans le loin[Em]tain y's'passe plus rien
Du moins il me [Am] semble...[Bbm]
Alors d'un coup d'clé à molette
Bien placé entre les deux yeux tatatin
Gérard Lambert éclate la [F#] tête
Du petit prince de mes [G#] deux !
Faut pas gonfler Gérard [B]Lambert
Quand il répare sa moby[F#]lette
C'est la morale de ma chan[F]son
Moi j'l'a trouve [Bbm] chouette
Pas [C#] vous ? Ah [Bbm] bon...
[Fin : Bbm Fm C# Fm Bb] tatatin...
Renaud Sëchan
BABY-SITTING BLUES
Sam'di [E]soir on est d' virée
On a confié la gamine
A la [A]gonzesse d'à côté, la voisine[E]
On lui a [E]dit "tu peux manger y'a des oeufs dans l' frigidaire
Tu peux [A]r'garder la télé y'a Drucker[E]
Réponds [B]pas au téléphone
Sauf si [A]on te téléphone
Pis surtout[B] t'ouvres à personne
Si on sonne[E]
Si la [B]p'tite elle fait la foire
Tu lui [A]racontes une histoire
Si elle a [B]soif tu la fais boire mais pas [E]trop"
Baby [E]sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en [A]vont pis qu'assument pas[E]
C'est l' blues [B]de papa maman, le feu [A]à l'appartement ceci-cela[E]
La voisine est étudiante mais elle est quand même gentille
Elle prépare une thèse sur Kant, elle m' la fera lire
Elle a monté ses affaires, ses lunettes et son cartable
Posé son gros dictionnaire sur la table
Y' avait pas beaucoup d'images, ma gamine a pas aimé
Elle a arraché toutes les pages sans s' presser
C'était plutôt mal barré entre la grande et la p'tite
Elles étaient pas vraiment branchées sur l' même trip
Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l' blues de papa maman qui s'emmerdent au restaurant, y s' passe quoi
La p'tite a voulu manger, l'étudiante lui a dit "bon
J' vais t' préparer une purée au jambon"
Ma fille a dit "l'a du gras", a foutu l'assiette par terre
C'est normal elle aime pas l' gras, elle aime que son père
Ta purée elle est caca, je veux une om'lette aux oeufs
Et un grand verre de coca ou même deux
Le baby sitter excédé lui file un choco BN,
Un yaourt pas très sucré pis une beigne
Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l' blues de papa maman qui balisent en attendant la fin du r'pas
La grande va bientôt craquer déjà elle veut plus d'enfant
S'écroule devant la télé, pas longtemps
Ma gamine arrive en pleur "veux voir une K7 maint'nant
Celle des schtroumpfs et d' leur bonheur écoeurant"
Pis qu'après on lui raconte une histoire où y'a des loups
Une princesse et pis un monstre et c'est tout
La baby sitter veux bien, mais seul'ment après Drucker
Ma gamine y colle un pain par derrière
Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l' blues de papa maman qui s' demandent si en rentrant ça ira
Sam'di soir ça a baigné, on a paniqué pour rien
La p'tite avait assuré plutôt bien
Elle bouquinait dans sa piaule la critique de la raison pure
Trouvait ça Presqu' aussi drôle que Ben Hur
La grande dormait comme un loir, l'a fallu la réveiller
En lui jetant des seaux d'eau bien glacés
L'est partie en titubant pis ça m'a coûté dix sacs
Les baby sitter maint'nant quelle arnaque
Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l' blues de papa maman le feu à l'appartement ceci-cela
Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l' blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l' blues de papa maman le feu à l'appartement ceci-cela
C'est pas moi qu'ai mis l' feu à l'appartement, c'est ceci-cela
Renaud Sëchan
LA BANDE A LUCIEN
Ca m'fait quand meme vach'ment plaisir,
De t'retrouver mon pote Lucien,
J'parie que t'es encore sans un,
Et qu't'as toujours ton blouson d'cuir.
G
Bm
C
D
T'as pas change d'puis 68,
à c't'epoque on s'fendait la gueule,
Aujourd'hui t'as l'air un peu seul,
allez viens, on va s'prendre une cuite.
R: Eh dis-moi, Lucien,
ou c'est qu'elle est ta bande,
Maint'nant qu'est-ce que tu branles,
sans tes copains ?
C
G
D
G
Et Pierrot le fou d'la becane,
qu'a eu les deux jambes ecrasees,
Il aurait mieux fait d'y passer,
c'est vraiment trop con les platanes.
Elle doit etre en train d'crever la-bas,
avec sa p'tite sister morphine.
Il bosse toujours a l'atelier,
assis sur un fauteuil roulant,
Tu m'dis qu'il chiale de temps en temps,
tu vois j'm'en s'rais un peu douté.
Et comment qu'il s'app'lait le p'tit,
c'ui qui volait les mobylette,
C'ui qu'a plonge en 67,
et qu'on n'a pas revu depuis,
Ca doit pas etre le super pied,
la vie a Fleury-Merogis,
Mais elle supporte pas la justice,
qu'on crache a la gueule du greffier.
J'pense pas qu't'ais oublie Riton,
qui s'est fait descendre au bistrot,
Une balle dans l'ventre, ah les salauds,
Parce qu'il avait cogne l'patron,
T'as plus d'nouvelles de Marylin,
celle qu'est partie pour Ibiza,
Et toi mon vieux, mon pote Lucien,
c'est vrai qu't'habites chez ta belle
doche,
Que t'es marie, que t'as des gosses,
qu'tu travailles pour qu'ils aient du pain,
Tu sais, j'ai eu une idee supere,
on va former une nouvelle bande,
Si tu veux c'est toi qui commande,
s'iouplait patron, encore une bière.
Renaud Sëchan
LA BLANCHE
Salut Michel, ça fait une paye,
que j't'ai pas vu traîner dans mes ruelles.
Qu'est-ce qu tu d'viens ? Moi, ça va bien,
'paraît qu'toi tu march' sur un drôle de ch'min.
T'as les joues creuses, les mains calleuses,
Et la démarche un p'tit peu chaloupeuse.
Vraiment tu m'terrasses, Bonjour l'angoisse !
'paraît qu't'es tombé dans une drôle de crevasse.
'paraît qu'c'est pas tous les jours dimanche, La blanche.
D
A
D
A
D
ADAD
Tu bois quéqu' chose, non ? T'as pas soif ?
Y t'faut ta dose, t'as pas d'tune, t'es en carafe.
Allez, prends une bière, ça peut pas t'faire de mal,
C'est en vente libre, profite-en, c'est pas cher.
Au fait tu m'dois cent sacs, j'en fais pas un sac,
Mais tes p'tites arnaques, ras l'bol, j'en ai ma claque.
Pour décrocher, tu m'as taxé, pour descendre sur la Côte, Te r'faire une santé.
Est-ce qu'elle coûte moins cher à Villefranche, La blanche ?
'paraît qu'ta gonzesse s'est barrée avec ta caisse,
'paraît qu'tu bandais plus qu'pour sa gueule, pour ses fesses.
Tu veux qu'j'te dise, t'étais trop bien pour elle,
Comment ça j'ironise ? mais non, j'suis pas cruel.
Eh ben, ma gueule, te v'là tout seul,
T'as l'regard triste comme çui d'un épagneul.
T'es vach'ment speed, mais t'as plus rien dans l'bide,
T'as qu'la poudre aux yeux, et les yeux bien livides.
Y'a vraiment plus qu'une seule chose qui t'branche, c'est la blanche.
T'as ptêt raison, j'te parle comme un vieux con,
Mais j'suis un vieux con vivant, j'ai la gaule, j'suis content.
Toi t'as les boules, moi, j'ai la frite,
C'est pas du Bashung, non mon pote, c'est du Nietzsche.
Toi, tu t'fais une ligne, moi j'bois une bibine,
Pendant qu'tu t'dopes, j'fume mes deux paquets d'clopes.
Chacun son trip, chacun son flipp',
Toi, c'est pas souvent qu't'as des parties gratuites,
J'préfère t'laisser tout seul sur ta branche, avec la blanche.
Allez salut Michel, à la prochaine,
On s'téléphone, on s'fait une bouffe, ça baigne.
Et pis, j'vais t'dire, si tu m'fais un sourire,
Tout c'que j't'ai dis, ben, j'te jure que j'le r'tire.
Mais si j'croise ton dealer, j'y fous dans l'coeur,
Un coup d'surin de la part d'un copain.
Ça riqu' d'êt' dur, vu que c't'ordure, Un coeur, ça m'étonnerait qu'il en ai un.
On couchera avant lui entre quat' planches, Toutes blanches.
Renaud Sëchan
LE BLUES DE LA PORTE D'ORLEANS
Intro : [G] [G] [G] [G] [G7]
Puisque les [G] Basques et les Bretons,
les Alsa[C7]ciens les Occitans,
les Corses [G] les Chtimis les Wallons
y veulent tous [C7] être indépendants,
puisqu'y veulent tous l'autonomie,
qu'a priori ils ont pas tort,
bah c'est [G] décidé moi aussi,
j'prends ma gui[C7]tare et j'crie bien fort,
que je suis [D7] le séparatiste du quator[C7]zième arrondiss'[G]ment,
oui que je [D7] suis l'autonomiste de [C7] la Porte d'Orlé[G]ans [G] [G7]
Le quatorzième arrondissement,
c'est mon quartier d'puis vingt-cinq berges,
c'est dans ses rues que j'passe mon temps,
dans ses bistrots que je gamberge.
Quand je m'balade au long d'ses rues,
j'peux pas oublier qu'autrefois
Vercingétorix s'est battu
tout près du métro " Alésia ".
Moi je suis le séparatiste du quatorzième arrondiss'ment,
oui, moi je suis l'autonomiste de la Porte d'Orléans
Le quatorzième arrondiss'ment
possède sa langue et sa culture,
et l'autoroute, porte d'Orléans,
c'est le début d'la côte d'usure.
Dans le treizième, j'ai des copains
qu'ont un peu les mêmes idées qu'moi.
On va faire un programme commun,
aux élections on s'présentera,
car moi je suis l'séparatiste du quatorzième arrondiss'ment,
oui moi je suis l'autonomiste de la porte d'Orléans.
Bien sûr la Seine nous arrose pas,
mais ça peut toujours s'arranger,
à coups d'pétitions, pourquoi pas ?
on pourrait p't'être la détourner.
Tout ça pour dire que l'quatorzième,
c'est un quartier qu'est pas banal,
à part les flics qui sont les mêmes
que dans l'reste de la capitale.
Moi je suis le séparatiste du quatorzième arrondissement,
oui, moi je suis l'autonomiste de la Porte d'Orléans.
Renaud Sëchan
LA CHANSON DU LOUBARD
Intro : Em - C - Em - C
[Em] Le jour se lève sur ma ban[C]lieue
J'ai froid c'est pourtant pas l'hi[Em]ver
Qu'est-ce que j'pourrais foutre nom de [C] Dieu
J'ai pas un rond et j'ai pas [Em] l'air
Sér[Am]ieux, sér[Em]ieux
J'suis un loubard parmi tant d'autres
Je crèche pas loin de la Défense
J'ai l'air crado, c'est pas ma faute
Mon HLM c'est pas Byzance
Mon pote, mon pote
[D] A 14 ans mon paternel
M'a fait em[G]baucher à l'usine
2 jours plus [C]tard j'ai fait la belle
Paraît que j'[B7]suis un fils indigne
Bor[Em]del
Un soir dans une rue déserte
J'ai fauché une Honda 500
A un fils de bourgeois honnête
Avec elle je fonce à 200
Ouais c'est chouette, c'est chouette
Mon copain Pierrot s'est planté
Sur l'autoroute un jour de pluie
Parfois je l'entends rigoler
C'est sûr qu'il est au paradis
C't'enflé, c't'enflé
Et moi j'continue mon cinoche
Au pieds de ces buildings miteux
J'voudrais crever avant d'être moche
J'voudrai finir comme toi mon vieux
Gavroche
J'suis un loubard périphérique
J'en ai plein les bottes de ce bled
Le France est une banlieue merdique
Comme dit mon copain Mohamed
Aux flics, aux flics
Le jour se lève sur ma banlieue
J'ai froid c'est pourtant pas l'hiver
C'est drôle le bitume est tout bleu
Y'a ma bécane qui crâme par terre
Bon Dieu, bon Dieu
Oh Bon Dieu, mon Dieu
Oh mon Dieu, bon Dieu
Oh Bon Dieu, oh mon Dieu
Renaud Sëchan
CHANSON POUR PIERROT
T'es pas né dans la rue, t'es pas né dans l'ruisseau
T'es pas un enfant perdu, pas un enfant d'salaud
Vu qu't'es né qu'dans ma tête et qu'tu vis qu'dans ma peau
J'ai construit ta
planète au fond de
mon cerveau
R- Pierrot mon gosse mon frangin mon poto
mon copain tu m'tiens chaud, Pierrot...
Depuis l'temps que j'te rêve, depuis l'temps que j't'invente
Ne pas te voir j'en crève mais j'te sens dans mon ventre
Le jour où tu t'ramènes j'arrête de boire promis
Au moins toute une semaine, ça s'ra dur mais temps pis
Qu'tu sois fils de princesse ou qu'tu sois fils de rien,
Tu s'ras fils de tendresse tu s'ras pas orphelin
Et j’connais pas ta mère et je la cherche en vain
Moi j'connais qu'la misère d'être tout seul sur le ch'min.
Dans un coin de ma tête y'a déjà ton trousseau
Un jean, un' mobylette, une paire de Santiago
T'iras pas à l'école j't'apprendrais des gros mots
On jouera au football on ira au bistrot
Tu t'laveras pas les pognes avant d'venir à table
Et tu m'traiteras d'ivrogne quand j'piquerai ton cartable
J't'apprendrai mes chansons, tu les trouveras débile
T'auras p'-être bien raison, mais j's'rai vexé quand même
Allez viens mon Pierrot tu s'ras l'chef de ma bande
J'te r'filerai mon couteau j't'apprendrai la truande
Allez viens mon copain j't'ai trouvé une maman
Tous les trois ça s'ra bien, allez viens je t'attends.
Mim
Lam
Lam
Lam
Lam
Mim
Mim
Si
Mim
Re
Lam
Mim
Mim
Renaud Sëchan
LES CHAROGNARDS
Intro : [G] [D] [G]
[G] Il y a beaucoup de [C] monde dans la rue Pierre-Char[G]ron
Il est deux heures du [C] mat', le braquage a foi[G]ré,
j'ai une balle dans le [C] ventre une autre dans le pou[G]mon.
J'ai vécu à Sar[D7]celles, j'crève aux Champs Elys[G]ées.
Je vois la France entière du fond de mes ténèbres.
Les charognards sont là, la mort ne vient pas seule.
J'ai la conn'rie humaine comme oraison funèbre,
le regard des curieux comme unique linceul.
C'est bien fait pour ta [C] gueule, tu n'es qu'un p'tit sa[G]laud,
on n'portera pas le [D7] deuil, c'est bien fait pour ta [G] peau.
Le boulanger du coin a quitté ses fourneaux
pour s'en venir cracher sur mon corps déjà froid,
il dit : J'suis pas raciste, mais quand même, les bicots,
chaque fois qu'y a un sale coup, ben y faut qu'y z'en soient.
Moi Monsieur, j'vous signale que j'ai fait l'Indochine,
dit un ancien para à quelques arrivistes,
ces mecs c'est d'la racaille, c'est pire que les Viêt-minh,
faut les descendre d'abord et discuter ensuite.
C'est bien fait pour ta gueule, tu n'es qu'un p'tit salaud,
on n'portera pas le deuil, c'est bien fait pour ta peau.
Les zonards qui sont là vont s'faire lyncher sûrement
s'ils continuent à dire que les flics assassinent,
qu'on est un être humain même si on est truand,
et que ma mise à mort n'a rien de légitime.
Et s'ils prenaient ta mère comme otage, ou ton frère ?
dit un père béret basque à un jeune blouson de cuir ;
Et si c'était ton fils qu'était couché par terre,
le nez dans sa misère ? répond l'jeune pour finir.
C'est bien fait pour ta gueule, tu n'es qu'un p'tit salaud,
on n'portera pas le deuil, c'est bien fait pour ta peau.
Et Monsieur blanc-cassis continue son délire,
convaincu que déjà mon âme est chez le diable,
que ma mort fut trop douce, que je méritais pire.
J'espère bien qu'en enfer je r'trouv'rai ces minables.
Je suis pas un héros ,j'ai eu c'que j'méritais,
je ne suis pas à plaindre, j'ai presque de la chance,
quand je pense à mon pote qui, lui, n'est que blessé
et va finir ses jours à l'ombre d'une potence !
C'est bien fait pour ta gueule, tu n'es qu'un p'tit salaud,
on n'portera pas le deuil, c'est bien fait pour ta peau.
Elle n'a pas dix-sept ans cette fille qui pleure
en pensant qu'à ses pieds il y a un homme mort,
qu'il soit flic ou truand elle s'en fout, sa pudeur
comme ses quelques larmes me réchauffent le corps
Il y a beaucoup de monde dans la rue Pierre-Charron.
Il est deux heures du mat', mon sang coule au ruisseau,
c'est le sang d'un voyou qui rêvait de millions.
J'ai des millions d'étoiles au fond de mon caveau,
J'ai des millions d'é[D7]toiles au fond de mon cav[G]eau.
Renaud Sëchan
DÈS QUE LE VENT SOUFFLERA
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
J'me souviens un mardi
Em
D
Em
Em D
D
Em
J'ai troque mes santiags
et mon cuir un peu zone
Contre une paire de dockside
Et un vieux cire jaune
J'ai deserté les crasses
qui m'disaient sois prudent
La mer c'est dégueulasse
Les poissons baisent dedans
Des que le vent soufflera,
Je repartira
Des que les vents tourneront
Nous nous en allerons
Em
D
D
Em
Em
G
B
Em
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu, tant pis
J'ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
J'ai vomi mon quatre heures
Et mon minuit aussi
J'me suis cogne partout
J'ai dormi dans des draps mouilles
Ca m'a coûté des sous
C'est d'la plaisance, c'est l'pied
C'est pas l'homme qui prend la mer,
C'est la mer qui prend l'homme
Et elle prend pas la femme
Qui prefere la campagne
La mienne m'attend au bord,
Au bout de la jetee,
L'horizon est bien mort
Dans ses yeux delaves
Assise sur une bite
D'amarrage elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer, c'est son malheur
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Comme on prend un taxi
Je f'rais le tour du monde
Pour voir a chaque étape
Si tous les gars du monde
D
Veulent bien m'lacher la grappe
J'irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans n'oublieront mon prénom
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend d'homme
Moi la mer elle m'a pris
Et mon bateau aussi
Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C'est un fameux trois mats
Fin comme un oiseau (hisse et ho)
Si Tabarly, Pageot,
Kersauzon et Riguidel
Naviguent pas sur des cageots
Ni sur des poubelles
C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mère elle m'a pris
Je m'souviens un vendredi
Ne pleure plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleure plus mon père
Je vis au fil de l'eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c'est pas marrant
Mais c'était mon destin
Renaud Sëchan
DEUXIEME GENERATION
J'm'appelle Sliman et j'ai quinze ans,
J'vis chez mes vieux à la Courneuve,
J'ai mon CAP d'délinquant,
J'suis pas un nul, j'ai fais mes preuves,
Dans la bande, c'est moi qu'est l'plus grand,
Sur l'bras j'ai tatoué une couleuvre.
C G
Am
Em
F
C
G C
J'suis pas encore allé en taule,
'Paraît qu'c'est à cause de mon âge,
'Paraît d'ailleurs qu'c'est pas Byzance,
Que t'es un peu comme dans une cage,
Parc'que ici, tu crois qu'c'est drôle,
Tu crois qu'la rue c'est les vacances.
R: J'ai rien à gagner, rien à perdre,
Même pas la vie.
J'aime que la mort dans cette vie d'merde,
J'aime c'qu'est cassé,
J'aime c'qu'est détruit,
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur,
La douleur et la nuit...
J'ai mis une annonce dans Libé,
Pour m'trouver une gonzesse sympa,
Qui boss'rait pour m'payer ma bouffe,
Vu qu'moi, l'boulot, pour que j'y touche,
Y m'faudrait deux fois plus de doigts,
Comme quoi, tu vois, c'est pas gagné.
C'que j'voudrais, c'est être au chom'du,
Palper du blé sans rien glander,
Pi comme ça j's'rais à la Sécu,
J'pourrais gratos me faire remplacer,
Toutes les ratiches que j'ai perdu,
Dans des bastons qu'ont mal tourné.
RJ'ai même pas d'tune pour m'payer d'l'herbe,
Alors j'me défonce avec c'que j'peux,
Le trychlo, la colle à rustine,
C'est vrai, des fois, ça fout la gerbe,
C G
Am
Em
F
C
G C
Mais ici, c'est c'qu'on fait d'mieux,
Et puis ça nettoie les narines.
Le soir, on rôde sur les parkings,
On cherche une BM pas trop ruinée,
On l'emprunte pour une heure ou deux,
On largue la caisse à la Porte Dauphine,
On va aux putes juste pour mater,
Pour s'en souv'nir l'soir dans not' pieu.
RY'a un aut' truc qui m'branche aussi,
C'est la musique avec des potes,
On a fait un groupe de Hard Rock,
On répète le soir dans une cave,
Sur des amplis un peu pourris,
Sur du matos un peu d'chourave.
On a même trouvé un vieux débile,
Qui voulait nous faire faire un disque,
ça foiré parc'que c'minable,
Y voulait pas qu'on chante en kabyle,
J'lui ai mis sa tête contre une brique,
Que même la brique, elle a eu mal.
RDes fois, j'me dis qu'à trois mille bornes,
De ma cité, y'a un pays,
Que j'connaît'rais sûr'ment jamais,
Qu'p'têtre c'est tant mieux, p'têtre c'est tant pis,
Qu'là-bas aussi, j's'rais étranger,
Qu'là-bas non plus, je s'rais personne.
Alors pour m'sentir appartenir,
A un peuple, à une patrie,
J'porte autour d'mon cou sur mon cuir,
Le keffieh noir et blanc et gris,
Je m'suis inventé des copains,
Des amis qui crèvent aussi.
Renaud Sëchan
ECOUTEZ-MOI LES GAVROCHES
B5+ :
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E4 :
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Edim. :
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Intro : Em - Am - C - B7
[Em] Pour toutes les fleurs du béton,
[Am] pour tous les gamins de Paris,
[D] j'ai composé cette chanson
[G] pour éclairer leurs [B7] sombres nuits.
Pour ceux qui vivent sur le bitume,
qui n'ont jamais vu le gazon,
qui ne connaissent que la brume,
qui n'ont qu'un ciel gris pour plafond.
[Em] Ecoutez-moi, les Gav[B5+]ro[B]ches,
vous les enfants de la [E4] vil[Em]le,
[E] non Paris n'est pas si [Am] moche,
[Edim] ne pensez [B7] plus à l'an deux [C] mille. [Em]
Ouvrez vos yeux pleins d'innocence
sur un Paris qui vit encore
et qui fera de votre enfance
le plus merveilleux des décors.
Voyez plus loin que l'horizon,
le temps n'a pas tout démoli,
les rues sont pleines de chansons,
les murs ne sont pas toujours gris.
Ecoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de la ville,
non Paris n'est pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000.
Renaud Sëchan
EN CLOQUE
Elle a mis sur le mur, au dessus du berçeau,
une photo d’Arthur Rimbaud
Traînez vos vies dans les ruelles,
dans les vieux bistrots, dans les cours,
et sur les pavés éternels
qui n'ont pas quitté les faubourgs.
Allez respirer sur la Butte
tous les parfums de la Commune,
souvenir de Paris qui lutte,
et qui pleure parfois sous la lune.
Allez, Ecoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de ma ville,
non Paris n'est vraiment pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000
Avec ses cheveux en brosse, elle trouve qu’il est beau,
dans la chambre du gosse, bravo
Dejà les petits anges, sur le papier peint,
j’trouvais ça étrange, j’dis rien
Elles me font marrer ses idées loufoques,
depuis qu’elle est en cloque
Do
Sol
Do
Sol7
Lam
Do
Lam
Do
Fa
Sol7
Lam
Do
Do
Sol
Do
Elles s’réveille la nuit pour bouffer des fraises,
elle a des envies balaises
Moi, j’suis aux p’tits soins, j’me démaine en huit
pour qu’elle manque de rien, ma p’tite
C’est comme si j’pissais dans un violoncelle,
comme si j’existait plus pour elle
Je m’retrouve planté tout seul dans mon froc
depuis qu’elle est en cloque
Le soir elle tricote en buvant de la verveine,
pendant qu’j’démêle ses p’lotes de laine
Elle use les miroirs à s’regarder d’dans
à se trouver bizarre tout l’temps
J’lui dis qu’elle est belle, comme un fruit trop mûr,
elle croit qu’j’me fous d’elle, c’est sûr
Faut bien dire c’qui est, moi aussi j’débloque,
depuis qu’elle est en cloque
Faut qu’j’retire mes grolles, quand je rentre dans la chambre
du p’tit rossignol qu’elle couve
C’est son p’tit bonhomme, qu’arrive en décembre
elle le protège comme une louve
Même le chat pépère, elle en dit du mal,
sous prétexte qu’il perd ses poils,
Elle veut plus l’voir trainer, à côté du paddock
depuis qu’elle est en cloque
Quand j’promène mes mains, d’l’autre côté d’son dos
j’sens comme des coups de poings, ca bouge
J’lui dis t’es un jardin, une fleur, un ruisseau,
alors elle devient toute rouge
Parfois c’qui m’désole, quand j’ai du chagrin,
quand j’regarde son ventre et le mien,
C’est qu’même si j’dev’nais pédé comme un phoque,
moi j’s’rais jamais en cloque.
Renaud Sëchan
GERMAINE
Elle habitait Germaine, une chambre de bonne,
Quelque part dans l'cinquième, a coté d'la Sorbonne.
Les vécés sur l'palier, une fenêtre sur la cour,
En haut d'un escalier, qu'avait jamais vu l'jour.
Et sur les murs sans joie de ce pauvre boui-boui,
Y avait Che Guevara, les Pink Floyd et Johnny.
Sur l'vieil électrophone, trop souvent détraqué,
Elle écoutait les Stones, et Maxime le Fox-Terrier.
C
C
G
C
F
G
G
G
Germaine, Germaine, une java, ou un tango ?
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Qu'importe le tempo.
C G
G7
C
Germaine, Germaine, un rock and roll ou un slow ?
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et que j't'ai dans la peau.
Ça sentait bon chez elle, l'herbe et le patchouli,
Le parfum des poubelles au petit matin gris.
On buvait de la bière et du thé au jasmin,
Assis en rond par terre, sur un tapis indien.
Les voisins du dessous étaient bien sympathiques,
Quand on f'saient trop les fous, ils se plaignaient qu'aux flics.
Enfin, bref, chez Germaine, c'était vraiment Byzance,
Tous les jours de la s'maine, on était en vacances.
Mais quand elle est partie un jour pour Katmandou,
Moi, j'vous jure les amis, qu'ça m'a fichu un coup.
Sur la place Saint Michel, où elle traînait parfois,
On parle encore d'elle, des sanglots dans la voix.
Moi, j'ai repris sa piaule, mais c'est plus comme avant,
C'est même plus vraiment drôle, elle me manque souvent.
Mais son électrophone, elle me l'a laissé,
Comme ses disques des Stones, et Maxime Le Forestier.
Germaine, Germaine, une java, ou un tango ?
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et qu'j'aime la Kanterbraü, (oh, oh !).
Germaine, Germaine, un rock and roll ou un slow ?
C'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime,
Et que j't'ai dans la peau.
G
C
C
C
C
Renaud Sëchan
GUEULE D'AMINCHE
Ecoutez ça, les aminches,
Les escarpés et les marlous,
C'est l'histoire d'un drôle de grinche,
Tronche d'amour, gueule de voyou.
Am C
G Am
C
G Am
C'est une histoire féroce, qui f'ra pleurer les frangins,
Qui fera chialer les gosses, de Belleville jusqu'à Pantin.
R: Pleurez pas dans vos mouchoirs,
Non, ça n'est pas mon histoire.
G Am
G Am
C'est l'histoire triste et sordide, d'un gigolo d'la Vache-Noire,
Qu'aimait d'un amour stupide, une bourgeoise des boul'vards.
L'avait pas une gueule trop moche, sous sa casquette de fortif',
Y traînait à la Bastoche, où c'est qu'y jouait du canif.
C'était le roi des barrières, l'as de la java musette,
L'tombeur des bals populaire, d'la Chapelle à la Villette.
Enfin, bref, c'était l'bon jules, pas bégueule et presqu'honnête,
Il avait pas trop d'scrupules,d'gagner sa croûte à Montmartre.
Mais l'angoisse, c'est qu'un beau soir, il a rencontré c'te môme,
Son sourire en balançoire, ses grands airs et ses diplômes.
L'aurait mieux fait d'la maquer, sur l'trottoir pour trois cent balles,
Plutôt que d's'amouracher, de cette salope en cavale.
Depuis qu'il l'a dans la peau, c'est plus l'marlou qu'j'ai connu,
Y parle de s'mettre au boulot, de plus traîner dans les rues.
Pour y offrir des dentelles, il renonce même au fric-frac,
Aux coups d'surin et d'semelles, aux combines et à l'arnaque.
Les escarpes et les marlous, qui traînez su'l'macadam,
Faites-vous plutôt couper l'cou, que d'en pincer pour une grande dame.
Renaud Sëchan
HEXAGONE
Ils s'embrassent au mois de janvier car une nouvelle années commence
mais depuis des éternités ell'n'ont pas tellement changées la France.
Passe les jours et les semaines y'a qu'le décors qui évolue,
la mentalité est la même tous des tocards,tous des faux-cul.
Em
D D4 D
Em Em7 Em
Y sont pas lourd en février à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés qui fignolèrents leur besognes.
La France est un pays de flics à tout les coins d'rues y'en a cent
pour faire règner l'ordre public ils assassinent impunément.
Quand on exécute au mois d'mars,de l'autre côté des Pyrénées,
un anarchiste du pays basque pour lui apprendre à s'révolter.
Ils crient,ils pleurent et ils s'indigne,de cette immonde mise à mort
mais ils oublient qu'la guillotine,chez-nous aussi fonctionne encore.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons sur son trone,
j'parierais pas qu'il est Allemand.
Em D
Em
D D4 D
Em Em7 Em
On leurs a dit au mois d'avril dans la télé et les journaux,
de n'pas se découvrir d'un fil que l'printemps c'était pour bientôt.
Tout les principes du XVIe siècle et les vieilles traditions débiles
ils les appliquent tous à la lettre,ils font pitié ces imbéciles
Ils se souviennent au mois de mai,d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée,qui faillit renverser l'histoire.
J'me souviens surtout d'ces moutons,effrayés par la liberté,
s'en allant voter par million pour l'ordre et la sécurité.
Ils commémorent au mois de juin le débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat 'ricains qui est v'nu se faire tuer loin d'chez lui.
Ils oublient qu'à l'abri des bombes,les français criaient vive Pétain,
qu'ils étaient bien planqués à l'ombre,qui avaient pas beaucoup de Jean Moulin.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire en vérité,
et le roi des cons sur son trone,
n'me ditent pas qu'il est Portugais.
Ils font la fête au mois d'juillet en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminée la misère et l'exploitation.
Ils s'abreuvent de bals populaires,feux d'artifices et de flonflons,
Ils pensent oublier dans la bière,qu'ils sont gouvernés comme des pions.
Au mois d'août c'est la liberté,après toute une années d'usine,
ils crient vive les congés payés,ils oublient un peu la machine.
En Espagne,en Grèce ou en France ils vont polluer toute les plages
et par leur unique présence abimer tout les paysages.
Quand on assassine en septembre un peuple et une liberté,
au coeur de l'Amérique latine,ils sont pas nombreux à geuler.
Un ambassadeur se ramène,bras ouvert il est acceillit,
le faschisme c'est la gangrène,à San Diago comme à Paris.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure.
Et le roi des cons sur son trone,
il est Français ça j'en suis sûr.
Finis les vendanges en octobre,le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fière de leurs vignobles,leurs côtes-du-rhone et leurs bordeaux.
Ils exportent le sang de la terre un peu partout à l'étranger,
leurs pinards et leurs camemberts,c'est leur seul gloire à ces tarés.
En novembre au salon d'lauto,ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugot qui pourront jamais se payer.
La bagnole,la télé,l'tiercé,c'est l'opium du peuple de france,
les supprimer c'est le tuer,c'est une drogue à accoutumance.
En décembre c'est l'apothéose,la grande bouffe et les ptits cadeaux,
ils sont toujours aussi morose mais y'a d'la joie dans les guettos.
La terre peut s'arrêter d'tourner y ratt'ront pas leurs réveillons,
moi j'voudrais tous les voir creuver étouffés de din'de marrons.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ce soit bandant,
si l'roi des cons perdait son trone,
y aurait cinq cent millions de prétendants.
Renaud Sëchan
IT IS NOT BECAUSE YOU ARE
D#+ = xx5443
When I have rencontred you, you was a jeune fille au pair,
and I put a spell on you, and you roule a pelle to me,
C Am F G
C Am F G
Together we go partout, on my mob it was super,
it was friday on my mind, it was a story d'amou-our.
R-
It is not because you are,
I love you because i do
c'est pas parc'que you are me,
qu'I am you, qu'I am you
C
F
C
F
You was really beautiful in the middle of the foule
Don't let me misunderstood Don't let me sinon i boude
My loving, my marshmallow, you are belle and i are beau
you give me all what you have, I said thank you, you are bien brave
RI wanted marry with you and make love very beaucoup
to have a max of children just like Stone and Charden
But one day that must arrive together we disputed
For a stupid story of fric we decide to divorced
RYou chialed comme une madeleine not me, I have my digniti
you tell me: you are sale mec! i tell you: poil to the bec!
That's comme ga that you thank me to have learning you English?
Eh! that's not you qui m'a appris, my grand-father was rosbeef.
R-
Am
G
Am
D#+
Renaud Sëchan
J'AI LA VIE QUI M'PIQUE LES YEUX
Refrain:
J'ai la vie qui m'pique les yeux,
j'ai mon p'tit coeur qu'est tout bleu.
Dans ma tête j'crois bien qu'y pleut,
Pas beaucoup mais un p'tit peu.
J'm'intéresse plus à grand' chose
Même pas fatigué, j'me r'pose,
J'bois la vie à toutes petites doses,
J'vois même plus la couleur des roses.
Dans ma guitare y'a plus rien,
Plus une note, plus un refrain.
Dans mes doigts y'a rien qui tient,
Dans ma peau, y'a qu'du chagrin
C G
C
G
C
C G
C
F
F
G
F
G
C
C
C
C
Au bistrot du temps qui passe,
j'bois un verre à la terrasse.
J'me dis qu'à l'école de l'angoisse,
j'suis toujours premier d'ma classe.
Me racontez pas d'histoire, la vie,
c't'une tonne de cafards,
C'est toujours un fond d'tiroir,
c'est toujours un train qui part.
J'voudrais vivre rien qu'en vacances,
qu'ce soit tous les jours Byzance,
Qu'ce soit tous les jours l'enfance,
dans un monde que d'innocence.
Mais j'vis au fond d'un abîme,
tout seul avec ma p'tite frime,
Et dans mon dictionnaire de rime,
avec amour, y'a qu'déprime.
Alors le soir avant qu'j'me couche,
j'écoute chanter la pauv' Souche,
Les mots qui sortent de sa bouche,
ça m'fait tout drôle et ça m'touche.
Et tout au fond d'sa détresse,
je découvre tell'ment d'tendresse,
Que même si j'tombais, que j'me blesse,
j'dis bonne nuit à ma tristesse.
Dernier refrain:
J'ai la vie qui m'pique les yeux,
Heureus'ment qu'j'suis amoureux,
D'une p'tite fille qui m'rend heureux,
Pas beaucoup mais un p'tit peu.
Renaud Sëchan
JE SUIS UNE BANDE DE JEUNES
Intro : (E-E-B-E) x2
Mes copains sont tous en cabane
Ou a l'armée ou à l'usine
Y se sont rangés des bécanes
Y'a plus d'jeunesse tient ça m'déprime
Alors pour mettre un peu d'ambiance
Dans mon quartier de vieux débris
J'ai groupé toutes mes connaissances
Intellectuelles et c'est depuis
E
B
E
B
A
A
E
B
E
E
E
E
E
E
E
Que j'suis une bande de jeunes
A moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je m'fends la gueule
E
B
E
B
A E
E
A E
E
Je suis le chef et le sous chef
Je suis Fernand le rigolo
Je suis le p'tit gros à lunettes
Je suis Robert le grand costaud
Y'a plus d'problème de hiérarchie
Car c'est toujours moi qui commande
C'est toujours moi qui obéit
Faut d'la discipline dans une bande
J'fais un colloque j'me réunis
C'est moi qui parle et c'est moi qu'écoute
Parfois j'm'engueule pour une soute
Qu'est amoureuse de toute ma bande
Alors la sexualité de groupe
Y'a rien de tel pour qu'on s'entende
Je suis une bande de jeunes
A moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je m'fends la gueule
Quand j'débarque au bistrot du coin
Pis qu'un mec veut m'agresser
Bah moi aussitôt j'interviens
C'est beau la solidarité
Quand je croise la bande à Pierrot
Y sont beaucoup plus nombreux
Ca bastonne comme à Chicago
C'est vrai qu'dans sa bande y sont deux
Je suis une bande de jeunes
A moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je m'fends la gueule
Quand dans ma bande y'a du rififi
Je m'téléphone, je m'fais une bouffe
Renaud Sëchan
Je suis une bande de jeunes
A moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je m'fends la gueule
Quand j'me balade en mobylette
On dirait l'équipée sauvage
Quinze décibels c'est la tempête
Dans tout le voisinage
Et pis si un jour en banlieue
Toute ma bande est décimée
Par une toute une bande de vieux
Je me battrai jusqu'au dernier
Car je suis une bande de jeunes
A moi tout seul
Je suis une bande de jeunes
Je m'fends la gueule
I'm a poor lonesome young band
I feel alone
I'm a poor lonesome young band
Y break my gueule
LAISSE BETON
J'étais tranquille j'étais peinard accoudé au flipper,
Le type est entré dans le bar a commandé un jambon-beurre
Puis il s'est approché de moi, pi y m'a regardé comme ça:
t'as des bottes mon pote, elles me botent,
j'parie qu'c'est des Santiags, viens faire un tour dans le terrain vague,
j'vais t'apprendre un jeu rigolo à grands coups de chaîne de vélo
j'te fais tes bottes à la baston
moi j'y ai dit: "laisse béton"
y m'a filé une beigne, j'y ai filé une torgnole
y m'a filé une châtaigne, j'y ai filé mes grolles.
J'étais tranquille, j'étais peinard, accoudé au comptoir,
le type est entré dans le bar, a commandé un café noir,
puis il m'a tapé sur l'épaule, et m'a regardé d'un air drôle:
t'as un blouson mecton, l'est pas bidon,
moi j'me les gèle sur mon scooter avec ça j'serai un vrai rocker
viens faire un tour dans la ruelle, j'te montrerai mon opinel
et j'te chourav'rai ton blouson
moi j'y ai dit: "laisse béton"
y m'a filé une beigne, j'y ai filé un marron
y m'a filé une châtaigne, j'y ai filé mon blouson.
J'étais tranquille, j'étais peinard, je réparais ma mobylette
le type a surgi sur l'boul'vard sur sa grosse moto super chouette
s'est arrêté l'long du trottoir et m'a regardé d'un air bête:
t'as l'même blue-jean que James Dean, t'arrête ta frime!
j'parie qu'c'est un vrai Levis-Strauss, il est carrément pas craignos,
viens faire un tour derrière l'église histoire que je te dévalise,
à grands coups de ceinturon
moi j'y ai dit: "laisse béton"
y m'a filé une beigne, j'y ai filé une mandale
y m'a filé une châtaigne, j'y ai filé mon futal.
La morale de cette pauvre histoire
c'est qu'quand t'es tranquille et peinard
faut pas trop traîner dans les bars à moins d'être fringué en costard
quand à la fin d'une chanson tu te retrouves à poil sans tes bottes
faut avoir de l'imagination pour trouver une chute rigolote.
Lam
Sol
Sol
Sol
Sol
Lam
Sol
Sol
Lam
Lam
Lam
Lam
Lam
Renaud Sëchan
MANU
Eh Manu rentre chez toi y a des larmes plein ta bière
Le bistro va fermer pis tu gonfles la taulière
J'croyais qu'un mec en cuir ça pouvait pas chialer
J'pensais même que souffrir ça pouvait pas t'arriver
J'oublais qu'tes tatouages et ta lame de couteau
C'est surtout un blindage pour ton coeur d'artichaut
Eh deconne pas Manu va pas t'tailler les veines
une gonzesse de perdue …
… c'est dix copains qui reviennent
On était tous maqués quand toi t'étais tout seul
Tu m'disais j'me fais chier, j'voudrais sauver ma gueule
T'as croisé cette nana qu'était faite pour personne
T'as dit elle est pour moi ou alors y'a maldonne
T'as été un peu vite pour tatouer son prénom
A l'endroit où palpite ton grand coeur de grand con
Et déconne pas Manu, cest à moi qu'tu fais de la peine...
J'vais t'dire on est des loups on est faits pour vivre en bande
Mais sourout pas en couple ou alors pas longtemps
Nous autres ça fait un bail qu'on a largué nos p'tites
Toi t'es toujours en rade avec la tienne et tu flippes
Mais Manu vivre libre c'est surtout vivre seul
Ca fait p't-être mal au bide mais c'est bon pour la gueule
Eh deconne pas Manu ça sert à rien la haine...
Elle est plus amoureuse Manu faut qu'tu t'arraches
Elle peut pas être heureuse dans les bras d'un apache
Quand tu lui dis je t'aime si elle te d'mande du feu
Si elle a la migraine dès qu'elle est dans ton pieu
Dis-lui qu't'es désolé t'as dû t'gourer d'trottoir
Quand tu l'as rencontrée t'as dû t'tromper d'histoire
Eh déconne pas Manu..
Lam Mim Lam
Mim Lam
Sol
Do
Sol
Do
Re
Do
Sol
Do
Mim Lam
Mim
La6 Sol7 Sim
Renaud Sëchan
MISTRAL GAGNANT
Ah m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
en serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pi donner à manger à des pigeons idiots
leur filer des coups d'pied pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais, mino,
les bombecs fabuleux qu'on piquait chez le marchand
car en sac et Mintho, caramels à un franc
et les Mistral gagnants.
Lam
Rem
Sol
Do
Lam
Rem
Sol
Do
Fa
Lam
Mi
Sol
Mi
Fa
Lam
Fa
Ah... marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
te parler de ta mère un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
bousiller nos godasses et s'marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
s'arrêter et repartir en arrière
Te raconter surtout les carambars d'antan et les coco-boers
et les vrais roudoudous
qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents
et les Mistral gagnants.
Ah... m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous
te dire que les méchants c'est pas nous
Que si moi je suis barge ce n'est que de tes yeux
car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si
le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants
et les Mistral gagnants,
et les Mistral gagnants.
Sim Mim Fa#
Renaud Sëchan
MISS MAGGIE
Intro :
E||-0------------0---|
B||--1-3------3--1---|
G||------0--0--------|
[C] [Em/B] [Am] [G6/B] [C] [Em/B] [Am] [G6/B] [C]
[C] Femmes du mon[Em]de ou bien putains
[Am] qui, bien souvent, [G7/B] êtes les mê[C]mes
Femmes norm[G/B]ales, stars ou boudins [F/A]
femelles en tout genre je vo[G]us aime [C]
[C] Même à la der[Em/B]nière des con[Am]nes,
je veux déd[G/B]ier ces quelques vers [C]
issus de m[G/B]on dégoût des hom[F/A]mes
et de leur mora[G]le guerriè[C]re
Refrain :
Car aucune fem[Dm]me sur la planè[F/C]te
n's'ra jamais p[G/B]lus con que son frè[G]re
ni plus fiè[C]re ni plus malhonnê[Em/B]te
à part, peut-êt[F]re, Madame [G] Thatcher [C]
[C] [Em/B] [Am] [G6/B] [C]
Femme je t'aime parce que
lorsque le sport devient la guerre
y'a pas de gonzesses, ou si peu
dans les hordes de supporters
Ces fanatiques, fous furieux
abreuvés de haine et de bières
déifiant les crétins en bleu,
insultant les salauds en vert
Femme je t'aime parce que
une bagnole entre les pognes
tu n'deviens pas aussi con qu'eux
ces pauvres tarés qui se cognent
Pour un phare un peu amoché
ou pour un doigt tendu bien haut
y'en a qui vont jusqu'à flinguer
pour sauver leur auto-radio
Refrain :
Y'a pas de gonzesse hooligan,
imbécile et meurtrière
Y'en a pas, même en Grande-Bretagne
à part, bien sûr, Madame Thatcher
Refrain :
Le bras d'honneur de ces cons-là
aucune femme n'est assez vulgaire
pour l'employer à tour de bras
à part, peut-être, Madame Thatcher
Pont (Musical Bridge) :
[F] [G/F] [F] [G/F] [C] [Em/G] [Am] [G/B] [C] [Em/B] [Am] [G/B] [C]
Femme je t'aime parce que
tu vas pas mourir à la guerre
parc' que la vue d'une arme à feu
fait pas frissonner tes ovaires
Parc' que dans les rangs des chasseurs
qui dégomment la tourterelle
et occasionnellement les beurs
j'ai jamais vu une femelle
C'est pas d'un cerveau féminin
qu'est sortie la bombe atomique
et pas une femme n'a sur les mains
le sang des indiens d'Amérique
Palestiniens et Arméniens
témoignent du fond de leurs
tombeaux
qu'un génocide c'est masculin
comme un SS, un torero
Refrain :
Pas une femme n'est assez minable
pour astiquer un revolver
et se sentir invulnérable
à part, bien sûr, Madame Thatcher
Refrain :
Dans cette putain d'humanité
les assassins sont tous des frères
pas une femme pour rivaliser
à part, peut être, Madame Thatcher
Pont (Musical Bridge) :
[F] [G/F] [F] [G/F] [C] [Em/G] [Am] [G/B] [C] [Em/B] [Am] [G/B] [C]
Femme je t'aime surtout enfin
pour ta faiblesse et pour tes yeux
quand la force de l'homme ne tient
que dans son flingue ou dans sa queue
Et quand viendra l'heure dernière
l'enfer s'ra peuplé de crétins
jouant au foot ou à la guerre
à celui qui pisse le plus loin
Renaud Sëchan
MORTS LES ENFANTS
REm
MI7
Chiffon imbibé d’essence
LA7
REm
Un enfant meurt en silence
SIb
SOLm
Sur le trottoir de Bogota
Refrain :
Moi je me changerai en chien
si je peux rester sur la Terre
et comme réverbère quotidien
je m'offrirai Madame Thatcher
SIb
LA7
On ne s’arrête pas
REm
MI7
Déchiqu’tés au champ de mines
LA7
REm
Décimés aux premières lignes
SIb
SOLm
Morts les enfants de la guerre
SIb
LA
Pour les idées de leur père
FA
SIb
DO7
FA
Bal à l’ambassade quelques vieux malades
REm
SOLm SIb LA7
LA
Imbéciles et grabataires se partagent l’univers
Morts les enfants de Bopal
D’industrie occidentale
Partis dans les eaux du Gange
Les avocats s’arrangent
Morts les enfants de la haine
Près de nous ou plus lointaine
Morts les enfants de la peur
Chevrotine dans le coeur
Bal à l’ambassade quelques vieux malades
Imbéciles et militaires se partagent l’univers
Morts les enfants du Sahel
On accuse le soleil
Morts les enfants de Seveso
Morts les arbres les oiseaux
Morts les enfants de la route
Dernier week-end du mois d’août
Papa picolait sans doute
Deux ou trois verres quelques gouttes
Bal à l’ambassade quelques vieux malades
Imbéciles et tortionnaires se partagent l’univers
Renaud Sëchan
OU C'EST QU'J'AI MIS MON FLINGUE ?
J'veux qu'mes chansons soient des caresses,
Ou bien des poings dans la gueule.
A qui qu'ce soit que je m'adresse,
J'veux vous r'muer dans vos fauteuils.
Alors, écoutez-moi un peu,
Les pousse-mégots et les nez d'boeufs,
Les ringards, les folkeux, les journaleux.
D'puis qu'y a mon nom dans vos journaux,
Qu'on voit ma tronche à la télé,
Où j'vends ma soupe empoisonnée,
Vous m'avez un peu trop gonflé.
J'suis pas chanteur pour mes copains,
Et j'peux être teigneux comme un chien.
J'déclare pas, avec Aragon,
Qu'le poète a toujours raison.
La femme est l'avenir des cons,
Et l'homme n'est l'avenir de rien.
Moi, mon av'nir est sur le zingue,
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
J'vais pas m'laisser emboucaner,
Par les fachos, par les gauchos,
Tous ces pauv' mecs endoctrinés,
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Tous ceux qui m'traitent de démago,
Dans leur torchon qu'j'lirai jamais :
"Renaud, c'est mort, il est récupéré" ;
Tous ces p'tits bourgeois incurables,
Qui parlent pas, qu'écrvent pas, qui bavent,
Qui vivront vieux leur vie minable,
Ont tous dans la bouche un cadavre.
T't'façon, j'chante pas pour ces blaireaux,
Et j'ai pas dis mon dernier mot.
C'est sû'ment pas un disque d'or,
Ou un Olympia pour moi tout seul,
Qui me feront virer de bord,
Qui me feront fermer ma gueule.
Tant qu'y'aura d'la haine dans mes s'ringues,
Je n'chant'rai que pour les dingues,
Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
C G
Am
G
C
G
Am
C G C
Y'a pas qu'les mômes dans la rue,
Qui m'collent au cul pour une photot ;
Y'a même des flics qui me saluent,
Qui veulent qu'j'signe dans leur calot,
Moi j'crache dedans et j'crie bien haut,
Qu'le bleu marine me fait gerber ;
J'aime pas l'travail, la justice et l'armée.
C'est pas d'main qu'on m'verra marcher,
Avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir c'lui qui nous f'ra crever,
Moi, ce jour-là, j'reste dans ma turne.
Rien à foutre de la lutte des crasses,
Tous ces systèmes sont dégueulasses !
J'peux pas encaisser les drapeaux,
Quoiqu'le noir soit le plus beau.
La Marseillaise même en reggae,
Ça m'a toujours fait dégueuler.
Les marches militaires, ça m'déglingue,
Et votr' république, moi, j'la tringle,
Mais bordel ! où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
D'puis qu'on m'a tiré mon canif,
Un soir, au métro Saint Michel,
J'fous plus les pieds dans une manif',
Sans un nunchak' ou un cocktail
A Longwy comme à Saint-Lazare,
Plus de slogans face aux flicards,
Mais des fusils, des pavés des grenades !
Gueuler contre la répression,
En défilant "Bastille-Nation",
Quand mes frangins crèvent en prison,
Ça donne une bonne conscience aux cons,
Aux nez d'boeufs et aux pousse-mégots,
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Si un jour, j'me r'trouve la gueule par terre,
Sûr quça s'ra d'la faute à Baader.
Si j'crève le nez dans le ruisseau,
Sûr qu'ça s'ra d'la faute à Bonnot.
Pour l'instant ma geule est sur le zing
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais faites gaffe ! J'ai mis la main sur mon flingue !
Renaud Sëchan
LA PECHE A LA LIGNE
[C] [G/B]
[F/A] [G]
[C]C'est a pei[G/B]ne l'aurore et je tom[F/A]be du plume
Mon amour [G]dort encore du soleil [C]de l'enclume
Je la laisse [G/B]a ses reves où je n'suis [F/A]surement pas
Marlon Bran[G]do l'enleve qu'est-ce que je f[C]outrais la
Sur un che[G/B]val sau[C]vage ils s'en vont[G/B], ridi[C]cules
Dehors y'a [C]un or[F/A]age Ils sont mouil[G4]les c'est nul [G]
Moi j'af[Eb]ûte mes gaules pour partir [Eb/Db]a la peche
Musette [Fm]sur l'epaule, saucisso[G]n, biere fraîche
Quand le soleil arrive mon amour se reveille
Le coeur a la derive les yeux pleins de sommeil
Telephone a sa mere qu'est sa meilleure amie
Paroles ephemeres et tous petits soucis
J'aimerais bien entendre ce qu'elle dit de moi
C'est sûrement tres tendre, enfin bon, j'entends pas
Moi je plante mon hamecon tout en haut d'une branche
Je tire sur le nylon, me ruine une phalange
Le jour avance un peu mon amour se maquille
Un oeil et puis les deux, c'est futile mais ca brille
Qui veut-elle seduire, je suis meme pas la
Je me tue a lui dire qu'elle est mieux sans tout ca
Que ses yeux sont plus bleus quand ils sont dans ma poche
Et que vouloir trop plaire c'est le plaisir des moches
Moi je sors une truite d'au moins 120 kilos
J'ai pitie, trop petite, je la rejette a l'eau
Il est midi passe je reviens les mains vides
Trop de vent, pas assez l'eau etait trop humide
Lors je rentre chez moi triste comme un menhir
Mais personne n'est la pour m'entendre mentir
Mon amour est parti mais parti pour toujours
J'ai perdu mon amour et j'ai perdu ma vie
J'emmenerai dimanche si je peux la gamine
S'emmeler dans les branches a la peche a la ligne
J'emmenerai dimanche si je veux la gamine
S'emmeler dans les branches a la peche a la ligne
Renaud Sëchan
PETITE FILLE DES SOMBRES RUES
[Am]Non, ne crois pas, fi[F]llette,
me retenir en[C]core
dans tes rues sans vio[G]lettes,
dans ton triste dé[Am]cor.
N'essaie pas de me [F]suivre,
déserte mes ri[C]vages,
loin de toi, je veux [G]vivre
de plus beaux pay[Am]sages.
Petite [F]fille des sombres [C]rues, éloigne-[Am]toi,
Petite [F]fille aux yeux [C]perdus, tu [G]m'oublie[Am]ras.
J'ai trop longtemps vécu
dans de pauvres ruelles,
trop longtemps attendu
un dernier arc-en-ciel.
J'ai besoin de soleil
et d'horizons moins gris,
je veux voir les merveilles
que, près de toi, j'oublie.
Je ne suis pas de ceux
que chasse la lumière,
et qui vivent heureux
un éternel hiver
De l'amour je ne veux
que les filles des rivières,
lorsque j'aime les yeux,
j'aime aussi la chaumière.
Nos chemins se séparent,
entends, la vie m'appelle,
je quitte tes trottoirs
et tes grises dentelles.
Je pars pour des royaumes
où l'on m'attend peut-être,
où le bonheur embaume,
et donne un air de fête.
Renaud Sëchan
P'TITE CONNE
Intro : Bb, F#, F
Laisse-moi m'en aller,
je n'ai plus rien à dire,
mais si tu veux pleurer,
n'essaie pas de sourire.
Retourne dans ta nuit,
au fond de tes faubourgs,
retourne dans l'ennui
qui habite tes jours.
Tu m'excuseras mignonne
D'avoir pas pu marcher
Derrière les couronnes
De tes amis branchés
Parc' que ton dealer
Etait peut-être là
Parmi ces gens en pleurs
Qui parlaient que de toi
En regardant leur montre,
En se plaignant du froid
En assumant la honte
De t'avoir poussée là
Bb
P'tite conne tu leur en veux même pas
Tu sais que ces charognes sont bien plus morts que toi
Bb Cm
F Bb Cm F
Tu fréquentais un monde,
Imbécile mondain
Où cette poudre immonde
Se consomme au matin
Où le fric autorise
A se croire à l'abris
Et de la cours d'assise
Et de notre mépris
Que ton triste univers
Nous inspirait malin
En sirotant nos bières
Ou en fumant nos joins
P'tite conne tu rêvais de Byzance
Et c'était la Pologne jusque dans tes silences
On se connaissait pas
Aussi tu me pardonnes
J'ai pas chialé quand t'as
Cassé ta pipe d'opium J'ai pensé à l'enfer
D'un téléphone qui crie
Pour réveiller ta mère
Au milieu de la nuit
J'aurai voulu lui dire
Que c'était pas ta faute
Qu'à pas vouloir vieillir
On meurt avant les autres
P'tite conne tu voulais pas mûrir,
Tu tombes avant l'automne juste avant de fleurir
Cm
Bb
Cm
F
Et t'aurais-je connu
Que ça n'eût rien changé
Petit enfant perdu
M'aurais-tu accepté
Moi j'aime le soleil
Tout autant que la pluie
Et quand je me réveille
Et que je suis en vie
C'est tout ce qui m'importe
Bien plus que le bonheur
Cette affaire de médiocre
Et qui use le coeur
P'tite conne c'est oublier que toi t'étais là pour personne
Et qu' personne était là
Tu m'excuseras mignonne
D'avoir pas pu pleurer
En suivant les couronnes
De tes amis branchés
Parc' que ton dealer
Etait peut-être là
A respirer ces fleurs
Que tu n'aimerais pas
A recompter ces roses
Qu'il a payé au prix
De ta dernière dose
Et de ton dernier cri
P'tite conne allez, repose toi tout près de Morisson
Et pas trop loin de moi
(4 fois)
Renaud Sëchan
LE RETOUR DE GERARD LAMBERT
Pas d'pro[Em]blème la ban[G]lieue peut s'en[Bm]dormir tra[Em]nquille
Y s'passera [G] pas grand [D]-chose dans ses [Dm] ruelles [Em] noires
Ce soir [C] le fils mau[Bm]dit des grandes cités dor[F#m]toirs
Est par[Em]ti pour Pa[G]name dans [Bm] sa Simca Mil[Am]le
Y va y'avoir du sang sur les murs de la ville
Alors cessez de rire charmante Elvire
Y'a un espèce de chien un vieux loup solitaire
Qui s'dirige vers Paris, son nom : Gérard Lambert
Lam[G]bert c'est un hé[Bm]ros alors y' [D] peut pas mou[Em]rir
Avec [Bm] lui c'est l'ret[Dm]our de la [Am] grande aven[Em]ture
[C] Celle qui fait hur[Bm]ler celle [F#m] qui fait fr[Am]émir
Dans la [Em] nuit dans le [D] vent et [Bm] dans la froi[Em]dure
Dur... [Em7] [Em6] [Em]
C'est pas fini... [Em7] [Em6] [Em]
Il est tranquille peinard au volant d'sa bagnole
Y s'écoute Capdevielle sur son auto-radio
Musicalement il adore, euh, surtout les paroles
Quoique des fois y trouve qu'c'est pas assez intello
À travers l'essuie-glace y'en a qu'un qui fonctionne
Y'voit la pluie qui tombe sur le périphérique
L'a raté la sortie le v'là dans l'bois d'Boulogne
L'est complètement paumé dans ce lieu maléfique
Commence à paniquer et surtout y s'énerve
Il avait un rencard à Paris avec une meuf'
S'il arrive à la bourre il a perdu l'affaire
Y manquerait plus qu'y s'fasse arrêter par les keuf's
Tintintin attends ça continue, attends
Ça fait maintenant une plombe qu'il se perd dans la nuit
Voilà l'brouillard qui tombe c'est normal c'est l'hiver
Pour l'ambiance d'la chanson faut des intempéries
Faut un climat sordide comme dans les films de guerre
Tintintin...
Dans la lueur de ses phares tout à coup soudainement
Voit passer une silhouette sur le bord de la route
Enfin un être humain se dit-il en lui même
Je vais d'mander mon ch'min à cette âme en déroute
L'arrête sa Simca Mille auprès d'un arbre en bois
Et à pieds dans la nuit sous la pluie qui ne cesse
S'enfonce dans la forêt poursuivant la gonzesse
Car c'en est une c'est sûr son instinct n'le trompe pas
T'sa tin tin...
Arrête j'ai peur
Elle est jeune elle est belle toute vêtue de rouge
Les cheveux ruisselants sur son visage d'ange
Bon sang se dit Lambert le p'tit chaperon rouge
J'suis un loup solitaire qu'est que j'fais j'me la mange
Il imagine déjà dans l'panier d'la donzelle
Le petit pot de beurre pour gran- mère et la galette
Manque de bol elle avait dans son panier d'dentelles
Deux pauv' petites madeleines et une demi-baguette
Non ? si, si !
OK tu viens chéri pour toi ça s'ra dix sacs
À ces mots le Lambert flaira un peu l'arnaque
Il éclata la tête de cette créature
Et s'en fut dans la nuit vers d'autres aventures
Tintintin...
C'est fin la chanson... qu'est finie
Aouh, ouh...
Renaud Sëchan
SALUT MANOUCHE
Quand tu t'es pointé sur la zone
Qui pousse au pied d' mon HL[G]M,
Tu as garé ton vieux Saviem
Près d'un py[Am]lône.
Z'avez rangé vos caravanes
Comme les chariots dans un wes[G]tern.
Soudain dans ma banlieue minable
C'était moins [Am] terne.
Toi, ta fa[Dm]mille, tes chiens, tes
mômes,
Tes cousins, [G] tes frangins, tes poules,
C'est comme une [F] grande bouffée
d'ozone,
Quand ça dé[G]bou[Am]le.
T'as bien toujours la même dégaine.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton ca[G]nif,
Toi tu t' prends toujours pour Cartouche.
Moi j'ai tou[F]jours pas [E] mon
cer[Am]tif'.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche,
Tu t' souviens d' moi ?
T'avais failli m' donner ta montre,
Ma mère m'a dit qu' t'avais l'air louche.
Moi j' me fous d' c' que les vieux
racontent.
Mario fait toujours le rémouleur ?
Angelo fabrique ses paniers ?
Moi j' sais bien qu' dans ces p'tits
métiers,
Pour faire son beurre.
Il faut avoir des à-côtés,
Toi t'en as toujours eu un max,
Du genre qui font que quand t'es gaulé,
Et ben tu casques.
Tiré la bagnole à un cave,
J'appelle pourtant pas ça un crime,
C'est toujours aux bourgeois qui friment
Qu' tu les chouraves.
Si tu r'tournes bientôt aux Baumettes
Essaie d' dire bonjour à mon vieux :
Dis-y qu' j'ai r'trouvé ses lunettes
Au d'sous d'son pieu.
Dis-y qu'y s'inquiète pas pour moi :
Son fiston c'est pas un gadjo.
Dès qu' j'ai quinze ans j' trouve un boulot
Et j' fais comme toi :
J' me paye une vieille DS ruinée
Une caravane et un clébard,
Je laisse les cons dans leur clapier,
Et puis j' me barre.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton vieux peigne,
cigarillo au coin d' la bouche,
Renaud Sëchan
T'as toujours ton sacré clébard,
Croisement d' bâtard avec bâtard ;
Tu voulais m' le vendre un milliard,
J' les avais pas.
T'as encore un nouveau tatouage,
Moi j'ai qu'les trois points sur la main.
Mais j' me suis fait percer l'oreille
Par un copain.
Mais ça plaisait pas au dirlo,
Alors y' m'a viré d' l'école.
Si j' le croise dans la rue c' mariole
J' lui fais la peau.
Salut l' gitan,
Salut l' manouche.
Tu t' souviens d' moi ?
Tu m'avais filé ton canif,
Toi tu t' prends toujours pour Cartouche.
Moi j'ai toujours pas mon certif'.
SOCIETE
Il y a eu Antoine avant moi, il y eu Dylan avant lui,
Apres qu'il y aura, après moi c'est pas fini.
On les a récupérés, oui mais moi, on m'aura pas,
Je tirerai le premier, et j'viserai au bon endroit.
Refrain:
J'ai chante dix fois, cent fois,
J'ai hurle pendant des mois,
J'ai crie sur tous les toits,
Ce que je pensais de toi,
Société, société,
Tu m'auras pas.
J'ai marché sur bien des routes,
J'ai connu bien des pat'lins,
Partout on vit dans le doute,
Partout on attend la fin,
J'ai vu occuper ma ville,
Par des cons en uniforme,
Qu'étaient pas vraiment viriles,
Mais qui s'prenaient pour des hommes.
J'ai vu pousser les barricades,
J'ai vu pleurer mes copains,
J'ai entendu les grenades,
Tonner au petit matin,
Am
F
G
E
Am
G
F
G
F G
Am
J'ai vu ce que tu faisais,
Du peuple qui vit pour toi,
J'ai connu l'absurdité,
De ta morale et de tes lois.
Demain prends garde a ta peau,
A ton fric, a ton boulot,
Car la vérité viendra,
La commune refleurira,
Mais en attendant, je chante,
Et je te crache a la gueule,
Cette petite chanson méchante,
Que t'écoutes dans ton fauteuil.